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❝ Thunderball |F. Loiseau ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse
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Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Sam 16 Mar 2013 - 21:10
THUNDERBALL
François Loiseau & Delesia Sawyer




Date / Heure : 24 Février 2021, 10heures30
Lieu : Bureau de l'enquêteur Loiseau, Chemin de Traverse, Londres UK
Temps : Une pluie fine s’abat sur la ville. La température est fraiche, à peine quelques degrés. Pas de vent.
Participants : François Loiseau & Delesia Sawyer. Quelques PNJs pour pimenter un peu le jeu ! =)






C’était une journée normale, c’est-à-dire sans rien de particulier à raconter, jusque-là. Comme tous les jours depuis quelques temps, Delesia avait prit son service au Ministère de Londres. Cela lui faisait bizarre parfois, de se réveiller dans sa maison à Goddric’s Hollow. Elle avait encore le réflexe de regarder à la fenêtre pour décider de sa tenue, mais en Angleterre cet hiver-là, le temps était résolument gris et pluvieux. Son rituel ne changeait pas. Elle se levait doucement, prenait une douche tiède rapide pour se sortir du sommeil, allait s’habiller, se maquiller et se coiffer, puis descendait avaler un petit déjeuner frugal avant de partir pour le Ministère. Elle s’y plaisait, dans sa nouvelle vie. Maintenant qu’elle faisait partie intégrante du Bureau des Aurors, elle sentait qu’un nouveau monde s’ouvrait devant elle.
Cette matinée s’était donc passée sans encombre. Puis son chef lui avait donné du travail. Et c’est à partir de là que tout se mit à tourner à l’envers. Sa mission était simple, mais elle la redoutait.
Le Chemin de Traverse était calme, si on peut dire. Disons autant que le monde sorcier était normal, si ça peut vous donner une idée. Delesia se retrouva devant un immeuble à la façade violette. Elle resta dubitative quelques temps, emmitouflée dans sa cape noire épaisse et confortable, fixe au milieu de la rue. Elle ne savait pas trop ce qu’elle allait dire, plusieurs scénarios s’étalaient devant elle, mais aucun ne semblait lui convenir. Elle vérifia encore une fois l’adresse sur le morceau de papier qu’elle tenait à la main. C’était bien cela. Avec un soupir, elle glissa le papier dans une de ses poches et décida d’entrer.
La porte donnant sur rue était grande ouverte et elle la franchit tranquillement. Elle monta sans se presser les deux étages avant d’arriver à destination. Cela lui donnait du temps pour réfléchir sans s’en donner l’air. Elle ne croisa personne, n’entendit pas un bruit. Bien sûr les immeubles sorciers sont ensorcelés pour qu’aucun bruit ne dérange les voisins. Mais Delesia espérait voir là un signe d’absence. Non, vraiment, son travail de ce jour ne lui plaisait pas.
Arrivée au palier du second étage, elle trouva facilement la porte qu’elle cherchait.

    François LOISEAU
    Enquêteur



Elle traversa une toute petite salle d’attente, ses talons résonnant sur le plancher. Oui, elle faisait intentionnellement juste assez de bruit pour s’annoncer. Sa main délicate se leva doucement pour frapper à la porte du détective. Heu, enquêteur, comme il voulait se faire appeler, apparemment. Elle arrêta son geste, retira son gant, et frappa. Trois coups, réguliers, francs. Formels. Elle attendit quelques respectables secondes avant que la porte ne s’ouvre sur un jeune homme, la trentaine, l’air amène. Pour combien de temps ? Nous allons vite le savoir.

    « Mr LOISEAU ? Bonjour, Delesia Sawyer. »


Sa voix était claire et douce, mais son ton restait professionnel. Elle articulait suffisamment pour bien se faire comprendre, sans en faire des tonnes. Son regard tachait de rester neutre, avec une pointe d’affabilité. Elle avait dit cela en retournant le col de sa cape, laissant voir l’insigne du Ministère, et plus particulièrement du Bureau des Aurors. Il saurait tout-de-suite pourquoi elle était là, à le déranger par un calme après-midi. Elle lui tendit sa main non gantée en guise de salut.
Qu’elle en finisse, vite.
François Loiseau
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François Loiseau
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Dim 24 Mar 2013 - 3:23
Tu es assis devant la même série de photos depuis une bonne heure. Tes cheveux sont ébouriffés sur ton crâne, tu as passé ta main dedans un million de fois, tes yeux sont fatigués et ta tasse de thé pleine d'un thé froid trône sur des documents. Tu as pris toi-même ces photos et tu sais qu'elles sont inutilisables. On y voit clairement quelqu'un en train de troquer quelque chose sur l'Allée des Embrumes, mais le visage est impossible à apercevoir. Et ce n'est pas faute d'avoir décortiqué chaque photo, de les avoir éclaircies, assombries, contrastées. Inutilisables. Un bruit de talons te fit relever la tête. Tu n'attends pas spécialement de rendez-vous, en matinée. Tu préfères les mettre en après-midi, quand tu es bien réveillé. Peut-être est-ce pour Faraday, le Psychomage d'en face? Quoique tu ne l'as pas croisé depuis quelques jours. Tu aplatis quelques mèches rebelles du plat de ta main et comme tu l'as pensé, trois coups sont faits à ta porte. Tu te lèves donc pour ouvrir la porte. Sur le pas de ton antre, une jeune femme blonde au visage sérieux qui se présente – Delesia Sawyer. « C'est bien moi. Enchanté. » Tu souris et alors que tu vas prendre sa main, ton geste s'arrête dans sa course. Elle a returné le col de sa cape et tu ne peux que trop bien voir l'insigne du Ministère, accolé à celui du bureau des Aurors.

Oh.

Tu relèves les yeux, les détachant de cet insigne dont tu connais parfaitement la signification, et serres franchement la main de la jeune femme, avant de l'inviter à entrer d'un signe de la main. Puis, tu refermes la porte derrière vous. « Prenez une chaise. » Ta voix est un peu enrouée, un peu nerveuse. Elle doit le sentir. Tu vas reprendre ta propre place derrière ton bureau encombré et tu ramasses d'un coup de baguette les dossiers qui y sont ouverts et éparpillés dans tous les sens – ils vont se placer d'eux-mêmes dans tes classeurs ordonnés avec maniaquerie, n'y laissant d'un bloc-notes, une plume et un encrier. Tes cadres contenant des photos. Et toi. Tes yeux verts que tu voudrais calmes, sereins, mais qui ne sont qu'inquiétude et nervosité.

« Je suppose que vous êtes là pour faire suite à la demande que j'ai envoyé au Ministère. Tu humectes tes lèvres, aussi sèches que ta bouche. Tu es posé, bien évidemment. Que puis-je faire pour vous ? »

Tu t'attends à tout. Fouille de ton bureau, de ton appartement, de ta vie professionnelle, familiale, privée. À un interrogatoire, des menaces, des promesses, tu ne sais pas. Quelle idée, aussi, d'avoir envoyé ton curriculum vitae et une lettre d'intention à la Brigade. Juste pour... pourquoi? Pour savoir? Pour voir s'ils seraient assez fous pour te reprendre dans leurs rangs? Pour en avoir l'opportunité et peut-être la refuser? Tu te forces à ne pas quitter les iris sombres de l'Américaine, l'accent est plus qu'audible dans sa voix grave même si douce, et pourtant, tu frémis. Peut-être qu'à elle, tu pourras dire que tu crains d'être tué par Rosier, de voir tous tes amis torturés par lui avant qu'il ne t'assène le coup de grâce. Peut-être qu'elle comprendra ta vie et tes choix. Peut-être.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Dim 24 Mar 2013 - 9:25
Peut-être qu’elle aurait compris, en effet.
Pour l’instant, loin de s’en douter, elle rentra dans le bureau et s’assit sur la chaise qu’on lui présenta, bien en face de Loiseau. Elle le regarda calmement ranger ses affaires, en s’efforçant de ne pas regarder sur quoi il travaillait –secret professionnel. Elle n’aurait pas apprécié qu’un inconnu vienne se mêler de ses enquêtes. Quand le bureau fut presque vide, elle en revint à Loiseau. Qu’elle était calme et lui plein de nervosité. Elle comprenait. Comment aurait-elle agi si les situations étaient inversées ? Avec plus de sérénité, espérait-elle. Pleine de doutes avant d’entrer, maintenant qu’elle était dans le feu de l’action, elle savait parfaitement quoi faire, quoi dire, quelle attitude avoir. Le tout serait de mêler juste ce qu’il fallait d’amitié dans son professionnalisme.

Jambes croisées, regard franc, tout indiquait au calme chez elle, peut-être pour rassurer Loiseau. Même si une petite voix au fond d’elle lui disait que quoi qu’elle puisse dire, il resterait nerveux. Elle avait vu l’attitude de l’homme quand son regard s’était posé sur l’insigne du Ministère et elle avait presque entendu son cœur battre plus fort.

    « C’est exact. J’ai plusieurs questions à vous poser, de simples formalités pour compléter votre demande de réadmission. »


Sourire. Sincère en plus. Elle sortit de sa poche intérieure un parchemin gentiment plié ainsi qu’une plume portative –qui donc n’avait pas besoin d’encrier. Elle déplia le tout et s’installa en face de Loiseau, rapprochant un peu sa chaise du bureau, simplement pour être à l’aise pour écrire. Plume dans la main droite, son regard revint à l’enquêteur. Nouveau sourire. Celui-là peut-être destiné à rassurer tout en sachant qu’il ne serait nullement convaincant. Ainsi placée, Loisau pouvait lire les questions –histoire d’éviter qu’il ne se mette en colère en insinuant qu’elle demandait n’importe quoi. Non, il s’agissait d’un formulaire tout ce qu’il y a de plus officiel, avec en-tête du Ministère et tout. Elle était en règle mais surtout, elle tenait à ce qu’il comprenne qu’elle n’y était pour rien. Oui, c’était purement politique. Nouvelle dans le pays, elle savait que son accent la trahissait et elle cherchait pour l’instant à se faire bonne réputation. Elle était la gentille de l’histoire, point barre.

Elle prit une inspiration, signe qu’ils allaient commencer. Elle ne lui dit pas que cela risquait de prendre du temps et qu’il lui faudrait annuler ses éventuels rendez-vous de la matinée, tout cela était implicite. Elle n’argumenta pas sur le fait qu’un Auror était envoyé pour analyser une demande de réadmission à la Brigade Magique alors qu’un simple agent du Ministère aurait suffi. Ni sur ce qu’on lui avait dit avant de venir rendre une visite surprise à Loiseau.

    « Bien. Première question. Pourquoi avoir quitté votre poste au sein de la BRIS ? »


Tout allait bien se passer.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 19:34
Quelques questions, de simples formalités. Pas de quoi s'affoler. Pas de quoi sentir ton cœur battre encore plus vite, ton estomac se serrer. Quelques questions, de simples formalités. Cette simplicité te rend encore plus nerveux. La jeune femme te sourit, d'un sourire qui ne te rassure pas même s'il n'est en rien menaçant, il en paraît même sincère, et sort tranquillement son matériel. Tu peux voir les questions, à l'envers, et en tendant la tête en peu, en étirant le cou, tu pourrais les lire. Tu ne le feras pas. Pas que tu désires te garder une surprise, tu n'aimes pas les surprises, mais tu as un certain respect de... de quoi? Des formulaires officiels, peut-être? Ou tout simplement de cet uniforme que tu ne porteras jamais?

La blonde inspire et dans un réflexe, tu inspires également. Respirer pour te calmer. Ton cœur va exploser, tes poumons également, et tout ce qui pourrait être retenu contre toi passe dans ton esprit à la vitesse de l'éclair – la tentative de meurtre sur Rosier, les deux années à Azkaban, le retour dans la Brigade malgré tout, le meurtre de l'ambassadeur français, ton amitié avec Cooper, celle avec Misha, la mission avec Murphy O'Ryan, la destruction d'Azkaban, la claque de Caïus Salamander dans ton dos, sa voix inquiète, le QG des Héritiers, Gringotts, Diana en Irlande, Diana au Ministère, Diana, Diana, Diana.

Tu penses si peu à ce qui est bon pour toi, alors que tu n'es si un ange, ni un diable.

Juste un homme.

Cette 'première question' qu'elle pose est... fade. Sans surprise. Pourquoi cette question? Tu hausses un sourcil sceptique, questionneur – subitement, la tension descend. Que veut-elle? Tu réponds sans ciller plus que nécessaire, la réponse que tu sers étant la seule réelle que tu puisses donner : « Renvoyé avec la réforme de l'automne 2019 par le gouvernement Kark. Mes antécédents judiciaires n'ont pas joué en ma faveur. » Tu as seulement tenté de tuer le meilleur ami de l'ancien Ministre de la Magie, voyons, c'est presque rien, pas de quoi te renvoyer. Si tu avais réussi, au moins la deuxième fois pendant votre escapade de décembre au Ministère, peut-être qu'on aurait déjà accepté de te reprendre dans la Brigade, sous votre nouveau gouvernement, avec un bureau privé et une secrétaire en plus de ça. Ton sourire se fait légèrement blasé et tu t'appuies contre le dossier de ta chaise, fixant de tes yeux pâles la jeune Américaine devant toi. Tu ne sais pas où elle veut en venir en te posant cette question dont la réponse est probablement étalée sous ses yeux. « Allez droit au but, je vous prie. Vous ne gagnerez rien à poser des questions qu'on m'a déjà posé. Je ne crois pas qu'on envoie un Auror cueillir du réchauffé. » Tu n'es pas dupe. Tu n'es plus policier, mais ce métier, tu l'as dans le corps depuis trop longtemps pour te laisser abuser. Delesia Sawyer n'est pas là par hasard, ni pour rien, et elle ne compte sûrement pas repartir les mains vides.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Ven 5 Avr 2013 - 20:28
Elle le vit se crisper tout d’abord et puis se détendre lorsqu’il entendit sa question. Elle vit très bien la tension dans ses épaules disparaitre, tout son organisme se relâcher, allant même jusqu’à se laisser aller dans le dossier de son fauteuil. Elle savait décrypter les manifestations physiques des pensées et des sentiments et pensa tout d’abord que tout allait bien se passer.

    « Renvoyé avec la réforme de l'automne 2019 par le gouvernement Kark. Mes antécédents judiciaires n'ont pas joué en ma faveur. »


Ah tiens ? Voilà qu’il lui servait la version officielle alors qu’elle attendait plus. Oui, plus, parce qu’elle avait lu son dossier, c’est-à-dire autre chose que son dossier du personnel. Non, l’enquête minutieuse menée afin de déterminer si Loiseau était fiable, enquête qu’elle poursuivait avec cet entretien. Elle attendait la vérité, l’explication de ses actes. Sans aller jusqu’à ses impressions quant à son emprisonnement.

    « Allez droit au but, je vous prie. Vous ne gagnerez rien à poser des questions qu'on m'a déjà posé. Je ne crois pas qu'on envoie un Auror cueillir du réchauffé. »


Elle se retint d’arquer un sourcil. Au moins il n’était pas idiot. Simplement, elle ne voulait pas mettre tout-de-suite sur le tapis le sujet de sa venue. A savoir qu’elle devait faire la lumière sur l’état mental de Loiseau, connaitre ses motivations à vouloir réintégrer la BRIS et s’assurer de sa fiabilité. En résumé, vers qui allait sa loyauté ? Allait-il tenter d’assassiner des personnalités importantes de la scène politique ?
Elle s’humecta les lèvres et s’efforça de garder le contrôle de sa personne. Ses yeux s’étaient légèrement plissés et un œil averti aurait pu voir qu’elle s’était contractée, mais c’est pourtant doucement qu’elle répondit, sans s’énerver, sans rien laisser paraitre de son irritation :

    « Pour répondre à vos interrogations, Mr Loiseau, je suis là pour comprendre vos motivations à vouloir réintégrer la BRIS. Comme vous l’avez-vous-même souligné, vos antécédents laissent quelques doutes et je compte sur votre déférence et votre honnêteté pour éclaircir les zones d’ombre de votre dossier. »


Ou comment dire de façon polie et respectueuse qu’elle savait se servir de sa baguette, qu’elle n’hésiterait pas à le faire et qu’elle s’assurerait qu’il ne projetait aucune tentative d’assassinat.

    « Il est évident que lorsque le gouvernement change de main ainsi que cela vient de se passer, les amis du pouvoir deviennent ses ennemis, et inversement. Ainsi, pourquoi cette demande de réadmission ? »


Elle devait savoir où allait sa loyauté, s’il en avait une et ce que cette demande représentait pour lui. Etait-ce pour se prouver quelque chose ? Qu’il était encore capable ? Avait-il besoin d’accéder à ce poste pour une raison obscure, une raison qu’il ne fallait surtout pas révéler à un Auror ? Elle en doutait, mais se demandait si lui-même savait pourquoi il avait fait cette demande. S’il avait conscience de ce que cela entrainerait.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Sam 6 Avr 2013 - 5:10
Tes motivations. Bon, là, elle va vers quelque chose. Certes, tu as exposé ton désir de réintégrer la Brigade dans ta lettre d'intention, très détaillée et dûment signée, mainte fois relue avant d'être déposée avec ton curriculum vitae et la demande en règle, mais il est normal de vouloir s'informer. Surtout vu tes antécédents judiciaires. Ton état psychologique, également, même si Delesia Sawyer ne le mentionne pas. Tu sais qu'elle a probablement écumé ton dossier, qu'elle sait que depuis ta sortie d'Azkaban, ton dossier est traité en psychiatrie à Sainte-Mangouste. Tu n'es pas fou. Blessé, incompris, mais pas fou. Pas toi. Tu ne tues pas de gens, tu ne tortures personne. Tu n'as jeté le Doloris, dans ta vie, qu'une fois, et c'était à Evan Rosier. L'Impero trop souvent, toujours à contre-coeur. Jamais le sort de la mort. Tu as fait des choses qui étaient contre tes valeurs profondes, ton vécu, tu as côtoyé des gens qui avaient des objectifs bien différents des tiens.
Tu as fait des choix. À toi d'en payer le prix.
Tu restes appuyé contre le dossier de ton fauteuil, fixant la jeune Auror. Quel âge a-t-elle? Sûrement pas trente ans. Dire que tu vas en avoir quarante bientôt. Et sa question, encore. Pourquoi revenir. Pourquoi, avec ce nouveau gouvernement. Pourquoi, alors que tu as travaillé si longtemps pour un autre. Pour d'autres croyances.

« C'est tout ce que je sais faire. J'ai été renvoyé. J'adorais ce travail. Tu regardes le plafond, y cherchant les bons mots. Ce n'était pas le Lord que j'aimais, ni les lois absurdes au sujet du sang. J'en ai moi-même été victime, ainsi que ma sœur, mes parents, mes amis. Ce que j'aimais, c'était d'aider les gens, d'enquêter. L'équipe, aussi. Y revenir, sous un gouvernement auquel je crois, c'est... » C'est quoi ? Merveilleux, fabuleux, nouveau? Incroyable? Tu y retrouverais tes souvenirs et ce que tu aimais de cette équipe. La Brigade, c'était ta deuxième famille. Tu y passais trop de temps, tu y faisais tout. Un de tes anciens collègues est un des signataires de ton testament, ils ont témoigné en ta faveur à ton procès, et bon sang, Elijah Rookwood t'a repris dans ses rang alors que tu avais tenté de tuer Evan Rosier. À ce point, c'est qu'il y a quelque chose de plus que de simples relations professionnelles, non? Ne le sait-elle pas? Que ferait-elle si on lui annonçait, du jour au lendemain, qu'elle ne pouvait plus être Auror? Elle serait comme toi, jadis. Désemparé, perdu. Tu ne finis pas ta phrase, tu prends seulement ta baguette pour faire couler un filet d'eau dans un verre qui traîne sur ton bureau. Tu n'as pas offert de thé à l'Auror, alors que tu le fais avec tous tes clients. Une gorgée d'eau, tu observes attentivement ton reflet trouble. Ta voix est neutre, résignée. « Quoiqu'il en soit, je n'ai jamais été l'ami du gouvernement. J'ai travaillé pour lui, oui. J'ai fait comme la majorité des habitants du Royaume-Uni, j'ai survécu et j'ai attendu. Ça peut vous sembler facile, d'attendre et de déclarer ses convictions quand ça m'arrange, mais ce ne l'est pas. » Pas quand on a entendu mourir Harry Potter. Quand tant d'amis sont morts au front, tués dans la Bataille de Poudlard. Quand on a entendu la vérité être galvaudée mille fois, détruite, entièrement reforgée. Quand toute votre vie s'est effondrée pour se reconstruire de guingois, fragilement. Un chuchotement avant de prendre une nouvelle gorgée d'eau, ses iris verts captant brièvement ceux de la blonde : « Vous ne posez pas les bonnes questions. »

Elle est si jeune. Elle ne sait pas.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Ven 12 Avr 2013 - 20:51
Si elle avait su ce qu’il pensait d’elle, eh bien …
Elle en aurait ri. Et franchement en plus.
Mais elle ne savait pas, et préféra l’écouter attentivement. Car, enfin, il se laissait entr’apercevoir. Delesia aimait par-dessus tout ce moment où les gens levaient le voile et se montraient enfin. Tout le monde porte un masque et on peut croire connaitre les gens. Mais c’est faux. Les gens se cachent tout au fond d’eux-mêmes. Et là, Delesia pouvait voir qui était François. Elle préféra ne pas bouger, ne pas changer d’attitude pour que le moment ne disparaisse pas, et le laissa parler.
Elle ne s’offusqua pas de le voir se servir un verre d’eau sans lui en proposer un. Ce n’était pas très galant, mais elle n’aimait pas les lèches-bottes. Et aurait refusé. Un Auror n’avale que ce qu’il a préparé. Paranoïaque ? Pas le moins du monde. Simplement une étrangère.


« C'est tout ce que je sais faire. J'ai été renvoyé. J'adorais ce travail.
Ce n'était pas le Lord que j'aimais, ni les lois absurdes au sujet du sang. J'en ai moi-même été victime, ainsi que ma sœur, mes parents, mes amis. Ce que j'aimais, c'était d'aider les gens, d'enquêter. L'équipe, aussi. Y revenir, sous un gouvernement auquel je crois, c'est...
Quoiqu'il en soit, je n'ai jamais été l'ami du gouvernement. J'ai travaillé pour lui, oui. J'ai fait comme la majorité des habitants du Royaume-Uni, j'ai survécu et j'ai attendu. Ça peut vous sembler facile, d'attendre et de déclarer ses convictions quand ça m'arrange, mais ce ne l'est pas.
Vous ne posez pas les bonnes questions. »


Voilà qui est rassurant, se dit Delesia. Qu’il ne voue pas un amour incommensurable au Lord. Quoiqu’elle n’en doutait pas. Mais ce serait plus facile à écrire dans son rapport s’il lui disait ouvertement. Aider les gens. Enquêter. Après tout, elle-même partageait ces convictions. N’était-ce pas ce qui l’avait fait s’engager au Ministère ? Ce qui l’avait forcée à participer au projet de collaboration avec l’Ordre ?
Cependant, elle ne savait pas si elle aurait supporté de ne pas être d’accord avec le chef du gouvernement. Si elle aurait été capable de faire appliquer des lois qu’elle abhorrait. Et au fond, c’était ce qui la dérangeait le plus. Que personne n’ait osé faire quelque chose. Ou ne pas faire, en l’occurrence. Bien sûr, elle n’avait pas vécu en Angleterre, elle ne savait pas. L’ambiance, les disparitions, les familles brisées. Mais elle était loin d’être idiote et avait bien compris pourquoi personne n’avait bougé. Elle le tolérait mais avait du mal à s’imaginer dans cette situation.
Enfin, le propos n’est pas là. François avait survécu. Et le choix de ce terme en disait long. Survivre, ce n’est pas vivre. C’est rester là, quoiqu’il en coûte, se contenter de ce que l’on a en sachant que l’on n’aura pas plus, et certainement moins. En sachant que tout risque de s’arrêter, que tout va s’arrêter. Seul le temps est incertain. Combien de temps à subir les humiliations ? Les meurtrissures ? Combien de temps à travailler pour un pourri et à se regarder dans le miroir tous les matins ? Non, elle ne pouvait pas savoir ce que cela faisait. Elle avait grandi dans un pays libre. Libre d’idées, libre d’échanges. Où chacun avait sa chance. Où les enfants décidaient de leur voie et les parents les encourageaient. Parce qu’il n’y avait pas de danger.
Et c’était ça le plus dur. Faire face à ces gens et garder la tête haute et faire son métier. En supportant les a priori et les jugements.

Son regard s’était perdu au-delà de la fenêtre. Non, elle ne pensait pas que tout cela était facile. Pas de lui. Pas comme il l’exprimait. Et puis, son regard revint dans celui de Loiseau. Pas les bonnes questions. Elle n’empêcha pas le sourire qui lui vint, qui étira doucement ses lèvres avant de grandir et de dévoiler des dents blanches et parfaites. Elle reprit son sérieux, d’un air faussement détaché et embraya :
    « Oh. Je vois. »

Une pause. Pendant laquelle elle laissa le mystère monter. Puis, elle replia le faux papier du Ministère –car tout cela n’était qu’une mascarade, mais vous l’aviez deviné, non ? Le fit disparaitre en fumée entre ses doigts délicats. Tout cela le plus naturellement du monde. Avec peut-être une pointe de malice dans le regard. Loiseau n’était pas idiot, il devait bien se douter pourquoi elle était là et que seul son rapport comptait.
Elle plissa les yeux, puis :
    « Et quelles questions devrais-je vous poser ? »

Y aurait-il quelque chose qu’elle devrait savoir ? Quelque chose en particulier ? En lien avec ses cicatrices, peut-être ? Ou avec ses tentatives de meurtre sur Rosier ?
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Ven 26 Avr 2013 - 4:33
Le jeu cesse.
Les vraies choses commencent.

Le formulaire disparaît entre les doigts fins de l'Auror. Tu peux lire les questions dans son esprit très clairement, trop clairement. Elles sont toujours les mêmes, après tout ? Pourtant, il y a des choses qu'elle ne sait pas. Que personne ne sait. Diana. Son corps, ses cheveux, son parfum. Tes visions. Tout. Trop de choses. Ta gorge est déjà à nouveau sèche, mais tu ne cèdes pas à l'envie de boire une autre gorgée d'eau. Ta nervosité est palpable. Tu t'humectes les lèvres brièvement, avant de tout naturellement parler du sujet le plus épineux, soit celui qui t'a créé un casier judiciaire notable pour quelqu'un qui se prétend sans histoire : « Je n'ai aucun souvenir de mon agression sur Rosier. Mes anciens collègues de travail ont refusé de m'en parler. Je n'ai même aucun souvenir des deux années qui ont suivi. Et vous savez quoi ? Même si je sais qu'il a fait des choses horribles, je suis incapable de me résoudre à penser qu'il mérite de mourir. » Même si tu sais trop de choses sur sa famille. Rosier devrait mourir, Roser doit mourir, mais il n'y a pas que lui. Il y a sa famille. Tu les libérerais d'un poids, non ? Tu ne le sais même pas. Tu as vu toute cette tristesse, chez lui, quand Kark est tombé – il éprouve des émotions, comme toi. Des peines, des joies, des peurs, même. Tu as déjà tué, sans le vouloir. Tu ne peux tuer véritablement. Ta voix est calme, ton sourire léger alors que tu conclus ce qu'elle veut entendre, ce qu'elle doit savoir : « Je n'ai rien contre Lucy Metelli. Qu'elle ne m'aime pas, je le comprends parfaitement. Je le sais. Je suis un lâche aux accents d'opportuniste qui a retourné sa veste alors qu'il était presque trop tard, mon meilleur ami était également chez les Mangemorts, j'ai travaillé pour un gouvernement tyrannique et je n'ai même pas réussi à tuer Evan Rosier, et ce par deux fois. Elle n'en reste pas moins une femme dont je partage les idéaux et aux côtés de laquelle j'ai combattu pour ceux-ci. Si je ne peux même pas tuer ceux que je hais, imaginez ceux que j'apprécie. » Une chose de dite. Tu crois à ce que tu dis. Parce que c'est vrai. Ton sourire est celui de la Madone et tu conclus par de l'eau bien méritée, qui rafraîchit ton gosier. Tu n'es pas un bavard, mais en cet instant, chaque mot que tu prononces est important. Capital. Peut-être ne retourneras-tu pas à la Brigade, mais devant cette femme, cette nouvelle arrivante si jeune qui ne connaît de votre système que les horreurs qu'elle a pu entendre, tu veux montrer que tu es honnête. Imparfait, mais honnête.

« Et ça... Un geste évasif vers les cicatrices qui te traversent le profil droit, comme si elles n'étaient pas importantes, pas affreusement visibles. Attaqué par une créature magique inconnue pendant une opération. Ça n'a jamais voulu complètement disparaître. » Tu mens. Elle le sait aussi bien que toi. Il y a cela dit des choses que tu ne peux dire. Des choses qui resteront toujours enfermés dans le coffre de tes secrets. Il n'y a personne ici pour parler des ecchymoses que tu as parfois sur le corps, le matin, quand tes visions sont trop agitées, personne pour parler de tes crises, personne pour dire que ces cicatrices sont apparues du jour au lendemain. Tes anciens collègues ont tous disparu en fumée, disparu avec les Mangemorts. Personne pour parler de ces marques. Personne pour parler de ta peur viscérale des loups-garous. « Puisqu'elles sont magiques, elles font parfois des siennes et chauffent un peu, mais ce n'est rien. Je m'y suis habitué. » Non. Tu sais que non. Tu hais encore ton reflet dans le miroir, leur contact sous tes doigts. Tes ongles rongés grattent la surface de ton bureau, tes yeux bifurquent vers les photos encadrées. Chris, Bruce, Loïs, Clark, Clara, leurs sourires, leurs regards qui te soutiennent alors qu'ils ne sont pas ici. Pas physiquement ici. « Ça, ce sont les questions que je peux deviner que vous avez. En avez-vous d'autres ? »
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Ven 17 Mai 2013 - 8:28
« Je n'ai aucun souvenir de mon agression sur Rosier. Mes anciens collègues de travail ont refusé de m'en parler. Je n'ai même aucun souvenir des deux années qui ont suivi. Et vous savez quoi ? Même si je sais qu'il a fait des choses horribles, je suis incapable de me résoudre à penser qu'il mérite de mourir. »

Ah tiens ? Et comment cela était-il possible ? Comment pouvait-on oublier deux années de sa vie. Deux années complètes. Non seulement les souvenirs, mais les impressions, les odeurs, les sensations … ? C’était quoi ? Il s’était réveillé un matin et pouf ! son dernier souvenir remontait il y a deux ans de cela ? Cette première réponse ne plut pas à Delesia. Elle comprenait qu’il n’ait pas cherché à en savoir plus, ce qu’on avait du lui raconter était suffisamment atroce comme ça. Mais quand même, rester dans l’ignorance, ce n’était pas son truc. Après tout, ce sont le passé et les souvenirs qui forment les personnalités et qui faisaient de François la personne qu’il était actuellement. Ainsi mutilé, ce n’était pas vraiment lui, au fond. Et puis, on ne sait jamais ce qui peut ressurgir. Ca, c’était peut-être un réflexe de métier.

« Je n'ai rien contre Lucy Metelli. Qu'elle ne m'aime pas, je le comprends parfaitement. Je le sais. Je suis un lâche aux accents d'opportuniste qui a retourné sa veste alors qu'il était presque trop tard, mon meilleur ami était également chez les Mangemorts, j'ai travaillé pour un gouvernement tyrannique et je n'ai même pas réussi à tuer Evan Rosier, et ce par deux fois. Elle n'en reste pas moins une femme dont je partage les idéaux et aux côtés de laquelle j'ai combattu pour ceux-ci. Si je ne peux même pas tuer ceux que je hais, imaginez ceux que j'apprécie. »


Comme la plupart des sorciers, il a essayé de tirer la couverture à soi et puis ces neurones se sont connectés et il a réalisé ce qui se passait. C’était l’excuse qui avait du mal à passer pour Delesia. Mais elle avait une âme guerrière et c’était peut-être pour cela qu’elle n’hésitait pas à se battre pour la liberté. Ce n’était pas à elle de juger les raisons de la réinsertion de Loiseau au sein de la BRIS, mais son rapport serait capital. Et elle restait partagée. Le pardon ? Peut-être.

[i]« Et ça.... Attaqué par une créature magique inconnue pendant une opération. Ça n'a jamais voulu complètement disparaître[…] Puisqu'elles sont magiques, elles font parfois des siennes et chauffent un peu, mais ce n'est rien. Je m'y suis habitué. […] « Ça, ce sont les questions que je peux deviner que vous avez. En avez-vous d'autres ? »

Le mensonge … Le mensonge c’est maaaaaaal. C’est pas bien. Ca sert à rien et puis la vérité revient toujours. Et plus on ment plus la vérité revient au galop et la claque est bien retentissante. Tout cela formait des points faibles qu’elle-même aurait jugé intolérables. Mais elle n’était pas Loiseau et était capable de le gérer en tant que collègue. En fait, ce qui la dérangeait le plus, c’était que cet homme donnait l’impression de ne pas se connaitre.
Elle n’avait pas bougé et c’est doucement qu’elle prit la parole. On lui avait posé une question, non ?

    « Ne me mentez pas. Je sais ce qu’elles sont. L’important si vous réintégrez la BRIS sera de savoir gérer leurs désagréments. C’est tout ce que vos collègues vous demanderont. »

C’était tout ce qu’elle demandait. D’assumer ses mensonges quand ils lui reviendraient dans la figure. Il n’était pas complètement stable mais aucun de ses collègues ne l’était. Elle-même, l’était-elle ?

    « Simplement, je ne comprends pas pourquoi vous laissez ce trou dans votre mémoire. La magie aurait les moyens de vous faire recouvrer la mémoire. »

Elle aimait contrôler, avoir une certaine maitrise d’elle-même et de ce qui la touchait et n’aurait jamais accepté laissé une partie de ce contrôle au premier venu. A quelqu’un qui pouvait lui faire du mal. Mais elle n’était pas Loiseau et peut-être qu’en le comprenant elle apprendrait à lâcher du lest.
J’ai dit peut-être.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Dim 19 Mai 2013 - 19:18
Si tu avais réussi à garder une certaine façade face à la jeune femme, un sourire mince, mais tout de même calme, tu ne peux plus. Pourquoi tu ne veux pas te souvenir? Pourquoi? Elle sait ce que sont tes cicatrices, ce qu'elles représentent pour toi, quel secret elles cachent, quelles morts, quels cris, quels cauchemars? Un rire sec passe tes lèvres. Tu es crispé, tout ton corps est tendu. Tu n'es pas violent, jamais, et tu veux seulement lui demander de sortir de ton bureau. Qu'elle te laisse tranquille. Pourquoi tu ne veux pas te souvenir? Parce que tu n'as rien à te remémorer – tu n'as rien à chérir de la prison, rien à chérir de ta vision destructrice, rien à espérer. Ta voix se fait cassante, cette fois, alors que tu lui réponds : « Pour quels souvenirs ? J'ai été à Azkaban pendant presque deux années. Je n'ai même pas été humain pendant ce temps, je n'ai été que les insultes que ces crétins de Dragonov et Kirkwell me lançaient, quand les Détraqueurs ne venaient pas tout simplement siphonner tout ce que je pouvais garder d'heureux. Me souvenir de mes cris, de mes supplications, de celles des autres prisonniers ? Non merci. » Toute la magie du monde ne peut pas changer ta vie. Elle ne peut pas réparer tes erreurs. Tu fais déjà assez de cauchemars.

Un tapotement à la fenêtre te fait sursauter, avec toujours la même violence. Un hululement étouffé te fait te lever. Matcha, ta chouette. Tu te lèves de ton fauteuil brusquement, comme s'il était en feu, et va ouvrir ta fenêtre pour laisser entrer le volatile bien trop joyeux. Comme toujours. Tu prends une bouffée de l'air froid de l'extérieur, celui-ci brûlant tes poumons. Tu fermes la fenêtre et détaches la lettre accrochée à la patte de la petite chouette, qui te tourne autour de la tête quelques secondes avant d'aller boire et manger. Une lettre de ta sœur, tu lui as demandé si elle était libre pour un souper avec les parents prochainement.
Tu liras ça après ton entretien avec Delesia Sawyer.
Tu retournes t'asseoir, après avoir bien fermé la fenêtre. Encore une fois, le regard profond et scrutateur de la jeune Auror, encore une fois des questions sans réponses. Que veut-elle ? Est-elle au service de ce malapris de Brenton Thorne, que tu as déjà failli mettre dehors à coups de pieds tellement il te mettait sur les nerfs ? « Désolé. Je n'aime pas parler de ça. » Je n'aime pas non plus quand on se fait croire qu'on sait mieux que moi ce qui serait bon pour moi. Tu tripotes les coins du parchemin envoyé par ta sœur, le mets sur le côté. « Mon dossier est traité en psychiatrie et je suis sous médication. Je suis insomniaque, somnambule, je fais des migraines. Ça ne m'a pas empêché de mettre Isaac Emerson sous les barreaux, dès que je suis sorti de prison. » Sous demande conjointe d'Evan Rosier et d'Elijah Rookwood. Un tour de magie auquel tu n'as jamais eu d'explication et qui restera toujours aussi mystérieux pour toi. Tu inspires longuement, retrouvant peu à peu ton calme. Elle ne peut pas savoir, après tout. Elle est encore si jeune. À côté d'elle, tu as presque l'air d'un vieux routier, avec dans les yeux, les oreilles et la mémoire des scènes d'horreur dont elle se passerait volontiers.

Tu pourrais parler de Diana.

Tes lèvres se pincent. Non. Pas Diana. Elle a de toute façon déjà été dénoncée, tu n'as rien à y ajouter. Personne ne sait, pour vous. Tu ne sais rien non plus d'elle, plus maintenant. Pas après dix ans. Tu conclus donc ta pensée par quelques mots, ne sachant pas quoi dire de plus à cette femme : « Vous pourrez dire à vos supérieurs que je suis un peu fou. Comme tout le monde. »
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Ven 18 Oct 2013 - 14:44
Elle comprenait. Pour de vrai. Qu'il ne veuille pas parler de tout ça. Évoquer à une illustre inconnue les tortures et autres lavages de cerveau par les Détraqueurs, cela avait de quoi en rebuter plus d'un.
Une chouette les interrompit et Delesia prit quelques instants pour réfléchir. Allait-elle lui avouer la raison de sa présence ici ? Ou l'avait-il déjà deviné? Il était loin d'être idiot et connaissait le protocole. Il devait savoir qu'on n'envoie pas un Auror pour ce genre de choses, fut-elle au début de sa carrière et étrangère -donc toujours en période de test. Elle se demandait d'ailleurs quand tout cela cesserait. Quand on commencerait à apprécier la qualité de son travail sans l'entacher par le fait qu'elle avait grandi loin des restrictions anglaises.

Sans doute jamais.


    « Mon dossier est traité en psychiatrie et je suis sous médication. Je suis insomniaque, somnambule, je fais des migraines. Ça ne m'a pas empêché de mettre Isaac Emerson sous les barreaux, dès que je suis sorti de prison.[...] Vous pourrez dire à vos supérieurs que je suis un peu fou. Comme tout le monde. »


Ah mais c'est qu'elle n'était pas tout le monde, justement. Elle ne dit étrangement rien, attentive aux moindres gestes de Loiseau. Pour elle qui savait décrypter les manifestations physiques des pensées, c'était toujours très intéressant de voir comment le corps finit par trahir l'esprit. Elle observait l'enquêteur dans son environnement quotidien, ses gestes maintes fois répétés. Son regard qui allait partout pour l'éviter elle sauf quand il revenait subitement s'ancrer dans ses pupilles. Elle savait qu'il devait être parfaitement entrainé. Et, pour être franche, elle ne doutait nullement des capacités physiques de Loiseau. Ce n'était pas ce qu'elle était venue chercher.
Elle décroisa puis recroisa les jambes, toujours aussi calme et bienveillante.


     « Je dois vous prévenir que vous serez convoqué au Ministère. Vous serez reçu par l'actuel chef de la BRIS. »


Ca m'étonnerait que mon rapport soit prit en considération dans la décision de votre réintégration.

Cela, elle ne le dit pas. On n'était pas là pour parler d'elle. Non, elle restait formelle, polie et posée mais avec une distance professionnelle. Il comprendrait, espérait-elle. Et quant à lui expliquer la raison de sa venue, elle se disait qu'il finirait bien par comprendre. Ou s'en douter. En tout cas, ce ne serait pas de sa bouche.


     « Vous savez, la folie pour un sorcier, c'est une idée toute relative. Elle se leva.
    Et bien, Mr Loiseau, merci de votre temps. »


Une pause, pendant laquelle elle plissa les yeux. Elle sembla hésiter sur ce qu'elle allait dire. Finalement, elle lui tendit la main et arbora un fin sourire.
Elle était persuadée qu'il savait.


    « Passez une bonne journée, Mr Loiseau.
    J'espère vous revoir, peut-être dans un cadre plus professionnel. »


Sous-entendu lors d'une collaboration entre services de la Justice Magique.
Un autre sourire avant de tourner les talons.[/list][/list]
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Lun 21 Oct 2013 - 6:00
Quelle femme étrange. Tout ce qu'elle dit est pétri d'un double sens que ton esprit aiguisé ne peut s'empêcher d'analyser. Tu n'as rien à dire à tout ce qu'elle te dit sur un ton parfaitement professionnel. Tu sais qu,elle observe tous tes gestes, tes tics, ta façon d'agir en sa présence. Elle doit sentir ta nervosité exhaler de ton corps comme une nouvelle aura, une nouvelle couche à ce qui t'entoure. Son commentaire sur la folie réussit tout de même à t'arracher un nouveau sourire. Elle a raison là-dedans. Tous les sorciers sont un peu... ou ne le sont pas, puisque la notion de folie est plutôt particulière. Ainsi sont-ils. Tu te lèves également et tu serres sa main sans plus de cérémonies, la gratifiant d'un : « Merci de vous être déplacée et de ce temps accordé » bien pauvre. Bien faux, également. Tu es content qu'elle parte de ton bureau et lorsqu'elle tourne les talons, tu refermes la porte derrière elle d'un coup de baguette.
Puis, tu pousses un long soupir de soulagement en t'écrasant dans ton fauteuil.
Tu as échappé au pire. Ça aurait pu être Thorne.
Tu vas avoir une convocation au Ministère, avec le chef de la Brigade. Et maintenant que Delesia Sawyer est passée, tu n'es pas certain du tout que tu veux retourner là. Moins que jamais, même. La Brigade a été toute ta vie, sous le Lord... n'est-il pas temps pour toi d'oublier ces moments ? Tu as été si malheureux. Tu as souffert. Sois heureux en détective. Et pourquoi pas proposer à Clark de te rejoindre au bureau ? À deux, vous feriez une magnifique équipe, tu en es sûr.

Cette idée te laisse songeur, rêveur, mais tu reviens à toi en te rappelant la lettre envoyée par ta sœur. Tu l'ouvres. Libre pour un souper. Tu ne leur parleras pas de cette étrange rencontre. De l'Américaine fière et froide, si mystérieuse, qui n'a laissé dans ton bureau qu'un parfum léger, seule trace de son passage. Ça, un souvenir, une voix feutrée et basse sans ton esprit. Tu regardes l'endroit où elle était assise. Plisses les yeux, Et finalement, tu te décides. Tu mets un point sur cette rencontre en quatre mots, une confidence à toi-même dans la solitude de ton bureau : « Bleu. Rouge clair. Jaune. »
Ainsi est Delesia Sawyer dans ton esprit maintenant. Une femme enveloppée de bleu lumineux, de rouge clair et de jaune puissant. Parce que sans même avoir vu son aura, tu sais quelles sont les teintes qui l'entourent. Et cette nuit, dans ton insomnie habituelle, tu réfléchiras encore à ses propos sibyllins. Quelque chose t'a échappé à propos de cette femme... et tu ne sais pas si tu comprendras un jour ce que c'est.
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Re: Thunderball |F. Loiseau
ce message a été posté Lun 21 Oct 2013 - 15:07
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