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❝ Greed is the root to the evilest ways [MISSION] ❞
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Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Mar 19 Mar 2013 - 19:27
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Spoiler:

17 mars 2021

    « Aaaah »

    Un grand soupir d’aise passa les lèvres souriantes du jeune homme une fois qu’il eut brisé le sceau qui refermait la missive pour la déplier et prendre connaissance du message secret qu’elle contenait. Il reconnaissait sans mal l’écriture qui couvrait finement le parchemin et laissa ses yeux clairs glisser sur les arabesques parfaites avant de porter le papier à son visage pour en humer le parfum.
    Une odeur de bureau : papier, encre, plume et vieux livres. Délicieux.

    « Je t’ai manqué, n’est-ce pas ? Toi aussi tu m’as manqué » confia-t-il à la lettre d’un petit rictus rêveur.

    Il l’observa quelques instants encore, tout à son contentement, puis relu une seconde fois le message afin d’en mémoriser chaque mot. Cela fait, il ramena doucement à lui le chandelier qui trônait sur le petit secrétaire de sa chambre. Il avait encore envie de dire ‘nouvelle chambre’, mais trois mois déjà s’étaient écoulés depuis leur arrivée à Pré-au-Lard. Trois mois que les combles de la maison du cousin de sa mère lui servaient de lieu de vie, et ce perchoir exigu lui convenait tout à fait.

    Laissant la langue enflammée d’une bougie mordre à pleines dents dans l’un des coins du courrier, le jeune homme observa passivement la lettre s’embraser, crépiter doucement, le papier noircir et se tordre, puis le carbone restant s’émietter et tournoyer dans l’air jusqu’à se transformer en poussière. D’un coup de baguette, plus une trace, si ce n’est celle qui reposait désormais bien à l’abri sous ses boucles.

    Se levant du siège où il s’était installé pour lire, Nicodem fit quelques pas vers la fenêtre de la mansarde par laquelle il avait laissé rentrer le petit hibou gris qui lui avait porté le parchemin. Comme elle était restée ouverte, le jeune sorcier prit le temps de s’y pencher pour embrasser d’un seul regard tout le quartier noir de Pré-au-Lard, et les toits de tuiles rébarbatives qui s’étendaient toujours plus loin vers le lac.

    « Il va pleuvoir » remarqua-t-il d’un coup d’œil vers quelques nuages contrariés.

    De fait, une demi-heure plus tard, tandis que Nicodem traversait les étroites venelles de la ville en direction du musée, une grosse pluie printanière vint remplir d’eau claire les flaques boueuses qui ponctuaient déjà les routes. Sous son parapluie, il se hâta de gagner le tronc secret qui lui permettrait de gagner son lieu de travail, sous terre, dans le QG, et une fois sur place, il fit comprendre à Monsieur Moriarty que certaines charges supplémentaires venaient de lui être incombées. Sans avoir besoin de plus de détails, son tatoué de supérieur lui avait accordés toutes ses après-midis à partir de 13h00 jusqu’à la fin de la semaine (ce après quoi, quelques heures supplémentaires durant quelques jours seraient les bienvenues – on n’avait rien sans rien).

    Nicodem passa donc une matinée des plus normales, au talon de Moriarty, au milieu des effluves, de la vapeur étouffante et des chaudrons où bouillonnaient leurs concoctions. Certes, durant tout ce temps, son esprit était ailleurs car il mit cette matinée productive à profit pour concevoir mentalement une méthode de travail et établir un plan d’action convenable.

    Etape n°1 :

    La cible.

    Il ne savait pratiquement rien de ce Joassyn Cooper ou de son échoppe. Avant de déterminer si oui ou non l’homme avait affaire avec le moindre commerce illégal, il convenait d’établir un profil plus ou moins complet du personnage. Cette tâche, à ne pas prendre à la légère, lui prendrait certainement toute son après-midi, voir la suivante.
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Mar 19 Mar 2013 - 19:36
Dé# Qui est Joassyn Cooper ?


OUI Stupid young hippie
(c) Billie
Les informations qu’obtient Nicodem :
Joassyn ‘Jo’ Cooper, 38 ans, basique de rang 2, marié à Gwendolyn Cooper née Lovack, 35 ans, basique de rang 4, sans enfants. La boutique fut tout récemment héritée de son père, Jorah Cooper, décédé lors du Triathlon de Londres l’année précédente. Jusque là Joassyn travaillait comme simple employé dans la boutique de son père. Son épouse travail avec lui dans l’échoppe.

Profil du personnage :
Jo est un amoureux des plantes mais n’a jamais eut de grandes ambitions vis-à-vis de la boutique d’apothicaire de son père. Un business trop scrupuleux pour lui. Paresseux et pas très sérieux, il épouse une basique de rang 4 avec un penchant certain pour les bijoux et la grande vie parce que ‘après tout, j’aurai pu épouser un sang-pur moi j’te signal !’. Loser sur les bords et au milieu, Jo accumule en plus quelques jolies dettes de jeu puisqu’il aime tant le Quidditch, et surtout y parier ‘quelques noises de temps en temps’. Gwendolyn, forte en gueule, entend pourtant que son raté de mari fasse de l’argent et évite de la laisser mourir de faim et devenir pauvre comme tous les autres, coincés ici à Pré-au-Lard. Elle le mène à la baguette, c’est le cas de le dire, et victime de sa capricieuse moitié, Joassyn s’embarque dans une nouvelle galère pour laquelle il n’est guère douée : le commerce illégale. Il renfloue les armoires vides de son magasin avec des produits achetés sous le manteau, et ce depuis la fin du mois de Janvier. Pas très discret, ni très subtile, Jo ne se rend pas bien compte que les choses ne sont plus si faciles désormais… Négligeant par nature, son magasin n’est même pas solidement protégé, quant aux preuves éventuelles, il ne les caches pas avec très grand soin …
NONOld & vicious motherfucker
(c) Billie
Les informations qu’obtient Nicodem :
Joassyn Nathaniel Cooper, 71 ans, basique de rang 4, veuf, sans enfants. Jusqu’à ses 36 ans, Joassyn est employé dans une boutique similaire dans le quartier magique de Liverpool dont il est originaire. Il ouvre ensuite sa propre échoppe dans un réduit sur le chemin de travers et, à force de travail et d’effort, s’achète une très belle boutique ici à Pré-au-Lard, il y a de cela 20 ans, et qui ne cessa plus de prospérer depuis. Est réputé comme très bon apothicaire dans la rue marchande où il est situé, mais tous s’accordent à dire qu’il doit avoir du sang de gobelin !

Profil du personnage :


Joassyn a été marié il y a un moment, mais son unique amour est l’argent. L’or, plus précisément. Ancien Serpentard extrêmement brillant en arithmancie et en botanique, il vient pourtant d’une famille pauvre et a beaucoup souffert de la honte de ses origines modestes à Poudlard. Se remplir les poches est devenu son obsession et plus il vieillit plus son travers s’amplifie ! Les récents évènements et la prise de pouvoir des Phénix lui fait peur, l’embargo sur Pré-au-Lard aussi. La simple idée de manquer le rend malade et le pousse à la gourmandise ces derniers temps. Du moins, plus que d’habitude car le vieil homme se sert depuis longtemps du marché noir pour accroitre ses gains, et ne rechigne devant aucune occasion de se salir les mains afin d’arrondir son si précieux capital. C’est un vicieux et bien entendu, il garde son précieux trésor comme un dragon ! Ce gripsou à probablement protéger son magasin de manière efficace, pièges & co, et se fera discret, bien plus délicat à confondre !
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Mar 19 Mar 2013 - 19:36
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Jeu 21 Mar 2013 - 21:29
    Nicodem n’avait obtenu de ce Joassyn Cooper que des informations de surface, mais déjà le personnage commençait à prendre forme. Une petite 40ène d’année, marié, d’un sang basique peu attrayant. Pas de quoi se faire une idée bien concrète. Nicodem avait donc entreprit de recueillir à son sujet les avis et ragots détenus par les autres vendeurs qui ponctuaient la rue marchande ou se trouvait la boutique. Comme il avait bien conscience de n’attirer ni les confidences ni la sympathie, il avait bien évidemment envoyé sa mère le faire à sa place, comme l’on envoi son espion. Avec son aisance habituelle, elle avait réussi à soutirer quelques informations un rien plus croustillantes qu’une simple déclinaison d’identité.

    Le vieux tenancier d’une antique papeterie avait ainsi laissé échapper que Jo’ était marié à ‘une princesse’ et s’était mit à pouffer après cela, comme le faisaient les vieux machos lorsqu’ils évoquaient un collègue masculin mené tel un âne par leur épouse. Après cela, la minuscule et antique sorcière qui tenait une boutique de nettoyage à sec s’était épanchée sur la mort tragique du père Cooper l’année précédente et sur ‘ses manières plus descentes de faire’ ainsi que ‘la bonne vieille époque’ où tous les commerçants se serraient les coudes en période de disette. Pour finir, la petite vendeuse de marrons chauds qui circulaient dans la rue tous les soirs avait d’abord confié qu’elle trouvait l’apothicaire ‘bel homme, gentil et tout, mais tête en l’air’, puisqu’il oubliait toujours son nom ‘alors que son père lui avait toujours un petit mot pour tout le monde !’, et qu’il s’était déjà trompé trois fois dans les dosages et proportions de ses commandes. ‘Ma mère a des maux de tête, pour sûr qu’après elle avait plus mal parce qu’elle a plus sentit son corps pendant trois jours !’.

    Un portrait déjà bien moins impersonnel.

    Pourtant, une question se posait alors : Comment s'y prenait Joassyn Cooper pour faire ainsi fructifier ses affaires s’il était si mauvais ?
    Pour le comprendre, Nicodem s'était renseigné sur les autres Apothicaires de Pré-Au-Lard... Une tâche qui s'était révélé plutôt simple et rapide puisqu'en réalité, il n'y en avait plus qu'une depuis l'été dernier où l'unique autre boutique de l'un des Quartiers voisins avait mit la clé sous la porte. Il en ignorait les raisons mais comprenait désormais le succès de Cooper malgré son service laissant parfois à désirer. Le bougre n'avait aucune concurrence et vu les prix qu'il pratiquait malgré l'embargo, il en profitait allègrement.

    Voilà qui était peu scrupuleux et abondait dans le sens du commerce illégal.
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Dim 24 Mar 2013 - 16:34
18 mars 2021


    Etape n°2 :

    L’observation.


    Désormais, Nicodem possédait les informations suffisantes pour passer à l’étape suivante. Une étape plus complexe et minutieuse mais également bien plus intéressante. Maintenant qu’il savait plus ou moins à qui il avait affaire, il convenait de rentrer dans le quotidien de ce personnage, mais de le faire à son insu évidemment, et ce durant toute la durée de l’investigation.
    Ses habitudes, ses horaires, ses allées et venues, devenir l’ombre qui ne plane jamais loin, jusqu’à trouver une faille dans la quelle s’immiscer.

    Pour cela, le jeune homme avait longuement médité un plan, tellement médité que ce matin il en avait raté la préparation d’une potion pourtant basique et s’était prit un savon monumental de son tatoué de supérieur, débordé de travail par ses absences.
    Nicodem se promit de se rattraper au près de lui plus tard mais pour l’instant il avait simplement d’autres priorités et ne pouvait plus s’empêcher d’y penser. Il en était d’ailleurs arrivé à la conclusion qu’utiliser son corbeau serait le moyen le plus discret d’épier sa cible sans jamais avoir à rendre son propre visage suspect.

    Le problème étant qu’il n’avait plus utilisé ce sort là depuis Poudlard certainement. A l’époque de son adolescence dans les murs du château, il s’était fréquemment servi des yeux de son oiseau pour reluquer là où il ne pouvait se glisser lui-même en tout quiétude. La chose ne lui avait plus été d’aucune utilité par la suite, une fois dans le monde du travail. Aujourd’hui de fait, il manquait certainement de pratique. La chose ne le contrariait pas plus que cela néanmoins, bien au contraire. Il voyait là une opportunité fort utile et concrète de s’exercer, voir de maîtriser une compétence de plus au bout du compte. Il faudrait juste qu’il pense à chaparder quelques herbes anti-maux de tête dans la réserve d’ingrédient du travail. Il était fort possible qu'il en ait besoin à un moment ou à un autre.
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Dim 24 Mar 2013 - 20:34
19 mars 2021


    La veille, après une après-midi de pratique avec son corbeau, il s’était obligé à aller dormir tôt, s’était levé vers 5h30 ce matin comme tous les matins, pour arriver à 7 heures au cœur du QG et laisser glisser sur lui la dernière matinée de la semaine. A 13 heures, comme les deux jours précédents Moriarty l’avait laissé s’éclipser plus tôt, lui faisant comprendre du même coup qu’il devrait impérativement reprendre un horaire normal d’ici la semaine suivante. Plus le temps passait plus les réserves de potions de la ville stockées en début d’année s’épuisaient. La liste des requêtes ne cessait jamais de s’accroître et certaines potions nécessitaient d’être surveillées jour et nuit… Il n’était pas fâché en un sens car cela signifiait plus de travail à faire et ce n’était jamais pour lui déplaire.
    Il ignorait par contre s’il aurait assez de ce week end pour clore cette mission…

    Désireux de ne pas perdre un instant, une fois de retour chez lui, Nicodem s’était forcé à avaler un petit quelque chose – afin de ne pas pratiquer de magie complexe l’estomac vide, une erreur d’amateur – puis cela fait, s’était précipité dans son perchoir de chambre sous les combles de la maison de son oncle, son corbeau sur l’épaule. Il avait signifié à sa mère et son cousin qu’il ne fallait en aucun cas le déranger et une fois installé sur son lit, c’est à l’oiseau lui-même qu’il prit soin de fournir une explication.

    Pour Télémaque aussi, la précédente expérience était loin, mais s’il avait bien un seul et unique vrai ami sur terre, c’était cette bestiole. Sa voix était agaçante, il ne répétait que les mauvaises choses et le jeune homme n’avait de cesse de le houspiller mais la vérité c’est qu’il adorait son piaf et que son piaf le lui rendait bien. C’était le seul être sur terre en qui il plaçait une confiance aveugle et justement, grâce à cela, il serait bien plus facile pour Télémaque de devenir ses yeux.
    Posséder le sens d’un animal était toujours bien plus aisé si l’animal en question était en confiance, et plus encore lorsqu’il s’agissait de son maître.

    « Tu sais ce que tu as à faire, n’est-ce pas ? On s’est plutôt bien débrouillé hier, aujourd’hui tu vas quitter la chambre. Tu te souviens de l’adresse ? »
    « b’Wak ! »
    « Bien. Reste tranquille maintenant. Et ferme là, ok ? Il faut que je me concentre. »

    Allongé sur la largeur de son lit, les pieds croisés sur le planché usé et son gros corbeau sur le ventre, Nim saisit sa baguette posée à sa gauche, sur l’oreiller. Pointant sa tempe, il articula sourdement la formule et fit doucement glisser l’embout de sa baguette vers les deux petits charbons noirs de l’oiseau qui l’observait docilement.

    Puis il ferma les yeux.

    Spoiler:

    Dé#

    Oui oui : L’entrainement de la veille paie vraiment ! Un sort parfaitement maîtrisé, du moins le restera-t-il durant un moment. Nicodem possède la vue et l’ouïe de Télémaque. < contre coup : une bonne grosse migraine à prévoir par la suite >

    Tous le reste : Sort maîtrisé de manière correcte, valide pour quelques heures seulement. Nicodem ne possède que la vue de l’oiseau.
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Dim 24 Mar 2013 - 20:34
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 23:27

    Lessivé et les genoux tremblant, Nicodem laissa une lourde larme rouler le long de son nez puis dégringoler dans les toilettes au-dessus desquelles il était penché depuis dix bonnes minutes. Le sang battait dans ses tempes et chaque pulsation était comme un coup de marteau sur le crâne qu’il entendait raisonner depuis l’intérieur. Il haïssait les maux de tête mais ce qu’il haïssait plus encore, c’était la nausée qui leurs succédaient lorsque la souffrance se faisait trop forte. Il abhorrait cette atroce sensation de torsion dans l’estomac et cet étranglement douloureux dans la gorge, le goût affreux de la bille et les spasmes qui secouaient tout le corps. Enfant, il avait un jour contracté une maladie de l’estomac et avait passé son temps à vomir durant trois mois. L’enfer.  Depuis il en avait gardé la phobie pourtant cette nuit, il n’avait pas pu y couper.

    C’était de sa faute en même temps. Il avait sentit le sort et son énergie faiblir au bout d’un moment mais s’était obstiné, acharné, accroché, jusqu’à ne plus pouvoir y tenir. Le contact entre Télémaque et lui s’était rompu trop brutalement, et maintenant il frôlait l’hémorragie cérébrale pour ainsi dire… Du moins c’était l’effet que lui faisait son cerveau en feu. Et ses yeux surtout, bon sang. Chaque rayon de lumière semblait vouloir les lui crever. Et il n’y en avait guère puisqu’il faisait nuit ! Simplement quelques ampoules magiques et bougies par-ci par-là pour éclairer la maison. Celle-ci était calme d’ailleurs. Il ignorait où se trouvait sa mère et sans aucun doute, le cousin Ichabott se trouvait au sous sol avec ses cadavres. Pas que le jeune homme cherchait à les éviter tout spécialement mais il doutait d’être capable d’avoir le moindre échange verbale pour l’instant. Il avait trop mal, se sentait trop malade et avait peur d’ouvrir la bouche. Sans oublier qu’il avait d’autres choses en tête.

    Son corbeau pour commencer, qui n’était pas encore rentré depuis que le contact entre eux s’était rompu. Vu l’état dans lequel lui se trouvait, il ignorait à quoi s’attendre pour son compagnon à plume et l’idée était stressant et accablante. Il s’en voulait un peu d’avoir insisté de cette manière.
    Ensuite, ses observations bien entendu. Dès que ses yeux et ses oreilles n’avaient fait qu’un avec l’oiseau, il s’était laissé planer avec un plaisir non feint dans les airs, au-dessus des toits de tuiles de Pré-au-Lard, jusqu’à l’échoppe d’apothicaire de Joassyn Cooper. Se posant sur le panneau d’une devanture de papeterie, il s’était d’abord laissé aller à regarder moqueusement la foule déambuler sous lui, en s’amusant bêtement qu’ils ignorent tous qu’il ne s’agissait pas d’un simple corbeau.
    En outre, la vision de l’animal était singulièrement différente de la sienne et c’était un détail fort intéressant. Il en était pourtant rapidement revenu à son but initial, à savoir : l’observation.

    Et c’est ce qu’il avait fait, durant de longues heures, en changeant parfois d’angle, en prêtant une oreille attentive aux conversations des clients qui pénétraient dans la grande et belle échoppe, et ce qu’ils en disaient une fois ressortis. Il avait aussi fait tout le tour de la propriété, observé les pièces visibles par les fenêtres et les détails à sa portée. Surtout, il avait gardé un œil sur le couple qui s’occupait de l’endroit. De prime abord, rien de bien spécial chez eux. Ils n’avaient pas l’air d’honnêtes gens avec le cœur sur la main mais n’avaient certainement pas l’air de deux délinquants sans scrupules non plus.

    Il s’était d’abord concentré sur Jo’ - comme l’appelait son épouse – derrière son comptoir. Plutôt souriant, gentil, mais spectaculairement lent. On aurait dit que le pauvre se trouvait enfermé dans une espèce de bulle temporelle étrange à l’intérieur de la quelle tout se trouvait ralenti. Ainsi, les informations du monde extérieur lui arrivaient comme en différées et Nicodem en savait quelque chose : ce n’était pas viable dans ce métier. Bon, il exagérait peut-être un peu le cas de Monsieur Cooper. Il était tout de même évident que le pauvre vivait à côté de la plaque. Il fallait de la rigueur et faire montre de promptitude ainsi que d’un sens du détail rigoureux. Le type n’était clairement pas fait pour ça.
    Il l’avait ensuite observé via une fenêtre dans son arrière boutique où, une fois seul et à l’abri des regards de la clientèle, Cooper se parlait à lui-même d’un ton affolé comme pour soutenir sa concentration limitée. Quelque peu désolant mais compréhensible. N’étant vraisemblablement pas fait pour cela, il était évident qu’il n’aime de ce fait pas son travail – et essai de se le rendre plus facile, avec de la contrebande par exemple…

    Après cela, Nicodem avait décidé d’accorder plus d’attention à Madame son épouse et contre toute attente, cette phase s’était révélée bien plus intéressante… Pour ainsi dire il avait perdu son temps en restant bloqué sur le Jo. Jo qui avait épousé une bien jolie petite vipère, à n’en pas douter !

    Petite brunette aux boucles nouées dans un large bandeau, elle avait un visage aux traits encore juvéniles malgré la trentaine approchant et de très beaux yeux bleus en amande. Réactive et efficace, elle allait et venait comme une abeille dans la maison aussi bien qu’à l’extérieur et se montrait bien plus productive que son époux. Cela dit, elle était aussi aimable qu’un hippogriffe et son grand point fort restait de pointer des choses en donnant des ordres à son mari. Et de toute évidence, c’était également elle qui s’occupait de la paperasse et des comptes.

    Le soir tombé, à la fermeture de la boutique, alors que Nicodem ressentait déjà sa magie faiblir et le lien avec son oiseau s’amenuiser, il avait pourtant continué son observation et était allé se percher discrètement  sur l’appuie de fenêtre de l’étage. C’était là que résidait le couple, quatre belles pièces justes au-dessus du magasin, et via l’œil rond et stupide du corbeau, il avait espionné Mrs Cooper la nuque penchée sur un pupitre couvert de parchemins. Il avait fait des pieds et des mains – ou plutôt des pattes et des plumes – pour tenter de voir de plus près de quoi il s’agissait, mais l’angle depuis l’extérieur s’était révélé trop mauvais pour cela. S’en était suivi une lutte de chaque instant pour garder le contrôle de son sort et des sens de Télémaque, pour continuer d’écouter les échos des conversations privées des Cooper qui lui parvenaient partiellement et sourdement au travers de la fenêtre, à l’affut d’une phrase ou d’un mot pouvant lui apporter le moindre indice.

    Il avait résisté assez longtemps pour voir Mrs Cooper terminer sa besogne, rassembler précautionneusement sa pile de parchemin en un tas avant de le ranger à l’intérieur du pupitre, puis de refermer celui-ci à l’aide d’une petite clé brillante qui pendait au bout d'une chaînette, autour de son cou. Une journée de labeur pour un détail d’allure insignifiante, mais qui serait pourtant la prochaine étape de son enquête.

    Mais demain.
    Plus ce soir.
    Demain, il trouverait le moyen d’obtenir cette clé, afin d’ouvrir le pupitre et d’y potasser les chiffres que les Cooper tenaient tant à garder secrets. Malgré la migraine fulgurante qui l’accablait, le jeune homme fomentait déjà une ébauche de plan presque malgré lui tandis qu’il s’extirpait péniblement de la salle de bain. Un plan qui nécessiterait la participation de deux autres compagnons fidèles…
    Mais demain, se répéta-t-il encore, se forçant presque à délaisser ces pensées pour la nuit. Présentement, il se contenterait de laisser descendre jusqu’au rez-de-chaussée pour une petite inhalation d’herbes antidouleur, avant de remonter tout en haut pour s’y affaler de tout son long dans son lit et laisser le sommeil l’anesthésier.

    Sa fenêtre quant à elle, resterait ouverte pour Télémaque.
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Re: Greed is the root to the evilest ways [MISSION]
ce message a été posté Ven 19 Avr 2013 - 22:36
20 mars 2021

    Nicodem s’était éveillé d’un œil prudent, vautré sur son lit sans trop d’élégance et toujours habillé. Comme souvent au réveil, il avait passé les trois ou quatre premières secondes à se demander où il était et pourquoi il ne se réveillait pas dans sa chambre, sur son île - avant de pleinement revenir à lui, de même que sa mémoire. Ce réveil-ci fut tout de même plus douloureux que les autres et il en vint  à supposer qu’avoir la gueule de bois devait ressembler à cela.
    Le plus douloureux fut tout de même de tomber nez à nez avec le petit réveil en cuivre qui trônait sur sa table de nuit. Une heure de l’après-midi…
    Et toujours pas de Télémaque dans sa chambre…

    « Scroutt ! » avait-il juré avant de s’extirper de là à toute vitesse.

    Se changer, se laver (histoire de se sortir une bonne fois pour toute la tête du chaudron), puis se nourrir pour récupérer des forces. Il avait perdu un temps bête et pestait intérieurement contre sa stupidité maladive. Il n’avait plus eut le courage de penser à rien la veille après son observation et s’était laisser choir dans son lit sans régler son réveil ni demander à qui que ce soit de le lever à une heure décente. Et vu tout ce qui lui restait à accomplir afin de régler cette affaire, il venait de perdre une matinée très précieuse. Il détestait être en retard et détestait le temps perdu. Cela n’annonçait clairement rien de bon pour le reste de la journée et l’humeur de Nicodem s’en fit morose.

    Peut-être se trompait-il cela dit ?
    Débouchant dans l’étroite cuisine de la maison, il fut accueilli par une Primrose extatique et littéralement fleurie. Elle portait une couronne de branches tressées et décorées de petits bourgeons rougeâtres, de pâquerettes et de perce-neiges, qu’elle s’empressa d’ôter de ses cheveux roux pour venir la poser sur les boucles encore humides de son fils. Se faisant elle scanda : « JOYEUSE EQUINOXE MON NIMUS ! »
    « Oh. Ah oui le printemps »
    « Tu n’avais pas oublié tout d’même ?! »
    « Non non ! Enfin si. Mais pas vraiment. Je n’ai juste pas le temps pour cela cette année. Je me rattraperai au solstice, promis »
    « Quoi ? Même pas ce soir ?! Mais mon chéri c’est la fête ce week-end, il y a cette réception à Poudlard organisée par Elena Kark, il y a aussi la petite école qui donne une représentation de chant et après ça, ils organisent une collecte de vêtements. Et ce soir on va allumer des grands feux au bord du lac et danser toute la nuit ! Tu n’es pas obligé de venir danser mais je te conseille vivement de venir assister au rituel de purification ! J’avais également prévu de faire quelques offrandes. Pour la bonne fortune ! » sourit-elle d’une main tendre posée sur la joue de son fils.
    « Je serai venu si je n’avais pas un programme aussi chargé, je t’assure » soupira-t-il en ôtant la couronne de ses cheveux d’un air mi-coupable mi-agacé « Je dois vraiment résoudre cette …. ‘chose’ avant lundi »

    Déçue, Primrose laissa retomber son bras le long de son flanc pour lui décocher un regard résigné, mais qui retrouva bien vite sa lueur rieuse.

    « Quel petit Monsieur sérieux tu fais mon poussin ! Je suis fière de toi tu sais ? Affairé comme une abeille alors que la ville entière est en fête pour la première fois depuis ce regrettable exode forcé ! C’est tellement courageux de ta part mon ange ! »

    Bien loin d’accueillir le compliment, la mine de Nicodem se fit plutôt pensive, avant qu’un léger sourire n’étire ses lèvres encore un peu pâles.

    « Toute la ville dis-tu… » souffla-t-il, plus pour lui-même que pour la rouquine.

    Voilà qui pourrait éventuellement arranger son affaire…
    Si jamais les Cooper s’absentaient ce soir, pour assister à l’une ou l’autre festivité, cela voulait dire que leur magasin serait sans surveillance. L’appartement du couple se trouvant juste au-dessus de l’échoppe, il aurait été sacrément délicat de tenter de s’y introduire à leur insu sans cette opportunité.

    Ce fut un coassement dissonant et disgracieux qui le tira de ses sombres calculs. Immédiatement, ses yeux s’arrondirent et scrutèrent toute la pièce à la recherche d’une boule de plumes d’un noir d’encre. Télémaque était là, sur le porte-capes, bien vivant. Le soulagement lui tira un large sourire.

    « Quand est-il revenu ?! »
    « Oh ! Je l’ai trouvé devant la porte ce matin à l’aube quand je suis sortie pour aller cueillir des fleurs. J’ai failli lui marcher dessus ! Le pauvre chéri ! Il était étendu dans une flaque de boue, j’ai pensé qu’il avait du tomber de ta fenêtre ! Il n’est pas très en forme mais n’a rien de cassé, je lui ais donné quelques goûtes de sérum, il devrait se remettre » assura Primrose.
    Nicodem se garda bien sur le coup de donner les vrais raisons – un peu honteuses – de l’état de son oiseau.
    « Merci. »
    « Je suis venue t’appeler pour te prévenir mais tu dormais si profondément que tu n’as rien entendu. Tu es un peu pâle mon lapin, tu n’aurais pas attrapé froid j’espère ?! »

    Il fut bien obligé de lui résumer un peu les évènements de la veille, sans trop en dire toute fois, et une fois rassurée, sa mère consentit enfin à lui préparer quelque chose de bon à se coller dans l’estomac, tout en lui pourrissant la tête au sujet de ses fichues potions anti-allergies qu’il devrait sous peu recommencer à prendre avec l’arrivée du printemps. Du moins jusqu’à ce qu’il arrête totalement de l’écouter, l’esprit plongé dans ses pensées et tergiversations, toutes axées sur sa mission bien entendu, et les yeux perdus sur le bacon qui accompagnait ses œufs.

    « Où sont les jumelles ? » finit par demander le jeune homme, interrompant sa génitrice en pleine phrase.
    « …Alors ça c’est une bonne question ! Les pauvres petites s’ennuient à mourir ici, elles n’ont que le ménage à faire et tu sais qu’elles ne sont pas folles de la tâche ! Ca les fait déprimer. »

    Ils parlaient bien entendu de leurs deux elfes de maison, Nîm et Mîm, que sa mère avait acheté à sa naissance, pour l’assister dans la confection de ses potions tout en ayant tout le loisir de s’occuper de son bébé. Un sacré investissement à l’époque ! Au départ, Primrose n’en voulait qu’une seule, et s’était rendue dans un magasin d’elfes de seconde main, souvent adultes et ayant déjà servis d’autres maîtres avant. Finalement, elle avait eut un coup de cœur fabuleux pour cette paire de toutes jeunes elfes, qui avait été trouvées bébés par un passant alors qu’on les avait abandonnées dans un sac sur le bord d’une route de campagne. Elles avaient grandis dans le magasin, et le vendeur avait toujours refusé de les vendre séparément. Le bougre avait bien fait, Nicodem aimait beaucoup ses elfes. Il les avait toujours vu comme une prolongation vivante de sa maison. De plus, elles s’étaient laissées martyriser par ses soins durant toute son enfance, sans jamais broncher, et lui avaient même apprit quelques trucs bien utiles en potion par la suite. Ayant été achetées pour ça, elles y avaient consacré toute leur vie comme les braves petites ouvrières qu’elles étaient. Grâce à leur présence et leur travail acharné, ils avaient augmenté leurs revenus au fil des ans, pour acquérir une certaine sécurité financière jamais égalée jusque là par leurs aïeules. Les potions n’étaient pourtant pas l’unique habilité de leurs assistantes et une fois de plus, Nicodem comptait mettre les deux petites à contribution…

    Après son repas, il prit donc congé de sa mère pour s’isoler dans un autre recoin de la maison afin d’appeler ses elfes. Il ne fallut qu’une poignée de secondes pour que deux grands CRACK ne résonnent à ses cotés.

    « C’est le jeune maître qui appelle ! »
    « Oui ! Le maître nous appelle ! »

    Elles bondissaient déjà sur place alors que Nicodem n’avait même pas encore desserré les lèvres. Il leur fit d’ailleurs signe de se calmer avant de leur annoncer la couleur, les mains croisées dans le bas du dos d’un air très important :

    « Mesdemoiselles, j’ai du travail pour vous » leur annonça le jeune homme.

    Le travail en question étant le début de la troisième et dernière étape de son travail : la partie pratique.
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ce message a été posté Mar 23 Avr 2013 - 18:46
    Etape n°3

    L’intervention.


    Pas exactement l’étape qu’il affectionnait le plus, surtout lorsqu’il avait reçu l’ordre précis de se faire le plus discret possible. On lui avait déjà confié des missions plus importantes qu’il avait lamentablement foirées l’année dernière, et la simple idée de remettre ça une fois de plus lui soulevait le coeur. Il n’était pas parvenu à rallier ni les géants ni les Détraqueurs, n’était pas non plus parvenu à ramener ni la canne d’or ni le grimoire d’Harpo. En d’autres termes, il avait essuyé deux fois plus d’échecs que de réussites et son égo déjà bien malmené lui envoyait cette fois un message très clair : si tu te vautres une fois de plus, je me suicide et te laisse te démerder tout seul.

    Autant dire que cette fameuse étape numéro trois faisait grimper sa tension d’un gros cran. Peur de l’échec, peur de la gaffe, peur d’être déçu une fois de plus. Surtout : peur que cette guigne indécrottable qui lui collait à la peau depuis toujours ne sévisse à nouveau.
    Sa mère avait beau lui répéter des phrases toutes faites du genre « la peur de l’échec créé l’échec », c’était plus fort que lui. Et Nicodem l’avait clairement fait comprendre à ses deux elfes. Peu importe qu’elles échouent ou réussissent à accomplir ce qu’il leur avait demandé de faire aujourd’hui, le plus important était qu’elles restent strictement invisibles.

    Pas seulement parce que la chose avait été spécifiée dans son ordre de mission. Aussi parce qu’il n’avait aucune envie d’être coincé dans ce mouchoir de poche de Pré-au-Lard avec plus d’ennemis qu’il n’en n’avait déjà. Quitte à se mettre des gens à dos, il préférait que cela soit de son propre fait, et pas en essayant de satisfaire son leader exigeant.

    Quant à la tâche qu’il venait d’attribuer à Nîm et Mîm, eh bien c’était très simple en fait. Les papiers qu’il pensait important pour son enquête se trouvaient dans un pupitre fermé à clé dans l’appartement des Cooper. Il voulait que ses elfes trouvent le moyen de lui ramener cette clé sans se faire voir. On n’aurait jamais pu le parier en les voyants comme ça piailler et sautiller partout, mais les jumelles pouvaient se faire aussi discrètes que des ombres si on l’exigeait d’elles de manière explicite. C’est exactement ce qu’il avait fait, avant qu’elles ne disparaissent exactement comme elles étaient venues, avec deux grands CRACK. Ne lui restait plus qu’à patienter, et comme la chose n’était certes pas son fort, il faisait les cents pas en se rongeant les ongles à sang et en répriment difficilement les bouffées de stress presque tangibles qui lui remontaient de temps à autre le long de l’abdomen.

    Il dut en tout attendre plus d’une heure pour voir revenir les deux fidèles servantes de sa mère, qui lui rapportèrent la nouvelle suivante :

    Dé#

    Oui : mission accomplie ! Les deux elfes ont mit le temps mais sont parvenues à subtiliser la petite clé qui pend au bout de la chaînette de Gwen Cooper, au moment où celle-ci prenait son bain en vue de leur sortie de ce soir.
    Non : Raté. Les deux demoiselles ont vainement attendues un moment de distraction de la part de Gwen Cooper, pour lui subtiliser la petite clé-pendentif, mais aucun moment de ce genre ne s’est présenté et maintenant, les Cooper ont quittés leur domicile pour passer la soirée ailleurs. Envolé la clé. Il faudra s’y prendre autrement pour consulter les papiers.
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ce message a été posté Mar 23 Avr 2013 - 18:46
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ce message a été posté Lun 29 Avr 2013 - 22:57
    « Il faut vraiment tout faire soi-même ici » maugréait-il en boucle tandis que, drapé de noir, il traversait hâtivement les petites venelles encombrées de Pré-au-Lard.

    Nicodem n’était décidemment pas à l’aise. Ses deux elfes n’étaient pas parvenues à l’aider, et d’un mouvement de main excédé, il les avait congédiées avant de foncer au rez-de-chaussée pour s’habiller et quitter l’étroite maison. Dehors, les rues se voyaient en effet grouiller de badauds en promenade ou en chemin vers l’une ou l’autre festivité printanière. D’un côté, toute cette animation l’arrangeait bien. Il se noyait dans la foule, se fondait dans la masse, et se confortait dans l’idée que la plus part des maisons seraient vides ce soir, diminuant ainsi les risques de se faire prendre. D’un autre côté, il se savait en chemin pour quelque chose d’interdit et de secret. Du coup, sur chaque visage, dans chaque regard croisé sur sa route se dessinaient quelques chimères accusatrices et délatrices, comme si tous savaient pertinemment ce qu’il s’apprêtait à faire et prévoyaient de le confondre. Il passa donc tout le trajet à tenter de se raisonner, et lorsque finalement il arriva dans la rue marchande ou se trouvait l’échoppe d’apothicaire des Cooper, il mit un temps fou avant de se décider à tenter quoi que ce soit.

    Tous les magasins étaient fermés bien sûr, mais lorsqu’on levait le nez l’on pouvait encore voir quelques fenêtres donner de la lumière, indiquant que toutes les habitations du coin n’étaient pas totalement vides non plus. Sans parler qu’il était encore un peu tôt et que la nuit n’était pas encore tout à fait tombée. D’ici peu, ce serait l’heure du repas et les allées et venues se calmeraient sans doute. Puis la nuit se ferait enfin totale, le drapant dans l’anonymat. A ce moment-là seulement, Nicodem jugeait qu’il pourrait tenter une intrusion à moindre risque.

    En attendant l’heure fatidique, le jeune homme se borna donc à de l’observation minutieuse des environs, des allées et venues et autres recoins de la rue marchande, avant de faire le tour du pâté de maison pour observer les façades arrières – et accessoirement, trouver un moyen de pénétrer chez les Apothicaires qui soit assez discret à son goût.  

    Il finit d’ailleurs par jeter son dévolu sur la porte de derrière, accessible via une petite cour et dissimulée par un haut-vent. Il y avait également une fenêtre que Nicodem savait donner sur l’arrière salle du magasin mais dont les volets étaient fermés. L’entrée de la boutique étant bien trop exposée et certainement protégée d’un sort ou l’autre, la porte de la cour était du coup son unique option viable. Résolu, il prit pourtant tout son temps pour faire le mur et s’immiscer dans la dite-cour, avec milles précautions il s’y faufila à pas de loup et se terra sous le haut-vent, le cœur battant.

    Il avait déjà effectué quelques missions de terrain depuis le début des affrontements, mais c’était sans doute l’une de ces choses à laquelle il ne pourrait décidément jamais s’habituer. Son taux d’adrénaline frôlait l’overdose et il n’avait encore rien fait de spécialement interdit ou dangereux, pourtant ses nerfs à vif le faisaient trembler comme une feuille. Pas vraiment de peur, simplement d’un trop plein de pression. Il passa son temps à essayer de réguler sa respiration et à se raisonner, jusqu’au moment où il jugea qu’il faisait enfin assez noir. Trop tard pour se raisonner sur quoi que ce soit désormais. Et trop tard pour envisager reculer. Il l’envisageait toujours au fond, sans jamais y céder. Cette fois ne fit pas exception à la règle mais dès lors qu’il eut sortit sa baguette de son fourreau, un semblant de calme parut enfin lui revenir tandis qu’il rassemblait ses esprits et sa concentration.

    D’un mouvement souple du bras, il fit courir sa baguette de haut en bas de la porte pour un sort muet de détection.

    Dé#1 Incantatem Revelio

    Oui : Le fil magique s’extirpant de sa baguette devient rouge, ce qui signifie qu'il y a une protection magique sur la porte. C'est une alarme sonore.
    Non : le fil reste doré, aucune magie n’a été exécutée sur la porte ces derniers jours. Mais le doute plane encore quant à un sort antérieur.

    Si Dé#1 = oui, Dé#2 : parvient-il a désamorcer le sort ?

    Oui
    Non
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ce message a été posté Lun 29 Avr 2013 - 22:57
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ce message a été posté Mer 1 Mai 2013 - 0:27
    Il lui avait fallut une bonne quinzaine de minutes en plus pour désamorcer le sort de protection récemment lancé sur la porte. Il avait d’abord essayé de détecter avec exactitude de quel enchantement il s’agissait, pour réaliser qu’il n’était question que d’une alarme sonore et non pas d’un sort cruel ou douloureux. Lorsque la situation n’était pas trop affolante, Nicodem était bien loin d’être mauvais en sortilège, aussi parvint-il à se débarrasser du sort gênant sans même le déclencher par inadvertance. Une première victoire, certes modeste, mais qui l’aida à affronter la suite.

    Et il était aisé de deviner de quoi celle-ci serait faite : l’alarme désactivée, il fut simple d’ouvrir la porte verrouillée, et enfin, le jeune sorcier put pénétrer à l’intérieur de la bâtisse.
    Il savait se trouver dans l’arrière boutique, mais il y faisait complètement noir, et il dut allumer sa baguette d’un lumos discret qui projeta de grandes ombres sur les murs.

    Fidèle aux souvenirs qu’il s’en était fait la veille, Nicodem prit tout de même le temps de scruter le décor avant de s’avancer plus avant.

    Greed is the root to the evilest ways [MISSION] 1omyk9

    Contre le mur de gauche se trouvait plusieurs éviers et autres fus en cuivre qui servaient à la concoction, distillation ou raffinement de certaines substances et juste après s’allongeait le couloir qui menait au magasin. Au centre de l’espace se trouvait une large table carrée recouverte de fioles, récipients et autres ustensiles tandis que sur la droite se dessinaient l’escalier qui menait à l’étage ainsi que la porte qui donnait sur la réserve. Désignant l’espace autour de lui d’un nouveau sort de détection qui ne montra rien de particulier, le jeune homme prit le parti de ne pas perdre un instant et de se diriger immédiatement vers l’appartement du dessus.

    Grimpant l’escalier avec précaution, il déboucha dans la grande pièce principale de l’habitation des Cooper. Nicodem n’aurai pas besoin de visiter les autres pièces puisque ce qu’il visait se trouvait déjà sous son nez : le fameux pupitre. Il l’embrassa du regard quelques instants, luttant contre cet étrange déferlement d’excitation mêlée de crainte qui le rendait fébrile et le faisait mourir de chaud tout en même temps. Déglutissant avec peine, il traversa finalement la pièce, dépassant quelques causeuses d’un rouge sombre, pour venir se planter devant le petit meuble qu’il ausculta plus attentivement.

    Une unique petite serrure de rien le séparait de l’objet de ses pensées. D’ailleurs celles-ci allaient bon train sous couvert de ses boucles, obnubilé qu’il était par les informations qui semblaient presque lui tendre les bras à ce stade. Une nouvelle fois, il lança un sort de détection qui ne révéla rien de probant. Le fil s’extirpant de sa baguette n’avait en effet pas tourné au rouge, mais n’était pas non plus sortit tout à fait dorer. De quoi douter, sauf qu’il ne s’autorisa pas de le faire. D’une main ferme, il tenta de forcer l’ouverture…

    Dé = Un sort de protection a bel et bien été lancé sur le pupitre, mais le quel ?

    Oui : Le sort de protection est ancien et n’a pas été renouvelé depuis un moment par Joassyn. Il s’agit d’une impulsion normalement assez violente. Le sort n’étant plus tout jeune, Nicodem est envoyé à quelques petits mètres de là, sur le parquet, cul par-dessus tête.
    Non : Le sort est renouvelé de temps en temps et parfaitement effectif. Il s’agit de « la main d’acier ». Une chaîne terminée d’une main de métal s’extirpe soudain du meuble pour venir se refermer autour de son poignet. Le voilà prit au piège…
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ce message a été posté Mer 1 Mai 2013 - 0:27
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ce message a été posté Sam 4 Mai 2013 - 22:35
    D’aucun affirmait que la vraie définition de la folie était de recommencer les mêmes choses en espérant un résultat différent. Si c’était la vérité, alors Nicodem était sacrément mal barré. Pour la quatrième fois déjà, le sort de protection lancé sur le pupitre venait de l’envoyer valser sans ménagement au travers de la pièce principale de l’appartement des Cooper. Il aurait pu sortir d’ici indemne mais en s’acharnant de la sorte il avait écopé de quelques bleus douloureux dans le bas du dos en retombant contre le pied d’une table et s’était aussi brûlé le dos de la main par frottement sur la moquette du coin salon. Ce n’était pas grand-chose heureusement et c’était surtout ses petits nerfs qui souffraient le plus pour le moment. Il commençait à croire qu’il avait fait tout cela pour rien et repartirait bredouille malgré tous ses efforts. C’était affreusement frustrant alors qu’il était là sur place, tout près du but !

    Obstiné qu’il était, durant quelques instants il envisagea de réitérer son approche tout simplement. Il avait essayé quantité de sorts et anti-sorts avant d’en finir à chaque fois par y poser les mains et se faire éjecter. Pourtant rien n’y faisait…

    Logique en même temps, si ce que contenait ce pupitre pouvait prouver la fraude des propriétaires. Ils n’avaient pas l’air bien futés mais n’étaient certainement pas complètement idiots non plus. Du moins pas au point de laisser des preuves à la portée du premier sorcier un peu doué en sortilège venu. Ce qui était son cas. Ce qui voulait surtout dire qu’il allait devoir contourner le problème. Il était parvenu à désamorcer l’alarme mais cette fois-ci l’enchantement était un peu trop complexe pour lui. Il allait falloir qu’il révise ces histoires d’anti-sorts un de ces jours, lorsqu’il aurait deux minutes pour cela – pas gagné ces temps-ci.

    Découragé mais bien loin de laisser tomber cette affaire, Nicodem décida de prendre une pause et alla s’affaler dans l’une des petites causeuses rouges. Il s’y laissa couler sans élégance, son regard bleu braqué sur le pupitre tandis que son esprit voyageait en quête d’une solution.
    Il resta ainsi durant de longues minutes, se creusant toujours plus profondément. Et à mesure que le temps passait, son inquiétude grandissait toujours plus également. Il  fallait absolument qu’il mette un terme à cette histoire dès maintenant, ou du moins avant que le couple ne rentre de sa sortie. Pour l’instant il était encore tôt, mais qui sait, d’ici une petite heure ou deux ? Il ignorait totalement combien de temps il mettrait pour résoudre ce problème…

    Vingt-deux minutes était la réponse à cette question.
    Il médita durant un petit moment tout d’abord avant de songer que s’il n’arrivait pas à ouvrir le pupitre de manière civilisée, peut-être était-il temps de se vulgariser ? Il débuta par deux stupéfix, un reducto et un everte statum qui ricochèrent dangereusement contre le sort de protection. Il laissa bien vite de côté les sorts d’attaque.
    Par chance, s’il lui était effectivement impossible de rentrer en contacte physique avec le pupitre, ce n’était pas forcément le cas d’autres objets inanimés… Il passa donc son temps à projeter chaises et autre table basse sur le pupitre après avoir prit soin d’enchanter l’appartement d’un sort d’insonorisation.

    Les Cooper allaient avoir une bien drôle de surprise en rentrant car au bout du compte il avait fichu un beau bazar chez eux. En se faisant éjecter il avait fait bouger quelques meubles, et ses sorts avaient fait exploser un pot de fleur tandis que des morceaux de chaises gisaient sur le planché au pied du pupitre. Il ne s’en souciait guère, cela ferait partie de leur punition et qui plus est, sa tentative portait enfin ses fruits. Le pupitre brinquebalant n’aurait plus besoin de grand-chose pour céder, il le voyait bien. Le jeune homme opta donc pour un sort de métamorphose pour terminer le travail. Visant son bras gauche, il transforma celui-ci en massue pierre.

    « J’avais toujours rêvé de faire ça » jubila-t-il avant de prendre son élan pour écraser son arme improvisée contre le bois du petit meuble.

    Celui-ci vola enfin en éclat, mais à proprement parlé puisque du même coup, le sort venait de céder aussi, provoquant une onde de choc plus forte encore que les précédentes. La dernière, mais possiblement la plus douloureuse pour Nicodem…

    Dé = Le jeune homme est-il blessé par l’onde de choc ?

    Oui : Nicodem vol à travers la pièce et atterri sur une bibliothèque, avant de retomber sur le sol et de se recevoir la dite bibliothèque sur le coin du museau… c’est tout de même son bras gauche – celui métamorphosé – qui morfle le plus. Etant gaucher, c’est fâcheux. Tant pis ! On va dire que c’est la rançon de la gloire.
    Non : C’est simplement la chance qui lui permet de se réceptionner de manière plus ou moins correct. Une jolie bosse sur le crâne et un bras gauche très engourdis à ajouter aux restes, rien de plus.
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ce message a été posté Sam 4 Mai 2013 - 22:35
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ce message a été posté Sam 4 Mai 2013 - 23:29
    Il s’était bien vite relevé, titubant légèrement tandis qu’il vérifiait avec étonnement ne rien avoir de cassé. Son bon bras lui picotait affreusement maintenant qu’il avait reprit sa vraie forme, de l'épaule jusqu'au bout des doigts, mais les os étaient bels et bien entiers. Il n’était pas passé loin cette fois-ci mais l’adrénaline provoquée par la réussite anesthésiait la douleur de la bosse qui pointait sur son crâne, et amenuisait aussi la peur d’être prit sur le fait.

    Il se précipita vers le petit meuble en pièces et rapidement, en extirpa le contenu. Il y avait tout d’abord trois petites bourses remplies d’or, un grand calepin rouge rempli de chiffres et un bon paquet de paperasse. Rassemblant le tout sur le tapis, il ne perdit plus un instant et se plongea dans la lecture à laquelle il aspirait depuis la veille.

    Il débuta par le livre de compte étant donné que les chiffres avaient toujours eut sa préférence et méthodiquement, éplucha chaque information avec minutie. Ce n’était guère prudent de faire cela sur place, mais après tout, il avait déjà affronté pire dans son existence que deux apothicaires trop gourmands ! Et gourmands, assurément ils l’étaient ! Il ne lui fallut que quelques minutes pour s’en apercevoir pleinement. Il avait débuté sa lecture à la première page en tout logique, datée du mois d’octobre 2020, autrement dit, il y a environs une demie année d’ici. Pour l’étayer il s’était muni des bons de commandes correspondants qui s’entassaient dans la paperasse.

    « Quel bordel là-dedans. Aucune organisation » maugréa le bouclé, stupéfait par tant de négligence dans le rangement.

    Bref. Il avait ausculté les bons de commande du mois d’octobre d’abord, puis ceux de novembre et ceux de décembre, identiques. A cette période était arrivé ce qui était arrivé, et ils s’étaient retrouvés coincés à Pré-au-Lard tous ensemble. L’embargo avait été immédiat. En toute logique, les chiffres et commandes du mois de janvier auraient du s’en ressentir, et c’était bel et bien le cas. Mais uniquement pour le mois de Janvier. Et dés le mois de février les choses devenaient sacrément intéressantes ! Les deux Cooper n’avaient décidément pas fais dans la discrétion et n’avaient pas réellement pris la peine de couvrir leurs traces d’un point de vue administratif. Le livre de compte comprenait en effet tout un tas de marchandises inventoriées et vendues pour lesquelles il n’y avait aucun ordre de commande correspondant ni aucune autre trace d’aucune sorte nulle part. Comme si tout cela était apparu par magie. Et il s’y connaissait un petit peu en magie, ça ne fonctionnait pas comme ça !

    Une fois la paperasse bien épluchée et le livre rouge refermé, il s’intéressa aux trois bourses. Il ne comptait pas leur prendre leur argent, cela ne l’intéressait guère même s’il était vrai qu’il aurait pu en faire bon usage. L’argent n’avait tout simplement jamais été l’une de ses priorités. Il préférait aux éclats dorés des gallions, la gloire et le sentiment d’excellence d’un défi relevé. Ce fut pourtant dans l’une des petites bourses qu’il trouva l’indice le plus mystérieux. Un simple petit bout de papier chiffonné et coincé entre deux pièces, gribouillé de quelques chiffres et d'initiales inconnues, qu’il ne prit pas la peine d’analyser pour l’instant. Il fourra le papier dans l’une de ses poches et abandonna l’appartement derrière lui pour redescendre au rez-de-chaussée.

    Il avait derrière la tête de possiblement découvrir qui donc était le contrebandier qui faisait passer les marchandises à l’intérieur de Pré-au-Lard, mais ce n’était pas réellement le cœur de son enquête, ni ce qu'on lui avait explicitement demandé. Le bute de sa mission était d’inciter Joassyn Cooper à cesser ses activités illicites, non pas à mettre la clé sous la porte ou de le faire arrêter. Ils avaient besoin d’un apothicaire dans la ville et ne pouvaient pas s’en passer. Cela ne voulait pas dire qu’il pouvait transgresser les règles et s’engraisser pendant que d’autres creusaient de nouveaux trous dans leurs ceintures.
    Du moins, ce serait le cas si les Cooper se montraient raisonnable à l’avenir. Nicodem comptait faire en sorte que ce soit le cas. Mais pour cela, il fallait que le message soit très clairement transmit et il avait déjà pour se faire une petite idée 'derrière la tête’ …
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ce message a été posté Jeu 9 Mai 2013 - 11:11

    La confiscation était la partie la plus évidente, et celle-ci lui ayant été suggérée par Wilhelmina en personne dès l’ordre de mission, Nicodem ne comptait pas se gêner. Mais il ne comptait pas repartir avec tous les produits illicitement acquis du magasin non plus. Il y avait certaines substances présentes dans les étagères de la réserve et de la boutique en elle-même auxquelles il ne comptait pas toucher, comme par exemple les antiallergiques, et toutes les plantes destinées aux problèmes cardiaques. Le travail d’un Apothicaire n’était pas le même que celui d’un maître en potion et touchait de bien plus prêt la santé publique. Il ne pouvait pas faire n’importe quoi non plus. Surtout qu’une vie en huis-clos de cette manière, c’était également la porte ouverte aux épidémies en tout genre. Nicodem fit donc la part des choses dans sa saisie, du moins, le plus possible compte tenu du peu de temps dont il disposait pour passer en revue tous les produits stockés ici. Il laissa également de côté toutes les préparations, bien trop spécifiques et périssables.

    Armé de sa baguette et d’un sac en toile précédemment emporté, le jeune homme arpenta donc le rez-de-chaussée de long en large, débutant par les plus gros paquets dans la réserve, qu’il réduisit chaque fois à la taille d’une noise pour en entasser un maximum. Absorbé par sa besogne, la tête remplie de noms de plantes et de dénominations latines, Nicodem laissa s’égrainer le temps tandis que la fin de soirée se transformait en nuit pleine. A l’heure qu’il était, tandis qu’il pillait méthodiquement les Cooper, sa mère et la moitié de la ville faisaient la fête un peu partout pour célébrer le printemps et le retour des beaux jours. Il trouvait cela ridicule. Danser, manger et boire ne ferait pas revenir les beaux jours. C’était en travaillant dur qu’ils y arriveraient, c’est tout. En s’efforçant de s’appliquer chaque instant, et en misant sur le concret et le résultat plutôt que sur quelques prières et espoirs infondés. Quoi qu’il en soit, Nicodem ne regrettait pas de rater les festivités. C’était ainsi, lui, qu’il s’amusait le mieux. Plongé dans une tâche, avec un but précis à accomplir et un défis à relever.

    Enfin, lorsqu’il arrivait à le relever en tout cas…
    Par chance, cette fois-ci, il était diablement bien parti et un peu de réussite n’était franchement pas de refus.

    Il était bien tard lorsque le bouclé eut enfin terminé de remplir sa sacoche. Il avait empoché plantes, poudres, graines, quelques minéraux et autres composantes d’origines animales, sans oublier le gros paquet de bonbons sur le comptoir. Matériellement, deux tiers restaient, tandis qu’un tiers se trouvaient désormais dans son sac. D’un point de vue monétaire, ayant confisqué quelques produits rares et/ou très onéreux, la perte serait plus forte pour les Cooper qu’un tiers de leur revenu, à n’en pas douter.

    Pourtant, cela serait-il réellement suffisant pour les dissuader de réitérer leur félonie ? Nicodem les avait observés quelques heures après tout, de quoi se faire une idée des personnages. Il savait d’avance que Joassyn serait calmé sans beaucoup plus d’effort, mais et sa femme ? C’était elle qui gérait cette maison, il s’en était rendu compte. Plus qu’une confiscation, c’était un message que Nicodem était chargé de leur faire passer ce soir. Et pour que le message passe pleinement, il allait falloir qu’il s’assure à tout prix qu’il serait bien comprit par la maîtresse de maison… Gwen Cooper était un petit bout de femme avec du caractère, ce serait donc via la peur qu’il devrait s’adresser à elle…

    Ainsi, Nicodem quitta la boutique, mais non pas pour ne plus y revenir. Son sac à nouveau réduit et dument rangé dans sa cape, il arpenta les rues étroites de Pré-au-Lard, mais pas en direction de la maison de son oncle, ni même en direction du musée pour rallier le QG et y déposer son butin. Il se dirigea vers le cœur de la ville. La Place de la Révolution.

    Les rues n’étaient pas totalement désertes, et puisque c’était jour de fête, malgré l’heure bien tardive, quelques pubs étaient encore ouverts de ci de là, le Magyar également, tandis des groupes de badauds en tout genre allaient et venaient, trop occupés par leur nuit pour s’attarder sur le jeune homme qui se baladait seul en sifflant un petit air de flûte.

    Une fois arrivé à destination, celui-ci prit connaissance des lieux, de l’ambiance de la place et des possibilités qui s’offraient à lui. Une fois l’un des ponts traversés, il se mit à trainer dans les recoins les plus sombres pour observer les allées et venues, les lointaines fenêtres encore allumées et les quelques éclats de voix qui raisonnaient dans les environs. Il ne ressentait pas non plus de Détraqueur à l’horizon. Ils étaient impossibles à voir dans la nuit, mais l’avantage avec eux, c’est qu’on pouvait les deviner sans mal. La Place de la Révolution n’avait pourtant pas besoin des Détraqueurs pour faire froid dans le dos et sentir la mort… et c’était exactement pour cela qu’il était là. Son dos à lui ne serait secoué d’aucun frisson. Voir quelqu’un cracher, se moucher ou postillonner l’écœurait presque à vomir mais étrangement, la vue de quelques têtes décapitées en voie de décomposition plantées sur des pics sanglants ne le dérangeait pas plus que cela. Heureusement en même temps car il habitait tout de même chez un croquemort depuis quelques mois. C’aurait été sa veine.

    Après avoir guetté le moment opportun, un simple « accio tête » et c’était réglé.

    La vraie difficulté, c’était de revenir au magasin avec une tête par la suite. Il n’avait emporté qu’un seul sac, l’idiot, déjà rempli. Du coup après hésitation, il fut décidé d’utiliser sa cape pour la cacher. A voir si la laver suffirait à en ôter la souillure…
    Quoi qu’il en soit, le chemin fut cocasse et il eut envie de rire absolument tout du long, surtout lorsqu’il croisait des gens, qui lui disaient bonsoir en ignorant qu’il se baladait avec une tête de traitre moisie dans les bras.

    Il eut un rien moins envie de rire lorsqu’il fut obligé de faire un détour pour éviter de croiser deux sorciers au coin d’une rue qu’il suspectait d’être des Brigadiers. Il était presque sûr de les avoir déjà vus avec Alice en tout cas, donc il préféra perdre quelques minutes et arriver sans encombre chez les Cooper. Il y pénétra par l’arrière boutique une nouvelle fois, mais ne termina vraiment sa promenade qu’une fois devant le comptoir. Il y déposa son nouvel ami, et seulement à ce moment, prit la peine d’observer ses traits blafards et grotesquement tordus, ses yeux grands ouverts et révulsés, voilés d’un blanc terne et sa langue bleuie qui dépassait d’entre ses dents découvertes. Il aurait tout donné pour voir la tête des Cooper lorsqu’ils allaient rentrer de leur petite sauterie… malheureusement il serait loin. Dans son lit même, avec un peu chance. Cette histoire l’avait vidé.

    Mais ce n’était pas encore totalement fini. La tête décapitée était là, mais avant de disparaitre dans la nuit, il fallait l’accompagner d’un message, quelque chose de plus explicite qu’il grava à même le bois du comptoir, avec sa baguette.

    « TRAITRES, IMPURS, VOLEURS ET CONTREBANDIERS »

    Voilà qui devrait faire l’affaire. L’association d’idée était plutôt évidente à faire lui semblait-il … Le message, la tête, les produits manquants. Pour accentuer l’effet, il renversa même quelques jars et vases qui déversèrent leur contenu sur le planché.
    Quel chaos, songeait-il avec satisfaction en observant le résultat à la lumière d’un lumos.

    Oh et bien sûr, il fallait qu’il signe avant de partir !

    Nicodem médita quelques instants, ses yeux bleus plissés. Puis un petit sourire étira ses lèvres.

    « Le corbeau »


FIN
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