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❝ L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas) ❞
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L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Dim 10 Fév 2013 - 10:17
Ursubédia était une elfe honnête et travailleuse. Elle avait été achetée par LE MAITRE alors qu’elle était une jeune elfe de maison, ayant peu servie. Auparavant, c’est-à-dire avant que LE MAITRE ne vienne la choisir, elle vivait dans une maison sang-pur tout à fait convenable où les châtiments étaient de rigueur. Elle-même avait été battue par Les Maitres de sa mère et par leurs enfants, pour qu’elle apprenne le bon et glorieux travail d’une elfe de maison digne de ce nom. Mais Les Maitres et leurs enfants ne pouvaient garder trop d’elfes de maison et Ursubédia, qui n’avait pas encore de nom, avait du être vendue.

LE MAITRE, elle s’en souvient encore, était beau et était grand, était un glorieux sorcier même s’il n’était pas sang-pur. Il avait posé son regard noisette sur elle et l’avait acheté pour 50 gallions, en cadeau de mariage. Ainsi, Ursubédia avait pris sa place dans la cuisine des MAITRES et s’était efforcée de leur faire plaisir, par un ménage impeccable et une cuisine toujours délicieuse. LES MAITRES n’avaient pas beaucoup d’invités au Manoir mais le peu qui venaient pouvaient tout de même affirmer que la maison des MAITRES était toujours correctement entretenue. Bien évidemment, Ursubédia n’avait jamais été remerciée, car LES MAITRES n’avaient pas à remercier, et ils n’avaient jamais montré en rien une quelconque satisfaction. Mais c’était les MAITRES et comme de fait logique, Ursubédia les aimait plus que sa propre vie. Ainsi, quand LES MAITRES étaient revenus au manoir avec un couffin sous les bras, Ursubédia avait su qu’elle aimerait le petit être qu’ils apporteraient là dans la maison. Elle l’aimerait à s’arracher les yeux et les oreilles pour la JEUNE MAITRESSE, parce qu’elle était une moitié du bon de CHAQUE MAITRE. Ursubédia, par son physique d’elfe, n’avait jamais vu en Vesperion une petite fille pas jolie. Elle voyait simplement un bébé, un JEUNE MAITRE qui découvrait le monde avec de grands yeux curieux.

Pendant les jeunes années de Vesperion, Ursubédia ne remit jamais en question les qualités d’éducation de ses MAITRES. Ils étaient forcément bons. Mais quand Vesperion pleurait dans son berceau, c’était Ursubédia qui venait la bercer, chantonner des mélopées elfiques pour l’endormir. C’était encore elle qui la nourrissait, veillait sur ses premiers pas et la laissait trainer dans la cuisine. Elle ignorait très certainement qu’un JEUNE MAITRE ne doit pas suivre avec autant d’attention une simple elfe de maison comme elle, mais puisque LES MAITRES ne disaient rien, Ursubédia ne referma jamais sa porte et ses bocaux de cuisine à la jeune Vesper. Même quand cette dernière grandit, s’assagit et s’éteignit. Quand elle s’enfuit à Poudlard et qu’elle revint à chaque vacances avec des bras et des cuisses pleines d’ecchymoses. Ursubédia la voyait s’éloigner et ceux qui la connaissaient, les Doxys et autres rats, auraient pu vous affirmer qu’aucun être sur cette terre n'aurait pu aimer Vesperion mieux que ça. Elle n’était pas simplement son Elfe de Maison, et Vesper n’était pas simplement la JEUNE MAITRESSE.

Et l’amour qu’elle lui portait ne pouvait être contenu. Ainsi, quand la JEUNE MAITRESSE ramena un jour, un seul jour, le JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES au Manoir, Ursubédia était encore là à donner son amour gratuitement. Le JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES lui parlait comme une égale, ce qui était gênant mais il aimait sa cuisine et elle le pardonna pour cela. Car les placards étaient vides et la JEUNE MAITRESSE n’était plus que la moitié d’elle-même, une moitié en roche pure et à l’estomac de cailloux. Plus tard, ce serait son cœur qui durcirait et Ursubédia la perdrait, mais pour l’instant, LE JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES réussissait à la faire rire.

Mais LE JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES était partit, et la JEUNE MAITRESSE n’avait plus jamais prononcé son nom. Alors Ursubédia s’était contentée de les aimer, en silence.

Vint le soir de la Grande Bataille, et des derniers mots de Vesper. Ursubédia, fidèle à elle-même, protégea les MAITRES, les empêchant de rejoindre la Grande Bataille. Mais ce n’était pas nécessaire car les MAITRES ne quittèrent pas la bibliothèque, pas même quand la guerre perdue et les miliciens se présentèrent pour voler le Manoir. Le MAITRE se contenta de fixer la Grande Porte et de se tourner vers LA MAITRESSE pour un simple signe d’assentiment. Le départ devait être fait, définitivement. Ils avaient été mis au courant des nouvelles, et aujourd’hui pour eux, tout serait perdu. Puisque les miliciens avaient apposés des scellés sur leurs biens, ce fut Ursubédia qui les aida à transplaner. Et une fois au domicile de la sœur de la MAITRESSE, Ursubédia rejoignit ses nouvelles cuisines en se tordant les oreilles de peur. La JEUNE MAITRESSE n’avait pas suivi le voyage, et elle avait l’impression que LES MAITRES ne savaient pas où elle se trouvait.

Alors Ursubédia désobéit.




CRACK


Vesperion, plongée dans la contemplation des remparts de Poudlard, sursauta et dégaina sa baguette.

« OH MA JEUNE MAITRESSE ! »


Avec une vigueur extraordinaire pour sa taille et son poids, Ursubédia s’élança à l’assaut des jambes de Vesperion qui mit plus de quelques secondes à la reconnaitre. Une fois son ébahissement surpassé, la sorcière l’attrapa aux épaules pour la repousser et l’observer.

« Comment…
- Le maitre ! Oh j’ai désobéis jeune maitresse mais je devais vous prévenir. Je suis sûre que le maitre ne punira pas Ursubédia pour son absence, même si j’ai laissé le gâteau au four, mais Tramol peut veiller sur le gâteau d’Ursubédia pendant son absence. Le maitre ne m’en voudra pas d’avoir prévenu la jeune maitresse ! Je devais prévenir la jeune maitresse ! Je –

- Oui tu devais je te pardonne je t’en supplie arrête de te mordre les doigts. Tu sais que je n’aime pas ça. Arrête tout de suite. »

Dans un concert de gémissements douloureux, Ursubédia cacha ses doigts maltraités dans son dos et fixa avec un air d’adoration fanatique le visage de sa JEUNE MAITRESSE retrouvée.

« Maintenant dis-moi où sont mes parents.
- Les hommes ! Ils sont venus à la porte pour tout voler ! Tout prendre ! Plus de manoir, plus d’argent ! Plus de cuisine ! Alors les maitres sont partis au Danemark, chez la SŒUR de la MAITRESSE et maintenant ils sont en sécurité. Mais les MAITRES n’ont plus rien et la JEUNE MAITRESSE non plus ! Les voleurs ! Les voleurs JEUNE MAITRESSE !
- Oui je. Je m’en doutais de ça. Ils vont bien ? Ils n’ont pas été attaqué ? »

Ursubédia secoua longuement ses oreilles en signe de dénégation.

« Je vous emmène JEUNE MAITRESSE. Je vous emmène dans la maison de la SŒUR de MAITRESSE.
- NON …. Non. Je ne peux pas. Je dois rester à Pré-au-lard.
- Mais JEUNE MAITRESSE c’est la guerre et les hommes veulent tous vous attraper . J’ai entendu en vous cherchant. Ursubédia a vu les affiches JEUNE MAITRESSE !
- Je ferais attention. Non non toi tu dois repartir tout de suite. Que personne ne te voit. Et ne reviens plus jamais. »

Ursubédia eut un hoquet tremblant et ses yeux s’embuèrent de larmes.

« Mais JEUNE MAITRESSE…
- Tu dois partir. Si tu reviens, ils t’attraperont. Tu pars et tu ne reviens plus jamais. »

Ursubédia eut un cri et s’agrippa de nouveau aux jambes de Vesper qui chancela. Elle le voyait, en elle, la noirceur. Elle voyait bien que la JEUNE MAITRESSE mentait et souffrait, et qu’en elle il y avait le noir, la marque noire et le carreau brisé. Elle voyait tout cela, comme elle voyait le regard dur et sans expression de sa JEUNE MAITRESSE. DE LA ROCHE ! DE LA ROCHE PARTOUT ! Elle voulut se mordre les doigts mais Vesper s’accroupit et posa simplement les mains sur sa tête.

« Je fais encore quelque chose et je reviendrais, par mes propres moyens. Toi, tu dois protéger mes parents. Tu veilles sur eux, c’est un ordre. »

Et un ordre ne pouvait être désobéit, même si Ursubédia commençait déjà à se moucher dans ses propres mains, de désespoir.

Vesperion recula d’un pas, inspira. Et lui pointa du doigt une direction au hasard.

« Maintenant pars.
- …. Ursubédia a peur pour vous. Ursubédia ne peut pas vous laisser comme ça… »

Vesperion eut un long soupir, se redressa et épousseta vaguement son uniforme noir. Elle ne savait pas comment réagir. L’amour exacerbé d’Ursubédia, autrefois si bénéfique, commençait doucement à devenir une gêne et elle craignait à tout instant que quelqu’un les voit.

Tout cela serait si différent si…
eut-elle le temps de penser avant de se figer. Et son regard sombre s’éclaira doucement, comme allumée par une flammèche de folie pure.

Ursubédia, au lieu de reculer, observa avec curiosité et déférence la vie sursauter dans la poitrine noire de Vesper.

« Alors avant de partir, tu vas faire quelque chose pour moi. »




L’appartement était sombre, en désordre et nauséabond. Si Ursubédia n’avait pas été si appliquée à obéir à l’ordre de LA JEUNE MAITRESSE (et L’ORDRE était horrible horrible – Ursubédia s’était mordue le petit doigt en partant), elle aurait déjà commencé à tout ranger par ici. A côté du canapé, il y avait un caleçon sale et Ursubédia eut une grimace quand elle sentit les relents féminins qui se croisaient dans l’appartement. Pas bon, pas bon tout ça.

Et maintenant elle devait attendre le JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES pour pouvoir lui confier l’Ordre (VILAIN ORDRE VILAIN ET INSULTANT ORDRE – Aie son petit doigt). Le JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES n’allait pas tarder à rentrer mais Ursubédia, qui ne devait pas être ici, s’empêchait presque de respirer pour ne pas être remarquée. Elle avait de grands pouvoirs mais ses pouvoirs n’étaient au servir de que ses MAITRES. Elle ne ferait rien si un milicien tentait de l’attraper pour la ramener au cœur des VOLEURS.

Ursubédia gémit, en même temps que les clés grinçaient dans la serrure. Ses oreilles tressaillirent quand elle reconnu le JEUNE MAITRE A CHEVEUX BOUCLES.

L’ORDRE pouvait commencer maintenant.
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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Jeu 14 Fév 2013 - 16:44
    Depuis qu’il avait Princess, Andreas avait découvert ce que voulait dire le mot responsabilités et franchement, il s’en serait bien passé. Il y avait une différence entre jouer et câliner le chien quand on venait squatter chez sa meilleure amie et l’avoir chez soi, devoir le sortir plusieurs fois par jour, surtout quand on habitait un studio minuscule, mal rangé… une antre de célibataire quoi. C’était aussi pour ça qu’il passait du temps chez Violet : c’était accueillant, c’était propre, ça sentait toujours bon la cuisine… Il n’en fallait pas beaucoup plus pour rendre Andreas heureux. Mais désormais, c’était terminé… Tout ça, c’était avant. Avant que l’Ordre ne prenne le pouvoir, avant que les mangemorts ne soient réduits à s’etasser à Pré au Lard… Violet et Vesper devaient s’y trouver… Si elles n’étaient pas mortes. Il n’avait aucun moyen de le savoir. A moins qu’elles aient fui dans un autre pays, avant ? Non, peu probable… il savait que Vesper et Violet s’étaient trouvées à Pré au Lard lors de la bataille, heureusement, il n’avait pas eu à se mesurer à elle et jamais il ne remercierait jamais assez Merlin, le ciel, ou n’importe quelle force de l’univers pour lui avoir épargné de devoir se battre avec ces deux femmes. L’une étant sa meilleure amie, l’autre celle qu’il aimait, même si elle le dédaignait, même si elle n’aurait sans doute pas hésité à lui balancer un sort douloureux, par vengeance et par mesquinerie.

    Il promenait Princess, le bouledogue de Violet, à travers les rues de Londres, une main dans la poche, parfois une cigarette entre les lèvres. Il n’avait aucune idée de la façon pour régler cela, pour permettre à Violet de récupérer sa maison, sa vie, pour sauver Vesper de la déchéance, même si elle préférerait sans doute crever plutôt que d’accepter l’aide d’Andy…

    Il enfonça les clé dans la serrure de l’appartement, avant d’entrer, lâchant le chien qui se précipita alors sur… un elfe de maison qui se trouvait dans le salon, juste en face de lui. Il ferma la porte par réflexe, mais demeura un instant muet de stupeur en reconnaissant ce petit visage.

    « Ursubédia ? »

    Cela faisait affluer un tourbillon de souvenirs… Des années insouciantes, quand il s’était présenté chez la jeune fille aux parents absents, qu’il avait dormi chez elle, se faisant servir par l’elfe de maison, même s’il détestait cela. Il l’avait traitée en égale, mais cela avait dérangé l’elfe, naturellement. Quelques années avaient passé, Ursu n’avait pas changé, mais Andreas si… il n’était plus l’adolescent gringalet de naguère, il était devenu un homme, bien développé, même si son visage gardait quelque chose de candide et que son sourire demeurait innocent et enfantin. Un sourire qui s’épanouit d’ailleurs en la voyant là, dans son salon, même si la pauvre devait frôler la crise cardiaque face au désordre et à la poussière… Aux cadavres d’aliments aussi. Andy n’avait pas de femme de ménage et pas l’âme d’un maniaque de la propreté.

    « Princess au pied ! »

    Qu’il arrête de renifler l’elfe de maison. Qu’est-ce qu’elle faisait là d’ailleurs ? il n’atait pas son maître… venait-elle de la part de Vesper ? de sa famille ? Plus probablement de la jeune fille, sa famille ne le connaissait pas ou très peu…

    « Ça me fait plaisir de te voir… Tu viens de la part de Vesper ? Elle va bien ? »

    Malgré un début qu’il avait voulu neutre, on voyait bien l’inquiétude alors qu’il enchaînait les questions. Est-ce qu’il s’en voulait de l’exil de la jeune femme, de la déchéance des Quinn ? Non, ils n’avaient qu’à choisir le bon camp, Vesper ne s’était pas faite prier pour mépriser le terroriste Pretchett après tout. Mais il regrettait quand même qu’ils en soient arrivés là…

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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Ven 8 Mar 2013 - 19:17
Ursubédia avait senti la présence de l’animal, mais cependant réagit trop tardivement pour éviter la curiosité du chien. Bien que petit pour les sorciers normaux, il représentait un danger pour l’elfe. Elle n’irait pas, comme certains de ses camarades elfes, jusqu’à claquer des doigts pour l’envoyer au Pôle Nord. Parce qu’elle était une elfe obéissante et que ce chien était aussi celui du maitre. Cela ne l’empêcha pas de siffler entre ses dents pour le faire fuir, en agitant une vague main. Princesse ne s’en formalisa pas, continuant de la renifler. C’est ainsi qu’Andréas la découvrit. A moitié perchée sur le canapé. Avec un monstre entrain de fourrer sa truffe entre ses doigts de pieds. Le soulagement qu’Ursubédia ressentit à la vue du jeune maitre était au-delà du descriptible.

Premièrement. Il était vivant. Dans les circonstances actuelles c’était un exploit. Deuxièmement. Il n’était pas blessé. Ce qui représentait une victoire en soi. Elle avait vu le mal sur la peau de Vesperion et sa cicatrice en elle. Mais Andréas était un roc dur. Un dragon lion. Cette assurance elle l’avait effleuré quand il était plus jeune. Et les années l’avaient affermit dans son comportement. Il ne s’en doutait certainement pas. De la puissance de cette force en lui. Que certains qualifieraient d’entêtement immature. Quelqu’un comme la maitresse certainement. Mais Ursubédia lui offrit son plus beau sourire avec les dents en pierres tombales. Et ce fut avec un joie qu’elle s’approcha de lui. Il avait toujours ses belles boucles brunes. Et ce sourire charmeur qui l’avait fait rougir il y a tant d’années. Non. Réellement. Ursubédia était ce qui pouvait s’approcher le plus d’une mère de famille devant son gendre à cet instant. Surtout que le jeune maitre l’avait reconnu sans aucune hésitation.

- Oui mon jeune maitre ! Ursubédia est venue vous voir ! Oh mon jeune maitre quelle tristesse. Les temps sombres. Et la noirceur qui s’infiltre dans les rues des sorciers. Mes pauvres maitres. Leur pauvre maison.


Andréas siffla le chien qui revint joyeusement se poster à ses pieds. Avant de délaisser le spectacle de l’elfe geignard accroché au pantalon du garçon pour aller fureter dans la cuisine. Les poubelles y étaient toujours accessibles. Et le garçon pas assez regardant sur ce que Princesse mangeait. Pour l’instant c’était des vacances salutaires. La chienne retrouvait ici son instinct de chasse. Violet s’en serait arraché les cheveux.

Ursubédia ne relâcha Andréas qu’à l’instant où le prénom de la jeune maitresse fut prononcé. L’Ordre se rappela à elle comme une gifle sèche. Elle se détourna en se mordant les doigts. Echappant au regard du jeune maitre. Maintenant qu’il était là, elle pouvait laisser libre court à son instinct. Comme par nonchalance, Ursubédia commença à trier les détritus et les assiettes sales.

- C’est la jeune maitresse oui oui oui qui envoie Ursubédia. Oh elle ne va pas bien non non non. La jeune maitresse se renferme oui oui oui. Elle n’est plus la petite fille qui me suivait non non non. Elle devient une pierre si froide et si vide oui oui oui. Et il n’y a personne pour l’aider à l’éshole non non non. Je voulais rester moi oui oui oui. Mais la jeune maitresse m’a dit de ne pas rester non non non. La jeune maitresse a pensé à vous oui oui oui. Mais ce qu’elle m’a dit de faire ne va pas vous plaire non non non.

A chaque oui et chaque non elle secouait la tête. Ses oreilles virevoltèrent en tout sens jusqu’à ce qu’elle manque de s’assommer à un placard. Ursubédia le tapota pour se stabiliser et entreprit de courser les moutons de poussière. Impossible de l’arrêter.

- Elle m’a dit de faire passer un message oui oui oui. Mais ce n’est pas un message que j’aime non non non. Mais elle m’a donné un Ordre alors je dois obéir oui oui oui. Mais jamais le jeune maitre ne me pardonnera non non non. Oh elle devient une pierre si froide oui oui oui. Mais quand elle parle du jeune maitre elle se réveille. Quand elle parle de vous tout brûle en elle. Mais ce n’est pas vraiment une belle brûlure non non non.


Deux grosses larmes roulèrent sur ses joues. Ursubédia s’accroupit et ramassa un soutien-gorge. Qu’elle désintégra d’un claquement de doigt. Avant de se tourner vers Andréas. Il était si grand et si beau. L’elfe joignit les mains pour le supplier.

- Il faut écouter mais pas juger Ursubédia. Pas juger Ursubédia.


Puis elle se figea. Et la voix qui sortit de sa bouche n'était qu'une imitation nasillarde de celle de Vesperion.

- Espèce d’enfoiré ! Tu n’es qu’une immonde râclure adorateur de sang-de-bourbe. T’étais tellement fier la dernière fois de présenter tes sauveurs et tes opinions politiques. J’espère que t’es content ! Tu crachais sur Mervyn Kark mais tes foutus américains font la même chose. Tous ils fouillent les maisons et arrêtent les gens sous prétexte de leur sang. Quand ce n’est pas un extrême c’est l’autre c’est ça ? Et tout ça grâce à toi !

Que Violet ait perdue sa maison, c’est ta faute. Que mes parents soient en exils c’est ta faute ! Tous ces morts pendant les combats c’est de ta faute !

Nous avons risqué nos vies et bon sang je suis fière d’avoir combattu ces putains de Phénix. J’en ai même éclaté deux trois avec grand plaisir. Tu ne m’entendras pas faire des regrets. J’ai sauvé ma peau bordel. Mais Violet ! Toi qui disais que c’était ta princesse chérie. Espèce de sale hypocrite. T’as même pas pensé à la prévenir et à la mettre en sécurité. Maintenant elle est coincée dans notre nouvelle prison de faction et elle n’a plus aucun avenir. En tout cas ce n’est pas toi qui l’aideras à le retrouver.

J’espère franchement que t’es content de ce que vos foutus américains ont apporté à notre pays. Parce que c’est pire qu’avant. Et je rêve de te revoir pour éclater ta sale gueule d’hypocrite. Bien des manières de moldus.

Crois-moi Andréas je me vengerais. Tu as gâché ma vie. Tu as gâché mes rêves ! Rompre avec toi aurait dû me préserver de tes actes. Apparemment ta putain de conviction a quand même réussit à me faire du mal.

J’espère que t’en perdras le sommeil. Comme moi.

On se retrouvera.


Le monologue agressif s’arrêta net. Et avec un sanglot désœuvré Ursubédia appuya ses poings fermés contre ses yeux globuleux en larmes. Elle n’avait pas voulu dire ça. Elle ne savait pas si sa jeune maitresse disait la vérité. Car les circonstances de cette guerre lui échappaient totalement. Si on lui avait demandé d’agir elle aurait emmené Vesperion loin. Loin de tous. Loin de tout. Et l’aurait ramené à Andréas puisqu’il était capable de l’éveiller. Cela aurait certainement déclenché une autre guerre entre deux. Mais la logique de l’elfe n’allait pas jusque-là. Elle n’était dévouée qu’à ses maitres et à leurs convictions. Que ces convictions furent bonnes ou mauvaises n’entraient pas en compte. Mais le jeune maitre ! Oh le jeune maitre elle l’aimait. Et le blesser le répugnait.

Elle n’abaissa les mains que pour fixer un carton de pizza vide. Vide comme elle maintenant.

- Ma maitresse. Ma petite maitresse…

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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Dim 10 Mar 2013 - 10:43
    Cela faisait naître des souvenirs dans l'esprit du jeune homme, de revoir l'elfe de maison. Des souvenirs d'une époque plus heureuse, plus insouciante. D'un instant où il avait pensé que finalement, il y avait de l'espoir entre Vesperion et lui. Ces quelques jours volés restaient précieusement gravés dans sa mémoire et dans son cœur. Il avait enfin pu la toucher, l'aimer comme il en avait envie depuis le premier jour... Ils s'étaient donnés l'un à l'autre dans une vieille voiture moldue. Pas le plus confortable, ne le plus romantique et pourtant. C'était sans doute le plus beau jour de sa vie. Auquel il repensait souvent, même quand elle lui avait lacéré le cœur, qu'ils s'étaient perdus de vue, qu'il avait pensé que partir et la sortir de sa vie lui permettrait de l'oublier. Il s'était amèrement trompé, mais leurs retrouvailles avaient été loin d'être chaleureuses. Il était à peine plus qu'un étranger pour Miss Quinn qui travaillait au ministère.

    La vie, leur naissances, leurs convictions, leurs choix, tout, absolument tout, les avait séparé... Aujourd'hui, il n'était plus un terroriste, il était libre d'aller où bon lui semblait, les né moldus, les basiques, avaient les mêmes droits que les Sangs Purs, et ça, c'était bien... Mais il y avait eu tellement de pertes en même temps. Violet était sans doute la plus grosse perte d'Andreas. Il regrettait tellement qu'elle soit obligée de se terrer quelque part, à Pré au Lard ou bien à l'étranger. Il aurait aimé pouvoir lui parler, tenter de la sortir de ce mauvais pas... Il ne pouvait que s'occuper de son chien, n'ayant pas pu sauver sa demeure, ni ses magnifiques fleurs. Elle devait être totalement effondrée...

    Et Vesper... Avait tout perdu également. A trop flirter avec les Sangs Purs, à vouloir les rejoindre, elle était désormais avec eux. Reléguée, confinée... Ses espoirs piétinés. Comme ceux des Phénix n'avaient été durant toutes ces années.

    Il était heureux de revoir l'elfe de maison, sans doute le seul être gentil dans l'entourage de Vesper. Il avait bien deviné que l'elfe prenait soin de Vesper comme une sorte de nounou. Elle avait des attentions maternelles et douces, elle était attentive et elle avait bon accueil à Andreas, même si cela l'avait agacé de se faire appeler Maître. Il n'y était pas habitué et quand il avait voulu y redire quelque chose, cela avait offusqué l'elfe. Cela l'offusquerait sans doute encore. Et Vesper n'était pas méprisante avec Ursubédia, ça aussi Andy l'avait remarqué. Pas étonnant qu'elle l'ai envoyé... Et sans doute pas pour des raisons très agréables.

    Ursubédia semblait contente qu'il se souvienne d'elle, mais comment aurait-il pu l'oublier ? Il n'avait pas fréquenté 10 elfes de maison dans sa vie. Et celle-ci l'avait marqué. Elle lui offrit un grand sourire, aussi charmant que pouvait l'être celui d'un elfe de maison et Andreas le lui rendu, plus charmeur bien sûr. L'elfe se plaignit des temps sombres et du sort de ses maîtres, effaçant le sourire du jeune homme de ses lèvres. Il n'en était pas personnellement responsable bien sûr, mais... Dit ainsi, il se sentait quand même coupable. Ursubédia voyait cela du point de vue de ses maîtres. Pour Andreas ce n'étaient pas des temps sombres, mais enfin la délivrance. Mais il n'allait pas contredire l'elfe de maison.

    Princesse fila fouiller dans les poubelles, alors que le chasseur de dragons se concentrait sur Ursubédia, s'enquérant naturellement de Vesperion. Il aurait aimé affecter de l'indifférence, mais c'était totalement raté. Il n'avait jamais été un bon acteur, ni très doué pour mentir ou masquer ses sentiments. Vesper était une championne pour ça, pas lui. L'elfe de maison se détourna, visiblement anxieuse. Elle commença à faire du tri chez le jeune homme et il ne lui fit même pas la remarque que ce n'était pas nécessaire. Il était concentré sur autre chose.

    Quand elle reprit la parole, c'était avec une agitation certaine, si bien qu'Andy avait presque du mal à la suivre. C'était bien vesper qui l'envoyait et elle n'allait pas bien, se renfermant sur elle-même... En l'espace d'une nuit, sa vie avait basculé. Ils avaient tous du grandir brutalement, devenir des adultes dans un monde sans pitié et versatile. Un jour vous étiez roi. Le lendemain, vous n'étiez plus rien. La roue tournait. Les Phénix s’étaient battus pour cela. Quelle idée aussi d'être ami et d'être amoureux de deux personnes qui n'étaient pas de sa faction, franchement ? Quel idiot ! Vesper devenait encore plus froide et lointaine... Cela contrariait Andy. Elle l'était déjà tellement avant tout cela. Elle avait pensé à Andreas oui, mais sûrement pas de façon tendre. Andreas sentit un poids énorme s'abattre sur ses épaules. Il avait presque envie de dire à Ursubédia de garder sa salive. Il savait déjà ce que Vesper pourrait bien avoir à lui dire. Elle le pria d'écouter et de ne pas tirer sur le messager. Il soupira, résigné.

    « Ne t'inquiète pas, je sais que tu n'es que le messager. Vas-y, qu'on en finisse. »

    Andreas tressaillit en reconnaissant la voix de Vesper, chargée de colère et de haine. Il ne s'était pas attendu à ça. Il pensait que l'elfe se contenterait de répéter le message. Mais là... C'était comme avoir Vesper face à lui. Et au fur et à mesure du message, il perdit de sa belle assurance, se décomposant lentement, devenant livide sous le coup des insultes et surtout du mépris. Ce n'était pas sa faute tout ce qu'il s'était passé. Il n'était pas seul dans la bataille, mais elle avait raison en parlant d'extrêmes. Les américains étaient trop radicaux et cela déplaisait au jeune homme, mais il n'avait aucun pouvoir là dedans. Vesper déversait son venin sur son punching ball préféré : Andreas. Elle lui avait à peine adressé la parole la dernière fois qu'ils s'étaient vus, mais elle savait se rappeler qu'il existait pour déverser son fiel. La menace à la fin lui fit l'effet d'une gifle. Non pas qu'il ai peur d'elle, mais tant de haine, cela le dévastait. Et l'allusion à Violet venait tourmenter un esprit qui se sentait déjà bien assez coupable comme ça.

    Le jeune homme se laissa tomber sur le canapé, fourrageant dans ses boucles brunes avec un gros soupir. Être haï par la personne que l'on aimait, qu'y avait-il de pire franchement ? En dehors du fait de n'avoir pas su être un ami digne de ce nom auprès de Violet ? La jeune femme lui en voulait-elle autant ? Ursubédia semblait totalement épouvantée de ce qu'elle avait dit.

    « Je suppose que les choses ne pouvaient pas être autrement... Nous sommes trop différents et elle ne m'a jamais laissé la moindre chance. Je n'ai pas le bon pedigree, pas les bonnes manières. Je ne suis pas un Hunter après tout. »

    Ce foutu Hunter qui s'était bien fichu d'elle. Mais qu'importe, il pouvait, c'était un Sang Pur, Lui. Il y avait de l'amertume dans la voix du jeune homme. Il n'était soudain plus le jeune Maître enthousiaste et capable d'abattre des montagnes. Comme ce fameux jour où Vesperion l'avait désavoué devant tout le monde, il avait mal. Pour la seconde fois de sa vie, elle lui lacérait le cœur. Il lui avait tout prit ? Mais bon sang, elle lui rendait au centuple ! Mais après l'abattement, ce fut la colère qui le fit se redresser et il frappa dans un des coussins, avant de se mettre debout.

    « Merde à la fin ! J'ai combattu pour ce que je pensais juste ! Ce n'est pas normal que l'on fasse des différences entre les sorciers selon la pureté de leur sang, c'est totalement ridicule ! La magie noire est une abomination, tout ce que le Lord a pu faire pendant 20 ans était mauvais ! Ce n'est pas ma faute si les américains se pensent en terre conquise et nous dictent leur loi ! Ce n'était pas prévu ! Et je ne pouvais prévenir personne, je n'étais même pas au courant ! Non, ce n'est pas ma faute ! C'est la sienne, d'avoir adhérer à des idées aussi moyen-âgeuses, aussi anciennes et injustes ! D'avoir suivi la voie que ses parents lui ont tracé alors même que cela la rend malheureuse ! Je lui aurais tout donné Ursubédia, absolument tout. Mais mon sang n'était pas assez bien pour Vesperion Quinn... »
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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Sam 30 Mar 2013 - 10:44
Le corps d’Andréas vint s’échouer sur le canapé. Ce n’est qu’à ce son que l’elfe sembla s’éveiller. Ses yeux verts s’écarquillèrent en se posant sur lui. Blessé ? Etait-il blessé ? Oui il l’était. Et par sa faute. Par la faute des mots injustes. Des mots qui se déguisaient. Car tout cela n’était qu’une agressivité feinte. Une agressivité à laquelle la jeune maitresse croyait. L’elfe s’approcha à petits pas rythmés par ses reniflements. Dans la cuisine le chien dévastait les restes à grands renforts de grognements. Et le jeune maitre pleurait. Non. Pas physiquement. Si cela avait été physique Ursubédia n’aurait d’ailleurs pas réagir. Car les larmes de souffrance était la chanson des elfes de maison. Ils pleuraient tous pour aider à la tâche. Ils pleuraient accroupit aux pieds des maitres. Ce n’était que des pleurs justifiés. Des pleurs que les elfes adoraient. Servir. Servir et se soumettre au-delà de leur cœur. Pleurer donc oui Ursubédia le comprenait. Mais c’était l’âme entière du garçon là. L’âme entière de rouge et de roc. Celle qui dégoulinait en lui. Sous les sentiments qui s’acharnaient à tempêter en lui. A rouler contre ses tempes et contre sa poitrine. Ca non. Ce n’était pas la respiration qui l’agitait ainsi. Mais son cœur brisé.

Alors si Ursubédia ne pouvait pas parler des larmes, pouvait-elle parler d’amour ? Que connaissait finalement l’elfe à tout ça ? Les conflits amoureux n’avaient pas lieu d’être chez les elfes. Le seul amour qu’ils pouvaient ressentir était celui du travail bien fait. Ou bien cette adoration qui gangrénait leur âme auprès des Maitres. Si Ursubédia n’avait pas été Elfe, elle aurait parlé. Elle aurait posé la main sur le genou de ce garçon. Elle aurait croisé son regard du sien. Et d’une voix douce elle aurait dit :

- Mais Andréas. Vesperion vous aime.


Ne pouvait-il pas le voir ? Vesperion ne vivait que pour sa présence ici. Vesperion lui avait ordonné d’aller le voir. Et de ne pas retourner auprès d’elle. Non pas pour que les sorciers à Pré-au-lard ne la soupçonne de quoique ce soit. Non pas pour écarter toute réponse éventuelle de la part d’Andréas. Mais simplement pour échapper à une potentielle vérité.

Le visage tremblant de l’elfe lui annonçant qu’elle ne l’avait pas trouvé.

Tout cela avait été la flamme qui avait fondu la pierre. Et tout cela avait été écrasé sous le poids des mots violents. Quand le message était plus simple à comprendre.

Où es-tu ?
Pourquoi n’es-tu pas à mes côtés ?

Mais ce n’était pas ce message que Vesperion lui avait demandé de transmettre. Et Ursubédia ne possédait pas les mots pour le traduire. Ne pouvait même pas d’un simple geste le lui faire comprendre. Elle se contenta de s’approcher de la silhouette écrasée d’Andréas. Ecrasée mais révoltée. De geindre en se tirant les oreilles parce qu’il n’allait pas bien. Et que la jeune maitresse dans sa prison n’allait pas bien. Et Ursubédia dit simplement.

- Si vous pouviez la voir mon jeune maitre. Oh si vous pouviez la voir mon pauvre jeune maitre…


En espérant lui faire comprendre : Ca n’ira pas. Ca n’ira jamais. C’est compliqué. C’est aimer. Toi tu es mal. Elle est une pierre. Et si toi tu peux fondre la pierre. Et si elle peut ouvrir les yeux. Eh bien vous irez ensemble. Pas mieux. Mais au moins pas plus mal. Non pas plus mal ensemble. Ce n’est pas si mal. Est-ce mal de vouloir cela ?

De la part d’une elfe qui était à peine capable de réciter la recette du pudding c’était un exploit.

- Je ne peux pas vous emmener. Je dois partir mon maitre. Les maitres m’attendent. Et je n’ai pas le droit. Elle a dit que je n’avais pas le droit de la revoir. Oh mon jeune maitre. Toute son âme si grise et en elle comme un rocher. Et il n’y avait rien qu’elle entendait de moi. Il n’y avait rien qu’elle comprenait de moi. Et Ursubédia n’est qu’une elfe mon jeune maitre. Je ne connais pas les mots. Je ne connais pas les gestes. Je.


L’elfe s’accroupit. Elle tendit une main tremblante vers la jambe du maitre. Toucher ? Jamais. Jamais effleurer les maitres même du bout des ongles. N’être qu’un détail significatif dans leur vie. N’être qu’une aide ménagère efficace. Un balais que l’on range. Pas de sentiments envers un balais. Pas de compliments pour la serpillère. Pas de sourire de gratitude pour la casserole. C’était juste. C’était la vie. C’était ce que les autres elfes feraient. Et ce qu’elle ferait aussi.

- Je vais ranger un peu mon jeune maitre.


Il n’y avait que dans les maisons bien rangées que tout allait.

Comme elle se trompait.
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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 10:17
    Le regard noir d'Andy se posa sur l'elfe alors qu'elle rompait le silence, qu'elle l'empêchait de s’apitoyer sur son sort ou de tout casser parce qu'il était dans une colère noire. Tout cela était totalement injuste. Il n'avait rien fait de mal, sinon suivre ses idées, comme elle avait suivi les siennes. Ils avaient gagné et il n'avait pas à s'en vouloir de cela ! Ils pouvaient enfin rétablir un équilibre et peut-être qu'avec le temps, ceux qui étaient aujourd'hui les vaincus pourraient s'intégrer à ce système, si tant est qu'ils en aient envie... Violet aurait pu le faire, sans le poids de sa famille... Et Vesper ? Changerait-elle d'avis ? Se risquerait-elle à braver ses parents pour pouvoir être libre ? C'était sans doute un peu trop demander malheureusement. Mais que voulait dire Ursubédia ?

    « Je crois que je ne risque pas de la voir avant un long moment. »

    Il y avait de l'amertume dans la voix du jeune homme et également du découragement. Il serait jugé comme traître à l'Ordre si jamais il s'approchait des prisonniers de Pré-au-Lard, s'il plaidait la cause des deux femmes. Les anglais l'auraient peut-être écouté... pas les américains. Qu'est-ce qu'il pouvait les détester avec leurs airs supérieurs de sauveurs du monde, de libérateurs, ces américains qui méprisaient les anglais qui avaient si longtemps vécu sous le joug du Lord et de ses idées sans jamais réussir à s'en affranchir. C'était tellement facile de juger quand on n'était pas directement concernés... Crétins.

    « Si je pouvais la voir, qu'est-ce que je verrais Ursubédia? »

    Une jeune sorcière en colère, haineuse, qui venait de voir tout son avenir s'effondrer devant elle. Envolée sa place au Ministère... Elle pouvait bien épouser un basique de rang 4 ou un Sang Pur maintenant, ils étaient bloqués à Pré au Lard, sans aucune perspective d'avenir... Mais Andreas se doutait que tout ce petit monde n'avait pas dit son dernier mot. Que d'autres batailles étaient à venir et qu'il n'y aurait jamais vraiment de paix dans ce monde sorcier, aussi fort puisse-t-il le souhaiter.

    Ursubédia lui dit alors qu'elle ne pouvait pas l'emmener, devant retourner auprès de ses maîtres. Naturellement, elle ne devait pas outrepasser ses prérogatives, on lui avait donné un ordre et elle devait l'exécuter... Il détestait cette soumission aveugle des elfes de maison, mais Ursubédia se plaisait bien ainsi, il l'avait déjà remarqué et il n'avait pas envie de livrer cette bataille maintenant, pas alors qu'il n'avait plus une once d'énergie. Il comprit pourtant que Vesperion avait renvoyé Ursubédia. Elle ne la voulait plus près d'elle. Une alarme retentit dans l'esprit du sorcier. Vesper le faisait souffrir mille morts et pourtant, il s'inquiétait encore pour elle, l'angoisse de l'elfe de maison se reflétant dans son âme quand elle parlait de l'âme si grise de Vesper, de la pierre qu'elle devenait. Ursubédia avait essayé de lui parler, sans succès. Si l'elfe de maison n'avait aucune influence sur Vesper, qui en aurait ?

    « Elle ne te veut plus avec elle ? »

    Amer constat. Profond désespoir. Il comprenait le désarroi de l'elfe, mais il comprenait aussi que Vesper faisait le vide autour d'elle, que l'elfe était comme une maman de substitution, la voix de sa conscience malgré ses paroles limitées et qu'elle ne serait plus auprès d'elle.

    « Elle ne peut pas te renvoyer... Elle va être seule si tu n'es pas là... Elle va se perdre si tu n'es pas là. »

    Ursubédia effleura sa jambe, avant de décréter qu'elle allait faire un peu de rangement. Il ouvrit la bouche pour lui dire que ce n'était pas la peine, avant de se raviser et de la laisser s'affairer, lui permettant ainsi de réfléchir. Cœur brisé, mais pas encore à terre. Comment pouvait-il sortir Vesper de là ? Comment lui parler, au moins une fois ? Comment la convaincre de garder Ursubédia ? Elle était la seule à pouvoir faire le lien entre eux... Vesper avait juré qu'elle se vengerait. Ce n'était pas les retrouvailles qu'il souhaitait naturellement et elle n'attendait aucune réponse de sa part, peut-être même de l'écouterait-elle même pas s'il tentait de s'expliquer...

    « Ursubédia, si je te donne un message pour Vesper, peux-tu le lui faire parvenir malgré l'ordre de ne plus revenir vers elle ? »
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ce message a été posté Sam 13 Avr 2013 - 13:14
Ursubédia ne pouvait pas répondre à toutes les questions. Et ignorait si Vesper le pouvait. N’importe qui de conscient aurait su que ce n’était pas vain. Qu’il y avait toujours un espoir. Mais Ursubédia n’était pas quelqu’un. Elle n’était qu’une elfe. Aveuglée par son devoir.

Elle secoua ses longues oreilles. Ramassa un sac poubelle. Et à chaque claquement de doigt fit disparaitre un déchet à l’intérieur. L’appartement commençait enfin à ressembler à quelque chose quand Andréas l’interrompit. Il y avait déjà deux sacs poubelles près de l’entrée. Et elle se demandait si elle pouvait s’occuper aussi du chien. Pour l’instant confortablement installé sur un parterre graisseux de boites de pizza. La truffe humide d’où pendait quelques morceaux de frites. A vrai dire elle ne ressemblait même plus à un chien. Ses ronflements gutturaux lui rappelaient le maitre.

Elle tourna ses grands yeux vers Andréas. Et lâcha ce qu’elle tenait à la main. Une guirlande de bouteille de plastique. Sans doute du coca.

- Un message.


Elle eut envie de lui répondre oui. Pour simplement avoir l’excuse de repartir à Pré-au-lard. Revoir encore les yeux noisette de la jeune maitresse. Se blottir tendrement contre ses jambes. Obéir à ses ordres même les plus imbéciles. Prendre soin de sa nouvelle demeure. Veiller sur la chose en elle qui palpitait difficilement. Qui combattait la pierre du mieux qu’elle pouvait. Ce fœtus monstrueux plein de lave et de crachat. Ce que les Hommes peuvent appeler la vie. Et qui actuellement qu’un jumeau mal formé. Une survie. Une survie proche de son cœur. Presque nichée dans son ventre. Là où les trippes commandaient et nouaient sa colère. Dont le mot de passe était le prénom du jeune maitre. Mais le jeune maitre n’était qu’un titre de respect. Il n’était pas maitre pour autant. Pas au sein du manoir Quinn. Pas pour elle. Elle ne pouvait transgresser un ordre de la jeune maitresse. La voix d’Andréas n’avait pas ce pouvoir. Ses yeux s’embuèrent. Et elle poussa un sanglot déchirant. Se frappant le crâne à pleines mains.

Que c’était compliqué. Comme elle avait envie de leur obéir à tous et de faire le bien. Mais elle ne pouvait pas faire le bien. Elle devait simplement obéir. Obéir à ceux qui lui commandaient. Et Andréas n’en faisait pas partie.

- La pauvre jeune maitresse. Le pauvre jeune maitre. La pauvre Ursubédia.


Elle sursauta. Et se mordit violemment l’index. Avant que Andy ne fasse un geste pour l’arrêter. Le sang goutta le long de sa main. Et ses pleurnichements se transformèrent en geignissements sourds. Elle s’empêchait de crier. Cela allait réveiller le chien.

- Pardon. Oh pardon. Ursubédia ne doit pas se plaindre. Ursubédia aime ce qu’elle fait oui. Ursubédia aime les ordres qu’on lui donne oui. Ursubédia ne se plaint pas. Ursubédia ne proteste pas.


Elle s’affala sur ses genoux. Et rampa jusqu’à s’accrocher au jean d’Andras.

- Mais Ursubédia ne peut pas. Ursubédia doit obéir à la jeune maitresse. La jeune maitresse a interdit à Ursubédia de revenir. La jeune maitresse ne veut plus de moi. La jeune maitresse m’ordonne de transmettre le message et de retourner auprès des maitres. C’est tout ce qu’Ursubédia peut faire. C’est tout ce qu’Ursubédia doit faire.

Son regard fut attiré par la tâche grandissante sur le pantalon du jeune maitre. Son sang. Sur le tissu. Elle eut une exclamation d’horreur. Et se repoussa d’elle-même en arrière. Affolée.

- Oh Ursubédia désolée tellement désolée pardon pardon.

Elle claqua des doigts. La tâche disparue. Les poubelles aussi. Princess s’éveilla avec un grognement. Sa litière venait de s’extirper de son corps canin non sans mal.

Ursubédia joignit ses mains. Et s’autorisa une simple supplique. Un dernier acte de rébellion.

- Retrouvez la. Elle ne pense qu’à vous.

Retrouvez la et sauvez la. Dur à encaisser pour un garçon que Vesper n’avait eut de cesse de repousser. Mais tout cela était si compliqué. Et toute cette guerre. Ces conflits. Ces quêtes. Ces missions. Ces actes. Ces actes. Tout cela la dépassait. Elle. La pauvre elfe.

Elle geignit. Embrassa la sol.

Et dans un craquement entreprit de retrouver sa vraie place.
Disparaitre.
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ce message a été posté Dim 21 Avr 2013 - 10:03
    Il devait lui expliquer, il se devait au moins de répondre aux attaques totalement injustifiées de Vesperion. Peut-être qu'Ursubédia pouvait transmettre un message, se faire l'intermédiaire entre les deux sorciers que tout opposait et qui étaient pourtant voués à se retrouver, c'était inévitable. C'était idiot, c'était même dommage, mais Andreas était persuadé que Vesperion, toute ingrate soit-elle, était son âme sœur, la fille avec qui il devait vivre pour être complet... Le destin avait quand même un sens de l'humour assez spécial de vouloir réunir deux être si différents... Mais elle avait resurgit dans sa vie après trois ans d'absence, par l'intermédiaire de Violet, alors même qu'il avait tout fait pour l'éloigner, pour ne plus la voir, pour l'oublier, oublier le mal qu'elle avait pu lui faire alors qu'il lui avait tout donné, tout dévoilé, qu'il aurait fait n'importe quoi pour elle.

    Andy attendait et sut que cela ne serait pas possible quand il vit le visage de l'elfe changer, ses grands yeux globuleux s'emplissant de larmes, qu'elle laissait échapper un sanglot et se frappait soudainement alors que la demande du jeune homme entrait en contradiction avec l'ordre de sa maîtresse.

    « Arrête, Ursubédia, arrête ! »

    Il avait toujours détesté cette manie des elfes à se flageller à la moindre contrariété. Elle commença sa petite litanie, se plaignant pour elle-même et s'arrêtant soudain, horrifiée de seulement oser se plaindre et se blessant encore, se contenant, alors qu'il lui faisait perdre la tête. L'elfe reprit en disant qu'elle était heureuse d'être ce qu'elle était, de faire ce qu'elle faisait et qu'elle ne devait pas rechigner, jamais. Andreas commençait à perdre patience avec ces bêtises d'elfes. Elle rampa jusqu'à lui et s'accrocha à son vieux jean, avant de lui dire qu'elle ne pouvait pas transmettre le message, sa maîtresse lui avait donné l'ordre de retourner auprès de ses parents, pas de revenir vers elle. Pas de faire un crochet vers elle.

    « Ça va, j'ai compris. »

    Il soupira, le cœur broyé, oscillant entre la déception et la colère.

    « Elle n'a pas changé... Toujours à fuir les affrontements... Se permettre de déverser son fiel, mais se bouchant les oreilles quand il s'agit de recevoir une réponse. »

    Il en avait maintes fois fait l'expérience et une fois encore, elle lui interdisait toute défense, condamnant sons concessions. C'était tellement plus facile d'avoir l'impression de détenir la vérité ainsi, de ne pas être confrontée à d'autres idées, à une autre façon de voir les choses... De rester bêtement persuadée de quelque chose sans en être ébranlée. Vesper avait toujours préféré la sécurité, même si elle résidait dans le mensonge, c'était tellement plus réconfortant.

    Il ne comprit pas tout de suite pourquoi l'elfe le lâchait en s'excusant et ne comprit qu'en voyant le sang sur son jean. Le sang de l'elfe, transféré par mégarde alors qu'elle chouinait contre lui. Elle claqua des doigts et la tâche disparut, comme les ordures...

    « C'est rien. »

    Et en plus, c'était réparé. Mais même si elle n'avait pas eu ce pouvoir, il s'en serait fichu, parce qu'il y avait tellement plus important en ce moment qu'une tâche sur un jean, que des poubelles dans un appartement... L'elfe le supplia alors de la retrouver, parce qu'elle ne pensait qu'à lui.

    « Pour m'arracher la tête oui... »

    Pourtant... l'elfe était proche de Vesper, l'elfe savait ce qui était bon pour elle... La retrouver ? La sauver ? De quoi ? Pourquoi ? Elle avait fait ses choix et elle s'était trompée, mais ça, jamais elle ne l'accepterait. Andreas pourrait bien se pointer en sauveur, elle lui ferait payer sa déchéance, comme s'il en était personnellement responsable... L'elfe disparut dans un craquement sonore, laissant le jeune homme seul dans un appartement propre, mais avec un chaos inimaginable dans son cœur.

    Quand il se laissa tomber sur le canapé, il ne savait toujours pas quoi faire... Abandonner Vesper et espérer ne plus jamais croiser sa route... Au contraire, l'espérer pour pouvoir lui expliquer, parce que lui, n'était pas un lâche, quitte à y laisser quelques plumes... La convaincre de rejoindre les Phénix et d'envoyer aux orties une éducation d'un autre temps, renier ainsi ses parents, juste pour un garçon qu'elle détestait... Princess se hissa sur le canapé, quémandant une caresse.

    « Je t'envie, au moins, tu n'as pas de questions à la con à te poser, toi... »

    Et là, il sut qu'il se mettrait en danger pour Vesper... Abruti amoureux...
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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
ce message a été posté Dim 21 Avr 2013 - 10:03
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Re: L'ORDRE (Ursubédia VS Andréas)
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