AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur portable Urban Factory ...
19.99 € 39.99 €
Voir le deal

❝ La tension du silence. ❞
 :: Pré-au-Lard :: Institutions mangemorts :: Clinique
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
La tension du silence.
ce message a été posté Ven 15 Fév 2013 - 5:52
Jadis, elle était bien contente de travailler avec Elie.
Maintenant... c'était une autre histoire.
Les deux Médicomages étaient seulement séparés par un rideau. La clinique de Pré-au-Lard n'était jamais aussi grande que Sainte-Mangouste, évidemment, et ils devaient composer avec des salles de consultation et de soins minuscules, à partager. Ils se marchaient dessus. Les blessés graves étaient encore présents et d'autres venaient. Des idiots qui s'étaient avancés dans la Forêt Interdite, qui se jetaient à corps perdu dans les missions confiées par les deux dames des factions. Par exemple, Astra devait cette nuit – oui parce qu'en plus il était environ une heure du matin – s'occuper d'un homme arrivé avec le bras dans un état lamentable et dont les blessures refusaient de se refermer correctement. Et bien qu'elle ait eu des notes plus que convenables, elle ne savait pas quoi faire.

Peut-être juste la fatigue. Le découragement. Et la lourdeur, le silence, qui régnait entre Elie et elle depuis le début de l'alliance entre Héritiers et Ombre de la Rose Noire.

Impossible d'ignorer que son collègue, ami, confident, était un Ombre. Tous savaient qui était de quel côté. C'était une horrible sensation. Savoir que Tom avait eu raison et qu'innocemment, naïvement, elle ne l'avait pas crû. Savoir qu'Elie était dans le camp... des plus horribles? Elle ne savait même plus. Être ici, enfermée entre quatre murs avec son frère et son père, était difficile sur son moral habituellement bon. Les Phénix avaient pris sa liberté, alors qu'elle n'avait rien fait. Ils avaient jugé sur son nom. Ils l'avaient renvoyée, avant de la chasser. Ils avaient probablement fouillé son appartement miteux, détruit le cottage de Violet, pillé le manoir de ses parents. Et pourtant, la piqûre de savoir Elie chez l'Ombre de la Rose Noire était tout aussi brûlante. Sa main dérapa sur la blessure de son patient, son gant se couvrit de sang, et elle se mordilla la lèvre inférieure pour ne pas jurer. Heureusement, l'homme dormait et ne sentait rien. Éveillé, il n'était pas bien utile. La jeune fille poussa un petit soupir et descendit sa baguette le long de sa jambe. Ça ne menait à rien. Elle était fatiguée. Elle ne voyait pas. Elle voulait aller dormir.

Le silence était pesant. Déplaisant. Elle aurait bien voulu trouver quelque chose pour le rompre, mais elle ne trouvait rien. Elle rabattit ses mèches fuchsia derrière ses oreilles, c'était bien la seule chose un tant soit peu joyeuse sur elle, et elle passa de l'autre côté du rideau, parlant tout bas pour pas que quelqu'un entende ce qu'elle disait : « J'ai besoin d'un deuxième diagnostic. Je suis incapable de recoller efficacement les deux côtés de la plaie la plus grosse... je pensais à une morsure magique, mais il a refusé de me dire quoi que ce soit, et en attendant, il se vide d'un sang qui commence à devenir violet. » Rassurant, quoi. Et à cette distance, elle était trop proche de son ami. Elle pouvait sentir son odeur, sa chaleur, et rapidement, Astra s'écarta pour retourner de son côté du rideau.
Elie Brights
Schtroumpf Grognon
Elie Brights
Messages : 1100 Crédits : Me
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Medicomage à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : L'Ombre de La Rose Noire
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Alligator
Epouvantard :
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Lun 25 Fév 2013 - 13:59
L’automne avait laissé place à l’hiver. Il faisait froid dans les rues de Pré-au-Lard. Elie ne devait se contenter que d’une chambre miteuse et le chemin jusqu’à l’hôpital se faisait sur des pieds de plombs. Auparavant, se lever le matin et se dire qu’il allait à Sainte-Mangouste était un réel plaisir. Aujourd’hui, tout était différent. La victoire des Phénix faisait que tout était différent. Tout était différent parce qu’il n’était plus à Londres mais à Pré-au-Lard. Un endroit ou la suprématie des sangs purs était plus forte qu’ailleurs. Les deux factions se retrouvaient forcées de cohabiter et les Sang-Purs étaient, bien évidemment, privilégiés dans bien des domaines. Il détestait cet endroit. Il détestait aller dans le sens du poil de certains sorciers parce que leur sang était plus pur que le sien. Être Phénix avait du bon dans ce sens. Jamais on ne l’aurait forcé à agir ainsi. A Pré-au-Lard, pourtant, on ne lui avait pas laissé le choix. C’était comme ça. Parce que. Et, sérieusement, c’était insupportable. Et une part de lui se disait que rien n’allait aller en s’arrangeant. Ce n’était pas comme s’il pourrait se barrer en catimini. Il avait choisi de rester, il en assumait les conséquences maintenant. Et puis, même s’il n’était pas certain de le garder pour longtemps, au moins, il avait son job… jusqu’à ce qu’un sang pur prenne sa place. Un rire amer s’échappa de ses lèvres. Cela allait surement arriver. Un jour où l’autre. Why not hum ? Après tout il n’était qu’un simple basique.

C’était ce qui s’était passé dans la tête du jeune Brights en allant à la Clinique de Pré-au-Lard ce matin. L’horaire surchargé de la journée l’avait empêché de trop y penser mais un détail tout con pouvait le ramener à ses pensées rancunières. Dolohov par exemple, qui ne s’occupait que des Sang-Purs même si des basiques étaient plus gravement blessés. Il n’avait jamais fait attention au statut du sang de ses patients. Il avait souvent relégué cette information dans un coin de sa tête sans y prendre garde. A Sainte-Mangouste, il ne faisait pas non plus attention à la barrière des factions qui était bien pourtant bien présentes même si les patients n’avouaient pas de but en blanc quelle faction ils soutenaient. Pourquoi ce revirement soudain, cet intérêt à plus d’égalité ? Etait-ce une façon de se déculpabiliser de Godric Hollow ? Elie secoua la tête pour ne pas y penser, détourner l’attention de la note qu’il avait reçue la veille. Pourquoi avait-il fallu qu’Hansen le tienne au courant. Tout de suite, il aurait voulu ne rien savoir pour ne pas sentir son ventre se tordre à chaque fois qu’il laissait son esprit vaquer quelques mois en arrière. Le stress de savoir leur mission réussie avait été balayé lorsqu’on leur avait annoncé leur échec. Bordel, il n’avait jamais été aussi heureux de sa vie de manquer une mission. Toute cette mission s’était faite avec des pieds de plombs et il n’y avait eu qu’Hansen et Dolohov pour le forcer à rester. Et maintenant il devait rester avec eux, dans ce village transformé pour accueillir les Mangemorts recherchés par le Minitère. Un gémissement le ramena dans cette petite pièce divisée par des rideaux blancs pour séparer les patients. Le Medicomage soupira, fatiguée. Il en avait oublié son patient. Il en avait oublié l’endroit ou il se trouvait et les personnes avec lesquelles il travaillait. Cette mission le faisait perdre pied avec la réalité, il avait besoin de faire une pause pour ne plus y repenser pourtant, il savait cette tâche ardue et inutile. Jamais il ne pourrait oublier.

Le Medecomage sursauta légèrement lorsque le rideau de gauche s’ouvrit pour laisser place à Astra. S’il était déjà un peu pâlot, il se senti perdre le peu de couleur qu’il lui restait. Le regroupement des deux factions à Pré-au-Lard avait fait qu’ils se savaient tous deux appartenant à deux factions ennemies et il ne parvenait pas à se résoudre de la qualifier comme étant une ennemie, elle, son amie de toujours. Les Ombres, les Héritiers. Il ne voyait pas de différence. Leurs deux chefs étaient des Kark. Qu’on ne lui fasse pas croire que les Héritiers étaient moins brutaux que les Ombres. Wilhelmina était Kark. Elie se retourna légèrement. Il avait du mal à la regarder en face. Il se sentait indéniablement coupable même s’il se défendait de mille et unes façon possibles dans sa tête. Il écouta d’une oreille distraite sa demande d’aide et tenta de regagner quelques couleurs par la même occasion. Il ne savait pas réellement comment se comporter envers elle. Toute cette nouvelle situation rendait leur relation bien compliquée. C’était Macnair la collègue qui s’adressait à lui alors il agirait en tant que tel. « Je vais voir. », lui fit-il en regardant une dernière fois son patient avant de passer de l’autre côté du rideau pour regarder le sorcier blessé qui refusait de parler. C’est bon, il était agacé des caprices de ces cons qui refusaient de les aider à les soigner. S’il avait refusé de parler c’est qu’il était assez conscient pour le faire. D’un sort, le Medicomage réveilla le patient qui sorti doucement de sa léthargie. Généreux, Elie avait augmenté l’anti douleur au niveau du bras. Le patient était éveillé mais insensible à la douleur qui ne devait pas forcément être agréable une fois toute la morphine évaporée. « Si tu causes pas, ça va pas nous aider. Ca serait plutôt con de te couper l’bras alors que y’a une autre solution, pas vrai ? De toute façon si tu te décides pas, y’a d’autres méthodes pour parvenir à te faire cracher le morceau et, j’ai pas vraiment envie d’en arriver là. » Elie regarda la note placée sur le devant du lit. Bien évidemment, c’était un Ombre. Certains étaient plus cons qu’il ne le pensait. D’accord, un autre connard de sang pur, Ombre, qui faisait des caprices. « Quand on manque de perdre son bras, le temps des caprices est mal venu, crois-moi. » Elie était entrain de perdre son calme, toute cette situation l’énervait prodigieusement. Il ne voyait pas en quoi Astra avait besoin de son avis. Il s’agissait d’une morsure faite par ils ne savaient quelle bestiole. « L’aspect violacé du sang semble démontrer qu’un venin agit. » Du moins, c’était la seule explication qu’il pouvait donner à la coloration du sang. D’un geste souple, il prononça un sort tout en plaçant un flacon pour y récupérer le venin qu’il pouvait récupérer. Non, décidément, l’homme ne voulait rien dire. « C’est la honte de s’être fait avoir par des Doxy qui vous met dans cet état de mutisme ? » C'était ridicule de l'attaquer comme cela. Les Doxy étaient de vraies teignes et il était souvent difficile de s'en débarrasser. Le Medicomage l’observa un moment mais n’aperçut aucun changement dans son comportement corporel. Bon, très bien. Réflexion faite, il était mieux endormi. Chose faite, Elie évita soigneusement le regard de la jeune Medicomage avant de poursuivre. « J’m’occupe rarement des morsures. Les bébêtes magiques, ça n’a jamais été mon rayon à Poudlard et encore moins à Sainte-Mangouste. », soupira t-il dépassé. « Quand à la blessure la plus grande, c’est la concentration qui te manque. », lui fit-il d’une voix un peu plus calme. Ils pouvaient toujours reconstituer le tissus de la peau pour que cela soit plus simple mais la nervosité était tellement palpable ces derniers temps qu’il doutait pouvoir y arriver même avec ce coup de pouce magique supplémentaire.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Jeu 14 Mar 2013 - 11:04
Elie accepta de passer de son côté du rideau. La proximité était plus forte encore. C'était insupportable. Tout l'espace entre eux devenait matériel, palpable. Le désir de l'abolir et de l'étendre était également présent. Heureusement, le récalcitrant qu'on lui avait attribué était nettement plus intéressant, apparemment, et c'est avec un certain soulagement qu'elle laissa son collègue faire sa propre tentative. En vain. Le patient fraîchement réveillé ne parlait pas. Il fixait ses cheveux à elle, semblant s'interroger sur leur surprenante couleur. Puis fixait Elie sans le voir, sans intérêt, toujours dans un mutisme exemplaire. Peut-être que si elle le laissait seul avec son camarade Ombre, il allait parler? Aussitôt, la Médicomage s'en voulut de cette pensée, même si elle était légitime. Peut-être l'homme ne voulait-il pas lui révéler à elle, pauvre petite Héritière, les tenants de sa blessure pour ne pas parler des plans des Ombres. Peut-être pensait-il qu'elle allait tout rapporter à Wilhelmina ensuite. Peut-être... peut-être tout et rien. Astra inspira longuement et laissa le Poufsouffle terminer son interrogatoire sur l'homme impassible, sans mettre son grain de sel dans toute l'affaire, les bras croisés sur sa poitrine et les yeux posés sur ses chaussures. Elle les releva seulement lorsqu'Elie lui parla franchement, lui sommant qu'elle manquait de concentration. Un petit hochement de tête piteux, ses yeux sombres se détournant des siens pour aller regarder le patient et son bras en charpie.

« Oui... je pense que je suis fatiguée. » Elle faisait plus que le penser. Elle le savait. Elle dormait mal la nuit et restait tout simplement avec sa famille, dans le nid, dans des réunions silencieuses, maussades. Le travail aurait pu être un échappatoire, mais à peine. Si peu. Il n'y avait que ces patients de mauvaise foi, plus idiots et emportés que des Gryffondors sous corne de bicorne en poudre. Il n'y avait que cette chape de malaise qui pesait sur eux et rendait le moindre de leurs rapports, le moindre mot échangé, dérangeant. Désagréable. Elle ne savait pas comment changer cela... elle n'avait surtout rien pour changer ça décemment. Ses doigts vinrent masser l'arête de son nez et elle releva finalement la tête pour regarder son ami, prenant la fiole qu'il tenait dans sa main. « Tu peux retourner à ton patient. Désolée de t'avoir dérangé. Merci. »

Astra se détourna de lui, le laissant retourner de son côté du rideau. Son cœur pesait lourd dans sa poitrine. Elle attrapa une fiole pour la donner au patient, qui la but sans sourciller. Il allait se rendormir dans peu de temps, le temps que la potion agisse. Le silence. Elle fixa son visage se détendre, se laisser aller, le sang qui coulait de son bras, la fiole emplie de venin et de sang qu'elle avait prit des doigts d'Elie. Sa peau était chaude. Elle sortit trente secondes de la salle, le temps d'aller porter sa fiole à quelqu'un plus spécialisé qu'elle en venin et morsures de bêtes, puis revint. L'homme était endormi. Parfait. Sa voix fendit le silence, basse : « Mon cousin Thomas m'avait dit. Pour toi et l'Ombre. » C'était la première fois qu'elle osait aborder ce sujet avec lui. Et c'était maintenant. Maligne, franchement. Elle se pencha un peu plus vers le bras de son patient, revenu à un artificiel état de sommeil qui le rendait plus agréable que lorsqu'il était éveillé, nettoyant précautionneusement autour de la blessure pour mieux distinguer les marques de la morsure. Pas une petite bestiole, selon ce qu'elle voyait. « Je ne l'ai pas crû. Pas une seule seconde. » Astra avait tenté de dire cela sans faiblir, mais sa voix avait tout de même tremblé. Elle aurait voulu dire tout ce qu'elle pensait, mais c'était déjà beaucoup. Les Héritiers n'étaient pas moins brutaux que les Ombres. Ils n'étaient pas mieux. Ils étaient différents. Ils n'étaient pas aussi radicaux, seulement, il y avait quelque chose chez les Ombres qui la dégoûtait, l'effrayait. Quelque chose dans leur regard, dans leur adoration perdue de Kark, quelque chose qui la faisait frissonner. Elie n'était pas comme ça. Ou elle voulait le croire. Qu'il n'était pas ainsi. Qu'il valait mieux. Tellement plus.
Elie Brights
Schtroumpf Grognon
Elie Brights
Messages : 1100 Crédits : Me
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Medicomage à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : L'Ombre de La Rose Noire
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Alligator
Epouvantard :
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Sam 6 Avr 2013 - 2:50

Elie racontait n’importe quoi. Il n’avait pas à s’en prendre à ce patient même si c’était un crétin fini, même s’il avait raison en pensant qu’il avait fait son gamin capricieux en voulant un Ombre pour le soigner. Ou peut-être voulait-il d’un Ombre Sang-Pur en plus de cela. Bah il allait attendre et on allait lui couper son bras. Le Medicomage se devait de rester calme mais la situation à Pré-au-Lard, cet emmerdeur et maintenant Astra qui savait pour sa condition d’Ombre rendait la situation bien trop compliqué à gérer pour le Poufsouffle qui n’avait rien d’un surhomme. Il restait debout sans réellement savoir quoi faire ni dire à la jeune femme non loin de lui. Il faisait celui qui avait retrouvé son calme alors qu’à l’intérieur c’était la tempête et les interrogations et peut-être aussi (s’il avait voulu être totalement honnête avec lui-même), le refus de la discussion qui allait suivre parce qu’il en était certain, elle allait avoir lieu. Rares étaient les moments où ils avaient pu être ensemble depuis l’alliance des deux factions. Et, s’il devait être, encore une fois, sincère avec lui-même, il aurait avoué sans problème qu’ils s’évitaient pour ne pas avoir à discuter. Et, maintenant qu’il y avait cet homme allongé sur ce lit, cette morsure à soigner, il n’avait plus d’excuse pour reculer et éviter les discussions qu’il avait toujours cherché à éviter. La raison de ses choix, de sa présence chez les Ombres, son plus que probablement dégout de la vie d’adulte dans lequel il avait été forcé d’y plonger par la normalité de la vie. C’était ainsi et c’était tout.

En l’entendant lui dire que c’était bon et qu’il pouvait retourner à son patient, Elie ne sut pas dire s’il était soulagé ou non. C’était bien ce qu’il voulait, éviter la confrontation si c’était possible alors pourquoi était-il presque déçu qu’elle n’ait pas lieu ? Sa main resta suspendue, immobile avant de reprendre place contre son corps. Allait-il partir ou se rapprocher ? Attraper l’excuse du patient au vol pour retarder le moment ou lui toucher l’épaule pour qu’elle se retourne, que leurs yeux se croisent, qu’ils … . Son visage se ferma, et le jeune homme recula d’un pas. Il devait rester à sa place, ne pas (plus que nécessaire) s’approcher de la jeune femme qu’il avait aimée autrefois mais était-ce seulement le bon mot pour définir ce qui les avait liés. Pouvait-il prétendre ne serait-ce qu’être son ami, son confident, son … peut-importe le mot utilisé, après tous ses mensonges, ses non dits, ce qu’il se refusait à révéler à qui-que ce soit, pas même à elle. Astragild Macnair. Un sourire triste le rattrapa lorsqu’il se retourna. Astra. Elle n’avait jamais aimé son prénom.

Il pouvait entendre chacun de ses mouvement, les prédire les uns à la suite. Depuis combien de temps la connaissait-il, depuis quand avait-il cessé de se préoccuper de ses mensonges parce que, s’ils avaient beau être proches, cela faisait partie de sa vie privé. Elie l’entendit quitter senti la tristesse l’envelopper sans prévenir lorsqu’une pensée le frappa violemment en pensant qu’elle ne pourrait ne jamais revenir, qu’elle pourrait tout aussi bien ne jamais avoir à lui parler. Pré-au-Lard était grand, lls pourraient passer des journées entières sans avoir à se croiser. Leurs habitations étaient déjà différentes quand à leur espace mais, également, n’étaient pas proches l’une de l’autre et le jeune homme respira profondément en songeant à une vie sans elle, sans sa présence à ses côtés, sans sa chaleur, sa gaité qui le rendait moins morne, grognon, un peu plus heureux ? Sans doute. Surement.

Puis elle était là, à nouveau. Jamais un laps de temps aussi court ne lui avait parut aussi long. Il pouvait deviner son expression pâle, déçue. Déçue de lui, de ses choix, d’avoir choisi l’Ombre de la Rose Noire dévastatrice à ceux qui prônaient la stabilité. « Mon cousin Thomas m'avait dit. Pour toi et l'Ombre. Je ne l'ai pas crû. Pas une seule seconde. » Sa voix pourtant faible lui parut claire, limpide. Ce prénom ne lui disait rien. Terroriste, Héritier ? Comment pouvait-il le savoir. Ce n’était pas l’important, songea t-il lorsqu’elle poursuivit. « Je ne l'ai pas crû. Pas une seule seconde. » Peut-être aurait-elle dû, murmura une voix dans sa tête lorsqu’il entendit sa voix trembler légèrement. Oui, peut-être. Mais la encore ils n’avaient jamais parlé politique, rarement. Cela avait été un accord muet entre eux alors la question restait toute entière, pourquoi l’Ombre, pourquoi Kark. Un ‘parce que’ n’était pas acceptable et Elie se sentait à court de mot. Finalement le rideau était plus facile, mettait de la distance, l’empêchait de voir l’expression du visage de la jeune femme même s’il pouvait se l’imaginer. « Je … » Que pouvait-il dire, qu’il avait voulu se venger, lui raconter ? Un coup d’œil à son patient lui fit comprendre que sa potion de sommeil réparateur avait fonctionné. La situation était déjà assez gênante pour que d’autres n’interviennent pour donner leurs commentaires. « J’ai du choisir. », murmura t-il en sentant ses mains trembler. « Comme tout le monde. », rajouta t-il en vitesse. Tout ce qui allait suivre serait la vérité, une partie de la vérité.

« A l’époque, j’avais des pr … je n’avais personne vers qui me tourner. Tu étais là, mais nous ne parlions jamais politique. Tu t’en souviens ? », lui lança t-il comme pour avoir un écho de sa part avant de poursuivre. « Peut-être aurions-nous du. » Il s’arrêta. Il n’avait jamais été doué pour les mots et les longs discours. Il avait l’impression d’empirer la situation alors il se leva pour prendre une plume dans ses mains pour les occuper, pour qu’elles cessent de trembler, de montrer ainsi sa nervosité. «Je n’ai eu que des terroristes pour me montrer la voie la plus chaotique possible à suivre. » Il repensait à Zak, à ses parents, à tout ce beau monde plein d’illusions au fond de leurs prunelles. « A l’époque je ne voyais pas de différence. On m’a proposé, j’ai accepté mais je ne suis pas comme ça. Tous ne sont pas des Dolohov en puissance comme tous les Héritiers ne sont pas des enfants de chœurs. Tu ne me le fera pas croire. Après tout elle aussi est une KarK. », rajouta t-il avec une once de mépris dans la voix. Elle et son frère étaient la gangraine de l’Angleterre. Des histoire de famille, de la guéguerre politique pour savoir qui serait plus fort que l’autre et pourtant, il avait choisi les Ombres. Se passant une main dans les cheveux, Elie repensa aux Ombres différents, à ceux qui avaient eu la folie de changer de camps. Carrow, la traitre. Hudson. Elles seraient fichu à l’instant même ou les Mangemorts mettraient la main sur elles. « J’ai fait ce choix sans réellement réfléchir .... depuis, j’ai réfléchi. » Oh oui, il avait eu tout le temps de réfléchir avec ce qu’il s’était passé dernièrement. Il s’était emmuré dans un silence volontaire, se coupant du monde extérieur pour n’en revenir qu’en cas d’urgence majeure ou pour l’hôpital.

« Je ne peux pas me voiler la face en me disant que j’ai le choix. Je ne l’ai pas même si j’aimerais l’avoir une seconde fois. Hudson et Carrow sont condamnées d’avance et je suis ici, à Pré-au-Lard. Quand bien même je déteste leurs méthodes, le fait d’être enfermé ici, la politique... Je n’ai plus le choix. » Le choix, c’était avant qu’il fallait le faire. Maintenant, il était bien trop tard. La gorge sèche, il avait soif, mais pour ça, il devait d’abord traverser le rideau. Le traverser et croiser le regard d’Astra et quand bien même il disait la connaître, il ne pouvait prédire sa réaction en cet instant.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Ven 12 Avr 2013 - 6:33
Un simple rideau.

C'était tout ce qu'il y avait entre eux, à cet instant. Un rideau. Elle pourrait le repousser, se jeter au cou d'Elie. Le faire parler. Ses hésitations, elle les entendait trop bien. Ses mots la touchaient trop. Ses mains tremblaient alors qu'elle nettoyait la plaie, ses yeux se remplissaient de larmes. Astra avait toujours été bêtement émotive, bêtement sentimentale, et ce monologue la faisait faiblir. Elle coupait doucement les chairs qui allaient mourir, nettoyait sans ciller, alors qu'elle se retenait pour ne pas pleurer. Pour que les larmes ne coulent pas tout simplement sur ses joues. Elle pointait sa baguette sur les plus petites plaies, les refermait peu à peu, s'approchait tranquillement de la zone la plus à risque. Elle ne pleurait pas encore. Elle écoutait Elie, l'envie de hurler se faisant chaque fois plus forte. Ils auraient dû parler de politique. Elle aurait dû lui dire, pour Thomas. Ils auraient dû. C'était trop tard. Un haut-le-cœur, une impulsion. Elle ne pouvait pas se taire plus longtemps.

Sa main arracha presque le rideau, brisant cette barrière physique si minime entre Elie et elle. Les patients dormaient et c'était bien heureux, parce qu'au vu des larmes qui bordaient ses grands yeux bruns, au vu de cette fougue soudaine, de cette rage, ça n'allait pas être de tout repos. Ou silencieux. « Pourquoi tu n'as rien dit ? Nous n'en parlions pas parce que je croyais que nous n'avions rien à dire là-dessus, mais si tu avais dit quelque chose, j'aurais été là. Pourquoi vous ne dites jamais rien ? D'abord Hudson, puis toi... pourquoi ? Hudson. Elle avait tout fait pour ne pas penser à sa trahison et pourtant, ça la blessait. Ça la tuait. Elle, Tom, Lisa. Sa mère, repartie en Allemagne. Elie chez les Ombres. Pourquoi rien ne pouvait aller correctement ? Pourquoi tout ne pouvait pas être comme avant ? Sa main gantée pour raisons d'hygiène passa dans ses cheveux, puis elle arracha ses gants et les balança au visage de son patient endormi. Et non, les Héritiers ne sont pas des enfants de chœur, mais... voyons, si Sa Majesté des Culs Coincés a pu changer de camp et survivre, toi aussi, tu pourrais. » La Médicomage espérait le faire rire, au moins sourire, en mentionnant un des nombreux surnoms 'affectueux' que Maddox donnait à Arutha Kark, dont le changement de faction en avait fait parler plus d'un. « Tout le monde change, tu as le droit de regretter, tu as réfléchi, tu as grandi, et moi aussi je hais cet endroit, et tout ce qui arrive, mais ce que je hais encore plus, c'est que tu sois de l'autre côté de cette bouse de rideau et que ce soit comme si tu étais à l'autre bout du monde. Tu es mon... Mon quoi, hein ? Son meilleur ami ? Son amoureux ? Son confident ? Ton quoi, Astra ? Elle déglutit et compléta d'une petite voix. ... mon Elie. » Elle ne savait pas mieux comment le décrire. Comment décrire leur lien. Il était son Elie.

Une longue inspiration. La jeune femme ne le quittait pas des yeux, affrontant le regard d'Elie. Elle le connaissait si bien et pourtant, jamais elle n'avait été capable de lire son affiliation en lui. Tant de choses qu'elle ignorait de cet homme. Ça lui faisait peur, à quelque part, alors qu'elle ne devrait pas. Elle voulait seulement qu'il soit là. Encore. Qu'ils restent ensembles. Sa voix s'abaissa - elle avait parlé un peu trop fort, plus tôt, et heureusement aucun de leurs collègues n'était venu intervenir. Heureusement qu'ils étaient en pleine nuit et donc en effectifs réduits, à cette heure. « Je veux juste pas qu'on laisse les factions se mettre entre toi et moi. Ou quoi que ce soit. C'était juste une erreur, je peux pas t'en vouloir pour ça, je... j'en suis même pas capable. » Vrai. Même si elle mentait. Il y a désormais Erwin entre eux, même s'il ne le savait pas. Un fantôme qui ne s'était pas encore manifesté, dont l'alliance n'était pas à son doigt, mais la présence bien dans son esprit. Son amitié ne serait pas entravée par ses fiançailles... mais Merlin savait qu'entre Elie et elle, ça avait toujours été plus que de l'amitié.

Il était son Elie.
Elie Brights
Schtroumpf Grognon
Elie Brights
Messages : 1100 Crédits : Me
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Medicomage à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : L'Ombre de La Rose Noire
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Alligator
Epouvantard :
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Mar 4 Juin 2013 - 11:50


Elie avait réfléchi, il ne disait pas n'importe quoi. Ce n'était pas comme cinq minutes auparavant où il 'était acharné à meubler le silence sans savoir réellement comment s'y prendre parce qu'il n'avait jamais su. les relations, les gens, être sociable n'était pas son fort et même quand il s'essayait à l'art du paraître ou de l'être (les deux revenaient au même, de toute façon) avec la personne avec laquelle il pensait avoir le plus de facilité, il se foirait. Pire encore, il était lamentable et avait du mal à comprendre comment d'autres pouvaient avoir les bonnes paroles au bon moment et lui ... et bien ... ni l'un et encore moins l'autre.

Il n'avait pas envie d'en dire d'avantage. Il semblait que, quoiqu'il fasse, rien ne se déroule comme il se le devait. Quelque chose ne devait pas tourner rond chez lui ou alors c'était un mauvais coup de Merlin pour le punir de ses réactions qui n'avaient rien d'une personne sensée, normale et ce, depuis le départ. Que cela soit avec ses parents, Danae, Amber, Astra pour ne citer qu'eux, il y avait toujours eu quelque chose qui ne cadrait pas dans son comportement et c'était souvent ça qui faisait que les gens prenaient leurs distances avec lui ou bien était-ce l'inverse ? C'était lui qui s'éloignait sans qu'il en sache la raison. Peut-être le faisait-il exprès ...

Le Medicomage regarda son patient endormi. Qu'avait-il lui déjà ? Faire semblant de s'intéresser au malade qu'il avait sous les yeux l'aidait à ne pas parler plus que nécessaire, à garder le silence silencieux. Silence qui fut interrompu par le rideau qui s'ouvrit brusquement et Elie sursauta. il ne s'était pas attendu à ce que ce rideau ne se lève aussi vite. Il lui fallait se retourner, abandonner l'Ombre pour retrouver l'Héritière et 'discuter' parce qu'ils ne l'avaient pas fait assez souvent. Ses mains se crispèrent légèrement sur la table où divers ustensiles s'y trouvaient. il sentait que quelque chose n'allait pas mais était suffisamment lâche pour ne pas se retourner. Ce qu'il aurait fait sans doute s'il n'avait pas entendu le tremblement dans la voix de la jeune femme. « Pourquoi tu n'as rien dit ? Nous n'en parlions pas parce que je croyais que nous n'avions rien à dire là-dessus, mais si tu avais dit quelque chose, j'aurais été là. Pourquoi vous ne dites jamais rien ? D'abord Hudson, puis toi... pourquoi ? » Question qui ne trouva pas de réponse. Il se détestait d'être la raison des larmes qui menaçaient de couler sur les joues d'Astra ... de son Astra. Il voulu faire un pas vers elle mais elle le coupa dans son élan à parler d'un autre pour le pousser à changer de camp. Il n'avait pas besoin de ça, pas besoin de ses arguments alors qu'il s'était déjà fait un avis sur la question.

Le Médicomage ne pris pas la peine de réagir au surnom donné. C'était vrai. Si le fils de Mervyn Kark avait retourné sa veste, il pouvait le faire. Ce n'était pas impossible. D'autres l'avaient fait avant lui et l'inverse c'était produit également. Des Phénix changeant radicalement d'opinion pour une raison ou une autre. Les gens changent. Il avait choisi l'Ombre de la Rose Noire pour de mauvaises raisons et ne voulait pas parler de ces raisons parce que cela ravivait de mauvais souvenirs datant de son enfance. Souvenirs qui expliquaient peut-être son aversion à se lier d'avantage aux gens, ses problèmes comportementaux dès qu'il s'agissait de s'exprimer, de parler sentiments, de parler tout court. Il avait des antécédents mais n'était pas forcément prêt à en parler. Et là encore il ne disait rien, ne faisait rien. La spontanéité n'étant pas son fort, il regardait Astra et se demandait si cela serait déplacé de la prendre dans ses bras pour la calmer, la rassurer avec des mots qui sonneraient faux dans ses oreilles.

Il avait commis beaucoup d'erreurs à commencer par celle de Godric Hollow (même s'il ne s'agissait plus d'une erreur à ce stade) et, si elle disait lui pardonner avoir fait partie des Ombres alors qu'il n'avait pipé mot sur sa reconversion en Héritier, il ne savait pas si elle pourrait lui pardonner ça. Il ne lui restait qu'une solution: elle ne devrait jamais savoir. « D'accord. D'accord.», murura t-il plus pour lui même que pour la jeune femme qui se trouvait devant lui. Qu'il n'y ait plus le mur des factions qui ne se dresse entre eux, il était d'accord. Il irait chez les Héritiers. Il était d'accord. D'accord depuis un moment, avant même qu'ils ne se retrouvent cloîtrés à Pré-au-Lard. D'accord mais il y avait bien plus que cela. « Kark reste un Kark. Personne ne songerait une seconde à l'éliminer, pas même les Ombres. Je reste facile à débusquer, un basique de rang quatre dans le quartier des Ombres, à la Clinique. Et puis je fais quoi, j'vais voir Caius pour lui dire que j'ai l'injure facile? » Il disait le tout sous le ton de la plaisanterie mais le fait était là. Une fois traitre officiel, il ne se donnait pas plus d'une semaine avant d'être éliminé. Alors oui il n'avait rien contre les moldu, préférait les savoir loin d'eux et arborait l'idée qu'un idiot ne songe à le prendre pour l'un d'eux mais la question restait toute entière. Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant ?
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Dim 27 Oct 2013 - 6:11
Et il restait là. Les bras ballants. Bon sang. Si ça continuait, elle allait le frapper. Astra n'était pas une personne spécialement violente, très loin de là même, mais ce manque de réaction la fâchait. Qu'on ne réponde pas à sa colère était déstabilisant. Déjà qu'elle était elle-même d'avoir été capable de se mettre en colère... Elle déglutit et croisa ses bras sur sa poitrine, attendant les commentaires d'Elie. Elle le voyait réfléchir – il faisait toujours cette tête-là quand il pensait à ce qu'il pouvait dire, comment le dire, pour finalement ne choisir que quelques bribes de ses pensées et les énoncer à voix haute. C'était tout lui. Son côté Serpentard. Incapable de ne pas penser. Trop penser. Elle eut un petit reniflement, laissant ses doigts caresser pensivement son annulaire nu, et baissait la tête pour accueillir le silence quand le murmure du Poufsouffle lui parvint. D'accord. D'accord pour changer de faction ? D'accord pour ne pas laisser la politique se mettre entre eux ? Deux 'd'accord' pour deux demandes ?
Que cet homme était compliqué.
Elle décroisa ses bras et alla se mettre d'autres gants, jetant ceux qui étaient tombés sur le visage de son patient. C'était bien beau de discuter, mais... elle devait soigner cet homme. Une inspiration, une mèche fuchsia ramenée derrière son oreille et elle reprit sa baguette, marmonnant des sorts pour commencer à soigner la plus grosse plaie. Au moins le saignement avait cessé... c'était toujours ça de gagné. La Serdaigle s'arrêta une seconde en entendant la suite des commentaires du Poufsouffle. Aller voir Caius et lui dire qu'il avait l'injure facile. Elle ne retint pas un sourire et essuya les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux avec son bras. « Ce n'est pas une mauvaise idée. » Une expression faussement pensive, un ton faussement convaincu. Bien quoi ? Si ça ne risquait pas de froisser le Salamander, en cas de victoire du Brights, ça aurait presque pu être une bonne idée ! Originale, à tout le moins.

La jeune fille attrapa une pâte cicatrisante puissante et prit le temps de relire les conditions de son utilisation avant de relever la tête vers son ami. « Tu ne seras pas éliminé. Les Mangemorts n'ont pas besoin de se tuer entre eux. Pas maintenant. » Sa voix claire avait tranché. Elle était prête à se porter garante de l'honnêteté de son ami, s'il y avait un quelconque problème. Puis, il n'était pas un sang pur, qui allait vraiment se soucier de son changement de faction ? Elena Kark allait pester contre les basiques, Wilhelmina allait se réjouir d'un soldat de plus dans les rangs de sa faction. Ce n'était pas plus compliqué que cela, dans son esprit de sang pure. Qui allait vraiment s'attarder au changement de faction d'Elie ? Les Médicomages n'en parlaient pas entre eux. Ce n'était pas la place.

Elle ne remit pas le rideau en place, bien qu'elle soit de retour à son travail. La promesse d'Elie avait suffit à la calmer, même si elle ne savait pas quand il allait la mettre en œuvre. Astra était patiente. Juste tellement... démunie, en ce moment. Elle hésita avant de poser la pâte et préféra jeter un sort supplémentaire avant d'étendre l'épaisse pâte au parfum floral et de la recouvrir d'un bandage épais. La blessure était encore trop louche, mais ceci allait au moins stabiliser le tout avant qu'elle puisse lui appliquer la totalité des soins adéquats. Elle craignait une récidive du venin, mais devait pour ça attendre les résultats des analyses. Une question, d'une voix très basse, les yeux fixés sur son bandage en train d'être serré fermement sur le bras de son patient : « Est-ce que tu as déjà... fait quelque chose pour l'Ombre ? » Une mission. Quelque chose. Comme elle avait déjà sauvé un homme pour les Héritiers. Avait-il fait quelque chose ? Elle voulait savoir. Curiosité malsaine, mal placée. Peut-être allait-elle regretter cette question.
Elie Brights
Schtroumpf Grognon
Elie Brights
Messages : 1100 Crédits : Me
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Medicomage à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : L'Ombre de La Rose Noire
Maison : Poufsouffle

Rapeltout
Patronus : Alligator
Epouvantard :
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Mer 12 Fév 2014 - 1:03




Il avait dit qu’il était d’accord. Il avait dit qu’il était d’accord ? Mais qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Par Merlin qu’il était stupide. La seule chose pour laquelle il était d’accord était pour qu’on le laisse tranquille une bonne fois pour toute. Et là, il venait de dire qu’il était d’accord. Ce n’était que des mots lancés en l’air pour que cette discussion s’arrête parce qu’elle le mettait ma à l’aise, n’est-ce pas ? La discussion ou Astra ? Les deux. Il était mal à l’aise en présence de la jeune femme et voilà qu’ils abordaient le sujet qui faisait tout pour le mettre doublement mal à l’aise. Il avait l’impression de devoir se justifier alors qu’il n’aurait jamais dû le faire. Il avait choisi. Point. Comme elle avait choisi les Héritiers. Avait-il vraiment dit qu’il était d’accord ? Faible, faible. T’es quelqu’un de faible. Pourquoi vouloir tout changer parce qu’elle est là ? T’étais bien  chez les Ombres, non ? Non. Mais quand bien même on ne te demande pas d’y être bien comme on ne te le demandera pas chez les Héritiers. C’est ça. Exactement ça. Mais c’était trop tard. Il avait dit qu’il était d’accord et déjà tout se mettait en place. Nom d’un Scrout à Pétard. Salamander. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de dire ça ?

Sûrement était-ce parce qu’elle avait pleuré et qu’il n’aimait pas la savoir dans cet état à cause de lui. Pourtant il y avait pensé. Quitter les Ombres pour les Héritiers … un océan agité de peur et d’incertitude l’empêchait de franchir le pas. Alors il pouvait tout aussi bien dire qu’il était d’accord, qu’il avait cette idée en tête mais ce n’était pas un engagement. Il n’avait rien signé. Promis. C’était des paroles qu’il pourrait nier avoir dites tout en restant collées à lui telle son ombre. La situation était compliquée. Il n’arrivait pas à réfléchir et ne savait pas quel comportement adopter. Tout était bien trop confus dans sa tête à commencer par sa relation avec la jeune femme. Ils étaient amis, proches et pourtant si lointains. Elie n’y avait jamais vraiment réfléchi. Les relations. C’était un terme beaucoup trop compliqué pour lui alors devoir l’appliquer en temps réel, c’était bien pour lui mettre le cerveau en compote. C’était plus simple d’éviter, de rester en retrait, de ne pas s’impliquer, de ne pas trop s’impliquer. N’était-il pas déjà beaucoup trop impliqué dans sa relation avec l’aiglonne ? De son point de vue : oui. C’était sans doute pour cela qu’il avait accepté aussi rapidement, sans vraiment prendre le temps de réfléchir, même s’il y avait déjà pensé. Elle était là, il lui avait fait indirectement du mal en rejoignant l’Ombre de la Rose Noire. Il avait accepté de changer. Oui. Il était beaucoup trop impliqué.

Le Poufsouffle hocha la tête. Elle avait raison. Il ne risquait rien. Pour le moment, pas plus que d’ordinaire. Le jeune homme n’était pas un bon élément. Il ne faisait qu’exécuter ce qu’on lui demandait parfois sans trop de conviction, sans réel panache comme d’autres. Pas qu’ils aient l’habitude d’en parler autour d’une bonne Bierraubeure (ce n’était déjà pas là son style). On ne parlait pas de ces choses-là. On les exécutait et cela suffisait. Elie n’avait soudainement plus vraiment envie d’être-être là, d’en parler devant elle, avec elle. Il savait, qu’il aurait sûrement à le faire s’il venait à trahir l’Ombre de la Rose Noire. Pourtant, il savait aussi que, jamais, il ne pourrait parler de ça devant elle. N’avait-elle pas également réalisé des missions pour les Héritiers ? Le lui demandait-il ? Non. Et il n’appréciait pas le fait qu’elle ose le lui demander. Comme s’il avait des comptes à lui rendre. Peut-être. Peut-être mais c’était agaçant. Il préféra retomber sur le sujet de la cohabitation forcée de leurs deux factions. « Des accidents peuvent arriver. », commença-t-il d’un ton neutre. « Tu le sais sans doute mieux que personne. Je n’ai jamais fait l’unanimité. Je ne cherche pas à l’obtenir. Je ne fais pas, non plus, exprès de ne pas l’obtenir. » C’était juste. Voilà. Il n’avait pas envie de s’expliquer, de justifier l’individu qu’il était. « Ce n’est pas le bon moment ni même le bon endroit pour en parler. » Et peut-être n’y en aurait-il pas d’autres parce qu’Elie n’est pas certain qu’elle veuille lui adresser la parole par la suite même si … même si l’idée saugrenue de vouloir changer de faction ne le quitte cependant pas. Mais c’était son histoire. A chaque fois qu’on tentait d’en savoir plus sur Brights, son passé proche ou lointain, ce dernier se braquait. Et cette discussion était le pavé lancé sans grâce dans le lac. Ne soit pas stupide, elle ne mérite pas ta colère pour cette mission. Elle n’y est pour rien. Elle est juste curieuse. Bêtement bien trop curieuse.

« Il va falloir être plus précise. » Elie fut tenté de retourner auprès de son patient. Il n’avait pas fait attention avec ses doses. Dormait-il ou était-il complètement stone ? Telles étaient les questions qu’il aurait dû se poser. Le Medicomage soupira et mis les mains dans ses poches pour rendre leurs tremblements invisibles. Cela recommençait. Quel avait été le ton de sa voix ? Quelle allure avait-il ? Celle d’un coupable ? Allaient-ils s’arrêter là et prendre des chemins différents ? Pré-au-Lard allait le tuer. Cette ville signerait son arrêt de mort. S’il perdait la jeune femme : il n’avait plus personne. Que cherchait-elle ? Un soulagement, un réconfort ? L’anglais eut un sourire triste. Il n’était pas la bonne personne pour ces choses-là. Astra le savait. Elle le savait. « Demandes-toi plutôt si tu as envie de savoir. » Parce que je ne vais pas te le dire. Oui. Il ne serait pas celui qui lui en parlerait.

Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Ven 18 Avr 2014 - 4:10
Elle avait toujours tourné le défaitisme d'Elie en dérision, mais dans le moment, ce n'était pas apprécié. Pas du tout. Elle sentait son irritation à lui croître, autant que sa propre colère revenait. Une colère sourde, forte, mordante. Et s'ils n'en parlaient pas maintenant, au-dessus de deux patients inconscients, quand allaient-ils le faire? Autour d'un whisky, dans deux mois, quand le feu roulant des blessés allait s'arrêter et qu'ils allaient dormir plus que 15 minutes par nuit, quand ils avaient le temps de dormir? À quelque part, Astra se considérait comme très honnête de vouloir parler de ça maintenant – et elle ne comprenait pas son refus. Sa fermeture. Ça la blessait. Il se fermait à elle, comme jamais auparavant.

Ça faisait mal.

Et ses derniers mots clouèrent le couvercle du cercueil de cette conversation désagréable. Si elle avait envie de savoir. Une vague de colère la prit, plus forte que les précédentes, plus forte que la tristesse. Si elle avait envie de savoir. Il ne lui dirait rien. Ses mains se crispèrent sur ses cuisses. Démunie. Faible. En colère. La voix blanche. « Je vais conclure que je ne veux pas savoir et que de toute façon, tu ne me diras rien. Ça ne changera pas beaucoup de tes habitudes. »

Astra quitta la pièce en coup de vent après ces deux phrases qui ne lui ressemblaient pas – et se buta justement dans Arthur Vaisey, l'homme qu'elle recherchait en sortant de cet endroit où elle avait l'impression d'étouffer. Où l'envie d'étrangler Elie avec le rideau qui devait séparer leurs patients s'était faite soudainement très forte. « Astra ! Comment se porte ton patient ? Son bras avait une sale mine, quand il est arrivé. Mal. Est-ce que c'est possible de demander à Dolohov de s'occuper de lui ? Il a de plus grandes connaissances en venins et poisons, ainsi qu'en créatures magiques. Il est plus outillé que moi pour déterminer ce qu'il a et le soigner adéquatement. » Arthur fronça les sourcils devant la Médicomage, qui venait de lui déclarer ça d'une traite, ferme et dure malgré des mains tremblantes. Ce n'était pas le genre de la Macnair de baisser les bras, surtout dans un moment où la Clinique était au maximum de ses effectifs. Elle ne disait jamais non aux heures supplémentaires, s'attelait aux patients les plus récalcitrants et gardait quand même le sourire, malgré ses yeux fatigués. Et puis, à cette heure... Il jeta un coup d'oeil à sa montre, s'interrogea sur les occupations du Dolohov – Sevastian, évidemment – en question, avant de revenir à la Serdaigle. Il posa une main sur son épaule et l'écarta du milieu du corridor, baissant la voix : « Est-ce qu'il y a quelque chose qui ne va pas ? Arthur... s'il te plaît... » Et maintenant, c'était de la supplication.
Elle ne voulait plus travailler avec Elie ce soir.
Elle étouffait.
Son supérieur la regarda encore quelques secondes dans les yeux, avant de prendre l'épaisse planche remplie de parchemins pour vérifier qui était dans la salle qu'elle venait de quitter. Elie. Plus qu'étrange. « Sevastian en aura fini dans quelques minutes, je vais demander à la personne en charge de le transférer ici, pour les raisons nommées. Astra le sentit sur le point d'ajouter quelque chose, mais elle s'empressa de reprendre la parole. Merci. Je vais aller assister Foreston, dans l'autre aile. » Juste ça avant qu'elle file, les yeux remplis d'eau. Sans souhaiter une bonne nuit à son camarade Médicomage, sans attendre que son chef ajoute quelque chose, pose une autre question, sans attendre que les larmes reviennent.

Elle ne vit pas Arthur entrer dans la pièce pour aller vérifier, en silence, l'état de son patient endormi. Tout comme elle ne le vit pas contempler le Poufsouffle sans rien dire, sauf un « Tu peux prendre quelques minutes, je vais surveiller ces deux-là » pour encourager l'autre à se reposer un peu. Juste le temps de se demander ce qui clochait. Juste le temps que le monde reprenne son souffle, enfin, et puisse continuer.
Astragild Schmidt
La belle bleue
Astragild Schmidt
Messages : 560 Crédits : deadpool
Age du personnage : Vingt-six ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Médicomage, spécialisation en pédiatrie, à la clinique de Pré-au-Lard
Faction : Héritiers
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Cygne. Elle n'a jamais réussi à produire un patronus corporel complet, mais ce serait bel et bien un cygne, pas encore au stade final de son évolution.
Epouvantard : Rogan Macnair. Malgré toutes les blagues et tous les commentaires à mi-voix que fait Astra, elle est en réalité terrifiée par le père de ses cousins.
Baguette magique:
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté Ven 18 Avr 2014 - 4:10
SUJET TERMINÉ
Contenu sponsorisé
La tension du silence. Empty
Re: La tension du silence.
ce message a été posté
 :: Pré-au-Lard :: Institutions mangemorts :: Clinique