Noah Zahid Maxwell Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫  | | Now Evil is just staring at the barrel of a gun | Nounours. ce message a été posté Mar 9 Juil 2013 - 19:38 And in my dreams, I meet the ghosts of all the people who have come and gone
Memories, they seem to show up so quick but they leave you far too soon
Now evil is just staring at the barrel of a gunKodaline - High Hopes
Après seulement quelques secondes de silence, Zahid avait fini par s’endormir dans les bras chauds et réconfortants de son nounours ; vaincu par son immense fatigue. Il avait laissé tomber les armes, relâcher toute la pression et la crispation dans ses muscles, il avait accepté de se rendre…. pour le moment. Plutôt que d’affronter la réalité trop longtemps, il avait préféré faire abstraction de la réponse de Bruce, comme s’il ne l’avait pas entendu. Bruce avait forcément une réponse. Il finit par s’accrocher à son regard. Ce regard doux, affectueux et chaleureux, ainsi que ce baiser protecteur sur son front, qui semblaient lui assurer que tout allait bien aller, qu’il était là pour lui, que tout allait s’arranger. C’était faux, bien sûr, et ce n’est pas ce que Bruce avait voulu lui dire, mais il arrive un moment où le seul moyen de continuer à avancer, c’est de se voiler la face. Et, à cet instant, Zahid n’avait eu aucune autre alternative pour ne pas devenir fou. Alors, il s’était raccroché à ce fou espoir que tout ceci n’était qu’un affreux cauchemar, et avait fini par accepter l’étreinte de Morphée pour un long sommeil qui ne serait sans doute par réparateur. Son réveil avait sans doute été le plus terrible de tous les réveils qu’il lui avait été donné de vivre. Car, tiré du domaine des songes, il avait été dans l’obligation d’affronter la réalité et son affreuse vérité.
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Les jours, puis les semaines étaient passées les unes après les autres, toujours les mêmes. Peu à peu, la douleur, toujours présente et monstrueuse mais tapie au plus profond de lui, avait laissé place à la colère et son besoin de vengeance. Voilà quel était dorénavant son leitmotiv. Voilà ce qui le maintenait en « vie ». Voilà ce qui lui donnait une raison d’avancer. Tout le monde savait que Zahid ne tournait pas rond. Le sourire si chaleureux et si authentique qu’on voyait à l’époque sur son visage avait disparu, remplacés par les traits tirés et les yeux noirs charbons, noirs d’une sourde colère qui semblait ne lui donner aucun répit. Oui, tout le monde voyait que Zahid ne tournait pas rond, mais personne n’osait dire quoique ce soit. Ils avaient peur. Il faut dire que le palestinien n’invitait clairement pas à la conversation quand ils croisaient ses camarades Phénix, c’est à peine s’il les saluait. Seul Kaprice, Jake et Eireann avaient le privilège de pouvoir discuter avec lui, du moins de l’approcher sans qu’il ne les regarde avec un regard perçant et dissuasif. Et bien sûr, il y avait aussi Bruce dans le lot. Bruce, son roc, son grand-frère, son nounours. Bruce l’inébranlable. Bruce qui avait accepté de l’entraîner seul et pas avec d’autres. Car si Zahid avait compris quelque chose, c’était que pour pouvoir terrasser ses ennemies et venger Joey, il avait besoin d’être plus agile et plus doué en sortilèges. Après avoir constaté cela, il s’était mis à travailler d’arrache-pied. Lorsqu’il n’était pas en mission, il s’entraînait. Il ne faisait presque rien d’autres. Quelques semaines auparavant, Jake avait réussi à le traîner dans les artères de son bien-aimé Londres, mais l’inspiration photographique peinait à revenir.
Et il y avait les cauchemars, qui lui laissaient rarement du répit. Cette nuit là avait été terrible. Aussi était-il d’une humeur encore plus massacrante que d’habitude lorsque Bruce entra dans la salle habituelle où ils s’entraînaient. Zahid était déjà là depuis un certain temps. Il avait essayé de s’entraîner seul, mais comme ce n’était pas très concluant, il avait préféré taper dans un punching-ball qu’il avait acheté – avec des gants de boxe – dans le Londres moldu et traîner jusqu’au QG. Parce que parfois, taper comme un forcené faisait du bien.
« Bonjour » fit-il, les yeux embrasés, un peu essoufflé et hagard, en se tournant vers Bruce. Un semblant de sourire se dessina sur ses lèvres, mais bientôt son visage retrouva toute sa gravité et sa détermination. « Comment va Lisa ? » enchaîna-t-il. Même s’il avait du mal à ne pas la considérer comme une menace, il savait à quelle point elle était importante pour son Nounours. Alors il ne disait rien. Alors il tentait de fermer les yeux et de s’en remettre au bon sens de Bruce.
Depuis le drame, entamer des conversations devenait difficile pour lui. Il ne savait plus comment faire. Aussi parfois il paraissait abrupt. Ou impoli. Ou tout simplement fou.
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