| Filet du Diable The Big Boss | | ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Sam 26 Jan 2013 - 21:13
La fin ♦ Deux longues heure se sont écoulées depuis la débâcle des phénix et des américains et depuis que l’ordre a été donné de se replier vers Poudlard.
♦ L’infirmerie accueille les blessés les plus graves, ceux capables de se tenir debout où d’être assis sont envoyés avec tout le reste des mangemorts dans la grande salle.
♦ Aucune annonce n’a été faite par les leaders, dans la mesure où ces derniers sont trop occupés à rétablir de nouvelles barrières magiques autour de Pré-au-Lard et du château.
♦ Le mot tabou d’alliance n’a jamais été lancé, mais se fait de façon tacite. On n’oublie pas le passé et les querelles, mais pour une nuit on se focalise sur ces blessures partagées. ♦ Il n’y a pas eu de nouvelles du ministère, ni des phénix. Le manque d’informations rend plus qu’incertain le sort des mangemorts qui sont incapables de savoir si dès l’aube ils auront affaire à une nouvelle attaque de miliciens.
♦ Il y a beaucoup plus d’ombres que d’héritiers présents à Poudlard.
♦ Vous ne pouvez pas transplaner ni sortir du château de quelques façons qu’ils soient.
♦ Il n’y a plus de tours, plus de groupe ni d’ordre de passage. Postez autant de fois que vous le voudrez dans ce sujet, ou créez en un plus privé avec certains membres.
♦ Lundi seront postés des PNJ qui clôturerons l’event. Cela dit ça ne veut pas pour autant dire que la saison 2 est achevée. Vous ne pouvez par conséquent créer que des rp n’intervenant que quelques heures après l’event. Ou sinon vous pouvez attendre sagement la saison trois qui arrive la semaine prochaine et en profitez pour terminer vos missions, et vos rps !
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| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 14:31 Elle avait tué un homme. Elle avait voulu éviter cela par tous les moyens mais elle avait vu sa victime, la nuque brisée un peu plus loin. Si Naïma n'avait pas vu Andy, Violet ne se serait pas redressée pour voir s'il était bien présent et elle n'aurait rien su de son meurtre. Car c'était bien cela... un meurtre. Elle ne connaissait pas cet homme, ce Phénix mais elle avait mit fin à sa vie parce que c'etait ce qui était attendu d'elle. Quelle belle connerie...
Et ils etaient tous retournés à Poudlard. Tous.. les Ombres aussi.
Quand la jeune Zabini avait comprit qu'ils étaient tous enfermés dans le même batiment elle avait voulu jeter sa baguette au sol, écarter les bras et leur demander de l'achever une fois pour toute. C'était trop, trop d'inconnus, trop de restrictions et trop de pensées noires sur ce qui venait de se passer.
Accompagner Naïma à l'infirmerie avait été la première chose à faire et puis rien. Jusqu'à ce que le manque de nicotime vienne la titiller trop fort. La rousse n'avait rien sur elle, même pas un reste qui lui permettrait de tenir un peu plus. Pas de nouvelles de son frère et sa soeur ni du reste de la famille et ils restaient enfermés dans cette école avec ceux qu'ils avaient combattu pendant des mois. C'était de la folie pure et dure.
Alors elle continua de marcher, allant dans les couloirs ouverts les plus éloignés de la Grande Salle pour se donner une impression de protection si les deux vieux ennemis décidaient de se faire payer leurs erreurs respectives.
Combien de temps avait-elle marché sans s'arrêter ? Difficile à dire et son mal être ne faisait qu'enfler un peu plus à chaque seconde qui passait. L'organisatrice de mariages venait d'attaquer l'ongle de l'index de sa main droite avec violence en avancant dans le couloir de l'infirmerie plutôt désert malgré le nombre de blessés des deux côtés.
Et elle le vit, assit, l'air perdu (ce qui ne lui ressemblait pas du tout) et seul. Surement bien trop seul.
Arutha etait un ami sans aucun doute mais comment allait il réagir en la voyant ici ? Allait-il lui sauter à la gorge en tentant de lui arracher les yeux ? Violet déglutit avec difficulté et passa une main dans ses cheveux longs encore emmêlés malgré ses essais de coiffure alors qu'elle marchait.
Face à lui elle tenta de sourire sans succès et soupira un peu trop fortement pour s'empêcher de pleurer en le voyant si misérable.
« Je... suis heureuse de te voir. » C'était vrai. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 16:47 La corde s’enroula autour de son bras, et Vesper n’eut qu’à lui jeter un simple coup d’œil perplexe pour deviner quelle avait été la nature du sort que le petit hippie excité avait voulu lui jeter. Si elle en avait eut le temps, elle aurait pu rire de cette tentative imbécile de souffrance. Il aurait mieux valu pour le jeune type qu’il lui lance un Doloris franc au lieu de perdre son temps avec ce genre d’idioties. Car il en était devenu ridicule. Mais plutôt que de rire, ou de répliquer avec un Avada Kedavra, Vesper se concentra sur le sang qui ruisselait le long de son bras. Elle sentait les fourmillements de la plaie profonde se fait plus douloureux et quand elle leva la main pour jeter un sort à un américain qui se précipitait sur elle, ses doigts gourds la trahirent et laissèrent tomber la baguette dans la neige. Une seconde de panique filtra dans les yeux de Vesper qui tomba à genoux pour la récupérer. Mais elle avait bien trop froid et son corps refusait de lui répondre correctement. Plutôt que d’attraper la baguette, pourtant si proche, ses doigts griffèrent vaguement la neige avant de répondre de moins en moins. Elle claquait des dents et elle sentit son corps vibrer sous le froid qui commençait à envahir sa poitrine. Autour d'elle le combat faisait encore rage, et malgré l'aide des Ombres, elle vit le corps d'une Héritière tomber à ses côtés. Elle ne la connaissait pas, et ne se rendit pas compte que c'était Wilhelmina elle-même qui venait de l'exécuter. Les sons lui parvenaient de loin, dans une bouillie infâme. Quand elle releva les yeux, une baguette était proche de son front. L’américain qui la visait avait le visage fermé de celui décidé à en finir cette nuit. Il commença à formuler le sort au moment du rappel des Phénix et le temps d’un clignement d’œil, il disparu. Lui et tout ses congénères. Toujours à genoux, Vesper regarda l’étendu vide qui avait représenté sa mort une seconde plus tôt et comprit qu’elle était sauve. Elle n’en fut pas soulagée. Le carnage avait laissé des traces sombres sur l’étendue glacée et autour d’elle c’était gémissements de frayeur et de douleur assourdis. Elle tourna la tête pour essayer à nouveau de repérer la De Keroual et savoir si elle s’en était sortie. C’était le cas, mais à quel prix ? Le sectumsempra avait laissé sa marque, et l’HOMME à côté était aussi vacillant. Vesper essaya de se relever, attrapant sa baguette avec sa main valide, la gauche, et la tête lui tourna. Elle respirait bien trop vite, ses pupilles étaient dilatées et le monde autour d’elle étaient bien trop sombre. Elle mourait d’envie de s’allonger là dans la neige, oh pas longtemps, quelques minutes suffiraient mais ce qui la sortit de sa torpeur fut l’ordre sec de Willhelmina. Malgré son bras en charpie, elle était encore droite, fière, noble. Un exemple à suivre et Vesperion émit simplement un grognement avant de leur emboiter le pas à tous, direction Poudlard. Le gilet ne la réchauffait plus et ses pas étaient des plus incertains mais elle ne chancellerait pas avant d’arriver à bon port. Appelons ça de la détermination, ou la dernière volonté, qu’en sais-je. Poudlard. Elle n’y avait pas remit les pieds en deux ans mais ce fut la même boule d’angoisse qui se forma dans son ventre quand elle passa le porche d’entrée. La plupart des médicomages s’affairaient déjà et elle suivit d’un regard vide le corps d’un combattant, Héritier ou Ombre allez savoir, dont la moitié du visage avait été emporté par un sortilège. Sa poitrine haletait aussi vite que la sienne et Vesper comprit une seconde trop tard qu’elle allait vomir. Elle essaya vaguement de se précipiter vers les toilettes les plus proches, fut repoussée et contrée à moitié par un médicomage qui lui ordonna de rejoindre la Grande Salle. En quelques hoquets gras, Vesper lui expliqua vaguement qu’elle ne tiendrait pas plus longtemps. Elle n’atteignit même pas la cuvette et déversa sa honte, sa peur et son dégout dans le lavabo des toilettes des garçons. Quand elle releva la tête, un spectre la regardait fixement, avant de fuir par la chasse d’eau d’un bidet. Vesperion ferma les yeux, porta vaguement la main à sa poche après avoir déposé sa baguette sur le rebord du lavabo, et sortit sous la lumière crue des toilettes ce couteau de cuisine qu’elle avait gardé pendant le combat. Il était tâché de sang. Et ce sang la renvoya à la plaie à son bras. Quelques secondes plus tard, à peine réchauffée, elle était torse nue dans les toilettes à nettoyer et aseptiser le reste de sa chemise de nuit pour s’en faire un bandage. Une fois fait, elle avala d’un trait la potion de régénération sanguine qui lui restait, grimaça et ramassa sa baguette. Un type entra, la vit qui se rhabillait et choisit de refermer la porte. Vesper ne s’en formalisa pas. Encore quelques minutes plus tard, elle dépassait un nouveau convois de blessés graves et se dirigeait vers la Grande Salle comme le médicomage le lui avait ordonné. Il y avait là une foule de résistants, tous plus échevelés les uns que les autres, et la plupart inconnus au bataillon. Apparemment les Ombres venus en renforts étaient mêlés aux Héritiers définitivement. A savoir par contre si cela dépasserait le temps de cette soirée… Vesperion refusa de poser la question. D’un coup d’œil vague elle repéra la crinière rousse de Violet, fut surprise de la voir là, mais n’osa s’approcher. Elle discutait avec l’héritier Kark, et les rumeurs qui circulaient déjà lui apprirent sans peine les circonstances. Mervyn à terre, ou en fuite… Les QG des deux forces tombés sous la coupe des américains, inévitable. Et surtout le Ministère…. Le Ministère. Son bureau. Sa vie. Une main la rattrapa alors qu’elle chancelait. « Vous allez bien ? »Question stupide et accidentelle à ne pas se tromper. Vesperion haussa une épaule. Ca n’allait pas. Une vie bâtie sur un objectif de réussite balayés par la hargne imbécile des américains, et ils parlaient de liberté d’existence ? Qu’ils aillent tous se faire foutre. Vesperion Quinn, 20 ans, sang-basique 4, et chômeuse. |
| Esmé Kark Le Diable au Corps | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 18:56 Esmé était ravie d’avoir enfin retrouvé ses réflexes. Si l’Américain avait réussi à esquiver son sort, elle réussit à en faire de même lorsqu’il riposta et s’apprêtait à user de son premier sortilège de mort sur son coriace d’adversaire lorsqu’un jet de lumière la supplanta pour s’abattre sur l’Ennemi, l’envoyant se fracasser contre un arbre. La jeune femme s’attendait à trouver Elisha ou Isaac à ses côtés, mais à la place se trouvait Hypnos, l’un de ses frères aînés. Cette vision incongrue lui arracha un large sourire. Un peu plus loin, elle aperçut le second jumeau, Thanatos, en plein duel. Ils portaient quelques égratignures mais leurs hautes statures identiques d’un mètre quatre-vingt-dix tenaient encore parfaitement debout. Black Swan sentit l’étau qui enserrait son cœur se défaire tandis qu’elle ouvrait la bouche pour lui faire part de sa joie, son visage tourné vers celui, bienveillant de son aîné. Un éclat de lumière verte. Le regard d’Hypnos se voila. La scène parut se dérouler au ralenti. Esmé ploya sous le poids de la silhouette inerte dont les jambes se dérobaient et qu’elle tenta de rattraper, avant qu’elle ne se retrouve agenouillée dans la neige, sourde aux voix qui l’entouraient et au froid qui traversait ses frusques trempées, secouant le corps allongé sur le ventre de son frère avec fureur pour le ramener à la conscience. « Hypnos ! Hypnos ! »Ses hurlements déchirèrent la nuit pour se noyer dans les effusions du combat qui se déroulait autour d’eux. D’autres cris de terreur se joignirent aux siens tandis que Thanatos accourait vers eux, tentait de repousser sa sœur pour retourner son jumeau et essayer de le relever. Mais la Belle s’accrochait, pleurait, continuait de cracher des supplications vaines et vides de sens, là, à genoux entre la terre, l’eau et le sang. « Qui a fait ça ? Qui a osé ? » beugla-t-elle alors qu’elle essayait de se relever mais glissait inexorablement, tous ses muscles parcourus d’horribles spasmes. Sa baguette serrée entre ses phalanges blanchies, le visage déformé par la rage, elle cherchait l’Assassin et vit l’Héritière qui gisait, aussi morte qu’on put l’être, grâce à Willhelmina avait-elle compris de la bouche de cette dernière. Sauf que cela n’avait aucune importance. Quelqu’un devait payer. N’importe qui. Le Cygne Noir était hors de contrôle, prêt à ramper jusqu’à l’ennemi pour tous les tuer, les uns après les autres et se débattait pour se remettre debout et s’exécuter. On la tira en arrière. Une poigne puissante emprisonna son torse et ses bras pour entraver ses mouvements enragés. « Je le ramène chez nous. Reste près d’elle. »Thanatos récupérait le cadavre de son jumeau et regardait derrière sa petite sœur. Sa voix calme et suppliante résonna comme une sentence aux oreilles de la Dresseuse qui réalisa que son assaillante n’était autre que son amie Joleysa, reconnue par son frère et qui s’était saisie d’elle pour l’empêcher de commettre l’irréparable. Les jumeaux disparurent dans un CRAK retentissant, suivi de près par ceux des Phénix et des Américains. Esmé continuait de se débattre, malgré les paroles de la Leader des Héritiers. Il n’y avait plus d’ennemis à combattre, ils devaient se replier au Château. Sauf qu’elle ne voulait pas, elle voulait les poursuivre, donner un sens à la mort d’Hypnos. Il n’y avait plus rien d’humain en celle qui n’avait participé à cette guerre que pour l’honneur et qu’Elisha tentait d’apaiser pour l’entrainer vers Poudlard, aidée par Isaac qui les avait rejointes. Soudain, sûrement sous l’effet d’un quelconque artifice magique, ses forces l’abandonnèrent. Aveuglée par la rage, elle n’avait rien vu venir. -¤- Deux heures s’étaient écoulées. Isaac, Elisha et Esmé étaient perdus dans la foule d’Ombres et d’Héritiers réunis dans le seul lieu dont les Mangemorts étaient encore les maîtres. Deux heures durant lesquelles la Demoiselle n’avait pas bougé. Une fois assise, elle s’était contentée de rester à fixer le vague, les yeux rouges, méconnaissable après cette bataille. Tous ses éternels artifices avaient disparu. Ses boucles brunes emmêlées encadraient son visage pâle et figé, ses vêtements déchirés dévoilaient quelques plaies superficielles et ses bras bandés reposaient croisés sur ses genoux. Une poupée. Désarticulée. Hypnos était mort, emportant une part d’elle avec lui. Elle se bornait à hocher la tête, n’ayant véritablement réagi que lorsqu’on lui avait proposé de gagner l’infirmerie. La soigner ? Pour quoi faire ? Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait plus rien. Aussi, elle avait refusé. Son esprit n’était plus que pensées incohérentes, l’enfonçant de plus en plus dans une inquiétante torpeur. Différentes scènes envahissaient sa conscience, désordonnées. Jusqu’ici, celles-ci n’étaient concentrées que sur les combats qui s’étaient déroulés dans la soirée : leur convocation au Ministère, leur arrivée au Manoir, Alec dans la ligne ennemie, Elisha et Isaac blessés, un baiser, des mots échangés, des ordres, Pré-au-Lard … Hypnos qui venait à son secours … Hypnos qui mourrait, sous ses yeux … Brusquement, la vision du cadavre de sa mère allongé sur son lit d’hôpital, le cou marqué par la pendaison, s’imposa à elle. Elle s’anima. « Le Cirque ... » échappa-t-elle d’une voix rauque avant de se lever. Sa famille était là-bas. Ils avaient le Ministère, ils avaient Londres. Que se passait-il au Chimeria ? Ils devaient partir. Cette nuit. Tout de suite. Le regard braqué devant elle, elle se dirigea vers la grande porte. |
| Isaac Emerson Quand on parle du loup | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 20:54 Le tronc venait de voler en éclat et Isaac avait été projeté deux mètres plus loin. Le fugitif se redressa, tout plein de rage en visant celui qui venait de se protéger de son sort. Il n’aurait pas deux fois la même chance. A peine eut-il le temps de l’apercevoir qu’il disparut dans un craquement familier. Ils venaient de sonner la retraite. En une seconde, plus de Phénix, plus d'américains, une place presque vide si ce n’était les Ombres et les Héritiers encore debout et les innombrables corps qui rougissaient la neige. Il se releva d’un bond pour surgir au cœur de la place et tourner, tourner encore et encore. Ils ne pouvaient pas tous être parti ! N’en restait-il pas un ? Au moins agonisant ! Il aurait tout donné pour se défouler sur l’un d’entre eux, fut-il déjà sur le point de mourir… Ses poings se serrèrent, tout comme ses lèvres. Rien… Il poussa un cri de rage en shootant dans la neige qui vola dans un mouvement brusque pour retomber mollement sur le sol gelé. Là, il vit à quelques mètres, la dépouille encore chaude d’un membre de l’ordre des Phénix. A grand pas, il se dirigea sur lui et assena un coup de pied magistral dans sa mâchoire qui se déforma sous l’impact. Encore un ou deux dans les côtes… Ca y est, maintenant il pouvait se calmer. De profondes inspirations… il décida enfin d’observer autours de lui. Le paysage n’avait plus la même saveur. Il détestait la fin d’un combat. Il entendait des cris, des pleurs. Il grinça des dents, véritablement insupporté par tant de puérilité et de sensiblerie. Il tourna les talons dans un mouvement bref et là se figea. Pourquoi n’avait-il donc pas reconnu les sanglots de son amie ? Sans doute parce que c’était la première fois qu’il les entendait. Hypnos gisait là, sans vie dans la poudre légère et blanche. Le meurtrier demeura ainsi à regarder la scène encore un long moment… Peut-être même une éternité. Il scruta le visage d’Esmé, d’habitude si étudié et y lu une chose qu’il serait à jamais incapable de donner ou même de comprendre : la dévastation mue par un amour inconditionnel, la perte de celui qui le recevait… Il vit alors Joleysa se jeter sur elle pour l’emprisonner de son étreinte pendant que Thanatos emmenait la dépouille. La voix du leader des Héritiers résonna dans la nuit et surplomba l’assemblée. De Willhelmina il n’attendait rien, pas même un ordre mais elle avait raison et il était temps de partir. Sa petite sœur administra le philtre de paix à la foraine tandis qu’Isaac se tenait dès lors près d’elle lorsque tous disparurent pour Poudlard. Il y avait du monde, beaucoup de monde. C’était déjà cela qui avait survécu. Enfin, il rangea sa baguette, bien que ses sens fussent toujours en éveil. Pour lui, la guerre ne venait que de commencer. Son regard se posa sur la grande salle, là où il se souvenait avoir mangé des milliers de fois étant élève… là où il avait vu Voldemort prendre la vie d’Harry Potter et sa vie basculer vers son avenir de champion de duel. Poudlard était un lieu qu’il appréciait simplement. On ne comptait plus les blessés et le fugitif trouva cela distrayant qu’on l’oubli – quoi qu’un peu insultant. Sur son chemin, il aperçut Ielena Dolohov. La délicieuse et sauvage demoiselle qu’il avait brièvement cloîtrée dans une maison de Londres. Il ne put retenir un rictus en la voyant. Elle était blessée mais rien de très grave. Elle était coriace, il n’y avait pas d’autres mots. Il se posa contre une fenêtre et croisa ses bras. Une grimace… le voilà qui se souvenait enfin qu’il avait mal. Il jeta un œil distrait à ses bras, un regard dur et méprisant. A qui pensait-il ? Sans doute aux imbéciles qui avaient été incapables de lui infliger de véritables blessures. Avait-il l’air de rentrer d’une sanglante bataille ? Une simple rixe tout au plus. Il garda ses bras croisés tandis que ses yeux se posèrent sur Joleysa. Elle était loin l’époque où Joley était une petite bambine perdue et innocente. C’était une femme maintenant, doublée d’une guerrière –dangereux mélange, un homme ne peut que s’en méfier. Il était fier que son sang coule dans ses veines. Dans d’autres circonstances, il l’en aurait vidé et il aurait pris son temps. Puis, ses prunelles tombèrent sur Esmé. Elle était là, le regard perdu dans le vide, exempte de haine, abattue, coupée du monde par le souvenir d’un corps vidé de sa vie et la douleur d’une réalité qu’elle n’arrivait pas encore à accepter. Il demeura ainsi un temps certain, immobile, ni songeur, ni soucieux juste observateur. Toutefois, jusqu’à ce qu’une jeune femme, une infirmière de Poudlard à en juger son accoutrement, ne se présente devant lui, occultant le paysage. Sa blouse était parsemée de traces de sang lorsqu’elle approcha de lui, bandage en main. _ Venez monsieur, je vais panser vos brûlures. Ca n’a pas l’air très grave mais…Il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase ni d’avancer plus avant, levant légèrement sa main droite. Encore échauffé par le combat, il n’y avait pas grand-chose qu’il arriverait à supporter et certainement pas qu’on le fasse chier avec ce genre conneries. _ Dégage. Lâcha-t-il tandis que son index pointait vers la gauche. Une façon comme une autre d’allier le geste à la parole. Toute la noirceur de ses yeux luisant venait de se planter sur elle. Sa voix calme trahissait pourtant une irritation telle qu’il aurait volontiers continué le massacre dans l’enceinte même du château. Qu’on le mette seulement au défi… La petite infirmière, elle, se décomposa, glacée par son venin. Elle balbutia quelques mots inintelligibles –peut-être était-ce un « désolée »- avant de repartir, déconfite. Lorsque sa vue fut enfin libérée, il vit qu’Esmé avait quitté sa place pour se diriger vers la sortie. Il se redressa, décroisa ses bras et, se dirigea vers elle d’un pas soutenu, évitant les badauds. C’est lorsqu’elle manqua de passer les portes qu’il se retrouva devant elle, lui bloquant littéralement le passage. Son visage était impassible. Il n’y avait ni compassion ni tendresse dans ses yeux, gardant à la face un masque froid et insondable. C’était la première fois depuis la mort d’Hypnos qu’ils se faisaient face l’un l’autre et au lieu de s’étendre en vaines paroles, il leva sa main et essuya le sillon laissé par les larmes de son pouce. _ Nous devons rester ici encore un peu Swanny. Dès que nous pourrons quitter Poudlard… Je te promets de t’emmener moi-même jusqu’au Chimeria. Oh bien entendu, il n’y resterait pas. Il savait que Salomon n’apprécierait pas et peut-être se refusait-il d’imposer son embarrassante présence à cette famille qui n’était pas la sienne, car cette nuit, ils devaient veiller leur mort. Il saisit alors son visage entre ses doigts jusqu’à sa nuque, reposant son front contre le sien pour lui souffler quelques mots. _ Et puis… Joley a l’air forte comme ça mais elle a besoin de toi, sa meilleure amie… Il pinça un instant ses lèvres, usant de toute la volonté dont il était capable pour continuer sa phrase. _ Tout comme moi j’ai besoin de toi. Un sourire, et le voilà qui continue. _ Tu ne vas pas nous laisser seuls ici, entourés par tous ces Mangemorts… Un trait d’humour… Il n’en avait jamais été dénué. Et en réalité, il ne laisserait pas Esmé repartir, qu’elle le veuille ou non. Tous ignoraient comment avait tourné la situation au dehors et personne ne devait prendre le risque de partir pour l’instant. Il espérait seulement qu’elle ne le pousse pas à utiliser la manière forte. Après tout, il n’avait qu’un geste à faire pour se saisir de sa baguette. Il posa un baiser sur ses lèvres avant de lâcher sa tête brune, puis il l’entoura d’un bras en la serrant contre lui, la détournant de la sortie. Il la ramena vers Joleysa et l’installa sur une couchette libre. _ Je vais chercher une boisson chaude. Reste avec elle. Ce n’était là pas réellement un ordre, mais plus une évidence qu’il imposa à sa sœur tandis qu’il se retournait pour fondre à nouveau la foule. Peu de temps s’écoula avant qu’il ne revienne, tendant à la foraine une tasse d’un liquide fumant. |
| Ian Blackburn Léchouilleur en puissance | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 21:45 L'action était devenue un peu nébuleuse, et le mal de crâne et le cœur au bord des lèvres n'aidaient pas à tout comprendre. Les sorts fusaient en tous sens, beaucoup plus de leur côté, maintenant que les Ombres s'étaient amenés pour les aider. Enfin les aider… il ne savait pas exactement pourquoi ces enfoirés de traitres de fils de putes étaient venus les aider à cet instant, mais ce n'était clairement pas par bonté d'âme, même avec sa migraine il pouvait deviner ça. Au moins une bonne chose était arrivée du renfort, les américains avaient sonné la retraite et les Phenix prenaient les jambes à leurs cous. Ian était rassuré, soulagé. Poudlard était sauvé, ils étaient plus ou moins en un seul morceau, et il n'avait pas eu à se retrouver vraiment face à Eireann. Un quart de seconde, il avait vu Leo, arrivé derrière eux avec Loiseau… ou plutôt ce connard de traitre de hippie malade mental de Loiseau. Lui il n'aurait sans doute pas eu de scrupule à l'allumer… mais il aurait plus eu du mal pour le petit irlandais (quoique, l'allumer, il l'avait déjà fait, pas mal même…mais pas dans le même sens, passons). Il était remonté en portant sa mère toujours inconsciente, à côté de sa future femme qui trainait presque leur chippendale préféré vers le château. Il ne savait toujours pas ce qu'il adviendrait avec les Ombres avec eux, mais pour l'instant, il fallait panser leurs blessures. Il fallait soigner sa mère. Il fallait savoir où était Murphy, ce qui lui était arrivé. Malgré les efforts qu'il faisait pour penser au plus grand tableau, il n'arrivait pas à se sortir de la tête qu'il ne savait pas ce qu'il était advenu de son ami depuis le début de la soirée. Bien sûr il avait confiance en lui, il savait qu'il était parti avec Wilhelmina, mais ça ne voulait rien dire. Il pouvait lui être arrivé n'importe quoi, il pouvait être blessé, dolorisé, mort, et il n'en savait rien. Maintenant qu'il n'était plus en plein combat, qu'il ne stressait plus pour sa propre vie, il avait envie de hurler, de courir, de faire un scandale jusqu'à ce que quelqu'un daigne enfin lui dire où était Murphy. Le château paraissait à des kilomètres. XxX Avantage, il savait où était Murphy. Sa maman avait été déstupefixée et se reposait sur un des bancs de la grande salle, devant un thé chaud, toujours aussi classe. Heather semblait vouloir faire quelque chose à tout prix, allait voir tout le monde, lui en particulier. Et lui, lui tournait comme un animal en cage. Le château était trop petit pour contenir toute son inquiétude. Il avait fait un tour rapide à l'infirmerie, le temps de se faire appliquer un peu plus de pâte contre les brûlures, et donner quelque chose pour sa tête. Il avait vu Murphy, allongé dans un des lits, lui avait pris la main une seconde. Il était mal en point, très mal en point. Ian avait fait des pieds et des mains, négocié et fait du charme aux médicomages présents pour pouvoir rester à ses côtés, et il allait se faire tout petit, et il allait donner un coup de main… mais il y avait trop de blessé, et lui était suffisamment en forme pour aller dans la grande salle ronger son frein. L'écossais était sur les nerfs. Il était revenu quatre fois déjà vers l'infirmerie, et à la quatrième il n'avait même pas été autorisé à arriver dans le couloir. C'était trop long, trop grave, il fallait qu'il sache bordel! Un gémissement frustré passa ses lèvres. Même le nombre d'Ombres dans les murs du château ne lui faisaient ni chaud ni froid, ni les rumeurs sur l'état de Kark. Il s'en foutait. Il s'inquiéterait de l'avenir du monde quand il verrait Murphy sur pieds. Pas avant. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 21:48 Avant de commencer ce post, je voudrais honorer une minute de silence pour ces personnages secondaires qui ont souffert dans le groupe II. Ces personnages qui ont subit explosion et flammes, j’ai nommé : les arbres. Vous pouvez passer cette minute à lire une petite compilation du calvaire qui a été le leur…- Spoiler:
Noah : « Le bois crépite, et Zahid ne serait pas étonné que des branches et même des arbres finissent par s’écrouler. »
Ian : « OUI et NON : Le sort file entre les arbres, Ian a visé trop à gauche » « L'arbre en question n'était plus qu'une torche flamboyante, et surtout il n'était carrément plus tout seul. Les éclats volants avaient mis le feu à plusieurs autres dans les parages et les flammes se propageaient maintenant aux arbres alentours. »
Joe : « Non & Oui : Le sort part sur le côté, faisant exploser un arbre. Attention aux éclats de bois ! » « Cependant, on ne pouvait pas dire la même chose des arbres qui, eux, semblaient adorer se refiler les restes brûlants de son sort raté » « Les sorts résonnaient dans l’air, l’arbre qu’elle avait enflammé un peu plus tôt lançait un halo rougeâtre sur la scène » « Joe regarda avec stupeur son sort filer entre les arbres, »
Heather : « NON NON : le sort rate les araignées, explose entre les arbres, soulevant neige et poussière. Bonjour la visibilité, déjà que c’était pas gagné ! » « OUI : Les branches les plus atteintes tombent au sol, s’éteignant d’elles même dans la neige en sifflant. L’arbre va sans doute finir de se consumer » « Mais à travers le rideau de fumée et de vapeur qui s’élevait, elle le vit se relever, s’écarter des feux sur les arbres qui reprenaient de plus belle » « la chanteuse se précipite au plus loin des arbres en feu »
Pev : « Non-Non : Apparemment, la blessure de Peverus est plus grave que ce qu'il pensait, et elle joue sur son discernement, le sortilège file inutilement vers la forêt »
Drew : « NON : La brosse à dent passe à côté de l’américain et empale un arbre. »
FDD : « Filons vite de là ! Les arbres sont en feu ! » « Le feu se propage de plus en plus vite, les flammes attaques rapidement les arbres, agitant un peu plus les bêtes. Commencer à l'éteindre serait une bonne idée. Surtout que les arbres vont commencer à s'écraser au sol. »
Merci pour eux... le 21e siècle, siècle de l'environnement... bah boyons!Six minutes…Quand il était petit, Drew avait entendu un mythe, une légende populaire. Selon certains vieux croutons de son village, il était dit qu’à l’aube de sa mort, un individu était touché par la grâce divine. Que cet individu, prêt à rendre son dernier souffle, se voit miraculeusement acquérir une lucidité dépassant l’entendement. A travers cette clairvoyance, l’individu serait capable de relever chaque détail très clairement, de répondre à des questions qu’il croyait insolubles, d’anticiper l’avenir, d’entendre, de sentir et de voir d’une manière nouvelle… Alors évidemment, à l’époque, le jeune garçon n’avait jamais prêté grande attention à tous ces ragots de base, racontés essentiellement par les plus gros poivrots et autres piliers de bars… Qu’en savait-il, après tout ? Les seules personnes pouvant en témoigner étaient… mortes. Et, en général, faire témoigner un mort, ça demandait quand même une sacrée patience et des moyens de persuasion métaphysiques… Même le meilleur des touchés rectaux auraient été inefficaces ! Cinq minutes…Ce soir néanmoins – ou plutôt cette nuit – la vision du professeur de potion avait changé. Car en cet instant précis, un flot accablant de pensée lui remplissait le cerveau sans qu’il ne puisse l’arrêter. Il savait qu’ils avaient gagnés leur bataille. Il savait qu’il ne resterait pas conscient plus de cinq minutes encore. Il savait qu’il serait déçu encore une fois avant que le soleil ne se lève… C’était… si logique. Ah, et par-dessus le marché, il savait que cinq minutes ça ne serait pas suffisant pour choper la Caillaghan, bien qu’elle soit déjà à moitié déshabillée. Par les chaussettes de Merlin, dans cette tenue elle dépassait le niveau de bombe sexuelle ! Si son mojo n’avait pas passé plusieurs minutes dans ce froid glacial, il aurait sans aucun doute déjà eu une érection digne de ce nom… Hélas… Quatre minutes…Bref. Aucune surprise, donc, lorsque Ashley passa à côté de lui en courant et qu’elle s’en alla rejoindre le camp opposé. Aucune surprise, certes, mais cela n’enlevait rien à la déception qui en découlait. Résigné, Drew laissa tomber sa tête en avant et hochement la tête de gauche à droite en signe de dénégation. Il était dégouté de ces petites pucelles effarouchées qui n’avaient rien de mieux à faire que de faire les girouettes sans arrêt… Des fessées ! Elles n’avaient pas assez pris de fessées lorsqu’elles étaient plus jeunes… Dire qu’il avait sacrifié son bras pour cette petite peste ! À quoi bon former tous ces jeunes si c’était pour les voir fuir dans les bras d’autres professeurs qui utilisait des Blixten comme prétexte pour se déssaper ! Quel manque de fair-play ! Lui ne se serait jamais abaissé à ça ! Lui n’aurait jamais rejoint Eireann parce qu’elle montrait quelques centimètres carrés de sa peau… quoi que… si on entrevoyait un téton… Hein ?! Mais nan, putain ! C’était pas son genre de trahir les siens, merde ! Il valait mieux que ça ! Arf, oui mais un téton… Grrrrr STOOOOOP ! Ferme-la espèce de voix-off diabolique ! Trois minutes…La phase de déception passée, il essaya de viser les américains autour de lui, mais rien n’y faisait… Ses forces l’avaient abandonné. Le long de son bras droit, le sang continuait de couler, contournant les lambeaux de peau carbonisé par le souffle brulant du dragon. C’était une lutte contre lui-même qu’il était en train de mener, rien d’autre. Il ne misait plus sur ses muscles, mais sur son mental. Il avait l’impression que le moindre mouvement lui vaudrait de se rétamer la tronche à nouveau. A ses pieds, son ombre tremblait au rythme des flammes provenant de la forêt interdite et des arbres encore debout autour de lui. Deux minutes…Pour occuper ses derniers instants, il se concentra sur les éclats de voix qui résonnaient devant lui et dans son dos, aussi éloignés soit-ils. Il reconnut Nathaniel échanger quelques mots doux avec sa collègue… évidemment, si KrisProlss Père était là, le fils suivait… Nathaniel… au moins ils auraient indirectement combattu côte à côte une dernière fois. L’irlandais aurait préféré revoir son ancien rival en face à face mais bon… il n’allait pas non plus faire le difficile ! à ce stade, il prenait ce qu’on lui donnait ! Une minute…Et enfin, le dénouement. La voix de Wallace s’éleva plus haut que toutes les autres, couvrant la cacophonie générale et annonça la fin des hostilités. Ces lâches de Phénix allaient faire ce qu’ils faisaient de mieux, fuir la queue entre les jambes et les oreilles baissées. Les Héritiers avaient réussi. Ils conserveraient Poudlard. Sa maison. Le lieu qui l’avait vu grandir, qui l’avait vu devenir un homme (dans tous les sens du terme… mais là, on rentrait dans des détails à caractère choquant pour les plus jeunes… quoi qu’il est bientôt minuit… (-18) oui je parle bien de tout ce qu’li y a de plus sexuel ! (-18)). L’appel à la fuite ne tarda pas à être suivi de plop ! caractéristiques de transplanages. C’était une bonne chose. Les Mangemorts présents ne risquaient plus rien. Trente secondes…Avait-il bien entendu « Mr Elensar » tout à l’heure ? Quelle plaie de cousin ! Il aura décidément été inutile de bout en bout celui-là ! Drew l’imagina accroché à la jambe de son leader, à la manière d’un caniche hargneux… ce qui eu au moins le mérite de le faire sourire une dernière fois. Soudain, des frissons plus intenses dans ses jambes le firent chanceler… impossible de rester planter debout ainsi plus longtemps. Ses genoux heurtèrent le sol, le choc amorti par ce qu’il restait de neige. Dix secondes…C’était maintenant certain : si un pochetron vous citait une phrase philosophique dans un bar, rien à voir avec de la sagesse. C’était bien l’alcool qui parlait. De la clairvoyance ? Une intervention divine ? Ses fesses ouai ! La seule chose véritable, c’était que vous mordiez la poussière ! Littéralement ! et puis du gazon ! Trois secondes…Etendu de tout son long sur le sol… Un dernier clignement de paupière, un dernier soupir… et puis… Une seconde…Plus rien. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 21:57 Me demandez pas comment je suis arrivé à Poudlard : je serai incapable de vous répondre. Je me souviens juste des cris, du sang et des sorts qui fusaient dans notre direction. Je sentais que chaque seconde pouvait être la dernière et j'enchaînais les incantations sans vraiment réfléchir. La seule chose qui importait c'était qu'on reste en vie... qu'elles restent en vie. Et puis les renforts sont arrivés. Des Ombres. Pourquoi est-ce qu'ils se pointaient maintenant, quand tout était finit ? Pourquoi est-ce qu'ils n'étaient pas venus à notre secours plus tôt ? Pourquoi est-ce qu'ils n'avaient pas sauvé mon père ? Je ne savais pas. Et je n'avais plus la force de me poser ces questions. D'ailleurs je n'avais plus la force de faire quoique ce soit. Alors j'ai donné congé à mon esprit et je suis partit.... ailleurs. Impossible de dire où exactement.
Quand j'ai repris conscience, j'étais devant l'infirmerie de Poudlard avec Clio et Calliope. Bizarrement, tout était à la fois très clair et très brouillon. Je savais pour les Héritiers, l'armistice momentané, la fermeture de Poudlard et tout le reste.... et en même temps toutes ces informations me faisaient l'effet de cours de métamorphoses depuis longtemps oubliés. Alors j'ai décidé que ce n'était pas très important - pas pour l'instant en tout cas - et j'ai accompagné mes soeurs jusqu'à la porte. J'aurai pu entrer dans l'infirmerie moi aussi, gueuler que je ne voulais pas être séparé d'elles et jouer au grand frère épleuré - comme la mère de ce gosse qui pousse des cris hystériques. J'aurai pu... mais la foule compacte m'a fait reculer. Aussi soucieux que je sois pour Calli et Clio, je ne supporte plus les gens, le bruit, les pleurs. Surtout les pleurs. Alors je me suis assis dans le couloir, les fesses posées sur une espèce de plinthe extra large. La tête tombant contre le mur, j'ai essayé de repartir dans mon "ailleurs".... sans y arriver. J'ai fermé les yeux une seconde et les rouvert l'instant d'après, parcouru de sueurs froides. Le moindre battement de paupières me renvoyait au ministère, devant son corps ensanglanté. " Mais est-ce qu'il y avait du sang ? " a demandé l'habituelle petite voix. Je n'ai pas su répondre : je ne me souvenais plus, je n'étais plus certain. Effrayé, j'ai utilisé mes dernières ressources pour repousser ce sujet loin, très loin au fond de mon cerveau. Je ne voulais plus penser à rien.
Je ne veux plus penser à rien. Cela doit faire une bonne heure que je suis assis là, le regard vide et l'air perdu. Comme un clodo. Mais c'est ce que je suis, non ? Je fixe le même pan de mur et ne me lasse pas de recompter les fissures qui ornent sa façade ocre.
« Arutha... »
Je lève doucement la tête et croise le regard de Violet. Violet.... il me faut plusieurs secondes pour que les pièces du puzzle se mettent en place. Violet, Héritière, sûrement participante à la bataille de ce soir. Elle est sale et décoiffée au possible mais n'a pas l'air très amoché. Tant mieux. Sa présence me ranime un peu ; sa déclaration me transforme en ces câlins-addictes qui me donnent envie de vomir. Sans réfléchir une seconde de plus je m'appuie au mur, me relève péniblement et l'attire contre moi. Que ce soit une Héritière ? Je m'en fous. Que les gens nous voient ? Je m'en fous. Qu'on soit en territoire ennemi ? Je m'en contrefous. J'ai juste besoin de quelqu'un comme elle. De quelqu'un qui comprendra sans que j'ai besoin d'ouvrir la bouche. Je reste immobile une longue minute, la tête posée sur son épaule, profitant de la chaleur de ses bras. Enfin je soupire et m'éloigne un peu, un faible sourire triste aux lèvres.
« Je suis content que tu sois là. » Pendant une seconde j'hésite à ajouter "Et que tu ailles bien". Mais personne ne va bien ici. " Que tu sois là " sera donc suffisant. J'aurai tout le temps de lui demander ce qu'il s'est passé. De lui en vouloir aussi.... de lui en vouloir furieusement. Même si je n'ai plus envie de me battre ce soir, même si je n'ai plus la force d'être en colère, je sais que le moment où je haïrais tous les Héritiers arrivera bientôt. Demain peut être... ou dans une heure. Car c'est leur faute si on est là. Leur faute si Mervyn est tombé. Leur faute si les Phénix ont écrasés les mangemorts. Et je les assassinerai un par un... mais pas tout de suite. Non pas tout de suite. J'ai encore besoin de Violet quelques instants, en attendant de pouvoir me réfugier dans les bras plus intimes d'une de mes soeurs. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Dim 27 Jan 2013 - 23:46 Poudlard, le retour. Douce ironie du destin. La dernière fois que j’étais à Poudlard, c’était pour m’y enfuir. Presque 11 mois s’étaient écoulés depuis ma fuite de Poudlard. Fuite qui avait été plus que laborieuse. Et aujourd’hui, j’étais de retour dans l’enceinte de l’école de magie de mon plein gré. Parce que les Phénix avaient fui, se rendant compte que nous étions trop nombreux à vouloir se battre contre eux. Les lâches. Ils avaient réussi à tout prendre sauf Pré-au-Lard et Poudlard. Un presque sans faute, et j’en étais malade rien que de l’admettre.
Je ne savais plus comment j’étais arrivée de Pré-au-Lard à la Grande Salle. Tout était flou. Les Phénix se replièrent. On nous demandait de faire de même côté Poudlard. Et dans la Grande Salle, voilà un magnifique melting pot d’Héritiers et d’Ombres. Nous étions quoi, alliés ? Non, impossible… Mais pourtant, nous étions là. Mélangés. Même s’il y avait plus d’Ombres que d’Héritiers. Du moins, je reconnaissais plus de têtes familières, croisées au Ministère ou autre que de moins connues ou inconnues. En arrivant dans l’enceinte du château, je me souvenais d’avoir laissé mon parrain, Lexy et Sevastian ensemble. Ils devaient, je supposais, retrouver les autres de leur famille. Et je devais faire de même. J’avais perdu de vue Eléonore quelques instants plus tard sans qu'elle ne dise un mot. Mais mon esprit était bien trop dérangé pour me focaliser sur ce départ impromptu d'une amie alors que je me ruais à l’infirmerie pour voir si Donald n’y était pas. Après tout, il était un rescapé de l’effondrement du QG et je savais qu’il allait bien grâce au porte-bonheur. Mais je voulais en être sûre de mes propres yeux.
Je me retournais et vis Donald qui m’appelait. Mal en point mais encore en état de marcher. Merci Merlin, merci. En temps normal, je n’aurais jamais agi de la sorte. Seulement les circonstances étaient particulières alors mon comportement serait particulier. Je fonçais en sa direction et nous nous prîmes dans les bras.
« - Tu te rends compte qu’il a 11 mois, on s’échappait de cet endroit ? Et… - Rowle, ferme-la. Juste, ne dis rien. » J’étais heureuse de le retrouver en vie mais voilà que je me retrouvais à réfléchir. Le ministère était tombé, nous n’avions aucune nouvelle de Mervyn, les Phénix avaient gagné… Je venais de perdre mon boulot ce soir. Ainsi que toute idée de ce à quoi mon futur pourrait bien ressembler. Il était vrai que j’étais désormais convaincue que je ne voulais pas étudier pour rester au Ministère de la Magie mais plus pour devenir Médicomage (après tout, j’avais réussi à remettre sur pieds Eléonore au Manoir… Par exemple.). Mais là…. Même étudier à Ste Mangouste restait une question en suspens. J’étais chômeuse malgré moi à 18 ans et des brouettes et je ne savais ce qu’allaient être les répercussions de tout ce qui s’était passé ce soir pour nous, les Mangemorts.
Nous mîmes fin à l’étreinte alors que mon père nous interpellait. Que faisait-il ici ?
« Père ? Mais… Tu n’es pas à Ste Mangouste ? » Le patriarche Arthur Vaisey salua Donald et me prit dans ses bras. « Je suis venu donner un coup de main et savoir si j’allais devoir m’occuper de ma fille ou non. Et je suis rassuré de savoir que non. » Il me regarda d’un air grave avant de continuer. « Les Phénix ont réussi à avoir Ste Mangouste. Et je ne me voyais vraiment pas les soigner eux là tout de suite. Même si je n'ai pas participé au combat. » Je le regardais dans les yeux. Il doutait. Sur son futur, sur mon futur. Sur le futur de toutes les personnes présentes à Poudlard. Qu’allions-nous devenir ? Faire face à une nouvelle attaque Phénix/américains ? Ou autre chose ? Trop de questions sans réponses. Par Merlin, donnez-nous des nouvelles !
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| Astragild Schmidt La belle bleue | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 0:13 Elle n'était pas supposée travailler, cette nuit-là, mais elle était rentrée.
Suite à ses fiançailles quasi surprise, elle avait besoin de travailler. De s'occuper l'esprit.
Tout juste avant de mettre les pieds à Sainte-Mangouste, elle avait coupé et teint ses cheveux. Un coup de tête qui lui arrivait sous le menton et avait pris une couleur violacée, un peu fuchsia. Pour avoir l'air joyeuse, heureuse, au moins un peu. Elle s'était attendue à se faire regarder un peu sévèrement par Madame Blackburn quand celle-ci la verrait, sacrifier ses longues boucles brunes pour quelque chose comme ça, mais sa chef de service n'était pas là. Normal, non? C'était la nuit, après tout... Cela dit, pendant toute sa présence, elle sentait que quelque chose clochait. Trop de personnes manquaient. Quelque chose ne tournait pas rond. Et les questions de ses petits patients sur la délicate alliance qui ornait son doigt, ainsi que leurs rires devant ses cheveux, n'arrangèrent rien. Ne dissipèrent rien du tout. La réponse vint avec un hibou. Une très courte missive, provenant d'elle ne savait où. Un morceau de parchemin lui disant simplement de se rendre à Poudlard pour soigner des blessés Héritiers. Elle était partie pour l'école de sorcellerie quelques minutes plus tard, le temps de prendre son balai à son appartement pour effectuer une partie du voyage (elle ne supportait pas bien les longs transplanages).
Elle aurait bien pris un Portoloin, mais le Ministère avait été détruit.
Lorsqu'elle était arrivée à l'école, c'est Caïus Salamander qui contrôla son identité et la laissa entrer. Ils avaient besoin d'aide... et pas à moitié. L'horreur. Le Ministère avait été détruit, la Tour des Médias également. Les Phénix avaient... Pas le temps d'y penser. Pas le temps de s'attarder à l'horreur, au terrorisme, pas le temps de poser des questions. Elle était Médicomage, elle était là pour soigner les gens. À l'infirmerie de Poudlard, les blessés graves se succédèrent. Elle n'avait même pas eu encore le temps de penser à ses amis, ceux qu'elle redoutait être dans la Grande Salle. Elle avait même refusé à Ian Blackburn de rester aux côtés de Murphy – oh, Murphy – à contrecœur. C'est seulement lorsqu'une accalmie se profila que la jeune femme sortit de l'infirmerie pour se rendre au cœur de Poudlard, marchant ces corridors pour la première fois depuis qu'elle avait gradué. Son cœur battait trop vite. Elle avait peur de ce qu'elle y verrait. De qui elle trouverait. Avait-elle vu Elie à l'hôpital? Était-il ici? Non, faites que non. Et Violet? Sa cousine? Ses autres cousins? Pire, son frère? Non, surtout pas, il ne fallait pas que son frère soit là... elle n'avait même pas pensé à lui envoyer un hibou pour savoir s'il était sauf.
Elle poussa les portes, se fit dépasser par un de ses collègues, et resta là, les bras ballants, à chercher les têtes qu'elle connaissait. Oh, elle connaissait bien des gens ici. Beaucoup trop, même. La première qui attira son attention, cela dit, était la forme d'un jeune homme allongé sur un matelas posé sur le sol. Sans y penser une seconde de plus, elle se précipita à ses côtés, se mit à genou et posa sa main fraîche, la gauche, celle ornée de la délicate alliance que sa mère lui avait légué en attendant qu'elle en ait une à elle, sur le visage d'Erwin. « Erwin, je suis là. » Une voix douce, paisible. Elle ne doit pas être nerveuse, non, ni angoissée, même si elle l'est. Même si elle a peur pour son ami, même si elle craint : elle sait ce qui se passe. Elle sait que si elle était paniquée, cela n'aiderait pas Erwin. Pas du tout. « Je suis là. Ça va aller. Calme-toi. » Un sourire. Elle avait envie de pleurer. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 2:12 Lyanna ne comptait plus les sorts qu’elle avait lancés ce soir-là, les Américains qu’elle avait vu se tordre de douleur ou mourir sous ses yeux, au QG ou à Pré-au-Lard. La fine équipe Salamander n’avait pas suffi à repousser l’envahisseur. Elle s’en voulait d’avoir failli à la tâche qu’on lui avait confiée. Elle s’en voulait tellement qu’elle aurait presque pleuré de rage. L’arrivée des Ombres en renfort la déstabilisa tellement que dans les tous derniers instants, elle s’était pris elle ne savait quelle saloperie au bras et il était maintenant en écharpe. Au repos complet pour une semaine. Joie. Enfin… Ce n’était rien comparé à l’infirmerie jonchée de blessés graves. La défaite avait un goût amer dans sa bouche que même le whisky et la vodka ne pouvaient effacer et la fuite des amerloques n’avait été qu’une maigre consolation au milieu de cette nuit sanglante. En retrouvant son frère et sa belle-sœur, une nouvelle d’autant plus surprenante l’attendait : Mervyn Kark grièvement blessé, probablement capturé par les Américains.
« Il a eu c’qu’il méritait, cette enflure…, » ne put-elle s’empêcher de cracher entre ses dents et probablement que seul son frère l’entendit. Puis elle entreprit la longue ascension vers le château de Poudlard, le visage fermé, le regard brûlant d’une lueur de feu.
Alliés avec les Ombres, peut-être, mais certainement pas amis.
****
Assise à ce qu’elle croyait être la table des Gryffondor, elle fixait une marque de brûlure qui avait vaguement la forme d’un dragon en plein vol. Putain… qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour transplaner et filer vers les plaines de Bulgarie et traquer un magnifique Magyar à pointes. Elle se voyait déjà croisant son regard jaune et féroce, renâclant et les narines fumantes. Elle croyait presque sentir la chaleur du soleil et celle des flammes, l’une réconfortante, l’autre mortelle.
Au début de la guerre, elle croyait que la seule différence entre combattre des hommes ou des dragons serait au niveau de la taille. Aujourd’hui, elle savait que les premiers étaient beaucoup plus vicieux. Ils avaient sous-estimé la force de ces saloperies de Phénix. Que sera demain?
Un Médicomage finit par s’asseoir à côté d’elle, insistant pour lui recoudre l’arcade sourcilière. Lyanna lui lança d’abord un regard hébété, leva sa main et toucha l’endroit de sa blessure. Le liquide carmin sur le bout de ses doigts ne fit que confirmer les allégations du sorcier. Elle finit par se laisser faire en retournant dans sa léthargie, grimaçant à peine sous les assauts de l’aiguille du guérisseur. Mais dès qu'il eut terminé, elle le chassa d'un geste rageur.
Elle finit par se lever, car ça empestait l'Ombre dans la Grande salle, et partit rejoindre son frère et sa coincée de femme. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 13:15 Le monde qui avait pourtant tourné en accéléré semblait s’être ralentit considérablement. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque clignement d’œil prenait un temps fou. Et la chute de sa baguette dans la neige lui arracha un cri plus fort encore que la douleur qui lui écrasait le bras. Un cri guttural, qui témoignait de sa colère, mais de son incapacité à faire quoi que ce soit. Avec ses deux bras immobilisés, il était aussi inoffensif qu’une fourmi et cela l’enrageait. Les flammes de cette rage brûlaient dans ses veines et ne l’aidaient vraiment pas à se calmer. Il était obligé de regarder cet américain de pacotille se rapprocher de lui, obligé de le défier de ses yeux verts, de lui dire de le faire, de l’achever. Il pouvait bien mourir ce soir, Emmett s’en fichait, il s’était battu pour ses idéaux, pour son camp, pour cette école que ces crétins n’auraient jamais. Son ennemi pouvait bien l’achever, il mourrait fier. Mais l’homme disparut de son champ de vision après qu’un éclair vert l’ait frappé dans les côtes. Raide mort, le regard vide tourné vers le ciel. Ce n’était pas fini pour autant, il le savait. Et alors que le sortilège écrasant son bras se dissipait, petit à petit, il entendit un cri. Non, des cris.
Figé sur le sol, le jeune Flint n’eût d’autre possibilité que de fixer sa cousine – une cousine qu’il ne connaissait pas, pas plus qu’elle ne le connaissait – se tordre de douleur sur le sol devenu aussi boueux qu’enneigé. Et sa tante, en bonne mère vengea sa fille, pour s’écrouler, comme cet américain, tuée par son propre sortilège. Les yeux exorbités, il ne put que regarder Whilelmina Salamander tuer Cléia-Nora, impuissant. Encore une fois, il perdait un membre de sa famille sans pouvoir rien faire. Officiellement, il n’était rien pour les O’Ryan, il n’était rien qu’un Flint … Un simple Flint sans cousin, à cause d’une famille aussi dysfonctionnelle que ridicule. Sa rage se tourna vers ses parents, rien qu’un instant. Les américains fuyaient, emportant avec eux la promesse d’Emmett. Il les tuerait. S’il devait aller jusqu’aux Etats-Unis pour ça, très bien. Les mots de sa leader parvinrent à ses oreilles et comme s’il n’avait attendu que ça, son corps relâcha toutes les tensions qu’il subissait depuis le début de l’attaque. La douleur de son bras cassé redevint sa principale préoccupation et incapable de supporter cette douleur additionnée à celle de son autre bras, il s’évanouit. Bordel, mais comment avait fait Murphy, ou sa gonzesse, pour ne pas s’effondrer, avec toutes les blessures qu’il avait subi ?
Il se réveilla dans le château, le visage de sa sœur au-dessus de lui. Il ne sentait plus aucune douleur et c’est un soupir de soulagement qui s’échappa de sa gorge. Il vit un sourire se dessiner sur les lèvres de sa sœur et il l’imita. « Tu vas bien ? » Sa main vint remettre une mèche blonde tâchée de sang derrière l’oreille d’Ophelia. « T’en fais pas pour moi. » Les yeux bleus de son aînée se posèrent sur son bras droit et il sentit le bout d’une baguette toucher sa peau. « Oph … occupe-toi des plus grands blessés, je peux attendre. » « Ta gueule. » répondit-elle sans attendre, d’un ton sec. Le jeune homme déglutit et, penaud, laissa son regard dériver. Il était dans la grande salle, allongé sur le sol et son dos réclamait au moins un matelas, mais il fit taire son esprit matérialiste pour se concentrer à nouveau sur sa sœur. « Encore un cousin de mort, tu es au courant ? » « Arrête de te torturer Em. Tyzonn était … » « Regarde-moi dans les yeux et ose me dire que ça ne te fait pas chier de voir nos cousins tomber les uns après les autres et de ne pas avoir le droit de les pleurer. A cause de nos parents. » « Emmett ! Pourquoi est-ce que tu voudrais les pleurer ? On ne les connaissait pas. Connaître leurs noms et leurs visages ne veut rien dire. » « Justement ! On ne pourra jamais connaître Tyzonn et Cléia-Nora. Tu trouves ça normal toi ? Je trouve ça injuste. » « Arrête avec ta justice. Il n’y en a pas en temps de paix, pourquoi est-ce qu’il y en aurait en temps de guerre ? Et arrête de bouder, on dirait un gamin de 5 ans. » « Quand est-ce que tu arrêteras de m’en vouloir ? » Les iris bleus de sa sœur rencontrèrent les siens et le cœur d’Emmett fit un bond dans sa poitrine. Il n’aurait pas dû dire ça. « Quand est-ce que tu arrêteras de te conduire comme un abrutit ? » Des excuses se bousculaient dans sa tête, mais il n’arrivait à en sortir aucune. Ophelia soupira. « Je ne sais pas ce que tu as fait avec ton bras, mais tes os étaient en morceaux. Ca devrait aller, mais ne l’utilise pas trop et repose-toi. On ne sait pas encore ce qui va se passer. Et surtout, ne l’ouvre pas. On est entourés d’Ombres. » Sur ces mots, elle se releva et s’éloigna en direction d’autres blessés. Lui se redressa pour s’asseoir.
Sa main gauche, s’enfonça dans sa poche pour en récupérer sa règle – qu’est-ce qu’elle foutait là ? – et sa potion, qu’il n’avait même pas utilisé. Mais il ne trouvait pas son bout de bois. Il n’y avait rien à ses côtés et rien dans ses poches. D’un mouvement brusque et en prenant appui sur son bras droit – lui valant un regard désapprobateur de la part de sa sœur qui semblait pouvoir le surveiller de n’importe où – il se releva. « Ma baguette ! » appela-t-il alors, comme si c’était un sortilège d’attraction et qu’elle viendrait à lui immédiatement. Putain ! Soirée de merde. Ricains à la con. Pourritures de Phénix. La seule pensée satisfaisante était qu’ils avaient réussi à garder Poudlard. Et ça, ça n’avait pas de prix. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 14:24 La minute de silence est honorée, le Groupe IV a aussi fait des victimes parmi les arbres, immobiles ou non. Paix à leurs branches.Brooke avait regardé sans vraiment les voir Caïus et Elena transformer cinq américains en sauce bolognaise fumante dans l'air froid de cette nuit, pourtant largement réchauffé par le souffle des dragons, et par l'ambiance électrique - au propre comme au figuré - qu'avaient contribué à créer les combats. Elle était occupée à se débarrasser de quelques Phénix en déroute, quand la voix de Caïus leur intima l'ordre de rentrer dans le château. Brooke s'était retourné vers lui, et avait reconnu la silhouette gracile mais imposante de Wilhelmina. Bien, au moins leur chef était sauve. Ils n'avaient pas tout perdu, même si la mort de Selena aurait sans doute des conséquences dont la Macnair ne pouvait appréhender la portée. Les Héritiers retournaient donc dans l'enceinte de Poudlard, l'air hagard plus que victorieux, mais Brooke s'attarda un instant, cherchant des yeux sa cousine. Lisa ne pouvait pas rester dans la neige, elle ne pouvait pas non plus repartir avec les Phénix. Mais elle ne la trouva pas. Une part de Brooke en conclut que sa chère cousine, blessée qu'elle devait être, avait du être la première à se réfugier à l'abri des murs du chateau. Mais une petite voix lui soufflait que Lisa n'aurait pas été capable de se trainer seule. Que c'était sans doute son horrible gallois qui l'avait ramassée, se donnant des airs de chevalier blanc, pendant qu'il enlevait Lisa à l'affection des siens, après lui avoir bourré le crane d'idées malsaines. Mais Brooke réprima cette petite voix. Lisa DEVAIT être au chateau. Pendant deux heures de temps, Brooke parcourut les visages, retournant tout le monde sur son passage. On devait la prendre pour une folle : elle était trempée, échevelée, sale, bref elle n'avait pas grand chose à voir avec la fière et frivole Brooke Macnair qu'on connaissait. Mais en cet instant, aussi incroyable que ca puisse paraitre, elle n'en avait cure. Mais après avoir visité chacun des lits de l'infirmerie et vérifié l'identité de chacun des Héritiers réunis dans la Grande Salle - après avoir constaté aussi qu'il y avait beaucoup trop de traitres d'Ombre à son goût - elle dut se rendre à l'évidence : Lisa n'était nulle part. Lentement, Brooke s'était postée à l'une des fenêtres, un peu à l'écart, qui donnait sur l'entrée du chateau. Dans le lointain, elle pouvait voir la fumée qui s'élevait des brasiers qu'ils avaient allumé durant le combat - et qui était aussi et surtout le fait des dragons. Lisa était là, quelque part, au dela de ces murs, regrettant sans doute sa famille et cherchant même à s'échapper. Elle DEVAIT revenir. Comme Tom, Lisa ne pouvait pas avoir trahi, il DEVAIT y avoir une autre explication. Eut-ils été n'importe qui d'autre, Brooke aurait considéré Tom et Lisa comme des traitres, sans chercher plus avant. Mais ils étaient sa famille, et ne les bannirait de sa vie que devant des faits qu'elle ne pourrait nier. Brooke était persuadée que Tom avait été le jouet des malveillances des Ombres destinées à briser l'unité de leur faction. Lisa, elle, avait été manipulée par Bruce pour obtenir des informations les concernant. C'était forcément cela. Après tout, elle n'avait attaqué personne dans leurs rangs. Restait seulement à le prouver... Mais en cet instant, la Brooke échevelée et mouillée qu'elle était se sentait bien seule, sans réalisée qu'elle tremblait de froid, et aussi de rage. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 17:24 J’avais repris conscience il y avait de ça une petite heure. Avant, ce n’avait été qu’inconscience, délire, fièvre et panique. J’avais juste eu un moment de lucidité lorsque Cleona avait transplané avec moi, mais les effets du transplanage m’avaient aussitôt fait perdre de nouveau mon sang froid dès que nous arrivâmes dans la grande Salle de Poudlard. Le reste, je ne m’en souvenais que peu. J’avais senti qu’on m’allongeait sur un matelas de fortune, que les médicomages s’occupaient de moi, qu’ils me soignaient, et me laissaient ensuite dans un coin : d’autres combattants avaient besoin de soins. Et moi, j’avais besoin de calme.
Alors, je m’étais recroquevillé contre moi-même, j’avais gardé mes yeux fermés et m’étais efforcé à respirer le plus profondément possible. Il n’y avait que ça à faire. Me détendre, respirer calmement, et puiser de l’énergie. Ici, il faisait chaud. Je sentais les potions de médicomages faire effet sur mes jambes, et une douce chaleur se propager en moi. Je sentais la Trémoria me quitter, doucement, très doucement, comme à son habitude. Les convulsions devirent de simples tremblements, la migraine cessa de me donner l’impression que mon crâne allait exploser. Et, éreinté, je finis par alterner entre délire fiévreux et somnolence. Parfois, la Trémoria battait brusquement en retraite, je me sentais plutôt bien, juste nauséeux et moite. Et puis des flashs de la nuit passée me revenaient en mémoire, les gémissements et lamentations de coéquipiers blessés me parvenaient à l’oreille, ou l’inquiétude pour les miens me submergeait brusquement, et alors la maladie revenait tout aussi vite m’envahir, toujours moins forte cependant.
Une main fraiche se posa soudain sur mon front, et je sursautais légèrement en ouvrant brusquement les yeux, expirant un peu trop vite une goulée d’air, une petite bouffée de panique m’envahissant. Mais ce n’était que Astra. Mon adorable Astra, et son sourire tendre. Une lueur d’inquiétude s’alluma dans mes pupilles, je sentis la migraine donner un nouvel assaut. Mais très vite, je vis qu’elle allait bien. Parfaitement bien. Elle n’avait pas combattu : le soulagement m’envahit brusquement. Je clignai des yeux, avant de laisser un faible sourire se dessiner sur mes lèvres. Je voulus me relever, la prendre dans mes bras, la rassurer, tout, sauf me montrer dans un tel état, mais a peine m’étai-je redressé sur un coude que je sentais le mal de crâne revenir.
J’avais moins honte avec elle qu’avec n’importe qui d’autre lorsque je traversais mes crises, mais, cette fois-là, je ne pus m’empêcher de me faire de nouveau la réflexion qu’elle était désormais ma fiancée, que je me sentais donc responsable de sa sécurité encore plus qu’avant, si c’était possible ; et que si elle avait été présente à Pré-Au-Lard j’aurais été incapable de la protéger. Sentant l’angoisse me nouer de nouveau l’estomac, je m’efforçai de chasser cette pensée, de sourire, de et de plonger mon regard dans le sien. Il était comme un havre de paix au milieu de la catastrophe de cette nuit, il était comme un repère qui pourrait me permettre de me calmer et de faire cesser la crise une bonne fois pour toute.
Je me contentai alors de lever doucement le bras, de prendre son autre main dans la mienne et d’y exercer une légère pression, avant de la porter jusqu’à mes lèvres et y déposer un léger baiser. Si Astra était là, tout ne pouvait que bien aller. « ça va aller. » répétai-je doucement, avant de laisser le silence s’installer pendant quelques minutes, fermant les yeux de temps à autre. Mes tremblements se faisaient occasionnels, mon souffle de plus en plus régulier, presque normal. |
| Callista E. Malefoy Nelly Olson avec une batte de Quidditch | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 18:15 Callista avait tué cet homme, de sang-froid, et elle n’en ressentait aucune peur, aucune tristesse, aucune gêne. Aucune fierté non plus. Elle n’avait pas tué pour le plaisir, mais parce qu’elle y était obligée. Ces hommes les attaquaient, ils étaient des traîtres à leur sang et à leur race. Ils ne méritaient que la mort. Et celui qui s’en était pris à Jules la méritait encore plus que tous les autres. Personne ne s’en prenait à son amie. Personne. Jules était comme sa sœur, une amie qu’elle chérissait plus que tout. Callista ne pouvait supporter voir ses fins traits se tordre sous la douleur. Une fois son bourreau tué, elle se laissa tomber aux côtés de son amie. Elle la saisit dans ses bras pour la serrer contre son cœur. Peu importe les Américains qui les entouraient, les autres Mangemorts s’occuperaient bien de les mettre en déroute et Wade Storm pourrait les protéger… Peut-être. Mais s’assurer que Jules allait bien, dans la mesure du possible, paraissait bien plus essentiel à Callista. Le visage dans les cheveux de son amie, elle écouta simplement sa respiration souffler contre son oreille, sentit juste son cœur battre contre le sien, vit seulement ses mains s’élever pour l’agripper à son tour. Oui, Jules allait bien et Callista pouvait enfin respirer.
Des cris stridents la sortirent de son état d’apaisement. En relevant les yeux, elle vit que Wilhelmina Salamander-Kark torturait quelqu’un. Pas n’importe qui. Cléia-Nora O’Ryan. Les yeux de Callista s’agrandirent. Elle n’avait jamais porté O’Ryan dans son cœur, mais avait appris à apprécier leur travail d’équipe lorsqu’elles devaient collaborer pour une mission demandée par les Héritiers. C’était une camarade, une personne qui faisait partie de sa depuis sept ans, une fille à qui elle avait parlé tous les jours. Elle n’appréciait pas O’Ryan. Mais elle n’appréciait pas non plus de la voir se tordre de douleur sur le sol. Seulement, si leur leader s’en prenait à elle, c’était qu’elle lui avait déplu, qu’elle avait quelque chose qu’il ne fallait pas. Alors Callista se contenta de serrer les dents et d’assister à toute la scène. A la mère de O’Ryan tombant sous un éclair vert. A Cléia-Nora elle-même tentant de se venger et tombant à son tour. Il ne fallait pas trahir les Héritiers, c’était en payer le prix. Les Américains et les Phénix en profitèrent pour fuir. Lâches. Mais au moins, c’était terminé. Cette épouvantable nuit était terminée.
Madame Salamander-Kark ordonna le regroupement des troupes à Poudlard et Callista leva son regard vers l’immense au château. Elle n’y était pas retournée depuis déjà sept mois, et d’ailleurs elle ne pensait pas y revenir un jour. Alors qu’elle se relevait lentement, soutenant Jules encore tremblante, elle vit Emmett Flint s’évanouir juste devant ses yeux et grimaça. Il était vrai que ses blessures étaient plus que conséquentes, normal qu’il cède au bout d’un moment. Son bras n’était vraiment pas beau à voir, et Callista ne ressentait même pas l’envie de se moquer de lui. Trop fatiguée. Alors qu’elle marchait doucement, soutenant Jules, quelque chose tomba du corps de Flint qui lévitait dans les airs. Stabilisant Jules, Callista se pencha et ramassa une baguette. Celle de Flint, à ne pas en douter. Heureusement qu’elle était pour lui, décidément. Le trajet jusqu’à Poudlard se fit plutôt dans le silence, moins que leur arrivée qui s’organisa sous les ordres. Sans vraiment s’en rendre compte, Callista se retrouva dans la Grande Salle, Jules prise en charge par des Médicomages. Elle resta avec elle quelques instants, avant que la baguette dans sa poche ne se rappelle à elle. Elle partit donc à la recherche de Flint, et croisa par hasard Ophelia. « Callista, tu vas bien ? » « Mieux que d’autres. Tu n’aurais pas vu ton frère ? J’ai sa baguette. » « Vers le fond. Fais voir ton bras. » « Ce n’est rien, j’ai eu une pâte rapide pour atténuer le pire. Je peux aider ? » « Pas tellement. Tu es fatiguée, tu risques de plus être un poids qu’une aide. Va te reposer. Et fais attention à tes paroles. » « Je sais. Bon courage. »
Callista se dirigea rapidement vers Emmett, qui semblait fulminer dans son coin. Visiblement, il avait remarqué la disparition de sa baguette. Callista la sortit de sa poche avant de la tendre et de la mettre juste devant ses yeux. Un petit sourire narquois prit place sur son visage, c’était plus fort qu’elle. « De rien, Flint. » Elle l’observa un instant. Elle aurait aimé… Quoi ? Rester, discuter ? Peut-être, elle n’en savait rien. Mais elle n’avait pas sa place aux côtés d’Emmett Flint, alors elle fit demi-tour pour aller rejoindre Jules. Elle aussi avait des blessures à panser. |
| Faust Waltz Trash à temps plein | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 19:56 Code bleu? Le sorcier s'immobilisa et cessa le Doloris qu'il maintenait depuis de longues secondes, écoutant avec délice et même jouissance les hurlements du Blackburn. Ils se repliaient. Leurs ennemis, ces salauds de chiens, se repliaient – avaient-ils donc gagné? Ils avaient gagné Poudlard, gardé Poudlard? Déjà les Américains disparaissaient, ainsi que les Phénix. Ainsi que Lisa. « NON! » Il avait trouvé la voix on ne sait où pour hurler. Dans le silence, son cri ressemblait à un étouffement – et il savait que ça ne servait à rien. Il lança un autre sort qui se perdit dans le vide, à l'endroit où il avait vu la journaliste pour la dernière fois. Puis un autre sort, et un autre, avant qu'il s'arrête pour regarder la forêt avec le regard vide, l'oeil hagard. Partie. Lisa était partie. Avec lui, avec eux. De sa langue, il tâta sa dent cassée, tressailit sous la douleur aigue qui lui transperça la mâchoire. Idiot. Sa dentition... Il cracha au sol le sang qui avait envahit sa bouche, il s'était mordu l'intérieur de la joue avec le coup de poing de Blackburn, et se retourna en entendant l'ordre de rentrer à Poudlard. Un ordre de Salamander, accompagné de Wilhelmina. Ça ne servait à rien de rester ici, de toute façon. Elle était partie.
*** Il n'était presque pas blessé. Et alors qu'une rage meurtrière l'avait plus tôt secoué, il était resté dans un état quasi catatonique dans la Grande Salle. Un Médicomage avait soigné ses brûlures mineures, ses coupures, sans qu'il proteste. Il avait pourtant eu envie de tout frapper, de tout détruire – il avait frappé le mur pendant un temps, sans crier, avant de s'asseoir à la table des Gryffondors, en face de Lyanna Salamander. Une habitude. Gryffondor. Il avait détesté Poudlard, tout en restant attaché aux quelques amis qu'il s'y était fait. Tom. Lisa, un peu. Les deux étaient partis. Certains avaient disparus. Avaient trahi. Emerson était en fuite – quoique là, non. Il était là, avec lui, dans la Grande Salle. Lorsqu'il était allé chercher une boisson chaude, le barman l'avait rejoint. N'avait rien dit. L'avait juste regardé, pour s'assurer qu'il allait bien – juste assez. Avait posé une main sur son épaule, juste un moment, avant de partir. Pas besoin de s'épancher sur l'autre, de pleurer, de se serrer dans leurs bras comme lors de leurs retrouvailles. Pas ici, pas maintenant.
L'homme repéra Brooke près d'une fenêtre. Il se leva de son siège et alla la rejoindre, regardant aussi la forêt qui finissait de fumer. « Elle est partie. » Sa voix rauque, détruite, avait passé ses lèvres avec difficulté et douleur. Sa dent cassée édentait son sourire parfait, mais ne paraissait pourtant pas déplacée. Il allait arranger ça... plus tard. En sortant de Poudlard, s'ils réussissaient à en sortir. Il ne savait pas où était son petit frère, mais ce n'était pas à lui qu'il pensait. Fabian était la dernière de ses préoccupations, en cet instant. Il n'y avait que Lisa la traîtresse. Lisa qui était partie avec les Phénix, de son plein gré, Lisa qui avait rejoint le Blackburn, Lisa qu'il aurait encore fait souffrir, qu'il aurait tuée lentement, si lentement, s'il en avait eu encore l'occasion. Il tourna la tête pour regarder la Macnair. Une seconde, puis il reposa ses yeux sombres sur l'extérieur. « Qu'est-ce qu'on fait... » Un murmure quasi inaudible. Il en savait même pas si c'était une question. Il savait que lui n'aurait plus jamais Lisa – elle lui avait définitivement glissé des mains. Ça ne l'empêchait pas de vouloir qu'elle revienne vers eux. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 20:53 Elle l’avait encore raté ! Pourtant, la slave était déterminée à anéantir cet américain, à lui faire payer les plaies qui écorchaient son dos de part et d’autre. Derrière l’arbre protecteur, Ielena entendait le bruit de ses pas souiller la neige encore épargnée. Ses grosses chaussures qui avaient écrasées son visage s’enfonçaient dans cette mousse gelée et délicate au point d’attiser la haine de la jeune femme. Elle l’aurait. Elle le torturait, le tuerait de ses propres mains si sa baguette lui faisait encore défaut mais elle se devait de l’achever. Elle se jeta alors soudainement devant l’Américain. La surprise lui laissait le temps de jeter le même sortilège que lui précédemment. Un fouet prit forme dans ses mains. D’un geste vif, la jeune femme l’enroula autour de son cou. Un sourire vengeur se dessina sur le visage fatiguée de la slave.
Cette fois, elle l’avait au creux de sa main.Puis, plus rien ! Dans un clin d’oeil moqueur, l’homme répondit à l’ordre qu’avait jeter leur chef. Il disparu dans le bruit typique du transplanage brisant par la même le sortilège que Ielena avait lancé. Un cri de rage franchit les lèvres de la brune et c’est sans retenu que sa main alla percuté l’arbre qui lui avait servi de bouclier. Sa main déjà douloureuse sembla se briser en mille morceaux et pourtant cela sembla passer complètement inaperçu à ses yeux.
Sans réellement comprendre comment, tous se retrouvèrent à Poudlard. Cette immense bâtisse que Ielena ne pensait plus jamais revoir sembla à ses yeux tout aussi imposante qu’à l’époque où elle était arrivée en cinquième année. Si elle était aussi perdue qu’il y a quelques années, ce n’était pas pour les mêmes raisons. Poudlard, au moins ils n’avaient pas cédé. Ils avaient réussi à sauvegarder cet établissement cher à leurs yeux. Non loin d’Isis, Ielena savait que pour le moment, elles étaient en sécurité même si une fois dans la grande salle son regard ne pu se détacher d’Emerson qui était un peu plus loin. Si elle avait pensé qu’elle se battrait dans le même camp que cet immonde pervers... Assise dans un coin, elle n’avait pas été jugée assez blessée pour rejoindre l’infirmerie et elle attendait donc que quelqu’un vienne panser ses blessures.
Qu’advenait-il dehors ? S’ils avaient réussi à sauver Poudlard, les Ombres semblaient avoir perdu beaucoup plus, sinon ils ne seraient pas tous ensemble non ? Le bruit des murmures et des conversations sifflait dans la grande salle. Etait-Il mort ? Avait-Il fuit ? Personne ne savait ce qu’était devenu le ministre de la magie... Et les Phénix ? Pourquoi avaient-ils fuit, que prévoyaient-ils ? Et tout ces visages. Elle n’en connaissait pas la moitié. Perdue dans ses pensées un médicomage vint alors vers elle et commença à la soigner. Il avait le visage fermé et n’était pas très bavard. Seuls quelques brides de mots s’échappèrent de sa bouche pincée, expliquant à Ielena qu’elle garderait sûrement quelques cicatrices, en particulier dans son dos. Un souvenir de cet Américain. Un souvenir amère qui lui rappellerait chaque jours de se venger. Quoi qu’il en coute. Les douleurs éparses diminuèrent doucement, seule pour le moment une trace psychologique persistait. Une angoisse serrait son cœur. Qu’allait-il donc advenir d’eux ? |
| Corvus O. Hunter Générateur de Chaos | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Lun 28 Jan 2013 - 21:02 L'accolade de Pev' m'avait étrangement soulagé, rassuré de cette inquiétude horrible qui me rongeait comme le plus brûlant des brasiers et je la lui rendit avec joie sans aucune retenue non sans cesser de m'enquérir de sa personne, partageant mon opinion sur l'imbécilité du fabriquant de baguette à venir tester ces dernières n'importe comment. J'avais eu peur, atrocement peur, et cette petite joute verbale avec mon frère me rassurait étrangement, alors que je souriais pâlement à mon tour. Mais le temps n'était guère aux rhétoriques et autres jeux verbaux, les énormes pierres qui protégeaient notre flan vers la Forêt avaient leur limites tandis que les sorts fusaient, que la guerre était toujours aussi présente, la situation critique malgré la présence Mangemort supérieure en nombre. D'autres Phénix semblaient arriver, je reconnus vaguement la silhouette de certains qui nous avaient fait face au Ministère même... Serrant la mâchoire, faisant fit autant que possible de l'incertitude d'Aquila - je murmurais à Peverus qu'il me semblait que notre cadet avec un rendez-vous à l'extérieur du Manoir ce soir, peut-être n'avait-il pas été contacté?- je me positionnais avec Pev' afin d'avoir la meilleure vision et protection des lieux, tandis qu'un sorcier inconnu au bataillon nous rejoignait, faisant de même. La fatigue et mes blessures que j'avais réussit à oblitérer jusque là n'aidaient en rien, mais petit à petit le groupe ennemi se faisant encerclés, piégés à leur propre jeu...Je ne fut guère étonné de les voir disparaître peu après, laissant un lourd silence planer derrière eux. Je soupirais, le bras lourd, jetant un regard à Peverus, guère en meilleur état, le front barré de rides de fatigues, les yeux cernés, le bras en piteux état malgré le sourire qu'il arborait encore. Rapidement notre propre replis fut annoncé, nous sommant de gagner la protection du château, la nuit n'était pas finie, la guerre non plus, et ses conséquences encore moi. J'aidais Peverus a se relever, grimaçant sous mes propres douleurs, le fils Hansen n'ayant put faire que du travail de rafistolage en quelques secondes à peine, mais il était hors de question de se montrer faible devant mon aîné, pas plus maintenant que jamais. Évidemment, je ne pouvais m'empêcher de parler pour deux, alternant commentaires cyniques et remarques inutiles tout en marchant et réfléchissant. La calme allait s'installer, les gens commenceraient à discuter, à regarder autour d'eux et pour les moins inutiles, à penser à l'avenir, la suite, les risques. ce que je faisais depuis près de deux ans en fait, ce qui défilait dans mon esprit en constante évolution lors de toute cette merde. Doucement, je ralentissais, forçant Pevurus à faire de même sans lui en donner la raison, il comprendrait bien assez vite. Et lorsque je fus sur que nous étions seuls ou trop éloignés d'autres sorciers pour les inquiéter, je bifurquais vers un léger bosquet dont les ombres étaient encore plus sombres et obscures que le reste de cette nuit, malgré la neige. "Bon. Je peux savoir ce que tu essaies de faire, Corvus?""Peverus.. Réfléchis un instant, réfléchis à la situation, à ce que nous allons découvrir dans les murs du château."Il haussait les épaules alors que je levais les yeux au ciel, m'appuyant contre l'écorce d'un des arbres, ma jambe m'élançant méchamment. "Si les Phénix parviennent à garder le Ministère, à donner à ce pays un autre souffle, il sera soutenu par la population. Les gens lâcheront des noms pour garder leurs propres places. Nous serons lapidé, je perdrais mon poste et toi ta fichue boutique. Si tant que nous ne finissions pas à Azkaban ou en fuite.."Il était vital de se faire discret, faire profil bas et surtout changer de visage. Ces sortilèges que j'avais patiemment recherché et mis à l’œuvre ces deux dernières années pour assurément ma position au sein de l'Ombre sans risquer quoi que ce soit au cas où il faudrait se faire discret, vendre chèrement sa peau ou même retourner sa veste. Je n'avais aucune scrupule à faire ce que je dénonçais à cet instant à Peverus: je donnerais des noms s'il le fallait. J'avais pris trop de soin ces deux dernières années et cette nuit à protéger mon avenir quelque soit les revers de destin en ces temps instables pour tout perdre aussi bêtement. Mon plaidoyer était même parfaitement prêt, d'autres détails matériels placés au cas où. Quoi qu'il en soit, je passais quelques instants à essayer de convaincre mon ainé de me suivre, d'utiliser de sortilège lui-aussi afin de se protéger. Mais j'avais beau passer tous les arguments dont j'étais capable, il refusa, mi-agacé mi-amusé de la situation. Je soupirais. "Si tu es sur. Je n'ai pas le temps d'en perdre davantage avec ta fichue obstination d'Hunter!"Grommelais-je, tout de même inquiet, avant de fermer les yeux et d'expirer lentement pour faire le vide, mettre mes douleurs de côté et me concentrer sur ce sortilège somme toute aussi complexe que chronovore, avant de commencer des mouvements de poignet et baguette compliqués, pointant plusieurs fois sur moi-même, le tout accompagné de quelques mots nordiques. Rapidement je serrais les dents, me concentrant sur le geste alors que la magie pénétrait mon visage, ses nerfs, sa peau et son ossature. C'était un sortilège de métamorphose réelle, modifiant la structure entière du crâne, la face plus en particulier, entrainant avec lui son flot de souffrance relativement désagréable. Là où habituellement j'usais d'une potion anti-douleur et d'un corps reposé... Je tombais à genoux sur la neige glacée, toussant quelques instants dans une douloureuse grimace, crachant quelques caillots sanguin. Je me relevais, chancelant, tout en m'essuyant la bouche. Je savais que c'était plutôt risqué, poussant mon organisme et sa magie à bout, mais je n'avais pas le choix. Lançant un petit sourire faussement assuré à Peverus qui s'était précipité pour m'aider autant que me faire la morale, je repointais ma baguette sur ma gorge, formulant un deuxième sortilège d'une voix rauque et asséchée. Plus simple, moins énergivore. J'accompagnais normalement la transformation de deux sortilèges de plus, mais je pinçais les lèvres sous le flot tumultueux de la migraine qui me faucha quelques secondes alors que je sentais les nombreuses plaies de cette fichue potion explosive se rouvrir et décidais, sous les propos de Peverus, de m'en contenter. - Nouveau looOOook:
A prendre en compte en plus: ¤ taille de Corvus et corpulence physique restent les mêmes, ¤les yeux sont différents: un bleu, un vert (échec de sort en tout début d'event), ¤cheveux restent les mêmes aussi. ¤Blessures, cernes, ecchymoses sont bien sûr plus présentes que sur cette jolie image! ¤ Vetements jadis classes complètement HS, déchirés, brûlés. ¤ Broche de l'OMbre de la Rose noire présente. "Allons-y."Murmurais-je difficilement d'une voix qui ne m'appartenais pas, prenant cette fois appuie sur Peverus en boitant fortement. Cette faiblesse face à lui m'agaçait prodigieusement, mais je voyais déja ma conscience vaciller, je ne pouvais pas faire le fier.. Nous rejoignîmes les grandes portes bien trop lentement à mon goût, alors que je répondais bien peu aux propos du fabricant de baguette cette fois-ci. Les silhouettes qui gravissaient encore le chemin de l'école me rassurèrent, je n'avais pas été assez long pour attirer l'attention, nous n'étions pas les derniers. La salle était bondée. Pleine d'âmes en peine, de blessés variés, de sorciers fantômes, de groupuscules épars. La chaleur, les son, l'odeur, tout me retourna le corps, me donnant la nausée alors que je m'accrochais davantage à Peverus, détournant le regard. Je ne saurais dire qui de moi ou lui parvint à héler un médicomage mais je fut soulagé de pouvoir m'assoir un peu, boire et subir quelques sortilèges mineurs. Apparemment je n'étais pas beaucoup mieux loti que Peverus, plusieurs cottes cassées, des tendons lésés, des blessures ouvertes..Mais j'arrêtais rapidement l'homme, le pressant de s'occuper de mon frère, moi je tiendrais et ne voulais guère de soin trop approfondis, cela pourrait gêner ma métamorphose et surtout rendre son annulation plus compliquée. Dormir serait déja suffisant... J'attendis patiemment, un peu grogui malgré tout, que le sorcier s'éloigne avant de marmonner à Peverus que j'allais dormir un peu. Je rouvrais les yeux un temps indéterminé plus tard, une douleur fulgurante dans la cuisse me vrillant, perfide, alors que je retenais un gémissement, la migraine rappliquant aussi sec. "Pev.."Commençais-je. Mais il avait disparu. Je m'inquiétais, avant de réussir à trouver sa silhouette floue non loin. Je respirais à nouveau. Il me fallut quelques longues minutes pour résister aux douleurs et courbatures qui m’assommaient, plus encore pour me relever. Fichtre, qu'est-ce que j'allais détester vieillir! Je me forçais à passer outre, ayant toujours eut un rapport à la douleur assez particulier, presque détaché, plutôt utile ce soir là, pour rejoindre les mangemorts rescapés. Silencieux, vacillant, et la gorge bien trop sèche, je me contentais de marcher un peu, m'adossant régulièrement quelques minutes aux murs de pierres pour calmer la douleur, migraine et jambe essentiellement, le médicomage ayant apparemment bandé mon torse, nuque et avant-bras lors de mon sommeil.. Surement un coup de Peverus. Ma broche de La rose noire arrêtait parfois un regard, variant énormément suivant son propriétaire, même héritiers. Mais je parvins aisément à reconnaitre plusieurs personnes des deux factions ainsi réunies, à intercepter nombre de conversations souvent des plus pathétiques.. On parlait des morts, des vivants, des traitres... De Kark. D'ailleurs je n'avais toujours pas croisé un seul membre de la famille pourtant nombreuse.. Autant les gamines, cela m'importait peu, autant Arutha... Cela m'aurait..gêné d'apprendre sa mort. Cette simple hypothèse m'agaça d'ailleurs énormément et je décidais sur le champs de retrouver ce parfait imbécile. Kark et infirmerie avaient plusieurs fois été prononcés dans la même phrase. Soit. Je rejoignais le couloir associé en me forçant à boiter le moins possible, me reposant à plusieurs reprises entre les tas humains qui le parsemait, ma vision encore abimée par la fichue potion explosive. Je voulais juste essayer de trouver cet imbécile et m'assurer qu'il allait bien, pas discuter, pas me faire reconnaitre. J'avais assez côtoyé de Kark pour la journée et ma réputation. Les sourcils froncés, je plissais et fermais les yeux un instant avant de ricaner, puis de tousser, shit. Mais oui, c'était bien Arutha à quelques mètres, en train d'enlacer une donzelle alors que je m'inquiétais pour lui! Je m’apprêtais à rebrousser chemin lorsqu'ils cessèrent leur affaire et que je reconnu.. Violet. Mes poings se se crispèrent, alors que je m'agaçais de ce sentiment inopportun, entre agacement de la voir là, encore, celui de la trouver en pleine forme, dans les bras d'Arutha qui plus est. C'était particulièrement débile, mais j'avais déja parcouru les quelques pas qui m'en séparaient. "Et bien, il est agréable de voir que petit Kark n'a perdu ni sa vie ni ses moyens après de telles épreuves. Et qu'une greluche est toujours prête à lui tomber toute cuite dans les bras.."Sifflais-je, trop de sentiments mêlés, sans porter un regard à la Zabini en croisant le regard d'Arutha. D'un sourire crispé autant d'agacement que de douleur alors que je tâchais de faire bonne figure par fierté, je saluais l'homme et entreprit de quitter les lieux. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Mar 29 Jan 2013 - 7:28 L'arrivée de Faust à ses côtés la tira de sa torpeur. Elle tourna vivement la tête vers lui pour s'assurer qu'elle avait bien reconnu la voix, avant de se perdre à nouveau dans la contemplation des flammes. Elle est partie ... Oui, c'était une évidence. Brooke sentit ses yeux lui piquer. Elle s'était révoltée quand Tom avait été classé dans les terroristes. N'ayant pas été témoin de sa trahison, elle s'était barricadée dans la certitude que Tom avait été victime d'une machination destinée à déstabiliser leur faction. Tom ne pouvait pas les trahir. La trahir. Il y avait une explication plus convenable que le fait qu'il ait trahit. Concernant Lisa, par contre, elle ne pouvait pas nier qu'elle avait franchi la ligne. Elle l'avait fait sous ses yeux. Mais c'était Lisa. Lisa qui avait été pour elle plus qu'une cousine. Lisa avait été sa sœur de cœur, plus que Tamara ne l'avait jamais été. Brooke se demandait même parfois si Tamara et elle étaient de la même famille. Lisa était sa complice, une des deux seules personnes qu'elle aimait vraiment, et on la lui avait enlevé aussi. Tout ca à cause de ce Blackburn de malheur. Brooke se sentait bien seule en cet instant. Entourée d'Ombres, elle ne savait plus trop à qui elle pourrait faire confiance, mais elle savait que Faust serait animé du même désire qu'elle de ramener Lisa dans leurs rangs. La Macnair ravala ses larmes, à la fois de tristesse et de rage, et releva le menton d'un air bravache, avant de répondre à Faust. " Elle est partie, mais elle n'a pas trahi. Un moment d'égarement du à des sentiments irraisonnés pour ce connard, cet enfant de salaud, ce... " Sa voix s'était mise à trembler et elle aurait fini en hurlant si elle ne s'était pas arrêtée. Elle finit par lâcher du regard le carnage qui régnait au dehors et se retourna, s'appuya sur le rebord de la fenêtre, et contempla le mur face à elle. " Elle n'a attaqué personne d'entre nous. Elle n'a pas trahi. Ils l'ont enlevée, il faudra la récupérer. Et pour ca... " Brooke plissa les yeux en réfléchissant. Les plans, les machinations, ce n'était pas son truc. Elle avait toujours été frivole, et avait profité de la vie facile d'héritière et d'épouse. Quand il avait fallu retrouver un travail par ses propres moyens, elle avait remis au lendemain. Désormais, s'il était vrai que ces fourbes de Phénix avaient pris le pouvoir, ce serait le cadet de ses soucis. En attendant, il fallait retrouver Lisa. Et pour ca... " Si elle a trahi, elle voudra retrouver Colin et le mettre en sécurité avec ses nouveaux alliés au plus vite... Il faudrait commencer par la. " Brooke serra les lèvres et tourna la tête pour regarder Faust franchement, guettant sa réaction, et pour savoir s'il serait avec elle dans cette entreprise. Et elle avait désespérément besoin de pouvoir s'appuyer sur quelqu'un. Elle en avait tellement besoin qu'elle était prête à occulter le fait qu'il avait directement attaqué Lisa et à considérer qu'il avait simplement manqué Bruce. La vérité pouvait se transformer allègrement, lorsqu'on poursuivait un but précis. |
| Filet du Diable The Big Boss | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Mar 29 Jan 2013 - 21:51 Les deux grandes dames du pays s'épiaient. Chacune cherchait à savoir quand l'autre allait flancher. Et aucune ne voulait être celle-ci. Elles avaient passé les deux dernières heures à rétablir la barrière magique aidées par leurs experts respectifs. Elles avaient oeuvré de concert pour protéger ce qu'il leur restait, récupérer les derniers rescapés mais surtout s'assurer que la vermine américaine avait bien fui le champ de bataille. Les pertes étaient lourdes mais les cadavres des Phénix avaient su leur rappeler que tout n'était pas perdu. Restait maintenant à trouver le moyen de ne pas se dévorer entre mangemorts pour s'occuper en priorité de leur problème commun : la possibilité de voir les Phénix prendre définitivement le pouvoir.
Elena dévisageait sa chère belle-soeur. « Nous allons devoir oeuvrer ensemble pour anéantir la vermine, Wilhelmina. » La Salamander masqua son dégoût avec difficulté. Le surnom trouvé par son mari si délicat allait très bien à cette blondasse sans saveur : la poufiasse. « Effectivement, je crois que nous sommes dans une impasse. Seulement, comment comptez-vous faire alors que ce cher Mervyn est... Il est quoi d'ailleurs ? Mon frère est-il mort ? » Si seulement. Wilhelmina ne le regretterait pas s'il venait à pousser son ultime soupir. Elle serait même prête à esquisser un sourire sur son visage d'ordinaire si figé. Elena se crispa. Elle allait devoir redoubler d'effort pour ne pas faire taire sa garce de belle-soeur. « Les Phénix ne le tueront pas. Ils ont eu mille fois l'occasion de le faire. Ils vont se contenter de l'enfermer pour lui faire par la suite un procès. Au nom de l'égalité, de la liberté, des victimes qui réclament justice. J'assure la gestion de nos troupes d'ici là. » La princesse blonde espérait qu'ils allaient reprendre le contrôle au plus vite pour libérer Mervyn. Ces idéalistes de Phénix croyaient sincèrement qu'un procès étaient la solution ? Heureusement pour Mervyn, ils croyaient en la justice. Il faudrait agir vite. Elena n'avait aucune envie de prendre la tête de la faction à sa place. Elle supportait très bien le rôle de bras droit, le rôle de conseillère. Elle était douée pour ce poste et n'avait pas l'ambition d'en changer. « Poudlard reste notre dernière place forte. Il faut optimiser le château pour que nous puissions nous préparer à une riposte. » Wilhelmina haussa un sourcil. Sérieusement ? Notre place forte ? « Vous semblez oublier une chose essentielle Elena, Poudlard est à nous. » Selena avait donné sa vie pour cette école, cette école qui était le dernier héritage du Lord et qui leur appartenait. Elena, elle, sourit et ça n'avait rien d'amical. « Chère Wilhelmina, vous oubliez un paramètre essentiel dans votre équation : vous êtes en infériorité numérique, nous sommes venus à votre secours et sans coopération, sachez que mes hommes n'hésiteront pas à vous montrer que vous êtes en position de faiblesse. » La leader des Héritiers avait le choix : accepter une coopération forcée ou offrir ses hommes en pâtures aux scélérats qui servaient d'armée à son cher frère. Frère qui n'avait visiblement pas envie de mourir. C'était tout sauf une situation qui enchantait la Salamander.
Forcées de trouver un terrain d'entente, les deux femmes cherchèrent les solutions qui seraient les plus efficaces : protéger Poudlard, laisser les hommes se reposer et reprendre la voie du combat pour écraser les Phénix une bonne fois pour toute. La partie sauvetage de Mervyn plaisait beaucoup moins à Wilhelmina évidemment. « J'ai une condition ultime. » Elena se demandait si Wilhelmina était au courant qu'elle n'était pas en position d'exiger quoi que ce soit d'elle. « Un serment inviolable. » La Kark aurait dû sentir venir le coup fourrer. Elle aurait dû comprendre que la soeur de son très cher mari avait forcément hérité d'une partie - même infime - de l'intelligence familiale. « Un serment inviolable vous dites ? Entre vous et moi je suppose ? » La leader des Héritiers hocha la tête, sûre d'elle. « Un pacte de non agression tant que les Phénix ne seront pas tombés. » Elena sentit la chance revenir dans son camp et accepta.
Deirdre Grognard se tenait debout, baguette en main, prête à endosser le rôle de l'Enchaineur. « Vous êtes prêtes ? » Elle n'appréciait pas de voir son château peuplé d'Ombres, elle pouvait encore moins avaler correctement le fait que Madame Kark soit en position de force. La directrice avait péri, les traîtres étaient dans le château et Madame Salamander semblait avoir perdu la tête : on ne pouvait faire confiance aux Ombres. Heureusement, elle avait été choisie pour surveiller cette affaire de serment inviolable. Elle veillerait au grain. Le sortilège pouvait commencer. « Moi, Wilhelmina Salamander, je m'engage à faciliter la coopération entre les Héritiers et les Ombres tant que les Phénix seront en position de force. » Une chaîne de feu rougeâtre jaillit alors de la baguette de Grognard et s'enroula autour des mains des deux femmes. « Je m'engage à ne pas attaquer l'Ombre de la Rose Noire tant que la vermine Phénix n'aura pas été écrasée. » Une nouvelle chaîne vint prendre place, s'entrelaçant à la première. Le tour d'Elena vint. Impassible, elle commença. « Moi, Elena Kark, je m'engage personnellement à faciliter la coopération entre les Ombres et les Héritiers tant que les Phénix seront en position de force. » Une nouvelle chaîne rougeâtre vint s'ajouter aux deux premières. « Je m'engage à ne pas ordonner aux Ombres d'attaquer les Héritiers tant que les Phénix seront au pouvoir. » Mais les Phénix étaient-ils réellement au pouvoir ? La dernière chaîne prit place autour des mains liées. Satisfaite, Elena releva la tête plus haut encore. Elle ne violerait pas ce serment. Elle savait comment s'en sortir grâce aux mots qu'elle avait minutieusement choisis. Mervyn avait eu raison : sa soeur était incapable d'égaler son talent d'orateur, elle ne savait pas choisir ses paroles quand il fallait être précis.
***** Après avoir longuement discuté de la marche à suivre dans l'immédiat, les deux femmes convoquèrent tous les mangemorts dans la Grande Salle. Il fallait mettre les choses à plat et expliquer clairement la situation. Elena allait devoir faire ses armes en tant que leader temporaire et surtout, Wilhelmina allait devoir faire comprendre aux Héritiers que les Ombres étaient capable de les tenir à la gorge. Enfin, les serment inviolable était sa garantie. La présence de Caïus la réconfortait. Celle de ses enfants aussi. Elle pouvait tout surmonter depuis qu'ils étaient à nouveau réunis. « Ce soir, Héritiers comme Ombres ont beaucoup perdu. Nos deux QG ont été détruits par les forces américaines. La prise de la Tour des Médias a précédé celle du Ministère. » Elena prit la parole à son tour. « Mervyn Kark, notre ministre, a été gravement blessé. Les Phénix en ont fait leur prisonnier et espèrent lui offrir un procès mémorable si l'on en croit leurs valeurs. En attendant, je prends la direction de l'Ombre de la Rose Noire. » La blonde de glace n'adressa pas un regard aux enfants de son mari. Ils étaient faibles, elle devait rester forte. Elle avait tout un clan à diriger mais surtout, elle devait se faire accepter. Elena n'écouta pas les murmures qui commençaient à s'élever, elle occulta la douceur verbale lâchée par Caïus Salamander. Elle se contenta de rester droite et digne. « Et c'est en tant que leader des Ombres que je vous annonce une coopération entre nos deux factions pour écraser l'envahisseur. » Les regards surpris s'échangeaient quand la Salamander repris la parole. « A partir de ce soir, un pacte de non agression entre nos deux factions est de mise. Nous devons prioriser les choses et il est évident que notre principal problème est l'avancée des Phénix. Phénix qui n'auraient rien pu faire sans vendre notre patrie à des américains méprisables. » Sur ce point, Elena était réellement d'accord avec son homologue Héritière. « Pour commencer la lutte, nous devons savoir comment ces personnes dénuées d'honneur ont réussi à percer nos défenses et s'emparer de nos places fortes. Nous devons en priorité balayer devant notre porte et pointer du doigt les traîtres qui évoluent dans nos propres foyers. » Elena avait déjà un nom tout prêt, celui de cette garce de Higgs, la fille prodigue de cette gourde de Carmella Higgs. Mais elle ne pouvait être la seule. Les Héritiers aussi avaient été trahis. « Cette nuit sera donc consacrée aux soins mais surtout, à la vérité. Chacun d'entre vous devra répondre aux questions des sorciers chargés de recueillir vos témoignages. Vous devez à tout prix identifier nos ennemis. Chaque nom doit être affiché au grand jour. Nous ne pouvons pas les laisser prendre la tête de notre pays ainsi. » Le message était clair, la nuit de la délation allait être longue. Le but était simple : faire tomber une à une les têtes des traîtres pour reprendre le contrôle. Les Phénix ne pouvaient pas gagner.
Informations rp ♦ Un pacte de non agression est de mise entre les Ombres et les Héritiers jusqu'à la fin de l'event, c'est à dire jusqu'à la mise en place de la saison 3. Les querelles sont à laisser au placard, du moins, en apparence. Si vous devez vous arracher la tête, faites-le discrètement sous peine de sanction gentiment proposée par vos leaderwomen. ♦ Tous les mangemorts du forum peuvent poster dans le sujet. Nous vous conseillons aussi d'ouvrir vos propres sujets dans le château si vous voulez développer la situation IRP. Le tout se passe uniquement la nuit du 27 décembre. Pas plus tard. Personne n'est autorisée à quitter l'enceinte du château. Seules les arrivées sont autorisées et se font par le portail d'entrée, les barrières magiques ayant été rétablies. ♦ Les dénonciations sont bien réelles. Tous les membres du forum sont invités à poster dans ce sujet. N'oubliez pas que la guerre est effective et que votre faction à besoin de connaître ses ennemis. Evidemment, les ombres dénoncent aussi les Héritiers et vice versa. |
| Heather Lannister La Castafiore | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Mer 30 Jan 2013 - 10:35 L’adrénaline avait finie par retomber, la laissant vidée, épuisée. Elle avait tenu bon. Tant qu’elle avait dû trainer Drew jusqu’au château, tant qu’elle n’avait pas été certaine qu’Eileen soit réveillée, soignée, et Ian aussi. Surtout. Elle avait retrouvé Murphy à l’infirmerie. Blessé, abimé, mais vivant. Merci Merlin, il était vivant. Et Alexianne aussi. De ce qu’elle avait pu entendre, vaguement, il l’avait protégée. Murphy, ce chevalier servant… Dans un moment très court où elle avait pu l’approcher, après avoir confié le professeur aux bons soins des médicomages, elle avait posé la main sur bras de son ami. Murmuré qu’ils étaient là, elle et Ian, qu’ils allaient bien. Que lui devait se remettre. Mais très vite elle avait dû quitter l’infirmerie. Mais elle n’était pas allée se faire soigner. Son dos la faisait souffrir, mais il y avait tant de blessés plus graves, et surtout, tant de choses à faire. Parler à Ian, un peu, mais son esprit n’tait visiblement tourné que ers Murphy. Et pourtant, ils étaient à Poudlard. Et pourtant, les ombres étaient partout. Affaiblis, oui, mais pas plus que les Héritiers. Et en surnombre. Ces fanatiques étaient dangereux. Elle le savait, elle les avait bien assez côtoyé dans sa vie. Sa propre famille… Le plus discrètement possible, elle était passée voir les héritiers qu’elle connaissait, au moins de vue. Peverus, entre autres, quelques personnes qu’elle avait déjà croisées au QG. Sous prétexte de prendre des nouvelles, elle voulait récupérer des informations, savoir ce qu’ils seraient capables de faire, en cas d’attaque des ombres. Elle ne leur faisait pas confiance, pas une seule seconde. Elle avait même approché Lyanna, même si la chasseuse de dragon l’impressionnait pas mal, et n’avait pas l’air d’humeur bavarde. Il fallait qu’elle s’occupe. Qu’elle fasse quelque chose. Qu’elle n’ai plus l’impression qu’ils aient à ce point tout perdu. Cette bataille, la guerre, leur monde. Ces deux petites heures lui semblèrent passer bien trop vite, et bien trop lentement à la fois. Mais ce qu’elle vit quand tout le monde fut rassemblé dans la grande salle ne la rassura pas. Leur leader, côte à côte avec la femme de leur ennemi. Et le discours fut pire encore. Une alliance. Un pacte de non agression. Les mangemorts réunis pour contrer les Phénix. Certains seraient peut-être soulagés par la nouvelle. Pas Heather. Elle n’avait pas confiance. Elle ne supportait pas leurs méthodes. Elle avait perdu son anonymat cette nuit en tant qu’héritière, sans doute sa sécurité au sein de sa famille. Pour ceux qui n’avaient pas fait le lien, ça viendrait vite, il y avait bien assez de photos d’elle dans les magasines et placardées en ville pour ça. Il faudrait se battre, encore. Affronter bien pire sans doute que cette nuit. Oui, l’adrénaline était retombée. Dans ses vêtements encore humides, elle avait froid. Elle avait mal. Elle avait peur. Quand elle avait quitté le mur de la grande salle contre lequel elle était appuyée, pour aller se faire interroger, c’était pour laisser contre la pierre une tache rouge sombre, sans même y prendre garde. Quand elle ressortit un peu plus tard, après avoir raconté tout ce dont elle pouvait se revenir, elle n’avait plus qu’une envie : se laisser tomber dans un coin isoler, et enfin pouvoir pleurer. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Mer 30 Jan 2013 - 12:06
Callista n’était plus une enfant et elle venait de le prouver à l’instant où Wade avait projeté le yankee au loin. Sauf que quelques instants plus tard, la jeune femme retombait dans les bras de Jules, les laissant sans défense. Oh et puis il n’avait pas sauvé Jules pour rien, autant aller jusqu’au bout. Puis il ne pouvait pas les laisser sans protection, même s’il prônait l’égalité homme-femme. Un protego, un repulso, un autre protego. Wade n’avait plus la force d’attaquer, seule la défense lui était permise avec l’énergie qu’il lui restait. Pourquoi ne pas lancer une ultime attaque, celle du kamikaze ? Mais derrière lui, les deux sorcières étaient trop près, un faux mouvement et ils mourraient tous les trois. Puis tout à coup, un cri déchira les exclamations de rage. L’apprenti connaissait la voix : celle de sa cousine, la fille de la cousine à sa mère. Cléia-Nora. Pourquoi Wilhemina s’en prenait-elle à elle ? Sous les hurlements de douleur, Wade grimaça de peine, tout en tentant de maintenir sa concentration sur les foutus yankees qui les attaquaient quand même. Il ne pouvait pas s’en prendre à Wilhemina ou il subirait également le même sort. De plus, leur leader devait avoir une raison valable pour torturer l’un des leurs. Cependant, la vision de sa cousine agonisante lui fendait le cœur, il ne pouvait pas rester insensible. Il voulait que Wilhemina cesse son sort, jusqu’à que le drame arrive. Liliana tomba, puis ce fut le tour de Cléia-Nora. Non. Cela ne pouvait être la réalité. Il devait être sous l’emprise d’un sort d’hallucination. Cela ne pouvait être la réalité. Leur leader n’avait pas tué un membre de sa famille. Et pourtant, c’était la réalité. Et Wilhemina paierait un jour son geste. En l’espace de quelques secondes, leurs ennemis en profitèrent pour fuir, un à un, sous l’ordre de leur commandant.
C’était fini.
Mais il n’oublierait pas. Le golem. Les phénix morts un à un. Les dragons. Parsons et l’autre Héritier. Les ombres arrivés en renfort. Les phénix et les amerloques arrivés en même temps. Le yankee mort de sa main – même indirectement. Cléia-Nora et Liliana, à terre, sans vie. Et la fuite de leurs ennemis, ces lâches.
Ils rentraient à présent. Wade était épuisé mais, avec l’aide de l’autre Héritier qui était venu en renfort en même temps que Parsons, il transporta un blessé qui s’était évanoui à la fin du combat : Emmett. Un simple locomotor, dont Wade maîtrisait l’usage à présent. Et oui, la section des hippogriffes fait souvent des blessés et heureusement, ils ne le comptaient pas encore parmi eux. Enfin, ils avancèrent péniblement jusqu’au château, où ils rejoignirent leurs alliés dans la Grande Salle, pièce qu’il avait quitté il y avait un peu plus de six mois à présent. Wade relâcha le sort dès que le corps sur posé un des lits de camps de fortune puis balaya la pièce du regard. Il n’était pas entouré que d’alliés : il y avait également leurs ennemis, les Ombres, ceux qu’il haïssait et méprisait tant. Et au loin, ses parents. « WADE ! » Sa mère se précipita vers lui, le visage rongé d’inquiétude. « Maman… » Il s’effondra mais elle le retint dans ses bras. Trois revigor eurent un effet bénéfique pour lui et Wade et ses parents se posèrent dans un des bancs de la salle, attendant les instructions de Wilhemina. Wade était emmitouflé dans une couverture aux couleurs de son ancienne maison, récupérée dans les dortoirs qu’on lui avait tendue en voyant ses lèvres bleuies, serré contre sa mère. Peu importe ce qu’on dirait ou penserait de lui, il avait besoin du réconfort que pouvait lui apporter Evire et n’en avait pas honte. « Maman… Je… Liliana… » Wade ne savait comment commencer sa phrase, comment annoncer la nouvelle à sa mère. Elle et Liliana avaient été très proches et l’apprenti savait que sa mère serait effondrée en apprenant le décès de sa cousine. « Liliana et Cléia-Nora sont mortes, de la main de… Madame Salamander. » Evire sembla rester impassible puis tout à coup, des larmes jaillirent de ses yeux. « Je suis désolé… Je n’ai rien pu faire. » Evire dissipa rapidement les perles d’eau brillantes avec un revers de la manche puis sourit maladroitement à son fils. « Il y a toujours des pertes lors d’une bataille. » Le cœur de Wade se serra. Ce n’était qu’une bataille au milieu d’une guerre.
Tout à coup, Wilhemina et la bitch blonde se présentèrent ensemble et se lancèrent dans un discours commun. Cela sentait mauvais. Très mauvais. Elena Mulciberk, chef de faction ? Quelle blague. Certes, comme sa mère, elle avait une formation de journaliste et savait donc choisir ses mots mais elle n’était pas une meneuse. Même les Ombres ne semblaient pas satisfait du fait qu’elle prenne les commandes de leur parti. A partir de ce soir, un pacte de non-agression entre nos deux factions est de mise. Comment ? COMMENT ? UN PACTE DE NON-AGRESSION AVEC CES TRAITRES ? Non. NON. NON ! Il refusait. C’était contre nature de coopérer avec eux. Il tourna la tête et aperçut Marion au loin. Coopérer avec elle alors que… Non. C’était au-dessus de ses forces. Trop de tensions, trop de souvenirs douloureux, trop d’amitiés gâchées. Cela ne serait pas possible pour lui. Le discours prit fin et beaucoup d’Héritiers semblaient sonnés par la nouvelle, plus qu’inattendue. Wade ne coopérerait pas. Que les autres fassent leur vie, prennent la décision d’agir avec les Ombres, lui, il resterait loin d’eux et loin du conflit pour ne pas avoir à être en coopération avec ces vermines. Les interrogatoires commencèrent et Wade fut l’un des premiers à y passer. Il n’aurait aucune pitié, même pour Liam à qui il avait fortement pensé quand il avait sauvé Jules de la torture, ni pour Marion ou Donald qui avaient été très proches de lui auparavant. Mais comme il regrettait les temps passés…
Au détour d’un couloir, alors qu’il repartait en direction de la Grande Salle, Wade aperçut Darius, qui sortait d’une salle d’interrogatoire également. Ce fut alors naturellement qu’il se dirigea vers cet adulte qu’il considérait comme son père. « Darius ! Tu vas bien ? Tu n’es pas blessé ? »
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| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Jeu 31 Jan 2013 - 7:19 En entendant la convocation dans la Grande Salle, Brooke avait suivi le mouvement. Convoqués... Comme du temps lointain maintenant où ce fourbe de Dumbledore les réunissaient dans la même Salle pour leur conseiller de ne pas se rendre dans la Forêt Interdite, leur signifier que la Chambre des Secrets n'était qu'une rumeur, ou encore pour leur faire part des derniers exploits de Saint Potter. Ses années à Poudlard avaient été ponctuées par les frasques du Gryffondor le plus maudit d'Angleterre, mais il avait payé pour son impudence... Aujourd'hui, en lieu et place du vieil incontinent, c'était Wilhelmina qui se tenait. Aux côtés d'Elena Kark. Brooke plissa les yeux - au risque de se provoquer plus de rides qu'elle ne souhaitait - , sentant un coup fourré se profiler. Mais pour l'instant, elle se contentait d'écouter. Ainsi, Kark était gravement blessé ? Cette annonce la fit sourire légèrement, consciente que les Ombre autours d'elle n'apprécierait pas ce genre de réaction. Entendre Elena leur expliquer que les Phénix comptaient le traduire en justice élargit son sourire, cette fois méprisant : il n'y avait bien qu'eux pour imaginer rendre la justice de la sorte. Le Lord n'aurait pas hésité : un présomptueux de la classe de Kark aurait périt à la seconde même de sa capture. Quoiqu'il en soit, l'annonce qu'Elena prenait la tête de sa faction n'avait rien de bien surprenant. Mais ce pacte de non agression fit légèrement reculer Brooke. Les Ombre étaient leurs ennemis, ils ne partageaient pas les mêmes valeurs, certains avaient tenté de les tuer à plusieurs reprises. Une alliance... Ce serait ouvrir la porte au loup en espérant qu'il ne croque aucun agneau. Brooke vivait déjà dans l'inquiétude constante, elle sentait que désormais, ce serait la peur qui dominerait. Pourtant, en y réfléchissant bien, les Ombre et les Héritiers partageaient beaucoup de valeurs. Mais ils avaient agit avec traitrise. On ne pouvait plus leur faire confiance, comment Wilhelmina ne pouvait-elle pas le voir ? Elle releva la tête en entendant parler de traitrises internes, et pensa aussitôt à sa cousine bien-aimée. Non. Lisa était peut être entichée de sa brute blonde, mais n'aurait pas vendu les siens, encore moins aux américains. Brooke aurait des noms à donner aux inquisiteurs, mais certainement pas celui de sa cousine. Elle n'avait fait que succomber aux plaisirs de la chair. Elle n'avait pas attaqué l'un d'entre eux... Tout était de la faute de ce Blackburn de malheure... Sans lui, Lisa serait là... Se sentant soudain lasse, Brooke poussa un soupir et alla se présenter aux sorciers chargés de l'enquête. Et après avoir échangé un regard lourd de sous-entendu avec Faust, elle chercha à s'isoler quelque peu. Souhaitant pouvoir s'échapper de ces murs, mais contrainte d'y rester en sécurité. |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Jeu 31 Jan 2013 - 10:01 Quel endroit incroyable, Nolhan ne lui avait pas menti ! C'était la première fois qu'Alexianne mettait les pieds à Poudlard, et alors même qu'elle aurait préféré découvrir la célèbre école en d'autres circonstances, elle parvenait à s'émerveiller presque. Cette nuit, décidément, appartenait plus aux songes qu'à la réalité, et tout ce qu'elle voulait c'était se réveiller au plus vite. L'agitation était incroyable. Partout les sorciers fourmillaient et se dispersaient comme dans les galléries souterraines de quelques insectes architectes, rapides, frénétiques, certains soulagés, d'autres abattus. Cette ambiance lui en rappelait une autre qu'elle détestait, celle du QG, avec cette foule de sorcier vibrante et cet éventail de visages inconnus. Mais il n'y aurait plus de tout ça au QG, il n'y avait plus de QG. Quel chaos…
A l'infirmerie, Alexianne s'attarda un instant au chevet de Murphy, très mal en point et elle le savait, en grande partie à cause d'elle. cette dernière chute de pierre sur son corps semblait être la blessure de trop. Lentement, avec douceur, et presque comme un geste maternel, elle lui caressait les cheveux avec une certaine tristesse dans les yeux. Il était le chevalier de ses contes et de ses rêves, pour toujours et à jamais, elle en faisait le serment, là, dans cette pièce trop pleine d'estropiés, trop pleine de cris de douleurs et de plaies sanguinolentes. Et quand elle réalisa que ce toujours et à jamais était bien incertain, quand elle s'imagina devoir se passer de lui dès cette nuit, la nuit même où il lui avait prouvé qu'elle ne le pourrait plus, l'angoisse la prit et elle se mit à caresser son crâne plus frénétiquement en se pinçant les lèvres. Elle n'eut pas le temps d'en arriver jusqu'aux larmes puisque un médicomage vint rapidement lui signifier qu'elle ne pouvait pas rester ici. Docilement, elle acquiesça, embrassa Murphy sur le front puis sortit dans le couloir où elle imaginait déjà une attente interminable.
Elle vit passer Ian, en trombe, juste l'espace d'une seconde avant qu'il ne s'engouffre dans l'infirmerie à son tour, mais rapidement il ressortit. À lui aussi, on devait lui avoir interdit de rester. Elle le vit passer deux fois encore alors qu'elle patientait contre un mur, assise sur le sol. Elle s'occupait à regarder tout ces visages inquiets puis quand elle comprit qu'il ne lui servait à rien de rester, elle finit par se lever pour quitter les lieux.
Elle aurait bien passé son temps à déambuler dans les couloirs pour admirer le château mais elle n'avait évidemment pas le coeur à ça. Un noeud dans ses entrailles l'empêchait de profiter de quoi que ce soit et la lassitude qui l'habitait la rendait morne et triste. Elle voulait juste rentrer maintenant, avec Murphy, s'inquiéter d'autres chose, par Merlin elle voulait rentrer et envoyer valser toutes ces histoires de guerre, de faction, de blessé, de complot, au diable tout ça. Elle était presque énervée à présent qu'elle descendait les escaliers pour rejoindre la grande salle et répondre à la convocation générale. Énervée contre la fatalité de cette guerre, mais elle jurait ne plus y participer. Et si cela faisait d'elle une égoïste qui n'allait que profiter du fruit de ces combats et mener sa vie de sang pure privilégiée en parfaite impudence, qu'il en soit ainsi, elle avait assez donné !
La grande salle était encore plus agitée qu'à leur arrivée mais bientôt, le silence se fit quand Wilhelmina se mit à parler. Et toutes les inquiétudes d'Alexianne reprirent plus vivement encore comme un feu en,ragé à l'écoute de ce discours. Un discours qui n'annonçait que de l'incertitude, de l'approximatif, un vague et vaste brouillard qui les empêchait tous de savoir de quoi demain allait être fait. Et Alexianne détestait ces incertitudes. Une alliance avec les Ombres, soit… Elle se réfugierai au manoir, n'en sortirai plus et ne penserai plus à tout ça. Avant même la fin du discours des deux femmes, elle s'extirpa de la foule pour prendre un peu d'air. Elle avait beau se persuader qu'elle se fichait de tout cela, elle savait pertinemment que c'était faux. Elle voulait juste l'ignorer. Elle voulait ignorer toute ses choses graves et ne pas avoir à y penser ! |
| | | Re: ϟ PRO PATRIA MORI ϟ EVENT FINAL ϟ La fin ce message a été posté Jeu 31 Jan 2013 - 16:42 Alors que je quémandais Merlin et Morgane pour des nouvelles, assis à la table des Serdaigle, mon père à mes côtés avec ma tête sur son épaule et Donald derrière moi, la nouvelle femme et la sœur de Mervyn Kark firent leur entrée dans la Grande Salle. Les paroles cessèrent, tous les regards étaient fixés sur les « sœurs ennemies », si on pouvait les qualifier ainsi. La première nouvelle qui fit murmurer autour de nous était celle concernant le Ministre… Enfin, si on pouvait toujours le considérer comme tel vu que… Bref. Il était prisonnier des Phénix et la Mulciber nouvellement Kark venait de décider qu’elle reprenait la tête de la faction. Je ne la sentais pas vraiment. Et au regard échangé avec Donald, lui non plus. Mulciber ne savait pas ce que c’était d’être à la tête d’une faction. Elle était peut-être une journaliste et savait choisir ses mots pour avoir un beau discours mais cela s’arrêtait là. Peut-être aurait-il fallu que le bras droit de Mervyn prenne les commandes ? Mais certainement pas Arutha. Le souvenir de notre mission commune me revint en mémoire et j’esquissais un léger sourire, même si à ce moment-là je ne rigolais pas. Arutha en chef de faction aurait été la bonne blague du siècle. Et pour l’avoir aperçu en arrivant à Poudlard, il n’était pas en forme.
Les deux femmes continuèrent leur discours en donnant une seconde nouvelle. Un pacte de non-agression entre les Ombres et les Héritiers ? La bonne blague. Ils nous avaient bien trahi lorsque nous devions combattre les Phénix dans le Poudlard Express ! Mon père resserra son éteinte tandis que Donald prenait ma main libre. Cette phrase de la Salamander me fit remonter de mauvais souvenirs, comme par exemple le fait que j’avais failli ne plus être de ce monde sans l’intervention de Donald. Pathétique. Je demandais de l’aide mais les élèves Héritiers continuaient. J’avais lancé un ou deux sorts de façon inutile. J’étais sans défense même si j’essayais de me sortir de là. Je tournais la tête et tombais sur Wade, qui détournait la tête au même moment. Il était avec moi à ce moment-là. Et pour notre amitié passée, il n’avait rien fait. Il ne m’avait pas sorti de là et je ne savais même pas ce qu’il avait fait. Je soupirais. Les bons moments de notre amitié faisaient en même temps surface et je la regrettais. Mais trop de choses s’étaient passées. Je ne devais plus y penser.
La situation dans laquelle j’étais me faisait réaliser que j’étais un exemple de l’application de ce pacte de non-agression. Mon père était Héritier et mon petit-ami Ombre. Et les deux préféraient très franchement que je sois en sécurité plutôt que de devoir se battre l’un contre l’autre par exemple. Seulement l’heure n’était plus à la discussion. Les deux « leaders » venaient de quitter la Grande Salle pour nous sommer de faire des délations. Je ne savais pas tellement comment cela fonctionnait et même si mon père allait y passer et ne pourrait pas cacher que sa fille était Ombre (surtout vu les différents articles en Février, la fuite de Poudlard etc.), je pouvais au moins éviter de mentionner qu’une partie de famille proche n’était pas Ombre. Je pensais à mon père mais aussi à mon oncle, qui venait juste de revenir en Grande Bretagne et qui suivait son grand frère au niveau des factions. Voilà les deux seuls que je ne mentionnerai pas lors de ma délation malgré tout. Donald insista pour m’accompagner et je n’étais pas en état de l’envoyer brouter. Il passa juste derrière moi pour les délations d’ailleurs et nous retournâmes ensemble à nouveau dans la Grande Salle.
Sur le trajet, je n’arrêtais pas de m’en faire pour tout. Et toujours cette idée de futur incertain trottait dans ma tête. Qu’allais-je devenir ? J’étais trop jeune pour être en chômage forcé et je n’étais pas du tout le genre « femme au foyer ». De retour dans la Grande Salle, je décidais de laisser Donald avec mon père et de ressortir. Il me fallait être seule. J’étais perdue. Et les nouvelles que nous avions eues n’étaient qu’en fin de compte trop succinctes pour m’empêcher de trop réfléchir et d’arrêter de m’inquiéter. Je me posais contre un mur, fermant les yeux. Et tentais d’oublier.
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