Mon corps était légèrement engourdi, quelques hématomes ci et là mais rien de trop méchant. J’avais surtout mal au crâne, comme si j’avais pris un mauvais coup sur la tête. L’explosion du Musée des Potions m’avait laissé une migraine peu virulente mais néanmoins désagréable. L’une de mes joues était également douloureuse, comme si j’avais pris une gifle… Sauf que je n’avais aucun souvenir de m’être pris une baffe. A vrai dire, j’avais la sensation étrange d’avoir été absent durant de nombreuses minutes et bizarrement des images d’animaux étranges envahissaient mon esprit. Etrange…

Nous avions trouvé refuge dans un somptueux Palais Egyptien… Il faisait sombre dehors à présent, l’atmosphère s’était rafraîchie mais elle restait néanmoins pesante. J’étais fatigué, seulement je n’avais pas envie de dormir… Je m’étais simplement installé dans un coin, assis… Et silencieux… N’ayant que mes pensées comme partenaire, ne prêtant même pas attention aux autres… Puis une voix m’interpella… Pandore… Me chuchotant dans l’oreille… « Solaan… je suis désolée de t’avoir fait du mal… je ne voulais pas que ça arrive et je crois que je ne m’excuserai jamais assez pour ça. Et si nous ne sommes plus aussi proches qu’avant, sache que je ne t’en aime pas moins. Tu sera toujours l’ami le plus précieux que j’ai et je ferais tout pour te protéger. » Sa voix, ses excuses, son baiser sur ma joue, sa tête contre mon épaule… J’ignorais si c’était tout cela… Mais après ses quelques mots, j’avais la sensation d’aller mieux, comme réconforter. Je regardais sa cheville, la pauvre, j’avais dû l’aider à marcher pour qu’on puisse rejoindre notre refuge pour la nuit. J’espérais qu’elle irait bien, qu’elle n’avait rien de casser. Avec cette magie défaillante, il serait trop dangereux de tenter quoi que ce soit.

Le contact de son corps contre le mien, j’avais oublié comme cette sensation pouvait être agréable… Entre tout ce temps de séparation et ces semaines où elle m’évitait… J’en avais de faire comme s’il ne s’était rien passé entre nous. J’avais besoin d’elle… J’étais resté silencieux durant de nombreuses minutes. Je finis par passer mon bras autour de sa taille pour accentuer le contact. Puis je lui rendis son baiser, déposant mes lèvres au coin des siennes… Ne sachant trop quoi faire de plus… A vrai dire la situation était toujours tendue et… « Tu sais quoi… Oublions tout cela, toute cette histoire… » Silence… « Tu sais aussi à quel point je tiens à toi, en tant qu’amie… Et plus encore… » Je n’osais pas lui demander de m’accorder une deuxième chance… J’étais perplexe à l’idée qu’elle ne veuille plus de moi après tout ce qu’il s’était passé… Entre ses mots et ses gestes… Je ne savais plus quoi penser…

Il n’avait presque rien mangé, quelques bouchées pour la forme et surtout bu beaucoup d’eau mais son estomac ne pourrait rien tenir de plus solide, il le savait. Alors que les autres s’allongeaient et tentaient de s’endormir, Zéphyr restait assis en position fœtale, ses genoux ramenés sous son menton, les bras autour des jambes, le regard dans le vide, le visage dur. Il n’avait pas dit un mot depuis que les effets de la potion s’étaient dissipés, encore choqué par sa crise d’hystérie, par ses cris, par ses larmes. Un fantôme, une ombre, il s’était simplement contenté de suivre les autres sans mot dire, en espérant que ne pas parler de l’incident, ne pas y penser, serait suffisant pour faire comme si rien ne s’était jamais passé. Leur direction initiale avait été celle du zoo mais étant dans l’incapacité d’y entrer et la nuit commençant à tomber, ils préférèrent s’abriter dans le palais Egyptien. En d’autres circonstances, Zéphyr aurait été excité à l’idée de passer une nuit dans un palais, lui dont la seule expérience avec le luxe et l’opulence était les quelques nuits passées dans sa chambre d’hôtel assapori, mais là il ne put que regarder les moulures et sculpture d’inspiration égyptienne antique d’un œil morne. La taille du palais le mettait mal à l’aise, il était impossible d’être sûrs à cent pourcents qu’ils étaient bel et bien seuls, mais c’était le seul refuge qu’ils avaient face à la pluie drue qui s’était mise à pleuvoir alors il continua de fermer sa gueule et fit tout ce qu’on lui demanda de faire sans broncher. Il se força même à avaler deux bouchées de pain, si c’était pas de l’obéissance ça ?

Il n’allait pas mourir ici. Il l’avait décidé, ça n’allait simplement pas être possible. La mort n’était pas une proposition acceptable. Il n’allait pas mourir ici. Il avait traversé trop d’épreuves, vu trop de gens mourir et survécu tout ce temps, il refusait d’avoir fait tout ça en vain. Il n’allait pas mourir ici, dusse-t-il voir tous ses camarades d’infortune mourir les uns après les autres, il survivrait. Il quitterait cette foutue île et il survivrait. Sophia lui avait toujours dit qu’il ét… Merde ! Sophia ! Allait-elle bien ? Quelle question idiote, évidemment qu’elle allait bien. Sophia Dolohov était probablement la personne la plus susceptible d’aller bien. Elle avait peut-être l’air complètement tarée mais la femme à l’âge incertain (elle avait 35 ans depuis beaucoup trop longtemps pour que qui ce soit ait le courage de compter) n’était pas à sous-estimer. Dire qu’elle était redoutable serait un colossal euphémisme. Elle irait bien…

La voix de Pandore prononçant son nom le fit sortir de sa torpeur et poser son regard sur elle, mais ses paroles pourtant pleines de chaleur ne le pénétrèrent pas le moins du monde. Il se contenta de la fixer sans ciller puis de hocher la tête une fois son discours terminée, montrant qu’il l’avait entendue. Ce genre de bons sentiments lui étaient totalement étrangers et le fait de les verbaliser le mettait encore plus mal à l’aise. Qu’attendait-elle de lui ? Une tirade inspirée comme la sienne sur la profondeur de ses sentiments pour les membres de leur groupe ? Pandore allait être déçue, il en avait bien peur, et même si sentiments il y avait, l’expression émotionnelle n’était pas vraiment le genre de la maison. Il observa l’échange de tendresse entre elle et Solaan, le visage inexpressif. Pour être totalement honnête, il se fichait royalement de leur séance de bisous-bisous mais tant d’affection le prit au dépourvu après ce qu’il avait pris pour de la froideur qu’ils avaient échangé depuis le début du séjour à Assapor. Ou bien y avait-il eu plus ? Zéphyr n’avait jamais rien compris aux sentiments des gens, mais essayait de s’y intéresser parfois, par pure curiosité… Avant d’abandonner face à son incompréhension.

Quelques minutes passèrent avant qu’il ne s’exprime. « Je ne sais toujours pas ce qui s’est passé, ce qui c’était que ce nuage bizarre ni pourquoi la magie ne fonctionne pas correctement, mais il faut qu’on s’en aille de cette île, et vite. Il y a un port de plaisance au Nord de l’île si je me souviens bien, je pense que beaucoup de gens s’y sont dirigés mais avec un peu de chance il devrait rester des bateaux, ou même un seul , ça suffirait… Sinon on pourrait tenter de construire des barques ou un radeau. L’île est au milieu d’un lac, pas de la mer, donc il a forcément une berge dans toutes les directions. Il y a un moyen de s’en sortir, c’est sûr. » En tout cas, c’était sûr pour lui. Il allait survivre, il l’avait déjà décidé, mais le destin de ses compagnons lui semblait beaucoup plus incertain…

Charles somnolait, grommelait dans son sommeil, et comme à son habitude, il n'était pas rare que ses rêves comportent des poneys et autres licornes du même genre. Le médicomage avait toujours eu la chance d'avoir un sommeil relativement tranquille, peu importe les atrocités qu'il avait pu voir dans la journée.

Quant à elle, elle s'éveilla. Dans la pénombre, elle se réveilla, bougea, fit craquer ses os. Elle se sentait tirée à quatre épingles, et pourtant elle s'était déjà promenée dans les couloirs de la pyramide cette nuit. Dans le plafond magique de la salle – au cœur du palais – où elle se trouvait, elle pouvait voir le ciel couvert de nuage. Mais elle ne voyait pas. Elle ne voyait plus depuis longtemps, très longtemps. Maintenant, elle fonctionnait par réflexe, elle rattachait ses bandes par réflexe lorsqu'elles traînaient par terre. Elle n'avait pas d'âme. Elle n'en avait plus. Elle ne pensait plus, et d'ailleurs ne devrait même pas avoir le luxe d'un point de vue dans ce post. Les autres se réveillèrent à ses côtés, et peu à peu, lentement, elles se mirent en route en poussant de longs gémissements étouffés.

Non loin d'eux, des proies.

Après une demi-heure d'errance, les momies du palais pénétrèrent dans la salle où se reposaient les sorciers. Bandelettes en avant, elles bloquaient la seule entrée de la pièce. « Hmmmmhmmmhmouh ! »

Qui a l'honneur d'être pris dans les bandelettes crades et puantes de nos nouvelles amies?:

ϟ Bien reposés les enfants? Paaarfait! Vous l'aurez compris, pour ce tour, vos nouvelles amies sont des momies ! Elles sont lentes, mais elles lancent des bandelettes assez reloues pour bouger ! Vos deux amis sont emprisonnés, et si elles ne vous attaquent pas -enfin, si, théoriquement elles le font, mais elles ne sont pas très rapides - vous devrez néanmoins lancer un dé pour savoir si leurs bandelettes vous aiment d'amour jusqu'à vous étouffer ou pas (oui, ça sert fort ces machins-là.)
ϟ Elles sont au nombre de 4, il vous faut un dé positif pour les mettre hors d'état de nuire. Les diffindo et autres sorts pour libérer vos amis sont considérés comme des sorts auxiliaires (c'est-à-dire qu'ils ne sont ni de défense, ni d'attaque envers vos assaillants), mais vous devez également lancer un dé pour savoir si votre sort marche.
ϟ N'oubliez pas que la magie est totalement perturbée!
ϟ Retour au bon vieux système du "un tour = une réponse"!
ϟ Enfin, Isobel a déjà loupé deux tours. Attention à ne pas en manquer un troisième, sous peine de disqualification et de faire perdre des points à sa faction!

Hum, le confort du sommeil, instant d’oubli. La perte du conscient pour s’enfermer dans la duveteuse profondeur de l’infini. Darrin savourait. Certes, il avait connu meilleur, mais pour rien au monde il n’avait laissé passer son tour de dormir. Un bon sommeil faisait un bon homme. Enfin, un homme à peu près supportable. Darrin se retourna dans son sommeil, laissant glisser une main au-delà du rebord de la banquette. Sa baguette sur le sol par terre, reposant là où il l’avait déposée quand il avait fini son tour de garde. Les questions étaient passées à travers son esprit tout le temps qu’il était resté éveillé. Que s’était-il passé ? Pourquoi cela s’était-passé ? Est-ce qu’ils allaient s’en sortir vivants ? Il était persuadé qu’il vivrait jusqu’au retour à Poudlard, mais il ne voulait pas laisser Solaan derrière lui. Utiliser les autres comme diversions pour leur fuite ne l’empêcherait pas de dormir. Bien sûr, Sethlyn pleurerait un peu sa Pandore, mais grand bien lui en ferait. Darrin en profiterait pour lui trouver une jolie petite suédoise. Pourquoi pas une cousine Hansen ? Il ferait entièrement partie de sa famille. Cela remplacerait le vide en lui, tout serait à refaire, au niveau de l’élevage des enfants de Solaan, mais il était sûr qu’en passant pour le grand-père bienfaisant, il arriverait à implanter les bonnes idées dans leurs esprits jeunes et fragiles. Certes, ils ne seraient que  Basique 4, mais tout est bon à prendre en temps de crise.
Tant qu’il ressortait Solaan vivant de cet enfer, rien d’autre n’avait d’importance.

Les grognements du français le firent s’éveiller progressivement des couches de sommeil. Il les traversait lentement, au fur et à mesure que minutes s’égrenaient. Sommeil paradoxal, sommeil lent et profond, puis l’étape transitoire et enfin le sommeil léger. Et lors qu’il se réveille pour laisser place à son aigreur contre l’empêcheur de tourner en rond qui a sûrement hérité ce talent d’une mère strangulot, il laisse échapper un « Ferme la ! ». Une petite douceur avant de reprendre ses membres et de se re-pelotonner dans l’autre sens, tête contre le mur. Il priait Voldemort, patron des longs sommeils verts,  pour pouvoir rependre le cours de son sommeil.

Quand quelque chose lui attrapa le bras pour le tirer en arrière et le faire tomber, Darrin eut le réflexe d’ouvrir la bouche pour engueuler quelqu’un mais il ne put pas. La bande s’était glissée jusqu’à sa bouche et s’occupait de lui serrer la mâchoire ouverte. Impossible pour lui de faire autres sons que des gémissements. Il lançait des regards apeurés aux personnes qui se trouvaient auprès de lui. Juste au moment où il disait qu’il était certain de rester en vie.

Spoiler:

Si Non au dé:

We gotta stay dé-gether ! :

Ce n’était même pas son tour de garde et pourtant Zéphyr ne dormait pas. La fatigue pesait lourd sur ses paupières mais la pensée même de s’allonger et de tenter de se reposer ne lui vint pas à l’esprit. Il ne se sentait pas assez en sécurité pour dormir et, de toute façon, même s’il essayait, il savait pertinemment qu’il n’y arriverait pas. Trop d’idées se chamboulaient dans sa tête, trop de pensées, trop de souvenirs ; l’explosion, les hommes tombant raides morts un à un sous les sortilèges de Hansen et Warburton, les statues, la fuite, la tarée allemande, l’explosion du musée des potions, le crâne de la femme réduit en une pulpe ensanglantée par le morceau de mur qui l’avait frappée, l’île, sa vie en général… Tout se mélangeait, un chaos sans nom, un cercle dans une spirale.

Toujours en position fœtale, ses yeux injectés de sang regardant dans le vague, Zéphyr réfléchissait, tentant par intermittence de remettre de l’ordre dans ses raisonnements puis se laissant aller dans la marée sans queue ni tête de ses pensées, établissant des plans d’action défectueux dont les paramètres changeaient à chaque seconde. Il sentait que la fatigue embrumait son esprit, l’empêchait de raisonner correctement, mais pourtant il refusait toujours de sombrer dans l’étreinte de Morphée, comme s’il était persuadé qu’il n’était qu’à quelques heures de son salut, que s’il tenait bon encore un peu, juste un petit peu, il serait sauvé…

Des bruits étouffés, Zéphyr met un moment à sortir de son esprit et à comprendre que des espèces de… de cadavres ambulants de plusieurs milliers d’années sont rentrés dans la pièce et sont légèrement en train de séquestrer tous ses compagnons d’infortune. Toujours assis, les yeux écarquillés, il les regarde avancer lentement et embobiner littéralement Solaan et Pandore puis Hansen. Dos au mur, il se relève lentement, trop choqué pour faire le moindre son ou même pour sortir sa baguette, il les regarde avancer avec lenteur, écoute leurs râles rauques s’extirper de ce qui reste de leur corps. Et puis il se réveille et sort sa baguette et réfléchit rapidement. Hansen est trop éloigné de lui, Pandore pas assez utile et risquait de se faire recapturer aussitôt (sorry Panda), ne restait que Solaan… Zéphyr soupira, c’était sans doute pour le mieux, et pointa sa baguette vers Sethlyn. « Diffindo ! » Evidemment, le sort n’eut pas l’effet escompté et les bandelettes qui auraient dû se couper net s’embrasèrent sans préavis, permettant à Solaan de s’extirper de l’étreinte de la momie mais le brulant par la même occasion. Et en plus la momie n’était pas plus touchée que ça… Il allait lancer un second sortilège mais alors que toute son attention était concentrée du côté de Solaan, il n’avait pas remarqué la momie qui s’était glissée discrètement jusqu’à lui. Il eut à peine le temps d’échapper un cri de surprise alors qu’il se retrouvait plaqué contre le mur, des bandelettes commençant à s’enrouler autour de son corps comme une plante grimpante. Son monde n’était plus qu’une odeur rance et des mains cadavériques qui le tenaient fermement.

« Oh par Merlin, des momies, c'est fantastique ! » C'était la première fois qu'il en voyait en vrai. Il avait déjà vu des spécimen dans un musée en Egypte, et il avait déjà lu des livres sur ces créatures rarissimes, mais Charles n'en avait jamais, ô grand jamais vu de près – ou de loin d'ailleurs. Par ailleurs, ces spécimens semblaient particulièrement agiles, et deux de ses compatriotes du jour se firent attraper par les bandelettes moisies des créatures. Fascinant... Fascinant! fut la seule pensée qui tournait en boucle du Suisse alors qu'il se rapprochait de l'une d'elles pour mieux pouvoir l'examiner. Un troisième camarade fut embandeletté, puis un quatrième.
Oh.

L'action n'était pas le point fort du médicomage. Néanmoins, malgré sa fascination pour les créatures qui se trouvaient en face de lui, un coin de son cerveau lui rappela qu'il était censé ne pas les observer mais les combattre. « Oh, non, pas ça, pas ça, on est des gentils, on ne vous veut aucun mal. » Et pourtant, il le fallait. Un grand jeune brun se trouva libéré, mais la situation restait critique. Bon. Charles retroussa la manche de la chemise qu'il portait « Diffindo! » Le sort trancha les bandelettes de la petite blonde. Le Médicomage réitéra le sort avec les deux autres prisonniers, et avisa les momies. Il ne pouvait décemment pas détruire une telle rareté, non, c'était tout bonnement impossible. Elles mériteraient de figurer dans un musée, dans un palais, mais il ne pouvait pas les détruire. Pas comme ça.

« Aguamenti ! » Un jet d'eau se déversa hors de sa baguette en direction des reliques mortes-vivantes, et la puissance entraîna les créatures à l'équilibre précaire dans le couloir. Le remords rongea Charles au moment précis où la momie la plus proche se retrouva trempée de bas en haut. Le regard triste, l'air de dire « je suis désolé », le Suisse se précipita vers le couloir pour refermer la porte de la pièce, enfermant ainsi les membres de la petite troupe. L'air affolé, il se retourna et observa les autres, l'air affolé, et tenta de se redonner une contenance en rajustant le bandeau sur son œil. « Bon. Bon, très bien. La fenêtre, dépêchez-vous. »

Assapor, quartier Egyptien, 26 juin, 12h

Ils s'étaient posés à l'abri de la pluie dans le parc, au nord du palais, près d'un arbre au feuillage exceptionnellement dru. Celui-ci ne laissait passer que quelques gouttes – trop peu pour mouiller complètement le groupe, mais les quelques survivantes réussissaient néanmoins à énerver Charles. Soudainement, la terre trembla, sembla se distordre, et un bruit qui semblait provenir des tréfonds de la terre força Charles à se relever d'un bond. Il avisa ses pieds puis un arbre non loin qui semblait s'enfoncer dans la terre, et se mit à piailler d'une voix étrangement aiguë. « HIAYH. COURIR. MAINTENANT ! » Et il courut, sans se rendre compte qu'il fonçait dans le Zoo Magique.

Et une mauvaise rencontre en provenance du zoo, une?!:

ϟ C'est une nouvelle ellipse qui vous attend !
ϟ Vous venez de vous échapper des momies, vous êtes désormais au nord du palais... Directement sur la faille. Attention aux tremblements et aux débris!
ϟ Oui, parce que par "faille", j'entends qu'une nouvelle secousse vient de secouer l'île en la brisant en de tous petits morceaux, comme ça!
ϟ Il vous faut un dé positif pour blesser la créature que vous rencontrer, deux pour la tuer!
ϟ Isobel est exclue de l’Event. Considérez que vous l’avez perdue de vue lors de votre fuite. Attention aux autres, je rappelle que l’exclusion entraîne la perte de points factions.

Les bandelettes lui sciaient les joues. Dans la douleur, il ne pensait même plus à gémir tant il était occupé à serrer les dents et bander tous ses muscles pour contrer. Au fur et à mesure qu’il prenait conscience que ses yeux pouvaient lui apporter des informations, il découvrit l’étendue des dégâts par les momies. Elles les avaient pris par surprise, dans leurs sommeils. Et réduits à l’état de poupées sous leurs emprises. Non, il ne les laisserait pas disposer de son corps ainsi. Quelque sorte de magie qui les anime, rien ne le tuera. Il essaya de se débattre, pendant que les bandelettes le coupaient de plus en plus. Tant pis, tant qu’il avait encore son cœur et son cerveau, il pouvait aller loin.
Il vit Wendle libérer Solaan. Voilà qu’il remontait dans son estime. Il prenait enfin les décisions sensées. A peine eut-il libéré un de ses camarades qu’il fut lui aussi pris au mur par une montagne de tissu. Enfin, le français semblait s’être réveillé. Il éructait délicatement des phrases doucereuses pour mieux s’en prendre aux sans-âmes. Des diffindo s’envolèrent et bondirent pour détacher les sorciers prisonniers. Il ramassa sa baguette par terre et il se fit guider à travers les flaques d’eau nouvellement créées. Sortir par la fenêtre, il n’allait pas se faire prier pour échapper au pire. Prenant toutes les forces récupérées pendant son sommeil, il utilisa un fauteuil pour détruire la vitre. Tant pis pour le mobilier, tant pis pour les gens. Tant pis pour les rénovations. Il se doutait qu’il n’y aurait plus rien à refaire sous peu.

Ils s’installèrent sous un arbre, reprenant souffle et essayant de finir leur nuit. De toute façon, depuis qu’il était parti à l’étranger, il y avait toujours une couille quelque part. Et le fait que ce soit Elena qui l’ait embarqué là-dedans ne s’avérait que pire. Si on sacrifiat sa vie, peut-être cela permettrait de faire revenir Mervyn. Et lui saurait nous diriger. Peut-être que c’était justement le  but d’Assapor, faire des sacrifices humains pour pouvoir recréer les plus grands homme que la Terre ait jamais porté.
Il aurait voulu dire quelque chose pendant qu’ils étaient tous là. Mais les seuls mots de réconfort qu’il connaissait et qu’il avait jamais utilisé, c’était ceux qu’il avait lâché à Nathaniel. « Ça te passera. » Il n’était pas sûr que ça soit adapté à la situation actuelle.C’est possible qu’il ne soit pas à sa place aussi, mais il n’avait nulle part à aller autrement.

Le sol trembla sous leurs pieds, les entraînant dans une danse chancelante, qui les ramenaient dangereusement près du sol. Le français articula quelques mots d’anglais pendant que quelques rochers disparaissaient comme autant de pavés dans une mare. Qu’importe de la direction, loin de ces tréfonds qui menaçaient de les aspirer comme on enlève la mousse au fond d’une biereaubeurre.
Las, quelques mètres plus loin, quand ils pensaient avoir échappé au pire, Darrin se retrouva avec un cailloux plus gros que sa paume lancé sur son arcade sourcilière. Bien, quoi de mieux que de devenir aveugle ?
Il leva sa baguette, visant à un seul œil. E toute façon, avec la magie détraquée, rien ne serait comme attendu.
« Everte Statum »


Il entendait par le bruit que faisait les goules, qu’il en avait touchée une. De quelque manière que ce soit. Tant mieux, il voudrait ne pas passer la journée ici. Et il pissait le sang bordel de merde.

Déééééééééé:

Spoiler:

J’avais fini par m’assoupir auprès de Pandore, épuisé par toute cette agitation et la fatigue accumulée. Pourtant ce moment de quiétude fut rapidement bouleversé. Je fus réveillé par une sensation étrange au niveau de ma cheville, comme compressée… Je rouvris les yeux, légèrement désorienté. Le temps que je comprenne ce qu’il m’arrivait, ce qui ressemblaient à des bandelettes s’étaient emparé de mon autre jambe et de mes bras… M’empêchant d’utiliser ma baguette. Je tentai de me débattre, d’alerter les autres, mais je me retrouvai rapidement incapable de bouger et de parler. Je commençai à étouffer, comprimé par les morceaux de tissus d’une des momies. Pas de quoi être étonné dans un Palais Egyptien… Mais nous nous serions passés de cette rencontre nocturne. Mr Hansen et Pandore, eux aussi, c’était fait prendre dans cet étau de bandes crasseuses et fétides. Littéralement en apnée, je suffoquai, essayant toujours de me sortir de cette situation. J’allais crever là, oppressé par les liens de ce cadavre embaumé… Plus j’essayais de me débattre et plus je pouvais les sentir se resserrer sur moi. Tout était terminé pour moi…

Puis des flammes vinrent consumer les bandelettes, me libérant. J’aurais nettement préféré que l’auteur du sort utilise autre chose que le feu… D’ailleurs entre les brûlures et mes efforts pour reprendre mon souffle, je n’avais pas vu l’identité de celui qui m’avait sauvé. Si j’avais su qu’il s’agissait de Zéphyr, je lui aurais volontiers été reconnaissant… Certes je le détestais… Mais je n’étais pas à ce point borné. J’avais cramé tout comme cette saleté de momie. Ma peau déjà endolorie fut de nouveau mise à rude épreuve, tout comme mes vêtements, brûlés eux aussi… Si je ressortais vivant de toutes ces épreuves, ils seraient bon à jeter… Je finis par me relever en grimaçant. Je détournai mon regard vers le reste de mon groupe. Un cri m’interpella, c’était Wendle qui venait de se faire choper par l’une des créatures. Autour de moi tout était confus, je cherchais Pandore partout. L’affolement me gagna lorsque je l’aperçus emprise également. Tentant de reprendre mes esprits, j’allais intervenir… Mais le Français avait réagi avant moi.

Nous nous étions enfuis du Palais depuis un moment déjà. Notre nouveau refuge était loin d’être aussi majestueux. Un simple arbre nous servait à présent d’abris. Dans la panique, le professeur Warburton avait disparu et ce n’était qu’une fois installé à cet endroit que je l’avais remarqué. J’étais inquiet… Et le nouveau tremblement de terre ne m’apaisa pas. Pourquoi fallait-il que le sort s’acharne autant sur nous ? Après tous nos problèmes depuis notre arrivée, Assapor semblait totalement détraquée. Les paysages paradisiaques avaient laissé place au chaos le plus total, à la panique générale… La terre se brisa presque sous nos pieds. Il nous fallut courir, encore… Je n’en pouvais plus… J’avais toujours du mal à respirer, ma peau partait en lambeau depuis notre affreuse rencontre dans la pyramide. J’étais couvert par de vives plaques rouges et de nombreuses cloques peu savoureuses… Et voilà que deux goules faisaient leur entrée, ajoutant un nouveau tourment à une liste bien longue déjà. Les bestioles n’avaient pas l’air commode et elles se mirent à nous lancer des cailloux… Je regrettais déjà la présence de mon frangin… Je n’avais jamais été à l’aise avec les créatures magiques… Lui  savait y faire… Contrairement à moi… Je reçus un projectile plutôt imposant sous mon œil gauche, au niveau de la joue. Du sang s’écoula de l’entaille provoquée par le choc mais la douleur n’était pas tellement vive, du moins pas autant que mes brûlures… Et voir Pandore tomber à genou après avoir été touchée également ne me laissa pas le temps de penser à la plaie… Ce n’était vraiment rien… J’aidai Pandore à se relever avant de remarquer que son sortilège et celui de Hansen n’avaient fait que blesser les bêtes furieuses. « Stupéfix »

Soit gentille la Magiiiiiiiiiiie:

Charles stoppa net en apercevant la goule. Les goules. Il n'eut cependant pas les loisirs de les regarder longtemps, vu que l'une d'entre elles (celle aux yeux vitreux et jaunâtres – mais elles ont toutes les deux les yeux vitreux et jaunâtre – bref) s'amusait à lui lancer un caillou, et quel caillou ! Charles regarda la trajectoire de celui-ci, la calcula mentalement pour en déduire qu'il s’abattra sur son épaule. Un bon, gros cailloux d'une bonne quinzaine de centimètres de diamètre. Cependant, s'écarter ne lui vint pas à l'esprit. Sans doute parce qu'avec son bandeau, il n'avait pas réellement réalisé que ce caillou était très gros, et qu'il risquait de lui faire mal. « AAAIE !! » fut le premier mot universel qu'il prononça.

Bon, fort heureusement pour lui, les autres semblaient avoir pris les choses en main. Le vieux répondit avec des cailloux (Charles approuva la méthode combattre-le-mal-par-le-mal), et la petite blondinette se chargea du reste. Une brave équipe. « Bien. Je propose qu'on continue... dans la direction où on est venus. » Le médicomage se retourna, esquissa quelques pas et s'arrêta en voyant la faille à une quarantaine de mètres. Et le grondement de l'eau bouillante au creux de celle-ci. Et le bruit angoissant de la terre qui se tordait sous leurs pieds. « Hum... » Le reste du groupe n'avait pas bougé – visiblement ils avaient pris la peine de réfléchir, ce qui n'était pas son cas. Charles se frappa le front à plusieurs reprises. « Oui, bien sur, je n'avais pas pensé à ça. » Il inspira, expira, revint vers ses camarades d'infortunes, se retourna à nouveau pour observer la faille. Il pointa Zéphyr du doigt sans réellement s'en apercevoir. « Il faut qu'on aille près de la mer, vous ne pensez pas ? Je ne suis pas contre partir par là, il faut qu'on s'écarte de ça, c'est un peu embarrassant d'ailleurs, parce qu'on doit passer par cet espèce de parc-forêt, mais personnellement je pense que je préfère ça, hein. » Le suisse crevait de peur, et son anglais commençait à partir en cacahuètes en glissant des mots français dans la langue initiale. « Vous avez compris ? » ajouta-t-il d'un œil inquiet en direction de Darrin. oh la la lalaaa.

Ils s'étaient finalement mis en route dans le Zoo, la discrétion était de mise et le groupe avançait lentement. Les animaux magiques semblaient gambader en liberté dans le Zoo, mais aucun d'entre eux ne fit mine de les attaquer, du moins pendant les 500 premiers mètres. Au bout de quelques minutes de marche, Charles avisa une partie du zoo plus calme. Sa fascination chronique pour les créatures magiques avait cédé le pas à la prudence, chose rare dans son cas, et il ne voyait dans la serre qu'un moyen de garder sa tête sur ses épaules.. « Il faudrait qu'on passe par là, ce sera plus sûr, avec les animaux détraqués. »

Informations Rp

ϟ Mes petits poulpes, vous êtes désormais en pleiiiin dans le zoo magique. Le but de ceci? Trouver la mer et éviter la faille. Vous continuez vers le nord (si vous réussissez à vous repérez en regardant le soleil comme un moldu, sinon, suivez le guide!

ϟ Pour ce tour-ci, vous vous trouvez dans la partie botanique du zoo. Près de vous tout plein de plantes, et tout plein d'effets bien pas beaux. La magie est détraquée? Les créatures magiques le sont aussi... Et les plantes aussi! Vous êtes donc sur un petit chemin à travers cette mini-aire de culture dans le zoo (pas grand chose, c'est juste histoire d'embellir le terrain, il y a un vrai jardin botanique au sud de l'île), et vous avez une colonie de Veaudelunes (10) en liberté qui courent entre les plantes en poussant des cris perçants. Mais ce n'est pas tout! Sur votre gauche, un parterre de Jonquilles faisant un bruit de klaxon? Si leur utilisation est préconisée dans les philtres d'amour, ce n'est pas pour rien! Avec la magie détraquée, ce n'est plus simplement "manipuler faiblement les sentiments des auditeurs, les rendant plus réceptif à l’amour et aux tentations", non. Là c'est carrément aphrodisiaque mes enfants.
Et ce n'est pas fini! Sur votre droite, une mini-culture de Cămēna vena, ces rares plantes pollinisatrices venant d'Amérique du Sud. Celles-ci ne vont pas bien, la serre magique qui les protégeait est désormais détruite, et leur doux chant mélodieux d'autrefois, réputé pour être si apaisant, est désormais un hurlement qui provoque l'hystérie chez les Veaudelunes depuis le second tremblement de terre, mais aussi chez vous, petits sorciers!

ϟ Toutes les infos sur les plantes et sur les vaudelunes !

ϟ Vous vous trouvez donc entre un sentiment digne d’Aphrodite, déesse de l'amûûûûr, et l'hystérie totale. Bon courage!

ϟ Pour réussir à passer, il vous faudra un oui. Je tiens à préciser que si vous avez eu un dé positif, vous pouvez prendre quelqu'un qui n'a pas eu de chance avec les dés sous le bras et l'aider à passer. Par ailleurs, si vous souhaitez détruire des plantes, vous pouvez également détruire une partie de la plantation (et donc réduire les effets) avec un dé positif.

Spoiler:

Bon bah d’après le Français, il fallait faire demi tour et il nous mena jusqu’à… la faille. Quelqu’un aurait-il pu me dire pourquoi on l’écoutait et qu’on le suivait ? Il semblait nous porter la poisse ! et comme on n’avait déjà pas vraiment de chance… Si c’était mon genre – mais j’en étais loin – je l’aurai balancé dans la faille ! A présent il proposé que l’on rejoigne la mer histoire de s’échapper de cette île devenue un enfer. Mais oui ! et pourquoi il ne l’avait pas proposé plus tôt ? J’étais légèrement de mauvaise foi car moi-même je ne l’avais pas proposé, ni aucun d’entre nous d’ailleurs, mais le Français me tapait sur le système. J’étais pourtant patiente et tolérante, mais là, mes qualités avaient été mises à rude épreuve et il paraissait évident qu’elles commençaient à lâcher.

Nous nous engagions donc la partie botanique du zoo et je ne m’écartais pas de mon chemin par pure précaution. La magie, les créatures… tout était détraqué, il fallait s’attendre à ce que les plantes le soient aussi ! Et j’avais raison, le problème premier venant des plantes, des Cămēna vena qui étaient si apaisantes d’ordinaire… leur chant était juste insupportable ! d’ailleurs, les Veaudelunes en étaient les premières victimes, poussant des cris stridents, les deux mélangés me donnaient mal à la tête, non ils me rendaient folle ! Je lançais un Lacornum Inflamare ne pensant pas un seconde que si le sortilège marchait, le feu risquait de se propager et donc de nous entourer d’un beau brasier. Mais ces plantes me rendaient tellement folle que réfléchir correctement était impossible. Fort heureusement le sortilège qui sorti de ma baguette fut un Lashlabask qui aurait pu simplement cramer quelques plantes mais non. Le sortilège foira totalement me laissant impuissante. Mais les Cămēna vena ne furent plus mon souci premier au bout d’un tout petit instant. Je me sentais étrange… vraiment étrange, et lorsque mon regard se posa sur Hanse, je fus irrémédiablement attirée par son corps sans réelles formes et son caleçon noire qui ne faisait que souligner sa minceur… que de charme ! D’un pas décidé, je marchais vers l’homme comme hypnotisé par lui. Je le désirais, plus ardemment que je n’avais jamais rien désiré. Cependant, Zéphyr se mis sur mon chemin – comment ? Pourquoi ? qu’importe – mais ma démarche ne changea pas d’un pouce pour autant et je ne le contournais pas non plus. Non. Au lieu de ça je me jetais à son cou, comme si c’était lui que je voulais depuis le début, puis j’écrasais mes lèvres contre les siennes, sans réelle douceur mais avec une envie dévorante. Je me fichais bien qu’on nous regarde, rien ne comptait, non rien. Pas même Solaan qui n'était pourtant pas loin. Et Darrin avait complètement disparu de mon esprit. Il n'y avait que Zéphyr et cette passion qui me dévorait. J'avais encore moins de faculté de réflexion qu'avec les hurlements des plantes et bestioles, j'étais contrôlée par... je ne savais pas par quoi, tout ce que je savais et qui m'importait, c'était de pouvoir embrasser Zéphyr, de le toucher et qu'il me rende mes caresses.

Solaan s’était occupé de la goule restante, mettant en berne l’alerte de Darrin. Si seulement quelqu’un pouvait venir les trouver, quelqu’un pour les sortir de cette merde internationale. C’était pas comme si le Français allait le sortir de là. A peine avait-on donné le coup de grâce aux monstres qu’il avait fait demi-tour comme un abruti. Darrin l’avait regardé faire, ne bougeant pas d’un poil. Il se rendrait compte de lui-même de l’inutilité de son mouvement.
Il essuya seulement du dessus de la main, le sang qui coulait sur sa bouche. Le goût métallique et salé lui donna un frisson.
Il indiqua une direction en expliquant les choix, mais pour Darrin, ils feraient aussi bien de rester ici. C’était une île, ils ne pourraient pas aller plus loin que l’étendue d’eau. A moins de construire un radeau, mais d’après lui, personne n’en avait les capacités.
Il les conduit dans une serre. Darrin eut un moment de ralentissement. Une serre, pendant qu’il faisait aussi chaud ? Autant nous mettre dans un sauna directement. Ça aurait le même effet.
En plus, le troupeau de veaudelunes qui chahutaient dans le milieu de tout ça. Il avait juste envie de se lancer un avada. Un simple avada. Tout petit, là, personne aurait rien remarqué. Et son cadavre serait mangé par les veaudelunes.
Les yeux de Darrin se posèrent justement sur un couple qui s’épanouissait dans des positions plus que variées. Oh. Non, il n’allait pas avoir des réponses physiques sur le fait de voir deux veaudelunes se monter. C’était extrêmement étrange. En même temps, son caleçon ne cachait pas grand chose de son contentement.
Il se força à regarder ailleurs quand il tomba sur Charles qui était en train de ne faire il ne savait quoi. Mais quelle importance maintenant. Pendant que son caleçon reflétait ses humeurs assez embarrassantes dans d’autres circonstances. « TOI, LA -BAS. » Il rejoignit à grands pas Charles et glissa une main sur sa peau. Le klaxon des jonquilles réconnait dans ses oreilles, mais il n’avait cure, il ne voulait entendre que les râles de Charles. Ses doigts s’enfoncèrent dans sa chair, le pressant au plus près de son corps. Il prit son menton dans sa paume, le tirant vers le haut, pour exposer sa bouche à la lumière. Les lèvres pâles et sèches reflétant la lumière qui traversait les vitres de la verrière.
Un homme, il aviat un homme sous ses doigts. Mais quelle importance maintenant ? Pour lui, ce n’était qu’un autre corps. Un de plus, et les souvenirs des précédents charmes revenaient. Au moment où il avait posé ses mains sur le corps, il se souvint, comment faire.
Ce n’était pas de la sensualité, tout son corps voulait crier, il voulait éructer à l’homme en face de lui de lui faire du mal, de réagir. De ne pas rester pantois pendant qu’il s’approchait, pendant qu’il le touchait. « Parle moi cru, en français. »
Les kalxons l’énervaient, il lança un sort en leur direction pour les faire taire.

Un petit feu s’allumait dans le buisson, pendant que celui dans son bas-ventre s’éteignait progressivement, mais il avait toujours envie de se glisser au plus près du français.

Love, Sex, Murlatex:

Le morceau de tissu qui me faisait office de débardeur était à présent en lambeaux et gorgé de sang… Foutues bestioles, elles ne m’avaient pas loupé avec leurs pierres. Nous avions fini par les semer et le Français avait sommé de s’éloigner de la dangereuse et menaçante faille, non loin de là. Nous prîmes alors la direction du zoo magique – pas forcément très intelligent avec toutes les bébêtes pas gentilles qui devaient y vivre – je fermais la marche, toujours ralenti par mes difficultés à respirer convenablement. Je suivais donc les autres sans rechigner me contentant de rester sur mes gardes au cas où des bestioles réessaieraient de nous faire du mal. Par chance, aucune d’entre elle ne semblait vouloir de nous pour le dîner…

Nous arrivâmes rapidement à l’intérieur d’une serre – chaud… trop chaud… Comment j’allais pouvoir respirer moi ?! – là, j’avais espéré qu’on puisse s’en sortir sans encombre… C’était trop en demander apparemment… Les végétaux, eux aussi, étaient totalement dérangés. Tout comme les créatures magiques, la botanique n’était pas une discipline que je portais dans mon cœur… Néanmoins, avec les bases que j’avais apprises à l’école, je reconnus plusieurs plantes dont j’avais entendu parler. Je ne m’y attardais pas cependant, la dizaine de Vaudelunes qui gambadait en poussant des hurlements insupportables ne mit pas longtemps à m’agacer… Ils couraient autour de nous devenant encore plus hystériques à cause des Cămēna vena… Je n’en pouvais plus, mes tympans allaient exploser ! Allez un Incarcerem… Et ça en fera un de moins à me donner le tournis…

Les Vaudelunes on se calme !:

Bon… Il en restait encore plein… Mais ils semblaient avoir peur de terminer comme leur congénère. Cependant un détail me détourna de ces stupides créatures… Hein ? Que ? QUOIIIIIII ? Pandore et Zéphyr s’embrassant fougueusement devant mes yeux… Fourrant leurs langues dans la bouche de l’autre… Vision d’horreur… J’avais raison depuis le début, il se tramait quelque chose entre eux depuis longtemps ! C’était pour ça qu’il était resté à Poudlard ! POUR ELLE ! J’étais fou de rage, je m’approchais d’un pas décidé pour lui défoncer sa sale petite tronche… Oh mais…

Ouuuuh mais t’es sexy toiiiiiii:

Certes quelques plantes avaient été détruites… Mais elles faisaient toujours leur petit effet… Entre le cocktail aphrodisiaque et l’hystérie ambiante. Je sentais une émotion étrange monter en moi… Ma colère contre Zéphyr se transforma en une violente attirance pour Pandore. J’avais soudainement envie d’elle, j’étais complétement fou d’elle… Terriblement… Cette pulsion ravageuse me poussa à m’emparer d’elle, la prenant des bras de l’autre Serdaigle contre qui je n’avais rien à faire à présent. Tout ce que je voulais c’était elle, son corps tout entier… J’étais totalement électrisé par la jolie blonde… Une fois emparé de ma proie, une main se perdit dans ses cheveux tirant sa tête en arrière sans grande douceur alors que l’autre emprisonnait ses hanches alors que je pressais mon bassin contre elle. Je l’embrassais alors – comme jamais je ne l’avais fait – avant de venir lui mordiller le menton alors que mes mains se faisaient à présent baladeuses sous sa chemise… Je la voulais, rien que pour moi… Une de mes mains s’attarda sur sa poitrine tandis que mes lèvres s’emparaient à nouveau des siennes. L’autre descendant dangereusement dans son dos avant de venir caresser la peau douce de ses cuisses… Avant que mes doigts se referment sur sa peau, l’agrippant fermement pour ne pas qu’elle m’échappe…

Et on passe-passe-passeuh à travers-euh la serre ♫ :

« Atchoum ! »

Roh, et en plus il est tombé malade ! Franchement, c’est pas cool. Après, j’veux dire, c’est normal, t’as pas dormi, t’as passé la nuit sous la pluie, c’est logique que tu seras malade. Surtout que bon, tout le monde sait que les impurs sont de constitution plus faible à cause de leur sang moldu, c’est juste la base. Après, c’est pas pour ça que ça devrait être normal, c’est franchement pas cool ce qu’ils vivent à Assapor, mais d’un autre côté je me dis que j’suis bien contente de pas être venue.

Voici Zéphyr Wendle, basique de rang 1, ombre de la rose noire et traitre à l’Ordre du phénix (en gros, il a tout pour lui quoi). Zéphyr Wendle n’a pas fermé l’œil de la nuit, s’est fait attaquer par des vieilles momies qui puent, a dû s’enfuir par la fenêtre et rester sous la pluie jusqu’au lever du soleil, il a chopé un rhume et crève de faim et en plus il est mal habillé. Zéphyr Wendle n’est pas gâté par la vie, elle tente d’ailleurs très souvent de l’assassiner, en faisant s’effondrer le sol juste derrière lui par exemple, le forçant à courir avec classe et distinction (ou pas) avant de se faire choper par des goules déglinguées du cerveau qui lui balancent des caillasses à la figure.

Heureusement pour ce pauvre basique mal coiffé mal habillé et avec des problèmes de peau désastreux (sérieusement mec, l’exfoliant tu connais ?) les mochetés sont rapidement contrôlées par ses copains qui ont quand même l’air vachement moins à côté de la plaque que lui (bon, franchement c’est pas dur vu comment il a l’air perché maiiiiis bon). Et voila qu’ils se baladent dans le zoo à la recherche de la mer. On pourrait croire que c’est pour faire de la bronzette MAIIIIIIS NON ! PAS DU TOUT ! C’est pour s’enfuir. Par contre, comment ils comptent s’enfuir une fois avoir trouvé la mer, c’est un mystère, mais ils trouveront sans doute quelque chose, non ? J’veux dire, c’est pas bien compliqué de scotcher deux planches de bois ensemble, tu prends des branches pour faire des rames et BAM ! T’as un radeau express !

Sauf que pour atteindre la mer ils doivent passer par une serre chelou. Et là, les choses deviennent freaky. Genre « soirée chez Aructus Montague » freaky. Genre ça joue à touche-pipi en public freaky. Bon, remettons les pendules à l’heure : je n’ai rien contre le saiks en public ! Touchez popole dans les fourrés c’est tout à fait normal, mais là, à la vue de tous, c’est quand même franchement gore. Entre le vieux et le borgne qui se tripotent, et la soupe de langue de Zéphyr et Pandore pendant que l’autre la tripotte, c’est franchement le truc le moins sexy de l’histoire de l’humanité (et j’ai vu Ciaràn travesti en fille, JE SAIS DE QUOI JE PARLE).

Zeph-Zeph a pas du tout l’air à l’aise à l’idée de se faire toucher comme ça. Genre, pas du tout du tout. Il a pas vraiment l’air de savoir quoi faire de ses bras déjà et les balance dans tous les sens comme un possédé. « Mff… Mais… Mff… Arrê… Pando… » C’est pas joli de combattre ses pulsions, Zézé-chou ! Pas joli du tout ! Tu sais que t’en as envie ! Et le voilà qui commence à répondre aux avances de la blonde. Et le voila même qui commence à embrasser le cou de Solaan. Et ça tripotte, pardi ! Ca tripotte comme une mémé qui achète des tomates au marché.

Sauf que Zézé a l’air de commencer à comprendre que ces bouffées de chaleur ne sont pas vraiment naturelles (une perspicacité à toute épreuve, vraiment) et qu’il devrait peut-être se barrer de là genre ASAP mais c’est assez dur quand t’as deux sacs de phéromones ambulants qui te collent au service trois pièces. Il roule une pelle monumentale à Pandore, puis s’arrête et s’exclame. « Non ! »… Avant de lui assener une gifle magistrale.

…

Puis de l’embrasser encore une fois. Mais cette fois-ci il l’attrape également par la main et la traine en courant hors de la serre, laissant Solaan en plan (non mais quel allumeur, vraiment ! Exciter les gens comme ça puis se barrer sans rien dire, UNEUH HONTE !). Mais au moins il est dehors, à l’air frais, et commence à retrouver ses esprits.