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❝ Get drunk till you don't remember ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Divine Comédie
Brooke Macnair-Schmidt
Brooke Macnair-Schmidt
Messages : 859 Crédits : Lili / avatar Eire
Age du personnage : 41 ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Organise des événements
Faction : Héritiers
Maison : Serpentard

Rapeltout
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Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 2 Déc 2012 - 23:03
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2 novembre 2018

La journée avait été radieuse, pour un mois de novembre. Le soleil avait brillé - déjà un fait rare pour l'Angleterre en été, mais alors en cette fin d'automne, ca tenait du miracle. Il avait fait presque bon, sous le ciel d'un bleu pur et sans nuage. Un temps idéale, très agréable. Une journée que Brooke avait maudit depuis le lever du jour.

Aujourd'hui était son 37eme anniversaire. L'an dernier, elle avait organisé avec Lisa une fête de tout les diables, où l'alcool avait coulé à flot et les hommes avaient été des consommables comme les autres. Une grande soirée de débauche qui avait été la conclusion d'une journée formidable, faite de soins, de hammam, de massage et de shopping. Une journée où elle s'était sentie une reine, une journée parfaite.
Mais aujourd'hui ne serait pas une journée parfaite. Certainement pas. Comment cette journée aurait pu être même bien quand c'était son premier anniversaire depuis longtemps qu'elle fêterait sans son frère adoré. En fait, elle ne se souvenait même pas de ses anniversaires avant la naissance de Tom. Alors elle avait ignoré les hiboux de sa cousine, et n'avait rien prévu pour son anniversaire, jour mondain entre tous...
Il avait été officiellement enterré quelques jours plus tôt. Exceptionnellement, elle s'était comportée comme on attendait d'elle. Avec distinction et retenue. Sans éclat. Sans panache. Elle était éteinte, mais au moins elle ne s'était pas fait remarquer. Ses parents avaient été satisfaits d'elle, pour une fois, mais elle n'en avait cure. Elle était restée inerte à écouter la cérémonie, les discours pompeux et vides de sens, qui parlaient d'un Tom qu'elle ne connaissait pas. Elle avait espéré pendant des semaines que Tom réaparaisse. Mais ils avaient fini par abandonner les recherches, sans plus se préoccuper de ses crises hystériques pour les obliger à continuer. Et ils l'avaient déclaré mort. Et elle avec.

Depuis, elle ne sortait plus de la maison, et passait la plupart de son temps à vider le bar de la maison. Mais là, c'était son anniversaire, et elle avait fait un effort. Elle avait passé une robe - sans se soucier qu'elle soit de la saison passée - et s'était rendue à son QG : la Divine Comédie. Une fois sur place, elle s'était mise en devoir de goûter tous les cocktails et alcool de la carte. Et entre chaque verre, elle avait écumé la piste de danse, flirtant comme une gamine avec tout ce qui ressemblait de près ou de loin à un mec. Mais surtout, elle avait bu. Beaucoup bu. Et du coup beaucoup rit. Et encore plus bu.

" Aubergiste !! Ramène ta belle gueule et vient me servir encore un verre ! " lança-t-elle à la cantonade, alors que le cabaret s'était sérieusement vidé au vu de l'heure passablement avancée.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Lun 3 Déc 2012 - 11:21
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« 02 novembre 2018 »

Encore une soirée au Divine. Où pourrait-on le trouver sinon enfermé dans son antre à jouer la plus divine des comédies pour enchanter des sorciers qu’il méprisait et souhaitait voir noyés dans leur propre sang.
Il avait d’ailleurs encore fait ce rêve étrange durant la courte sieste qu’il s’était accordée dans son bureau un peu plus tôt dans la journée. Lui, dans une robe chic d’un blanc impeccable et tous ces cafards réunis autour, occupés à glousser, se pavaner et se sentir supérieur au restant du monde. L’élite de ce monde… La lame apparaissait dans ses mains et il s’en servait sur chacun d’eux, dessinant un sourire sur leurs gorges palpitantes qui se vidaient comme des geysers sur son vêtement à présent vermeille. Ils ne se débattaient même pas. Ils se contentaient d’être offusqués et braquaient sur sa personne leurs grands yeux interloqués.
« Comment est-ce possible ? » « Que m’arrive-t-il ? » « Pourquoi moi ? »
Leurs lèvres bougeaient en vain puisqu’il avait sectionné leurs cordes vocales mais leurs yeux de poisson hors de l’eau parlaient pour eux. L’élite de ce monde rendue muette et impuissante par sa main ensanglantée. Ils n’avaient rien vu venir, ne comprenaient rien à rien…
Et puis il commençait à rire sans vraiment savoir pourquoi. C’était ce son qui chaque fois, lui paraissait le plus étrange. Il ne s’était plus entendu rire avec tant de sincérité autre part que dans ses rêves depuis des années. En réalité, si on le lui avait demandé, le sorcier aurait été incapable de se souvenir à quand remontait son dernier fou rire. Mais dans son rêve, tandis qu’il les massacrait tous, il riait à en pleurer, à s’en faire mal aux côtes et à – ironie du sort - s’en écorcher la gorge.
Et puis tout à coup, il réalisait que Thomas était parmi cette élite bien pensante qui l’avait toujours regardé de haut. Il essayait de retenir son geste mais n’en était pas capable et tranchait sa gorge à lui aussi. Le sang pénétrait sa bouche, chaud, métallique, écœurant. C’était à ce moment que, malgré sa gorge tranchée, son bon ami prenait la parole, avant de porter son verre de champagne à ses lèvres.
« Allons, Barthy, comme si tu pouvais tuer quelqu’un qui est déjà mort. Tu t’es toujours surestimé… »
Et il se réveillait. Chaque fois le même rêve depuis l’annonce de la disparition de l’héritier Macnair.

Dante poussa un soupir excédé qu’il noya dans son verre de pur feu. Il pinça ensuite l’arrête de son nez, fermant ses yeux brûlants de fatigue quelques instants, essayant de chasser l’image de son ami égorgé par ses soins. Il les rouvrit et les posa sur la vitre de son bureau qui donnait sur le Grand Salon quelque peu déserté. Le cabaret fermerait bientôt ses portes pour la nuit et tous les rats quitteraient le navire… Un navire qui sombrait, entrainé toujours plus vers les abysses de la décadence, entrainé par son capitaine mégalomane…
Nouveau soupir las. C’était le mot. Il était lassé. Lassé de jouer la comédie, de faire ses apparitions à minuit tous les soirs et de parader au milieu des vautours qui, enivrés par l’alcool qu’il leur servait, venaient lui faire des ronds de jambes ridicules. Lassé des couleurs, des dorures, des sculptures, des danseuses, des cris, des rires dissonants, de l’étalage de chair nue, des vulgarités qui fusaient, des drogues qui circulaient… Lassé de Dante Moriarty.
Il voulait redevenir Bartholomeus. Juste pour un temps, juste quelques heures. Redevenir le gamin un peu maladroit au visage pâle et aux longs cheveux d’or dans lesquels sa mère venait passer ses doigts…
Il n’y avait qu’avec Thomas qu’il pouvait se sentir être encore un peu lui-même. Et il avait passé tout leur temps ensemble à lui reprocher cela… Lui reprocher de le faire sentir comme un gamin, comme un minable, un faible, un sang souillé.

Barth s’arracha à ses pensées, repérant une silhouette mouvante qui dénotait dans le tableau qui lui était offert un étage plus bas. Les sourcils froncés, les yeux plissés, il chercha à reconnaître l’individu et ne mit pas longtemps à le faire. Brooke Macnair, sœur ainée de Thomas. Le monde était foutument petit et mal fait.
Tiquant d’agacement, le gérant du « Divine Comédie » bondit sur ses pieds pour aller s’en mêler et mettre un terme au carnage. Car les choses allaient très certainement tourner comme cela vu l’état d’ébriété avancé de la jeune femme. Sa famille était en deuil et n’avait certainement pas besoin d’un scandale en plus du reste. Et le comportement actuel de Brooke était visiblement scandaleux et commençait à faire fuir les clients qui l’entourait…
Cependant, lui-même n’était pas vraiment dans un état très enviable et le sorcier fut rapidement contraint de s’appuyer à la vitre pour donner à ses jambes le temps de se souvenir qu’elles étaient censé supporter le poids de son propre corps dans toutes les circonstances. Une fois plus assurés sur ses deux cannes, Bartholomeus mit un peu d’ordre dans sa tenue et se dirigea vers le Salon Rouge avec autant de dignité que possible. Il y parvint sans trop de mal et, à peine eut-il franchi le mur dérobé menant à la salle principale, que Diomède apparut.
« Monsieur Moriarty, vous tombez bien. Nous avons un petit… »
« je sais j’ai vu. Resserre nos convives en ce qu’ils voudront, je vais m’occuper de notre petit problème » grogna le maitre des lieux en passant devant son barman, une main levée dans sa direction pour lui ordonner de se taire.

Il dirigea ensuite ses pas de plus en plus assurés vers la piste de danse et s’approcha de l’épouse Schmidt. Il se planta devant elle, le visage impassible, une main tendue.
« M’accorderiez-vous cette danse, Brooke ? »

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Jeu 6 Déc 2012 - 18:55
Brooke se trémoussait joyeusement au centre de la piste de danse. Elle n'avait pas attendu le verre qu'elle avait réclamé : à peine avait-elle commandé à boire au serveur du jour qu'elle avait déjà oublié sa commande en repérant un popotin sexy qu'elle s'était empressée de suivre. De la chair fraiche, voila ce qu'il lui fallait ! Qu'on la cajole, qu'on lui fasse se rappeler ce que c'était qu'être vivante dans une étreinte extatique et un brin perverse, voila ce qui lui permettrait d'oublier son deuil. Ca et les quelques grammes d'alcool dont elle était incapable de se remémorer le nom en cet instant précis.
Elle avait donc pisté le jeune homme en question, mais une fois face à lui, elle avait été prise d'un fou-rire incontrôlable : sa cible ressemblait à son père avec un gros nez. Du moins s'en était-elle persuadée, et elle trouvait cela parfaitement comique. Elle avait donc abandonné l'idée de mettre cette image paternelle au long tarin dans le même lit qu'elle. De toute facon, elle oublia rapidement l'incident : une chanson particulièrement entrainante l'avait ramenée sur la piste.

Elle dansait comme si de rien était, et à la voir, on aurait pu croire qu'elle était parfaitement heureuse d'être là. Mais qui la connaissait aurait remarqué son regard éteint et absent. Dans les vapeurs de l'alcool, son esprit était quelques années plus tôt, à se remémorer certaines de ses discussions futiles avec son frère, sa crise quand il avait épousé cette dinde de Nora - elle aurait même été capable de dire "bien fait ! " à la veuve, si ca n'avait pas voulu dire que Tom était bel et bien ... disparu. Tout ca pour une mouche à patacitrouille sans intérêt, elle en était persuadée... Ou alors il avait encore voulu aller caresser un dragon, et il faisait un agréable séjour dans un estomac trop grand pour lui.
L'image de Tom en train de camper dans la cavité abdominale d'un lézard géant, avec une tent, un feu de bois et une couverture sur le dos la fit partir d'un nouveau rire hystérique, et elle se trémoussa avec encore plus d'entrain. Et sa danse virevoltante apparemment maîtrisée mais en fait une suite de pas sans cohérence l'amena face à un Bartholomeus impassible lui tendant la main pour lui proposer une danse. Elle sourit largement, semblant ravie de le voir.

" Gniiii le joli papier-peint ! C'est vraiment charmant, je vous l'ai jamais dit ? " Elle fit une grimace minaudante en lui prenant la main comme si elle acceptait d'être sa cavalière à son premier bal de promo avant de se pendre à son cou. " A quelqu'un qui porte aussi bien les couleurs, je ne dis jamais nooon ! " Et elle se mit à glousser bêtement avant de lui glisser à l'oreille mais sans vraiment murmurer : " Vous savez, je danse super bien le tango, mais sssssshhhh... C'est une danse de dépravé... " et elle se recula pour le regarder bien en face, les yeux écarquillés et l'air très sérieux comme si elle venait de lui confier le secret du siècle.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Ven 7 Déc 2012 - 13:14
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« 02 novembre 2018 »

Dante Moriarty n’avait bien évidemment nulle intention de danser avec la sorcière. Il n’aimait pas ça et ne savait de toute manière pas le faire. Il avait toujours été un piètre danseur, raide comme un piquet, gauche et plein de mauvaise volonté. Mais dans l’état s’ébriété avancée dans lequel se trouvait Brooke, il y avait peu de chance qu’elle se soucie réellement du fait qu’il demeure immobile face à elle. Elle danserait seule, mais il pourrait la canaliser et n’attendait de toute manière que le moment où il pourrait l’éloigner de la piste et de la vue des autres clients. Car c’était bien pour éviter le scandale qu’il était là, pour épargner à la fois la réputation de la jeune femme et de prendre le risque de choquer ses clients éméchés eux aussi, mais encore assez conscients pour poser problème.
La fille Macnair était à présent pendue à son cou. Typiquement le genre de comportement qu’il fallait maitriser avant que les choses ne dégénèrent et que des rumeurs commencent à circuler. Brooke était après tout mariée et le deuil ne justifiait pas tout. Surtout pas dans cette société basée sur l’honneur. Dans ce milieu, la souffrance devait être contrôlée, exprimée dans la dignité, tout en sobriété. Le moins que l’on pouvait dire ce soir, c’était que Brooke Macnair ne faisait pas dans la sobriété…

« Je vais vous croire sur parole » lui répondit le gérant de l’établissement en lui servant un sourire forcé.
Elle avait cessé de peser de tout son poids plume sur lui pour s’écarter un peu et le fixait avec grand sérieux pour sa part. Dante soutint son regard avant de jeter un œil alentours puis de lui rendre son attention, s’avançant d’un pas pour se rapprocher.
« Que diriez-vous de nous diriger vers mon bureau ? Le décor est tout à fait différent mais non moins charmant, et vous pourriez tenter de m’apprendre quelques pas de cette danse en toute quiétude. Ou m’en faire une démonstration du moins, car je suis un élève très indiscipliné… Pas d’œil indiscrets, pas d’oreilles chastes ou de bouches plein de sermons pour nous juger. »
Il lui avait glissé ces paroles à l’oreille avec plus de discrétion qu’elle et se recula pour accueillir sa réponse. Et pour mettre toutes les chances de son côté, il ajouté : « J’ai une bouteille d’Hydromel dont vous me donnerez des nouvelles… un véritable délice. »

La jeune femme sembla peser le pour et le contre de cette proposition et finit par consentir à le suivre. Dante adressa un signe de tête à son barman qui avait commencé à jongler avec des bouteilles sur son bar en feu, pendant que deux charmantes demoiselle dénudées servait un peu de rhum au miel à leurs clients pour les occuper ailleurs que sur la piste. Brooke, toute à son ivresse, n’avait rien remarqué de l’animation, ce qui n’était pas plus mal. Il ne manquerait plus qu’elle veuille se joindre à eux…
Dante s’assura donc de la faire parler durant leur trajet jusqu’au mur dérobé menant à la mezzanine. Il prononça le code permettant de révéler l’ouverture donnant sur l’escalier en colimaçon puis soutint la sœur de son défunt ami pour qu’elle ne se blesse pas au cours de la traversée.
Elle commenta le décor et il la laissa faire, prêtant peu d’attention à ses babillages.
« Nous y sommes » signala-t-il en la faisant pénétrer dans son bureau impeccablement rangé comme d'habitude. « Mettez-vous à votre aise. Un verre ? » lui proposa-t-il encore, s'approchant déjà de son mini bar.

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Sam 8 Déc 2012 - 10:19
Brooke commencait à atteindre le point où elle ne se souvenait plus que Tom n'était plus de ce monde, moment béni qu'elle attendait depuis le début de la soirée. Non, depuis le mois de juillet en fait. Dans l'état dans lequel elle se trouvait, elle se souvenait à peine de son nom de toute facon. Ce qui serait bien utile si jamais elle se faisait arrêter. Enfin... Gentiment raccompagner chez elle par les forces de l'ordre. Cela ne s'était plus produit depuis longtemps, elle avait appris à contrôler un minimum sa consommation pour ne pas trop causer d'esclandre. Mais aujourd'hui, il n'était pas question de mesure.

Elle ne resta pas sérieuse longtemps face à Dante, recommencant rapidement à sautiller sur place au rythme de la musique, et elle allait retourner danser quand il lui proposa de monter dans son bureau, et une proposition qui était pour le moins explicite. De la "danse", un élève indiscipliné sans oreilles indiscrètes ?! Son regard se fit félin quand l'hydromel lui fit oublier l'idée à peine formée que Dante n'était pas un Sang Pur. De ca elle était sure. Quant à savoir son rang... ses neurones avaient oublié où était rangé l'information. Et de toute facon, hein... La pureté du sang valait bien de l'hydromel, non ? Euh non... Peut être pas... Mais danse + hydromel...

" oouuuh ... Monsieur... mmm... Mr Papier Peint, vous avez des idées pour le moins intéressantes... Je ne vous savais pas de cette nature... " elle le regardait comme un cupcake appétissant qu'elle allait savourer assez rapidement, le tout avec un ricanement lubrique. Danser avec un ami de Tom, voila qui serait de nature à le ramener de la tombe tiens ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ?

Oh des flammes...

Elle partit dans une étude comparative du feu et de la glace à l'attention de Dante, lui expliquant que le tango avait la vivacité du feu et permettait du coup de se brûler le corps de façon sensuelle, quand la valse tant proner par cette gourde de McGonagall à Poudlard, à l'époque de la Coupe des Trois Champions, était aussi inerte que la glace et ne laissait aucune place à la passion.
Enfin ca, c'était la version propre de l'explication de Brooke. Parce qu'en réalité, son discours était aussi décousu qu'une vieille chemise, et il était douteux que Dante n'y ait rien compris. Mais Brooke, elle en était certaine, avait fait un brillant exposé sur les mérites comparés des deux disciplines.

Elle lacha un "oooooh" exagéré lorsqu'il fit apparaitre la porte menant à son bureau avant de se retourner vers lui.

" Vous êtes un petit cachotier, Mr Papier Peint... Vous avez peur des loups garous ? " Et elle se mit à glousser comme une perdue, en comptant les marches qui menaient jusqu'au bureau tout en s'extasiant sur la propreté des escaliers et la couleur de la rambarde. Ils finirent par déboucher sur le bureau impeccable du propriétaire des lieux, et elle partit sur un nouveau "oooooh" extatique. Elle ne s'attendait pas à ca de la part d'un homme qui avait une apparence des plus extravagantes qu'elle connaisse. Tant de sobriété, si elle avait pris le temps de l'analyser - que dis-je ! si elle avait été en état de l'analyser déjà ! - témoignait d'un détachement du matériel propre à soulever de nombreuses questions. Mais en l'occurence, la seule réflexion qui lui vint fut : " Vous tuez combien d'elfes par semaine pour que ce soit propre comme caaa ? " et elle se remit à rire en tournant sur elle même, l'idée d'user les elfes comme des Swiffer n'ayant rien de bien saugrenu à son goût : elle ne maltraitait jamais les pauvres créatures, mais s'ils devaient se tuer à la tache pour faire ce qu'on attendait d'eux, elle n'allait pas pleurer non plus.

Dante l'ayant invitée à se mettre à l'aise, elle fit voler ses chaussures au travers du bureau et continua de danser en rond, avant de se laisser tomber sur l'immense fauteuil violet qui tronait là et qui lui semblait trèèès confortable.

" Oh oui un verre ! Vous m'avez promis du Pur Feu en bas, vous avez déjà oublié ?! " Et puis elle remarqua la vue que Dante avait du cabaret, et elle jaillit du fauteuil comme un diable de sa boite pour aller se coller contre la vitre de tout son corps comme une mouche contre un pare-prise, le nez écrasé, le front posé sur le verre froid, et les mains bien posées.

" Ouaaaaah on voit tout ici ! Ca doit être pratique pour faire son choix d'ici... Han je l'avais pas vu ce type... Il est trognoooon... " elle se retourna vers Dante avec un sourire mutin. " Vous êtes un petit cachotier, Mr Papier Peint... Je suis sure que vous faites votre marché depuis là haut, hein ? " Elle se retourna pour regarder le cabaret, avant de frissonner.

" Il fait froid dans votre bureau... " sans réalisé que ce froid venait sans aucun doute de la vitre contre laquelle elle était plaquée, et sans bien sur avoir l'idée de s'en décoller.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Sam 8 Déc 2012 - 18:14
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Il regrettait presque déjà son choix de la mener à l’écart pour la prendre en charge. Dante ne savait quelle Gnome des jardins l’avait mordu pour qu’il décide de se charger lui-même de Brooke alors qu’il avait des employés tout à fait qualifier pour la simple tâche de ramener ses clients éméchés à bon port. Mais l’explication était finalement tout à fait logique : il l’avait fait pas respect pour Thomas, au nom de leur vieille amitié qui avait pris fin récemment… Brutalement.
Il n’était cela dit pas prêt à céder au moindre caprice de la sang pur et s’estimait déjà bien aimable de lui épargner un éventuel scandale et de l’avoir écartée du reste des clients.
« Mes elfes ne se tuent pas à la tâche. Je les tuerai s’il se laissait aller à mourir de manière aussi stupide… » répondit-il simplement, tandis que Brooke se laissait tomber dans son fauteuil à l’interminable dossier. « Et c’est du rhum que je vous ai promis. »
Il termina de servir les verres et se retourna pour découvrir que la sœur de Thomas avait déjà bondi hors de son siège pour venir se coller à la fenêtre. Une fenêtre qui avait le chic d’impressionner tous ceux qu’il faisait venir ici. Et c’était une excellente chose puisque la vitre avait été placée spécialement dans ce dessein…

Le gérant du cabaret la laissa insinuer qu’il sélectionnait ses futures conquêtes depuis ce perchoir, ses verres dans les mains, immobile. Il l’observa un moment encore, demeurant parfaitement silencieux et agacé. Encore que ça n’était pas vraiment par ce sentiment qu’il était animé à cette seconde… En réalité, il se sentait lassé, éteint. Rien ne l’animait plus depuis qu’il avait appris la disparition de Thomas.
C’était tout à fait étrange. La mort de son grand-père l’avait chamboulé mais pas tant que ça au final, celle d’Octavian l’avait surpris plus qu’attristé, le décès de sa mère l’avait à peine ébranlé, celui du Lord réellement révolté, et celui de Thomas… Eh bien ce devait simplement être la goutte de trop dans son chaudron en ébullition.

« Buvez ceci ma chère, ça vous réchauffera les entrailles » proposa le maitre des lieux en tendant son verre à Brooke.
Elle vint le récupérer, toujours armée de son sourire un peu niais qu’elle devait trouver séducteur à cette heure. Avant qu’elle ait l’occasion de porter un toast et de lui écorcher les oreilles avec un nouveau sous-entendu salace, Dante aval le contenu de son propre verre d’une traite. Il alla déposer le verre sur son bureau et se débarrassa de sa veste.
« Si cela ne suffit pas à vous réchauffer, je vous offre ceci » ajouta-t-il d’un ton toujours aussi neutre, incitant Brroke à se retourner pour qu’il puisse la couvrir. « Peut-être pourrions-nous nous asseoir un petit moment pour converser plus à notre aise. »
Sur ces mots, il désigna le canapé causeuse datant de la fin du XIXe siècle qu’il avait fait importer de France trois ans plus tôt.

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 9 Déc 2012 - 11:44
Brooke n'avait pas conscience d'être ridicule, et de toute facon, elle ne s'en souviendrait pas. Et si un jour on le lui rappelait, elle n'en aurait cure. Elle n'avait jamais prêté trop d'attention à ce qu'on pensait d'elle - en tout cas pas la désapprobation de ceux qui l'entouraient, ou alors elle aurait été plus assidue à satisfaire son père. Ce qui l'intéressait, c'était qu'on la trouve jolie, amusante, éventuellement dangereuse. Elle aimait impressionner autant qu'éblouir. Ca oui, ca lui importait. Mais faire scandale parce que son comportement serait jugé déplacé ? Alors qu'elle est en plein deuil ? Elle plaiderait la folie passagère, de toute facon...

En attendant, elle se retourna vivement pour faire face à Dante en riant : tuer les elfes déja morts à la tache, c'était hilarant. Déjà vu, mais hilarant.

" Vous êtes un marrant, Mr Papier-Peint... On m'avait caché ca... " les larmes lui montèrent aussitôt aux yeux. Une seule personne aurait pu lui confier ce genre de petit secret, et l'évoquer même aussi indirectement la rendait aussitôt triste comme une pierre. Elle s'abstint de sangloter comme une gamine, mais une larme lui échappa néanmoins. L'inconvénient de l'alcoolémie à haut niveau était qu'on passait d'un extrême à l'autre très rapidement. Et là, après l'euphorie, elle se retrouva en une fraction de seconde au bord de la dépression.

Elle réussit néanmoins à retrouver son sourire pour récupérer le verre qu'il lui tendait, et qu'elle vida de moitié d'une traite, gardant le reste pour plus tard et avec un soupçon d'élégance résiduelle. Il la laissa poser sa veste sur ses épaules avec un sourire coquet.

" Hoouuuu... on se croirait à un gala d'élégance ! C'est très classe ! Je ferai la maitresse, d'accord ? " L'instant de déprime était déjà passé, et elle recommencait à jouer à la gamine en chaleur. Elle considéra la proposition de Dante d'un air faussement réservé et pensif avant de se fendre d'un sourire enfantin.
" D'accord ! " Elle alla se jeter sur le canapé, se laissant tomber plus que s'asseyant, pieds nus, se lovant comme une vipère prête à mordre. " Et vous venez prêt de moi bien sur ? " Elle posa le coude sur le dossier du canapé, et la tête sur sa main. Ses yeux trahissaient son état, et il ne faudrait sans doute pas la pousser beaucoup pour qu'elle s'endorme. Mais pour l'instant, elle était encore assez alerte pour rendre le propriétaire des lieux chèvre. Elle tapota l'espace vide à côté d'elle. " Venez... Je ne sais pas de quoi on pourrait bien parler, mais on sera mieux plus prêt... "
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 9 Déc 2012 - 12:58
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« 02 novembre 2018 »

Dante prit une longue inspiration pour se donner un peu de courage, mais ça ne serait assurément pas suffisant. Il fit une rapide passe par le coin bar pour remplir de nouveau son verre, à moitié seulement, avant de rejoindre Brooke sur le petit canapé inconfortable. Il n’essayait même pas vraiment de jouer la comédie et de paraître heureux de se trouver isolé en sa compagnie. Après tout, il n’avait jamais été question de l’entrainer dans son bureau pour profiter d’elle. Il ne se montrait pas gentleman envers la sorcière uniquement parce qu’elle était déjà mariée, totalement ivre ou la sœur de son défunt meilleur ami. Elle était une sang-pur et lui n’était qu’un basique. Leurs sangs n’étaient pas faits pour se mêler et, même s’il aspirait à s’élever socialement, il respectait trop la hiérarchie sanguine pour tenter quoi que ce soit. Bien entendu, il n’était qu’un homme et il lui était déjà arrivé de commettre le péché de chair et de sang une fois, mais ça n’arriverait pas avec Brooke qui présentait trop d’arguments en sa défaveur.
De toute manière, quoi qu’il dise ou fasse, la sorcière interprèterait ça de manière erronée (généralement salace d’après son expérience et l’attitude de Brooke), laissant ses propos et actions se faire déformer par l’alcool.

Son verre en main, Bartholomeus s’installa donc sur la causeuse, prenant évidemment soin de se coller un maximum à son accoudoir tout en dorures et par la même occasion, de s’éloigner au maximum de son invitée. Invitée qui ne fut pas très satisfaite par son choix d’emplacement et s’empressa de réduire la distance entre eux. Il aurait au moins essayé…
« A la vérité, Madame Schmidt, je ne suis pas un homme très bavard. »
Il avait évidemment fait exprès de caser son nom de famille et de la rappeler à ses devoirs d’épouse. Si elle comptait passer du bon temps avec lui à l’étage, elle s’était lourdement trompée. Et dans l’état où elle était et vue la fatigue qu’il lisait dans son regard, Dante doutait qu’en essayant de le fuir, elle parvienne à aller très loin. De toute façon, il était à présent hors de question de la laisser réemprunter les escaliers vers le Grand Salon.
« Et j’ai le regret de vous annoncer que, contrairement à vous, Brooke, l’alcool ne délie en aucun cas ma langue et ne me rend pas plus léger, au contraire. »
Il ponctua évidemment son discours par une gorgée de son Hydromel, avant d’agiter le fond d’alcool qui demeura au fond de son verre, se perdant dans sa contemplation. Il finit par relever ses yeux assombris par ses humeurs et cerclés de noir en direction de Brooke.
« Peut-être pourrions-nous simplement garder le silence. Et je ne vous propose pas par là de laisser plutôt nos corps s’exprimer ou quoi que ce soit de ce genre, que les choses soient claires… »


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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 9 Déc 2012 - 13:26
Brooke le regarda faire en se laissant porter par des associations d'idées pour le moins incongrues, portées par les vapeurs d'alcool. Entre le bar qui ressemblait à une baleine, les verres qui devaient avoir été fait en fibres d'accromentula, ce qui lui fit penser qu'elle devait demander aux elfes de nettoyer le grenier parce que la maison sentait la poussière, la ramenant invariablement à la nécessité de fêter Noël chez ses parents. Elle leur offrirait sans doute un pied de mandragore. Idée qui lui rappela ses heures de retenue avec Rusard, les rares fois où ce traitre de Rogue ne la protégeait pas. Chaque changement d'idée la faisait rire bêtement.

Dante finit par s'assoir à côté d'elle avec un verre à moitié plein. Et à 10 km d'elle qui plus est. Quoi, il était puceau ou quoi ? En tout cas, la dernière fois qu'un mec s'était assis aussi loin d'elle, c'était la raison. Et le fait qu'il était fiancé et amoureux d'une potiche qui n'avait pas encore passé ses ASPICs. Passer ses ASPICs... Comme si c'était la chose la plus intéressante au monde ! Quand on avait l'alcool et des hommes - ou des femmes en situation inversée, ou vice-versa pour ceux qui pêchaient dans leur propre bateau - , à quoi pouvait-il bien servir d'avoir le moindre diplome ? Franchement ? Soyons sérieux ! Et puis si Dante était puceau, elle avait bien l'intention de le rendre chèvre, et pour ca... Il fallait réduire les distances. Elle se glissa donc sur la causeuse, poitrine en avant dans un geste tout sauf élégant.

Elle tiqua lorsqu'il l'appela par son nom d'épouse. Le fourbe ! Quand elle sortait, elle se présentait comme Brooke Macnair, tout simplement ! Voire Brooke tout court ! L'inconnu, il n'y avait pas mieux pour pimenter une passade.
" Brooke. " lui cracha-t-elle d'un ton froid pour l'enjoindre à l'appeler par son prénom. Après tout, ils pouvaient bien se permettre quelques familiarités... Elle évita de penser que c'était en vertu de leur connaissance commune, mais l'idée était là.
Elle calqua rapidement son humeur sur celle de son compagnon, alcool oblige, et à nouveau, les larmes lui montèrent aux yeux. Toute humeur bêtement joyeuse l'avait désertée.

" Il faut pourtant faire la fête... " dit-elle d'une petite voix. " Il faut faire la fête, parce que... parce que... aujourd'hui, c'est-c'est-c'est mon anniversaaaire ! Et personne ne me l'a fêté ! " Elle se mit à sangloter, de plus en plus bruyamment, avant de laisser tomber sa tête sur les genoux de Dante, pleurant à chaudes larmes. " De toute façon, je peux pas inviter qui je veuuuuux ! "

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé...
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ce message a été posté Mar 11 Déc 2012 - 16:58
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Au fond, il avait su dès le départ que la soirée se terminerait noyée sous les larmes bouillonnantes de Brooke s’il venait la chercher dans le Grand Salon… Elle ne buvait pas simplement pour se distraire et se dévergonder un peu, portée par la musique et l’étalage de chair. Elle venait pour oublier, enfoncer sa propre tête pleine de doutes sous des litres d’alcool et la maintenir immerger aussi longtemps que possible. Parce que Thomas était mort, parce que cette disparition soudaine lui rappelait à quel point sa propre existence était fragile, parce que sa vie, à ce stade n’était pas forcément celle qu’elle avait espéré, et cetera. C’était donc plus ou moins en connaissance de cause que Dante Moriarty était venu la trouver pour la faire grimper jusqu’à son bureau, ce qui ne l’empêcha pas de déchanter au moment où elle se couche sur lui pour littéralement pleurer tout son soûle sur ses genoux.
Il leva ses mains et les garda un instant en l’air sans savoir qu’en faire, sachant simplement qu’il ne voulait pas avoir à les poser sur le corps secoué de sanglots de la sœur de Thomas. Finalement, tiquant d’irritation, il étendit ses bras sur le dossier inconfortable de la causeuse pendant qu’elle continuait de hoqueter bruyamment, reniflant par-ci, couinant par à d’autres moments. Lamentable…

« C’est… je conçois que ça soit contrariant » finit-il par consentir en baissant les yeux vers ses genoux et le visage mouillé de Brooke.
Visiblement, ses termes ne parurent pas la convaincre et il vit un voile d’agacement passer sur ses traits tiré par la fatigue et les excès. Elle s’attendait sans doute à ce qu’il soit un peu plus compatissant, un peu plus concerné par tout cela sans doute.
« C’est vraiment malheureux » reprit alors Dante, laissant échapper un nouveau soupir.
Brooke avait recommencé à pleurer lorsque le mot « malheureux » était sortit de sa bouche striée d’encre. Elle baragouina quelque chose qu’il ne comprit pas et il se mordit l’intérieur de la bouche alors que la main de la femme se refermait au tissu de son pantalon. Si elle se mettait à le prendre pour un mouchoir en papier, s’en serait trop et il la pousserait par terre, foi de Dante Moriarty…

« Je ne suis peut-être pas de la meilleure compagnie qui soit mais, si vous le désirez, je peux peut-être demander à mes elfes de maison de vous préparer un petit quelque chose pour que nous fêtions dignement votre anniversaire tous deux… Qu’est-ce qu’il vous plairait de manger, dîtes-moi ? »
Il y avait une chance sur une cinquantaine que Brooke soit encore éveillée au moment où ses elfes de maison auraient terminé de préparer le plat qu’elle souhaiterait engloutir mais peu importait. Tant qu’elle arrêtait de pleurer… Il n’avait à ce titre plus qu’à espérer qu’elle ne soit pas touchée par cette attention au point de se remettre à chouiner.

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Mer 12 Déc 2012 - 17:02
Brooke, si elle avait été en pleine possession de ses moyens - et si elle avait eu une once de savoir-vivre aussi - aurait reconnu que se plaindre que personne ne lui avait fêté son anniversaire était pour le moins méchant pour sa cousine dont elle avait ignoré les hiboux, ou son cousin qui avait tambouriné à sa porte, une bouteille à la main. Mais à quoi bon fêter son anniversaire en famille, quand la part la plus importante de la famille était absente ? Franchement ? Soyons sérieux...

" C'est dramatiiiiique ! C'est ... c'est ... On avait l'habitude de faire ces trucs ... là... pour mon anniversaire et... et... on n'a rien faiiiit ! Parce que... parce que... " et elle se remit à pleurer de plus belle, sur les souvenirs perdus avec son frère, tout ce qu'ils faisaient qu'ils ne feraient plus... Bref, de quoi faire pleurer les pierres si elle n'était pas si pathétique dans son alcoolisme profond. Mais heureusement pour elle, elle ne s'en rendait pas vraiment compte. Et de toute facon, il n'y avait désormais que Dante pour constater sa déchéance passagère. En bas, son attitude était scandaleuse, mais dans les limites de ce qu'on connaissait déjà d'elle. Alors que là... il n'y avait qu'un seul témoin de ce qu'elle ne montrait jamais : qu'elle avait des failles, et plus grosses qu'on ne pouvait le croire.

Toutefois, quelque part au milieu de son desespoir, elle entendit la proposition de Dante, ce qui lui fit relever la tête avec un air de cocker battu, croyant à peine ses petites oreilles.
" Vous... vous feriez ca ? Mais... " Son expression se décomposa à nouveau, et cette fois, c'est sur l'épaule de Dante qu'elle se laissa aller. " Je sais pas ce que je veuuuuux ! Ou... Si... Un gigot d'hippogriffe... s'il vous plait... " Oui, l'alcool fait bien des choses, et Brooke a dit "s'il vous plait". A un basique. Il allait sans doute pleuvoir des boursouffes. Elle regardait Dante avec des yeux à mi-chemin entre la supplique et l'admiration, le tout noyé dans des litres de Pur Feu. La laisser seule deux minutes équivaudrait à l'entendre ronfler dans la seconde qui suivrait. " Vous êtes si gentil... Pas... pas étonnant qu'il soit votre ami... " Elle se recula en disant cela, évitant le regard de Dante, pour ne pas risque de repleurer, et s'accouda à l'autre bout de la causeuse, à distance dudit ami. Elle ne l'avait pas nommé, mais évoquer son frère avait suffit à donner l'impression à Brooke qu'il était présent, à la regarder d'un air amusé et désapprobateur à la fois. Ca avai suffit à ramener un tant soit peu de calme.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Jeu 13 Déc 2012 - 13:57
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« 02 novembre 2018 »

Parce que Thomas est mort, inutile de le dire pour elle comme pour lui, ils ne le savent que trop bien tous les deux. Pleurer et se lamenter n’a cela dit jamais ramené personne à la vie et, les gens avaient beau assurer que craquer et se laisser aller pouvait soulager, il n’avait qu’à jeter un œil en direction de Brooke Macnair pour comprendre que c’était là une odieuse tromperie. A quoi bon se rendre ridicule ?
Si ça n’avait tenu qu’à lui, il aurait simplement assommé la jeune femme pour s’épargner et lui épargner ces instants de gêne, mais ce geste aurait été mal perçu, lui étant un sans basique et elle une sang-pur. Il devait devrait donc supporter cela encore un peu, le temps que la sorcière soit tout à fait épuisée.

Il tourna la tête dans sa direction, se penchant un peu sur le canapé en appuyant ses avants bras sur ses genoux pour qu’elle ne soit plus tentée de s’y installer et d’y pleurer. Le regard de Brooke était à présent lointain et un sourire à peine esquissé et chargé d’une évidente nostalgie flottait sur ses lèvres.
Bartholomeus, lui, n’avait pas envie de se remémorer les bons moments passé à Thomas ou les raisons pour lesquelles ils étaient devenus amis. Il ne voulait pas penser à lui tout court et n’avait certainement pas envie que Brooke l’y contraigne d’une manière ou d’une autre.
Et puis il n’était pas "gentil", que ce soit très clair. Il voulait simplement éviter que le nom de son établissement soit entaché par les esclandres d’une sang-pur ivre.
« Je vais passer commande. »
il se leva sur ses mots et quitta la pièce sans avertissement supplémentaire, refermant la porte de son bureau sur lui. Evidemment, il ne prit pas la peine de descendre les escaliers comme elle s’y attendait certainement pour prévenir qui que ce soit. S’il avait voulu faire parvenir un message en cuisine, il aurait utilisé le tableau situé dans son bureau et dans lequel se trouvait un messager qu’il n’avait jamais aucun scrupule à déranger. Tout ce qu’il voulait, c’était laisser Brooke seule un moment, sans aucun type de stimuli pour faciliter son endormissement.

Poussant un soupir, il s’appuya un instant sur la rambarde en fer forgé, son regard éteint porté sur le néant, le visage dénué d’expression identifiable. Il laissa le temps passer, vidant son esprit de toute pensée parasite en se récitant les ingrédients et gestes nécessaires à la fabrication d’une potion de chance liquide. Son rappel mental effectué, il poussa un nouveau soupir et traina sa carcasse jusqu’à l’intérieur de son bureau où, comme il l’avait escompté, Brooke s’était assoupie et ronflait doucement.
Il hésita un instant à la laisser passer sa nuit à cuver son alcool sur l’inconfortable causeuse sur laquelle elle se trouvait, dans une position assez improbable qui lui garantissait quelques courbatures. Finalement, il consentit à l’installer dans un endroit plus propice à un repos de qualité et s’approcha en sortant sa baguette. Hors de question qu’il s’abime le dos à la soulever – encore qu’elle ne devait pas peser bien lourd – et Dante préféra la faire léviter à sa suite, s’assurant tout de même de ne pas la cogner ou que ce soit. Il la déposa dans son propre lit après en avoir tiré les draps qu’il referma sur sa silhouette endormie. Il l’observa s’agiter un instant pour se trouver une position plus confortable et alla chercher un récipient au cas où elle en aurait besoin durant la nuit. Le sorcier le déposa à sa portée puis se désintéressa de Madame Macnair-Schmidt qui recommençait à ronfler en se prélassant dans ses oreillers.

Cette fois, il était temps de faire passer un message à ses employés. Il chargea Nero, son elfe de maison le plus loyal et compétent, de récupérer les effets personnels de la sorcière au Grand Salon et de les monter dans ses appartements. Il le chargea de s’occuper du premier seau que Brooke venait de remplir au moment de son arrivée et s’éclipsa le temps que la créature se charge d’aider la femme à se dévêtir un peu pour être plus à son aide dans le lit. Lorsque l’elfe en eut terminé, il le chargea de se rendre aux aurores dans une boutique du centre pour trouver de quoi habiller Brooke le lendemain. Il était hors de question qu’elle soit aperçue avec ses vêtements de la veille par qui que ce soit… Une précaution un peu inutile peut-être puisqu’elle allait certainement transplaner jusque chez elle une fois hors de l’enceinte du cabaret, mais il était un homme qui accordait une grande attention aux détails.
De retour dans ses appartements, il jeta un regard agacé à Brooke qui dormait à poings fermés de nouveau et alla s’installer devant son bureau. Il resta éveillé une petite heure encore, bouquinant un peu et finit par croiser les bras sur le bureau pour y loger son crâne tatoué. Une dizaine de minutes plus tard, sa respiration régulière se calquait sur celle de son invitée…

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Jeu 13 Déc 2012 - 19:01
Brooke avait le regard perdu, pensait à son frère, elle commencait à subir l'effet "dépressif" de l'alcool, et son esprit se perdait dans des souvenirs qui lui revenaient et dont elle ne se rappelait pas à jeun, et qu'elle aurait oublié le lendemain. Elle était tellement perdue dans ses pensées que lorsque Dante se leva, elle avait presque oublié sa présence et sursauta violemment.

[color:ca9b=ff99ff]" Que... quoi ? ... Oh... " Elle le regarda quitter le bureau avec un air perdu, regrettant sincèrement qu'il la laisse seule. Elle aurait aimer pouvoir discuter, pouvoir s'épancher, et au lieu de ca, il la laissait seule.
Elle se sentit perdu, ne se souvenant plus sur le coup, où elle était, et comment elle était arrivée là. Mais tout aussi rapidement elle se détourna de cette idée. De toute facon, elle était une Macnair, Sang Pur, qui irait abuser d'elle ? Sérieusement ?
De toute facon, elle s'en fichait, ses yeux se faisaient lourds, elle décida de s'affaler sur la causeuse. Enfin, elle décida, c'est un grand mot... En tout cas, elle s'étala dans une position improbable en attendant ... elle ne savait pas trop quoi... il fallait juste... simplement...


Elle émergea dans un lit qui n'était pas le sien, dans une tenue qui n'était pas celle qu'elle avait mise la veille. Elle avait un gnome des jardins qui frappait sur un chaudron dans sa tête comme un sonné. Elle se recroquevilla sur elle-même en grognant, avant de ramasser les draps et de s'en vêtir, avant de parcourir les appartements de l'inconnu, les yeux crispés à cause de la lumière, les cheveux en vrac, et d'un pas mal assuré.
Elle finit par déboucher dans le bureau de Dante et tenta de reconnaitre la tête posée sur le meuble qui tronait au milieu de la pièce. Ca lui prit du temps, mais elle finit par analyser correctement les tatouages. Elle se sentit aussitôt mortifiée : elle avait passé la nuit avec ... un BASIQUE ?!

" Morgan protégez moi ! " Elle se plaqua contre le mur, la main sur la bouche, horrifiée. Elle tenta de se remémorer ce qu'elle avait bien pu faire de sa soirée, mais dans la suite quasi immédiate de son entrée dans la Divine Comédie, c'était quasiment le black out. Elle avait de vagues souvenirs de beaux gosses, de verres rapidement descendus et de musique. Elle ne se souvenait même pas d'avoir parlé au maitre des lieux...
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Sam 15 Déc 2012 - 14:40
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Pour la première fois depuis un moment, il ne fut pas réveillé en sursaut par un de ses cauchemars. C’est la voix d’une femme qui l’arracha au sommeil, suivit par un coup sourd accompagné de vibrations. Bartholomeus ouvrit un œil trouble sur le décor et reconnu rapidement les lieux. Il était couché sur son bureau, comme ça lui arrivait fréquemment lorsqu’il se laissait absorber par ses lectures nocturnes. Il savait du coup par avance que son corps allait être endolori…
Il pouvait entendre la voix de son grand-père s’élever quelque part sous son crâne lui aussi douloureux : qui laisse dans son vin trainer sa chevelure, prend le risque de se réveiller avec des courbatures. C’était trop vrai pour ne pas être particulièrement agaçant. Il détestait s’entendre énoncer ce genre de vérité, même par sa propre conscience.

Le sorcier poussa un soupir d’effort redressa précautionneusement sa tête lourde, déliant ses épaules chauffées à blanc qui l’élancèrent. Maux de tête, corps en vrac, soif ardente et lassitude. Il ferma les yeux quelques secondes, passant ses mains sur son visage encore engourdi de fatigue puis frotta péniblement ses yeux injectés de sang. Et lorsqu’enfin il se sentit capable d’affronter l’intruse, il se tourna sur son siège pour faire face à Brooke Macnair-Schmidt.
Il aurait préféré être debout avant elle pour faire une rapide toilette et se montrer sous un meilleur jour que celui-ci, mais Nero avait du, à tort, juger qu’il avait plus besoin de repos que de se montrer présentable. Stupide elfe qui persistait à prendre ce genre d’initiatives soi-disant pour son bien qu’il payait toujours au prix fort.
Bartholomeus s’appuya sur le bureau responsable de ses douleurs pour parvenir à se mettre debout, craignant que ses jambes cotonneuses seules ne suffiraient pas à le soutenir. Quelques craquements s’élevèrent dans le plus parfait des silences qui régnait depuis son éveille, et il constata avec soulagement qu’il était tout à fait capable de se tenir droit et d’avoir l’air parfaitement à son aise. Aussi à son aise que possible lorsque l’on vient de dormir sur une chaise sure comme de la pierre après une nuit arrosée.
En tout cas, il était à n’en point douté dans un bien meilleur état que celui de son hôte… La fatigue se lisait sur ses traits tirés. Elle avait l’air d’avoir vieillit de plusieurs années dans le courant de la nuit. Ses cheveux étaient en chantier et l’expression horrifiée de son visage lui donnait un air tout à fait folle…
Il ravala ses excuses à propos de sa propre allure au saut du lit (façon de parler évidemment), pour ne pas la gêner plus encore qu’elle ne devait déjà l’être.

« Bonjour Madame » lui adressa-t-il simplement, joignant une petite courbette qui réveilla la douleur de son crâne.
Inutile de lui demander si elle avait passé une nuit plaisante, il l’avait entendu ronfler durant un long moment et estimait qu’elle avait dû dormir comme une pierre, au même titre que lui. Et qu’elle regrettait ses excès de la veille, bien plus encore que lui-même, cela allait de soit.
« Comment vous sentez-vous ? Mais ne restez donc pas plantée là, venez vous installer au salon, je vous prie. Vous y serez plus à votre aise... » proposa-t-il en désignant le sofa confortable. « Je vais demander à mes elfes de nous faire porter quelque chose à déjeuner. »
Ce qu’il allait évidemment demander, c’était quelque chose pour atténuer un peu la gueule du bois de la dame. Un petit remontant qui la remettrait d’aplomb et lui rendrait un minimum de dignité.
Lui-même se sentait incapable d’avaler quoi que ce soit de consistant et imaginait aisément qu’il en allait de même pour Brooke qui avait, semblait-il, d’ores et déjà le cœur au bord des lèvres…

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Mar 18 Déc 2012 - 17:30
Brooke ne pouvait pas faire grand chose de plus que geindre. Ce qui lui occasionnait des mots de tête encore plus grands, et une sarabande encore plus folle des murs qui l'entouraient : elle avait l'impression d'être encore ivre, alors qu'elle savait pertinemment qu'elle avait suffisamment décuvé pour savoir ce qu'il se passait autours d'elle. Et ca ne lui plaisait pas. Elle aurait donné cher pour se trouver ailleurs, et envisagea même un instant de transplaner loin d'ici. Mais rien que l'idée lui en soulevait le cœur.
Elle regarda Dante se lever sans vraiment le voir, trop horrifiée de ce qu'elle pensait comprendre de ce qu'il s'était passé la veille pour articuler la moindre parole, ni même prêter attention à son entourage.

Si c'était arrivé, ca n'aurait pas été la première fois qu'elle frayait avec un basique. Ils pouvaient se montrer distrayants, et puis leur agiter la carotte d'une éventuelle ascension sociale s'ils faisaient ses moindres volontés était carrément drôle : les voir se débattre pour ne finalement pas obtenir grand chose, voire rien, était hilarant. Mais elle faisait une sélection drastique, et lesdits basiques étaient sexy en diable, beaux comme des icônes de Sorcière Magazine. Certainement pas d'étranges tatoués sans cheveux !! Combien de litres d'alcool avait-elle descendu pour se laisser aller à ce point ?!

Finalement, Dante fut assez réveillé pour la saluer, ce qui la fit sursauter : toute à ses préoccupations, elle avait fini par oublier l'objet de ses craintes. Elle lui jeta un regard de biche traquée avant de réaliser qu'il se montrait de la plus élémentaire des corrections.

" Bon... heu... bonjour... " Rien que le son de sa voix lui arracha une grimace douloureuse. Elle se passa à nouveau une main sur le visage, se frottant les yeux à risquer de les exorbiter en espérant ainsi réduire la douleur, mais rien n'y fit : le mal de crane était trop important. Elle lui jeta un nouveau regard de désespoir, puis considéra le sofa qui semblait effectivement des plus attrayants. Avec un gémissement, elle se traina jusqu'au meuble et s'y laissa tomber sans la moindre trace de grâce, et en poussant un grognement des moins élégants.
La tête entre les jambes et les mains posées dessus, il lui fallut un temps pour analyser ce que lui proposait Dante.

" Hein ? Déjeuner ? Ooooh... " L'idée d'avaler quelque chose de solide suffit là encore à inciter son estomac à danser la java. " Non pitié... Une potion "tete à l'endroit" plutôt ? " Tout plutôt que de quoi manger...
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Mer 19 Déc 2012 - 10:56
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« 02 novembre 2018 »

« J’ai bien peur, Madame, qu’une telle potion ne vous soit d’aucune utilité à l’heure qu’il est… Et de toute manière, je n’en ai plus en stock. Considérant le temps qu’il me faudrait pour vous en concocter une, même en m’y mettant sur le champ, le délai d’ingurgitation serait largement dépassé... »
Il avait gardé un ton parfaitement neutre durant sa réplique, dissimulant aisément son agacement à l’encontre de la sorcière qui n’assumait plus ses excès si bien qu’hier évidemment. Lui-même souffrait de symptômes moindres, mais son mal de crâne et cette impression d’avoir eu la langue transformée en parchemin durant la nuit, jouaient assurément sur son humeur. Ceci étant à ajouter au fait qu’il était un oiseau de nuit de manière générale et était toujours de mauvaise humeur au réveille.
La déception (voire le désespoir à ce stade) était lisible sur les traits tiré de fatigue de son interlocutrice. Elle encaissa difficilement le coup, son regard se faisant plus lointain, et Dante finit par se racler la gorge pour attirer son attention.
« Je vais donc demander à mes elfes de nous préparer quelque chose de léger à avaler. Ce sera un peu moins efficace qu’une potion de "Tête à l’endroit" mais je vous garantie du mieux » promit-il en gardant toujours ce ton détaché qu’il prenait avec elle de puis la veille ; détail dont elle ne devait pas réellement se souvenir… « En attendant, puis-je vous inviter à vous rafraichir un peu dans ma pièce d’eau ? Mon elfe y a fait porter tout ce dont vous aurez besoin, mis à part cette fameuse potion, malheureusement. Vous retrouverez le chemin je sup…Hm, c’est par ici » lui indiqua Bartholomeus, réalisant qu’elle ne se souvenait pas de ce moment dans la nuit où elle avait été prise d’une envie irrépressible de vider sa vessie. « Bien… Faites comme chez vous. »
Et clairement, il n’en pensait pas un mot. Il détestait l’avoir dans ses pattes et l’idée qu’elle puisse toucher à tout durant son absence. La bienséance voulait pourtant qu’il lui laisse un maximum d’intimité et que donc, il la laisse profiter de son espace au maximum.

Sur ces mots, les poings serrés par la frustration, Dante s’éloigna en l’abandonnant dans la pièce principale où, peu de gens avaient eu le privilège de mettre les pieds. Quant à y séjourner une nuit entière… le sorcier avait même du mal à se souvenir du visage ou du nom de la dernière personne à y avoir été invitée. Une conquête bien entendu, mais généralement, il se contentait de leur faire leur affaire dans son bureau et ne les faisait pas monter.
Pour le moment en tout cas, il descendait dans les cuisines du cabaret pour passer commande et se défouler sur quelques uns de ses sous-fifres déjà au travail. Il aboya sur deux elfes occupés à nettoyer les lustres à plusieurs mètres du sol, donna un coup dans le seau plein d’eau mousseuse d’un autre et une claque entre les deux oreilles d’une elfe de maison qui paressait trop à son goût au milieu d’un couloir qu’elle dépoussiérait.
Les ricanements imbéciles de ses larbins cessèrent de s’élever dès qu’il s’approcha des cuisines et il passa les premières minutes à leur faire la moral, baguette en main. Comment pouvaient-ils trouver le temps de rire alors qu’il y avait tant à faire ? Souhaitaient-ils des heures supplémentaires ? Certains répondirent de manière positive et ils reçurent des coups pour leur peine.
« Nero ! Pourquoi n’as-tu pas acheté une potion de "Tête à l’endroit" sur le chemin ? »
« Eh bien c’est à dire que Nero a oublié, Maître Moriarty. »
Dante avait tout à coup trop mal au crâne pour crier davantage et il se contenta de lui jeter un regard assassin. Nero se punirait certainement de manière assez sévère de lui-même dans quelques instants.
« Va t’assurer que tout va bien à l’étage et rapporte-moi de quoi me changer. Je serai dans mon bureau. »

Une fois sur place, il fit apparaître un nécessaire de toilette et se rafraichit un peu le corps et l’esprit. Il était nu comme un ver lorsque Nero se présenta à la porte avec ses vêtements qu’il enfila prestement, avant de s’assurer que Brooke, un étage plus haut était présentable. C’était apparemment le cas et il congédia son domestique pour remonter se présenter à son hôte.
Cette dernière avait reprit place dans le salon, habillée de frai, et jetait un regard soupçonneux à la théière au centre de la table.
« Comment vous sentez-vous ? » se manifesta Bartholomeus, attirant son attention.
Il vint s’installer sur le fauteuil et commença à faire le service. Pour sa part, il mourrait de soif.

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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Mer 19 Déc 2012 - 16:25
Brooke avait espéré que le temps n'avait pas autant filé - à quelle heure s'était-elle endormie ? Et quelle heure était-il à dire vrai ? - et surtout que son hote aurait eu de quoi la soulager immédiatement. Mais bien sur, il n'en était rien... C'était bien sa chance... Et voila que le mignon - enfin le tatoué, son hote quoi - se proposait de commencer tout de suite si ca avait pu servir à quelque chose.

" Trop aimable de proposer... " marmonna-t-elle en grimacant, le simple son de sa voix résonnant de manière douloureuse dans son crane. Elle allait donc devoir faire avec ce que Dante pourrait lui proposer de mieux. Elle lui jeta un regard éteint avant de reprendre le dur travail qui consistait à tenter de se remémorer sa soirée, tout en tentant de ne pas augmenter sa douleur cérébrale - que les mauvaises langues diront peu développé, donc pas grand chose à abimer.

Elle sursauta quand son hôte se racla la gorge pour lui annoncer qu'il allait faire son devoir de maitre de céans, et surtout de lui offrir les bienfaits de sa salle d'eau. Elle hocha la tête sans avoir vraiment compris ce qu'il lui proposait, et il était sortit lorsque la lumière se fit dans son crane aux abonnés absents : prendre une douche, se rafraichir et passer quelque chose de plus décent aurait sans doute la bonne idée de la remettre d'aplomb. Elle se leva comme un automate et pris la direction qu'il lui avait indiquée, tripotant par ci, par là les quelques meubles des appartements de Dante et entra dans la pièce d'eau. Elle fut surprise de trouver une tenue complète autrement plus fraiche que celle qu'elle portait la veille. Où avait-il trouvé ca ?
Avec un haussement d'épaule, elle passa sous la douche, longuement. L'eau chaude dénoua ses muscles, et elle se savonna avec le nécessaire qu'elle avait à disposition, appréciant le parfum riche et douche, la texture soyeuse... Dante ne s'était pas fichu d'elle. Prenait-il autant de soin à tout dans tout les aspects de sa vie ? Elle entendit l'Elfe de Maison de service demander si elle avait besoin de quelque chose, ce à quoi elle répondit un "non" ferme et sans fioriture. Les Elfes faisaient partie des meubles, non ?

Elle sortit finalement et se sécha vivement avant d'enfiler les vêtements propres et de reprendre le chemin du salon où elle s'affala à nouveau sur le canapé. Habituellement, Brooke était le genre à tripoter tout, scruter chaque recoin d'un nouveau lieu, à la recherche de tout indice sur le niveau de vie de son vis à vis, de ses qualités, etc... Mais là, elle était trop éteinte pour s'adonner à l'un de ses sports préférés. Elle se contenta de rester inerte, et se serait sans doute rendormie si Dante n'était pas revenu. Elle réalisa alors la présence de thé sur la table, et elle considérait la théière en se demandant si la simple vue de l'objet la renverrait aux toilettes, ou si elle attendrait d'avoir bu quelques gorgées.

" Drôle de question... Je me sens comme après une cuite, qu'espériez vous d'autre ? " Il n'y avait aucune animosité dans sa question, elle n'attendait même pas de réponse. Elle accepta la tasse qu'il lui tendit avec un remerciement. Elle hésitait sur ce qu'elle allait dire ensuite. Des excuses n'étaient pas son genre, mais elle avait en même le sentiment de devoir une explication au propriétaire des lieux.

" Je n'aurais pas du venir chez vous hier soir... Et pas chez vous, j'entends votre établissement. Je me doute que je ne suis pas arrivée dans cet appartement par Portoloin... " Elle eut un pauvre sourire, comme une excuse à son humour idiot. " J'imagine que j'ai du vous dire beaucoup d'idioties... " avant de prendre une gorgée de thé.
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ce message a été posté Jeu 20 Déc 2012 - 12:11
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Dante accueillit la remarque de la sorcière comme il se devait, dans un simple hochement de tête vaguement compréhensif. Il termina de servir les deux tasses sur le plateau argenté apporté par Nero puis déposa l’une d’elle devant Brooke qui reprenait la parole. Elle se débrouillerait pour sucrer son thé, il n’était pas son larbin et avait déjà largement rendu sa part de service à la sang pur.
« Je ne vais pas vous mentir effrontément, Madame, il y a bien eu un peu de ça, mais rien que je ne puisse moi-même effacer de ma mémoire » se força-t-il à lui sourire, essayant d’arborer une expression rassurante plutôt que moqueuse. « Rien non plus que je ne puisse utiliser contre vous et, en ces circonstances malheureuses,… tout cela est finalement compréhensible. »
Il porta sa tasse brûlante à ses lèvres, trop pressé de boire pour se laisser freiner par la chaleur finalement salvatrice du thé qui réchauffa ses entrailles.
Bartholomeus fut tenté d’engager la conversation sur la disparition de Thomas, de présenter ses condoléances à Brooke puisqu’il n’avait pas encore trouvé le temps de le faire de manière convenable. Il craignait de faire remonter quelques larmes sur le visage brouillé par la fatigue de la sœur de son ami, mais également d’assombrir encore un peu son humeur. Encore que… Avait-il réellement besoin de formuler quelques stupides paroles pour raviver la douleur lancinante qui les accablait l’un comme l’autre en ce moment ? Non. Le chagrin était présent, nommé ou non.
N’empêche qu’il était trop tôt, ou tout du moins qu’ils étaient debout l’un comme l’autre depuis trop peu de temps, pour se permettre ce genre de conversations.

Le gérant du cabaret préféra noyer ses ridicules envies de s’épancher sur un passé révolu dans une nouvelle gorgée de thé. Brooke aussi était plutôt silencieuse de toute façon. Et de son point de vue, ça n’était pas uniquement du à la gêne qu’elle pouvait éprouver à se retrouver dans ce salon qui lui était non familier, consciente de s’être montrée vulnérable, consciente de l’être encore dans une certaine mesure. Il y avait aussi le poids du sang qui venait peser sur leurs échanges… Il avait certes été un ami de son frère aujourd’hui disparu, un garçon qui souffrait d’un certain penchant pour les choses brisées et mal aimées dans le genre de Dante, mais elle n’avait aucune raison valable de tenter de sympathiser avec lui. Il était d’un rang inférieur au sien et si hier elle s’était permise d’escalader la barrière, aujourd’hui elle était clairement retournée se planquer derrière. Pire, elle était en train de la renforcer pour mettre le plus de distance possible entre eux…

Dante se racla la gorge discrètement puis reposa la tasse entamée sur la table basse.
« Je n’ai évidemment prévenu personne de votre présence au sein de mes appartements cette nuit, mais peut-être devrions-nous envoyer un hibou pour rassurer quelqu’un… Votre époux peut-être… ? »
A moins que déserter le lit conjugal soit pour vous une habitude, se garda-t-il d’ajouter, sans en penser moins.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 23 Déc 2012 - 13:43
Brooke lança un regard aigu à Dante. Qu'il évoque avec autant de facilité la possibilité qu'elle ait pu laisser échapper des propos compromettants ne lui convenait pas. Est-il si familier de ce genre de débordements de la part de ses clients, ou avait-elle effectivement laissé échapper des choses qu'elle n'aurait pas du dire ? La logique voudrait qu'elle se reporte sur la première solution : l'établissement devait voir passer son content d'outres ambulantes et de boit-sans-soif à la langue trop bien pendue, Dante devait donc probablement gérer les confidences accidentelles de ses clients plus souvent qu'il ne l'aurait souhaité. Sans doute. Mais dans le monde des Sangs-Purs, où les réputations se font et se défont à un rythme effréné pour peu qu'on en oublie les règles de survie, il fallait savoir se méfier.
Cela dit, de toute façon, était-ce dans l'intérêt du patron du Divine Comédie de détruire la réputation d'une de ses clientes régulières ? La réputation de son établissement était un gage de confiance... Brooke décida donc de remballer sa méfiance, et se contenta de le rappeler à l'ordre une nouvelle fois :

" Brooke je vous ai dit. " Cette manie de l'appeler "madame" ! Ca l'exaspérait au plus haut point. C'était sa mère qu'on appelait "madame", ou éventuellement sa guindée de sœur. Brooke, elle, se donnait le plus grand mal pour ne pas mériter ce titre qu'elle trouvait rétrograde et auquel elle associait un balai profondément enfoncé dans le fondement. Ce qu'elle n'avait bien évidemment pas.
Cette marque de respect exagéré lui rappela aussi qu'il était basique... Au cas où elle l'aurait oublié - chose qu'elle ne faisait jamais, elle s'évertuait à toujours connaitre précisément le statut de Sang de ses interlocuteurs. Bref qu'il n'était certes pas un égal. Possible, mais si elle l'autorisait à se montrer familier, il pouvait en profiter, non ? Surtout après la nuit passée...
Elle haussa un sourcil en trempant ses lèvres dans le thé d'un air guindé, avant de pouffer quand il évoqua Anton.

" Oh ne vous donnez pas cette peine. S'il avait eu besoin d'être rassuré, il m'aurait envoyé un hibou. Mais en presque 20 ans de mariage, il ne s'est jamais donné cette peine. Je vous parie même un Gallion qu'il n'a pas remarqué mon absence... S'inquiéter pour moi n'est vraiment pas sa priorité, croyez-moi... D'autres se seraient affolés de ne pas savoir où je suis avant qu'il ne commence à se poser la question... " Cette fois, c'était de l'amertume que son sourire évoquait. Celui qui aurait du se pâmer pour sa si désirable épouse était le dernier à en faire cas. Tom s'était toujours montré plus jaloux d'elle et de ses multiples relations extra-conjugales qu'Anton. Ca n'allait pas commencer ce jour.
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ce message a été posté Ven 28 Déc 2012 - 11:00
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Etait-ce le moment où il était censé s’apitoyer sur la vie de cette pauvre sang-pure délaissée par son époux ? Devait-il prendre sa main et en tapoter le dos avec compassion, en lui assurant que tout allait s’arranger ? Devait-il pleurer sur le sort de la sorcière qui venait de passer son anniversaire, seule, à s’enivrer dans un endroit qu’il savait artificiel et finalement un peu sordide ?
La réponse était bien entendu non, pour tout un tas de raison. D’abord, s’il prenait sa main, Brooke aurait très certainement un moment de recule offensant et la retirerait dans l’instant. Il n’était qu’un basique, quasiment au plus bas de l’échelle établie par le gouvernement et elle aurait tous les droits de se montrer blessante, même sous son propre toit. Ensuite, il n’avait absolument pas à se mêler des affaires de cœur d’une dame. Mais la raison qui le fit réellement garder les lèvres sceller était sans aucun doute qu’il n’avait cure des problèmes d’estime d’elle-même ou des peines de cœur de Madame Brooke Macnair-Schmidt.

La vie était une succube et, bien que Bartholomeus acceptait de reconnaître qu’elle venait d’essuyer un deuil, il trouvait ses autres contrariétés totalement futiles. Des contrariétés d’enfant choyé, voilà ce qu’il en pensait. Personne ne s’était jamais donné la peine de célébrer son anniversaire et il n’en était pas mort. Il avait prit sa destinée en main plutôt que de se laisser dicter sa conduite. En ça, il se sentait proche de Thomas qui n’en avait toujours fait qu’à sa tête et était mort, peut-être dans la souffrance, mais en allant au bout de ses envies.
Avait-il regretté dans les derniers instants ? Avait-il réalisé qu’il était allé un peu trop loin ? A quoi avaient bien pu ressembler ses dernières pensées ? Etait-il seulement mort dans la souffrance de toute manière ? Peut-être s’était-il éteint, un de ses sourires paisibles sur les lèvres… Peut-être encore avait-il été déclaré mort un peu trop tôt… Mieux valait ne pas penser à tout cela.

Barth sirotait son thé avec lenteur, se donnant ainsi une excuse pour ne pas prendre la parole suite aux confessions agaçantes de son hôte. Mais c’était simplement un moyen de retarder l’inévitable. Si se mêler de ses affaires aurait été déplacé, ne pas lui répondre aurait été un cruel manque d’éducation.
« Je vois. »
C’était le mieux qu’il pouvait faire pour ne pas trahir son impatience ou son mépris.
« Vous êtes en tout cas libre de rester ici autant de temps que nécessaire. Et si vous y tenez toujours, peut-être que lorsque vous vous en sentirez capable, vous pourrez manger ce gigot d’Hippogriffe que vous m’avez réclamé hier soir pour votre anniversaire. »
Le tenancier lui adressa un petit sourire poli en conclusion et porta de nouveau sa tasse à ses lèvres striées. Il se doutait qu’elle refuserait de s’attarder dans ses appartements plus que de raison, n’aurait pas goût à manger, et ne prenait donc là pas beaucoup de risques.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Ven 4 Jan 2013 - 7:15
Il voyait... La réponse de Dante fit grimacer Brooke. Une grimace involontaire, teintée de mépris, mais heureusement fugace, comme tous les signes spontanés d'émotion naturellement produits par l'être humain. Avec un peu de chance, Dante n'aurait pas l'occasion de mal interpréter cette réaction. Oh certes, c'était du mépris, mais pas à l'encontre de Dante lui-même, et quoiqu'elle n'ait cure des sentiments de son hôte de prime abord, il était néanmoins inconvenant de se montrer impoli envers celui qui s'était donné la peine de s'occuper d'elle la veille. Ou ce matin... Elle n'avait toujours aucune notion de l'heure qu'il était, et qu'il avait été quand elle s'était retrouvée dans les appartements privés de Dante. Elle n'était même pas sure du jour, c'était dire...

Non, la raison de son mépris était qu'en fait, Dante ne voyait sans doute pas du tout de quoi elle parlait. La reconnaissance, se sentir vue, appréciée, aimée même, elle l'avait toujours cherché sans vraiment le trouver. Ca avait commencé au berceau, avec la comparaison toujours douloureuse avec cette si parfaite Tamara. Ca avait empiré avec la naissance de l'héritier mâle tant attendu. Et celui qui était sensé la sauver de cette famille où elle étouffait n'était pas à la hauteur de ses attentes. Elle avait l'impression de passer sa vie à surnager sans jamais vraiment trouver la surface pour respirer.
Et maintenant, l'une des rares bouées dans sa vie avait coulé à pic sans espoir de retour... Elle aurait aimé pouvoir disparaitre, fuir très loin et recommencer, mais le drame de la petite fille riche est qu'elle ne sait pas comment gagner sa vie pour de vrai, et qu'elle est attachée à son luxe... N'est pas Rachel Green qui veut...

Finalement, c'est Lisa qui avait de la chance... Veuve et libre...

Elle secoua la tête en avalant une gorgée brûlante de thé qui la fit grimacer.

" Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité. J'ai juste... " Elle marqua une hésitation, peu sure de ce qu'elle allait demander, et surtout incertaine de vouloir une réponse à la question qu'elle brûlait de poser. Elle avait une chance sur deux que cette réponse soit satisfaisante, mais le risque était tout aussi important qu'elle en soit contrariée. Mais d'un autre côté, le doute était beaucoup plus douloureux que les certitudes. Enfin, dans ce cas précis en tout cas.
" ... Juste une question à vous... poser... " elle se racla la gorge d'un air gêné. D'ordinaire, elle n'hésitait pas à aborder ce sujet, mais elle était toujours en pleine possession de ses moyens, ou au moins suffisamment pour pouvoir s'en rappeler. Mais dans ce cas précis, elle ne se souvenait de rien, ce qui la mettait dans une position peu agréable. Elle commenca à faire des moulinets de la main, en cherchant ses mots, les sourcils levés dans une expression comique.
" Est-ce que... qu'est-ce que... avons nous... passé la nuit... ensemble ? " god, pourvu qu'il comprenne précisément de quoi elle parlait et qu'il ne l'oblige pas à rentrer dans les détails...
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ce message a été posté Sam 5 Jan 2013 - 8:08
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« 02 novembre 2018 »

Comment n’avait-il pas vu venir cette insultante question ? Il en avait immédiatement compris le sens et s’agaça d’avoir l’air si idiot durant quelques courtes secondes.
Avait-il l’air d’être le genre de personne capable de profiter de la faiblesse d’autrui ? …Oui, clairement c’était le cas et Bartholomeus n’aurait pas dû s’étonner d’entendre la sorcière remettre en doute son intégrité morale. Sans doute devait-elle s’imaginer que le seul moyen pour lui d’obtenir une femme dans son lit était de la rendre assez ivre pour qu’elle ne se rappelle de rien au lendemain de leurs ébats et ne se pose pas trop de questions au moment de ceux-ci. Car qui pourrait, en pleine maitrise de sa raison et de ses moyens, accepter de s’encanailler avec un basique tel que lui au physique si particulier, hein ?
Le gérant du cabaret dû pourtant ravaler sa bile, parfaitement conscient qu’en telle compagnie, ce genre de pensées ne devaient rester que cela… Et d’ailleurs, une part de lui n’était pas totalement convaincue que Brooke ait poussé ses raisonnements jusque là.

« Ma foi, si mes souvenirs sont bons, Brooke » précisa-t-il dans un petit signe de tête, pour lui montrer qu’il allait enfin consentir à utiliser son prénom et arrêter de lui servir du Madame « comme vous avez pu le constater, vous m’avez surpris au réveille alors que j’étais installé sur ce fauteuil, derrière mon bureau, alors que vous même étiez dans mon lit… Du moins la dernière fois que je vous ai vue, c’est par là que vous vous trouviez. Nous avons donc dormis sous le même toit mais pas… ensemble. Il ne s’est rien passé. »
Il essaya de cacher le gros du dégoût que lui évoquait cette simple idée, en grande partie pour ne pas avoir l’air de surjouer. Il ne voulait laisser planer aucun doute sur la question… Cela dit, Brooke ne parut pas se poser beaucoup de question et se contenta de démontrer son soulagement, sans vraiment chercher à savoir s’il pourrait s’en offenser ou pas. Il n’était après tout qu’un simple basique de rang deux : pourquoi quiconque devrait prendre en compte ses sentiments ?

« J’ai chargé mon elfe de maison de s’occuper de vous. Ce sont de vilaine créatures mais elles sont au moins dociles et Nero n’ira jamais colporter la moindre rumeur contrairement à une simple de mes employées. »
Il n’était pas simplement en train d’essayer de justifier l’utilisation d’une créature magique de bas étage pour la déshabiller et poser ses sales pattes sur elle, mais c’était là encore un moyen de souligner qu’il avait pensé à tout. Contrairement à elle qui s’était contenté d’avaler divers alcools pour noyer son chagrin de petite fille riche et esseulée, sans envisager les conséquences de sa beuverie sur sa propre réputation ou celle de sa famille. Jamais lui-même ne se serait donné de la sorte en spectacle ! Même alcoolisé, il savait se tenir et veillait toujours à ne pas franchir ses limites.

Une fois encore, la petite voix pernicieuse qui paraissait profiter de son état de faiblesse passager, vint arrondir les angles et lui rappeler que Brooke ne faisait pas là qu’un caprice. Elle avait perdu son frère et en éprouvait un légitime chagrin, accentué encore par son absence cruelle à la date de son anniversaire. Le chagrin n’excusait pas tout mais, en l’occurrence, au final, il était intervenu avant qu’il ne se passe quoi que ce soit d’irrémédiable… Alors pourquoi continuer d’éprouver tant de mépris à l’encontre de la sorcière ?
Impossible à dire et Dante n’avait aucune envie de s’appesantir sur la question.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 13 Jan 2013 - 16:38
Le sexe, Brooke connaissait et aimait. Elle le pratiquait sans vergogne, et ses nombreuses conquêtes constituent des souvenirs mémorables, pour certains. Certes, d'autres auraient pu être oubliés sans difficulté, mais pour l'essentiel, c'étaient des souvenirs qu'elle appréciait, pour ne pas dire chérissait. Alors évidemment, l'idée d'avoir un trou de plusieurs heures de fun, même - ou peut être plutôt surtout - avec un basique aussi étrange que Dante, ca la dérangeait grandement. De son expérience, les partenaires les meilleurs n'était pas forcément ceux que l'on croyait...
Alors bien sur, qu'il la rassure en ce sens la soulageait : elle n'avait rien manqué. D'un autre côté, elle aurait du se douter qu'un ami de Tom saurait se comporter en gentleman, et l'air interdit qu'il arbora quand elle posa la question ne laissait aucune place au doute. Mais l'alcool aidant, tout pouvait se passer, après tout : une main qui dérape, un rapprochement inopiné pouvait rapidement finir en une étreinte plus qu'osée sous des draps de satin. La preuve en était du soin qu'il avait pris dans tous les détails, même celui de charger son Elfe de s'occuper d'elle. Contrairement à d'autres sorciers, elle n'éprouvait pas de dégout à leur égard. Ils n'étaient que du mobilier, elle n'allait donc pas plus s'insurger que l'un d'entre eux l'ait déshabiller, que d'avoir poser son joli fessier sur le canapé de Dante.

Pour la première fois depuis leur éveil, elle sembla se détendre et s'autorisa même à sourire à Dante, d'autant plus qu'il l'avait enfin appelée par son prénom. Un sourire doux quoiqu'un peu triste. Mais ce n'était pas le genre de sourire qu'elle offrait au public, plutôt celui qu'elle réservait aux proches, voire très proches.

" Je crois que je ne pourrai jamais assez vous remercier... Vous savez comme c'est important de sauvegarder les apparences, et en plus vous m'avez sans doute empêchée de commettre des vraies folies... Merci... "

Ce n'était pas vraiment son genre de donner dans la confidence à des inconnus, encore moins de se fendre en remerciements.

Mais c'était un ami de Tom... Par égard pour son frère, elle se devait d'être un peu plus que ce qu'elle était d'habitude envers un de ses amis qui s'était comporté en ami même pour sa soeur qu'il ne connaissait pas. Et il ne se doutait pas ce qu'il lui avait évité : sa mère, et surtout son père lui auraient rebattu les oreilles pendant des semaines pour ce nouveau scandale. Encore que son père semblait désormais bien loin de ces questions. Il avait vieillit de 10 ans, cet été...

" Je vais vous laisser... " Elle reposa sa tasse et fit mine de se lever avant de s'arrêter, comme si elle avait encore quelque chose à dire. Ce qui était le cas.
" Est-ce qu'il vous manque ? " demanda-t-elle à brûle-pourpoint, une vraie douleur au fond des yeux. Vraie, sans l'exagération due à l'alcool. Mais elle restait néanmoins importante, et on ne pouvait pas y rester insensible.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Mar 15 Jan 2013 - 14:32
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Il en était presque réduit à éprouver du remord… La sorcière venait de lui présenter ses remerciements pour la manière dont il avait su gérer la situation, la gérer elle et lui éviter bien des embêtements. Sauf qu’encore une fois, il ne pouvait s’empêcher de ressentir les affres de la jalousie à l’égard de la sang-pur. Oui, il savait à quel point il était primordial de sauvegarder les apparences dans ce milieu auquel il n’appartenait pas. IL se donnait de grands airs, se mêlait aux nobles londoniens mais il n’appartenait pas à leur monde. Il était depuis l’enfance contraint de suivre les règles de leur jeu à la lettre sans jamais récolter le moindre laurier. Ce qu’il pouvait espérer de mieux, c’était ce genre de remerciements… ce n’était pas grand chose.
Pourtant chaque fois qu’il en aurait l’occasion, Bartholomeus savait qu’il choisirait de venir en aide à ses supérieurs sociaux. Parce que c’était ainsi que les choses devaient se passer, un point c’était tout. Il ne pouvait décemment pas faire son choix dans les dogmes du Lord, mépriser les êtres qui lui étaient inférieurs et s’indigner éternellement de l’être par la haute société à laquelle il était étranger et sur qui il prenait modèle.
Mais il n’était pas temps de réfléchir à tout cela. En tout cas pas à cette heure et après cette pénible nuit… Sa migraine le taraudait déjà assez comme cela sans qu’il ne vienne la renforcer par quelques débats intérieurs stériles de toute manière.
« Je suis votre obligé, Brooke » lui sourit-il poliment pour mettre fin à cette affaire.

Cela dit, le gérant du Divine n’était pas assez amadoué par les remerciements de la sorcière pour ne pas éprouver du soulagement en l’entendant annoncer son départ imminent. Il l’imita lorsqu’il la vit se lever, déposant sa tasse sur la petite table où leur déjeuner succinct avait été déposé. Mais Bartholomeus fut finalement le seul à se dresser et il s’en sentit tout à fait idiot.
Et la question de Brooke, qui le prit évidemment au dépourvu, termina de le faire apparaître comme un simple d’esprit. Bouche ouverte, les yeux ronds, il fixa longuement son interlocutrice sans réellement trouver quoi lui répondre.

La première réponse à frôler ses lèvres fut un « oui » franc et direct, mais il le retint pour d’égoïstes raisons. Ce ne fut pas le visage de Thomas qui s’imposa à lui, mais celui d’Octavian Nott, son vieil ami de Poudlard, emporté trop jeune par une maladie foudroyante. Il repensa au pincement qu’il en avait éprouvé et surtout, il pensa à Lizbeth, sa jumelle endeuillée qu’il tentait de fuir avec un acharnement troublant depuis cette époque…
Voulait-il d’une seconde Liz sur le dos ? Voulait-il voir débarquer Brooke sur son lieu de vie et de travail tous les mois pour venir pleurer sur son épaule et s’enivrer en espérant un peu de réconfort de sa part ? S’il confessait le manque, elle allait penser qu’un quelconque lien les unissait et il en était hors de question.
Dante se ressaisit donc et réajusta le col de sa chemise avant de prendre la parole d’un ton assuré.
« Pas encore. Nous n’avions que de rares occasions de nous rencontrer lui et moi depuis Poudlard et il pouvait s’écouler des mois voir des années sans que nous ne nous contactions. Il commencera à me manquer dans quelques temps, je suppose » répondit-il en veillant à employer un ton un peu dédaigneux. « Et je suppose également que vous trouverez la sortie de mon établissement par vos propres moyens, Brooke. Si jamais ce n’était pas le cas, je suis certain qu’un de mes employés se fera une joie de vous y aider. »
Elle eut droit à un dernier sourire poli avant qu’il ne se mure pour de bon dans le silence.
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Re: Get drunk till you don't remember
ce message a été posté Dim 20 Jan 2013 - 16:00
Je suis votre obligé, Brooke. Une réponse nette, propre et sans bavure. La marque d'un serviteur dévoué, d'un basique qui sait où se trouve sa place. Un allié sans doute précieux... Elle ne marqua d'ailleurs pas l'éventuel ridicule du fait que Dante se soit levé seul alors qu'elle même avait retenu son mouvement. Dans d'autres circonstances, elle aurait peut être ri, ou à tout le moins souri. Et sans doute le genre de sourire moqueur, voire méprisant que l'on peut offrir au lourdaud de l'école qui décide de se mettre au 110m haies.
Mais en cet instant, elle guettait comme une parole divine la réponse de Dante. Y avait-il seulement quelqu'un d'autre que ses parents avec qui partager la souffrance insupportable qu'elle ressentait de la perte de son frère ? Quelqu'un à qui elle pourrait dire que ses parents la rendent dingue, bref un substitut de Tom ? Lisa était là, bien sur, mais elles avaient leur monde, toutes les deux, il n'y avait pas de place pour un transfert de ce qu'elle partageait avec Tom. Avait partagé...

Mais il n'en fut rien. La réponse de Dante, pour polie qu'elle fut, était sans équivoque : il n'était pas si proche que ca de Tom, et la disparition de son frère ne bouleverserait pas son univers. Dante était juste un bon petit soldat qui n'aurait sans doute que faire d'échanger avec nostalgie des histoires à propos de sa propension maladive à vouloir voir en chacun un cygne prêt à s'envoler - même chez les Sang-de-Bourbe les plus odieux.

Retrouvant donc une part de sa contenance, Brooke se redressa, prête à redevenir la pimbêche qu'elle était, et rejetant dans les tréfonds de l'oubli la petite chose fragile qu'elle s'était laissé allée à monter - du moins espérait-elle que cette loque ne referait pas surface de sitôt.

" Je vois. Je vous remercie encore pour votre hospitalité. Votre établissement mérite sans nulle doute sa réputation. Non que j'en doutais, ni qu'il soit agréable d'en évaluer tous les aspects personnellement, mais j'apprécie néanmoins que cette réputation ne soit pas surfaite. " répondit-elle en se levant. " Je devrais en effet, retrouver mon chemin. Au revoir. "

Elle marqua une hésitation sur la conclusion à donner à cette "discussion", mais finalement, un "au revoir" abrupt convenait à la situation. D'un pas résolu, elle descendit de la tour d'ivoire du propriétaire des lieux. Une fois sur le parvis de l'établissement, elle transplana sans attendre jusqu'à son domicile, où, bien évidemment, son absence était passée inaperçue : Maelene à Poudlard, Anton au travail... Personne pour se soucier de ce qu'elle avait bien pu faire cette nuit. Mais quelle importance ? Tom était mort.
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Re: Get drunk till you don't remember
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