| | | I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Dim 26 Mai 2013 - 21:13 Deux personnes ne la lâchaient pas du regard depuis qu’elle avait mis le pied dans les locaux du journal. Kaprice fit mine de ne pas s’en rendre compte, replaçant une mèche de ses longs cheveux noirs derrière son épaule et dégageant son visage de son écharpe. C’était à prévoir, mais cela faisait mal quand même. Se pointer dans la Tour des Médias quand votre sang est exposé et votre loyauté ainsi mise en cause n’est pas forcément l’idée du siècle, mais Kaprice voulait voir Aoden et sans attendre le soir. Elle avait fini son service qui avait été assez intense et elle n’en pouvait plus, elle avait oublié les clefs de chez lui chez elle et voulait juste aller s’effondrer sur son canapé ou dans son bac de douche en attendant qu’il rentre. Malgré les derniers événements, elle n'avait pas la force de se détacher de lui. Au contraire. Malgré la gêne qu'elle pouvait ressentir par moments, il était toujours d'une importance capitale pour lui. Alors juste faire un saut pour un trousseau ne lui semblait pas déplacé. Elle aurait visiblement mieux faire de s’abstenir. Se retourner pour les affronter du regard ou passer la tête haute comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’y avait pas le moindre problème ? Elle ne parvenait pas à se décider et finit par se rendre compte qu’elle était dans l’entrée depuis plusieurs minutes et qu’elle n’avançait pas du tout. Elle ravala donc sa fierté et ses idées de répliques belliqueuses pour s’avancer vers le comptoir. Tant pis, elle ne leur donnerait pas l’occasion d’avoir quelques mots d’elle pour broder dessus ou répandre les pires rumeurs à son sujet. Elle ne savait pas si le fait que les résultats avaient justement prouvé les présomptions qui pesaient sur elle depuis quelques mois s'étaient avérées vraies et n'avait pas envie de vérifier. Mais comment cela était-il seulement possible ? Ce n’était qu’une vérification de routine et c’était du grand n’importe quoi, il n’y avait pas de quoi faire la première page de la Gazette ! Même s’il était vrai que le nom de la famille Nott était plus que connu ... mais tout ceci était tout bonnement ridicule. Elle finit par enlever entièrement son écharpe pour demander : Bonjour, excusez-moi, je voudrais voir … Aoden Teagan ? Il est sorti.
Kaprice pesta. Evidemment qu’il n’attendait pas sagement à son bureau, il était peut-être parti faire une interview elle-ne-savait-pas-où. Mais il avait sans doute laissé ses clefs ici, le connaissant, il y avait moyen qu’elle les attrape, lui laisse un mot et qu’il la rejoigne après, quand elle se serait liquéfiée sur le tapis de son salon. J’aurais besoin de récupérer quelque chose à moi qu’il a normalement laissé sur son bureau, ça vous embête si je fais l'aller-retour ? Le regard inquisiteur de la secrétaire lui fit monter le rouge aux joues. Pas de honte, mais de colère. Quoi, elle croyait qu’elle se baladait avec des Bombabouses et qu’elle allait commettre un attentat ? Ou voler des dossiers ? Se mordant la joue avec violence, elle se força à compter jusqu’à dix avant de parvenir à produire un sourire charmant. Ecoutez, je n’en ai que pour quelques minutes, et je m’en vais, je ne parlerai à personne, je ne regarderai rien. D’accord ? Elle aurait volontiers hurlé mais se retenait fortement. La jeune femme un peu trop maquillée d’ailleurs (Kaprice devenait mauvaise, mais là, elle se sentait vraiment offensée) se permit de la jauger encore un peu. Excédée, l’étudiante entrouvrit son manteau pour dévoiler sa blouse de Sainte Mangouste qu’elle n’avait pas encore enlevée. D’accord, ça ne prouvait rien puisque les effectifs de l’hôpital se sont trouvés diminués après la « purge » de ses membres corrompus, mais tout de même. Entre ses cernes, que le maquillage léger ne dissimulaient pas et son air vraiment épuisé … Bon, d’accord, mais c’est mon travail que je risque et … Vous ne risquez rien du tout. On m'a laissée passer en bas, c'est donc que je ne suis pas une dangereuse criminelle. Cette fois, le ton avait été un peu brusque. La fille sembla se raviser mais finit par obtempérer en considérant le badge visiteur que Kaprice avait obtenu après une scène quasiment identique en bas. Merci. L’autre ne répondit même pas et l’ex-Gryffondor tourna les talons rapidement.
Elle connaissait parfaitement le chemin jusqu’au bureau d'Ao et essaya de ne pas regarder partout. Déjà, parce qu’on la dévisageait, et d’autre part, pour éviter de raviver les souvenirs liés aux événements de la fin de l’année. Ce qui s’était passé à la Tour des Médias était comme voilé, pour elle, et elle n’était pas certaine de désirer y voir plus clair. Tout avait été balayé par ce qui s’était produit au Ministère, et ceci était assez douloureux pour ne pas vouloir en rajouter. Le cœur battant, la demoiselle dut s'effacer pour laisser passer deux collaborateurs qui la détaillèrent sans vergogne. Pensant avec une pointe de sarcasme que d'autres auraient sans doute adorer être à sa place, elle attendit patiemment, se retenant d'exploser. Continuer de sourire n’était même plus une option envisageable. Le bureau de Teagan se trouvait à quelques mètres, qui lui parurent pourtant bien plus longs que cela. S’asseoir dans son fauteuil. Fermer les yeux. Ne plus entendre. Se passant les mains sur le visage, Kaprice marqua une pause. C'était tellement douloureux. Et humiliant. A quand la première page du journal avec "une Mangemort infiltrée découverte : la bâtarde de Nott a berné tout le monde ?" Elle n'en pouvait plus. Ses résolutions d'oublier, de refouler, de nier ne faisaient que vaciller. Elle n'avait pas repris contact avec ses "parents" qui devaient savoir qu'elle était sortie de Sainte Mangouste et se faire un sang d'encre. Mais elle ne pouvait pas leur parler, c'était au-dessus de ses forces. Paralysée et tremblante, elle resta là quelques instants, le temps de se reprendre, de pouvoir prendre la clef et de repartir la tête haute. |
| | | Re: I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Mar 27 Aoû 2013 - 21:14 "Merci à vous... Oui, nous en reparlerons demain." Un dernier sourire tr-s professionnel et Loïs referme la porte du bureau du rédacteur en chef de la Gazette du Sorcier. Elle n'avait rien contre cet homme, c'était même un collaborateur hors-pair, mais il avait la sale habitude de vouloir l'entretenir de tout, tout de suite. En soit, c'était plutôt une qualité dans un métier comme le journalisme où tout allait toujours si vite, mais après avoir passé une heure dans son bureau à l'entendre pester sur des problèmes de fonds qui réduisaient souvent la liberté d'action de ses employés, elle commençait légèrement à saturer. D'autant plus qu'elle savait parfaitement sur quoi allaient se porter ses prochaines récriminations : la place de plus en plus réduite que l'on accordait à la tragédie d'Assapor. Les événements Indiens faisaient de toute façon déjà l'objet d'une question à l'ordre du jour de la réunion inter-service du lendemain. Et elle savait d'ors et déjà qu'elle devait se préparer à de houleux débats ; elle n'avait aucune envie de subir une avant-première maintenant. Aussi s'était-elle esquivée, prétextant un quelconque rendez-vous pour retourner à un semblant de liberté. Bien sûr, elle pouvait comprendre ce besoin de ne surtout pas oublier. Mais le public -tout comme le gouvernement, d'ailleurs,-, en avait assez d'entendre les récites et les témoignages, l'annonce de l'identification d'un nouveau disparu... Aussi les articles de plus en plus brefs, devenant des encarts, étaient-ils relégués dans les dernières pages. Aussi la TVM ne faisait-elle plus que quelques évocations lors de certains programmes à titre informatif tardifs. Il n'y avait plus de véritables nouvelles ; il n'y avait plus de raisons d'insister sur une histoire qui pouvait à tout moment mettre le feu aux poudres. Alors oui, elle attendait la tempête, s'y préparait. Mais demain. "Hey, Loïs ! Pardon, pardon, Miss Lang." Le ton légèrement moqueur qu'elle reconnaîtrait les yeux fermés. "On devient si nostalgique que l'on vient se perdre avec le bas-peuple ?" Il est juste derrière elle et le sourire qui pétille dans ses yeux alors qu'elle se retourne dément son air parfaitement autoritaire. "Je passe vérifier le travail d'anciens collègues un peu trop feignant à mon goût, Dereck. Un problème ?" Il lui sourit lui aussi, d'un air entendu, visiblement ravi de s'être fait ainsi soufflé, avant de continuer sa route les bras chargés de parchemins. Et il faut bien reconnaître qu'il a d'une certaine manière raison. La voilà nostalgique. Ses pas l'ont mené machinalement vers l'open space comme pour la porter vers son ancien bureau. Un regard sur le dos de Dereck qui disparaît entre les cloisons. Il a bien faillit lui faire regretter ce temps d'avant et son job de journaliste. Presque. Parce que malgré les quelques mots glissés et le sourire échangé, elle n'oublie pas comment c'était. Elle n'oublie pas les brimades et la discrimination. Elle n'oublie pas ces collègues qui, comme lui, lui accordaient un sourire désolé quand les autres avaient le dos tourné mais qui courbaient l'échine. Parce qu'ils n'avaient pas le choix -et, de son avis personnel, pas les couilles-. Alors non, elle n'oubliait pas. Et si elle ressentait une certaine nostalgie, ce n'était pas de cette époque mais plus de ce que son travail aurait dû être dans un monde normal. Un monde où Potter aurait gagné. Une Gazette vers laquelle ils tendaient maintenant, sans parvenir à vraiment l'atteindre. Un soupir, léger, inaudible, qui passe ses lèvres presque malgré elle. Et alors qu'elle va faire demi-tour, consciente de ne plus faire parti de ce monde. "Mlle. Lang ?" Elle retient in extremis le "quoi, encore ?" un peu brutal qui a faillit lui échapper et adresse à la nouvelle venue, la secrétaire d'accueil de la Gazette, un signe de tête et un sourire de nouveau très professionnel destiné à l'inviter à continuer. "C'est cette demoiselle qui a insisté pour entrer. Ils l'ont laissé passer, à la sécurité, en bas... Mais quelqu'un comme ça, quand même, ils devraient faire plus attention, on ne sait pas pour quoi elle est réellement là... Alors moi, j'ai bien été obligée de la laisser passer aussi même si M. Teagan n'est pas là..." Le nom fait froncer les sourcils à Loïs, déformant ses traits en une expression curieuse avant qu'elle ne se retourne d'un mouvement vif, coupant la diatribe de la jeune femme en pleine phrase. "Ne vous en faites pas, je vais aller voir cela." Quelqu'un de suspect qui venait voir Teagan -Aoden-. Il y avait quelques mois maintenant qu'elle n'avait plus éprouvé de soupçons à son égard mais la nouvelle avait de quoi éveiller son intérêt, même si Mary-Ann était connue pour sa tendance aux ragots. Et de nouveau, l'ancienne journaliste se détourne de sa route, s'engouffrent dans le labyrinthe de cloisons sans hésiter. Elle sait parfaitement où se trouve le bureau d'Aoden et elle n'a besoin que de quelques instants pour se faufiler au milieu de la fourmilière qu'est la salle de rédaction de la Gazette, d'un pas si vif qu'il empêche toute nouvelle interruption. Et effectivement, elle est là. Une jeune femme qu'elle prend quelques secondes pour observée. Tendue, visiblement. A se faire violence pour ne pas regarder autour d'elle, pour se fermer au monde extérieur. Et au vu des regards qu'on lui lançait... La jeune femme se retourne vers elle et Loïs peut voir son visage sans parvenir à le reconnaître vraiment. Il ne lui est pas inconnu mais elle est incapable, pour le moment, de mettre un nom dessus. Alors autant passer à l'attaque tout de suite. "Mademoiselle ? Je peux vous aider, peut être ?" Une entrée en matière polie, sans trop en faire, avec un sourire presque sympathique mais les yeux qui la scrute, l'analyse. Elle lui donne vraiment l'impression d'un petit animal sauvage, affaibli, blessé, mais pas tellement dangereux... Alors bien sûr, elle ne se fiait pas qu'à son instinct, mais il avait tout de même son mot à dire. Et puis vraiment, ce visage ne lui était pas inconnu... Et soudain, un éclair de génie alors que la mémoire lui reivient. "Vous êtes Kaprice, n'est-ce pas ? Peut-être devriez-vous attendre votre cousin dans un endroit... plus calme ?" Non, décidément, elle n'a rien contre cette jeune fille. Et la voir si mal à l'aise ici lui procure une sensation de gêne des plus désagréable. |
| | | Re: I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Dim 22 Sep 2013 - 16:41 Pourquoi le monde extérieur ne pouvait-il pas l’oublier ? Personne n’en avait jamais rien eu à faire, de qui elle était, avant ça. Quand elle était à Poudlard, il y avait eu quelques brimades, bien sûr, mais son rang de sang n’était pas si inquiétant que cela alors on l’avait plutôt laissée en paix. Et au renversement du Ministère, personne ne s’était non plus inquiété de savoir qui elle était jusqu’à ce que quelqu’un la montre du doigt pour s’en sortir. Elle aurait aimé avoir cette personne sous la main pour l’étriper, proprement et simplement. Peut-être aussi pour lui poser quelques questions, mais principalement pour passer ses nerfs sur lui. Sa vie anonyme lui allait parfaitement, avec ce patronyme qui lui était cher, non parce qu’il était connu, au contraire même, mais surtout parce qu’il appartenait également aux personnes qui comptaient pour elle. Et maintenant que tout ceci lui avait été arraché, elle n’aurait pas été contre une petite vendetta. Elle n’avait cependant pas la force pour ça, surtout là, épinglée sur le siège d’Aoden Teagan par des regards qui venaient de toutes parts. Peut-être se faisait-elle des idées, après tout, les journalistes avaient mieux à faire que de se préoccuper d’elle, par exemple de vraies informations à publier. Se calmer, elle devait se calmer. Elle allait finir par virer paranoïaque, avec toutes ces histoires, elle n’en était déjà pas loin pour tout dire. Comment savoir si les murmures qu’elle entendait n’étaient pas des ragots sur son sang, ou sur la réelle relation qu’elle entretenait avec Aoden – les gens étaient tellement triviaux parfois que cela l’attristait profondément ? Et elle se sentait observée. Vraiment.
Prenant sur elle, elle décida de baisser les mains pour reprendre visuellement contact avec son entourage proche, sur le plan immédiat et physique. Elle les posa sur ses cuisses pour tenter d’en calmer le tremblement avant de jeter un coup d’œil circulaire et … de rencontrer deux pupilles qui étaient effectivement fixées sur elle. Le point positif : elle n’était pas encore en train de devenir folle, cela serait pour un peu plus tard. Le point négatif : on était bel et bien en train de la jauger. Mademoiselle ? Je peux vous aider, peut être ? Pourquoi ? Avait-elle vraiment l’air d’être en train de voler des informations ? Elle avait déjà vu cette femme, sans le moindre doute sans forcément avoir retenu qui elle était. Enfin ce n’était pas la question. Elle avait un badge autour du cou, elle n’était pas en train de fouiller dans les tiroirs, où était le problème ? Complètement sur la défensive, elle s’apprêtait à mordre quand la femme prononça son prénom et son lien de parenté avec Aoden. Juste … comme ça. Sans hésiter. Oui, c’est moi. Quelque chose dans l’attitude de la personne avait changé, et, peut-être était-ce simplement le fait qu’elle ait proposé d’aller ailleurs, mais elle s’apaisa légèrement. Finalement, elle était paranoïaque. À voir des ennemis partout. Si ça ne vous dérange pas … je voulais lui demander ses clefs, mais il a du les prendre avec lui. Elles n’étaient pas dans son pot à crayons, où elle les avait récupérées une fois ou deux déjà. Peut-être ne les mettait-il là que quand il savait qu’elle allait passer les prendre ? Elle se leva, posant une main sur le bureau. Puisque je te dis que j’ai entendu que … Son regard se tourna vers la personne qui chuchotait un peu plus loin. Celle-ci se tut immédiatement. Un léger rictus releva les lèvres de la jeune femme. S’énerver plutôt que se mettre à pleurer. Elle était fatiguée, elle n’avait aucune envie de se battre. Elle se retourna donc vers son interlocutrice. Elle l’aurait priée de l’emmener loin rapidement si cela n’avait pas été aussi cavalier, aussi se contenta-t-elle de demander : Je suis désolée, nous avons dû nous rencontrer mais je ne me souviens pas de votre nom ? Cela lui reviendrait sans doute. Et lui dirait si elle pouvait s’en remettre totalement à elle ou non. Pour l’instant elle était le seul visage qu’elle pouvait qualifier d’amical du bureau, c’était déjà un bon début. |
| | | Re: I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Mer 25 Sep 2013 - 19:21 Il n'y a nul besoin d'être fin psychologue pour se rendre compte de l'état de fatigue avancé de Kaprice Teagan en ce instant. La tension qui règne autour d'elle est presque palpable. Et Loïs n'a aucun mal à en comprendre la cause. Est-ce que les années écoulées à être elle-même la cible de regards mauvais, curieusement malsains, elle, la sale Sang de Bourbe, l'aident aujourd'hui à repérer ceux qui se posent sur la jeune femme, la jugeant pour ce que sa naissance a soit-disant fait d'elle ? Est-ce plutôt grâce à sa pratique du journalisme qui lui a permis de développer un sens aigüe de l'observation ? Peut-être un peu des deux, un savant mélange de ces expériences personnelles aussi bien que professionnelles qui ont jalonnées sa vie. Pourtant, quelque chose lui dit que même quelqu'un de moins observateur qu'elle, qui n'aurait pas fait de la connaissance des réactions de l'autre une partie de son métier, pourrait voir l'état de tension et de lassitude qui est actuellement celui de Kaprice. Et sans aucun mal, si tant est que l'on ait un minimum conscience de l'actualité, ce qui en est la cause. Aussi Loïs prend-elle le parti de garder la conversation sur un ton léger, refusant de plonger dans le drame une situation qui n'en est pas un -la vie de l'étudiante doit en être bien assez pleine depuis quelques temps-. "Vu son étourderie habituelle, je pense que retourner son bureau ne suffirait pas à les trouver, même s'il les a bien laissé sur place." Un sourire amusé qui vient effleurer ses lèvres. Nulle trace de moquerie dans ses paroles, elle commence juste à le connaître, ce damné journaliste... "Mais pardon, vous avez raison, je ne me suis pas présentée. Loïs Lang, je travaille ici." C'est le moins que l'on puisse dire, oui. Mais elle n'a aucune envie de mettre son poste en avant si tant est que son nom ne dise rien à Kaprice. Après tout, sa nomination commence à dater et la jeune femme a eu bien d'autres problèmes à gérer que celui de retenir son nom. De plus, il n'y a aucune raison qu'Aoden ait parlé d'elle, surtout vu sa fâcheuse manie de s'amuser à lui remonter les bretelles -un homme qui a la trempe de devenir un excellent journaliste quand il arrêtera ses gaffes-. Et elle lui tend la main en guise de salue, le sourire avenant, dans l'espoir de s'attirer la sympathie et peut-être même un minimum de confiance de la part de la jeune femme. Assez en tout cas pour pouvoir lui proposer : "Je pense qu'il n'y aura aucun problème à ce que vous l'attendiez dans ces locaux. Seulement, la salle de rédaction de la Gazette n'est pas forcément le lieu le plus approprié qui soit. Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire dans un endroit beaucoup plus confortable." L'un de ces salons où l'on reçoit les invités afin qu'ils patientent jusqu'au tournage d'une émission ou jusqu'à une quelconque interview. Ils n'étaient jamais tous occupés en même temps, surtout à cette heure-ci. Un signe de main à Kaprice sans vraiment attendre son assentiment et la voilà qui rebrousse chemin entre les bureaux pour atteindre la sortie de l'openspace. Elle-même n'a plus de rendez-vous pour le reste de la journée et pas assez de travail pour que Claire ne la rappelle tout de suite à l'ordre. Et elle ne souhaite pas, malgré son absence de soupçons à son égard, laissez la jeune femme seule dans les locaux. Ce n'est pas contre elle. Elle souhaite au contraire pouvoir lui être d'une quelconque protection. Pas physique, mais on ne sait jamais... Et en repassant devant l'accueil, elle prend soin de demander : "Mary-Ann, vous préviendrez Aoden Teagan que sa cousine est avec moi, qu'il nous rejoigne à son retour." Le ton reste poli mais assez ferme pour couper court à toute tentative de protestation. Loïs ne se fait cependant aucune illusion ; nul doute qu'elle ira par la suite cancaner sur sa décision à qui voudra bien l'entendre. Peu importe. La nouvelle position de Loïs ainsi que le simple bon sens la poussait à ne pas s'attarder sur ce genre de comportement. En avoir conscience, oui, mais le relever serait lui donner une importance parfaitement inutile. Alors elle n'attend aucune réponse et part aussitôt son annonce faites, sans même penser à vérifier que la jeune femme la suit bel et bien. "Je vais nous faire apporter quelques rafraîchissements. Et si vous êtes chanceuse, Teagan ne tardera pas." L'emploi du nom de famille est plus un réflexe qu'autre chose, sans se rendre compte du malaise qu'il pourrait mettre dans la conversation. Pour elle, Kaprice est une Teagan, au même titre qu'Aoden même si c'est la première fois qu'elles se rencontrent. Elle espère juste, elle, être assez chanceuse pour arriver à aider Kaprice à se détendre un peu. Ce qui, clairement, ne pourra pas lui faire de mal. |
| | | Re: I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Dim 20 Oct 2013 - 9:13 Être rassurée, Kaprice en avait besoin. Ce qui expliquait sans doute pourquoi elle se retrouvait à baisser sa garde aussi facilement et aussi rapidement. Elle était lasse de se battre, de prétendre que rien de tout cela ne la touchait, de continuer à avancer tête haute. Bien sûr que savoir qu’on lui avait caché ses origines la touchait, quoi que cela signifie. Évidemment que les regards et les murmures la blessaient comme autant de couteaux dans le dos. Il allait de soi que les rumeurs infâmantes sur son compte, sur celui d’Aoden ou sur eux deux ne pouvaient la laisser indifférente. Alors oui, alors qu’elle croyait discerner l’aura de quelque chose s’apparentant à de la compréhension et à de la gentillesse, elle courait à sa rencontre. Et tant pis si elle se brûlait les ailes, elle n’avait de toutes les manières plus la force de s’envoler au-dessus des nuées agressives. Et la plaisanterie entendue de la femme sur l’étourderie d’Ao lui suffit à laisser tomber de façon définitive toute forme de résistance. C’est vrai. Je me disais que peut-être … Peut-être quoi ? Il ne pouvait pas prévoir qu’elle oublierait les siennes et qu’elle aurait besoin de faire un crochet par son lieu de travail avant de s’effondrer sur son canapé, à l’abri. Même si sa colocataire n’était pas nymphomane à arrêter de côtoyer quelqu’un à cause de son sang, quelques-uns de ses « visiteurs » avaient eu quelques paroles malencontreuses. L’un d’entre eux s’était d’ailleurs retrouvé avec un siffler à la place du nez, pour l’anecdote. D’un sourire assorti d’un léger haussement d’épaules, la jeune fille pallia au manque de fin à sa phrase en signifiant que cela n’avait pas la moindre importance. Un mensonge, bien évidemment.
Loïs Lang … Vous êtes la supérieure d’Aoden, n’est-ce pas ? Elle était toujours très attentive à ce qu’il pouvait lui raconter et, à moins qu’elle ne se trompe, il lui en avait parlé. Sans doute. Elle prit la main tendue pour la serrer, accentuant son sourire comme elle le pouvait, aidée par le fait que, si ses souvenirs étaient exacts, il n’en avait dit que du bien. Il était vrai qu’elle n’avait pas de certitude absolue à ce sujet, la série d’événements de ces derniers mois ayant légèrement compromis l’équilibre de l’ensemble de sa matière grise. Enchantée de faire votre connaissance. Il s’agissait d’une formule de politesse comme une autre, même si, pour le coup, son apparition était un véritable petit miracle. Aurait-elle du se méfier ? Après tout, si elle était rédactrice en chef, n’était-elle pas en train d’user de ruse et de douceur pour obtenir le scoop de la semaine ? Inspirer, expirer. Stop. Plus de réflexions. Se laisser aller n’avait jamais été dans le caractère de la jeune femme, malheureusement. Elle fit cependant rapidement taire la voie intérieure rapidement. Pour l’instant, elle proposait de la sortir de là et elle ne pouvait que lui en être extrêmement reconnaissante. C’est très gentil à vous, merci, souffla-t-elle, ne pouvant cacher la gratitude qui transpirait de chacun de ses mots.
Elle ne se fit pas prier pour lui emboîter le pas, concentrant son attention sur le dos de la journaliste pour ne pas croiser les regards des gens que le tandem avait le don d’intriguer légèrement. En revanche, lorsqu’elles se retrouvèrent devant la dinde tenant l’entrée (la pauvre, ce qualificatif n’était absolument pas mérité mais, soyons réalistes, qui aurait été objectif à sa place ?), elle dut se retenir pour ne pas lui tirer la langue dans un geste parfaitement puéril et se contenta d’un regard exprimant de façon un peu plus élégante tous les « nananananèreuuh » du monde. Reprenant le chemin derrière Loïs, elle avait ouvert la bouche en se demandant si elle devait refuser ou confesser qu’elle rêvait d’un thé, d’un café bien corsé ou d’un chocolat chaud, enfin bref, de n’importe quelle boisson en mesure de la réchauffer (la fatigue et le reste aidant, elle commençait légèrement à trembler) quand l’emploi simple du nom de famille d’Aoden ma figea en plein vol. ses lèvres se pincèrent et elle ferma les yeux juste une seconde. Inspirer, expirer. Merci. Et on peut l’espérer oui. Même si j’ai comme un doute. Principalement sur sa chance du moment. Son ton avait sans doute été plus réservé et un peu plus sec que précédemment, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Ses défenses s’étaient relevées seules. Teagan. Un nom qu’elle portait encore, comme un étendard et auquel elle ne pouvait plus prétendre. Nott. Ou Shakespeare, si le père n’avait pas souhaité la reconnaître. Quelle idée de changer de nom. Et pourquoi si ? Il ne l’avait pas désirée, c’était une certitude. Une vague nausée monta en elle, comme à chaque fois que ses pensées s’égaraient. Débouchant devant la salle devant laquelle Loïs s’était arrêtée, elle se stoppa également, pour demander : Je ne voudrais pas me montrer ingrate mais … pourquoi ? Ses bras s’étaient croisés devant elle, pas dans une attitude de défi, mais plus de repli. N’était-elle pas en train, après tout, de se jeter dans la gueule du loup ? Elle étai épuisée. Et n’arrêtait pas de changer d’avis. S’abandonner, se méfier, faire confiance … demander semblait encore le moyen le plus sûr de savoir. Et encore … |
| | | Re: I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Jeu 19 Déc 2013 - 19:44 Il y avait un temps où elle ne marchait dans les couloirs de la Tour des Médias que la tête baissée, se faisant le plus petite possible, dénigrée par la majorité de ses collègues et seulement souvent "parce que c'était ce qu'il fallait faire". Elle le savait, ils ne partageaient pas tous ces convictions, mais il fallait bien qu'ils rentrent dans le moule, n'est-ce pas ? Et elle aussi. Se faire la plus docile possible, écrasée et serviable à l'extrême. Et elle n'aurait jamais cru, à ce moment là, qu'un jour, elle puisse sourire de l'erreur de Kaprice. Pas pour se moquer, non, mais simplement parce que c'était un raccourci dont certains, à sa place, se seraient défendus avec véhémence. Mais sa vie d'avant lui avait apporter une qualité indispensable : l'humilité. Aussi se contente-t-elle d'un mouvement de la main, balayant l'importance d'une telle information. "Quelque chose comme ça, oui. Enchantée également." Elle est sincère, tout autant que son sourire. Comme si, elle, pouvait juger quelqu'un sur son sang. Et elle ne se départit pas de son sourire tout au long du chemin, prévenant toute remarque. Elle n'empêchera pas celles qui se chuchoteront dès qu'elle aura le dos tourné, mais au moins peut-elle limiter celles que Kaprice aurait pu recevoir de plein fouet si elle n'était pas là. Protectrice ? Toujours un peu. D'autant plus quand elle a à faire à de telles injustices qu'elle n'a elle-même que trop subit. La question de Kaprice, cependant, fait un instant trembler ce sourire. Un tique, la bouche qui se tord une seconde. Elle s'attendait à cette question, cela ne l'empêche pas pour autant d'être désagréable à entendre. Mais elle ne peut certainement pas le reprocher à la jeune femme. Après tout, la presse n'a-t-elle pas sa part de responsabilité dans les soupçons qui pèsent sur elle ? Elle est mieux placée que personne pour savoir les techniques de relais de l'information sous le nouveau régime. Et même si elle comprend parfaitement les raisons de telles méthodes, qu'elle les applique sans protester, cela ne l'empêche pas, au fond d'elle-même, de désapprouver. Parce qu'il n'y a qu'à voir l'état de Kaprice Teagan en cet instant pour comprendre les dégâts que cela peut faire... Un mal pour un plus grand bien. Et elle n'est pas là, aujourd'hui, pour en rajouter encore. "Parce qu'il me faudrait une raison pour être accueillante ? Entrez, je vous en prie." Elle lui fait signe et referme la porte derrière elles. La laisse s'installer dans les confortables fauteuils pendant qu'elle envoie rapidement une note quémandant une petite collation et la laisse s'envoler dans les couloirs de la Tour. Autant de temps laissé à Kaprice pour remettre quelques barrières en place si, vraiment, comme le pense Loïs, elle se méfie d'elle. Légitimement. Et si, également, Kaprice en est toujours capable... Cette idée lui déplaît, celle de la savoir ainsi si vulnérable, mais la jeune femme a l'air tellement fatiguée ! Aussi Loïs prend-elle peut-être un peu plus de temps que nécessaire pour répondre. Aussi prend-elle un peu de temps qu'il n'en est nécessaire pour, de nouveau, lui faire face. Et avec, bien sûr, un sourire retrouvé. Chaleureux. Et sincère, toujours. "Rassurez-vous. Il ne s'agit pas d'une interview ou d'un piège. De toute façon, je n'écris plus de papier depuis des mois." Un rien d'amertume peut-être dans sa voix à ces propos. Le journalisme, au delà d'être un excellent moyen de récupérer des informations pour l'Ordre, avait été une pure vocation. Un instant, elle secoue la tête, bien consciente que ce n'est pas vraiment le moment pour s'appesantir sur de tels regrets. Elle a, après tout, gagné bien plus que ce qu'elle n'a perdu. Ce qui n'est pas le cas de tout le monde. "Pour tout vous dire, je suis même prête à ne pas vous questionner sur cette histoire. Ni même sur comment vous le vivez. Je pense que vous en avez assez des gens qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas."Un soupir, un geste de la tête. Elle n'ose imaginer le comportement de tous ces vautours qui, dévorés d'une curiosité malsaines, n'ont eu de cesse de s'en prendre à la jeune femme. Oh, bien sûr, elle ne nierait pas elle-même être largement intéressée par cette histoire : les circonstances exactes, les retombées... Mais elle n'a pas envie d'en savoir plus au détriment de la santé de Kaprice Teagan. Ni au détriment de la confiance que celle-ci pourrait accepter de lui accorder. Elle ne peut être certaine que ce soit le cas maintenant, que ses quelques mots aient pu convaincre la si méfiante étudiante. Mais au moins peut-elle essayer. Et les quelques coups frappés à la porte du petit salon dispensent Kaprice de lui répondre tout de suite, ou même de répondre tout court sur le sujet. "Ah, ce doit être les boissons ! J'arrive tout de suite." Un sourire, et la voilà déjà debout, allant elle-même récupérer le plateau pour ne pas avoir à imposer un inconnu de plus à la jeune femme qu'elle accueille aujourd'hui. Remerciement rapide et déjà l'employé et remercié alors que Loïs revient vers les fauteuils. Et a perdu son sourire, une grimace désolée sur le visage. "Du thé... Enfin, je suppose que les vieilles traditions ont la vie dure. Vu l'heure, j'aurai dû m'en douter. Un ou deux sucres ?" Et le thé arrive à point. La possibilité parfaite de changer de sujet. Et non, Mademoiselle Teagan, ceci n'était en rien un énième piège ! Et elle espère bien que la jeune femme le comprendra très vite. |
| | | Re: I struggle with the feeling that my life isn't mine - Ft. Loïs ce message a été posté Jeu 26 Déc 2013 - 11:07 Parce qu'il me faudrait une raison pour être accueillante ? Entrez, je vous en prie. Pour un millier de raisons, pensa amèrement la jeune fille, répondant tout de même immédiatement à son invitation à entrer. En silence, elle allait s’asseoir dans l’un des fauteuils, l’observant alors qu’elle envoyait sa note tout en énumérant mentalement les possibilités : elle voulait la mettre en confiance pour qu’elle parle et avoir son prochain gros titre. Après tout, quoi de plus simple que de feindre la gentillesse pour qu’elle déballe tout ? Il n’y avait plus qu’à sortir ses paroles de leur contexte, les mixer avec des témoignages et cela faisait un article à sensations. Ils en avaient besoin, en ce moment, tout s’essoufflait, la chasse aux Mangemorts faisait vendre, mais ajoutez la chasse aux Sangs Purs qui se cacheraient parmi les gens bien et là, vous aviez de quoi durer beaucoup plus longtemps. Ou alors elle voulait marquer des points auprès des Américains. Elle était dans l’Ordre elle aussi, qui savait où elle en était, où elle se situait, ce qu’elle pouvait faire. Ou encore, elle voulait Aoden et croyait les rumeurs comme quoi … Choquée par ses propres pensées, la demoiselle s’arrêta en plein vol, épinglée par la journaliste. Elle rosit et finit par détourner le regard, murmurant : Je vois. Je suis désolée. Il fallait qu’elle se calme. Je deviens un peu paranoïaque. Et ça lui jouait des tours, partout où elle allait. Même à Sainte-Mangouste, elle savait bien que certains sourire étaient feints et que quelques-uns, quelques-unes n’espéraient qu’une chose : qu’on vienne la chercher en plein service, menottes magiques aux poignets. Ravalant les larmes qui montaient, elle hocha la tête et finit par murmurer un simple : Merci quand elle lui assura qu’elles n’en parleraient pas. Bien. Cela allait cependant devenir problématique niveau sujet de conversation, sauf si cela ne l’embêtait pas qu’elle fasse une sieste, en sécurité dans la chaleur de la pièce et de ces fauteuils, ce qui semblait de plus en plus tentant.
Nouveau sursaut quand on frappa à la porte. Il fallait vraiment qu’elle se détende avant de fondre en larmes ou de blesser quelqu’un. Se reprenant comme elle pouvait, elle s’essuya les yeux rapidement avant de s’avancer dans son fauteuil : Deux, s’il-vous-plaît. Du sucre, de la théine, ça allait peut-être la remettre au moins pour tenir face à elle. Au moins ne pas s’effondrer comme une merde, comme elle mourait d’envie de le faire, ou se recroqueviller dans le fauteuil. Elle soupira et finalement prit la tasse que la journaliste lui tendit : Merci. Juste le remuer et regarder la surface se troubler en cerces concentriques eut un début d’effet apaisant sur elle. Je dois vous sembler incroyablement malpolie. Et j’en suis désolée. Je suis une jeune fille plutôt bien élevée, d’ordinaire. Et un peu plus sociable, drôle parfois, bref, une toute autre personne que cette espèce de loque qui se tenait en face de Loïs. Ce qui reflétait bien le problème actuel : elle ne savait plus qui elle était ni comment elle devait se comporter. Elle se contentait de subir et ce n’était pas dans sa nature. Bien. Se reprendre. Je vais essayer de recommencer, si ça ne vous ennuie pas. Un sourire se voulant naturel se dessina sur ses lèvres. On ne pouvait pas lui reprocher de ne pas essayer. Je m’appelle Kaprice Teagan, étudiante en Médicomagie. Je voulais juste récupérer les clefs de chez mon cousin, la journée a été un peu difficile. Mais je suis enchantée de faire votre connaissance, j’ai entendu votre nom plus d’une fois. Qu’est-ce que vous faites, exactement ? Et voilà. Même si cela lui avait pris du temps et demandé un effort quasi-surhumain, elle parvenait à ébaucher une conversation plutôt normale. On commençait à y voir un peu plus clair, dans cette pièce, où était-ce simplement qu’elle avait décidé que finalement, il ne faisait pas si sombre ? |
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