La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Sam 30 Mar 2013 - 18:07

La nuit avait été glaciale sur la campagne Anglaise. Le vent froid soufflait sur les terres qui attendaient avidement l’arrivée du printemps. Lors des beaux jours, cet endroit devait être particulièrement charmant, avec ses arbres magnifiques, ses prairies fleuries, et ses petits chemins qui devaient embaumer de milles parfums délicats. Mais la nature tardait à renaitre, les arbres ne portaient pas encore leurs premiers bourgeons, et leurs branches nues semblaient lever des mains squelettiques vers un ciel indifférent. On aurait pu penser, cette année, que l’hiver voulait garder dans ses bras glacés les familles qui avaient été arrachées à leurs foyers, jetés hors de chez elles. Les tenir prisonnières d’une autre façon encore. L’aube se devinait à peine, lointaine encore, alors que le ciel pâlissait doucement à l’horizon. La lumière ne serait pas là avant plusieurs heures encore. C’est dans ce décors morose, sinistre, que la jeune sorcière avait atterrit, après une nuit de vol harassante. Le décors était planté, et il ne semblait pas prêt à lui faciliter les choses…

Près d’un bosquet aux branches dégarnies, Heather s’affairait. Silhouette sombre dans la nuit noire, elle cachait sous les feuilles mortes le balais qui lui avait permis de venir jusqu’ici. Ça avait été le moyen de transport le plus sûr, mais à présent il était bien trop encombrant pour l’emporter plus près des habitations. Une fois qu’il fut correctement caché sous les feuilles mortes, accompagné d’un sort afin de repousser les moldus trop curieux, Heather se redressa, époussetant rapidement les derniers flocons qui s’accrochaient encore à sa veste. Des vêtements sombres, passe partout, à l’allure vaguement moldu. Un maquillage discret, mais qui, elle l’espérait, changeait assez les traits de son visage pour qu’on ne la reconnaisse pas au premier coup d’œil. Dans ce petit coin isolé de l’Essex, il n’y avait que peu de chance qu’elle soit aussi connue que dans les quartiers huppés et sorciers de la capitale. Mais elle ne voulait surtout pas prendre le risque. Se faire capturer par les américains était la dernière chose qu’elle voulait, vraiment. Elle scruta la prairie devant elle, le petit chemin isolé qui menait, elle le savait, vers la petite villa qu’elle devait atteindre. Le vent froid lui fouettait le visage, et elle remonta le col de son manteau en cuir, autant pour se protéger que pour se cacher aux improbables passants. Cette mission était dangereuse, et en cet instant, isolée dans le froid, elle aurait donné beaucoup pour ne pas s’y lancer seule. Mais ça offrait aussi une plus grande discrétion, et pour approcher la vieille Lawford, elle devrait s’en servir le plus possible. Elle se mit en route, sans prendre le temps de pester sur ses bottes qui s’enfonçaient profondément dans la boue du bas-côté. Rester sous l’abri des arbres, ne pas se mettre à découvert sur le petit chemin. L’idée était bonne, mais sa réalisation particulièrement pénible.

Le plus rapidement possible, mais le plus discrètement aussi, elle s’avança jusqu’à l’orée des arbres, pour découvrir enfin une petite maison basse, au jardin bien soignée derrière son portail en fer forgé. A l’écart du village de Dedham, assez isolée pour assurer la tranquillité de ses habitants, mais assez proche pour quérir de l’aide au besoin, l’endroit où habitait Mary Lawford n’avait de premier abord rien de bien menaçant. C’était une raison de plus de s’en méfier terriblement…

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Sam 30 Mar 2013 - 18:19

Cachée derrière un arbre déplumé, Heather observait la maisonnée, en se mordillant la lèvre d’un air inquiet. Son sort de Nocte Visum lui permettait de voir parfaitement le terrain dans cette faible lumière, enfin ce qu’elle pouvait apercevoir à travers la grille du portail. Bon point pour elle : aucune créature ne semblait le garder, pas de niche en vue… Mauvais point: ça ne voulait pas dire qu’il n’y en avait aucune, bien entendu. Elle était loin de pouvoir avoir une vue dégagée de l’ensemble de la maison et se méfiait grandement de ce qu’elle allait pouvoir trouver. Surtout qu’elle ne savait pas grand-chose de la vieille dame qui vivait là. Mary Lawford était une quasi inconnue des dossiers des héritiers. On savait simplement qu’elle possédait sans doute une cape d’invisibilité, qu’il fallait à tous prix qu’Heather récupère. En dehors de ça, il semblait qu’elle n’ait jamais été impliquée dans une action contre le pouvoir qui avait été en place jusqu’aux tragiques évènements de décembre. Mais elle n’avait pas non plus été inquiétée par le nouveau, et ça, c’était plus que suspect… Mais en dehors de ça, pas d’amis connus, pas de famille, pas de mari… Sa vie semblait un désert social total. Si on comptait les deux sortilèges de répulsion qu’Heather avait dû désactiver pour se glisser jusque-là, il était évident que la vieille femme ne recevait pas énormément de visites… La pêche aux informations s’était du coup révélée plus que décevante.

Heather avait donc opté pour la solution la plus simple : parvenir à pénétrer chez madame Lawford, si possible dans son sommeil, lui voler sa cape et filer sans même se faire voir. Le troisième cambriolage de sa courte carrière en somme. Elle se faisait plutôt bien à l’idée, surtout si ça lui évitait de tomber face à la vieille peau. Là où Heather avait sans doute l’avantage de la forme physique, vu l’âge de sa cible, celle-ci devait largement la surpasser sur l’expérience, si elle avait bien le passif d’activiste dont elle était soupçonnée. Et elle avait l’avantage non négligeable du terrain. La chanteuse préférait largement éviter tout affrontement, et se hâta de contourner la haie épaisse qui entourait le jardin. Elle poussait en rangs si serrés qu’il était impossible de voir au travers, mais au moins elle évitait le portail, qui devait être piégé.

D’un Silencedam informulé, elle forma une bulle de silence, et lança plusieurs finite incantatum sur la haie. Elle ne savait pas quels genres de sortilèges pouvaient avoir été lancés dessus, il valait mieux prendre les précautions les plus élémentaires. Puis elle entreprit de se tailler un petit passage à coups de difindo dans les arbustes. Juste de quoi se faufiler dans le jardin, avant de remettre grossièrement les branches en place derrière elle. Dans le noir, l’illusion serait suffisante pour ne pas la vendre tout de suite.

Courbée en deux pour éviter de se faire voir le plus possible, le pas léger, elle avança vers la petite bâtisse, qui pour le moment restait plongée dans le noir. Pas un bruit n’en échappait, pas une lumière ne s’était allumée, c’était bon signe. Mais c’était aussi la partie la plus facile de son parcours… Enfin c’est ce qu’elle pensait. Alors même que ses yeux fouillaient les environs, sans être gênés par l’obscurité ambiante, elle se figea. Là, à deux mètres à peine d’elle, un énorme chien si blanc qu’il semblait luire dans le noir, venait de tourner au coin de la maison. Et les crocs qu’il découvrait en grognant, eux, elle aurait pu jurer qu’ils brillaient pour de bon. Pas le temps de se poser la question, ni aucune autre d’ailleurs, que déjà le molosse sautait à sa gorge.

Spoiler:

Tétanisée un instant, elle fixa le chien sans croire à sa chance, avant de se précipiter vers le mur de la maison pour s’y plaquer. Dans l’action, elle ne savait pas si elle avait prononcé le sort trop fort ou non, mais le risque était trop grand. Rapidement, elle se glissa vers la première fenêtre qu’elle pouvait atteindre. La cuisine, sans doute, si proche de l’entrée. Elle pria Merlin de ne pas tomber directement sur la chambre… Employant la même méthode qu’avec la haie, elle recommença son manège. Bulle de silence, finite incantatum, et elle approcha sa main du montant…

Spoiler:

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Sam 30 Mar 2013 - 18:19

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#2 'Dé' :

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Dim 31 Mar 2013 - 17:48

Est ce qu'un chien stupéfixé peut entendre tout ce qui se passe autour de lui? Est ce que son ouïe bien plus développée que celle de l'homme lui permet de percevoir, même inconscient, le bruit strident d'un sort de protection déchainé?

Heather n'en savait rien. Et elle n'en avait cure. Pour l'instant, c'était ses propres oreilles qui semblaient être transpercées de milliers de lames, et elle dû se raccrocher au rebord de pierre de la fenêtre pour éviter de tomber à genoux sur le sol. Ce n'état pas la première fois qu'elle se retrouvait confrontée à ce sort, mais il lui semblait que la puissance de ce Protegendum était mille fois plus forte que celui de l'armoire qu'elle avait forcée pour récupérer la chemise en lin chez son grand père. Ses doigts se serrèrent sur sa baguette, et elle serra les dents, criant pour lancer le contre sort.

_ Antiprotegendum!!

Le silence se fit, si brutalement qu'il la sonna un instant. C'était impossible que personne ne l'ai entendu, même au village le cri avait dû réveiller les gens en pleine nuit. Elle avait l'impression d'être sourde, soudain, et sa tête résonnait comme jamais. Mais une bonne migraine était la moindre des choses qu'elle risquait aujourd'hui... Les jambes tremblantes, elle se plaqua contre le mur, les yeux fermés quelques instants. La vielle allait débarquer, et il fallait qu'elle soit prête à défendre sa vie. Est ce qu'elle avait un moyen d'appeler à l'aide? Est ce que des alliés Phénix allaient venir s'occuper d'Heather avant qu'elle puisse s'échapper d'ici, sa mission se résumant entièrement à un échec cuisant? Les secondes passèrent, et la chanteuse, petit à petit, entendit revenir les bruits étouffés du petit bois près de la villa. Les oiseaux entamaient les derniers chants de la nuit, certains saluaient l'aube qui arrivait. Heather ouvrit totalement les yeux, sans trop comprendre. Pourquoi ils n'avaient pas fuit l'alarme, pourquoi la propriétaire de la maison n'était pas réveillée? Elle était absente? Morte? Non, elle ne pouvait pas avoir AUTANT de chance! Et soudain, elle le vit. Le petit reflet argenté, subtil dans l'obscurité. Sa bulle de silence était toujours active. Son sort avait contenu l'alarme. Elle n'y croyait pas, c'était... Trop beau pour être vrai. Un instant, les jambes tremblantes, la peur toujours au ventre, elle envisagea de simplement prendre la poudre de cheminette et fuir sans demander son reste. Mais elle n'était pas venue jusque là pour rien. Avec une grande inspiration, elle revient à la fenêtre, et a cassa d'un coup sec. Tant que le sort de silence continuait, elle devait en profiter.

Son cœur battait encore à toute vitesse quand elle se glissa sur le rebord de la fenêtre, guettant la moindre anomalie, le moindre mouvement. D'un geste, elle détruisit la bulle de silence, et entra complètement dans la maison. Un réparo informulé pour réparer la fenêtre. Et ses deux premiers pas dans la maison, alors que son sort de vision nocturne disparait petit à petit. Elle allait devoir le relancer, ou risquer un lumos assez vite. Si elle en avait le temps.... Avec une vitesse incroyable, d'un coin de la pièce plongé dans l'obscurité, des lianes végétales fondirent vers elle dans un bruissement crissant.

Spoiler:

_Oh par merlin! Difindo!!

Dans un éclair de magie, les premières lianes qui fonçaient sur elle furent tranchées net, et l'énorme plante eut un sursaut qu'Heather vit à peine dans le noir. Mais c'était loin d'être suffisant pour en venir à bout, et sa main gauche fut saisie, tirée vers le pot presque aussi grand que la sorcière qui abritait ce monstre végétal. La partie n'était pas encore gagnée, loin de là!

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Dim 31 Mar 2013 - 17:48

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 20:01

Elle ne savait pas ce qui l’avait attrapé, quelle plante horrible l’entrainait inexorablement vers l’intérieur de la pièce. Mais ce n’était pas amical, loin de là, et ça avait une force qu’elle avait du mal à combattre. Avec un juron pour ses cours de botanique qu’elle n’avait pas assez bien suivit, elle tenta de forcer, de libérer son bras en jetant des coups d’œil affolés à la pièce. Mais c’était trop tard, elle ne voyait rien, et à tout moment la propriétaire des lieux pouvait l’attaquer sans même qu’elle puisse réagir !

Tant pis, elle n’avait pas mille façons de s’en sortir. Plusieurs sorts illuminèrent très brièvement la pièce, diffindo, Lacornum Inflamare, de quoi faire lâcher la créature végétale, la faire se tasser un peu plus dans son pot, ses feuilles bruissant comme un cri de rage. A la lumière des flammes qui commençaient à remonter le long des lianes, Heather vit le pot, immense, qui devait lui arriver à l’épaule. Il prenait tout un coin de la pièce. Quelle tarée pouvait vivre aux côtés d’un monstre pareil, qui attaquait tout pauvre cambrioleur égaré qui rentrait par inadvertance par la fenêtre ?! En évitant de lui tourner le dos, la sorcière recula jusqu’au fond de la pièce. Elle voyait très bien la porte qui devait mener vers les autres parties de la maison. Pas moyen qu’elle puisse s’y aventurer sans affronter avant l’espèce de … De… De quoi au juste ? Elle l’ignorait totalement. Sans doute une plante tropicale absurde, carnivore, empoisonnée, et moche. Très moche. Qui allait finir en cendres en moins de temps qu’il ne fallait pour…

Non, elle devait se calmer. Ok, les sorts de feu, quels qu’ils soient, avaient souvent eu sa préférence. Mais incinérer une telle masse dans un lieu fermé dans lequel elle se trouvait aurait été de la première débilité. Alors que les flammes s’éteignaient, trop petites pour s’en prendre à une plante très verte, elle perdit de vue son ennemi, à l’instant même où il semblait reprendre assez d’énergie pour tenter de l’attraper à nouveau. Oubliant la douleur de son bras gauche, meurtrit par la force de la plante carnivore, elle leva sa baguette au jugé. En même temps, vu sa taille, il aurait été difficile de la rater…


_ Aridae Cuti !

Spoiler:

Un temps de pause, à écouter le silence se faire petit à petit. Et elle ose enfin un lumos, dont elle cache le plus possible la lumière de sa main libre, en grimaçant à la douleur de son bras. Elle va finir en miettes, décidément...

Mais elle a prit une décision. Elle ne va pas passer sa nuit à éviter de réveiller la vieille. Elle devait la trouver, et la neutraliser, avant de se faire surprendre. C'était la seule alternative possible...

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 20:01

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Sam 6 Avr 2013 - 10:20

Elle s'efforça de calmer le plus possible son souffle court. Il fallait qu'elle trouve la chambre, qu'elle attaque la vieille sorcière tant qu'elle dormait encore. Elle devait d'ailleurs être complètement sourde pour ne pas encore s'être levée, et être venue voir ce qui se passait dans sa cuisine! Mais Heather n'allait pas s'en plaindre, ça l'arrangeait bien. Ses propres oreilles sifflaient encore, et à travers son mal de crâne abominable les sons lui paraissaient comme étouffés. Elle commençait sérieusement à détester cette mission. A détester cette maison. A vouloir plus déchiqueter avec les dents cette saleté de cape invisible quand elle mettrait la main dessus que de la rapporter gentiment au QG. Les dents serrées, le regard assassin, elle se remit en route, quittant la petite cuisine pour déboucher sur un couloir. Elle se méfiait du moindre objet posé sur les petites étagères au mur, à ce stade. Mais alors qu'elle avançait, pas après pas, cachant toujours au maximum la lumière de sa baguette, rien ne bougea. En même temps, Lawford ne pouvait pas avoir piégé TOUTE sa maison. Elle y vivait tout de même...

D'une main tremblante, encore un peu engourdie, Heather ouvrit doucement une première porte. Un bête placard. Elle ignora un ou deux tableaux où des petits animaux dormaient tranquillement, et passa à la suivante. Une petite salle de bain, presque vide. En même temps elle ne s'attendait pas à ce qu'une vieille femme seule vivant aussi isolée soit particulièrement coquette...

Elle imaginait assez bien le tableau. Une petite vieille femme aigrie, à la dentition abominable, au visage tout rabougrit et au nez crochu... Cette pensée un peu enfantine lui arracha un rapide sourire. C'était typiquement l'idée que se faisait des sorciers ces incultes de moldus, dans leurs histoires effrayantes destinées à entrainer très tôt leurs enfants à détester tout ce qui était lié à la magie. Comment les Phénix pouvaient croire que la cohabitation avec eux étaient possible? Heather ne leur voulait pas vraiment de mal. Mais elle les savait trop peu intelligent, et trop plein de haine, de barbarie, pour qu'on puisse leur faire confiance pour quoique ce soit. Les sorciers, surtout de pure lignée, leur étaient naturellement supérieurs. Pourquoi ces imbéciles de l'Ordre s'acharnaient donc à les défendre, au risque même de mettre à feu et à sang le pays, leur propre culture?

ça la dépassait totalement. Mais elle ne comptait pas un instant les laisser faire, quitte à ce que les Mangemorts reprennent le pouvoir par la force, puis doivent convaincre un par un les Phénix de l'étendue de leur erreur. Ces idéalistes qui étaient même allé se lier avec les américains, leur laissant le pays... Quelle folie.

C'est ce genre de pensées qui la poussait à continuer les missions, et à cet instant même, à pousser une porte de plus, prudente au possible, sa baguette pointée devant elle. La chambre. Et là dans le lit... Personne? C'était impossible. Heather entra, avec grande prudence, et progeta la lumière dans chaque recoin. Le lit était vide, mais parfaitement fait. Rien à voir avec celui de quelqu'un qui aurait été réveillé en pleine nuit et attendrait l'intrus au détour d'un couloir. Mary Malwford était tout simplement absente. Elle devait sortir de chez elle genre, deux fois par ans? Et Heather, débordant de chance, était tombée sur cette fois là. Incrpyable!

_Alors là ma vieille... Tu as gagné La Grande Coupe. C'est pour ça qu'il y avait autant de protections!

Sans perdre une seconde, elle se jeta sur les tiroirs de la chambre, les armoires, déballant presque tout sans vraiment prendre le temps de ranger ensuite. La poisse serait par contre que la vieille ai filé avec sa cape. Mais il n'y avait pas de raison qu'elle sache que les Héritiers avaient décidé de la récupérer. Elle l'avait certainement rangée ici, quelque part, bien protégée, sans penser un instant qu'en revenant son précieux trésor aurait disparut. Si Heather le trouvait, bien entendu. Avec un juron, elle se redressa quelques minutes plus tard, frustrée par son échec. Elle devait chercher encore... La cape n'était pas dans la chambre. D'un geste rageur, elle claqua la porte de l'armoire, et sortit de la pièce rapidement. La vieille avait peut-être un coffre, une pièce cachée, quelque chose de plus sûr...

Elle se remit à fureter partout, lança un deux sorts de détection...

Spoiler:

Elle n'eut jamais le temps de voir d'où ça venait. Alors que son poids basculait sur le pied qu'elle allait posé sur la prochaine marche, tout son corps se tendit, se paralysa alors que le choc électrique lui arrachait un hurlement.

Elle se sentit à peine basculer dans le vide. Et ne sut pas ce qui la fit basculer dans l'inconscience: la foudre elle même, ou le choc sur les marches, alors qu'elle dévalait jusqu'en bas l'escalier étroit, sans une chance de pouvoir se rattraper.

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Sam 6 Avr 2013 - 10:20

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Mar 16 Avr 2013 - 10:37

Mary Lawford pouvait sembler une petite vieille dame bien inoffensive. Personne n’entendait vraiment parler d’elle, elle vivait recluse, isolée avec son vieux chien, dans sa petite maison de campagne. Elle passait du temps derrière sa fenêtre, assise sur un vieux fauteuil à bascule, ou à marcher à petits pas mesurés dans son jardinet. Elle ne faisait d’ennuis à personne, et pas grand monde ne la connaissait vraiment. On la pensait veuve, sans doute, on plaignait un peu cette dame isolée, sans jamais vraiment l’approcher.

Mais Mary ne regardait pas les feuilles se balancer dans la douce brise du soir, quand elle se tenait à la fin de la journée sur son perron. Elle scrutait les bois. Elle ne contemplait pas le lever du soleil depuis sa fenêtre aux rideaux vieillis par le soleil de trop nombreux étés. Elle surveillait. Elle n’arrosait pas méthodiquement les jolies plantes de son jardin en s’émerveillant des nouvelles pousses du printemps. Elle posait des pièges. Saison après saison. Année après année. Mademoiselle Lawford, parce que c’est ainsi qu’il fallait la nommer, avait appris la souffrance, la méfiance, très tôt dans sa vie. Elle avait vu le Lord, cet infâme mage noir, ce sorcier maudit entre tous, installer son règne de terreur sur le monde Sorcier. Elle avait vu la peur instillée dans le cœur des gens, la soumission aussi, les regards qui se détournent. Mais elle avait décidé de se battre. L’Ordre du Phénix était devenu sa famille, son combat, et à leurs côtés elle avait fait face. Ils avaient résistés de toutes leurs forces. Ils avaient perdu des proches, de la famille. Elle avait perdu aussi l’amour de sa vie, en pensant ne jamais pouvoir se relever. Mais ils avaient vaincu, grâce à un si jeune garçon dont le nom était resté sur toutes les lèvres. Harry Potter. Cet enfant qui leur avait offert presque vingt ans de paix.

Mary avait recommencé à y croire, à construire une vie qui n’était plus un combat quotidien. Elle avait trouvé l’espoir à nouveau, d’autres amis, d’autres buts. Jusqu’à ce qu’Il revienne. Voldemort… Ce nom avait recommencé à courir, et une fois de plus, elle avait pris part au combat. Elle avait cherché les traitres, elle avait tout misé sur des gens en qui elle plaçait sa confiance, sa foi. Mais Dumbledore était mort. Le Lord avait repris tant de pouvoir. Et Mary avait de nouveau vu la peur s’installer. Même chez ses alliés, l’espoir disparaissait, les trahisons, les fuites se multipliaient. Jusqu’à cette aube où Poudlard tomba pour de bon. Jusqu’au jour de désolation qui vit la fin de celui qui pouvait encore les sauver. La fin de Harry Potter. La fin d’un monde. Mary avait pleuré, ce jour-là. Elle dans la peur, la colère, elle avait aider ceux qu’elle pouvait à fuir, se cacher, changer de nom, puis avait tout fait pour disparaitre à son tour. Elle n’avait jamais été un personnage public, et s’était fondue dans le décor, incapable de croire encore. Elle avait simplement tout perdu, et le mal avait gagné.

La mort du Lord, tellement d’années plus tard, n’avait pas ranimé la flamme en elle. Les élections avaient été un fiasco, et le pays se déchirait en vain. Même la prise de pouvoir par les Phénix ne la ferait pas bouger de son trou. Elle avait assez espéré. Elle avait assez été trahie, assez vu les plus fidèles amis finir par se retourner contre elle, ou se faire tuer. Maintenant la méfiance était ancrée en elle, profondément. Mary ne faisait confiance à personne, et c’est seulement comme ça qu’elle avait survécu. Mais aujourd’hui, elle allait sans doute devoir faire une petite exception à cette règle d’or…



La douleur. Dans chacun de ses muscles, à la base de sa nuque, au plus profond de ses os. C’est la toute première chose dont Heather eu conscience, et elle s’en serait bien passé. Ce n’était pas un doloris, mais elle avait tellement mal qu’elle en douta un moment. Sa tête semblait avoir triplé de volumes, le sang cognait dans ses tempes à chaque battement de cœur. Et son épaule, son bras… Son dos. Une de ses jambes aussi. Elle se sentait meurtrie jusque dans la dernière parcelle de son corps. Pendant un long moment, c’est la seule information qui parvint à ses sens. Elle aurait bien gémit comme un animal blessé, si seulement elle s’en était sentit la force. Puis, petit à petit, le silence s’imposa à ses oreilles, seulement troublé par le son d’une autre respiration dans la pièce. Elle était allongée sur un sol de pierre froid. Gelé même, en tous cas c’est l’impression qu’il lui donnait. Avec prudence, elle se décida à entrouvrir les yeux. La faible luminosité de la pièce lui sembla être un lumos maxima dirigé droit sur elle, mais petit à petit elle s’y habitua. Elle avait bien trouvé le sous-sol. C’était une espèce de cave humide, remplie de coffres et d’objets divers, sans grand intérêt à première vue. Quelques bougies flottant au plafond éclairaient la pièce d’une lumière blafarde, ironique rappel de la splendeur de la grande salle de Poudlard. Et entre elle et ce décor si peu engageant, ce qui semblait bien être toute une série de barreaux épais, sombres. Métal ou bois, difficile à dire de sa position, mais ça n’avait pas grande importance. Elle ne passerait pas à travers d’un coup d’épaule, même au mieux de sa forme, et quelque chose lui disait qu’on ne l’avait pas balancée dans cette cage en lui laissant sa baguette. Morve de scroutt, elle était prisonnière. Génial. Parfaitement bien joué, mademoiselle la super espionne. Elle s’était fait avoir comme une bleue par… Relevant un peu la tête, avec une grimace alors que la douleur se rappelait à elle –comme si elle pouvait l’oublier tiens…- elle tenta de mieux voir la personne qui se tenait dos à elle, et semblait regarder par un petit soupirail vers l’extérieur de la cave. Et bien par une toute petite vieille dame rabougrie, en fait. La même Mary Lawford qu’elle aurait dû neutraliser avec facilité dans son sommeil !

Heather retint un cri de frustration. Comment elle avait pu être aussi bête, aussi sûre d’elle… ! Sa tête retomba doucement sur le sol froid. Elle ne chercha pas sa baguette, ce serait une perte de temps et de force qu’elle ne se sentait pas d’avoir. Nulle doute qu’elle avait été confisquée dès que possible par la vieille peau. Mais elle avait emporté, cachée sous ses vêtements, un petit couteau dans un étuit en cuir. Si jamais elle parvenait à l’atteindre, ce serait toujours ça de prit…

Spoiler:

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Mar 16 Avr 2013 - 10:37

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Jeu 25 Avr 2013 - 17:36

Elle mit un temps fou à rassembler la volonté de bouger une seule main. La douleur dans son épaule gauche, sa jambe, était si forte qu’elle lui tordait le ventre, et une petite partie de son cerveau se demandait encore si elle ne s’était pas cassé quelque chose en chutant dans les marches. Elle serra les dents, le cœur au bord des lèvres, l’esprit encore confus. Elle savait qu’elle devait être discrète, garder sa respiration le plus calme possible. Ravaler le cri de douleur qui faillit lui échapper, alors qu’elle ramené, de sa main droite, le petit couteau jusqu’à sa poche de pantalon. Juste à temps. Du coin de l’œil, elle vit la vieille dame se tourner, et elle-même se fit totalement immobile, avant de gémir doucement, de relever un peu la tête, comme si elle venait à peine de reprendre conscience. Elle n’avait pas besoin de beaucoup jouer la comédie. Sa tête lui semblait sur le point d’exploser, et son dos lui fut comprendre brutalement où s’était trouvé le point d’impact de l’éclair qui l’avait foudroyée.

Sa tête retomba lourdement sur le sol, et le petit couteau dans sa poche lui sembla soudain une arme totalement dérisoire. Elle était blessée, peut-être grièvement, enfermée, à la merci de l’ennemie. Il n’était plus question de savoir comment elle allait récupérer la cape et revenir jusqu’au QG des Héritiers. Mais plutôt de combien de temps sa geôlière allait la torturer pour lui arracher la moindre de ses informations, avant de l’achever. Ou pire encore, la livrer aux américains. Si Heather n’avait pas été en train de serrer les dents pour reprendre son souffle et faire refluer la douleur, elle aurait sans doute lâché un rire nerveux. Elle était vraiment mal barrée…

_Vous êtes enfin réveillée. Ce n’est pas trop tôt.

La voix qui la fit relever les yeux était froide, dure. Et le regard qui croisa le sien ne s’alluma d’aucune once de pitié devant sa misérable condition. Très vite, un tas de justifications possibles passèrent dans la tête d’Heather, pour expliquer sa présence dans la maison de la vieille femme en d’autres termes que : je suis une ennemie venue vous pourrir l’existence. Mais elle n’en retint aucune, elle avait été prise la main dans le sac, et la Lawford n’avait définitivement pas l’air d’une idiote à qui on pouvait faire croire n’importe quelle fantaisie. La vieille Phénix l’avait trouvée dans sa maison, à fureter partout. Mais ce qu’Heather aurait voulu savoir, vraiment, c’est COMMENT ? Elle ne l’avait pas entendu venir, pas un instant. Et puis, pourquoi était-elle revenue d’un coup chez elle, si tôt, juste au moment où Heather fouillait les lieux ? Y avait-il un signal qui l’avait prévenue qu’un intrus était rentré chez elle, qui l’aurait fait transplaner au plus vite ? Même ainsi, il semblait à la jeune sorcière qu’elle avait mit si peu de temps à arriver… La vieille sorcière la coupa au moment même où elle ouvrait la bouche pour poser cette unique question qui lui brulait les lèvres.

_ Ne perdez pas votre temps à me sortir une excuse stupide. Je sais ce que vous êtes venue faire ici. Je vous suis depuis que vous longez le chemin. Pourquoi pensez-vous être rentré si facilement chez moi ?

Heather laissa échapper un début de rire qui finit en croissement douloureux.

_ Facile ? Je veux pas savoir ce que vous réservez aux intrus d’habitudes…

Puisant dans des forces qui lui revenaient trop lentement à son gout, elle se ramassa sur elle-même, et parvint à se redresser, assez pour s’assoir contre les barreaux de sa minuscule cage, sous le regard implacable de la Phénix. Les yeux clairs, d’un bleu intense, ne la quittaient pas. Il allait être très difficile d’embobiner la vieille dame. Ainsi, elle l’avait tout simplement mené en bateau. Heather s’était cru seule, conquérante et surtout, elle avait cru ne pas être repérée, alors que tout le long Mary Lawford avait suivi son avancée pas à pas. Sans doute cachée sous la cape d’invisibilité qu’Heather venait dérober. Bon sang, qu’elle avait envie de lui tordre son vieux coup fripé à cette sale rombière.

_Et moi je veux savoir ce que vous cherchiez chez moi. Quand vous ne m’avez pas trouvé pour m’abattre, vous avez fouillé tout ce que vous avez pu. Qu’est-ce que vous cherchez ici ?

Heather ne broncha pas, se contentant de détourner le regard, comme si c’était le seul signe de défiance qu’elle pouvait s’accorder.

_Je vous conseille de changer vite d’avis, et d’avouer tout. J’ai envoyé un message à certains de mes amis, et croyez-moi, eux sauront très bien vous faire parler.

Un frisson parcouru Heather sans qu’elle puisse le cacher. La vieille n’avait peut-être pas le cran de la tuer, mais elle avait des alliés qui allaient rappliquer bientôt. La situation empirait à vue d’œil.

_Donnez moi… Juste un peu d’eau. S’il vous plait. Je parlerai ensuite…

Sa voix écorchait ses propres oreilles, rauque, basse. Elle ne se forçait même pas, et doutait réellement, si jamais sa ruse fonctionnait, de pouvoir maitriser la vieille sorcière dans son état. Peut-être qu’elle ferait mieux de tout balancer, en fait, et de sauver sa peau tant qu’il était temps. Elle ne se sentait pas trop l’âme d’une martyre, en cet instant. C’était bien trop douloureux à son gout.

_Parlez. Vous aurez de l’eau ensuite.

Toujours pas de compassion, toujours la même dureté de ton. Heather sentit sa volonté et sa patience s’effriter un peu plus.

_Je vous en prie…

Oui, elle suppliait. Et dans ses yeux vers, levés vers sa tortionnaire, on voyait bien à quel point il lui en coutait. Le pire, c’est que sa soif était réelle, et qu’à ce stade, elle ne comptait que sur la colère de son humiliation pour trouver la force de se jeter à la gorge de Mary, si elle osait ouvrir la cage…

[lancé de dés]

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ce message a été posté Jeu 25 Avr 2013 - 17:36

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ce message a été posté Lun 13 Mai 2013 - 18:34

La vieille sorcière fixa un moment sa captive, avant de s’éloigner à petits pas. Elle revint quelques instants plus tard, un verre à la main, mais plutôt que de le tendre à travers les barreaux, elle lança dessus un sort de lévitation, et le fit voleter jusqu’à sa prisonnière. Heather la regarda un instant d’un air un peu désespéré. Bien entendu qu’elle n’allait pas lui faciliter la tâche en ouvrant la cage, ou en tendant la main à travers. La vieille était prudente, bien trop au gout d’Heather. Il faudrait trouver autre chose. Avec difficulté, elle leva la main pour attraper le verre. Ce seul effort lui en couta, mais elle prit la peine de sur-jouer un peu, gémissant de douleur, la main plus tremblante encore. Elle n’était pas en bon état, peut-être même incapable de marcher. Si sa geôlière la pensait incapable de faire le moindre mal, ce serait autant de gagné.

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Avec difficulté, Heather but deux gorgées d’eau, avant de reposer le verre. Un sursaut de douleur, fictif ou non, lui en fit renverser une partie à terre, et lui arracha un petit cri. Pauvre jeune femme sans défense, blessée, incapable de bouger. Jamais elle ne pourrait faire du mal à une sorcière armée, non ? C’était en tous cas ce qu’elle voulait absolument que la Lawford pense. Si jamais elle se faisait capturée par les américains, elle était tout simplement foutue…

Mais pour le moment, sa situation ne risquait guère de changer. L’ancienne Phénix s’était assise sur un vieux coffre, en face d’elle, et la scrutait sans ciller.

_Répondez à présent. Que cherchez-vous ici ? Et dépêchez-vous, comme je vous l’ai dit, mes « amis » seront moins cléments que moi.

Il fallait qu’Heather agisse vite, et de façon crédible. Donner des informations qui n’avaient rien à voir avec sa mission, tout en les défendant autant que si elles avaient été cruciales. Elle se renfrogna, à peine, avant de jeter un regard presque suppliant à Mary.

_Si je le fais… Est-ce que vous me laisserez partir ? Je vous en prie, je ne peux pas les laisser me capturer. Vous ne savez pas ce qu’ils sont prêts à faire. Je vous jure, jamais je n’ai voulu vous faire de mal…

Ce n’était pas tout à fait un mensonge en soi. Tout ce qu’elle voulait était la fichue cape, si Mary avait pu être à des kilomètres de là et ne pas même la croiser, Heather en aurait été la première ravie.
Mais le regard de Mary Lawford ne s’adoucit pas une seconde.

_je veux votre nom. La raison de votre présence. Ne pensez pas une seconde que je vais tomber dans votre petit jeu, et croyez-moi, il vaut mieux me répondre que d’avoir à leur expliquer quoique ce soit ensuite. Je n’ai pas leurs méthodes.

La frayeur qui passa un instant dans les yeux verts de la chanteuse n’était pas feinte, mais elle prit bien soin de l’accentuer plutôt que de la cacher. Ce qu’elle aurait pu faire en d’autres circonstances, pour cacher ses faiblesses à ses ennemis. Elle se ramassa sur elle-même, bien loin de la femme sûre d’elle que Mary avait pourtant vu entrer chez elle en bravant ses pièges un à un.

_Je m’appelle Anna Stones. Tout ce que je voulais… Tout ce qu’on m’a envoyé cherché, c’est une liste. Mes supérieurs pensent que vous avez des noms de sympathisants. On doit juste savoir à qui on peut faire confiance ou non, cette guerre est tellement atroce !

Bon, d’accord, elle en rajoutait beaucoup dans le patos. Mais paraitre moins dangereuse qu’elle ne l’était vraiment était une de ses spécialités, et avec un peu de chance, elle pourrait tirer son épingle du jeu. Devant le regard implacable de la vieille femme, elle resserra sa cape autour d’elle en frissonnant, faisant mine de retenir des larmes. Histoire de rester digne bien entendu. Elle savait très bien que la sorcière en avait vu d’autres, qu’elle ne la laisserait pas filer comme ça. Il fallait qu’elle parvienne à la faire entrer dans la cage. Ou au moins passer la main au travers. Son souffle se fit plus laborieux, comme si elle luttait contre une douleur de plus en plus forte –ce qui n’était pas loin de la vérité. Un moment, elle prit le risque de fermer les yeux et laissa sa tête reposer contre les barreaux.

_Vous devez m’en dire plus. Le nom de vos supérieurs. Et qui vous a dit pour cette fameuse liste ?!
Rien n’avait l’air de marcher avec cette foutue vieille peau. Alors Heather joua le tout pour le tout, en priant pour avoir le temps d’agir tout de même avant que les alliés de Mary n’arrivent, qui qu’ils soient. Elle prit sa voix la plus suppliante, toute faible, tremblante.

_S’il vous plait… J’ai si froid… Je voudrais juste… Juste revoir ma fille….

Et s’affaissa doucement, comme si elle perdait conscience à nouveau. La simple douleur de ce mouvement dans son corps meurtrit lui coupa le souffle, et la fit serrer les poings. Elle ne devait pas tout foutre en l’air juste à cause de ça !

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Lun 13 Mai 2013 - 18:34

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Jeu 6 Juin 2013 - 11:39

Il ne fallait pas qu’elle bouge. Elle devait résister à l’envie d’ouvrir les yeux, alors que la voix usée par les années prononça un sort pour ouvrir la cage. Le bruit feutré de pas prudents lui parvint, de plus en plus proche. La vieille femme s’approchait, se penchait au-dessus de son corps immobile dans un bruissement de tissus. Il fallait attendre le dernier moment. L’instant où Mary Lawford ne pourrait plus voir à temps la jeune sorcière saisir son couteau. Pour le moment, la main proche de sa poche, Heather attendait. Il lui semblait impossible que son ennemi n’entende pas les battements de son cœur précipités, qu’elle ne s’aperçoive pas que son souffle était trop rapide aussi, sous l’effet du stress, de l’adrénaline qui filait dans ses veines à toute vitesse. Peut-être mettait-elle ce qu’elle percevait sous le compte de la douleur de sa captive.

Heather se retient de déglutir quand la baguette de bois frôla sa peau, écartant avec beaucoup de prudence les boucles brunes de son visage. Elle compta silencieusement, égrenant les secondes, écartant avec une lenteur infinie sa veste du bout d’un doigt. Puis elle bondit. Se releva d’un coup, sans tenir compte de son dos qui semblait se déchirer, de son épaule gauche qui lui semblait se disloquer alors qu’elle cueillait Mary Lawford d’un uppercut au menton. La douleur et la rage la firent crier, mais son coup porta, directement dans la mâchoire ridée au-dessus d’elle. Sa main droite se referma sur le manche du couteau, et elle frappa la main qui tenait la baguette, au moment même où un sort fusait dans sa direction.

Mais les réflexes de la vieille sorcière n’étaient plus ceux d’une jeune femme depuis longtemps, et avec la douleur qui lui vrillait les dents, le sortilège n’eut ni la puissance, ni la précision espérée.

Spoiler:

La baguette tomba au sol et roula un peu avant de s’immobiliser. Mary lâcha un cri, tenant son bras blessé contre elle, avant de se jeter dessus. Elle était un peu plus proche, pouvait la récupérer avant l’autre. Mais Heather ne visait pas la baguette. Le couteau tenu fermement dans sa main tremblante, elle se jeta sur la vieille femme avant qu’elle puisse récupérer sa baguette. Tout son corps lui hurlait d’arrêter de bouger, les coups que donna la Phénix pour se défendre lui coupèrent le souffle plusieurs fois. Mais la peur, la colère, sa volonté de vaincre et sa condition physique lui donnaient l’avantage. Elle la renversa au sol, le couteau glissé sous sa gorge, une clé de bras l’empêchant de trop se débattre.

_Les Ombres vous saluent, Mary Lawford.

Elle ne lut aucune peur dans le regard furieux braqué sur elle. Seulement de la rage, une haine sans borne qui dépassait toute terreur de la mort. Mais elle ne bougea plus, tant que la lame appuyait ainsi sur sa peau. Avec un rictus entre la joie morbide de la victoire, Heather serra le poing, et plutôt que d’égorger proprement sa victime, lui assena un coup de poing violent en plein visage, l’assommant pour de bon.

Quelques secondes, elle resta là, au-dessus du corps inanimé, à juste reprendre un semblant de souffle. Mais elle n’oubliait pas les menaces de Lawford. Bluff ou pas, elle risquait de se retrouver sous peu avec d’autres ennemis, Phénix ou Américains, aux trousses. Et si elle avait pu de justesse se débarrasser d’une vieille femme, elle n’était absolument pas en état de se battre contre plusieurs sorciers préparés au combat.

Elle se releva, grognant de douleur, et manqua de tomber quand son poids se porta sur la jambe droite. Elle lui faisait un mal de chien, elle s’était sans doute esquinté quelque chose en tombant dans les escaliers. Fêlé un os, cassé peut-être. Ou déboiter le genou. Dur à dire avec précision, la douleur remontait dans chacun de ses os là… Elle se pencha pour ramasser la baguette de Mary, la fouilla rapidement et retrouva la sienne, dans une de ses poches. Trop lentement à son gout, elle sortit de la cage en prenant appui sur les barreaux, avant de la refermer. La sceller magiquement. Maintenant, elle devait mettre la main sur la cape, très vite, et transplaner jusqu’à son balais, avant que les renforts de Mary n’arrivent…

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Jeu 6 Juin 2013 - 11:39

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Ven 14 Juin 2013 - 17:40

Chaque pas semblait durer des heures. Heather se trainait plutôt qu’elle ne marchait dans la petite cave lugubre. A la faible lumière de la petite fenêtre, en prenant appui sur chaque caisse, chaque coffre qui se trouvait à sa portée, elle se mit à fouiller. La cape était son objectif, mais elle devait rassembler toute la volonté qui lui restait pour tenter d’ouvrir, d’explorer les cachettes possibles. A chaque mouvement, la douleur se faisait un peu plus forte. Chaque fois qu’elle se baissait, les larmes lui montaient aux yeux, et les tremblements de ses mains s’accentuaient un peu plus. Elle allait laisser tomber. Après cette dernière caisse, la troisième déjà. Rentrer se faire soigner. Allez, tout de même un coffre de plus. Le sort d’Episkey qu’elle s’était lancée lui avait fait autant de bien qu’un emplâtre sur une jambe de bois. Sa vie valait bien plus qu’un bout de tissus stupide. Merlin, tout ce qu’elle voulait à présent c’était rentrer chez elle… Et si, dans cette petite commode, Mary avait glissé son précieux trésor…

Peut-être que les sorciers qui entraient dans la maison en rang serrés étaient particulièrement discrets. Ils devaient avoir leurs raisons de se méfier, de ne pas entrer ici en terrain conquis. Peut-être connaissaient-ils les pièges, n’en déclenchant aucun au passage, alors qu’ils descendaient avec prudence vers la petite cave. Ou peut-être, plus certainement, que la chanteuse n’avait vraiment pas fait attention aux bruits qui venaient de l’extérieur, aux voix basses et sourdes qui s’amplifiaient alors que les pas lourds se rapprochaient du bas des marches. Elle ne se concentrait que sur la cape. Et son impatience grandissante de façon exponentielle, alors que l’excitation du combat se fanait de plus en plus pour être remplacée par la douleur et la fatigue qui lui coupaient les jambes. Et soudain, au milieu d’objets hétéroclites, sans grands intérêts aux yeux d’Heather, un bête bout de tissus argenté attira son regard, posé sur une chaise dont la paille avait vu de plus belles années. Là, tout près de la porte, sans plus de protection que n’importe quelle pile de vieux livres jaunis qui trônaient un peu partout. La Phénix avait dû simplement la poser là quand elle avait ramassé Heather pour l’enfermer dans sa cage. Bêtement. Sans penser qu’elle parviendrait à en sortir, et à lui voler sans aucun remord son trésor.

Heather ne prit même pas la peine de sourire, ou de savourer sa victoire. Elle lança un accio informulé sur la chaise, et la balança au sol après avoir attrapé la cape tant convoitée. Le petit meuble tomba avec quelques rebonds secs, auxquels elle n’aurait jamais prêté attention s’ils n’avaient pas été suivis d’éclats de voix vifs venant des escaliers, et de pas précipités. Avec horreur, alors qu’elle reculait brusquement, elle vit un grand sorcier, le visage buriné par le soleil, franchir la porte baguette levée, en lui criant de ne pas bouger avec un fort accent américain.
La chanteuse n’y réfléchit pas à deux fois. Pas de coup en douce cette fois, pas de technique d’apitoiement possible, pas un battement de cil ne pourrait la sortir de là. Le cœur cognant à tout rompre dans sa poitrine, la surprise encore inscrite sur ses traits, elle transplana. Pas assez vite pour éviter que le premier sort ne parte, droit sur elle.

Dés:

L’image rémanente de deux autres sorciers furieux s’inscrivit un instant dans le cerveau d’Heather, avant que l’air frais d’un matin d’hivers ne la frappe de plein fouet.

Dehors, le soleil avait fini par baigner de sa lumière le petit jardin, dispersant le brouillard matinal, filtrant à travers les nuages persistants. Il faisait froid dans cette cave, mais à l’extérieur la nature se réchauffait peu à peu, autant qu’elle le pouvait en cette matinée de fin d’hivers. Ses sens enregistraient cet environnement presque accueillant dans un brouillard. Elle n’était pas démentibulée. Presque un miracle. Pourtant sa jambe lui en donnait furieusement l'impression. Et tenait toujours fermement le tissu contre elle, quand elle tomba comme une masse derrière le petit bosquet où elle avait caché, des jours avant lui semblait-il, son précieux balai. Porte de sortie, sésame vers la liberté. Elle étouffa un sanglot de douleur, la main crispée sur la jambe. Mais elle ne pouvait pas rester là. Pas maintenant.  Avec des gestes fébriles, maladroits, poussés par la peur et l’urgence, elle débarrassa au plus vite la terre et les feuilles qui le couvraient. Au loin, dans la petite maison, des cris de rages et des ordres furieux fusaient déjà.

La sorcière enfourcha son moyen de transport, le cœur au bord des lèvres, et décolla. Elle n’était pas experte en vol. N’avait jamais tenté de jouer au quidditch, et n’allait certainement pas tenter maintenant des prouesses aériennes. Mais jamais elle n’avait semblé voler si vite. Le vent lui fouettait le visage, ses mains aux jointures blanchies s’agrippaient au manche en bois sombre comme si sa vie en dépendait. Ça tombait bien, elle en dépendait totalement. Elle ne devait pas se faire prendre, et prit de l’altitude, se perdit au milieu des nuages, en fonçant toujours droit vers sa destination. Le temps couvert ferait son affaire, même si elle devait voler à l’aveugle de longues minutes avant de risquer un regard vers le sol. Elle ne pourrait pas voler des heures ainsi. Elle allait devoir se cacher, faire des pauses. Tenter de soigner sa jambe, au moins, elle perdait du sang. Elle ne ferait pas tout le retour d'une traite dans cet état.  Mais elle ne s’arrêterait pas avant de rentrer. Ses bras se tétanisaient, sa jambe blessée se rappelait cruellement à son souvenir à chaque coup de vent qui la faisait bouger de quelques centimètres à peine. La blessure dans son dos la lançait tellement qu’elle se demanda à plusieurs reprises si elle n’allait pas tomber dans les pommes, et si la gravité n’allait pas vaincre là où ces imbéciles d’américains avaient échoué….

Cette mission s’était révélée bien plus périlleuse que ce qu’elle avait imaginé. Mais elle s’en sortait, en miettes mais vivante. Et Mary Lawford n’avait comme renseignement que son visage, le nom d’Anna Stones, Ombre de la Rose Noire qui avait une fille. Avec de la chance, elle ne saurait pas faire une assez bonne description pour les mettre sur la piste d’Heather Lannister. Avec encore plus de chance, les américains qui l'avaient vue, couverte de poussière et échevelée, juste avant qu’elle ne disparaisse, ne feraient pas le lien non plus avec la chanteuse à succès qu’elle était.

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Ven 14 Juin 2013 - 17:40

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Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

ce message a été posté Dim 4 Aoû 2013 - 18:01

Le retour restait flou dans l’esprit d’Heather. Elle n’avait pensé qu’à une chose, rentrer dans la petite bourgade qui en cet instant semblait l’endroit le plus accueillant et sûr du monde. Elle avait évité de transplaner, s’était cachée presque tout le temps sous la cape d’invisibilité. En vol sur son balais, quand elle se cachait pour se reposer quelques heures au sol. Au moins ce foutu artefact avait-il servi à quelque chose.

Elle ne savait plus bien quand elle avait récupéré, ou plutôt dérobé, le linge qui lui avait servi à bander sa blessure. Heather n’était pas bien douée en sort de soins, et le peu qu’elle avait pu faire lui avait juste évité de trop lourd dégâts à la jambe. Entendez par là que quand elle avait eu enfin en vue le dôme de protection, son pied était toujours attaché au reste de son corps, et Heather n’avait pas perdu la totalité de son sang.

Elle ne se posa pas vraiment devant les gardes. C’était plutôt une chute à peine contrôlée. Elle qui ne manquait jamais une entrée, elle se ramassa tout simplement à leurs pieds, manquant de se manger dans la tête des sorts de défense de la part des plus surpris. La confusion ne dura que quelques secondes, avant que l’un d’eux ne tente de la relever de force, vu qu’elle avait l’air décider à rester par terre à serrer contre elle son balai et la cape comme si sa vie en dépendait encore. Le cri que la chanteuse avait poussé avait au moins servit à une chose : ils avaient décidé de vérifier son identité avant de recommencer à la secouer comme un prunier.

La suite des évènements, elle ne s’en souvenait même pas. Le souvenir le plus récent qu’elle put se remémorer après tout cela, c’est de se réveiller à l’hôpital de Près-au-Lard, la jambe immobilisée, et une médicomage lui expliquant calmement qu’elle allait devoir se ménager. Que son dos serait soigné assez vite, mais qu’elle garderait des séquelles au genou et à la cuisse un moment.

Mission accomplie, elle avait bien ramené la cape d’invisibilité pour son camp. Elle avait même eu le loisir de tabasser du phénix –soit une vieille dame, mais on prend les consolations qu’on peut- et de faire la nique aux américains au passage.

Au fond d’elle, en regardant les canes magiques qu’elle allait devoir utiliser quelques temps, Heather se demanda cyniquement si ça avait tant valu le coup que ça.

Re: La petite maison dans la prairie gelée. [mission] [terminée]

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