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❝ Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans] ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers
Brooke Macnair-Schmidt
Brooke Macnair-Schmidt
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Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Ven 1 Fév 2013 - 7:19
Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans] Square11 Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans] Isaac10
16 mai 2010

S'il est un endroit où l'élitisme est de mise, c'est sans aucun doute possible l'opéra. Bien que le tarif des places ne soit pas prohibitif, la réputation et le décorum de ce genre d'endroit suffisait à empêcher le commun de s'y rendre. Typiquement le lieu où Brooke se sentait comme une hydre dans l'eau. L'essentiel des gens qu'elle y rencontrait était des Sang-Pur de bonne famille, ou des Basiques bien placés. C'était donc le meilleur endroit pour y faire des rencontres, pour babiller, entretenir des relations souvent utiles - ou chasser le minaud de qualité.

Ce soir, il s'agissait de l'ouverture d'un opéra bien connu et apprécié des Mangemorts : le Mariage de Salazar évoquait dans toute sa splendeur les valeurs des Sang-Pur, dans l'histoire d'amour tragique du célèbre Salazar Serpentard et une Sang-de-Bourbe qui le séduisit en le trompant sur la pureté de son sang. Le co-fondateur de Poudlard finit par découvrir le pot-aux-roses, chassa la vilaine - qui se suicida ; un opéra sans suicide tragique, ce n'est pas drôle - et épousa finalement la sage Sang-Pur qu'il n'aimait pas mais qui convenait à son rang. Le tout arrosé de magie et d'effets des plus spectaculaires, même pour le monde des sorciers.

Pour célébrer la première de ce spectacle d'anthologie, le producteur avait convié une liste très hype de sorciers et sorcières connus pour leur goût de l'opéra, ou, plus important encore, des mondanités.
Dans le cas de Brooke, l'opéra n'était pas spécialement une passion, mais elle s'y rendait si souvent qu'il était de notoriété publique qu'elle faisait partie de ce monde.

Après cette première représentation époustouflante et distrayante donc, l'assistance fut conviée dans la grande salle de l'opéra où un buffet de petits fours superbement présentés était à la disposition de chacun. Et pour arroser le tout, une armée de serveurs - basiques bien sur - tout de vert vêtus et qui se tenaient prêts à servir ces messieurs et ces dames en champagne de grande qualité. Le producteur avait décidé que son spectacle serait LE spectacle de l'année, et il avait fait ce qu'il fallait pour qu'on en parle.
Ravie, Brooke commenca de circuler, saluant ceux qu'elle connaissait déjà, s'attardant un peu plus auprès des nouveaux visages. Le tout bien sur avec une coupe de champagne à la main, un sourire extatique aux lèvres et un regard scrutateur, jaugeant les mâles présents, prête à croquer éventuellement l'un d'entre eux.
Un peu décue de la cuvée du soir, elle continuait sa petite traversée de la foule un peu moins enthousiaste, quand un visage familier lui rendit son sourire.

" Isaaaaac ! " On allait peut être s'amuser vraiment, finalement. Elle lui passa un bras sur l'épaule pour déposer une bise sur sa joue, à la française, avant de se reculer pour s'assurer qu'il était toujours aussi charmant. Rassurée, elle enchaina. " Je ne pensais pas te voir ce soir. Tu aimes l'opéra alors ? "
Isaac Emerson
Quand on parle du loup
Isaac Emerson
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Ven 1 Fév 2013 - 11:52
L’Opéra… Royaume du lyrisme, symbole de richesse et tertre de gloire. Le monde magique n’avait rien à envier au monde moldu et encore moins dans ce domaine. Les représentations étaient toujours somptueuses, empruntes de magie et de mysticisme, les scènes relatant parfois de parcelles d’histoire ou des pans de fictions mais toujours avec magnificence. Si monsieur Emerson se rendait souvent à l’Opéra, c’était pour plusieurs raisons. D’une part, il aimait le décor et l’atmosphère qui se dégageait de ce cadre hors du temps, inaltérable illusion de perfection. D’une autre part, c’était une manière comme une autre de demeurer au centre de l’intérêt général et de faire prendre en photo le temps qu’il serre la main au gratin de la haute.
Jamais il ne comprit pourquoi les chants ne savaient pas l’émouvoir. Quand ils provoquaient des frissons de dégout ou de plaisir à certains, lui demeurait stoïque… intouchable. Alors pour compenser, il observait les réactions des gens et surtout des femmes –plus facilement émues. Voir leur regard s’embuer de larmes ou leurs sourcils se froncer ou leurs lèvres se pincer lui avait toujours apporté un minimum de satisfaction, rendant les heures plus supportables.

Ce soir, le spectacle qui se jouait était un réel évènement au sein de la communauté magique. Le Mariage de Salazar. Titre accrocheur… surtout dans un tel contexte politique. Pour l’occasion, de nombreuses personnalités s’étaient déplacées et si plus aucun siège n’était libre, une poignée seulement était conviée au cocktail qui suivait la représentation. La grande salle se composait de hauts murs dont le sommet était moulé de fresques florale magnifiques, de longues tentures d’un rouge sombre couvraient entièrement les larges fenêtres où l’on pouvait percevoir l’astre lunaire montant sur la voute étoilée en silence ; un lustre de cristal énorme et tentaculaire suspendu par magie meublait le plafond, ses bras enroulés comme du lierre illuminant chaque recoin de la grande salle. Au centre coulait une sorte de fontaine… particulière, étant donné qu’elle était entièrement faite de petits fours bigarrés qui tournoyaient lentement dans une ample spirale.

Spoiler:

Isaac avait déjà serré beaucoup de mains, offert beaucoup de sourires et de poses étudiées pour les objectifs. Comme chaque convive, il s’était vêtu d’un costume hors de prix, d’une teinte grise. Il fallait ce qu’il fallait après tout. Après avoir donné plus que son lot en mièvreries, il salua ses interlocuteurs, mettant fin à leur entretien cordial. A peine eut-il le temps de se retourner qu’il aperçut dans la masse un sourire familier qui, dans un éclat, entonna son nom. Il accueillit la jeune femme et son baiser en posant sa main vers le bas de son dos, un geste qui demeura courtois mais qui trahissait une certaine intimité entre les deux personnages. Il plaqua son autre main contre son cœur, théâtral et allègre.

_ Ma très chère Madame Macnair. N’avez-vous donc pas honte d’occulter toute la magie de cette soirée en vous parant ainsi d’une telle beauté ?

Il lâcha un sourire, son visage s’animant soudainement d’une douce euphorie. De la main qui reposait sur Brooke, il effectua une légère pression pour la tirer contre lui et l’embrasser à son tour sur la joue, de la même façon… presque langoureuse. Il profita de cette proximité pour répondre à sa question, à son oreille.

_ J’ai horreur de ça. Mais ce qui m’amuse en revanche, c’est le cirage de pompe.

A ces mots, un homme perça la foule pour se diriger vers les deux comparses. Il était maigre et sa démarche était aérienne. Il semblait être un homme sur un certain âge mais malgré tout il avait de longs cheveux noirs et un veston mauve à liserés dorés, loin d’être discret.

_ Monsieur Emerson.

Puis il se tourna vers Brooke, la saluant d’un mouvement déférent de la tête. Il s’agissait du Directeur de l’établissement, Monsieur Jonas Bryton.

_ Je suis honoré que vous ayez accepté mon invitation. J’espère que la pièce vous a été agréable et tout se passe pour le mieux.

Isaac avait légèrement incliné la tête pour le saluer, y ajoutant un sourire très avenant, et Brooke put le deviner, bourré d’hypocrisie.

_ Monsieur Bryton ! C’est moi qui suis honoré de votre attention. J’ai été très touché, je vous en remercie. Quant à la pièce, elle était sublime, les acteurs époustouflants et je ne parle pas du décor et de la mise en scène, ce devait être un travail titanesque.

L’homme se gavait des compliments comme un oisillon des vers prédigérés que lui donnait sa mère.

_ Oui c’est vrai que c’est un travail très long et difficile. C’est agréable de voir que le fruit de son labeur est apprécié à sa juste valeur. Mais au fait…

Monsieur Bryton s’approcha un peu plus près, comme si il voulait faire une confidence au jeune homme.

_ Pardonnez mon indiscrétion mais… une rumeur cours disant que vous allez arrêter les Championnats de duels. Est-ce… fondé ?

Emerson rendit son air complice au Directeur tandis qu’il lui murmura sa réponse.

_ Quoi qu’il en soit, j’espère que vous me ferez toujours l’honneur de vos invitations.

L’homme de culture eut un air légèrement gêné et se redressa subitement.

_ Oh oui bien entendu ! Vous serez toujours le bienvenu parmi nous monsieur Emerson.


Un grand sourire fendit le visage d’Isaac. Les deux hommes se saluèrent, Bryton n’oublia pas d’en faire de même avec Brooke et disparu de nouveau dans la foule, tout dandy qu’il était, allant à la pêche aux flatteries.

_ Cette vieille ordure me rayera de sa liste au moment où j’annoncerai mon départ.

Lâcha-t-il avant de prendre deux flûtes à champagne sur le plateau d’un serveur qui passait par là, en offrant une à son amie. Il termina la sienne d’une traite avant de poser son regard sombre sur Brooke, émettant un léger sourire.

_ Est-ce que cela te dit de rendre cette soirée inoubliable ?


Sans même jeter un coup d’œil en arrière, il reposa son verre vide sur le plateau d’un autre serveur qui passait par là par chance, manquant de le déséquilibrer. Le garçon le rattrapa de justesse, une goutte de sueur venant perler sur son front pâle. Isaac, lui, n’en tint pas compte une seconde et se servit une seconde coupe. La soirée ne faisait que commencer.
Brooke Macnair-Schmidt
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Mar 5 Fév 2013 - 8:39
Spoiler:

En chasseuse de minauds consommée, on aurait pu croire que Brooke serait du genre à négliger une proie déjà conquise. Il n'en était rien. Brooke ne dédaignait pas de profiter à plusieurs reprises des talents de ses conquêtes, s'ils en valaient la peine. Et rien qu'à sa façon délicate d'agir, Isaac le valait, à tout le moins. Cette main sur ses reins, à la fois innocente et chargée était une entrée en matière savoureuse. La flatterie, encore plus, qu'elle accueillit avec un gloussement tout aussi théâtral que le geste du duelliste.

" Très cher, je dois vous avouez que... Non ! Aucune honte ! " Avant de le laisser s'approcher. Le baiser qu'il déposa sur sa joue valait le déplacement, et elle aurait même été satisfaite de sa soirée si c'en était resté là. Ou pas. Elle était venue pour s'amuser, et espérait en avoir pour son argent. Le décor était posé - grandiose, à sa mesure, elle n'en doutait pas un instant - et les personnages en place étaient intéressants. Restait à dérouler l'intrigue de la soirée.
Elle cessa son rire de gorge exagéré pour écouter la confidence qu'Isaac lui fit à l'oreille, son regard se perdant dans les moulures du plafond, et rit cette fois franchement.

" C'est certain que c'est le meilleur endroit pour ca ! " Elle même venait en partie pour les mêmes raisons, mais elle ne l'aurait pas formulé de cette façon : elle venait entretenir des relations de famille et d'affaires pour le compte de son mari essentiellement. Pour une femme, savoir cirer des pompes pouvait etre une question de survie. Et puis bien sur, dans ce genre de regroupement, il y avait toujours moyen de s'attacher les services de jeunes hommes désireux de bien faire. Ca pouvait toujours servir...

La voix du Directeur de l'Opéra lui fit tourner la tête. Sans se départir de son sourire, elle se recula légèrement, dans un geste qui se voulait naturel. Le jeu de la séduction avait une règle implicite, surtout quand on était comme elle mariée : il ne fallait pas que ca se voit trop. Si la familiarité de leurs salutations pouvait laisser entendre qu'Isaac et elle étaient proches, il ne convenait pas non plus de rester collé-serré toute la soirée, surtout en présence d'un tiers venu visiblement discuter avec la vedette de la soirée.
Brooke lui rendit son salut, mais à mesure que se déroulait la discussion, chargée d'hypocrisie, elle sentit une certaine colère monter. Certes Isaac était charmant et talentueux - il le prouvait d'ailleurs en maniant cette discussion de main de maître... Mais il était basique. Comment ce rustre de Directeur pouvait accorder plus d'importance au duelliste qu'à elle, une Sang-Pur ?? Épouse en prime d'un grand nom de l’édition ?? On ne lui avait pas appris les bonnes manières ? Aussi décorative que puisse être considérée la femme dans le monde sorcier, une Sang Pur devait passer avant un basique...

Lorsque Bryton la salua pour les quitter après la confession d'Isaac, elle le gratifia de sa spécialité, longuement travaillée à Serpentard : un sourire apparemment tout ce qu'il y avait de plus charmant, mais un regard glacial et assassin. Elle avait bien pris note de l'impudence, même involontaire, du Directeur des lieux, et comptait bien s'en servir un jour.

En attendant, elle accepta avec un sourire autrement plus gracieux la coupe tendue par Isaac.

" Je n'en doute pas une minute... Mais il ne l'emportera pas au paradis, quoi qu'il arrive... " le ton était hargneux à l'encontre du Directeur, et n'aurait pas rechigné à aboyer encore un peu après l'affront qu'elle venait de subir. Mais l'invitation d'Isaac était pleine de promesses.
Elle prit une longue gorgée de champagne, laissant sa réponse en suspend. Elle suivit du coin de l'oeil le serveur pris au dépourvu par la coupe d'Isaac sortie de nulle part sur son plateau, et l'amusement fit pétiller son regard. Elle se passa un doigt sur les lèvres d'un geste élégant et lécha discrètement la goutte de champagne qu'elle y avait recueilli d'un air songeur, avant de sourire largement.

" C'est le genre de proposition qui ne se refuse pas... "
Isaac Emerson
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Lun 11 Fév 2013 - 11:45
L’alcool coulait à flot, et pas n’importe lequel. Les bouteilles présentées étaient estampillées parmi les meilleurs producteurs français. Bien entendu, il s’agissait de cuvées produites par des sorciers, car il était inconcevable que des gens d’une telle classe savourent les mêmes denrées que des moldus. Isaac, lui, enchaînait les verres et goûtait à tous les crus. Lorsqu’une serveuse passa près d’eux, tenant bien haut un plateau de petits fours aux gouts divers et variés, le Duelliste se tourna vers elle, lui tendit un sourire charmeur et saisit avec douceur –mais non sans fermeté- ledit plateau.

_ On va s’en occuper merci.

La jolie petite blonde est restée coite, la bouche entrouverte alors que le jeune homme lui retirait son bien des mains, et s’en fut, les pommettes s’empourprant subitement. Finalement, il y déposa un verre plein de champagne et le tenant sur le bout des doigts, il s’empara de la sénestre de la belle sang-pur pour l’entraîner avec lui. Emerson démontra une habilité certaine lorsqu’il passa entre les invités sans que son plateau ne lui glisse des doigts, levant son bras, se glissant à droite, ondulant sur la gauche… Il était décidément d’une incontestable dextérité car aucune mignardise ne bougea d’un millimètre, pas même son verre. Ils s’éloignèrent de la foule avant de passer la porte de la salle de réception. Là, toujours sans mots dire, il tourna sur la droite et descendit un petit escalier en pierre dissimulé derrière des colonnes d’albâtre, ralentissant l’allure pour permettre à Brooke, qui avait une robe de soirée très longue, de ne pas s’y prendre les pieds. Une fois en bas, ils se trouvèrent dans une petite salle qui faisait face à de grandes portes vitrées qui donnaient sur une cours intérieure et la seule lumière était celle de la lune qui perçait à travers les vitres. Un homme de la sécurité se tenait devant, les mains nouées devant lui, le visage fermé.

En bas des marches, Isaac embrassa la main de la Dame avant de murmurer à son oreille.

_ Attendez-moi ici juste un petit instant.

Le ton qu’il avait emprunté ne ressemblait en rien à un ordre, il était resté doux et complice. D’un pas assuré, il se dirigea vers le gorille, toujours le plateau au bout des doigts. Le gardien, fit un pas en avant.

_ Monsieur, le jardin est interdit aux invités. Veuillez, s’il vous plait, remonter à l’étage où se déroule la réception.

Isaac ne ralentit pas une seconde le rythme de ces pas.

_ Monsieur Jettison ! Alors vous travaillez à l’Opéra maintenant ?

L’homme à la carrure impressionnante eut l’air interloqué, haussa ses sourcils et lorsqu’enfin Emerson fut à vue, son visage devint subitement plus avenant.

_ Monsieur Emerson ? C’est vous ? Excusez-moi je ne vous avais pas reconnu !

Isaac tendit sa main pour serrer celle de Jettison et ce dernier la saisit chaleureusement.

_ Je ne vous ais pas remercié pour ce que vous avez fait pour moi. Je ne pensais pas pouvoir retrouver du travail un jour…

_ Ne dites rien, c’est normal, vous faisiez de l’excellent travail au Club. Votre éviction est un scandale. Après quinze ans de loyaux services, vous virer à cause de cette histoire de sang est juste écœurante. Rétorque-t-il sur un ton plus doux et compatissant.

Ah… si ce pauvre Jettison savait que c’était Isaac qui l’avait fait virer du Club de duel… De la poudre aux yeux. Emerson méprisait cet homme. Après tout, c’était un basique de rang 2. Il était tellement insignifiant. Et pourtant, il avait manigancé pour lui retrouver une place à l’Opéra. Le monde était un jeu perpétuel pour le duelliste et chaque individu était un pion qu’il se faisait une joie de détruire ou de favoriser.

Le gardien pinça ses lèvres en acquiesçant. On sentait qu’il en aurait fallu de peu pour qu’il se mette à pleurer. Aussi, Isaac enchaîna-t-il au plus vite. Il lui tendit son plateau.

_ Vous devez avoir faim et soif. Tenez, je vous laisse le plateau. Ça reste entre nous, vous ne m’avez pas vu.

Un petit clin d’œil et Jettison lui rendit un sourire ému.

_ Monsieur Emerson… Vous êtes vraiment quelqu’un de bien.

_ Je vous en prie. Mes amitiés à Romilda.

Puis le Gentleman s’éloigna pour retourner vers Brooke lorsque…

_ Attendez ! Hrum… Je ne vous ais pas vu entrer.

Et là, il tourna la poignée et ouvrit la porte de la verrière. Emerson joignit ses mains l’une contre l’autre, le bout de ses doigts touchant son menton puis il se retourna pour prendre de nouveau la main de Brooke et l’amener avec lui. Arrivés à la porte, il invita la Dame à rejoindre le jardin tandis qu’il se tournait vers Jettison. Il posa son index sur son torse.

_ Vous êtes un type génial. Et ça ne m’étonnerait pas que monsieur Bryton vous augmente incessamment sous peu.

Une fois la porte de verre refermée derrière lui, Isaac rejoignit sa cavalière, le pas léger. Enfin, ils étaient isolés du monde.

_ Cela en valait la peine n’est-il pas ?

Le jardin était une véritable splendeur, même au clair de lune. Une allée pavée s’enfonçait sous une serre végétale en fleurs écloses dont les pétales étaient colorés d’un blanc nitescent ou d’induline mate. Une fois sortie de la serre, les pavés de marbre blanc donnaient sur une grande fontaine représentant une multitude d’oiseaux qui se mouvaient en battant leurs ailes, se remuant frénétiquement sous l’eau claire qui s’épandait sur leur pelage opalescent. Le parc était entouré de très hautes haies ondulantes en vagues verticales d’émeraude. Le ciel était à nu. Une pléiade d’étoiles parait le ciel de diamants et la lune, somptueuse régnait en maître, déversant la bienveillance de ses rayons d’argent sur les deux sorciers.

Sans doute avait-il profité de la contemplation de la belle car il extirpa une bouteille de champagne de derrière son dos. Un Accio non formulé avait du bon. Il rangea sa baguette et posa la bouteille sur le borde de la fontaine. Il réajusta son costume, racla sa gorge et dans une révérence exagérée, s’inclina brièvement.

_ Mademoiselle Macnair. M’accorderiez-vous cette danse ?

Au diable la musique ! Un orchestre de grillon jouait pour eux.
Brooke Macnair-Schmidt
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Mar 12 Fév 2013 - 7:37
[HJ : la description du jardin avec The Deep And Timeless Sea en musique d'ambiance, c'est juste magique...]

Ce genre de soirée à faire des ronds de jambe ne valait que par l'alcool qui les arrosait généreusement. C'était en partie pour cela qu'elle les fréquentait avec autant d'assiduité. Ca plus le fait qu'elle entretenait ainsi les meilleures relations possible avec des gens qui comptaient. Et qu'elle recherchait aussi de quoi pimenter sa vie bien monotone, rendue insipide par un emploi qu'elle n'avait pas choisi et un mari qui la délaissait sans remords. Et parfois, ce piment venait d'un assaisonnement qu'elle avait déjà expérimenté : Isaac, malgré son faible niveau de sang, avait un talent certain pour rendre le moindre geste d'une élégance folle, et l'entrainait inexorablement à sa suite. Pour un peu, on en oublierait qu'il n'était qu'un basique, tant il se comportait avec une arrogance de Sang-Pur. Exactement le type qu'appréciait Brooke.

C'est donc en connaisseuse qu'elle le regarda arracher presque littéralement le plateau des mains de la serveuse, qui retourna se réfugier en cuisine, toute rougissante. Brooke la regarda partir en riant, augmentant la détresse de la jeune femme. La Macnair n'avait pas une une once de pitié, se demandant même, amusée, si la blonde allait pleurer dans le giron d'un basique quelconque pour l'affront que venait de lui faire le duelliste. Pas de quoi dramatiser, vraiment ! Pitoyable créature...

Mais très vite, son attention fut accaparée par tout autre chose : Isaac s'était saisi de sa main et l'entrainait apparemment loin de ces fats et de ces idiots qui ne savaient pas vraiment s'amuser, pour la plupart. Elle fut tentée de lui demander où il l'emmenait. Mais c'aurait été gâcher la surprise. Qui plus est, il l'entrainait dans un coin de l'Opéra qu'elle ne connaissait pas. Et lorsqu'elle constata que la porte qu'Isaac avait visiblement décidé d'emprunter était gardée par un vigile qui ne se laisserait sans doute pas impressionner aussi facilement, Brooke eut un sourire ironique.

" On dirait qu'on n'ira pas plus loin... " Mais sans se démonter, Isaac, encore une fois d'une élégance folle dans le clair de lune, la délaissa le temps d'entamer les pourparlers avec le cerbère. Que visiblement il connaissait de longue date. Elle observa son manège, l'appréciant en connaisseuse. Chacun sa façon de jouer, mais elle aussi plaçait des pions en usant de ses charmes lorsque cela était nécessaire : les promesses extravagantes qu'elle faisait aux basiques qu'elle s'accaparait se transformaient parfois en services pour le moins utile à ses yeux - toujours dans ses domaines de prédilection : la fête et le luxe. La politique n'était pas vraiment son domaine, même si chacune de ses apparitions étaient officiellement liées aux affaires de son mari. Néanmoins, elle savait reconnaitre ce genre de largesse quand elle en voyait. La comédie était parfaite jusqu'au bout, et elle joua le jeu, arborant un sourire à la fois craintif et reconnaissant envers le gardien, après avoir jeté un regard teinté d'anxiété vers le haut de l'escalier. Et s'ils se faisaient preeeendre ?!! Brooke ne poussa cependant pas le vice jusqu'à le remercier - faut pas déconner non plus - et passa devant Isaac en lui adressant un regard où ne brillait que la malice éveillée par ce petit jeu.

Une fois dans le jardin et alors qu'Isaac finissait avec Jettison, elle se perdit dans la contemplation des lieux. Même pour elle, habituée au luxe, l'endroit baigné par la clarté de la lune avait une beauté délicate qu'elle était persuadée de ne pas retrouver à la lumière du jour. Elle s'était avancée doucement jusqu'à la fontaine, goutant l'air délicat qui enveloppait les lieux, autrement plus agréable que l'ambiance empesée de la fête.
Une pointe d'amertume assombrit légèrement son humeur tant elle savait que ce genre d'escapade ne pouvait être qu’éphémère, et qu'elle devrait, au matin, reprendre le voile de la mariée bien née. Mais cela n'en rendait ces moments qu'elle cherchait avidement que plus précieux. Lorsqu'il sortit une bouteille de nulle part - la joie des sortilèges informulés, pratique qu'elle n'avait jamais réussi à maitriser, ni de prêt, ni de loin - , elle chassa son humeur morose et lui offrit un sourire plus insouciant, à défaut d'être pleinement convaincant.

" Le décor est en effet plus plaisant qu'à l'intérieur, très cher ! Et la compagnie justement épurée... " ajouta-t-elle avec malice.

Isaac poussa l'instant jusqu'à l'appeler Mademoiselle Macnair. Si seulement ! Elle resterait une Macnair jusqu'au bout, mais tout ceux qui l'approchaient avaient bien trop tendance à mettre en avant - a juste titre certes - son statut d'épouse. Mais Isaac occultait ce fait délibérément, elle en était certaine. Le sourire de Brooke s'élargit encore pour finir dans un petit rire joyeux. Danser en ces lieux ? Oui certainement... Mais pas aussi facilement... Le désir nait de l'anticipation, et Brooke décida de prolonger cet instant délicieux.

" Peut être... " Et après un regard qui offrait plus d'assurance que cela, elle lui tourna le dos, et commença de faire le tour de la fontaine en riant.
Isaac Emerson
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Ven 15 Fév 2013 - 16:18
Une brise d’été traversa Londres pour s’engouffrer dans le jardin magique. La fontaine continuait de pleurer dans des glapissements rieurs, accompagnées des oiseaux marmoréens qui jetaient des regards curieux aux deux convives. Ils recevaient si peu de visites qu’ils étaient devenus l’attraction des volatiles au pelage de pierre animé. D’ailleurs, les petites créatures qui folâtraient sous le rideau limpide suivirent des yeux la Dame qui les contournait. Quelle étrange parade. Le cavalier quant à lui resta un instant stoïque, un seul rictus défigeant sa haute stature au visage ombragé, car il tournait le dos à la lune, enfant insolent.

C’était cela qu’elle voulait ? Etre chassée ? Quelle douce innocence la berçait. Peut-être que si elle avait su à quel point il aimait giboyer, jamais elle ne l’aurait tenté. Mais après tout, que risquait-elle ? Très certainement plus qu’elle ne l’imaginait. Lorsqu’elle passa derrière la sculpture d’albâtre, la silhouette du duelliste disparue à ses yeux et étrangement, ne réapparue pas lorsqu’elle pouvait être de nouveau visible. Un pas seulement et la belle se heurta à quelque chose : lui. C’était un tour qu’il appréciait autrement en d’autres circonstances mais surprendre, cela, il ne s’en lassait jamais. Le choc contre lui fut tout de même doux et fut accueilli par un sourire qui demeurait charmeur, bien qu’elle pût y percevoir l’aube d’une malice pour le moins, énigmatique.

_ On cherche à m’échapper ?

Une main se glissa dans son dos pour se loger, chaude et ferme, contre ses reins, la collant contre lui. La seconde saisit le poignet délicat de la blonde et le contact de sa peau rugueuse contre la sienne était un véritable contraste, car il l’y caressa, d’une façon presque furtive, pour descendre jusqu’à ses doigts, qu’il entremêla aux siens. Leurs visages étaient si proches qu’elle pouvait sentir ses discrètes inspirations et son regard la brûler.

_ Il n’y a pas de peut-être dans ma vie, il n’y a que les choix que je fais et ce soir ma chère petite Brooke, rien ne saurait te sauver de mes griffes.

Il entama une danse, douce, mais outrageusement sensuelle tant il pressait la Dame contre lui, ne lui laissant pas l’ombre d’une échappatoire. Maintenant, son souffle caressait son oreille et bientôt, il y déposait un baiser sur la naissance du lobe. Sa main quant à elle se fit plus indiscrète, lorsqu’elle coula de ses reins jusque sur le galbe voluptueux de son séant, mais il ne s’arrêta pas en si bon chemin. Sans prévenir, il fit tourner la sang-pur d’une main jusqu’à ce qu’elle lui tourne le dos. Il l’empêcha de se retourner si elle avait essayé, demeurant dans son dos, le visage près de son épaule, une main sur sa hanche.

_ Regarde là-haut.

Elle faisait face au bâtiment, magnifique en tout point. Tout au-dessus, à l’étage, la lumière traversait les majestueuses fenêtres en demi-cercle. C’était là-bas que se déroulait la soirée, elle pouvait y voir des silhouettes passer près des vitres.

_ Ils pourraient nous voir.

Elle ne pouvait toujours pas bouger. Il la maintenait contre lui, face à l’opéra, il était trop fort et sa volonté, inflexible.

_ L’un d’eux pourrait se pencher et me voir caresser ton ventre…. Sa main s’étendit, au même instant, sur son ventre. Ou bien ton cou… De son autre main, il posa le bout de ses doigts juste sous son oreille et doucement, descendit le long de son cou pour rejoindre son épaule. Lorsqu’il rencontra, sur son passage, la lanière brodée d’argent qui tenait sa robe, il l’emmena dans son mouvement pour la faire choir sur son bras où sa caresse mourrait. Peut-être même me verront-ils te posséder. Dans le même instant, la main qui s’était posée sur son ventre descendit le long de sa hanche puis sa cuisse pour se faufiler dans l’ouverture de sa robe, et doucement remonter, emportant avec lui le voile opalin du tissu fluide. Une ombre passa près de la fenêtre au même instant et s’y arrêta. Regardait-il vers l’extérieur ?
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ce message a été posté Jeu 21 Fév 2013 - 19:33
Jouer au chat et à la souris avait une saveur particulière lorsqu'il était nimbé de sensualité et de séduction. Et elle aimait particulièrement jouer la souris : se faire désirer, être l'objet de la chasse plutôt que la chasseresse était d'autant plus appréciable que cela flattait son ego. Cependant, elle ne s'était pas attendu à cela : lorsque la fontaine lui eut caché Isaac de sa vue, elle pensait qu'il ne bougerait pas de sa place. Or l'espace d'un instant, il avait disparu. Elle fronça légèrement les sourcils - au temps pour les rides - et se pencha légèrement d'avant puis d'arrière pour le chercher du regard avant de se heurter à lui. Elle laissa échapper un petit cri de surprise et une lueur proche de la peur traversa fugitivement son regard. Comment avait-il fait ?
Pourtant, presque aussitôt, sa crainte instinctive fut balayée par un sourire radieux. Apparemment, il avait autant plaisir qu'elle à ce genre de jeu même si elle n'arrivait pas à déterminer exactement ce qu'il avait derrière la tête.

Cherchait-elle à lui échapper ? Certainement non. Elle avait bien trop envie d'oublier un peu son mariage insipide, qui n'avait eu que l'heur de lui fournir une fortune conséquente qu'elle pouvait dépenser à loisir en futilités. Et sans aucun doute, les mains d'Isaac posées sur elle allait réussir dans leur mission. La main qui la ramena contre son partenaire du soir ne souffrait aucune objection, et elle détourna le regard pour observer l'autre qui effleurait sa peau pour finalement se mêler à sa propre main. Un doux frisson la parcouru.
Le regard de Brooke fut traversé d'une ombre de regret. Que ne fut-il de Sang-Pur... Ou plutôt, que son mari n'ait eut les mêmes qualités d'amant... Pour un peu, elle retrouvait ses émois d'adolescente cachée derrière ses romans à l'eau de rose qu'elle avait relégués depuis longtemps dans un coin de la bibliothèque Macnair.
Néanmoins, lorsqu'elle croisa à nouveau le regard d'Isaac, elle avait retrouvé son air lascif.

" Rien ? Même si mon mari venait te provoquer en duel pour laver son honneur ? " souffla-t-elle, alors qu'il l'enserrait et commençait de danser d'une façon qui n'avait rien de chaste. La provocation était facile, mais la midinette qu'il avait réveillée espérait le prince charmant 20 ans plus tôt.
En attendant, elle se laissa faire sans protester, adressant au contraire à Isaac un sourire de chat satisfait. Elle n'avait aucunement envie de se trouver ailleurs tant Isaac avait emballé soigneusement et à l'improviste cette soirée qui s’annonçait pourtant tracée d'avance lorsqu'elle avait mis les pieds à l'opéra. Cet éclat inattendu était une friandise qu'elle comptait apprécier à sa juste valeur.
Lorsque son partenaire déposa sur son oreille un chaste baiser, elle ferma doucement les yeux, son sourire se fit rêveur et elle se laissa aller contre lui. Et lorsque sa main s'égara bien au sud de sa taille, elle poussa un soupir de contentement qui se perdit pourtant dans un ouuuh surpris lorsqu'il la fit se retourner vivement.

La soudaineté du geste, la surprise passée, la fit rire un peu mais qui se perdit progressivement à mesure qu'elle comprenait où Isaac voulait en venir. Elle se para alors d'une moue boudeuse, mais qu'elle avait du mal à conserver à cause des caresses sensuelles prodiguées avec une habileté consommée par son galant du soir. Cela n'empêchait pas qu'elle était contrariée par le parfum de scandale qu'il apportait dans sa parenthèse inattendue.

" On dirait mon père... " grommela-t-elle d'une petite voix. Daddy issues... Il était possible qu'Isaac n'ait pas entendu, ou saisit tous les mots. Mais l'idée était là. Elle n'appréciait vraiment pas qu'on lui rappelle qu'elle avait un rang à tenir et un mariage à honorer.
Pourtant... pourtant lorsque l'ombre se découpa dans la fenêtre, un voile de crainte ombra son regard. Elle n'avait guère envie qu'Anton lui coupe les vivres...

Elle n'avait cependant pas envie de reconnaitre aussi facilement qu'elle était sensible au risque qu'on la surprenne en pleine luxure dans le jardin d'un lieu public. Elle releva le menton d'un air bravache tout en se laissant aller contre Isaac.

" Me posséder... Te voila bien prétentieux... Mais quand bien même... Peut être que tout ces phacochères constipés auraient à apprendre d'une tentative de cet ordre ? " Elle tourna la tête vers lui et frotta délicatement son nez contre la ligne de sa mâchoire avec un sourire amusé. " Je t'accorde que tu aurais beaucoup à leur apprendre... Cependant, je n'aime pas avoir de public... Il y a des choses qui doivent rester secrètes pour en apprécier toutes les qualités... " Elle poussa un nouveau soupir. " Mais quel autre choix avons-nous ? "
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ce message a été posté Dim 24 Fév 2013 - 22:37
Et si son mari le défiait en duel… ? Cela était déjà arrivé une fois et le mari en question avait perdu la vie. En général, on n’osait pas le défier parce que les hommes blessés décidaient que finalement, cela ne valait pas la peine de prendre le risque de mourir. Alors finalement, le couple repartait dans sa routine en tentant d’oublier l’offense pour vivre dans sa misérable ignorance. Isaac avait brisé des ménages, volontairement ou non mais cela lui importait peu, il vivait bien au-delà de ça. Il connaissait bien l’attachement de la belle à la discrétion. Après tout, elle s’octroyait ces petits instants qui lui faisaient penser qu’elle était encore libre et vivante… il le savait. Lui se moquait éperdument d’être surpris en sa galante compagnie. Après tout, on lui pardonnait ses frasques, qu’elles fussent congruentes ou pas. Il souhaitait que Brooke ressente au creux de son ventre cette peur, que son cœur s’emballe, que ses veines diffusent avec vivacité le sang dans ses veines pour venir frapper à ses tempes, et pas la prendre bêtement en otage dans leurs embrassades.

" On dirait mon père... "

Il plissa ses sourcils, subrepticement. Pensait-elle qu’il cherchait à avoir la même emprise qu’un père sur elle ? Il écarta cette idée saugrenue de son esprit, car après tout, c’était lui la cible d’une myriade de copycat parfois déchaînés qui lui envoyaient des milliers de hiboux par mois, souhaitant lui demander conseil pour savoir comment devenir un champion comme lui. Pour certains, ils s’efforçaient de s’exercer dans l’art du duel et les autres se concentraient uniquement sur sa vie médiatique. Isaac Emerson était un homme à femme ? Ils le devenaient aussi. Du moins essayaient-ils, car lui avait quelques petites choses en plus : le talent, l’argent et le succès.

Plus dans le ton qu’elle employa, il crut reconnaître une certaine amertume. Le poids des responsabilités pour une sang-pur… Il ne connaissait ni son père, ni sa famille de façon générale… cela ne l’intéressait pas outre mesure mais cette réflexion lui fit resserrer son étreinte, certainement dans le but de lui inspirer plus de sécurité. Car ces mots n’étaient pas des remontrances mais un jeu. Du moins, ça l’était pour lui.

Lorsque la créature lui fit de nouveau face et entama son jeu de séduction en caressant sa peau sur la sienne. Un maigre sourire anima ses lèvres fines. Alors comme ça, elle voulait s’éclipser ? Il allait lui répondre lorsqu’un bruit attira son attention. Une voix s’éleva, celle d’un homme.

_ Je vais vous montrer très chère, cette fontaine est simplement exquise !

Isaac posa son pouce sur les lèvres de Brooke tandis qu’il l’emmenait avec lui jusque derrière d’épaisses haies. Pas de chance, il s’agissait de monsieur Bryton, le directeur de l’opéra. Jettison n’avait pas pu lui dire non à lui. Le duelliste passa sa tête pour observer la scène. Il lui en voulait de troubler cet instant d’intimité qu’il avait avec la fille Macnair. Comme si cela ne suffisait pas, ils venaient de trouver la bouteille de champagne. Il retint un profond soupire. Comme il haïssait Bryton… Petit cul serré à qui il aurait volontiers lancé un coup de pied. Mais finalement, il ne pouvait pas partir avant de se venger. Un rictus malsain étira les lippes d’Isaac. Un clin d’œil complice à la belle et il tira sa baguette. Visant avec soin, Emerson murmura un « Hikk ». D’un coup, le directeur, qui tenait la bouteille et l’observait avec curiosité, se mit à avoir le un hoquet incontrôlable. La femme rondouillette à sa suite lui jeta un regard curieux tout en lui demandant si ça allait mais bientôt, le corps frêle de l’artiste fut secoué d’une crise qui ne faisait que s’accentuer, sa dinde essayant, maladroitement de l’éventer de son éventail rose bonbon, en vain. Isaac se redressa, portant au visage un sourire immense et joueur, presque enfantin. Saisissant Brooke d’un bras sur le bas de son dos, il colla la Dame contre lui en glissant sa tête vers son oreille.

_ Prête pour un petit voyage ?

Il n’attendit pas la réponse. Dans un craquement singulier, Isaac et la donzelle disparurent. L’endroit où ils réapparurent se trouvait aussi à Londres. C’était un quartier calme aux maisons espacées. Ils étaient apparus dans une grande propriété qui donnait sur une maison en pierre blanche. Un grand mur de pierre les séparait du centre de Londres. Sans tarder, il saisit la main de la belle pour la conduire jusqu’à l’intérieur. Ce dernier était très chic. De lourdes tentures bleues couvraient les fenêtres, des lustres de cristal rayonnaient au plafond décoré de rosace de bois peint, les meubles anciens et pourtant récent étaient parsemés çà et là, donnant au tout une note très élégante. C’était grand, beau, lustré et d’une propreté irréprochable, mais cela manquait clairement de chaleur ou de personnalisation, comme si cet endroit n’était qu’un pied-à-terre, et pas réellement une « maison ».

Isaac fit tourner la dame sur elle-même avant de l’attirer brusquement contre lui, il la regarda un instant dans les yeux avant de poser ses lèvres sur les siennes. Cela dit, cela n’avait rien d’un baiser chaste ou tendre, il était simplement sulfureux, prenant sa lèvre inférieure entre les siennes, faisant rouler sa langue contre la sienne… délicieuse entrée en matière. Il rompit le baiser comme à contrecœur, s’éloignant de sa cavalière, d’abord en marchant à reculons sans la quitter des yeux…

_ Est-ce que du champagne te tente toujours ? Et je t’en prie, fais comme chez toi.

Il se dirigea dans une pièce adjacente qui semblait être la cuisine avant de revenir, bouteilles et coupes en main.
Il l’invita à s’installer sur le sofa tandis qu’il servait les deux coupes, avant de lui tendre l’une d’elle. Il se rassit à ses côtés, tourné vers elle, le coude reposant sur le sommet de la banquette, une jambe repliée sous lui.

_ Tu es vraiment resplendissante.

Y avait-il un doute à avoir sur sa sincérité ? Son regard, lui, ne souffrait d’aucune hésitation et il était ancré sur Brooke pour ne plus s’en détacher.
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ce message a été posté Lun 4 Mar 2013 - 7:24
Isaac n'avait pas eu le temps de lui répondre qu'une voix purement agaçante se fit entendre. Le chef des phacochères de la soirée avait semble-t-il eu la même idée que son partenaire du soir. Bryton n'était pas n'importe qui, et la perspective cette fois imminente d'être découverts par le directeur de l'opéra glaça les veines de Brooke. Face à lui, sa parole aurait le même poids. Elle ne pourrait pas faire valoir la faiblesse du sang ou le manque de fiabilité du témoin de sa luxure pour se défendre. Elle serait contrainte de reconnaitre ses infidélités et d'en subir les conséquences. Cette idée même la plongea dans une terreur sourde, et elle se cramponna à Isaac, qui eut la présence d'esprit de la tirer à l'abri de la haie.
Une fois protégée par l'épaisseur des arbres, Brooke s'autorisa à respirer de nouveau. Le cœur battant la chamade, elle se recomposa une contenance avant de regarder ce que pouvait bien faire le charmant duelliste. Un coup d'oeil en arrière lui apporta un élément de réponse : Bryton était secoué de hoquet, et sa grosse maîtresse s’efforçait de le soulager à coup d'éventail vivement agiter. Visiblement, son intelligence était inversement proportionnelle à son poids : un peu d'air n'avait jamais stoppé une crise de hoquet. Toujours sous le coup de sa frayeur, Brooke offrit un sourire un peu crispé en retour de celui, plus léger, d'Isaac. Le directeur de l'opéra avait désormais autre chose à faire que de se demander si quelqu'un les avait précédé dans le jardin féérique du bâtiment. Elle laissa le duelliste l'enlacer avec soulagement, et n'eut pas le temps de réagir avant qu'Isaac ne les fasse transplaner.

Elle resta un instant désorientée, perturbée à la fois par le transplanage et par la vive émotion qu'avait produite l'apparition de Bryton un peu plus tôt. Intriguée par le lieu où Isaac l'avait amenée, elle le laissa la guider à l'intérieur de la demeure sans poser de question, et encore moins protester.
Une fois le seuil passé, elle se perdit dans la contemplation du salon, alors qu'Isaac se rappelait à elle de la plus délicieuse des façons : un long baiser qui promettait d'avance un instant de passion, l'oubli dans le désir. Elle n'avait aucune envie que cette étreinte ne cesse, mais il se recula finalement en lui proposant du champagne.

" Je ne refuse jamais du champagne, mon cher ! " avec un sourire de coquetterie plus assuré maintenant qu'ils étaient à l'abri entre quatre murs, elle le regarda quitter la pièce, le temps d'aller chercher la boisson festive par excellence et dont elle ne pouvait se lasser. Restée seule, elle fit quelques pas sans but dans le salon dont l'élégance seyait à son hôte, mais qui manquait singulièrement de personnalité. Isaac vivait-il ici, ou se contentait-il d'y séjourner ? Etait-ce seulement utile de le savoir ? Ni lui ni elle n'envisageait leur escapade comme autre chose que ce qu'elle était : une distraction. Les enjeux d'une relation suivie n'avaient donc pas cours ici, malgré la curiosité de Brooke. La question la tarauderait sans doute un moment, soit le temps qu'autre chose vienne occuper ses pensées, soit qu'elle pose la question à Isaac - pour en oublier la réponse aussitôt sa curiosité satisfaite.

Lorsque son hôte reparut, elle l'accueillit d'un sourire chaleureux. Elle vint s'installer à ses côtés sur le canapé, dans une pose d'un négligé étudié, à moitié affalée contre le dossier, une jambe croisée innocemment dénudée par la robe largement fendue. Elle accepta la coupe de champagne avec un merci joyeux avant de tremper les lèvres dans le verre avec une gourmandise non feinte, vite interrompue par le compliment d'Isaac. Elle partit d'un petit rire coquet, mais sa réponse ne laissait pas de place au doute :

" Je sais. Je me donne du mal pour cela, et c'est agréable de voir que c'est apprécié, merci ! " La fausse modestie, ce n'était pas pour elle. Elle avait une haute opinion d'elle même, elle savait qu'elle attirait, et n'avait pas spécialement besoin d'être encouragée dans ce sens. Par contre, elle appréciait les compliments comme une reconnaissance explicite du soin qu'elle prenait d'elle-même, et son remerciement était plus sincère que celui d'une coquette qui ferait mine de rougir en baissant le nez, comme si elle ne croyait pas au compliment.
Elle rendait regard pour regard à Isaac, ravie finalement qu'ils aient été contraints de se réfugier à l'abri de l'habitation : ils auraient tout le temps de savourer l'instant.

" Tu es d'une élégance folle dans ce costume... C'est presque dommage de devoir l'enlever... " La lueur teintée de lubricité qui s'alluma dans les yeux de la jeune femme ne laissait pas de place au doute : elle n'aurait en fait aucun regret à déchirer le tissu s'il le fallait.
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ce message a été posté Mer 20 Mar 2013 - 14:47
La clarté des murs pâles amplifiait la lumière distillée par les lustres et lampions en tout genre dont les flammes faisaient danser leurs silhouettes sur les façades. Au creux de l’âtre dentelé de marbre blanc, un feu soudain s’embrasa dans un bruissement sauvage mêlé de crépitements rageurs. Déjà, Brooke pouvait en sentir la délicieuse chaleur s’en échapper tandis que les lumières de la salle s’estompaient avant d’expirer sans le moindre murmure. Les lueurs ignescentes dessinaient des ombres ondoyantes sur les traits du duelliste.

" Tu es d'une élégance folle dans ce costume... C'est presque dommage de devoir l'enlever... "

Le simulacre d’un sourire arpenta les lèvres fines qui manquèrent de tremper dans le liquide alcoolisé. Il ferma les paupières un instant puis riva ses prunelles d’un or sombre sur la belle. Il tendit le bras pour reposer sa coupe sur la table basse, sans y goûter. N’avait-il plus envie de jouer ?
Isaac, s’aidant de mouvements d’épaule et de ses mains, retira sa veste de costume pour la jeter sur un fauteuil situé à côté et qui faisait lui aussi face à la grande cheminée. Il portait une chemise blanche, sans le moindre doute issu de la haute couture du monde magique aux vues de l’élégante finition qui la composaient. Les deux boutons du haut étaient ouverts sur une peau qu’elle pouvait entrevoir, glabre et légèrement cuivrée, le tissu cintré laissant deviner un corps parfaitement taillé.

Il se rapprocha d’elle en plaçant de nouveau son coude sur le sommet des coussins du canapé, exception faite que cette fois, son visage affleurait presque celui de sa cavalière. A cet instant, il apposa le bout de ses doigts de son autre main sur la peau nue de la cuisse de la Dame pour descendre le long de sa jambe élancé, sans la moindre trace d’empressement. Son visage ambré lui, se faufila entre la chevelure de son invitée pour frôler la peau de son cou tendre, son souffle ardent s’échouant contre elle tel le ressac d’une mer agitée.

_ Presque…

Ses doigts s’écartèrent sur la cuisse charnue pour descendre sur son genou puis il se redressa. D’un geste leste et d’une pleine main, il saisit le cou de la bouteille de champagne tandis que de l’autre, il enfouit sa main sous le mollet de la Dame pour tomber jusqu’à sa cheville puis à son talon où il défit avec douceur les lanières de son escarpin. Là, il releva le pied délicat attenant à la jambe droite où la robe se fendait davantage. D’une légère rotation du poignet, il fit pencher la bouteille qui soudain déversa sur la peau encore chaude son liquide à la fraicheur électrisante dans une cascade de bulles fines frémissantes. Ses lèvres et sa langue chaude récoltaient le fluide alors que celui-ci sillonnait le long de la peau satinée, ruisselant jusqu’à sa hanche.

Une fois la bouteille reposée, Isaac saisit Brooke par les hanches et la tira résolument jusqu’à ce que ses cuisses entourent les flancs de l’hôte. L’éclat du feu de la cheminée s’échouait sur son visage. Un sourire en coin habillait ses lèvres avant de se faner et son regard changea, l’innocente malice laissant place à l’œillade noire et prédatrice. Une main posée sous le séant de l’amante, l’autre plaçant la jambe préalablement arrosée sur son épaule, il parsema de baiser langoureux le derme sucré sans quitter des yeux sa proie, coulant doucement de sa cuisse jusqu’au tissu de soie, et plus loin encore, arpentant dès lors le pli chaud et lisse de son aine. Il reposa le corps chaud sur les coussins, ses baisers lascifs parcourant sa féminité. Ses doigts roulèrent sur le corps effilé jusqu’au ventre où ils scindèrent l’étoffe, laissant les deux pans dilacérés dévoilant les galbes savoureux de sa poitrine. Ce n’est qu’ensuite qu’il se redressa, surplombant la vénusienne silhouette, pour détacher les boutons de sa chemise –sans doute en arracha-t-il un ou deux- et la jeter un peu plus loin, révélant un corps glabre à la musculature rude et puissante où quelques cicatrices erraient, stigmates des duels estampées dans sa chair.

Sur elle il se pencha, déposant son avant-bras au-dessus de la tête blonde pour se maintenir, sa jumelle caressant le corps offert, de sa poitrine à son bas-ventre, explorant avec envie le dédale illicite de son sanctuaire tandis que ses lippes se repaissaient d’un baiser qui n’avait rien de chaste.
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ce message a été posté Sam 30 Mar 2013 - 12:56
Lorsque les buches s'embrasèrent dans l'âtre sans que rien ne l'annonce, elle tourna vivement la tête dans cette direction, surprise. Réalisant ensuite qu'il s'agissait sans nul doute d'un informulé d'Isaac, elle se fendit d'un petit sourire, un peu jaune : elle n'avait jamais vraiment maîtrisé cette pratique subtile de la magie, et éprouvait toujours une pointe de jalousie envers ceux qui ne manquaient pas de l'utiliser. Mais ce mouvement d'humeur fut presque aussitôt balayé par le charme certain des lumières qui s'éteignirent d'elles-mêmes, comme animées d'une vie propre. Décidément, le duelliste savait ménager ses effets, et si elle n'avait pas été en condition jusque là, il ne faisait aucun doute qu'elle n'avait désormais aucune excuse pour se refuser - et elle n'en avait aucune envie. Les flammes qui vibraient dans la cheminée jetait des éclats d'or dans ses yeux bleus qui couvaient Isaac du regard alors qu'elle même n'hésita pas à prendre une longue gorgée de champagne.

Voyant que son partenaire délaissa son verre, elle haussa brièvement un sourcil interrogateur avant de sourire en constatant qu'il quittait sa veste et réduisait considérablement la distance entre eux. Elle eut la vision fugitive de son torse partiellement dévoilé par la chemise de grande qualité et fut tentée de l'ouvrir plus pleinement sans tarder. Mais ce genre de jeu se nourrissait aussi d'attente et de frustration - et de toute façon, elle était encombrée de sa coupe, qu'elle ne tarda pas à déposer à son tour, à temps pour accueillir la douce caresse d'Isaac. Le murmure de duelliste à son oreille lui étira les lèvres en un sourire gourmand, autant pour le simple mot qu'elle avait entendu, douce promesse de la tempête à venir, que pour la main de son partenaire du soir qui s'égarait le long de sa jambe. Le contact délicat de ses doigts commençait de la plonger dans une agréable torpeur, lorsqu'il cessa soudainement pour s'éloigner. Elle ouvrit de grands yeux surpris : allait-il la délaisser finalement ?
Elle fut vite rassurée lorsqu'elle le vit défaire sa chaussure alors qu'il se saisissait de la bouteille. Brooke fronça les sourcils un court instant, soupçonneuse de ce qu'il allait bien pouvoir en faire, avant de rire à l'idée qu'il avait eu de l'arroser de champagne, avant de s'abandonner à ses sensations. Le liquide frais courait le long de sa jambe, déclenchant un frisson qui n'avait d'abord rien de bien érotique, avant d'être amplifié par le contact de lèvres expertes. De par cette seule initiative, Isaac avait dépassé de beaucoup ce qu'elle pouvait connaitre à domicile, et il lui tardait de découvrir la suite, tout en savourant l'instant. Il avait beau être basique, elle devait bien reconnaitre qu'en ce domaine en tout cas, il surpassait son Sang-Pur de mari.
Le duelliste s'interrompit un instant pour reposer la bouteille avant de la ramener à lui, et Brooke n'opposa aucune résistance. Sa jambe libre trouva naturellement sa place autours du corps puissant qui serait tout à elle au moins le temps d'un instant. L'autre était elle déjà soumise à la volonté de se partenaire. Elle lui rendit son regard : il ferait ce qu'il voulait d'elle ce soir, la fièvre qui commençait de s'emparer d'elle n'en était qu'à ses prémices. Elle n'avait nulle intention de la réfréner - ou de lui échapper. Elle laissa échapper un soupir sensuel qui se mua en gémissement à mesure qu'il remontait de sa cheville jusqu'à ses hanches pour finir par ouvrir largement les pans de sa robe. Sa jambe laissée libre enserra plus étroitement Isaac, l'invitant par la même à poursuivre ses investigations.

Lorsqu'il se recula le temps d'enlever sa chemise, elle rouvrit les yeux pour admirer son corps sculpté et marqué par sa discipline - lui conférant un charme bestial et renforçait son sex-appeal. Et lorsqu'il se pencha pour l'embrasser à pleine bouche, elle l'accueillit avec un nouveau sourire teinté de désir. Elle lui rendit son baiser avec la même fougue, alors que la main libre d'Isaac allumait des brasiers sous sa peau à chaque endroit qu'il caressait. De ses mains libres, elle parcourut à son tour la peau nue de son cou, puis de son torse puissant, alors que ses jambes entourant ses hanches et son dos, le pressaient contre elle avec une certaine avidité. Et d'ailleurs, impatiente, ses caresses s'égarèrent plus bas pour se saisir de la ceinture du pantalon du duelliste et entreprit de le débarrasser de l'encombrant vêtement.
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Mer 10 Avr 2013 - 17:03
Le feu de l’âtre crachait sa verve rutilante sur les silhouettes alanguis dont la fièvre montait, comme l’ardeur des caresses. Les mains délicates mais empressées s’étaient blotti sur le cuir de la ceinture qu’ils détachaient avec impatience. Débarrassé, Isaac se libérait d’une main de ce qui lui restait de vêtements sans quitter les lèvres de la belle aristocrate et lorsqu’il eut terminé, il rompit le contact pour jeter son regard ocre dans celui de sa cavalière. A chaque baiser qu’elle voulut lui donner, il reculait sa tête, s’amusant à les lui refuser, puis fondit jusque dans le cou de la Dame pour le couvrir de ses lascives attentions, son corps désireux appuyant contre le sien. Peu à peu, il descendit le long de sa gorge pour se repaitre de ses galbes frissonnant, jusqu’au creux de son ventre.

Se hissant sous ses hanches, il tira la Dame contre lui qui était genoux tandis qu’il fit reposer les reins de l’oiselle contre le dossier du canapé, faisant passer ses jambes graciles autours de lui. La facilité avec laquelle il la manipulait témoignait de sa robustesse et de son appétence. Une fois qu’elle fut collée à sa chair, il entama un long baiser frisant l’obscénité tout en s’immisçant en elle, son bras gauche dans son dos remontant jusque sous sa douce chevelure noduleuse, plus précisément sur sa nuque, l’autre sur ses reins, les deux la maintenant fermement contre lui. Maintenant enfermée dans l’étreinte de ses bras, elle pouvait voir derrière lui, les flammes gorgées de vie qui dansaient, semblant accompagner l’eurythmie du couple emmêlé dans de joyeux crépitement, comme animées d’une vie propre.

Le temps de savourer ce premier acte charnel, puis Isaac relâcha l’enlacement et se dégagea des cuisses de la belle en capturant ses hanches, faisant faire une volte au corps frêle qui dès lors, lui tournait le dos, appuyé contre le dossier du sofa. Une main empoigna les fils dorés pour renverser la tête blonde en arrière. Là, il vint à son oreille où elle pouvait entendre et sentir son souffle entraîné par les battements pressés de son cœur. L’amant inspira longuement l’odeur de la peau douce face à lui, sans que ses lèvres ne la touchent. Sa sénestre quant à elle se faufila sur le ventre plat et ferme, jusqu’à l’antre brûlant. Brooke était à sa merci. Entièrement. Superbement. Ainsi logée, elle n’avait aucun moyen de le repousser si elle en avait éprouvé le désir. Doucement, il vint embrasser son épaule sans que sa main ne suspende ses attentions, l’autre tenant toujours ses cheveux, lui interdisant le moindre mouvement. Enfin, il reprit possession d’elle, avec une vitalité plus prononcée, laissant même se profiler une certaine rudesse. Ses doigts délaissèrent son bas-ventre pour arpenter son corps et se loger sur sa hanche, affirmant sa prise, l’autre lâchant la chevelure pour attraper la mâchoire de la sang-pur, précisant davantage son implacable emprise.

Au bout d’un moment, il libéra la bambine, et lui saisissant le bras, la retourna face à lui. Mais d’un mouvement de la main qu’elle reposa sur son torse humide, la Dame le repoussa en arrière d’une légère pression, lui faisant comprendre qu’il devait alors s’allonger sur le dos. Il attrapa la main qu’il jugea trop impérieuse, mais céda finalement sous l’œillade rieuse qui le dévisageait. La vénusienne créature le chevaucha, langoureuse, douce et espiègle et Emerson en profita pour l’observer. Une nature si prompte au jeu et aux plaisirs de la vie n’avait pas sa place dans une cage, qu’elle fût dorée ou non. Après quelques baisers, il s’empara des poignets de la donzelle qu’il fit croiser dans son dos, la laissant de nouveau impuissante face à lui. Après tout, l’échange des rôles pouvait être amusant un instant mais il ne tolérait pas l’asservissement, sous toutes ses formes. Elle était si belle et désirable une fois soumise, captive de ses caprices charnels… D’un mouvement brusque, et sans même s’aider de ses bras, il se redressa pour renverser la situation, se retrouvant sur elle, une main croisant ses poignets au-dessus de sa tête, l’autre sur sa cuisse. La nuit ne faisait que commencer.
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ce message a été posté Ven 12 Avr 2013 - 19:24
Isaac ne se fit pas prier pour se débarrasser de ce qu'il lui restait de vêtements, et Brooke en éprouvait une certaine satisfaction : pourquoi aurait-il tergiversé après tout ? Qu'il montre de l'empressement à la satisfaire était somme toute bien normal...
Elle lui rendait son baiser avec avidité, et regretta qu'il rompe le contact aussi vite - du moins en eut-elle l'impression. D'un air déçu elle plongea son regard dans celui, intense, de son partenaire, et s’avança pour réclamer son du à nouveau. Mais il se refusa à elle à chacune de ses tentatives. Délicieuse frustration qui amena un sourire agacé sur le visage de Brooke. Et puis au moment où elle s'y attendait le moins, il fondit sur son cou et lui offrit l'intense caresse de ses lèvres, d'abord sur sa gorge, avant de s'égarer sur son buste et son ventre. Un gémissement échappa à la belle alors qu'elle se cambrait pour mieux s'offrir à lui. De délicieux picotements la parcoururent et amplifièrent le brasier qu'avait démarré Isaac avec son initiative mousseuse.

Elle n'aurait pas été déçue s'il avait continué de la sorte tant la houle qui commençait de se manifester en elle était savoureuse, mais il choisit de lui faire quitté sa confortable position pour la plaquer contre le dossier du canapé. Il avait donc décidé d'accélérer le rythme... Une décision qui fit à nouveau sourire Brooke. Sans se faire prier, elle enserra les hanches de son amant du soir et l'accueillit avec un nouveau gémissement, étouffé par son baiser passionné, avant de répondre avec ardeur à la danse qu'il lui proposait. La vague grandissante au creux de ses reins où la main d'Isaac était plaquée déployait sa plaisante écume dans tout son être, mais il ne lui laissa pas le temps de monter à son paroxysme. Il était trop habile pour se contenter de si peu.

Sans trop savoir comment, elle lui tourna le dos et se retrouva prise dans une étreinte inextricable. La poigne d'Isaac sur sa chevelure, la façon dont il la serrait en l'empêchant de répondre de quelque manière que ce soit à sa proximité si tentante fit naître en elle une angoisse sourde qui, curieusement, attisa sa passion. Le visage crispé, entre le plaisir et la contrainte, il lui offrait une nouvelle dimension à leurs jeux, qu'elle n'avait jamais expérimenté de la sorte. Elle avait parfaitement conscience que rien de ce qu'elle pourrait faire ne lui permettrait de lui échapper, et avec une vague consternation, elle réalisa qu'elle n'en avait pas vraiment envie. Elle s'abandonnait totalement à lui, et par là, gravit un nouvel échelon dans la tempête qui couvait. " Oh par le Lord ! " Le souffle court, son cri s'éteignit dans un gémissement. Elle eut même l'impression que le simple baiser qu'il déposa sur son épaule était d'une douceur intolérable comparée à la violence qu'il déchainait en elle, pour elle.

Il finit néanmoins par relâcher son étreinte, et elle réalisa soudain qu'elle était à bout de souffle, et prit un instant pour calmer les battements de son cœur. Mais elle n'eut qu'un instant, Isaac semblant insatiable et la retourna d'un geste impérieux qui ne semblait souffrir aucun refus. Pourtant lorsqu'elle lui fit face, il lui vint le caprice de prendre sa part des jeux. Être son objet ne la dérangeait pas outre mesure, mais elle ne rechignait pas non plus à satisfaire les appétits de ses partenaires. Certains d'ailleurs pouvaient parfois faire preuve d'une paresse décevante - et disparaissaient rapidement de la liste de ses réguliers. L'espace d'un instant, elle cru qu'Isaac allait lui refuser cette distraction, mais il s'y plia finalement de bonne grâce et c'est avec un sourire radieux qu'à son tour elle s'empara de lui. En amazone consommée, elle jouait de ses hanches pour rechercher les meilleures sensations possibles. Elle rejeta sa tête en arrière un instant pour mieux savourer la plus torride des caresses avant de revenir quémander l'accès de ses lèvres.

Comme à chaque fois, elle cherchait l'oubli et l'évasion dans ces étreintes d'autant plus savoureuses qu'elles étaient interdites. Fussent-ils découverts qu'elle goûterait à l'horreur de l'exile, répudiée et sans doute déshéritée. Anton ne voyait ou se refusait à voir ses activités tant qu'elle restait assez discrète, mais elle n'aurait droit à aucune pitié, sans aucun doute, si ses frasques étaient dévoilées. Pourtant elle n'aurait renoncé pour rien au monde. Prisonnière d'une certaine manière de l'étroit carcan de sa condition de femme de Sang Pur mariée, elle trouvait dans ces escapades salaces plus ou moins réussies et plus ou moins suivies la meilleure façon de se dérober à ses obligations et de marquer sa rébellion. Pathétique, peut être, mais quelle importance ? Elle tenait par ailleurs trop à son confort pour prendre le risque de s'évader réellement et changer de vie. Alors pour quelques instants, quelques minutes ou quelques heures, elle trouvait dans d'autres bras ce que son époux ne savait lui donner : attention, passion et évasion. Et Isaac excellait.

Ce dernier d'ailleurs n'avait guère patienté longtemps avant de réclamer de reprendre le contrôle de leurs ébats. Brooke eut un petit rire lubrique quand il lui bloqua les bras dans le dos avant de la renverser à nouveau. Allongée, les bras ramenés au dessus de sa tête, volontiers soumise à ses caprices, elle lui caressait néanmoins la cuisse de sa jambe restée libre, avec un sourire radieux aux lèvres. Loin d'être apaisée, la tempête ne faisait que couver en elle, mais elle ne voyait aucun inconvénient à la ranimer, bien au contraire.

" Voyez vous ca... Tu te rebelles ? "
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ce message a été posté Mer 17 Avr 2013 - 12:45
Ses baisers se firent plus ardents encore, comme si cela était possible. Il se repaissait de cette peau chaude et douce, mais surtout, de la grisante fragrance de sang pur qui battait sous les veines délicates. Il ne répondit pas à la sentence de Brooke. Il était bien trop obnubilé, recentré dans les méandres de son esprit où dansaient les songes de quelques passions illicites. C’était cela que nourrissaient les ébattements en lui. Ils étaient l’étincelle d’opprobre qui ranimait la flamme d’un désir insatiable et mortel… Comme ces filles dont il avait ravi le souffle et la sirupeuse essence ; cela lui avait tant apporté qu’en comparaison le terme même de félicité eut été fade. Et là… une gorge chaude s’offrait à lui… là où le rouge, si raffiné, affluait… à portée de ses doigts. Ses mains s’entrelacèrent aux fils dorés de la dame, tirant sa tête en arrière, la forçant à s’arque bouter. Léchant sa gorge, il savourait cette ascendance sur elle, si vulnérable sous ses mains. La sueur perlait à son front et sur son corps effervescent que la belle serrait contre le sien, bien loin d’imaginer tout le sens du rictus obscur qui fendait ses lippes.

Leurs ébats durèrent encore jusqu’à l’ivresse et lorsqu’il fallut se reposer, Isaac s’étendit sur le flanc le long des larges coussins duveteux, contre le corps de Brooke, qui lui présentait son dos. Passant sa main sur son front, renversant sa tête en arrière, sur l’accoudoir, l’amant reprit son souffle quelques secondes puis se pencha contre la créature pour tendre la main vers la table basse où il saisit le verre de champagne pour en vider le contenant d’une traite. Une fois le verre reposé, il tendit un peu plus son bras pour attraper un petit paquet rectangulaire. Il en tira un cylindre fin et allongé : une cigarette magique, qu’il ne manqua pas de proposer à son amie… qui refusa.

_ Celles-ci sont un peu… spéciales… Lança-t-il, un brin mystérieux, l’objet entre ses lèvres, avant de nicher de nouveau sa tête contre le sofa, inspirant profondément pour relâcher des volutes blanches et opaques. Il ferma ses paupières, expirant la fumée par le nez, visiblement détendu après une seule bouchée de tabac arrangé. Une œillade étrange caressa les courbes de la cavalière, et l’air curieux de la belle le força à en répondre.

_ Je pensais juste que le destin se joue vraiment à peu de choses. On ne se rend pas toujours compte à quel point on peut être chanceux. Après quelques secondes, il ajouta : Ce soir nous le sommes tous les deux.

D’un claquement de doigts, il expulsa la cigarette qui pris une légère altitude avant de s’échouer sur le sol dans de petites étincelles dorées, ne laissant aucune marque, qu’elle fut de cendres ou de brûlure, pas même l’ombre d’un mégot. Après tout, elles n’étaient pas magiques pour rien.

Isaac enfouit une main contre la poitrine de la dame qu’il tira contre son torse, son index forçant le visage vénusien à se tourner vers lui. Il embrassa ses lèvres, lui faisant partager le brasier du désir qui l’envahissait encore. Les heures passèrent, hachées par les élans charnels et les trêves d’accalmie, accompagné par l’âtre qui ne faiblissait à aucun moment, sublimant la chaleur dans de douces risées accompagnées de lumières diffuses.

Le lendemain matin, lorsque Brooke ouvrit ses yeux, elle était seule sur la méridienne et une chaude couverture opaline la couvrait jusqu’à l’épaule. La clarté traversait les rideaux, offrant à la sang-pur une vue imprenable sur le jardin privatif et soigneusement cerné d’un haut mur de vieilles pierres où des lierres s’enchevêtraient joliment. Maintenant qu’elle pouvait l’observer en plein jour, cette maison était terriblement impersonnelle et sans chaleur. Sur une étagère ne demeurait d’intimes que les coupes majestueuses qu’il avait remporté lors de ses nombreux duels mais pas de photographies, ni de signe d’objets témoignant d’un quelconque sentimentalisme. Cet endroit était-il réellement sa maison ? On en venait à se demander s’il avait de la famille, des amis, de quelconques attaches… Quoi que ce soit qui puisse conjurer le sentiment étrange qu’Isaac Emerson était malgré toute cette gloire, un homme bien seul.

Le feu n’était pas mort mais ne demeuraient que quelques timides flammes dansantes sur les braises rougies. Devant elle, sur la table basse, se tenait un petit déjeuné digne d’un festin où l’on retrouvait de tout : du thé, du café, du lait, du jus d’orange, du pain, de la brioche, de la confiture, du beurre, sans oublier, du bacon et des œufs sous une cloche de métal au reflet cuivré. Au même instant, Isaac pénétra dans la pièce. Il portait un pantalon de costume ainsi qu’une chemise propre, encore ouverte et chaque côté de son cou tombaient les extrémités de ce qui devait se transformer en nœud papillon… Lorsqu’il fut près d’elle, il déposa un baiser rapide sur son front avant de s’asseoir à ses côtés.

_ As-tu bien dormi ma chère et délicieuse amie ?

Galant en toutes circonstances, un sourire chaleureux ourla ses lèvres.

_ Ne sachant pas ce que tu aimes déjeuner, j’ai fait un peu de tout.

Il tendit le bras pour soulever la cloche, révélant le bacon fumant.

_ Tu peux y aller j’ai déjà mangé.

Déjà ? Non seulement il avait mangé et fait le petit déjeuné mais il s’était douché, coiffé, parfumé… et en plus de cela, il semblait dans une forme olympique. C’était à se demander s’il n’était pas sujet à l’hyperactivité.



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ce message a été posté Jeu 25 Avr 2013 - 17:43
Isaac avait répondu de la plus exquise des façons. Des actes plutôt que des promesses et de longs discours grandiloquents, voila de quoi ravir la Sang-Pur. Trop souvent les hommes se fendaient en longues explications de tout ce qu'ils avaient l'intention d'entreprendre au cours de leurs ébats pour un résultat finalement très décevant, ou s'auto-congratulaient-ils de façon exagérée - et déformée, si on demandait l'avis de Brooke.
A l'ardeur que mettait Isaac dans chacun de ses gestes, elle répondit par un abandon total. A lui, à cet oubli d'elle-même qu'elle cherchait avidement et qu'elle trouvait parfois dans les plus talentueux de ses partenaires. Elle savait que certaines Sang-Pur trouvaient la félicité dans leurs unions - ses parents, sa soeur et d'autres exemples encore dans son entourage - mais elle ne comprenait ni pourquoi, ni comment. Son mariage à elle n'était qu'un contrat passé entre deux familles, elle n'était qu'un tapis de grand prix qu'on avait cédé pour quelque influence. Elle ne s'en rebellait pas autrement qu'en puisant dans des hommes comme Isaac l'impression qu'elle valait plus que cela. Et en l'occurrence, la valeur semblait infinie à en croire le soin que son partenaire mettait à la combler. Elle n'en demandait pas plus.

Lorsque, à bout de souffle, et le sentiment d'être passée par tous les stades du plaisir, elle put se reprendre, ce fut avec un petit rire nerveux. Exténuée, elle se plongea dans la contemplation des flammes, quand Isaac lui proposa une cigarette.

" C'est mauvais pour le teint ! " Lui répondit-elle avec un sourire amusé. Spéciale ou pas, elle n'allait pas gâcher les bienfaits des multiples envolées auxquelles elle avait eu droit cette nuit avec quelques feuilles inhalées.
Elle se retourna légèrement, songeuse et l'air détendu, mais quelque chose dans le regard d'Isaac attira le sien. Elle n'eut pas besoin de formuler la moindre question pour qu'il lui réponde.
Oui, le destin se jouait à peut. Fusse-t-elle née mâle que sa vie eut été très différente. Eut-elle épousé un autre qu'Anton qu'elle ne serait peut-être pas là ce soir... N'eut-elle pas croisé Isaac ce soir qu'elle serait peut-être déjà de retour chez elle à noyer sa déception dans du pur-feu... La réflexion d'Isaac aurait pu la plonger dans les affres de la mélancolie, mais sa conclusion la fit finalement lentement mais inexorablement sourire. Oui, elle n'était pas à plaindre... Et alors qu'il reprenait ses droits sur son corps - droits passagers mais inaliénable cette nuit - elle lui répondit avec une ardeur encore décuplée par ce sentiment d'urgence, de profiter de sa chance tant qu'elle le pouvait, avant que le jour ne ramène à la vie ses obligations.

Ils finirent par s'épuiser mutuellement de leurs ébats, et Brooke sombra dans un sommeil bienheureux dont elle fut tiré par les rayons du soleil qui dardaient sur elle sa lumière. Le visage crispé le temps de s'habituer à la lumière et elle se redressa légèrement pour regarder au-dehors. Il faisait beau, et le jardin donnait envie d'aller s'y reposer. Lorsqu'elle reposa la tête pour serrer frileusement la douce couverture autours d'elle, elle réalisa alors qu'elle était seule. Elle se retourna pour confirmer que son amant n'était plus allongé à côté d'elle, puis s'étala de tout son long, son regard se perdant sur... sur rien. Elle fronça les sourcils en réalisant qu'il manquait vraiment quelque chose en ces lieux : certes, les trophées s'alignaient orgueilleusement sur les étagères, mais où étaient les détails qui transformait une pièce en habitation ? Des photos, tableaux, souvenirs... des objets personnels ? Elle pensa un instant qu'il ne s'agissait que d'un logement de passage, mais alors pourquoi y exposer ainsi ses trophées ? Etait-il vraiment si seul que cela ?
Brooke eut un vague sentiment de pitié pour lui : si son propre mariage était un échec, elle pouvait toujours s'appuyer sur Tom ou Lisa, et leur présence transpirait dans chacune des pièces de sa maison. Elle avait même sacrifié à la traditionnelle photo de famille avec Anton et Maelen, sans parler du portrait de Maelen enfant qui ornait le hall d'entrée - et qu'elle avait appris à ne plus voir. Et bien sur, le tout assorti de souvenirs hétéroclites de voyages ou de cadeaux plus ou moins heureux de proches ou de moins proches. Même s'ils se donnaient de la peine - enfin Brooke surtout, Anton ne se penchant que très rarement sur des questions aussi triviales que la décoration de leur demeure - de rendre le tout agréable à l’œil, la personnalité des occupants transparaissait nettement.
Dans cette demeure, au contraire, on avait l'impression d'être dans une revue spécialisée où des hôtesses insipides s'étalaient avec plus ou moins de grâce sur les canapés des photos magiques qui les illustraient. Elle se demandait ce que cela pouvait bien vouloir dire...

Elle remarquait à peine le petit déjeuner gargantuesque qui s'offrait à elle lorsqu'Isaac reparut dans la pièce, déjà presque entièrement rhabillée. Elle l'accueillit d'un sourire radieux. Une toute petite part d'elle-même regrettait le manque d'intimité, le fait qu'ils ne se soient pas réveillés ensemble pour un moment de tendresse et le petit déjeuner en tête à tête langoureux, mais tout le reste de son être écrasa ce sentimentalisme : le réveil romantique baignant dans la mièvrerie sirupeuse, c'était bon pour les écervelées amoureuses, ce qui n'était pas son cas. Isaac était un consommable, de grande qualité certes, mais elle se refusait de toutes ses forces à lui laisser toute autre place que celle ci. Ne pas s'attacher, pour ne pas être déçue.

" J'ai extrêmement bien dormi ! Et toi ? " Toujours étalée sur la méridienne, elle s'appuya la tête sur le dos de sa main et contempla le petit déjeuner qu'il avait pris soin de préparer - retenant une grimace pour le bacon fumant pas diététique du tout. " Ooooh c'est adorable d'avoir préparé tout ca... " sublime effort de reconnaissance, qui équivalait à un "merci" pour cette professionnelle de l'égocentrisme.
Elle attrapa un toast et, la tartine entre les dents, se drapa de la couverture pour s'approcher de la fenêtre d'un pas altier, et se perdit quelques instants dans la contemplation du chatoiement de la lumière dans les feuilles des arbres, des petits oiseaux et de la forme des nuages, avant d'être interrompue par les pas d'Isaac, et surtout par son agacement.
Un coup d'oeil en arrière la renseigna sur la cause du trouble de son amant : un nœud papillon récalcitrant. Brooke commença par sourire devant l'impuissance d'Isaac et fit un premier geste pour aller l'aider ma sursauta lorsqu'il s'emporta un peu plus, surprise de sa colère. Ce n'était quand même pas ce simple bout de tissu qui allait le mettre ainsi en rogne quand même ? Avec un reniflement agacé pour ce désagrément qui perturbait sa félicité du jour, elle assura le maintient de la couverture autours de son corps et fit les quelques pas qui la séparait du duelliste. Une fois à quelques centimètres de lui, elle lui ôta l'objet de son agacement des mains d'un geste qui ne souffrait aucune objection.

" Laisse moi faire ça, sinon tu y seras encore demain... " Elle se concentra un instant sur l'exécution du nœud et puis, l'air de rien, elle lança : " Rassure moi, tu ne te mets pas dans un état pareil juste pour ça ? " Elle termina sa tache et releva les yeux pour croiser ceux d'Isaac, l'air amusé, un brin moqueur, et passa un bras autours de ses épaules, l'autre tapotant le nœud parfaitement exécuté. " Voila ! Sans un bout qui dépasse ! " Et de lui décocher un regard pas peu fier, taquine.
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Ven 3 Mai 2013 - 15:54
Le calme, la patience… ces petites choses lui faisaient défaut. Et rien ne l’agaçait plus que lorsqu’un détail clochait dans le décor, une malfaçon sur un objet ou lorsqu’il ne parvenait pas à accéder ce à quoi il aspirait et plus encore lorsqu’il s’agissait de faire un simple nœud autours de son cou. Déjà, il sentait son flegme fondre entre ses doigts crispés. Qui avait été assez bête pour concevoir ce genre de camelote ? Et puis n’était-ce pas là un accoutrement stupide ? Pourquoi devrait-il se parer avec élégance pour ces misérables, ces hommes et ces femmes pour qui il ne ressentait aucun respect, pas l’ombre d’une faction d’estime. Ils devaient déjà s’estimer heureux qu’il leur fasse l’honneur de bien vouloir répondre à leurs questions. S’ils n’avaient pas leur utilité… Un contact l’arracha à ses pensées saumâtres, celui des doigts de la sang-pur qui chassait les siens de son cou, le sommant de délaisser son affaire pour la lui céder. Un instant, un instant seulement, il posa sur elle un regard acéré, lèvres pincées, essence du fiel qui vrillait son être et qu’il reporta sur elle comme une onde maléfique. Il abhorrait qu’on le détourne de ses humeurs sanguinaires. " Laisse-moi faire ça, sinon tu y seras encore demain... ". Immédiatement après, il chassa cet air pour se forcer à présenter un rictus qui adoucissait ses traits sévères. Maintenant, il ne faisait que la regarder… elle, la sang-pur qu’il avait possédé toute la nuit, enrubannée dans la couverture blanche et soyeuse qui porterait maintenant le parfum sucré de sa peau tendre. Isaac regardait ses lèvres pulpeuses. Derrière la membrane rosée coulait le rouge, le flux vital, ce liquide sirupeux qui donnait à ce corps tant d’importance… tant d’importance… Le bout de ses doigts frémit. Ses narines se dilatèrent. " Rassure moi, tu ne te mets pas dans un état pareil juste pour ça ? ". Cette phrase l’extirpa de sa torpeur et son faciès reprit vie.

_ Pour être sincère avec toi, j’ai une conférence de presse ce matin. Et je n’aime pas beaucoup cela.

Isaac Emerson adorait parler de lui et par essence, les interviews. Ce qu’il méprisait en revanche, étaient ceux qui posaient les questions. Pour une raison qu’il avait toujours ignorée, ces personnes faisaient naître en lui une sauvagerie particulière ; une petite journaliste débutante en avait déjà fait les frais et sa tragique « disparition » était toujours restée une énigme. Quel goût délicieux elle avait eu, cette sang-pur… " Voila ! Sans un bout qui dépasse ! "

_ Tu n’es pas une Sorcière, tu es une Fée.

De l’index, il caressa le menton de son amante avant venir doucement déposer un baiser dans son cou, juste sous son oreille, et d’y murmurer…

_ Quel dommage que tu sois déjà mariée.

N’aurait-elle pas été parfaite si son corps était demeuré intact ? C’est alors qu’à la porte, la sonnette retenti dans une mélodie légère et fluette faisant penser à quelques notes hautes de harpes sur lesquels chantonnait de petits oisillons colorés sortis subitement de nulle part. Sans nul doute était-ce le résultat d’un sort et la musique était si raffinée qu’on peinait à imaginer qu’un homme l’eut un jour posé. Isaac se raidit. Ses mâchoires se serrant.

_ Cet elfe de malheur s’amuse à me mettre des sonnettes plus insupportables les unes que les autres.

L’oisillon magique aux plumes d’un bleu arrogant vint entonner ses petits piaillements joyeux à l’oreille du maître de maison, quand celui-ci, avec la vélocité d’un chat, attrapa la bête au vol en l’écrasant entre ses doigts. Nul sang nulle chair… juste quelques plumes qui retombèrent mollement au sol, la musique prenant fin aussitôt.

_ Ne t’inquiète pas. Qui que ce soit, je ne fais entrer personne.

Dit-il tout en reculant, s’éloignant de la belle avant de se retourner pour se diriger à la porte qu’il ouvrit en petit. La voix d’une femme s’éleva alors.

_ Bonjour Monsieur Emerson. Vous vous souvenez de moi ? Je suis Arlett Birmingham, de Sorcière Hebdo. Cela fait plusieurs semaines que j’essaie de vous joindre pour une interview et comme vous ne répondez pas à mes hiboux je me suis dit que j’allais vous rendre une petite visite. Vous avez l’air surpris ! Je vous dérange peut-être ? Vous n’êtes pas seul ?


A vrai dire, Isaac l’avait oublié cette petite dinde. Celle-ci le poursuivait sans arrêt, prenait tous les clichés compromettant possible et lui inventait toutes sortes de liaisons dérangeantes. Bref, cette fille écrivait de véritables torchons et était particulièrement collante. Une sale petite fouine qui s’était finalement attiré la répugnance du duelliste. Et comme si cela ne suffisait pas, il n’avait même pas le temps d’en placer une.

_ Voyez- vous je suis venue hier soir pour vous cueillir lorsque vous rentreriez de l’Opéra – parce que j’ai su que vous alliez donner une conférence de presse ce matin, à laquelle je n’ai pas été invitée d’ailleurs- et… j’ai vu deux silhouettes transplaner dans votre propriété. Il me semble fortement que celle qui n’était pas la vôtre portait une très jolie robe blanche qui semblait coûter très cher.

La colère monta en lui et il lutta pour ne pas y céder.

_ Miss Birmigham. Je répondrai à vos insipides questions lorsque le temps me le permettra, ce qui n’est pas le cas pour l’instant. De plus, que je sois seul ou accompagné ne vous regarde pas. Enfin, vous êtes sur une propriété privée. Si vous restez une seconde de plus je porterai plainte pour harcèlement, violation de domicile et de vie privée et m’arrangerai pour que plus aucun journal de souhaite ne serait-ce que vous voir récurer les toilettes de leurs locaux. Maintenant, excusez-moi mais j’ai mieux à faire. Bonne journée.


Il lui avait offert son sourire le plus charmant avant de lui claquer la porte à la figure. Une fois celle-ci refermée, ses battements de cœur étaient rapides. Le sang battait à ses tempes. Une telle impudence le rendait fou de rage et tandis qu’il crispait davantage sa main sur la poignée, il inspira profondément pour retrouver son calme. Finalement, il se retourna pour se diriger vers Brooke.

_ Bon, cette sale petite traînée ne va pas s’arrêter là. Si tu sors de chez moi ta tête sera en première page demain. On ne peut pas transplaner dans la maison mais on peut utiliser le réseau des cheminées.

Brooke à cet instant, avait perdu toute sa contenance, tout son flegme et la pâleur de son visage révélait l’urgence de la situation, alors même qu’elle tentait de retrouver ses habits avec une précipitation mêlée de panique.

_ Garde ton calme ça va aller.

" QUE JE ME CALME ?!! Tu m'as fait venir chez toi, je pensais être en sécurité, mais apparemment, on entre comme dans un moulin ici ! "Pour l’instant, la seconde chose qu’il détestait le plus après cette pseudo-journaliste, c’était qu’une femme en colère lui hurle dessus et c’est exactement ce que faisait Brooke. Son regard se rembruni alors qu’il baissait son menton, fixant la belle avec un air… indéterminable. C’est alors qu’un mouvement latéral attira son œil.

_ Qu’est-ce que…


Il fronça ses sourcils d’encre, déconcerté, Brooke se tournant à son tour vers la porte fenêtre. Là, notre petite journaliste, appareil en main, prenait une photographie du couple, la bouche ouverte de stupeur et d’excitation. Elle les avait de face tous les deux ! L’une à poils sous la couverture, l’autre pas entièrement fagoté et cet air désemparé sur leur visage… si avec ça elle ne faisait pas la une ! Isaac réagit au quart de tour. Il se jeta sur la fenêtre en extirpant de sa poche sa baguette, lançant sur la première un Evanesco qui fit disparaître la vitre. La journaliste, surprise, poussa un cri en cherchant à s’enfuir, tenant dans sa main l’appareil photo et dans l’autre sa baguette qu’elle tira de sa sacoche en cuir. Le duelliste ne perdit pas une seconde et lorsqu’elle fit en ligne de mire, lança sur elle un Petrificus Totalus. Le corps de la petite brune s’écroula sans un bruit. Un sourire satisfait arqua les lèvres du Champion de duels tandis qu’il se tenait au-dessus du corps inanimé. Bien heureusement, les sorts qu’il venait de lancer ne pouvaient être vu de personne étant donné qu’une très haute haie doublée d’un mur en son dos protégeait sa propriété des regards.

Il revint dans le salon avec au bout du bras le silhouette pétrifiée. Sans la moindre délicatesse, il la laissa tomber sur le sol froid, jetant un peu plus loin l’appareil photographique. La jeune fille brune restait de marbre, gisant, muette, sans esquisser le moindre signe de vie, sous le regard enflammé d’Isaac. Qu’allaient-ils donc bien pouvoir faire d’elle ?
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ce message a été posté Lun 6 Mai 2013 - 7:54
Brooke avait bien remarqué l'air assassin de son partenaire de la nuit lorsqu'elle avait pris les choses - en l’occurrence son nœud papillon - en main. Certes, il avait fait naitre une pointe de crainte dans la nuque de la Macnair, mais qu'elle avait balayé aussitôt. Il était quelqu'un de charmant à longueur de temps, cette expression mortelle ne devait être qu'un reflet de son énervement, voilà tout. Elle eut d'ailleurs vite une explication logique : l'imminence de la conférence de presse, inhérente à sa condition de vedette. Elle pouvait comprendre, tout le monde ne pouvait pas être aussi à l'aise qu'elle dans l'exercice de l'étalage de ses pensées les plus - ou moins - profondes. Après tout, comment cela pouvait-il être terrible ? Il ne s'agissait finalement que d'un autre type de mondanité, non ?
En tout cas, elle accueillit ses remerciements avec un sourire ravi, et son regret sur son statut d'épouse avec un pouffement ironique. Pour flatteur que ce soit qu'il puisse, même l'espace d'un instant, s'imaginer vivre avec elle, ca n'était qu'une utopie, dans laquelle du coup elle pouvait s'autoriser à imaginer qu'il ait le sang pur, car il s'agissait bien du seul et unique point qui faisait qu'elle ne risquait pas de lui retourner la remarque. Aussi talentueux dans la vie qu'au lit qu'il puisse être, le fait qu'il soit simplement basique, même de rang 4, rendait l'hypothèse parfaitement caduque. Elle pensait qu'il le savait parfaitement, mais qu'il l'évoque ainsi à haute voix la troublait. Pour autant, elle n'avait pas envie d'entacher une relation par ailleurs entièrement satisfaisante, avec un rang 4 qui plus est, en l'inondant de son mépris. Elle se contenta donc de sourire.

" Voyons tu sais aussi bien que moi qu'on s'amuserait beaucoup moins dans ce cas là... "

Le carillon de la porte les sauva sans doute d'une discussion embarrassante, mais tira aussi à Brooke une expression d'étonnement pur, avant qu'elle ne se mette à franchement rire devant le ridicule de la mélodie associé aux petits oiseaux.

" Mauvais elfe... " Diagnostiqua la Sang-Pur sans hésiter. Ses Elfes avaient été conditionnés à prendre le moins d'initiatives possible. Ils étaient là pour servir, non pour prévenir, et le message était largement entré dans leurs caboches débiles.
Cependant, l'amusement provoqué par le carillon s’effaça quelque peu pour faire place à un air plus soucieux. Un visiteur devant la porte, cela voulait dire un petit risque d'être découverte s'il forçait l'entrée d'Isaac. Elle offrit un sourire un peu rassuré quand Isaac lui promit de ne faire entrer personne, mais la peur sourde de perdre son statut commençait de grandir au creux de son estomac.
Elle fit quelques pas vers la porte pour mieux entendre de qui il s'agissait.

" Bonjour Monsieur Emerson. Vous vous souvenez de moi ? Je suis Arlett Birmingham, de Sorcière Hebdo. Cela fait plusieurs semaines que j’essaie de vous joindre pour une interview et comme vous ne répondez pas à mes hiboux je me suis dit que j’allais vous rendre une petite visite. Vous avez l’air surpris ! Je vous dérange peut-être ? Vous n’êtes pas seul ? "

De toutes les journalistes de Sorcière Hebdo, Arlett était sans doute celle que Brooke méprisait le plus. D'abord parce qu'elle trouvait honteux qu'une basique de si faible niveau puisse seulement avoir le droit de tenir une plume, mais en plus parce qu'elle écrivait n'importe quoi. Suffisamment au courant de ce qu'il se passait réellement dans la bonne société sorcière, Brooke savait relativement bien faire la part des choses entre les mensonges et la vérité. Et trop souvent Arlett avait affirmé des choses alors que Brooke avait été témoin du contraire.

" Voyez- vous je suis venue hier soir pour vous cueillir lorsque vous rentreriez de l’Opéra – parce que j’ai su que vous alliez donner une conférence de presse ce matin, à laquelle je n’ai pas été invitée d’ailleurs- et… j’ai vu deux silhouettes transplaner dans votre propriété. Il me semble fortement que celle qui n’était pas la vôtre portait une très jolie robe blanche qui semblait coûter très cher. "

Il sembla à Brooke que tout le sang se retirait de son visage, et son coeur manqua un battement. Cette fois, ce n'était pas juste de la peur qui l'étreignait, c'était une véritable panique qui enflait. Les oreilles bourdonnantes, elle n'entendit pas vraiment Isaac éconduire la journaliste, trop occupée à passer en revue les possibilités d'évasion. Mais la première des missions consistait à faire disparaitre les preuves, et donc retrouver tout ses vêtements, ce qu'elle entreprit de faire fébrilement. C'est alors qu'Isaac eut une excellente idée...

" Garde ton calme ça va aller. "

Elle se retourna vers lui, excédée.

" QUE JE ME CALME ?!! Tu m'as fait venir chez toi, je pensais être en sécurité, mais apparemment, on entre comme dans un moulin ici ! " Pour lui, ce scandale ne serait qu'une ligne de plus sur son CV. Pour elle, ce serait l'effondrement de son petit monde. Plus d'argent, on lui retirerait sans doute Maelen - pas que ca la préoccupe vraiment - , son père la renierait... Elle n'aurait plus rien. Cette seule idée suffisait à la rendre folle. Elle nota vaguement le changement d'expression d'Isaac, mais s'il comptait s'insurger qu'elle s'en prenne à lui, il en serait pour ses frais et se ferait un plaisir de lui détailler tout ce qu'elle avait risqué en lui cédant.
Ce qui était d'une hypocrisie folle, car elle savait depuis toujours les risques qu'elle prenait en batifolant de ci, de là. Mais elle n'avait sans doute jamais été aussi proche d'être dénoncée au monde des sorciers.
Elle ignora donc Isaac pour l'instant, tout en s'attendant une répartie cinglante de sa part - qui ne vint pas.

Elle se retourna en entendant son expression incrédule - pour découvrir Arlett Birmingham, appareil à la main, et un flash l'éblouit. Pétrifiée de terreur, convaincue d'être désormais condamnée à l'exil et au deshonneur. Une vision fugitive d'elle-même, sale et habillée d'une robe d'occasion, les cheveux en bataille, errant dans l'allée des Embrumes lui traversa l'esprit, avec une telle précision qu'elle ne réalisa pas qu'Isaac prenait les choses en main. Ce n'est qu'en entendant le cri de la journaliste que Brooke réalisa que, peut-être, cette sombre prédiction n'allait pas se réaliser. Voyant que le duelliste faisait marcher - brillamment - sa baguette, Brooke se précipita sur l'étui - véritable bijou en lui-même - qui protégeait sa propre baguette et la tira de son enveloppe protectrice. Lorsqu'elle la pointa en direction de la journaliste, Isaac avait déjà fini le travail et jetait une Arlett pétrifié sur le marbre du salon.

Brooke commençait de retrouver son sang-froid en contemplant la silhouette inanimée - à leur merci. Mais d'abord... elle avisa l'appareil que son amant avait laissé de côté. D'un geste rageur, elle lanca un Confringo, et l'appareil explosa docilement dans une nuée d'étincelles. Rassurée quand à la disparition de la preuve matérielle de son infidélité, elle se retourna vers le problème autrement plus important qu'ils avaient sur les bras : la preuve humaine. Maintenant qu'elle était à leur merci, Brooke se sentait plus sereine. Mais la peur avait laissé la place à une colère qu'elle ne chercha pas à maitriser - il fallait bien évacuer la pression.

" Espèce de sale petite basique, comment oses-tu t'en prendre à tes supérieurs ?! Vous avez donc tous la folie dans le sang que vous n'êtes pas capable de tenir votre place, espèce de basique miteuse ?! Tu vas apprendre le respect !! " Si Arlett avait été debout, Brooke se serait sans doute jeté sur elle pour lui arracher les yeux de ses propres mains.

" Je veux qu'elle souffre ! Cette sale petite impure, je veux qu'elle regrette d'être née ! " Elle leva sa baguette, prête à lancer le sortilège impardonnable, avant de froncer les sourcils, son bras descendit de quelques degrés. Elle jeta un regard interrogateur à Isaac, apparemment aussi furieux qu'elle - plus peut-être ?

" Elle va sentir quelque chose si elle est pétrifiée ? " Elle aurait du être plus attentive à l'école, elle le savait. Mais l'heure n'était pas aux regrets. L'heure était à la vengeance : la journaliste avait tenté de porter atteinte à son intégrité morale de Sang-Pur, elle n'avait pas tenu sa place. Elle méritait une punition.
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ce message a été posté Mer 15 Mai 2013 - 12:48
Isaac avait observé Arlett avec satisfaction aux vues de toutes les choses immondes et délicieuses qui traversaient son esprit. Sa fin ne serait pas enviable. Mais la sang-pur ? Comment éviter qu’elle ne voie dans le jeu du Monstre qu’il était ? Ne devait-il pas rester Isaac Emerson, le majestueux duelliste sans reproches ? Un homme bien sous tous rapports, même pour un Mangemort.

De la vénus sensuelle et espiègle Brooke n’avait gardé que la perversité d’une violence qui ne demandait qu’à éclater. Le Duelliste la regardait maintenant avec un autre œil, celui qui lui disait que dans l’habit de la garce ivre de sang, Brooke n’en était que plus désirable.

" Espèce de sale petite basique, comment oses-tu t'en prendre à tes supérieurs ?! Vous avez donc tous la folie dans le sang que vous n'êtes pas capable de tenir votre place, espèce de basique miteuse ?! Tu vas apprendre le respect !! "

Emerson fit face à son hôte, comme pour s’interposer entre elle et la journaliste.

_ Pourquoi tu ne me laisserais pas régler cette affaire ?

" Je veux qu'elle souffre ! Cette sale petite impure, je veux qu'elle regrette d'être née ! "

Il comprit que rien ne pourrait la faire changer d’avis. Elle voulait la peau de Birmingham et sa fureur ne serait apaisée que lorsque la Basique aurait souffert mille morts. Soit ! Il s’en accommodait fort bien, puisqu’il n’avait, de toute façon, pas l’intention de la laisser en vie. Le juge qu’il était avait déjà rendu la cruelle sentence et plus rien ne pourrait plus venir à son secours. La seule chose qui lui sommait de se contenir encore était son amante.

" Elle va sentir quelque chose si elle est pétrifiée ? "

Elle lui demandait ça à lui… Quelle adorable créature. Il avait sans doute plus envie d’elle à cet instant que lorsqu’il la posséda quelques heures plus tôt. Il n’en laissa pourtant rien paraître. De sa main droite, il saisit le poignet de MacNair, la forçant à baisser son arme alors qu’il affrontait les flammes de son regard, imperturbable.

_ Je sais que rien ne te ferait plaisir et que rien de ce que je pourrais dire ne te détournera de ce but. Mais dans ce cas, nous n’allons pas faire n’importe quoi. Je ne tiens pas à attirer toutes les autorités magiques dans ma maison.

Sans quitter la belle des yeux et faisant tout autant avec son poignet, il agitait sa baguette de sa sénestre.

_ Silencedam !

Un reflet argenté s’étira de l’extrémité de sa baguette pour s’étendre à toute la salle, une bulle les couvrant désormais.

_ Ensuite…

Un rictus énigmatique se glissa sur ses lèvres tandis qu’il lâchait Brooke en se reculant d’un pas, puis deux, jusqu’au corps d’Arlett, toujours plongé dans l’immobilité la plus complète. Il se pencha sur elle. La chipie tenait toujours sa baguette, crispée sur le bois comme si cela la raccrochait à sa vie… plus pour très longtemps car Isaac la lui arracha et la brisa entre ses doigts avant d’en jeter les morceaux au feu.

_ Enfin…

D’un léger coup de poignet, un collier d’acier vint enserrer le cou de leur victime, une chaine d’un mètre environ s’y raccrochant pour se planter solidement dans le sol. Enchaînée, isolée, Arlett Brimingham était entièrement à leur merci et personne ne pourrait entendre ses cris. Isaac était un homme très organisé qui ne laissait rien au hasard.

_ Pour répondre à ta question, comme je l’ignore, nous allons faire autrement. Finite Incantatem !


Le corps reprit soudain vie. La journaliste se redressa et se mis à hurler et à tirer frénétiquement sur la chaîne. Celle-ci était bien trop courte pour lui permettre de se lever mais elle s’accrochait à cet espoir. Son petit air suffisant avait depuis longtemps déserté son visage. Elle savait que l’heure n’était plus à la provocation. Elle sentait que sa vie était en jeu elle ignorait à quel point d’ailleurs.

_ Relâchez-moi ! Relâchez-moi !!

Ses lunettes tombèrent au sol dans un tintement sonore et la jeune femme s’agrippa à la chaine tendue à son maximum, faisant face à ses geôliers.

_ Vous êtes malades ! Je vous préviens, mes …. Mes patrons savent où je suis ! E… Ecoutez. On oublie ça. Je ne publierai rien sur vous, vous avez ma parole. J’ai fait une erreur, c’est tout moi ça. Aller ! Vous ne m’en voulez pas à ce point quand-même ! Par le Lord je vous en supplie, laissez-moi partir…

Là, le Duelliste passa près de Brooke en effleurant son menton pour aller s’asseoir sur le canapé en croisant sa cheville sur son genou. Il se pencha en avant pour saisir une pomme, la lança à un mètre de hauteur pour la rattraper, visiblement d’humeur joueuse.

_ J’ai environ… une heure devant moi bellissima. Amuse-toi tant que tu le désires.

Puis il mordit dans le fuit, en arrachant la chair de ses dents blanches pour la dévorer avec envie. Il était comme un enfant au cirque des Selwyn. Impatient, excité… l’ambre de ses yeux pétillait d’un désir malsain. La danse allait pouvoir commencer et il observait sa petite sang-pur avec curiosité et… intérêt.


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ce message a été posté Mar 28 Mai 2013 - 11:55
Lorsque Isaac s'était emparé de son poignet pour lui faire baisser sa baguette et interrompre sa petite crise d'orgueil blessé, elle l'avait foudroyé du regard, donnant l'inquiétante impression qu'elle allait reporter sa colère sur lui. Elle n'en fit rien lorsqu'elle eut entendu ce qu'il avait à dire. Curieuse, elle fronça les sourcils et le regarda faire. Lorsque le filet d'argent s'échappa de sa baguette, elle leva la tête pour regarder le dôme protecteur les recouvrir avec grâce, puis revint à son amant du jour. Elle commençait à comprendre où il voulait en venir sans vraiment y croire pour autant.
Il lâcha son poignet pour se reculer jusqu'à leur intruse, et la main de Brooke descendit lentement le long de son corps. Elle était toujours nue sous sa couverture qu'elle tenait serré autours d'elle, mais ce n'était pas le premier de ses soucis. Elle s'interrogeait plus sur le manège d'Isaac, et faillit protester quand il libéra Arlett du sortilège qui l'immobilisait - mais après tout, le duelliste avait pris soin de l'attacher solidement, la journaliste ne risquait pas de s'enfuir. Elle était de toute façon seule contre deux sorciers qui lui étaient supérieurs à de nombreux égards, elle n'irait pas bien loin...

Retrouvant sa voix, Birmingham commença à supplier pour son salut. Brooke avait tressaillit, et le son de ses suppliques commençait à lui paraître délicieusement mélodieux, mais surtout, elle n'avait pas lâché Isaac du regard. A quoi jouait-il ? Il comptait vraiment la laisser jouer avec l'impudente ? Son geste de tendresse et surtout la lueur dangereusement inquiétante, délicieusement attirante, qui dansait dans son regard lui disait que non seulement c'était bien l'intention du duelliste, mais qu'en plus il y prenait... plaisir ? La question était troublante, mais la sorcière n'avait guère envie de s'y pencher pour l'instant.

Brooke avait du mal à y croire. L'envie ne lui manquait certes pas de s'exécuter sur le champ. Après tout, on lui avait farci la tête d'histoires d'expéditions punitives contre les Sang-De-Bourbe et les traitres à leur sang, sans parler de la chasse aux Moldus. Punir une basique elle-même n'était pas un crime en soi, elle était dans son bon droit. Sauf que s'il avait fallu le faire valoir aux autorités, il aurait fallu aussi expliquer la raison du châtiment infligé, ce que Brooke n'aurait jamais pu faire. C'aurait été comme de signer son arrêt de mort - mort financière évidemment. La pire.
Mais d'un autre côté, l'envie était une chose... Passer le pas en était une autre. D'autant que le flegme d'Isaac la perturbait. Il avait l'air d'un vieille habitué. Ou alors il se contentait de faire ce qu'on attendait de lui : respecter les choix de la Sang-Pur qu'elle était...
Et puis... Il y avait ce sentiment de liberté que conférait l'absence de jugement porté par Isaac, et la bulle d'impunité qu'il avait créée autours d'eux. C'était grisant - c'était effrayant. Elle finit par sourire doucement à son amant, d'un sourire qui trahissait à la fois ses doutes et l'impatience qu'elle avait de déballer son cadeau. Un instant, elle ressemblait à une petite fille à laquelle on avait offert la maison de poupée de ses rêves et qui ne savait pas par quelle bout la prendre tellement elle était excitée. Elle eut d'ailleurs un petit frémissement.

" Vous êtes malades ! Je vous préviens, mes …. Mes patrons savent où je suis ! E… Ecoutez. On oublie ça. Je ne publierai rien sur vous, vous avez ma parole. J’ai fait une erreur, c’est tout moi ça. Aller ! Vous ne m’en voulez pas à ce point quand-même ! Par le Lord je vous en supplie, laissez-moi partir… "

" Silence, sale petite raclure ! Le nom du Lord n'a pas sa place dans ta bouche impure ! " Brooke lui jeta un regard sévère, et la journaliste se recroquevilla, larmoyante, mais désormais silencieuse.

" J’ai environ… une heure devant moi bellissima. Amuse-toi tant que tu le désires. " Isaac confirmait ainsi littéralement ce qu'elle avait supputé - en même temps, il y avait peu de place pour le doute... Elle lui sourit une nouvelle fois avant de se tourner vers la journaliste qui continuait de pleurnicher et de geindre de façon tout à fait irritante.

" Il me semble t'avoir demandé de la fermer... " lança-t-elle à la journaliste en levant sa baguette. Elle n'avait pas pratiqué depuis un moment les sortilèges impardonnables - les sortilèges tout court - et du faire un gros effort de mémoire pour se rappeler le mouvement de poignet adéquat avant de lancer un Endoloris qui manquait un peu de conviction, mais qui arracha tout de même un petit cri de souffrance à la journaliste. Plutôt intéressant...
" Quoi, ca fait mal ? " Brooke fit tourner un peu son poignet pour l'assouplir.
" S'il vous plait, laissez moi partir... Je vous jure... "
[" RIEN DU TOUT ! " Elle leva à nouveau sa baguette, et cette fois, le sortilège impardonnable était plus appuyé et donc le cri de sa victime, plus audible. " Tu croyais peut-être que tu pouvais venir importuner un être qui t'étais supérieur impunément ?! Je croyais que les raclures de ton espèce étaient cantonnées aux rubriques culinaires, au mieux ! "

C'était bien la première fois que Brooke regrettait de n'avoir pas trop suivi les cours d'attaque à Poudlard. Elle voulait faire mal, mais elle avait finalement peu de sortilèges douloureux à son actif, et encore moins de pratique. Elle les avait appris, il y a longtemps, et elle connaissait la théorie. Quant à les réussir... Elle n'était certes pas mauvaise à l'école... Seulement trop paresseuse...

Elle se redressa néanmoins et pointa sa baguette sur sa victime, en se concentrant fortement avant de se lancer.

[" Flumen Ignite ! " Elle réussit à faire jaillir un trait enflammé qui laissa un sillon noir et fumant sur le bras de la journaliste - qui laissa échapper un cri, bien sur. Brooke pencha la tête sur le côté comme pour mieux constater les dégâts, avant de réitérer trois ou quatre fois, et de conclure avec un Endoloris.
Elle contemplait sa victime qui pleurait cette fois franchement, le sel de ses larmes mordant en plus sur une brûlure qui s'était échouée en travers de sa joue, mais Brooke n'était pas satisfaite. Elle fit les cent pas autours de la jeune femme avant d'aller se laisser tomber à côté d'Isaac, la mine boudeuse. Et à son regard interrogateur, elle lui répondit :
[" Je ne sais pas quoi faire de sérieux ! Ca fait trop longtemps que je n'ai pas eu à pratiquer ces sortilèges, j'ai tout oublié... J'aimerais... Lui briser les doigts de la main tiens... Il parait que ca fait mal... ou l'étriper... Mais je n'ai aucune idée de comment faire !! " Elle poussa un profond soupir avant de laisser tomber sa tête sur l'épaule du duelliste. C'était son métier après tout, il aurait peut être plus de moyens ?
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Jeu 13 Juin 2013 - 14:42
Le long flot amer des pleures mêlés aux vagues acides de terreur… Il n’en fallait pas plus pour noyer son échine dans des lames successives de frissons exquis. Son intellect savourait cette vision de la concubine jouant de la baguette avec le nuisible de la plus belle des façons, à coups de colère et de mépris. Brooke projetait les lueurs d’un émeraude macabre sur le corps recroquevillé qui ne cessait de geindre entre deux suppliques étouffées et progressivement, sans le savoir, la Sang-Pur mettait à bas la Raison de son hôte, l’ensorcelant dans la plus parfaite innocence. Elle avait quelque chose de tellement pur, sans qu’il soit question de son sang, telle une petite fille capricieuse qui bafoue effrontément la Vie et qui s’en divertit davantage, ignorant si ingénument que bientôt, elle se rendrait compte qu’elle ne contrôlait déjà plus rien.

Il avala sa bouchée et sans quitter la belle Héritière de l’ambre bouillonnant de ses prunelles, essuya ses lèvres d’un revers discret et lent de la main. La journaliste se tordait de douleur sous les doloris. Il manquait de l’adresse, de la volonté mais cela n’ôta rien au spectacle, même lorsque Brooke décida de faire preuve d’originalité en usant d’un Rumen Ignite, faisant pleuvoir des flammes sur le corps pas encore tout à fait usé de douleur, pour lui infliger de nouveau le sort Impardonnable. Et lorsque cette pluie torturante pris fin, Birmingham reprenait son souffle, les larmes creusant sur ses joues des sillons noirs qui cernaient sa bouche tremblante. Isaac ne la voyait plus. La Sang-Pur s’installa près de lui, tenant toujours contre son corps nu la couverture immaculée, tel un ange tombé de sa couche dont l’âme était ravagée par le venin. Lorsqu’elle laissa sa tête retomber sur l’épaule du Duelliste, ce dernier passa son index sur le front de la Dame, le laissant glisser sur sa joue puis dans le creux de ses lèvres et jusque sur la pulpe rougie.

Il se tourna vers elle et appuya ses lippes contre les siennes, encore sucrées par le jus de la pomme qui roulait maintenant à leurs pieds. Ses mains impatientes et brutales écartèrent la couverture, débarrassant le corps délicat de ce qui la couvrait encore, s’affairant à ôter à son tour ses vêtements. Ses doigts n’exsudaient plus la tendresse mais la fureur avide d’une ombre violente. Même ses baisers devenaient sévices et si elle croisait son regard elle y lirait l’effrayante réalité de sa sujétion involontaire ; que la noble Créature était devenue l’esclave soumise au bon plaisir d’un maître qui avait tout d’un tyran dont l’âme avait déserté le corps.

Brooke avait une saveur toute nouvelle, toute particulière. Il se repaissait de son être sans retenue, franchissant toutes les limites qu’il n’avait jusque-là pas transgressé, l’utilisant avec insolence jusqu’à ce que son corps tendu accède à l’ultime exaltation des sens. Pendant un instant seulement, il demeura immobile et silencieux, savourant sans le moindre doute cet instant.

Que dire d’Arlett ? Ses yeux étaient exorbités devant cette scène, ses lèvres frémissantes. Elle avait bien essayé de tirer sur la chaine, de regarder autour d’elle si un quelconque objet pourrait la sauver, mais rien, rien, le néant. Elle avait été obligée d’assister à cet entracte malsain qu’en d’autres moments elle se serait fait un plaisir de filmer, et dans cet amalgame d’actes sexuels, une chose venait de lui sauter soudainement aux yeux. Ce mec n’était pas normal. De lui émanait de la sauvagerie, quelque chose de glacé qui lui donnait froid dans le dos. Putain… il allait la tuer… Il n’avait pas hésité à rester assis à la regarder souffrir sous les coups de MacNair, pire qu’imperturbable, il s’était délecté de la scène. Et maintenant… il la regardait. Elle pouvait voir ses yeux à travers les mèches noirs. Ils étaient plein de sadisme, de haine… Elle sentit les larmes piquer à nouveau ses yeux.

_ Non… non…

Elle tira sur la chaine en vain alors qu’Emerson s’était levé. Il était complètement nu et ne semblait pas le moins du monde dérangé par cela. Il avait sa baguette en main. Lorsqu’il fut sur elle, il s’accroupit, si proche qu’elle sentait le parfum de sa peau et la chaleur incroyable qu’il dégageait. Arlett ne faiblit pas malgré le rictus qu’il arborait, elle ne baissa pas les yeux, bien que des larmes s’en échappaient. C’est presque en murmurant qu’elle articula quelques mots.

_ Madame MacNair… Je vous en supplie… Ne le laissez pas… Ce type est dérangé… je vous en s…

Isaac venait de poser le bout de sa baguette avec douceur sur sa tempe.

_ Doloris…

Le corps convulsa brusquement et tomba à la renverse dans un hurlement si perçant qu’il en était presque insupportable. Le Sorcier n’en fut pas le moins du monde perturbé, bien au contraire. Il demeurait serein et regardait Arlett comme on observe un animal curieux. Bien que le sort utilisé fût identique à celui de Brooke, la façon, elle, était diamétralement différente. Le sort pris fin. Birmingham gémissait, les yeux grands ouverts suppliant braqués sur Brooke. Isaac caressait la joue de l’impudente du bout de son arme et se baissa pour mieux lui susurrer à nouveau…

_ Doloris…

Le fin bout de bois courbé restait appuyé contre la tempe de la journaliste dont le corps se contractait violemment dans une danse macabre, les veines de son visage semblant vouloir s’extirper de sa face tant l’afflux sanguin était violent. Certaines veinures éclatèrent dans le blanc de ses yeux qui peu à peu disparu pour ne laisser place qu’au rouge vif du sang, assombrissant son regard éploré. Son corps réagissait particulièrement bien à la douleur psychique du Doloris, peut-être un peu trop d’ailleurs. Au bout d’un moment, sa bouche grande ouverte ne parvenait plus à brasser assez d’air et ses derniers soubresauts prirent fin plus vite qu’Isaac ne l’avait prévu. De la main, il tapota la joue du cadavre, l’œil suspicieux, car après tout, peut-être s’agissait-il d’une ruse… Après vérification, il se rendit à l’évidence, elle était bel et bien décédée. Ainsi, il se redressa et écrasa le visage tendu par la douleur qui l’avait achevé, du bout du pied, inclinant sa tête brune en gardant un sourire.

_ Notre amie avait un petit cœur fragile. Qui l’eut cru… ?

Puis il s’éloigna du corps, nonchalant, chaque pas retraçant les lignes de ses muscles bien découplés. Il se figea près de Brooke et son regard perçant la tenait en ligne de mire. C’est alors qu’il se pencha pour se saisir de son paquet de cigarettes magiques qu’il alluma par.... magie. Il inspira profondément avant de rejeter la fumée dans un nuage opaque et blanc qui voila son faciès, gardant toujours entre ses doigts sa baguette.

_ Il est tard, tu devrais rentrer chez toi.
Brooke Macnair-Schmidt
Brooke Macnair-Schmidt
Messages : 859 Crédits : Lili / avatar Eire
Age du personnage : 41 ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Organise des événements
Faction : Héritiers
Maison : Serpentard

Rapeltout
Patronus : Hermine
Epouvantard : Découvrir qu'elle est une Sang De Bourbe
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Re: Figaro si, Figaro laaaa [-16 ans]
ce message a été posté Mar 9 Juil 2013 - 18:53
Sa mine boudeuse se dissipa dans un sourire charmé en sentant la caresse d'Isaac sur son front, sa machoire et ses lèvres. Elle n'avait cure de la journaliste. Ce n'était qu'une bête basique de bas niveau qui avait prouvé par son comportement qu'elle ne valait pas plus - même moins - qu'un Elfe de Maison. Elle n'éprouvait donc pas la moindre gène d'imaginer ce doux effleurement comme un geste d'intimité qui ne devait être vu par personne. D'ailleurs ce fut plus que ca.

Avec un petit rire d'enfant gâtée, elle accueillit les lèvres de son amant avec gourmandise, goutant la saveur fruitée qui y subsistait, et ne fit aucune difficulté à le laisser la découvrir et à reprendre possession de son corps. Elle n'attendait rien d'autre de cet interlude que la volupté à laquelle il l'avait habituée. Un moment de jouissance délicat et puissant à la fois, qui la laisserait ravie - avant qu'ils ne disposent de l'encombrante Birmingham. Son expression se tendit progressivement en réalisant qu'il n'en serait rien, bien au contraire.
Dans cet ébat furieux, elle eut la nette impression qu'un autre homme avait pris la place de l'Isaac Emmerson qu'elle connaissait - et appréciait fortement. Plus encore elle avait le sentiment de s'être laissée piéger par... par qui ? Par quoi peut être ? Elle n'en savait rien. Mais le fait était qu'il avait un autre sens de la sensualité - si toutefois le mot pouvait s'appliquer à l'attaque qu'il lui faisait subir. Violent, exigeant, voire douloureux, elle aurait aimé pouvoir se soustraire à son emprise. Ainsi, il lui faisait peur, terriblement peur, mais d'une façon perverse, car l'attirance qu'elle avait pour lui n'avait pas disparu.
Le problème était pourtant dramatique : elle avait d'abord la certitude que si elle se refusait à l'homme qui la labourait désormais, les conséquences seraient... ma foi, elle ne préférait pas l'envisager. Pire encore : son appétit sexuelle réveillé par l'hypothèse d'une envolée de sensualité avait préparé son corps au plaisir. Elle était donc déchirée entre la jouissance de leur ébat et la douleur de ce qu'il lui faisait subir. Les deux se sublimaient et torturait Brooke dont les cris déchiraient l'air. Elle n'avait plus aucune notion de temps, de lieu. Elle n'existait plus hors de ce qu'il se passait en cet instant. Plus tard, elle prendrait conscience de l'ascendant terrible qu'il avait pris sur elle, mais en cet instant même, entre douleur et jouissance qui explosèrent en même temps dans une délivrance qu'elle accueillit en pleurant, elle était sienne d'une façon unique : terrifiée et attirée, ressentant à la fois la plénitude de la jouissance et la douleur lancinante de leur ébat, Brooke n'était plus rien. Elle ne sanglotait pas vraiment, les larmes commençaient de sécher sur ses joues.

Hébétée, perdue, elle ne réalisa pas que Isaac la quittait pour aller s'occuper de leur "invitée". Elle tourna la tête vers leur victime, la regardant sans la voir. Elle était surtout noyée dans ses sensations antagonistes, en essayant de déterminer ce qu'elle ressentait, si ce qu'elle venait de vivre était réel, bien...

" Madame MacNair… Je vous en supplie… Ne le laissez pas… Ce type est dérangé… je vous en s… "

Le temps qu'elle analyse ce que la journaliste lui demandait, Isaac l'avait coupée et lancé le Sortilège Impardonnable, la faisant légèrement sursauter et la ramenant un peu au présent. Brooke fronça légèrement les sourcils, ses yeux s'arrondissant d'incompréhension. Elle n'avait cure de Birmingham, c'était plutôt ce que ce qu'il se passait signifiait à propos d'Isaac. Qui était-il ? Quel était ce personnage aux manières si éloignées de l'homme élégant et raffiné qu'elle fréquentait et qui l'enchantait ?
Le deuxième Endoloris la fit à nouveau sursauter et cette fois, ce fut une expression horrifiée qui para son visage. Elle n'avait jamais imaginé que ce sortilège pouvait avoir un tel effet sur une personne, pouvait représenter une telle puissance. Le souffle coupé, elle vit la journaliste pousser son dernier soupir.

Silencieuse, elle regarda Isaac revenir vers elle sans la lacher des yeux, et elle lui rendit regard pour regard, avec une lueur de crainte pure. Qu'allait-il lui faire subir de plus ? Il n'oserait pas s'en prendre à elle autrement ?

" Il est tard, tu devrais rentrer chez toi. "

Brooke hocha la tête convulsivement. Sans demander son reste, elle ramassa ses vêtements et se rhabilla rapidement, sans demander son reste, et soudain prise de pudeur, rechignant à dévoiler le moindre cm carré de peau. Une fois prête, un peu échevelée et l'air hagard, elle eut tout de même la présence d'esprit de passer par la porte du jardin pour sortir. Sur le pas de la porte, elle jeta un dernier regard au duelliste, comme pour tenter de déterminer encore une fois qui était l'homme avec qui elle avait passé la nuit. Et aussi faire en quelque sorte le deuil de son amant préféré... Sans le lacher des yeux elle transplana jusque chez elle.

Une fois dans le cocon de son foyer, Brooke se précipita sur le bar et prit grand soin de vider la moitié de la bouteille de Pur-Feu qui y était serrée, avant de se laisser glisser le long du meuble, les yeux dans le vide. Ce qu'il s'était passé avait un caractère dérangeant, troublant, limite humiliant. A tel point qu'elle fut tentée d'effacer ce souvenir de sa mémoire. Mais elle décida de le garder. Parce qu'il pourrait toujours se révéler utile. Et puis parce qu'il lui servirait de leçon : à trop se rapprocher de ses amants, elle prenait de gros risques...
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