| | | When we came back. [aoden] ce message a été posté Dim 7 Juil 2013 - 22:17 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson
Elle est assise dans la cuisine d’une maison qu’elle connait bien. Puisque c’est la sienne. Pas celle de son appartement. Celle qu’elle a laissée dans cette banlieue tranquille de Glasgow. Une vision d’ensemble l’informe que rien n’a changé ici. C’est à cela qu’elle sait que ce n’est qu’un rêve. Au poivre rangé à côté du sel, sur l’établit près de l’évier. Aux poêles accrochées par ordre de grandeur au mur sur sa gauche. Aux placards en hauteur qui forment un L dans l’angle. Au paquet de lavande au-dessus de la cafetière (de papa). Il y a l’odeur des épices et du lait surtout (maman). Ses mains à elle sont sagement posées sur la table en arnica. Ses yeux ne fouillent pas la pièce qu’elle connait par cœur. Ils sont figés sur la créature assise en face d’elle. Une créature en forme de dinosaure de taille humaine. Un ty-rex de pétrole qui halète et bave de l’acide. La créature n’attend qu’un geste de sa part. Qu’un geste pour l’inviter à danser.
La créature est venue la chercher. Elle a prit son père. Elle a prit Joe. Elle a prit ce qui restait de sa mère (et a vomit le reste). Maintenant c’est au tour de Lauren.
Lauren le sait. Lauren n’est pas prête. Lauren a encore tellement de choses à vivre.
Eau – sel qui brûle – l’épaule qui hurle de douleur – non c’est sa gorge – l’écume qui fouette son visage – où est Jake ? – l’assaporienne est morte – le bateau est parti – quel bateau ? – on la transporte quelque part – où – Zak est à ses côtés – OU EST JAKE ? – Des voix – du chaos de voix qui s’entremêlent – Bruce, où est Bruce.
Où est Jake ?
Pitié ne le prends pas. Pas Jake. Ne le prends pas. Je suis prête à faire ce que tu veux. Le Néant pourra me payer et je me livrerais à lui. Je le ferais je te le jure. J’ai fais tellement d’erreurs. Je te demande pardon. Mais ne me prends pas Jake. Je ferais ce que tu veux. Ne prends pas Jake. Ne prends pas Jake. Ne prends pas Jake.
Elle est dans un labyrinthe. Elle court – elle est nue. Elle court pour échapper à quelque chose qui la suit. Ce n’est pas un taureau. C’est une créature de pétrole mais au corps d’homme cette fois. Au corps d’homme de lion et de chauve-souris. Ca vient pour lui manger la jambe – ça l’a goûté et ça l’a trouvé bon – beaucoup d’hommes la trouvent bonne – elle court. Elle doit courir plus vite. Le ciel est sans étoiles au-dessus d’elle. Il y a des ronces. Elle doit sauter et courir. Elle doit sauter et ne pas regarder en arrière. Elle a 15 ans et elle a peur. La lune qui brille trop fort dans le ciel. Il y a l’arbre de vie et de mort qui se fait témoin de sa course. Et derrière elle les pas se rapprochent. Les pas se rapprochent toujours pour elle.
C’est un loup garou. C’est un ty-rex. C’est le Néant. C’est sa folie. Ca vient pour elle.
Elle est dans quelque chose qui fait un bruit assourdissant. Elle a ouvert les yeux et elle a vu Zak. Et elle a vu le ciel. Et elle a comprit qu’elle volait. Qu’elle volait sur un tapis de métal. Elle a un goût d’eau de mer dans les poumons. Et dans le nez. La blessure à sa hanche la lance plus que jamais. Arrive à lui faire oublier son épaule en miettes. Elle se souvient. On l’a frappé. Elle a plongé. Et des mains ont plongé avec elle pour la rattraper. Mais l’assaporienne est morte. Et elle commence à s’agiter. Avec un whoup-whoup-whoup au-dessus d’elle. Ce n’est pas sa respiration. Ce sont les pâles de l’hélicoptère. Un mec en blouse blanche lui fait boire quelque chose. Ses yeux se referment.
Maman je vole.
- ake… (Dis moi que Jake est en vie.) - Il va bien.
LAUREN ! JE NE TE CRAINS PAS GROS MOCHE ! MON COEUR EST PUR COMME DE L'EAU DE ROCHE ! LACHE LE ESPECE DE SALOPE C'était pas cool-cool La place rouge était blanche, devant moi marchait Nathalie... EVERTE STATUM C'est une. bombe. IL VA TE MANGER ! ILS TE MANGENT TOUT LE TEMPS ! Dégage espèce de salopard espèce de cadavre putain dégage lâche moi LACHE MOI Tu as eu chaud tout à l'heure. Une belle chute. J'espère que tu n'as pas eu trop mal.
Ne pleure pas Lauren. Chhhut. Je suis là. Papa est là. On va. Non promis je ne touche pas à ton bras. On va aller à l'hôpital. Et on va te le réparer. Tout va bien ma fille. Je vais te porter d'accord. Je vais faire très attention. Dès que ton bras est réparé je t'emmène manger une glace. Tu veux ? Vanille caramel et noix de pécan. Ne pleure pas mon ange. Ne pleure pas. Tout va bien se passer. Tu as fais une belle chute. Mais c'est fini maintenant. C'est fini.
C'est fini.
- Tout va bien mademoiselle Hudson. Calmez vous. Vous êtes à l'hôpital. Vous vous rappelez ? Vous avez fait un mauvais rêve. Buvez ça. Respirez calmement. Vous êtes en vie. Vous êtes en vie.
- Quel est votre nom ? - … Hdson. - A peu près oui. Vous êtes à Sainte Mangouste.
C’est la deuxième fois déjà. Elle s’est encore évanouie ?
- Votre état est stable.
Menteur.
- Tout va bien. On vous soigne. Votre bras est déjà réparé. La tête, ça va l’être dans pas longtemps. Vous vous souvenez de ce qui s’est passé ?
Trop bien.
- Évitez de hocher la tête. Il faut parler. Bien. Reposez-vous. Vous discuterez de tout cela avec un psychomage. Mais en attendant. Vous devez dormir.
Je n’ai pas sommeil. J’ai dormi trop longtemps. J’ai pas sommeil. Maman je veux pas aller me coucher. Je veux pas. Y’a une pluie de météorites ce soir. Maman je te jure que demain je serais en forme pour l’école. Mais laisse-moi juste regarder la ceinture d’étoiles. Je suis pas fatiguée maman. Je te promets je vais bien. Allez quoi maman…
- C’est pour la cicatrice, Merlin. On ne pourra rien faire. On a réussi à la refermer. Cependant la marque restera. Et cette couleur noire. Un sortilège de chaire déchirée qui laisse une empreinte comme ça, ces foutus mang… - Elle se réveille.
- Bien on a retrouvé la forme à ce que je vois !
Elle est debout devant la fenêtre. De profil au miroir. Où elle a eut tout le loisir de contempler la cicatrice. Son visage est éteint. Le ciel de Londres est gris. Il ne fait pas chaud ici. Mais elle s’attend à tout moment à voir un champignon exploser dans le ciel. Un long frisson la parcourt. L’infirmière change les draps dans son dos. Elle est en tenue de malade. Mais donnerait tout pour rentrer chez elle. A son appartement. L’infirmière ramasse son plateau repas. Elle a mangé oui. Tout oui madame, comme il faut. Mais elle a eut l’impression d’avaler du sable. Ou des limaces.
Son estomac proteste. Elle se retourne. Contemple l’infirmière souriante.
Lauren ne veut pas répondre à ce sourire là. Elle a envie de vivre oui. Mais pas à ce point.
- Vous avez retrouvé ma baguette ? - Oui. On vous la rendra à votre sortie.
Le soulagement fait quand même pétiller ses yeux bleus. Elle ne s'était pas rendue compte à quel point elle tenait réellement à Mélèze.
- Je pourrais m’en aller quand ? - Eh bien. Il faut voir cela avec le docteur. Mais vous êtes encore en observation. - Pour la cicatrice. - ….. Non. Pour votre tête. On vous garde encore 24h je pense. En attendant on vous change de chambre. - Il y a eu beaucoup de morts ?
L’infirmière arrête de triturer le coussin. Elle relève un peu la tête. Elle ne sourit plus. Mais son visage est plus sincère.
- Je pense qu’il vaut mieux que vous discutiez de cela avec un psychomage comme le docteur a du vous dire, mademoiselle… - Je veux juste savoir s’il y a eu beaucoup de morts.
A combien elle a survécu.
- … Cela a été une véritable catastrophe. L’Ordre du Phénix est en deuil.
Lauren hoche simplement la tête.
Claire n’est pas venue lui offrir une nouvelle peluche immense. Elle n’a eu aucune visite. Elle ne s’en formalise pas. C’est bien. C’est à elle d’aller retrouver ceux qu’elle aime pour une fois. S’assurer que Bruce est rentré en un seul morceau – que Bruce est rentré tout court. S’assurer que Jake va réellement bien – et recroiser Cooper (elle lui paiera un verre à celui là).
Elle dort beaucoup. Elle est trop fatiguée. Elle essaye de manger pourtant.
On la transfère aujourd'hui dans une chambre à plusieurs lits. Une chambre où les gens se remettent. Où les gens survivent.
On la conduit à un lit vide près de la fenêtre. Autour des autres couches les rideaux sont tirés. Il est 9h du matin. Elle a vu l’horloge. Mais ne sait pas quelle est la date précise. Le temps de demander à l’infirmière cette dernière a disparue. Ils sont tous surchargés de boulot. Elle la voit passer derrière un rideau. Échanger quelques mots avec quelqu’un que Lauren ne voit pas.
Puis le rideau est tiré. L’infirmière sort de la pièce.
Lauren laisse son regard découvrir le lit à l’opposé du sien. La silhouette qui est dedans. Elle attend une minute. Avant de se lever. Et de se trainer à lui. Elle a la blouse d’hôpital sur elle. Est complètement démaquillée. Ses cheveux sont dans un état épouvantable.
Pourtant. Elle s’en fout. Elle toque trois fois au bois de la table de chevet. Comme à une porte d’entrée. Et dit simplement.
- Je crois qu’on a reçu votre bible monsieur Teagan.Code by Gali. |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Lun 8 Juil 2013 - 9:53 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya « Ça va aller monsieur, on s’occupe d’elle et vous pourrez vite la revoir. »« Vous ne comprenez pas : je veux la voir maintenant ! Ce n’est quand même pas compliqué ! Vous voulez quoi ? Que je sois complètement rétabli pour avoir droit de parler à ma cousine ? Vous voulez m’épargner la vue de ses blessures ? Vous savez ce qu’on a vécu ?!! Vous savez d’où on vient ! »J’ai l’impression que ça fait dix fois qu’on impose à mon corps plus de calme, de tranquillité, de repos. Ce qu’on lui inflige n’est même pas douloureux, mais c’est rageant à souhait bien que l’effet désiré soit l’inverse. Je sens mes muscles se décontracter, mes paupières se fermer et cette envie d’exploser se retirer doucement mais surement. Puis je dors. Encore une heure ou deux, avant la prochaine « crise » probablement. Ils aiment utiliser ce terme. Comme s’il s’agissait d’une maladie fréquente chez les patients. L’idée d’être enfermé dans une pièce qui pue le deuil, les soins et la douleur a de quoi rendre fou il faut le reconnaitre. Mais je ne suis pas taré. Je suis parfaitement conscient, j’ai bien réalisé les choses, qu’ils comptent sur moi pour ça. Je n’ai qu’un seul désir merde : je veux voir Kaprice. ... « Vous avez mieux dormi cette nuit ? »« …j’ai dormi. J’imagine donc que c’est un mieux. Merci. »Je me force à hocher la tête pour me montrer reconnaissant quand l’infirmière se retire. Elle est relativement patiente, pas trop froide, pas trop compatissante. Tout ce qu’il faut je crois. Je retire le drap de mon torse et prends une grande inspiration en refermant les yeux. J’a dormi, je sors même de la douche en réalité, mais je rejoindrais bien Morphée encore un peu…à défaut de pouvoir trouver Kap. Toc toc toc.« Lauren ! » Elle était là ? Non pas là, à Assapor. Elle était sur l’île maudite ? Je le savais ? Je l’ai su ? J’ai…oublié ? Lauren. Bordel. Lauren fait partie des rescapés, ce devrait être une bonne nouvelle étant donné que l’autre partie des nôtres est une liste sombre, à déplorer… Lauren. Je me souviens même de son prénom, je fais d’énormes progrès je trouve. A moins que ce soit elle, qui provoque cette légère amélioration chez ma mémoire. Je me redresse, hésite à replacer le drap sur moi, reste finalement immobile. Moins je bouge, moins il y a de dégâts. Elle est bien placée pour le savoir. Lauren. Ma Bible ? « Ce…ça va ? Je, je n’savais pas que vous étiez là. A l’hôpital j’veux dire. » Moins je bouge et moins je parle > moins il y a de dégâts. Tant pis. « Je suis content de vous voir…j’avais bien l’intention de venir prendre des nouvelles de ma commande de toute façon. »Ça y est, Aoden est en forme, Aoden veut se lever. Je prends solidement appui sur le lit pour éviter à ma jambe de subir trop de désagréables sensations, et j’entame de me lever. Laissez-moi…une quinzaine de secondes. Ceci fait, je ressemble au mec qui vient de finir un marathon. Mais si vous savez, ce sport moldu qui ; qu’importe. Je souris tout en restant accroché à la tête de lit. « Dites moi que vous allez bien. »Espoir. Je pourrai pourtant constater la chose moi-même mais accordez moi le doute. Accordez moi la peine, la difficulté, accordez moi cette inquiétude pour une quasi inconnue, accordez moi la joie, de croiser ma libraire préférée. |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Lun 8 Juil 2013 - 17:31 I forgive you pretty boy. I want to be your nurse baby
C’est à croire qu’elle a choisi consciemment d’aller le voir lui en priorité plutôt qu’un autre. A sa surprise, à ses bafouillements, Lauren sourit. C’est Aoden. C’est sa manière à lui d’être. Un peu ridicule peut-être, et alors ? Qui ne l’est pas ? Elle aussi se montre parfois d'une exceptionnelle maladresse. Que ça soit dans ses actes que dans ses mots.
Aoden n’est pas un bouffon qui n’est là que pour l’amuser. Ca elle se refuse à le penser. Il est juste amusant et attendrissant. Elle ressent de nouveau en le voyant cette petite pulsion à l’estomac. Elle ne rit pas encore. Bêtement, elle pense qu’elle ne rira plus jamais. C’est faux. Dans dix minutes à tout casser Aoden trouvera la faille. Et sans le faire exprès. Peut-être en renversant un verre. Peut-être avec d’autres questions hasardeuses. Et elle rira. Elle ne se moquera pas de lui non. Elle aura juste l’impression de retrouver pied sur terre. Une terre logique dans son imperfection. Aussi de guingois dans son tournoiement que l’est un radeau sur l’océan.
Les larmes lui montent aux yeux. Si la maladresse d’Aoden arrive à décrire sa nature même. L’émotion suffit pour Lauren. Son sourire se fendille un peu.
- J’espère que je ne vous dérange pas au moins.
Elle fait allusion à la douleur qu'il grimace sans le vouloir. A son torse nu aussi, qui dépasse largement du drap. Elle le fixe sans le voir. Il n’y a aucune concupiscence dans son observation. Elle doute de pouvoir approcher d’un homme de nouveau avant. Une, voire deux semaines. Le souvenir de la bouche du Néant sur sa jambe lui donne mal à la tête. Ses mains se crispent involontairement.
Elle inspire brutalement. Le regarde se relever. Et secoue la tête.
- Asseyez vous. Asseyez vous ou l’infirmière va me hurler dessus. Du repos du repos du repos.
Lauren prend elle-même place sur le lit. Pose sa main sur le bras d’Aoden. Un geste simple mais sûr. Qui l’attire à elle. Le force à se rassoir sur le matelas. Ils ne sont pas épaule contre épaule. Mais ils sont proches. Le drap recouvre encore le corps d’Aoden. Elle, est en robe de papier qui crisse sur le drap de mauvaise qualité. Elle repousse vaguement ses cheveux. Pose sa main sur sa cuisse droite. Plus bas que la cicatrice qui l’élance encore. Ses tempes bourdonnent.
- Je vais bien. Je reviens du même enfer que vous. L’enfer. Encore un truc moldu.
Un ricanement en papier de verre écorche sa gorge en franchissant ses lèvres.
- Je vous ai entraperçu au moment du départ. Et au Sénat. Je me suis engagée au volontariat avec un ami photographe du coup nous étions plus en hauteur que vous je crois bien pendant les débats. Je n’ai pas vraiment osé vous approcher. Nos roulements n’étaient jamais en même temps et je n’ai pas essayé de vous trouver à l’hôtel. Comme. Vous étiez avec quelqu’un aussi, de ce que j’ai vu.
Ca n’a aucun sous-entendu.
- Elle va bien d’ailleurs ? Mon ami. … Mon ami normalement va bien. Je dois aller me renseigner à l’accueil tout à l’heure. Quand ils me laisseront me dégourdir les jambes… Je peux demander des informations pour vous au besoin. Ils doivent tous être débordés en plus…
Elle lisse machinalement le drap entre eux. Laisse passer le tissu sur les jointures de ses doigts. Relève finalement la tête pour observer la pièce. Le regard un peu sombre à cause des cernes. Ce n’est pas le manque de sommeil. C’est l’épuisement moral.
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Lun 8 Juil 2013 - 19:50 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya Oh, waa. On voit bien d’ici. Je suis grand, en fait. Combien de temps que je suis allongé comme un guignol ? Pas plus de deux heures en fait, puisque je me suis levé assez tôt, j’ai profité de la douche et de la presque tranquillité des lieux à cette heure ci avant de revenir m’affaler sur le matelas. Toujours est-il qu’à chaque fois que je me lève depuis…deux, trois jours ? Un léger malaise me prend et je crois découvrir le panorama que m’offre ma vue quand je me tiens debout. Qu’importe, ça ne dure pas, quelques secondes après mes quinze difficiles, Lauren s’arrange pour me reconduire au lit avec tendresse, certes, mais autorité. Je ne peux m’empêcher de sourire, me sentant d’autant plus débile. Sans doute l’atmosphère triste et désolante qui pèse sur chacun. Pourquoi le couillon que je suis trouve-t-il le moyen d’étirer ainsi ses lèvres ? « Ahah, l’enfer. C’est une image qui convient fort bien à ce qu’on a vécu. »Je n’ai plus qu’à la garder en tête, quand je rédigerai deux trois notes. Oui, j’écris. Et pas que pour le boulot. J’écris, tout le temps. Attention je n’ai pas de journal intime, assez logique puisque ma vie étant vide, il le serait aussi. Plus sérieusement, je relate avec le plus de détails possibles les évènements que je traverse quand ils en valent la peine – pour l’Ordre très souvent – ou les faits d’actualité qui me marquent suffisamment. Ce coup ci, il risque d’y avoir peu de détails. Ce serait trop dur…pour l’instant. Mais si j’attends d’avaler tout ça – en supposant que j’y parvienne – je perdrais le terne parfum, les pénibles couleurs qui teintent le tableau que je me fais d’Assapor. Je veux écrire justement pour ne pas oublier… « Oh vous m’avez vu ? Je n’ai pas été assez observateur, je vous avoue que je n’ai pas pris la peine de scruter tous les Phénix sur le départ. J’appréhendais un peu la réaction de certains s’ils me voyaient et… » Et c’est un peu comme si elle s’en balançait. Je ferme ma grande gueule et l’écoute attentivement, avant d’acquiescer vivement. « C’est très gentil mais j’espère pouvoir me rendre également là bas pour rendre visite à ma cousine. C’est ma cousine, la demoiselle que vous avez vue à mes côtés. »Kaprice n’est pas l’unique femme que j’ai croisée à Assapor. C’aurait été d’une poisse carrément flippante. Je ne dis pas que je les attire, je dis simplement que le hasard me permet de ne pas rester seul. Uhu. Lauren a parlé d’être venue avec un ami…l’air de dire, un, compagnon ? En tout cas lorsqu’elle a évoqué la personne avec moi, il ne pouvait s’agir que de celle que je n’ai pas lâchée d’une semelle : ma pauvre cousine. Que je n’ai pourtant pas su protéger. Je détourne le regard quand mes sourcils se froncent et je cherche sur le sol relativement propre un brin de consolation. Rien. Elle est à l’hôpital, dans une chambre à laquelle je n’ai pas accès, alors que je devrais être mort pour la préserver de toute blessure. « Nous pourrions nous y rendre ensemble ? » Petit blanc, juste ce qu’il me faut pour perdre toute crédibilité. « A l’accueil ! A l’accueil pas au chevet de ma cousine, encore moins à celui de votre…ami, je…vous m’avez compris. »Il vaudrait mieux. Bon sang. Je suis toujours moi-même et ça a quelque chose de déroutant. Alors que le poids de la peur, de l’amertume et du traumatisme me bouffait, j’ai pensé naïvement qu’un léger avantage pouvait être tiré de ce cauchemar : j’allais évoluer. J’allais devenir plus solide, riche d’expériences rudes mais potentiellement rentables pour les épreuves à venir ! Je me suis vu devenir un Phénix à part entière, capable d’espionnage et de combat. Doté d’une meilleure résistance physique et psychologique. Légèrement plus froid, mais plus mystérieux, plus fascinant. …je ne suis que moi. J’ai été mort de peur, j’ai un mal de chien, je me demande si je parviendrai à marcher à nouveau et l’idée de croiser le regard de mes amies me donne envie de me recoucher. Assapor n’aurait rien gagné à m’emporter. Elle m’a sans doute rejeté, par dégout. Ouf.« Je suis désolé je n’ai pas encore remis d’ordre dans mes idées – en supposant qu’il y en a d’habitude. Hum. Est-ce que, je peux faire quelque chose pour vous ? »Oh oui sans doute courir en ville acheter sa friandise préférée, lui faire un spectacle de claquettes ou faire disparaitre ses maux, tous, quels qu’ils soient. On dit que c’est l’intention qui compte mais j’imagine que quand la connerie la dépasse – du double au moins – on ne retient que l’inutilité impolie du personnage ? Je secoue la tête et ramène le drap qui recouvre encore mes jambes jusqu’à mon ventre. « Même si le plus prudent pour vous serait de rester loin de moi. »Parce que je suis Aoden ! Parce que la dernière fois elle a fait un malaise. Qu’elle a faillit se blesser alors que j’ai simplement voulu commander un bouquin. Que suis-je capable de lui infliger si j’essaye de l’aider dans l’état qu’est le mien ? Pitié ne répondez pas. Le sourire toujours en travers de mon visage inspire cynisme et mépris à mon égard. J’ai changé, en effet. Assapor m’a transformé, mais pas comme je le pensais. J’étais Aoden Phelan Teagan. Je suis pire désormais. |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Lun 8 Juil 2013 - 20:20 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson Lauren ne fait aucun commentaire face à l’appréhension à demi-avouée d’Aoden. Elle pense qu’il en a dit suffisamment. Ou plutôt, qu’il s’est trahit suffisamment. C’est un instant de silence. Qui n’a rien à voir avec le malaise. Elle voit. Elle voit et l’écoute dans son ensemble. Elle comprend qu’elle ne connait rien de sa vie. Et elle touche du doigt son reflet là. Car l’appréhension qu’il peut ressentir à cet instant. C’est la même appréhension qu’elle-même a toujours ressentit. Cette sensation étrange de ne pas être à sa place. De ne pas avoir assez fait ses preuves. Cette sensation d’être incapable de montrer qu’on a de la valeur. Une envie de plaire et de satisfaire. Cette sensation de cumuler les erreurs. Un trop grand nombre d’erreurs et de choix. D’être de nature même incomplète. Incomplète et incompétente. Et justement factice. La bouche de Lauren tremble. Sa main tressaille. Elle ne le touche pas. Mais elle meurt d’envie de l’enlacer. Ils se ressemblent. Les deux dégueulés par la malchance. Ils sont le reste qui n’assume pas vraiment d’avoir survécu. Mais bordel qui a quand même envie de vivre.
Alors elle passe. Lui sourit plus doucement. Effleure juste sa main. Une mauvaise promenade en famille oh oui. Elle espère de tout son cœur que la jeune femme va bien. Qu’elle s’en sortira sans trop de séquelles. Mais elle perd une nouvelle fois ses mots. Il est difficile de présenter ses encouragements. Comme de présenter ses condoléances. Cela sonne toujours terne et mal placé. Réédité à en pâlir.
« Nous pourrions nous y rendre ensemble ? »
Lauren le contemple. Tarde à répondre. Et sursaute presque quand il appuie son invitation. Comme ayant commis un impair.
« A l’accueil ! A l’accueil pas au chevet de ma cousine, encore moins à celui de votre…ami, je…vous m’avez compris. »
Elle cligne des yeux.
- Bien sur que je vous ai compris. Je vous ai compris dès la première fois Aoden. Et je veux bien qu’on y aille ensemble. Même s’il faudra s’esquisser discrètement. Rien n’est plus difficile que d’échapper au regard d’une infirmière. … … Enfin il y a aussi essayer d’échapper au regard de sa mère. Les missions à côté c’est de la gnognotte.
Elle tourne la tête pour observer la porte. Et revient à Aoden à sa nouvelle proposition. Un instant elle y réfléchit sérieusement. Et la réponse lui vient presque naturellement. Avant qu’elle ne soit coupée nette par Aoden.
Et sa stupidité.
Lauren garde le silence. Glacée.
Puis le frappe à l’épaule. Durement.
Le choc se propage à son corps encore endolorit. A sa hanche mais principalement à sa tête. Elle s’en fout. Elle recommence. Deux fois. Trois fois. Jusqu’à le marteler de coups secs. Pas vraiment douloureux. Mais qui le secouent.
Et soudain c’est l’implosion.
- Si vous devez me balancer ce genre de connerie Teagan je vous préviens que je vise le visage la prochaine fois. C’est pas possible d’être aussi con parfois. Quoique je suis certaine que vous l’êtes beaucoup moins que ce que vous laissez prétendre. Non bordel j’aurais pas la prétention de vous avoir cerné d’un regard. Mais vous n’arrêtez pas de vous affaisser. A la librairie vous avez paniqué en disant que tout était de votre faute. Là vous me sortez le couplet du mec dangereux. Vous êtes pas plus dangereux qu’un pet de mouche peut asphyxier l’atmosphère Teagan.
Un nouveau coup. Ses phalanges protestent cette fois. Elle secoue lentement la main.
- Vous êtes un type bien. Vous essayez de faire de votre mieux, ça se voit. Vous manquez peut-être de bol. Mais arrêtez de jouer les martyres. On est tous dans le même bain. Bon dieu mais qu’est ce que je devrais répondre à ça ? Essayer de surenchérir avec ma vie ? J’ai très certainement perdue l’un de mes boulots côté moldu avec ce qui vient de se passer.
La réalité la frappe à son tour. Comme si Aoden venait de lui rendre le coup. Les trémolos font vaciller sa voix. Elle parlait de son absence à la boite où elle bosse comme call-girl. Mais en vérité son attention est dirigée vers la cicatrice. Impossible que ses employeurs la gardent avec cette horreur collée à la peau. La magie vient de gâcher sa vie. Enfin son peu de vie. Etre call-girl était un luxe et une chance. Mais que dirait Loïs face à tout cela ?
Non ne pas penser à Loïs.
Elle préfère encore cogner l’épaule d’Aoden.
- Alors voilà j’ai peut-être perdu ce taff. Mais je suis quand même venue vous voir. Parce que vous m’aviez dit que vous vouliez m’inviter à prendre un verre. Et j’ai très envie de prendre un verre avec vous. C’est pas de votre faute si j’ai fais un malaise la dernière fois. Ca aurait pu être n’importe quel mec à ce moment là. Vous devez pas porter le poids du monde sur vos épaules. Vous avez pas balancé cette foutue bombe atomique. Vous avez pas –
Tué ma sœur. Dolorisé ma mère. Abattu mon père. Vous avez peut-être fermé les yeux en jouant l’autruche dans ce monde. Eh bien bonne nouvelle. Moi aussi j’ai fais ça. Jouer à l’autruche égoïste. Essayer de sauver mes miches. Il a fallu que Bruce vienne me secouer. Et que Dieu me pousse au crime si c’est pas mon tour maintenant de secouer les gens.
Un nouveau coup.
- Vous allez me sourire Aoden. Tu vas me sourire parce que j’ai décidé que t’étais un mec bien. Alors oui je me trompe parfois. Mais j’ai pas envie que tu me dises que t’es un mec qui porte poisse pour me faire comprendre que je me suis gourée. Ca compte pas comme argument ça. Et je veux pouvoir célébrer notre retour à l’écart. Parce que c’est pas bien d’être heureux quand tant de gens sont morts. Mais je veux pas m’empêcher de vivre. Pas une nouvelle fois. T’as pigé ?
Elle s’arrête. Respire plus calmement. Espère qu’elle n’a pas trop crié. Et essuie vaguement ses joues. Non ça va. Pas de fuite pour une fois. Mais c’était pas loin. Elle retourne presque aussitôt au vouvoiement.
- Il y a une boite de nuit que j’aime bien côté moldu. On y danse parfois avec mon école. Une école de danse. Vous m'avez comprit. On a un truc de prévu pour dans… Deux semaines je crois. Je devrais être remise d’ici là. Et les filles je ne veux pas les lâcher. Vous venez. Je vous paye l’entrée et un verre. Vous êtes d’accord ?
Faites qu’il soit d’accord. Elle veut qu’ils rient encore ensemble. C’était si cool dans la librairie. Bon dieu pourquoi faut-il que ce monde fasse autant de mal à ses habitants ?
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Mar 9 Juil 2013 - 13:32 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya Je ne sais plus trop. Elle me parle d’infirmière, de mère – sa mère était infirmière ? – de tentatives plus dures que les missions, il s’agit de rejoindre l’accueil pour choper au plus vite des nouvelles de Kaprice et voilà qu’elle se met à me frapper ! Je ne sais plus. Ce que j’ai fait, ce que j’ai dit, ce que j’ai omis de dire ? « A…Aïe… ! »- Si vous devez me balancer ce genre de connerie Teagan je vous préviens que je vise le visage la prochaine fois. Aïe. C’est pas possible d’être aussi con parfois. Quoique je suis certaine que vous l’êtes beaucoup moins que ce que vous laissez prétendre. Aïe ! Non bordel j’aurais pas la prétention de vous avoir cerné d’un regard. Mais vous n’arrêtez pas de vous affaisser. A la librairie vous avez paniqué en disant que tout était de votre faute. Aoutch ! Là vous me sortez le couplet du mec dangereux. Vous êtes pas plus dangereux qu’un pet de mouche peut asphyxier l’atmosphère Teagan. La douleur à peine perceptible que ses coups provoquent sur mon épaule me fait doucement grimacer. A quoi joue-t-elle ? S’adresse-t-on ainsi à un quasi inconnu ? Pas que je sache. Et j’aime, ce genre de méthode différente. Ce n’est pas habituel, ce n’est pas commun, c’est charmant et divertissant, c’est poignant, c’est Lauren. Aïe. Elle aussi semble avoir mal cette fois ci. - Vous êtes un type bien. Vous essayez de faire de votre mieux, ça se voit. Vous manquez peut-être de bol. Mais arrêtez de jouer les martyres. On est tous dans le même bain. Bon dieu mais qu’est ce que je devrais répondre à ça ? Essayer de surenchérir avec ma vie ? J’ai très certainement perdue l’un de mes boulots côté moldu avec ce qui vient de se passer.« Aaaïe ! Je suis désolé pour votre boulot moldu mais…vous faites quoi là bas ? Arg ! »Elle désire qu’on aille boire ce verre. Ce verre que je lui ai proposé de partager. Ce verre, qui est responsable du malaise dont elle a été victime à la librairie. Ce verre, que je souhaite toujours boire en sa compagnie. Certes. Elle dira ce qu’elle voudra, l’étrange Lauren, je m’en veux pour la dernière fois. Il est désormais question de travail côté moldu, de verre, puis de boite ? Oh non. Non non. Je ne vais pas m’incruster au milieu d’une bande de copines ! « …Ok. A condition que ce soit moi qui paye à boire. »N’importe quoi. Retourne te coucher, abruti. C’est qu’elle s’est énervée la belle, elle a beau reprendre contenance et repartir sur un langage plus distingué, je ne peux m’empêcher de venir replacer une mèche de ses cheveux, en souriant. Etait-ce nécessaire ? Je ne me rabaisse pas, j’analyse : j’ai été inutile à Assapor. C’aurait pu être pire. J’aurai pu être dangereux pour mon équipe or, je n’ai blessé personne. La tentative de la libraire fut touchante. Et douloureuse. Je me frotte l’épaule avec exagération puis me penche pour surveiller l’entrée de la pièce. Personne. « Si vous voulez bien me donner cette canne, là-bas, nous pourrions aller chercher les nouvelles tant désirées avant de reparler sortie. Ça vous va ? »Ce serait une pause bien méritée pour mon bras, et ça me laisserait peut être le temps de mieux réfléchir avant d'articuler des âneries. Ah, et j'ai très envie de marcher, de me dépenser un peu. Je suis un presque sportif alors après deux jours - ou je ne sais plus combien - sans bouger, je n'en peux plus. Encore faut-il qu'on nous laisse faire. Encore faut-il que la jolie mais collante infirmière soit assez occupée ailleurs. Encore faut-il qu'on trouve le bon endroit, au bon moment. Puisqu'elle ne bouge pas, je me permets de la taquiner, posant mon index sur mon épaule. « ...Vous voulez encore frapper c'est ça ? » |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Mar 9 Juil 2013 - 13:55 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson A la question sur son travail côté moldu elle le frappe plus fort. C’est pour s’empêcher de lui gueuler que ça le regarde pas. Elle est mignonne Lauren. Elle te fait un discours sincère et motivé sur le fait de se relever. D’assumer sa vie. De pas se morfondre sur ses erreurs. Et elle est la première à planquer le fait de n’être qu’une prostituée. Bon ok. Ce n’est plus vraiment le terme. Elle vend plus sa compagnie que son corps. Mais au final il suffit d’allonger un pourboire pour qu’elle accepte de rester dans la voiture. C’est en-dehors des heures de boulot. Et Miky lui a bien fait comprendre que ça devait rester secret. Il n’empêche qu’elle le fait. Et pourquoi ? Pour la même raison qu’elle a un jour accepté de suivre un type qui est enfermé à Pré-au-Lard. Un type qui avait l’envie de tuer dans l’œil droit et celle de se la faire dans l’œil gauche. Un type qui puait le chien mouillé et avait des fringues élimées. Mais un type qui malgré le danger qu’il représentait a pu allonger la monnaie. L’argent. Lauren n’est pas née dans la misère. Cependant elle a compris une chose. L’argent achète tout. Les rêves. Le prétendu bonheur. La sécurité. Une nouvelle vie. Et si pour cela elle doit coucher avec n’importe qui elle le fera. Son corps lui amène de l’argent plus sûrement qu’un accio.
Elle baisse les yeux sur sa cicatrice. Invisible sous la robe de papier. Et pense une nouvelle fois que les choses vont changer.
Alors elle s’énerve encore un peu sur Aoden. Parce qu’elle ne peut pas lui répondre qu’elle est call-girl. Qu’elle l’a été en tout cas. Qu’elle ne sait pas ce qu’elle sera demain. Qu’elle a honte d’être ce qu’elle est. Mais ce qu’elle est lui a sauvé la vie à un moment de son existence. Alors elle ne peut pas non plus rejeter le fait que son métier est un mal nécessaire.
Un mal nécessaire. La formule lui plait bien.
Et enfin Aoden capitule.
« …Ok. A condition que ce soit moi qui paye à boire. » - A la bonne heure, il redevient raisonnable.
Elle remet ses mains en place. Cesse de martyriser son épaule. Et l’observe avec joie et méfiance. Ce type. Il a toujours l’air sur un nuage. Le genre de nuage qui s’amuse à essayer de le faire valdinguer par-dessus bord.
La main d’Aoden vient replacer une mèche derrière ses cheveux. Lauren frissonne désagréablement. Mais la pointe d’angoisse disparait vite. Pas de malaise. Aoden n’est pas le Néant. N’est pas comme les autres types. En tout cas ce n’est pas l’impression qu’il lui donne. Il sera toujours bon au moment voulu de le freiner. S’il tente quoique ce soit. Mais sincèrement elle en doute. Et puis c’est un homme. Il faut toujours pardonner aux hommes. Ils pensent toujours avec leur… Bon. Pas toujours. Cessons là les généralités.
- Je veux bien que vous me payez un verre. On va passer une bonne soirée. C’est finalement bien que vous ai croisé à l’hôpital. … c’est le genre de truc qui rapproche les gens, hm ?
Là elle pense à Clark. Et sa gorge se serre un peu. Ils se sont recroisés au triathlon. Et c’est ce qui l’a décidé à aller le voir pour le diner promit. Parce qu’elle pensait stupidement que la peur les avait suffisamment lié pour qu’elle lui fasse confiance. Et parce que Clark avait la même étincelle qu’Aoden. Cette envie de plaire sans trop en faire. Cette volonté d’être juste. Gentil.
« Si vous voulez bien me donner cette canne, là-bas, nous pourrions aller chercher les nouvelles tant désirées avant de reparler sortie. Ça vous va ? »
Oh que oui ça lui convient. Pourtant elle arrive plus à bouger les jambes. Elle est figée dans un tournoiement flash-back désagréable. Elle essaye réellement de s’en défaire. Et de pas faire remarquer à Aoden à quel point elle est troublée. Et puis aussi, elle a peur. Elle a peur qu’à l’accueil il y ait d’autres mauvaises nouvelles. Ici il n’y a pas de happy end. Elle a assez bouffé de malchance pour savoir que ça lui tombe toujours au coin du nez. Principalement au mauvais moment.
Zak a promit que Jake allait bien. Parfait. Mais les autres ? Bruce y était. Ted et Claire non. Loïs non plus. Clark encore moins. Mais Bruce y était.
Bruce n’est pas immortel. Malgré ce qu’elle peut espérer de lui.
« ...Vous voulez encore frapper c'est ça ? » - Non. Mais c’est bien de citer la canne. Je m’en servirais au besoin. En attendant on fait quoi ? On se tutoie ? On se vouvoie ?
Ils auraient pu se rencontrer dans d’autres circonstances. Au cours d’une mission par exemple. Celle avec Ted en avait résulté une soirée passée dans un bar. Et ils étaient plus que proches désormais. Ils étaient… une famille. Un semblant de famille. Mais non, il avait fallu rencontrer Aoden dans le cadre de la vie normale. C’était l’horreur qui les avait rattrapé. La guerre. Ce genre de chose. Ca passait ou ça cassait entre deux personnes. Mais ça les changeait à jamais.
Lauren se lève. D’un bond souple et assuré. Elle l’aime bien.
Elle aurait préféré qu’il évite de la toucher. Mais le contact n’est pas si désagréable. Juste dérangeant dans ce que ça lui rappelle. Elle lui lance la canne. Se dirige vers la porte. Attrape une blouse d’infirmière qui traine à une paterne. Et sourit.
- L’infiltration, ça me connait.
Un geste pour replacer ses cheveux. Une paire de sabot blanc pour chaussures. Et Lauren attrape le bras d’Aoden.
- Allons venez monsieur Teagan. Une petite marche vous fera du bien. C’est l’infirmière Hudson qui le dit.
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Mar 9 Juil 2013 - 18:59 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya - Non. Mais c’est bien de citer la canne. Je m’en servirais au besoin. En attendant on fait quoi ? On se tutoie ? On se vouvoie ?« Euh je…c’est comme vous…on… »Je ne sais pas. Je ne sais pas comment je dois m’adresser à elle. Lauren. C’est vrai, notre relation est étrange. En supposant qu’il existe entre nous une relation, et pas juste un semblant de sympathie creux et hypocrite. Je ne vois pas les choses ainsi, pour moi la libraire est une récente connaissance, que j’affectionne déjà. Comme…hum…non. Comme personne. Elle est suffisamment étrange pour être unique – qu’elle le prenne pour un compliment. Lauren. J’ai d’abord su son prénom. D’ailleurs, quel est son nom ? Je la connais telle qu’elle : Lauren, ma libraire. Celle qui m’a commandé ma Bible moldue, celle qui a subit un malaise alors que je l’invitais à boire. Hum. Je ne sais pas. Mais elle. Elle sait. Ce n’est pas une autorisation pour me frapper qu’elle attendait, visiblement. La jeune femme se lève alors pour me tendre ma béquille – me la jeter en fait – et je me mets sur pieds plus rapidement que la première fois. Parce que je n’ai pas le choix, j’ai l’impression qu’elle va se barrer en courant jusqu’à l’accueil, sans m’attendre ! Ah, non. Elle veut jouer l’infirmière. Fichtre, sait-elle à quel point cette tenue lui va bien malgré son état fatigué ? C’est dangereux de faire ça. Même si en l’occurrence le cavalier que je suis est un handicapé pas capable de grand-chose de…dangereux. « Hudson ? » Ah ! Le nom de famille. Ok. « Oui. Marchons un peu… »J’ai suivi. J’entre dans son jeu avec amusement mais j’évite de trop sourire. Du moins trop bêtement. Ça pourrait nous trahir ou bien laisser penser que j’en pince pour ma nouvelle infirmière. Lauren, si vous avez aussi bien suivi que moi. Je fais mon possible pour m’aider de la canne uniquement et lui éviter de m’appuyer sur elle. Après ces quelques jours si elle est toujours ici, la libraire a quelques blessures sérieuses. Je n’ai pas envie de lui faire de mal ! Et pourquoi est-ce à moi de jouer le blesser ? « Aaarg…On…on s’arrête. Deux secondes. »Voilà pourquoi. La douleur qui était à moitié endormie est cette fois bien réveillée. Crue. Solide. Vive. Je déglutis en essayant de prendre une grande inspiration et d’ignorer la sensation de déchirure au dessus de ma rotule. Un. Deux. Trois. On y va. Quatre. Cinq. Six. Cette fois c’est bon. Quelques secondes de marche supplémentaire avant qu’à l’horizon, l’accueil soit visible. Horizon oui, il reste au moins quinze mètres ! « Vous voulez que je demande ? C’est quoi, le nom de votre pet…ami ? C’est votre ?...Votre ami. Hem. Je vais demander. »Je lâche son bras, m’en retire comme je peux plutôt, et m’avance. Avec la canne, évidemment. Ne m’en demandez pas trop. Il me faut un temps considérable pour approcher et pouvoir m’appuyer sur le comptoir. C'est moi l'homme, c'est à moi de faire l'effort de supporter la secrétaire, c'est à moi de, de, ça me fait plaisir de rendre service à Lauren. Même si ce n'est pas le service de l'année. Je reprends mon souffle, esquisse un charmant sourire à la demoiselle en face de moi qui…euh. « S’il vous plait… ? … Bonjour, je cherche des renseignements sur deux personnes revenues de… Mademoiselle ? Oui oui, j’attends… »Un type, qui a tout compris et qui sait exactement quoi faire, de quelle manière : se place à coté de moi, pose ses questions, sourit avec vingt fois plus d’assurance, obtient même le rire niais de la blondasse, et se retire en me bousculant. Je ne suis pas en forme. C*nnard. Voilà qu'elle se lève, m'ignore délibérément et va se servir à boire. Ah. C'est super impoli ça non?! « S’il vous plait… ? » |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Mar 9 Juil 2013 - 19:41 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson
Elle aurait aimé pouvoir lui offrir la possibilité de s’appuyer sur son bras. Mais Lauren n’était pas non plus en état. Les premiers pas ne furent pas clairement douloureux. Même si la tête commença vite à lui tourner. La pulsation de sa cicatrice était majoritairement désagréable. Cependant elle ne l’empêcherait pas d’avancer. Alors qu’Aoden semblait dans un pire état que le sien. Lauren s’arrêta à son ordre. Lui offrit son regard le plus inquiet. Ce n’était peut-être pas une bonne d’idée d’aller jusqu’à l’accueil. Il avait clairement l’air en piteux état. Et Lauren se refusait à aggraver son état. Elle s’arrêta dans le couloir, et se tourna pour lui faire face. Une infirmière passa près d’elle. Leur jeta un regard soupçonneux. Justifié sans doute par le fait que Lauren n’avait pas non plus l’air en très grande forme. Trop pâle et trop éreintée. Et décoiffée. Lauren toussa. Sortit de sa poche un foulard blanc dont elle se servit pour attacher ses cheveux. Essayer de diminuer l’attention qu’on leur portait.
- Vous voulez qu’on rentre à la chambre ? On pourra y passer plus tard.
Ou elle attendrait qu’il soit endormi pour se faufiler à l’accueil. Elle était trop inquiète au sujet de Jake pour attendre une minute de plus. Pourtant elle n’eut pas à le trahir de cette manière. Aoden reprit pied, c’est le cas de le dire, et asse rapidement. Il avança de quelques pas. Et Lauren observa sa démarche se faire plus assurée. Quelque peu rassurée, elle lui reprit le bras. De son côté gauche cette fois. C’était mieux car elle évitait ainsi d’appuyer sa hanche blessée à la sienne.
Heureusement ils étaient au rez de chaussée. Et l’accueil n’était pas loin. Bruyant et dépassé par la foule qui s’y amassait. Mais ça, c’était déjà prévu au script. Lauren ne s’en inquiéta pas. Au contraire. La foule ne pouvait que les dissimuler à une observation trop attentive.
- Il s’appelle Jake Buckley. Et ce n’est pas mon petit ami. Plus mon meilleur ami. Mais je ne suis pas certaine que ça soit à vous que…
Un espace se dégagea jusqu’au comptoir de l’accueil. Et assez rapidement Aoden s’y faufila. Lauren haussa un sourcil en le voyant essayer de s’adresser à l’infirmière au poste. Puis se faire devancer par un type. Le nombre diminua vite. Et elle put entendre la voix d’Aoden, nerveuse et dépassée. L’infirmière se leva. Le type bouscula Aoden. Le visage de Lauren se ferma.
Il y avait quand même des limites à la malchance.
- Mademoiselle, excusez moi mademoiselle, mais j’aimerais savoir pour ma femme. Mademoiselle ?
Le petit vieux la regardait d’un air larmoyant. Lauren hésita. Posa juste une main sur son épaule.
- Les medicomages sont entrain de s’occuper d’elle. Patientez simplement. Et essayez d’en attraper un quand il passera près de vous. D’accord ? Je ne peux rien vous dire.
Elle avança au comptoir presque aussitôt. Tenta d’ignorer les personnes qui essayaient d’attirer son attention. Bouse blanche oblige. Elle repoussa la barrière qui protégeait le cercle privé des infirmières. Fut soulagée que cette dernière ne se bloque pas aussitôt sur son passage. Cela aurait pu, protection magique oblige. Le badge indiquant « Sonia Salvert » sur sa poitrine l’avait peut-être aidé. L’infirmière revenait tout juste avec son gobelet d’eau. Personne n’avait prit sa place à son siège. Lauren l’attrapa au bras. Déchiffra rapidement son badge. Et soupira en prenant un accent écossais fortement prononcé.
- Je te jure je vais perdre mon calme Soerza. Il y a un type au comptoir qui me harcèle depuis tout à l’heure concernant sa cousine. Victime d’Assapor, pauvre petite. Tu veux bien m’en débarasser ? J’arrive pas à le calmer.
L’infirmière la dévisagea. Puis observa le visage d’Aoden que Lauren lui désignait d’un mouvement de menton.
- Tu es nouvelle ? - Engagée hier à la rescousse. Avec tout ce monde, il fallait bien donner un coup de main. Je suis de Glasgow. En renfort. Mais on s’est croisé ce matin à la machine à café. Tu veux bien m’aider ? - Oui attend.
L’infirmière posa son verre d’eau sur le comptoir. Lauren en profita pour feindre la sympathie fictive.
- Alors dites moi monsieur Teagan. Comment elle s’appelle votre cousine hm ?
Aoden lui répondit presque aussitôt. Et Lauren attrapa le gobelet d’eau tandis que l’infirmière lui sortait la fiche de Kaprice. Elle en avala une gorgée. Plutôt rassurée de l’état apparemment stable de la jeune fille. Au moins une qui ne garderait pas de séquelles physiques de ce cauchemar. Par contre, pour les séquelles morales…
L’infirmière s’apprêta à se relever.
- Oh et tant que j’y suis. On m’a dit de préparer la potion de heu… Jake Buckley. B U C K L E Y. Je peux avoir sa fiche et son numéro de chambre ? - Sa fiche. - Oui son. Résumé de soin quoi. - On ne te l’a pas donné ?
Lauren essaya de ne pas paniquer.
- Dans toute cette cohue. Je n’ai rien retrouvé. Buckley. Jake Buckley - … Attends une seconde.
Ce fut la seconde la plus longue de sa vie.
- Il est sortit ce matin. Je vois pas pourquoi on t’a dit ça. Il est passé en observation. Mais il n’avait rien de cassé ou de contaminé. Quelle est l’infirmière de service qui t’a dit ça. - Ah ben ça date de ce matin. Alors j’ai du oublier et sinon Bruce Blackburn tu aurais des – - Tu t’en es pas occupée de suite ? - … ... Je veux juste savoir. Bruce Blackburn. C'est le petit ami de ma soeur et je ... - De quoi tu parles ? Tu n'as qu'à regarder toi même si tu veux des informations sur le petit ami de ta soeur. On a du la prévenir de toute façon. Tu veux faire comme les patients à demander des nouvelles ? Qu'est ce qui te prend ? - Je vais raccompagner monsieur Teagan à sa chambre. N’est ce pas monsieur Teagan ? On va vous reposer un peu les jambes. Assez d’exercice pour aujourd’hui. - Tu es en charge de ce patient ? - Je l’aide c’est tout. Bon je file. Boulot hein. Bon courage Soerza.
Lauren eut un petit rire gêné. Et passa de nouveau du côté des patients. L’un d’entre eux essaya de lui demander des informations sur son fils. Mais Lauren réussit à s’esquiver pour retourner auprès d’Aoden. Derrière le comptoir l’infirmière essaya de la suivre du regard. Néanmoins, submergée par les demandes, elle cessa vite de se concentrer sur Lauren.
Ce qui était une chance. Lauren poussa un soupir en reprenant le bras d’Aoden. Et merde.
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Jeu 11 Juil 2013 - 13:40 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya « Kaprice Teagan. »J’articule ceci avec une légère panique. A quoi Lauren a-t-elle décidé de jouer ? Je veux bien qu’on enfile une blouse blanche pour se diriger plus aisément jusqu’à l’accueil, mais de là à berner directement les autres membres de l’hôpital pour choper des informations !...C’est génial. Je m’empêche de sourire, admiratif, et je laisse ma nouvelle infirmière terminer ce qu’elle a à faire une fois avoir eu de quoi me rassurer. Ah Kaprice. Vivement que je sorte pour aller moi-même m’assurer de ton état et prendre soin de toi. En glissant légèrement sur le côté pour changer d’appui et souffler un peu, je relève les yeux sur le chahut général qui se déroule ici. J’avais fixé l’accueil avec l’espoir d’obtenir une bonne nouvelle concernant ma cousine, sans faire attention au nouveau chapitre du cauchemar Assapor : l’hôpital. Ou bien, j’avais délibérément décidé de fermer les yeux pour me précipiter aux bonnes nouvelles et repartir sans doute en ignorant les plaintes des autres. Or, fermer les yeux si longtemps quand les cris sont si forts, c’est impossible. Des parents, des amis, des fiancés, des enfants…il y a de tout. Et tous, semblent avoir perdu quelqu’un. Je déglutis silencieusement, à la fois touché par l’amour que portent ces gens aux leurs, à la fois écœuré de voir que ce sont les plus aimés qui sont partis. C’est du moins l’impression que me donne la scène à laquelle j’assiste. Il y a surement des gens aimés avec passion et folie qui s’en sont sortis ! Mais je sais aussi que des cas relativement inutiles, qui prennent de la place et ne sont pas attendus, sont revenus vivants. - […] N’est ce pas monsieur Teagan ? On va vous reposer un peu les jambes. Assez d’exercice pour aujourd’hui.« …Hum ? »La libraire me revient toute dévouée et j’essaye de réveiller ma jambe pour rejoindre la chambre sans ralentir la miss. Elle a l’air pressée, s’est-elle trahie ? Je n’ai pas bien suivi mais aucune lourdeur désolante n’a l’air d’affliger son visage. Je me risque donc à la question : « De bonnes nouvelles alors ? »On a de la chance. Si ceux que l’on aime sont revenus de cet Enfer en un seul morceau, on a beaucoup de chance. Peut être que si nous ne sommes pas des êtres aimés que quelqu’un serait venu pleurer, nous aurions été ceux qui pleurent et hurlent à la mort, si on nous avait retiré nos familles. Il n'y a pas de nous. En fait. J'aurai été un homme anéanti et en deuil c'est sûr, mais Lauren aurait été pleurée des jours durant si Assapor l'avait emmenée... Je dépose ma main sur l'avant bras qu'elle a passé sous le mien, et lui souris alors que nous entrons dans la chambre dortoirs. Elle doit avoir tant d’amis chers, de compagnons de route, comme son ami photographe…j’avais juste envie de penser avec égoïsme et arrogance, que nous nous ressemblons. « Merci Lauren. Je me sens mieux si Kaprice a quitté l’hôpital... Il faudrait maintenant que vous songiez à vous reposer pour sortir le plus vite possible. Où avez vous été touchée ?... » |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Dim 14 Juil 2013 - 14:00 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson
De bonnes nouvelles ? Lauren eut une grimace pas réellement convaincue.
- Je ne sais pas si on peut dire ça. Jake, l’ami dont je vous ai parlé. Lui il a quitté l’hôpital ce matin. Ce qui confirme bien qu’il s’en est bien sortit, heureusement. Mais j’aurais aimé avoir des nouvelles de Bruce Blackburn. Peut-être que vous le connaissez ? C’est un pilier de l’Ordre, très grand, baraqué, blond. Chasseur de dragons. Il s’est porté volontaire pour Assapor. J’espère qu’il ne lui ai rien arrivé. … Rien de trop grave.
Parce qu’il était forcément arrivé quelque chose à Bruce. Au moins les conséquences de l’explosion de la bombe. Avec un peu de chance il n’aurait que des brulures. Et en tant que chasseur de gros bestiaux cracheur de feu il s’en remettrait vite. Le regard de Lauren s’assombrit. Les brûlures ne l’angoissaient pas réellement. Les médicomages n’avaient pas cessé de leur dire qu’ils n’avaient pas été empoisonnés par les radiations. Mais qu’est-ce qu’ils y connaissaient ? La majorité du monde sorcier demeurait encore bouche bée face aux créations des moldus. Alors une arme nucléaire…
Elle avait hâte de rentrer chez elle. Déjà pour connaitre l’impact de cette catastrophe chez les moldus. Mais aussi pour mener ses propres recherches. Elle pourrait toujours aller passer des examens à l’hôpital. Et revenir au ministère Phénix en temps et en heure avec une alerte si besoin.
Elle doutait cependant avoir à leur apporter des réponses suffisantes. Peut-être s’étaient-ils déjà réunis pour mettre au point une solution. Ce n’était pas ce petit morceau de Lauren Hudson qui allait les aider en quoique ce soit. Et puis après tout. Ils étaient sous le bon gouvernement désormais. Les phénix trouveraient rapidement de quoi traiter cette prochaine menace avec les américains. Cela avait quand même réussit à bouleverser la magie donc…
Toute à son monologue intérieur, Lauren prit conscience qu’elle snobait royalement Aoden. Et s’ébroua vivement.
- Oh pardonnez moi. Je. Je pensais à cette fichue bombe. Vous disiez ? - Il faudrait maintenant que vous songiez à vous reposer pour sortir le plus vite possible. Où avez vous été touchée ?...
Lauren cligna des yeux. Et passa une main lasse dans ses cheveux.
- A la tête. Je me suis pris la maquette d’une planète en plein front. Saturne je crois. Ou Pluton… Je ne me souviens même pas. Et j’ai reçu un ou deux sortilèges. …. J’ai une belle cicatrice à la hanche.
Elle eut une nouvelle grimace. Elle n’aurait pas pu le lui montrer. Déjà car l’emplacement était plus que mal placé. Mais aussi car elle rechignait de devoir y faire face aussitôt tôt. Comme une réponse, la cicatrice commença à lui chauffer désagréablement la peau. La sensation de pulsation – comme si un insecte courait sous sa peau – lui fila la nausée.
- Ca guérira. Enfin la cicatrice non. Ils m’ont dit que c’était de la magie noire. Mais le reste si. Et je suis en vie, comme j’ai dis. Et c’est le plus important.
Mais sa voix était morne. Pas réellement convaincue. Elle en était encore à s’inquiéter au sujet de Bruce.
- Nom d'un scroutt à pétard ! Dites moi que je rêve !
Lauren sursauta. Sur le palier des dortoirs. Et se tourna vers une infirmière qui arrivait au pas de course. Aïe. C’était celle en charge de ses médicaments.
- Mademoiselle Hudson qu’est ce que vous faites dans cette tenue ! Et vous monsieur Teagan ? Debout, alors que vous êtes encore blessé ! Vous allez regagner vos lits dans l’instant ! je n’arrive pas à y croire. Dois-je vous faire surveiller comme des enfants ? Croyez vous que j’ai que ça à faire mademoiselle Hudson ?
Lauren rougit violemment. Baissa les yeux. Et hocha négativement la tête. Portrait craché de son adolescence timide.
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Dim 14 Juil 2013 - 20:02 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya « Ah…j’suis désolé pour la cicatrice, mais ça n’enlèvera rien à votre… »- Nom d'un scroutt à pétard ! Dites moi que je rêve !Bordel. J’ai sursauté, mon genou à grincé, mes doigts se sont détachés de la canne avant de la saisir plus fortement qu’avant et mon cœur a du rater un battement. J’en suis sûr, j’en ai mal. Mon regard se porte sur l’infirmière en colère et je me permets de souffler longuement pour me calmer. Ce n’est qu’elle. Je suis devenu cardiaque ou quoi ? J’ai bien peur d’avoir ramené d’Assapor plus d’une surprise. Quelle joie. - Mademoiselle Hudson qu’est ce que vous faites dans cette tenue ! Et vous monsieur Teagan ? Debout, alors que vous êtes encore blessé ! Vous allez regagner vos lits dans l’instant ! je n’arrive pas à y croire. Dois-je vous faire surveiller comme des enfants ? Croyez vous que j’ai que ça à faire mademoiselle Hudson ?« C’est moi ! Je, je lui ai demandé de mettre cette, veste. » Je n’ose pas regarder Lauren mais j’enchaine, me doutant sans problème qu’elle va nier de toutes ses forces si je ne la surprends pas à nouveau. « J’avais besoin de me divertir et puisque nous sommes coincés là eh bien, on s’amuse comme on peut…voyez… »- C’est ridicule ! Entre l’un et l’autre, si vos blessures s’aggravent après les soins qui vont ont été donnés ?! Retournez au plus vite dans vos lits ! Enfin non laissez moi vous aidez monsieur Teag… ! « Calmez-vous. Je marche. Enfin je boite. Je ne vois pas ce que je fais encore ici en fait, certains quittent l’hôpital dans un état pire que celui-là. Quand suis-je libre ? »J’aurai du commencer par là. Je ne sais pas – plus ? – si une date m’a été donnée pour retourner vivre ma petite vie. J’omets volontairement les détails qu’entrainent irrémédiablement Assapor et les souvenirs qui portent le nom de cette ville, mais vous vous doutez que ma vie va, dans le fond, changer un peu. Sur la forme aussi, en commençant par la marche mal assurée. Eh bien, on n’a pas le droit de boiter dans la belle ville de Londres ? S’ils attendent que je me remette entièrement, autant vendre mon appartement et louer ici ma chambre. Je suis journaliste. Oui vous le savez, l’infirmière et Lauren aussi. Mais pourquoi me priver d’user de mon arme préférée? Quelques interrogations, de l’insistance, un semblant de révolte, une injustice sous-entendu, un doute sur un devoir mal appliqué…la demoiselle décampe en promettant de revenir avec la réponse à ma question. Parfait. ... Je tremble et déglutis, rattrapant vite le mur de ma main libre alors que la seconde s’agrippe comme jamais à la canne qui nous a conduit jusqu’à l’accueil. Je marche, en boitant, cinq minutes toutes les trois heures de repos. Environ. Mais c’est déjà ça. Mon sourire s’étire quand je me souviens que la libraire est juste là, et je hausse les épaules. « Ne dites rien, j’étais sérieux : la cicatrice ni cette veste ne sauraient porter atteinte à votre charme. Allez ; asseyons-nous un peu. Vous parliez d’allez boire un verre, côté moldu ?...» |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Ven 19 Juil 2013 - 12:10 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson La vache. Elle ne s’était plus fait engueulée comme ça depuis ses 10 ans. Voire même avant. Sa mère n’était pas du genre à la disputer. Son père encore moins. Sans doute car Lauren ne se souvenait pas d’avoir été un jour une enfant turbulente. L’adolescence était arrivée. Avec elle la rébellion de ne pas continuer la danse. Mais elle avait toujours eu la sensation que ses parents ne lui en avaient pas voulu. Pour ses mots de haine. Pour son comportement réfractaire à la magie. Ils l’avaient sans doute plaint. Sans savoir comment l’aider.
Amy l’avait enguirlandé. Et ses accusations lui étaient passées bien loin au-dessus de la tête. La plupart de ses conquêtes avaient mal prit leur séparation. Comprenant trop tard que Lauren Hudson était une personne plus intéressée qu’amoureuse. Mais tout cela ne l’avait jamais trop atteint. C’était une question de survie. Elle avait ses arguments. Et ne démordait pas vis-à-vis de son propre comportement. Chacun pour sa gueule voilà tout. Les choses avaient changé depuis. Fort heureusement.
Mais l’infirmière avait un quelque chose de maternel. Entre la colère et la déception. C’était pourtant une parfaite inconnue. Une femme dont Lauren aurait pu se foutre. Cependant ses mots se gravèrent dans sa tête. Et elle piqua du nez en fixant ses chaussures. La femme ne faisait que son travail. Et son travail était de veiller sur ses patients. Pas besoin d’être Merlin pour comprendre que ni Lauren ni Aoden ne lui facilitaient la tâche.
Lauren se mordit la lèvre. Rougissant vaguement. Les mains moites.
Elle était fatiguée. Fatiguée de son aventure d’Assapor. Fatiguée par les conséquences sur son psychique et son physique. Mais au lieu de se soigner sagement. Elle préférait tourmenter une pauvre infirmière qui avait du dormir deux heures. Et qui subissait quotidiennement l’inquiétude des familles de ses patients. Ou des familles des absents. Ce n’était facile pour personne.
- Je suis – « C’est moi ! Je, je lui ai demandé de mettre cette, veste. »
Lauren tiqua. Lança un regard en coin à Aoden.
« J’avais besoin de me divertir et puisque nous sommes coincés là eh bien, on s’amuse comme on peut…voyez… »
La sorcière n’eut aucune remarque de protestation. Elle était bouche bée. Se divertir ? Se divertir de quoi au – oh.
« Calmez-vous. Je marche. Enfin je boite. Je ne vois pas ce que je fais encore ici en fait, certains quittent l’hôpital dans un état pire que celui-là. Quand suis-je libre ? »
Petit malin. Lauren a à peine le temps de marmonner des excuses que l’infirmière repart. Elle fixe son dos qui s’éloigne. Avant de se tourner vers Aoden. Les mains posées sur ses hanches. La cicatrice la lance de nouveau. Plus vigoureusement. Et l’un de ses genoux ploie légèrement. Bon. Il va falloir retourner au lit assez vite. Mais d’abord…
« Ne dites rien, j’étais sérieux : la cicatrice ni cette veste ne sauraient porter atteinte à votre charme. Allez ; asseyons-nous un peu. Vous parliez d’allez boire un verre, côté moldu ?...» - Non non non. Ca ne marche pas comme ça.
Lauren les fit regagner la chambre. Referma la porte sur eux. Un homme à la tête recouvert de bandages dormait dans le premier lit. La sorcière l’ignora.
- Vous divertir ? Vous savez qu’elle a cru que j’avais organisé un show privé ? Et ça rien que pour vous ? On fait bonne figure maintenant. Les survivants d’Assapor font la fête sur fond de strip tease et de partie de jambe en l’air dans les chambres d’hôpital. Leur témoignage en page 3 : merlin soit loué on a survécu, sex potions et rock and roll.
C’était faussement colérique. Et son regard amusé trahit son ton un peu pincé. Elle était sans doute loin de la libraire dont Aoden avait fait connaissance. Celle qui sous une seule phrase avait manqué de faire une crise d’angoisse. Et là que monsieur parlait implicitement de plan cul, elle se marrait. Cela devait être le désespoir. Ou ses ressources de survie.
Elle avait survécu à un psychopathe entrain de lui lécher la jambe. Une blague d’Aoden ne faisait pas le poids comparé à cela.
Mais cela la mit quand même mal à l’aise. Par association d’idées. Elle ne cessait de revenir en pensée à son emploi moldu. Allez. Plaisantons et cessons de réfléchir de trop.
- Je ne suis plus sure que vous amener à un spectacle de danse avec des filles qui se trémoussent soit une bonne idée. Surtout avec de l’alcool à portée de main. Vous saurez vous tenir ? Personnellement je peux retenir deux ou trois collègues de danse qui vous trouveront à leur goût. Mais sans effort de votre part…
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Dim 21 Juil 2013 - 20:15 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya « Mais je… ! » - Vous divertir ? Vous savez qu’elle a cru que j’avais organisé un show privé ? Et ça rien que pour vous ? On fait bonne figure maintenant. Les survivants d’Assapor font la fête sur fond de strip tease et de partie de jambe en l’air dans les chambres d’hôpital. Leur témoignage en page 3 : merlin soit loué on a survécu, sex potions et rock and roll.Merde. Suis-je si naïf, innocent et angélique que la possible compréhension erronée de mes propos m’ait échappée ? Je ne voulais faire passer aucun message ambigüe ou péjoratif, encore moins porter atteinte à la dignité de Lauren en évoquant des choses qui ne se seraient jamais passées ! Je me frotte la nuque, embarrassé, alors que nous nous retrouvons dans la chambre auprès de quelques sales amochés. « Ce n’était vraiment pas ce que je sous-entendais…je voulais nous faire passer pour deux immatures insolents, nullement pour deux excités impatients. »Je hausse les épaules, incapable de retenir un sourire, surtout que sur le visage de ma libraire, je ne vois pas que de la colère. En fait, je n’en décèle pas énormément. Elle ressemble plus à une amie indignée d’avoir été mêlée à une affaire tordue, mais flattée dans le fond. Voyez ? La laissant terminer, je masse le haut de ma jambe dans une grimace toute contrôlée. Kaprice va bien, elle est prise en charge et dès que j’aurai l’occasion – et le droit – de bouger pour m’occuper d’elle, je ne la lâcherai plus. - Je ne suis plus sure que vous amener à un spectacle de danse avec des filles qui se trémoussent soit une bonne idée. Surtout avec de l’alcool à portée de main. Vous saurez vous tenir ? Personnellement je peux retenir deux ou trois collègues de danse qui vous trouveront à leur goût. Mais sans effort de votre part…« Mais depuis quand suis-je contrains à l’abstinence ? » Oh la ferme. Je secoue la tête et retire ce rictus malsain de mon visage. « Ne vous inquiétez pas je sais parfaitement me tenir. A voir ce que cela donne en présence de danseuses, certes. »Mon roulement des yeux lui explicite sans doute la légère ironie qui ressort de tout cela. Je suis loin d’être un vulgaire personnage incapable de contrôler ses émois. Et puis concrètement, que viennent faire ici mes ressentis ? Je ne voulais pas faire comprendre à l’infirmière que Lauren et moi jouions tels des polissons… je n’avais en tête que l’idée de paraitre impatient. Quand je vous dis, que je suis le plus parfait des innocents. « …Vous savez, vous n’êtes pas obligée de m’amener avec vous, pour ce spectacle. Je veux dire : je serai ravi de vous accompagner et vous offrir enfin ce verre, mais si ma présence vous met mal à l’aise et que vous êtes entre amies… » Je hoche la tête pour conclure et paraitre convaincu : «… On peut aussi prévoir autre chose. »Mais ça me tentait bien, cette affaire. Parce qu’il y aura des jolies filles, pourquoi le nier ? Mais avant tout et surtout parce que ce sera différent de d’habitude. Parce qu’il y aura Lauren. Parce que je serai loin, si loin d’Assapor, de ma déchirure dans le dos, de mon genou en vrac. Loin de ma solitude, de mon impotence. C’est un avenir alléchant, joyeux, dépourvu de toute cruauté et animé par l'amusement que me propose la demoiselle. Si courte puisse être une soirée, j'ai déjà hâte. Oh oui, Lauren, emmenez-moi loin de cette triste réalité.Je me penche en direction de la porte, appréhendant le retour de l’infirmière. « Vous croyez vraiment qu’elle nous a pris pour des excités ? » |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Sam 27 Juil 2013 - 10:29 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson « Mais depuis quand suis-je contrains à l’abstinence ? »
Mentalement, Lauren leva les yeux au ciel. Les hommes. Si Dieu avait envoyé en unique plaie d'Égypte l’incapacité à bander, Pharaon aurait relâché bien plus vite les juifs.
Néanmoins elle n’en fit aucune remarque à Aoden. Déjà parce qu’elle ne voulait pas relever le sourire malsain sur son visage (Comme quoi le sexe pouvait vraiment tout changer). Et ensuite parce qu’elle était à l’origine de cette plaisanterie. Elle prit quand même note de lui expliquer l’utilité des préservatifs. Le pauvre chaton n’avait pas du côtoyer le monde moldu à ce point. Et Lauren aurait du mal à expliquer le comportement d’Aoden à ses collègues danseuses en cas d’incartade. Disons s’il prenait les capotes pour des bombes à eau.
Elle se mordit la joue en réfrénant un rire. La vision mentale était plus que sublime.
Oh et puis il pouvait faire le coq tant qu’il voulait. Au moment venu il comprendrait bien vite que Lauren avait omit de lui préciser un détail concernant le bar. Cela allait être savoureux.
Pourtant elle n’était pas du genre à se moquer des autres. Mais elle pourrait bien en tirer un peu de plaisir. Et puis. Se retrouver seule dans ce bar en compagnie de Wendy… Elle avait hâte de la revoir. Cependant elle se doutait bien de la tournure que prendrait vite leur relation. Et Lauren était du genre à préparer une voie de sortie. Au besoin.
Les overly attached girlfriend. Très peu pour elle.
Lauren lui donna un nouveau coup de poing à l’épaule.
- C’est une manie chez vous de sortir des conneries ? Parce que ça fait plusieurs fois depuis le début de la conversation. Réfléchissez un peu Teagan. Si je ne voulais pas vous inviter. Si je craignais que vous soyez. Un boulet. Ou une gêne. Vous pensez vraiment que je prendrais la peine de vous inviter ? Dans un bar ? Pour un spectacle de danse ? Sérieusement ?
Elle se dirigea d’un pas plus chancelant au lit d’Aoden. S’y assit avec un soupir de soulagement. Et entreprit de calmer sa douleur à la hanche par un massage à la cuisse. Inefficace.
- J’ai réellement envie de vous offrir ce verre. Réellement envie de vous offrir une escapade dans le monde moldu. De toute façon je ne peux vous emmener nulle part ailleurs. Chez moi c’est terra nova. Personne n’y vient jamais. Et je préfère que ça ne change pas.
A part quelques élus. Mais Lauren s’enfoncerait en essayant de lui expliquer la différence entre Ted et lui. Aoden et elle avaient peut-être partagé les « mêmes expériences ». Ils ne les avaient pas vécu ensemble. Et Ted. C’était Ted.
Un sourire vint illuminer son visage. Un sourire doux mais fatigué.
- Et je ne pense pas qu’elle nous ai prit pour des excités. Pourquoi. Elle vous plait ? Vous pensez que si elle vous pense réservé à quelqu’un d’autre vous n’aurez aucune chance de la draguer ? Ok ok j’arrête là les frais. Désolée pour les moqueries. Mais vos mines déstabilisées c’est. C’est du ragout de bœuf avec supplément de pommes de terre gratinées. Et si vous voulez tout savoir : oui c’est l’un de mes plats préférés.
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Dim 28 Juil 2013 - 20:53 ♦ Dear Lauren, Forgive my state and accept my smile ♦ @Shiya Bon eh bien, elle a l’air sûre d’elle. C’est rien de le dire. La libraire veut emmener son client Aoden en promenade. Pourquoi pas après tout, n’étais-je pas impatient d’y être il y a moins de cinq minutes ? Pourquoi cette appréhension soudaine ? Pourquoi ce sentiment de gêne ? Je ne connais pas la demoiselle, encore moins les gens que je risque de croiser là bas et cette simple constatation me dérange. Je ne veux pas être un poids devant ses connaissances. Je suis à des années lumières du quotidien moldu alors s’ils me fascinent, je ne suis pas à l’abri de commettre une erreur. Et puis je suis Teagan merde, je vais forcément créer une catastrophe. Déjà dans le monde sorcier je peine à m’en sortir, comment réparer les pots cassés côté sans magie ? « Oui oui, je n’avais pas l’intention d’aller chez vous. » Mon sourire bête retrouve sa place sur mes lèvres. Qu’il n’y ait pas de malentendu, je n’ai aucune idée déplacée en tête concernant Lauren et quand bien même, je ne suis pas le genre à les exécuter. Un problème ? Bizarrement cet aveu de la part de la belle me met encore plus mal à l’aise quant à la sortie prévue. Cette femme est méfiante, fermée, froide ? Pas avec moi mais je reste persuadé que je ne suis que l’ amusement d’un temps. L’invitation sincère et polie ne fait aucun doute. Néanmoins, imaginer d’être auprès d’elle ses amis et les non-sorciers ce que je suis ici tous les jours – un boulet – ça ne m’enchante pas le moins du monde. Ce ne serait pas sa faute. C’est à moi de placer mes limites et de retenir si possible ma bêtise. Je suis un pantin qui se place lui-même les cordes aux mains avant de les tendre à son maitre du moment…quelle ridicule gestuelle va me faire exécuter l'étrange Hudson ? « - Et je ne pense pas qu’elle nous ai prit pour des excités. Pourquoi. Elle vous plait ? Vous pensez que si elle vous pense réservé à quelqu’un d’autre vous n’aurez aucune chance de la draguer ? Ok ok j’arrête là les frais. Désolée pour les moqueries. Mais vos mines déstabilisées c’est. C’est du ragout de bœuf avec supplément de pommes de terre gratinées. Et si vous voulez tout savoir : oui c’est l’un de mes plats préférés.« Non ! C’est… ! Elle ne me plait mais, c’était… ! » Sa métaphore me perd un instant et je prends quelques secondes pour comprendre. Ce n’est pas une insulte, visiblement. Je hoche lentement la tête. « Vous n’avez pas à vous excuser. Je suis un sacré spectacle vous n’êtes pas la première à le dire ! »Aucun ton de reproche dans mes propos, je souris même, bien qu’un soupçon de fatigue psychologique est visible sur les traits de mon visage. Je suis un clown. Amateur ceci dit. les professionnels sont payés pour ça, ils le font exprès et vous savez quoi ? Ils me font peur. Mais passons. Je suis un clown malgré moi et j’aurai aimé, près de ma libraire, être juste un homme. Pour une fois. Je me relève pour faire quelques pas mal assurés, en direction de la fenêtre. Il n’y a rien à regarder, mais c’est toujours moins humiliant que ses beaux yeux. Un de ses plats préférés. A-t-elle d’autres connaissances amusantes qui lui font penser aux restes de ses mets favoris ? Je secoue la tête. Je boude, là ? Je fais la tête ? Pas que je sache. Mais il serait temps que je revienne à elle si je veux éviter le malentendu. Dans un demi-tour toujours aussi boiteux, je hausse les épaules en lui souriant. « J’essayerai de garder sous le coude quelques mimiques divertissantes pour ce soir là. Mais je ne prépare pas mes représentations, c’est de l'improvisation totale. »Autant en rire. Ce n’était peut être pas le moment de me rappeler à quel point je suis drôle sans le vouloir. Des gens sont morts, sous mes yeux, des Phénix, des gamins. Des enfoirés surement. Des moldus, aussi. Des civils cachés sous leur île, des familles entières, des soldats. Et moi, bouffon crétin, je suis en vie. Je veux être triste. Être désolé. Je veux exprimer ma consternation, mes condoléances. J’ai envie d’écrire, comme si je travaillais. Ne serait-ce que pour donner à mes propos une once de crédibilité. Que le temps d’une lecture, les gens oublient Aoden Teagan et reçoivent les mots d’un journaliste sérieux, touché, humain. « On dirait qu’elle revient. Allongez-vous Lauren, vous avez besoin de repos, je vois bien que votre hanche vous fait mal. » |
| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté Sam 31 Aoû 2013 - 20:08 When we came back Aoden Teagan & Lauren Hudson
Lauren sentit qu’elle était allée trop loin. Dans ses propos et ses actes sans doute. Le stress d’ignorer l’état de ses amis les plus proches. L’angoisse de savoir ce qui arrivait au monde en cet instant – que cela soit du côté sorcier ou non. Sa propre souffrance. Et ses hésitations. Tout cela s’était enchevêtré dans un désir pur et égoïste d’oublier. Oublier un instant ce qu’ils venaient de vivre pour se tourner vers l’avenir. Non. Pas se tourner. Mais se jeter dedans comme plonger dans une piscine. En ignorant s’il y aura assez d’eau pour ne pas se blesser. Et se foutant bien des risques de noyade.
Si Aoden avait été quelqu’un d’autre – non. Elle ne pouvait dire ça.
Si Aoden n’avait pas été lui-même. Si elle avait ressenti ne serait-ce qu’une étincelle d’envie à son égard. Si au lieu de l’effrayer elle était allée boire un café avec lui. Si son sourire l’avait réchauffé autrement qu’en la rassurant. Alors Lauren se serait jetée dans un tout autre baquet. Fumant et nauséabond. Celui qu’elle avait toujours connue. Et cela aurait si simple tiens. D’oublier pendant une heure le vacarme alentour. Là sur ce lit trop dur et ces draps de papier. Avec le corps stupéfait d’Aoden entre ses cuisses.
Lauren ravala un hoquet de dégoût. Ainsi que la grimace qui lui montait au visage. Ce n’était pas qu’Aoden n’était pas attirant. Ce n’était pas comme si sa gentillesse ne lui rappelait pas Clark. Mais sa maladresse avait quelque chose de. Rafraichissant ?
L’empêchait surtout de retomber dans ses plus sombres réflexes. L’empêchait de penser à lui comme un paquet de viande. Alors que c’était très exactement ce qu’elle craignait du regard des gens sur elle. Le serpent qui se mord la queue. C’était tout elle. A vouloir vivre elle voulait exploser. Lauren n’avait aucun bouton de contrôle. Se déréglait rapidement. Et tombait parfois en panne.
La métaphore lui arracha un sourire involontaire.
Aoden était un spectacle. Elle, n’était qu’une mimique. Mais si lui pouvait être autre chose que cela. Pas uniquement que cela. Le pouvait-elle elle-même ?
Difficile à dire.
Lauren posa une main sur l’épaule d’Aoden. Sentit l’os et les muscles et la chair. Et tout cela lui donna envie de le serrer contre elle. Aoden était un homme. Mais pas un homme pour elle. Elle ne voyait que son regard de gosse hésitant. Il ne transpirait que les doutes et une sincère bonne volonté. C’était. C’était comme autre Ted et pourtant si différent. Ce n’était pas en tout cas une passade.
Alors elle le ramena contre elle. L’étreignant d’un bras. En fermant les yeux.
- Vous n’êtes pas qu’un spectacle Teagan. Vous êtes un homme bien. Je sais. Affirmer cela au bout de deux rencontres est prétentieux et stupide. Mais si vous me permettez. Nous avons des circonstances atténuantes tout les deux. Je ne manque pas de m’évanouir devant n’importe qui.
Elle chassa la fausse note arrogante dans sa voix. Se fit plus sincère. Et le relâcha.
- Je me répète non ? J’ai envie de vous connaitre. J’ai envie de vous offrir un verre. J’ai envie de vous montrer un autre monde. J’ai envie de passer une bonne soirée avec vous. Parce que j’en ai envie. Pas seulement pour la distraction que vous pouvez m’offrir. … Je ne cherche pas cela avec vous.
Et le visage de cette danseuse s’afficha devant ses yeux. Avec son sourire et ses cheveux bariolés. Une danseuse dont elle n’arrivait même pas à se rappeler du nom. Trou de mémoire momentané. Aveu inconscient de son indifférence. Merde. Elle l’avait quand même embrassé celle la. Wendy ? Oh et puis elle n’était pas là.
- Je suis désolée si vous ai fait croire que vous n’étiez qu’un. Fou du roi, acheva-t-elle dans un souffle. Et en français s’il vous plait. Lauren le relâcha. Et posa sa main sur sa propre hanche. En grimaçant franchement cette fois. Et vous avez raison. J’ai mal. Nous avons tous mal. Recouchez vous aussi. Je vous aurais bien filé mon numéro pour qu’on puisse se recontacter. Mais ça serait plus adéquat de vous demander votre hibou. Seigneur Dieu et Merlin ensemble. On peut faire repousser des os mais on communique par piafs. Si c’est pas paradoxal….
Lauren retourna en claudiquant jusqu’à son lit. Plus épuisée que jamais.
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| | | Re: When we came back. [aoden] ce message a été posté
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