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❝ Summertime sadness ❞
 :: Royaume-Uni :: Plus loin :: Habitations
Calliope Kark
"Unbowed, Unbent, Unbroken"
Calliope Kark
Messages : 7785 Crédits : Moi
Age du personnage : 20 ans
Ascendance : Sang-pur
Emploi/Etude : Elfe de maison de Poudlard.
Faction : Ombre de la Rose Noire.
Maison : Poufsouffle.

Rapeltout
Patronus : Incapable de réaliser un patronus à nouveau.
Epouvantard : Son père baignant dans une marre de sang au ministère. Pas de chance c'est bien arrivé.
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Summertime sadness
ce message a été posté Mar 13 Nov 2012 - 16:35
« Ça va ma robe ? » Face au miroir de l’entrée Calliope se faisait l’effet d’une grosse tomate prête à exploser. Deux mois de déprimes avait fait de son corps un yoyo, après une perte de poids rapide, ses proches avait entrepris de la gaver de sucrerie et autres mets. Le tout avait été efficace, un peu trop. La jeune femme et ses deux kilos supplémentaires avaient eu du mal à fermer une robe faite sur mesure. Son décolleté était mis à mal par un surplus mammaire inhabituelle, son ventre demeurait plat, sa taille fine, mais le tissus de sa robe longue se resserrait un brin trop au niveau de ses hanches. « Pour la énième fois oui. Tu es très jolie. »

« C’est vrai ? Ça ne fait pas trop bizarre ? » avait-elle marmonné en montrant d’un signe de la main sa poitrine. La question avait fait naitre sur les lèvres de Khaani un sourire éclatant. « Tu rigoles ? Il va s’aplatir devant toi ! » Calliope n’avait pu que secouer la tête, en conservant la moue morose et apathique qui ne l’avait pas quitter depuis deux mois. Grotesque, elle se sentait grotesque. La boule d’angoisse qu’elle avait nourrie au creux de son ventre depuis son réveil, ne lui donnait qu’une envie retourner enfouir sa tête sous son oreiller. Sentant sans doute la détresse poindre dans le regard sombre de la fourchelang, l’animagus l’avait pris gentiment par les épaules pour lui servir un nouveau discours d’encouragement. Si ces derniers n’étaient que peu efficace dans l’instant, leurs répétitions perpétuelles depuis trois semaines avaient eu quelques effets, à commencer par réussir à trainer Calliope hors du manoir Kark pour se rendre ailleurs que dans un cimetière. « Allez souris ! Ça va bien se passer ! Ton père te l’a bien dit non ? Baël ne fera jamais qu’une petite apparition. Tu le croiseras le temps de prendre une jolie photo, et tu auras juste à lui parler… »

Nouvelle crispation, Calliope sentit les larmes affluer et se mit à couiner lamentablement. « Ce n’est pas forcément nécessaire que je lui demande dès ce soir… » Il avait été décidé, davantage par Khaani que par la Kark qui se serait bien contentée de rester pelotonnée dans son lit, que la poufsouffle devrait faire à nouveau face à son fiancé, pour réclamer les effets personnels oublié par cette dernière chez eux, enfin chez Baël maintenant. Rien qui ne manque vraiment à la Kark, tout juste quelques vêtements d’été inutiles face aux rigueurs de l’hiver. Non, de véritablement précieux, il n’y avait guère que l’appareil photo magique que son père lui avait offert pour son dix-neuvième anniversaire. Ce bijou de magitechnologie devait l’aider à immortaliser une nouvelle flopé de souvenirs pour remplacer ceux perdus dans l’explosion du manoir. Calliope pendant tout l’été c’était fait un plaisir de capturer avec l’appareil chaque instant précieux, chaque avancée dans la maison. Se faisant la promesse qu’une fois toutes les pellicules développées elle compilerait le tout dans un album. Aussi précieux l’appareil soit, la Kark n’avait aucune envie d’affronter les souvenirs qu’il lui imposerait. Nul doute que l’expérience serait aussi déchirante que celle du début de semaine, lorsque Khaani avait exigé d’elle qu’elle se sépare de tous les effets oubliés par Baël, et qu’elle lui renvoie. L’animagus ne cherchait pas à mal, mais la voir pour la troisième fois se mettre à chouiner en découvrant une de ses chaussettes perdues, le poussait à prendre des mesures plus radicales. Il ignorait simplement que du grand ménage Calliope avait réussi à sauver une chemise, et un des mignons papillons de papier que lui avait confectionné son fiancé. « Si ce soir ! Tu fais comme on a dit hier… »

« Mais j’en ai pas forcément besoin, tu sais ce ne sont que quelques vêtements… » Sa voix se faisait suppliante, jonglant dans les gammes de pathos, la Kark se faisait honte. D’autant plus que ces lamentations n’émouvaient plus personne, elles agaçaient tout le monde, y compris notre muse malade. Plus de deux mois que la Kark offrait à sa famille et à ses amis un spectacle déplorable. L’ombre d’elle-même, lorsqu’elle n’était pas complètement amorphe c’est qu’elle sanglotait. Même la visite de Khaani, sans doute alerté par une lettre de Clio ou de son père, n’avait pas suffi à lui rendre une once de vie. En deux ans, Calliope avait encaissé les coups de poignards dans son être, avait senti son âme se distordre, et son cœur sur le point d’exploser tellement de fois, qu’elle avait cessé de tenir le compte de ses crises de larmes et de rage. L’adversité aurait dû l’aguerrir, mais pas cette fois. La Kark avait toujours su rebondir, pleurer, excaver sa souffrance, et une fois ses larmes séchées su se trouver un objectif. Après quoi compartimenter, sa peine et en faire un moteur était simple. Pour avancer, être elle-même il lui fallait un plan, un but. Sa violente dispute avec Baël, l’avait laissé sans rien de tout cela, et l’avait alors étreint avec une sauvagerie mortelle toutes les peines qu’elle taisait depuis deux ans. En deux mois la Kark avait passé le plus clair de son temps à pleurer ses amis, son manoir, sa mère. Un apitoiement stérile, c’était tout ce dont elle était capable. Ses sorties plus que rare se limitait à la visite de cimetières pour fleurir les tombes de Tyzonn, Philippin et sa génitrice. Calliope ne cherchait même plus à s’occuper de son mariage, passant le relais à Anna Bella et Elena. Mervyn avait même dû faire courir le bruit que sa pauvre fille, avait attrapé une vilaine hippogrippe l’ayant cloué au lit pendant plusieurs semaines. Mais la comédie était finie, tout comme l’isolement, le Kark avait exigé que sa fille sorte de son cocon de mouchoirs et pleurnicheries.

« Et ton appareil photo ! » La voix de Khaani se faisait plus forte, l’animagi avait le don de la raisonner.
« Et mon appareil photo…. » Elle avait marmonné ses mots alors qu’enfin descendaient les rejoindre Elena en robe de soirée, et son père en smoking. Le départ était imminent ce qui fit s’emballer encore un peu plus son cœur fragile.
« Et si on disait que j’étais malade ? »
« Ton père serait déçu ! »
« Mais... »
« Callie… »
« C’est facile de faire les gros yeux, tu n’es pas dans ma situation, ce n’est pas toi qui t’es fait utiliser puis jeter après usage… »
« Tu veux sérieusement t’aventurer sur cette pente ? Parce que j’ai le souvenir d’une petite brunette aux cheveux bouclés m’ayant gentiment dit après que je lui ai avoué mes sentiments, qu’elle avait passé un bon moment, que j’avais été tout ce dont elle avait eu besoin pour se remettre, mais qu’elle préférait aller roucouler avec un autre en Angleterre… »
« Je n’ai pas dit ça comme ça. » Ses lèvres s’étaient pincées, mais au moins son air offusqué demeurait une amélioration, après la mine morose qu’elle avait opposé à tous ces dernières semaines.
« Non c’est vrai, tu as dit « Remède » et « Oh mon Tyzonn d’amour » » Miracle de la soirée, la moquerie de Khaani la fit s’agiter dans tous les sens. Mais bâillonner quelqu’un se révèle compliqué lorsque votre robe vous comprime la poitrine.
« Veux-tu bien te… » La jeune femme se stoppa en plein élan alors que son père posa une de ses lourdes de main sur son épaule fragile. Il tentait de la rassurer, mais ça non plus ça ne marchait plus.
« Tu es très belle, Calliope ce soir. Rappelle-toi, ma chérie. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, pour lequel je te suis grandement reconnaissant. Khaani, ce soir sera présent quelques bons collaborateurs je pourrais vous introduire je suis persuadé que l’un d’entre eux voudra vous prendre sous son aile. Un donc comme le vôtre ça ne sa gâche pas dans l’oisiveté. »

La suite ne fut qu’échange de banalité alors que s’enfilait cape et manteau, et c’est le cœur ravagé par l’angoisse que Calliope transplana avec les autres dans la demeure abritant les mondanités. Le tout se passait dans la salle des fêtes au dernier étage d’un immeuble magique. Il était toutefois convenu que les invités arriveraient tous dans le hall pour une coupe de champagne, avant de se diriger dans la salle où il y aurait lieu la vente aux enchères puis le bal. C’était également dans ce même Hall qu’elle devrait retrouver Baël, pour faire quelques photos dans le but de faire taire les rumeurs qui agaçaient dans son père. Ses yeux sombres cherchaient nerveusement les bouclettes brunes du Rosier, elle se rappelait vaguement que son père lui avait demandé de sourire un peu, mais le tout ressemblait maintenant à une épreuve de force impossible.

« Allez princesse. On va à une fête, pas à un enterrement. Ça ne sera que cinq minutes désagréables, dix minutes grand maximum. Et après on pourra s’amuser, on dansera ensemble, tu pourras me présenter des copines mignonnes. » La boutade se heurta à un mur, et ne fit apparaitre qu’une nouvelle moue peu convaincu sur le visage de poupée de son amie. C’est alors qu’ils virent tout deux le chasseur de vampires faire son apparition. Son corps entier se crispa, et la poufsouffle ne sentit même pas Khaani lui souffle en déposant un baiser sur sa tempe. « Courage, ma belle. »

Son avancé vers lui avait quelque chose d’iréel, ses pieds l’emmenai toujours plus près alors que tout son être lui hurlait de transplaner pour retourner dans sa chambre. Deux mois sans le voir, et elle en avait oublié à quel point il pouvait être beau en costume. Son charme ne rendait la démarche que plus cruel. Une fois arrivée à sa hauteur elle resta un instant interdite, laissant les grands yeux bleus de son fiancé la transpercer. Elle dut s’y prendre à plusieurs fois avant que ne sorte de sa bouche un son audible.« Bonsoir…Tu vas… » bien ? La suite de sa question resta bloquée dans sa gorge, alors que la sang-pure sentait à nouveau sa lèvre tremblée signe d’une nouvelle séance de chouinement. Un coup d’œil en biais à un journaliste lui rappela toutefois qu’elle devait au moins à son père un brin de courage et d’abnégation. « Euh…On t’a dit pour les photos ? Il faudrait que tu me tiennes le bras… Juste pour les photos… Et après j’aurais quelque chose à te demander à propos d’affaires que j’ai oublié… »
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Ven 16 Nov 2012 - 15:52


    Tourbillons pourpres et nauséeux sur la porcelaine d’un blanc éburnéen, rendue presque palpitante de ces flots. Bonheur extatique. Le monstre a griffé sa prison de chair et le papillon de sang a émergé de la dépouille. Sous les ongles le sang a séché. Le visage est toujours le même. Le regard affirme cette même détermination. L’élégance patine les gestes. Mais quelque chose d’ignoble purule sous la peau, gangrène l’esprit et l’étouffe. Un sourire s’accroche aux lèvres, les joues broussailleuses se tendent en une mimique affreuse. Le monstre se contemple, fier de sa possession. D’un geste léger il ajuste la cravate autour de son cou. Puis il se tourne à demi et interroge le tas de chair qui git à quelques mètres. Méli-mélo d’entrailles et d’os brisés.

    « Est-ce que ton costume me va bien ? » Est-ce que cela se voit. Que je suis là ? « Je fais mon entrée dans le monde alors il faut que je sois élégant tu sais. » Il aime le silence qui lui répond. Réconfort doucereux après les cris qui ont résonnés dans la pièce. La mort a cette force-là, d’imposer le calme après s’être matérialisée. « J’aime la barbe… Je crois que je vais la laisser. » Continue-t-il alors que ses doigts contre les poils bruns roux. « J’ai pris une de tes montres aussi… Tu ne m’en voudras pas je ne pense pas que tu en ais encore besoin. » Et l’être se tord de rire, diabolique engeance qui se gargarise de son pouvoir. Un bruit comme une déflagration et le voilà au milieu des convives, assailli par des odeurs plus agressives de parfum cher et de petits fours encore chauds. Il saisit du champagne dans une coupe iridescente, et son regard azur embrasse toutes les innocentes petites choses qu’il tiendra bientôt entre ses mains. Une femme, pose une main délicate sur son épaule, caresse intrusive, jeu de regards. Et le démon sourit, bête de chair. Il sait qu’elle sera jolie lorsqu’elle rendra son dernier soupir. Pantin désarticulé. Poupée de sang. Il voudrait l’emmener danser, serrer son corps encore palpitant de vie contre le sien, lui offrir une joie éphémère. Peut-être même joue r à l’aimer. C’est tellement plus drôle ainsi.

    Mais on vient le distraire de ses pensées et il ne peut retenir un grognement. C’est elle, la muse malade. Regarde toi trésor tu n’es plus qu’une pâle copie de toi-même. En son être il sent Baël se détourner et échapper à sa perception, réduit à presque rien. Il abandonne le lâche. Et la bête se dit qu’il n’y a rien de plus formidable qu’un amour déçu. Rien de plus destructeur. « Bien sûr. » ronronne-t-il à l’oreille de la délicate fleur aux épines amochées. « Faisons plaisir à Papa. » Il laisse échapper un rire chaud, et passa sa main sur ses hanches délicates. Levant sa coupe à moitié vide il adresse le sourire d’un homme béat et des dizaines de flashs sont là pour le capturer. Ils ne savent pas, non ils ne savent pas que c’est sa liberté qu’il célèbre.

    « Viens donc petite chose. »
    Il l’entraîne à l’écart des journalistes. « J’ai reçu mes affaires… » Lance-t-il un brin dédaigneux. « Je suppose que ce sont les tiennes qui t’inquiètes ? Tu recevras le tout sous peu. Je refuse de m’encombrer de choses inutiles. » Sa voix est douce, onctueuse, plaisante, elle pourrait être agréable si les mots n’étaient pas aussi assassins. Si le dédain ne brillait pas si fort dans ses prunelles. Il la regarde enfin, cette petite chose qui a bien faillit venir à bout de lui, et il ressent l’envie de faire mal. D’humilier et broyer.

    « Dis donc… Tu t’empâtes pas un peu ? J’ai pas signé pour avoir une obèse dans mon pieu. Mollo sur les petits fours ce soir… Ou tu rentreras plus dans ta petite nuisette. »

Calliope Kark
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Ven 16 Nov 2012 - 21:43
Poupée désarticulée. Quels fils perfide la faisaient se mouvoir ? Quel arcane sibyllin la poussait dans ses maigres limites, lui arrachant de fades sourires. Les flashs se répercutant sur peau diaphane étaient le seul éclat dont elle pouvait se prévaloir. Ses yeux mornes, dont l’obscure profondeur avait délavé par les larmes, s’agitait avec la méfiance d’une proie, guettant les saillies inéluctables du prédateur. Il y avait quelque chose de douloureux dans l’assurance de Baël, alors qu’elle se décomposait. Ça ne lui faisait rien à lui de la revoir. Il se tenait droit : insoumis, invaincus, intact. Au moins Khaani serait content, cette soirée anéantissait tous les doutes, espoirs fou que son âme blessée avait inventés ces derniers mois s’accrochant aux pauvres souvenirs portés par des fripes et des bouts de papiers. Calliope aurait aimé sentir courir dans ses veines la colère Kark, au moins elle aurait eu un moteur. Là sa seule réaction était purement physique, et s’apparentait à une violente envie de vomir le contenu de son estomac sur les chaussures vernies de son fiancé. Mais même ça, cet unique geste de réponse au mépris qu’il lui opposait était étouffé par sa pudeur.

Les flashs crépitaient encore que la sang-pure escomptait déjà s’éclipser, retrouver Khaani pour lui proposer de rentrer mourir sous sa couette. Quand le souffle de Baël se glissa contre sa peau, la paralysant, elle étouffa la grimace se dessinait son visage. Se remémorant les conseils de Khaani, rester digne, ne pas pleurer, ne pas lui donner ce plaisir. Si la théorie avait été apprise et digérée, la pratique se révélait ardue. Encaissant le premier trait offensif, elle s’était contentée de se mordre l’intérieur de la lèvre, le goût du sang se rependit dans sa bouche sans qu’elle ne cille. Si l’âcreté avait laissé la place à l’amertume peut-être aurait-elle eu la force de lui répondre, que trois mois c’était bien long pour conserver des choses encombrantes et inutiles. Mais l’idée avait elle-même beaucoup de mal à s’insinuer dans son esprit, alors la formuler à haute voix, alors que les sanglots manquait d’affleurer à chaque mouvement de ses lèvres… Et quand bien même ces dernières restaient closes que les larmes affluaient.

Avec une cruauté évidente, qui ne lui rappelait que trop leur dernier altercation, Baël avait trouvé la faille et s’y enfonçait. Pas à l’aise avec ses nouvelles rondeurs, notre Muse ne redoutait qu’une chose qu’on lui fasse remarquer. Ses yeux sombres se mirent à scruter furieusement le sol, alors qu’ils se gorgeaient d’eau. Khaani qui veillait sur son oisillon sortit trop tôt du nid, écoutait d’une oreille discrète tout en sirotant sa coupe de champagne. Voyant sa précieuse petite princesse manquée de s’effondrer, il sortit le mouchoir préparé pour l’occasion pour lui glisser dans la main, et lâcher avec un grand sourire : « Obèse ? Sérieusement mec ? Elle a tout pris dans les seins. N’importe quel homme normalement constitué serait heureux. » Joviale, ou tout du moins Khaani aimait le paraitre. Inutile d’alerter les convives, qu’ils s’occupent donc de leurs affaires, lui se chargeait du monstre responsable des larmes de sa fragile muse. Il ajouta en serrant ses dents exposées dans un sourire éclatant. « Quant à ton pieu, tu peux courir pour qu’elle y fasse un tour. Personne ne veut d’un monstre, Rosier. Personne. » Son sourire se fana lorsque Calliope renifla doucement. « Encore ces fichues allergies ? » La Kark opina du chef, avant d’accorder un regard humide et plein de reconnaissance à Khaani.

« Je devrais aller aux toilettes réajuster mon maquillage. » et aller sangloter pathétiquement dans une des cabines. « Si vous voulez bien m’excuser… » Alors que la Kark fendait la foule pour se faire entendre dire que les toilettes se trouvaient en haut, et qu’elle ne pourrait y accéder qu’après, Khaani avait posé lourdement une de ses mains sur l’épaule de Baël. « Je crois qu’elle a bien compris la dernière fois, pas besoin de te comporter encore comme un connard. Alors lâche l’affaire, c’est ta fiancée pas ton punching-ball. Elle ne peut peut-être pas se défendre seule, mais au moins elle sait s’entourer. Tu t’amuses à la faire pleurer encore une fois et…» Il n’acheva pas sa phrase se contentant de presser l’épaule du sang-pur avec force. L’animagus tourna les talons retrouvant sa petite muse malade, la couvant de son ombre. Bien vite il fut temps de gagner les ascenseurs, pressé d’aller se planquer dans les toilettes Calliope s’enfonça sans réfléchir dans le premier qui venait, sans voir que Khaani s’était fait interpellée par un des amis de son père. Elle était seule dans la cabine lorsque les portes se refermèrent, jusqu’à ce qu’une main puissante ne les bloquent pour laisser son propriétaire s’infiltrer. Baël.
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Mer 28 Nov 2012 - 19:13


    Petite salope. Créature abjecte. Le démon suivait les courbes de son visage, tant de fois adorées par son hôte et qui lui donnait la nausée. Sa main toujours sur la hanche de la jeune femme, il la caressait avec une tendresse feinte, le même dont il aurait usée pour apaiser un animal qu’il s’apprêtait à égorger. Son âme noire comme le charbon était à la fête, à voir la si précieuse Calliope s’effondrer comme un vulgaire château de cartes. Elle était si fragile et si naïve que ça en était presque facile, mais cela ne lui retirait pas pour autant le plaisir exquis qu’il en retirait. Un peu comme quelqu’un qui se gaverait de chocolats jusqu’à l’overdose. Il inspira à plein poumon, sentant la fragrance douce et métallique du sang s’insinuer entre eux. A cette subtile émanation il sentait son cœur s’emballer et son imagination se tordre vers des confins délicieux. Il mettrait un terme à l’existence des Rosier. Et des Kark également. Et il garderait la pétasse pour la fin. Et il la ferait crier et supplier…

    Soudain interrompu dans ses rêveries il tourna son visage, peigné d’une expression farouche, vers le grand bellâtre qui venait à la rescousse de la princesse casse bonbons. Khaani, dans toute sa splendeur empanachée, la plume dans le cul et les roucoulements amoureux au bord des lèvres, vantait les mérites des kilos superflus de la gamine. Ecœurant. Ridicule. Il devait avoir la queue raide comme une trique à imaginer la donzelle sans sa robe trop petite. Peut-être même qu’il la faisait aboyer comme une chienne, parce qu’aux yeux du démon, son empressement avait l’air bien plus qu’amical. Il toisa le jeune fanfaron, esquissant un sourire mauvais. Ricanant quand l’autre s’offusqua à l’idée qu’elle puisse partager sa couche. Et pourtant… C’était bien une des choses à laquelle il espérait la voir s’abaisser. Ce qu’il aurait aimé conter par le détail à l’animagus s’il n’avait pas filé aussi vite. Pour palper les mamelons surgonflés de la vachette ?

    Il but sa coupe de champagne comme on boit du petit lait, avec le ravissement de celui qui a accompli son devoir, et croisa le regard du chef de la magie en personne. Son sourire s’épanouit alors sur ses lèvres, et posa sa main sur son torse il s’inclina respectueusement devant Mervyn. Mais il laissa l’ombre de l’encre briller dans ses prunelles et vit une réaction chez le ministre. Seulement avant de pouvoir y accrocher un terme, il choisit de disparaître dans la foule en liesse. Il navigua entre les invités, serra des mains et se prêta au jeu des accolades en gardant toujours une distance suffisante avec le ministre pour ne pas tomber entre ses pattes. Lorsqu’il réussit enfin à échapper à sa vigilance, il vit sa fiancée s’engouffrer dans un ascenseur et se dit que c’était exactement l’isolement dont il rêvait. Il bloqua la fermeture des portes de sa main et s’infiltra à l’intérieur de la cabine, exultant d’une joie malsaine quand les deux battants se refermèrent pile devant le visage horrifié du Kark et du cavalier de la donzelle.

    « Plutôt impliqué la grande perche dans son rôle de garde du corps. Est-ce que tu lui lèche le cornet de glace pour ses bons services ? Il a l’air en tout cas de n’attendre que ça. » Le démon, en costume de Baël se tourna vers Calliope et lui adressa un regard faussement poli, qui dénotait avec la nature de ses propos. Puis il remplaça cette expression triomphante par celle d’un cœur qui souffre. Ce qui n’était pas une tâche difficile avec le faciès du Rosier.

    « Je n’aime pas que tu traînes avec lui Calliope. » Parce qu’il m’empêche de jouer avec toi. « On sait tous les deux ce qu’il attend de toi… » Touchante sincérité, il s’estomaquait lui-même d’un si bon jeu d’acteur. « Si tu savais, je n’attendais que de t’avoir pour moi. Mais ils ne te lâchent pas d’une baguette… » Il tendit le bras pour effleurer une de ses bouclettes brunes.
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Sam 1 Déc 2012 - 0:01
Par Morgane ! Elle était maudite, véritablement. Ses épaules n’avaient pas eu le temps de s’affaisser de soulagement, que tout son corps se retrouvait pétrifié, comme captif des filets d’une accromentula. Son instinct lui hurlait fiévreusement de presser le bouton qui ferait s’ouvrir les portes à nouveau, mais elle se retrouvait incapable d’esquisser le moindre mouvement. Pire, elle se sentait étrangère dans son propre corps, comme l’unique spectatrice du drame à venir.

Les portes se refermaient inexorablement, et ce ne fut que lorsque l’ascenseur se mit en marche qu’enfin son corps se bougea enfin. Elle sentit ses pieds la porter en arrière, jusqu’à ce que ses épaules nues touchent la parodie. Le froid, et surtout le dur aurait dû la rassurer, assurer comme un point fixe, stable auquel se raccrocher. Mais non, la cloison ne faisait que lui rappeler quel était bien pris au piège. La cabine lui paraissait tout de suite plus petite et l’air plus rare. Perturbée par la situation elle ne sentit que trop tard la larme qui roulait sur sa joue. Rapidement comme un animal qui panse ses blessures, elle l’essuya implorant silencieusement que le tout passe inaperçu.

La remarque de son fiancé sur Khaani l’aurait outré en temps normal, crispé ses traits fins pour y déverser les stigmates de la colère. Mais Calliope n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle n’avait même pas envie d’expliquer sa relation avec l’animagus. Et quand bien même le désir se serait fait sentir, il n’était pas certain qu’un son filtre entre ses lèvres crispées. Khaani était prévenant, un ami loyal, un amant, non. L’insulte faisait écho au mépris qui perlait dans ses yeux. Une trainée, une vulgaire femme sans valeur qu’on peut trousser quand l’envie se fit sentir, voilà ce qu’elle était pour lui. Elle n’avait même pas le cœur de démentir. Immobile et silencieuses, son faible courage demeurait dans son regard qui ne fuyait pas. Pas encore. Ce n’est que l’affaire de quelques minutes. Cette seule pensée lui insufflait une once de bravoure. Il était plus facile de se concentrer sur la suite de la soirée, sur le monde qui l’empêcherait d’être bloquée avec lui, la longue piste de danse, l’ombre protectrice de Khaani comme rempart. Elle s’efforça d’ignorer la suite du discours, de ce qu’elle jugeait être de la jalousie. Calliope refusait de laisser s’infiltrer une once d’espoir. Fermer les portes pour se protéger, c’était la seule solution. Et pourtant…Baël semblait prendre un malin plaisir à forcer les barages.

Son visage esquissa une embardée. Sa peau contre la sienne lui faisait l’effet du fil d’une épée. Froid. Acéré. Son bras avait fendu l’air comme une attaque, un coup qu’on assène. La jeune Kark dans son cauchemar n’y voyait pas de la tendresse, mais une agression. L’ennemi envahissait son aire d’intimité, sa caresse était accueillie comme l’acte d’un profanateur. Son corps tout entier s’était tendu, bandé comme la corde d’un arc prêt à tirer un trait défensif. Mais dans ses yeux obscurs et profonds dansaient de façon fébrile et saccadée les lueurs de la peur. La jeune femme se faisait l’effet d’une proie, et la proximité n’était pas pour l’apaisée. Ce n’est que l’affaire de quelques minutes. Se concentrer sur cette idée et rien d’autre, se résigner à cette simple perspective. Ne pas chercher à comprendre, ni à interpréter. Tout ça devait couler sur elle, les mots ne devait plus la pénétrer, plus insinuer ce venin trompeur dans son être, pas quand les effets du dernier poison n’avait pas encore été évacué de son organisme. « Ne me touche pas. Je ne suis pas ta chose. Tu ne peux pas être odieux, me jeter et me reprendre quand tu veux… » Sa voix était bien trop faible pour être percutante, son regard quant à lui n’avait pu s’empêcher de glisser vers la flèche indiquant les numéros d’étages. Ils arriveraient bientôt à la réception, et tout irait mieux.
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Jeu 6 Déc 2012 - 13:32


    Le… Truc avec Calliope c’était que la souffrance physique n’était pas suffisante. Il était infiniment plus jouissif pour Alastor de la voir se perdre en spéculations, d’espérer ou se résigner. C’était une jeune femme à fleur de peau, trop faible encore pour les tâches qui lui incombaient et qui épongeait toutes les souffrances. Elle semblait ressentir chaque chose avec une acuité mordante et dévastatrice. Sur son visage, en miroir, il pouvait lire sans peine ses émotions et la voir s’enfoncer ainsi dans le désespoir avait la saveur délicate et puissante de la victoire. Il était maître du moment, de chaque seconde du reste de sa vie. Il n’eut qu’une moue faussement affectée lorsqu’elle flancha à son contact, comme si ce simple effleurement lui avait brûlé la peau. Elle avait peur et c’était tant mieux, c’était exactement ce qu’il attendait d’elle. Mais dans sa folie gourmande, il en voulait d’avantage encore.

    Il laissa sa main retomber le long de son corps, comme déçu, avant de secouer piteusement la tête. « Bien sûr que je le sais ça Callie… » Il fixa le bout de ses souliers vernis, avec l’air d’avoir été honteusement pris la main dans le pot de confiture. Epatant ce qu’un corps pouvait faire croire. « Et je n’irais jamais prétendre que tu m’appartiens. Je sais que je ne suis pas vraiment digne de ton amour… Mais je… J’essaye de l’être… » Avec un rien de trémolos dans la voix. Splendide. Il releva un regard humide vers la jeune femme, se mordillant la lèvre, comme légèrement hésitant. Il fit un pas en avant et avança à nouveau la main, la posant sur la hanche de la jeune femme, ne rencontrant cette fois qu’une faible résistance.

    « Pardonne-moi… » Il la ramena contre lui, luttant contre le dégoût que lui inspirait ce corps contre le sien. « S’il te plaît… » Presque tremblant, il fit glisser sa main dans sa nuque, la chute de ses reins. Il l’entraîna contre la paroi de l’ascenseur, jouant un jeu de mains trop de fois répétés par les deux fiancés. Ses lèvres glissèrent dans sa nuque, alors que la distance entre eux devenait trop infime pour être comptée. Quand il sentit qu’elle s’abandonnait enfin, oubliant sa retenue, il se mit doucement à rire, ses lèvres contre sa peau trop parfumée. Peau dans laquelle il rêvait de planter ses dents.

    Il se redressa, pour toiser la jeune femme. « Callie jolie tu es tellement crédule… » Il partit d’un grand éclat de rire. « Et le pire c’est que ce pauvre Baël n’est pas plus dégourdi que toi. Regarde un peu l’état dans lequel tu mets mon corps. » Il prit la main de la jeune femme pour la plaquer contre un désir évident. « Ca me dégoûte. » Cracha-t-il en s’éloignant enfin. De nouveau il se mit à ricaner.

    Il allait de nouveau partir dans un élan mélodramatique, comme il les affectionnait, mais l’ascenseur ralentit brusquement sa course avant de se figer entre deux étages. Perplexe, le démon appuya sur tous les boutons, avec lenteur et application, puis finalement tapa du poing quand rien ne bougea. Il se tourna ensuite vers la jeune femme, bien décidé à éponger son exaspération sur elle. Car s’il y avait bien une chose qu’il détestait plus encore que Calliope, c’était de se retrouver enfermé. « Tu veux que je te dise ? Celui qui s’amuse à nous bloquer ici joue vraiment à des jeux imbéciles… Crois-tu que ce soit ton papa chéri ? Ce serait vraiment tordant… Parce qu’il n’ignore pas qui je suis. Et s’il est assez malin il doit savoir qu’il a poussé le bouchon… » Il prit une inspiration. « UN PEU LOIN », nouvelle respiration, retour à un calme dangereux. « … avec moi… »

    « Callie jolie… Sois mignonne… Dis-moi un peu où on en été restés la dernière fois. Si on est coincés là. Autant que ça serve. »

Calliope Kark
"Unbowed, Unbent, Unbroken"
Calliope Kark
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Jeu 6 Déc 2012 - 22:57
« Ne me touche pas. Je ne suis pas ta chose. Tu ne peux pas être odieux, me jeter et me reprendre quand tu veux… »
Si. Il pouvait. Ses mots la narguaient, maintenant que ses yeux sombres balayaient le petit espace dans lequel elle se retrouvait confinée. Tout semblait rétrécir, l’air comme manquer. Et pourtant de tous ces maux c’était sa sottise qui l’étreignait le plus. Sa résignation avait la fragilité d’un manoir en papier, une simple brise, quelques mots sucrés, l’avait soufflée au loin. Elle les avait souhaités ces mots, avec tant de force, et depuis si longtemps, bien avant qu’un fossé ne se dresse entre Baël et elle. Il avait été si doux d’y croire l’espace d’une minute, de se conforter dans des mensonges qui s’inscrivaient avec une telle facilité dans la réalité. Son odeur avait nimbé ses autres sens, la rudesse de ces mains qui la palpaient. Tout le monde avait le droit à l’erreur. Ils avaient tous les deux fait une bêtise, et maintenant qu’il se repentait pourquoi ne pas pardonner ? Elle avait bien réussi à pardonner à Hudson son excursion chez les terroristes, elle pouvait bien faire de même avec Baël dont les torts étaient nettement moins répréhensibles. Oui Calliope était crédule, elle voulait y croire, et sautait les yeux fermés dans la fosse aux lions. Des lions aux griffes nettement moins protectrices que celles de Khaani.

La Kark en aurait pleuré, si elle avait été seulement capable de bouger. Ses lèvres entrouvertes, sa robe laissée débraillée, ses bras ballants. Choquée, la sang-pure avait la sensation qu’un ouragan avait déferlée sur son être, la laissant coite. La surprise, le dégout de soi, n’étaient pas les seuls responsable de cette paralysie, à travers le rire de son fiancé s’échappait comme un éclair de transcendance qui la réveillait. Elle était tombée trop bas cette fois-ci. La douche était froide, traumatisante, mais aussi dans un paradoxe formidable : salvatrice. Anéanti les espoirs futiles nourries ces dernières semaines. Si ses sentiments ne pouvaient disparaitre en un coup de baguette, la colère qu’elle sentait s’infiltrer en elle s’avérait être la meilleure potion contre les cœurs brisés. Il n’y avait plus rien à espérer, plus rien à attendre, et dans un sens, Calliope se sentait libérée. Il n’y avait plus rien sur quoi se morfondre, leur relation était morte, et pour la première fois depuis des semaines, Calliope avait un plan. Se blinder, être enfin forte, ne plus le laisser la heurter. Peut-être qu’on l’avait condamné à vivre auprès de lui de la fin de ses jours, mais il lui laissait encore le choix d’agir sur la façon dont il cohabiterait. Ne plus subir, agir.

Les sarcasmes de Baël lui revenaient en écho. Comme loin détachés de son corps, la reconnexion ne se fit que lorsqu’elle sentit sa main sur la virilité de son fiancé. Lui aussi aurait bien mérité une douche froide. Elle dégagea sa main prestement, le dévisageant alors qu’elle écopait d’une nouvelle remarque assassine. Il y avait quelque chose de noir dans son regard, quelque chose de bien trop sombre pour l’azur de ses yeux. Comme dans un rêve les dernières paroles du Rosier résonnèrent. Il l’avait appelé Baël… « Alastor » avait-elle articulé presque silencieusement. Depuis quand le démon avait pris les commandes ? A l’instant ? Ou était-ce lui depuis le début ? Depuis quand Baël avait perdu le contrôle à ce point ? Alors que pas une fois pendant l’été il n’avait été sujet à une crise aussi faible soit elle. Mais ces questions furent vite balayer par un problème nettement plus grave. L’ascenseur s’était bloqué, et la Kark se retrouvait coincer avec un monstre qui la dernière fois qu’elle avait eu affaire à lui, n’avait pas caché son envie de l’éventrer.

Il y avait pourtant comme un parfum de déjà-vu. Ce n’était pas la première fois que la Kark se retrouvait bloquer dans un espace réduit avec un tueur en puissance. Il y avait eu le vampire, puis Isaac. Etre coincée plusieurs heures avec un meurtrier doublé d’un violeur dans le cadre confiné d’une cabine de toilette, vous enseigne à vitesse grand v le self-control.

Le démon devenait instable, ce qui fit croitre la boule d’angoisse formée dans son sein. Doucement, avec toute la prudence du monde, elle profita de l’occasion que le démon lui donnait en s’acharnant sur le boitier de l’ascenseur, pour fouiller dans les plis de sa robe pour récupérer sa baguette. Adossée à la paroi, elle cacha sa main dans son dos. Il lui fallait une vraie occasion pour dégainer, se rater c’était mourir. Il n’y aurait pas de seconde chance, et personne pour la sauver. Il lui suffit d’un roulement d’yeux, pour s’infiltrer dans la brèche et jeter son sort : « Incarcerem » De larges chaines s’échappèrent de sa baguette pour s’enrouler fermement autour de du démon. Le souffle court, elle resta immobile un instant avant de s’en approcher avec prudence pour extraire d’une poche la baguette de Baël. Sans une pensée pour son légitime propriétaire, la craqua sous ses yeux. Hors de questions de laisser une arme de plus ici. Les chaines pouvaient se rompre, sa magie était instable lorsque ses émotions étaient trop vive, et dans un espace aussi réduit le démon n’aurait eu aucun mal à tenter une attaque physique pour la désarmer. « Fais le revenir. Fais revenir, Baël. C’est fini pour toi. Dès qu'on sort d'ici, je trouve Evan, et direction le cachot pour toi. »
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ce message a été posté Jeu 13 Déc 2012 - 18:00


    Alastor… Avait-elle soufflé et il avait éprouvé une joie non dissimulée à la crainte qui avait piqué ces trois syllabes. Il se trouvait extrêmement malin parce qu’elle n’avait su faire la différence qu’à l’instant où il l’avait décidé et que quelqu’un qui avait pu être si proche de Baël ne puisse reconnaître quand il n’avait plus le contrôle ne faisait que rendre les années à venir plus alléchantes encore. C’était un jeu qu’il appréciait maintenant que les bonnes cartes étaient dans sa main. Cette nuit il ferait de Calliope un souvenir. Elle était le dernier obstacle entre lui et sa toute puissance. Et alors, il pourrait faire de ce monde le bain de sang dont il rêvait tant. Détruire, toute forme de vie sans distinction. Entraîner le chaos. Il inviterait l’enfer sur terre, et il deviendrait le roi. Enfin presque. Feulant de frustration il tomba à terre alors que les chaînes s’enroulaient autour de son corps nouvellement acquis. Il opposa un regard hargneux à la jeune femme qui tenait sa baguette pointée dans sa direction. Il était presque surpris qu’elle ait eut le cran et l’idée de lui lancer un sort. Petite peste. Où était passée la princesse pleurnicharde et malléable à souhait ? Il essaya de se défaire de sa prison magique mais c’était impossible, le sort était bien ficelé. Sa baguette tomba au sol, brisée en deux morceaux nets.

    « Evan… Oh non pas Evan… » Se mit-il à pleurnicher avant d’éclater de rire. « Tu veux parler de l’abruti que j’ai dérouillé l’autre fois ? Manque de chance Callie jolie. Il ne pourra pas grand-chose pour toi. Quant à ton Baël tu peux faire une jolie croix dessus. Ce corps est à moi maintenant. » Le corps. La maison. Cette petite gourde avait été une vraie aubaine. Une épine dans le pied transformée en véritable bénédiction. Il avait même eut le dessus sur Papa Rosier. Une jolie revanche, il avait trop longtemps supporté son air supérieur. Faire profil bas, jusqu’à ce que son heure éclate l’avait rendu amer, aigri, plus assoiffé encore de sang. Rien ne semblait pouvoir le satisfaire tout à fait.

    Il planta un regard noir comme l’encre dans celui de Calliope, son visage se déformant comme un masque hideux en un sourire factice. « Devine un peu qui va te faire passer une nuit de noce d’enfer si tu ne le détache pas immédiatement ! » Impossible dans un endroit aussi confiné de laisser le moindre sort échapper. Il ne savait pas qui avait été assez débile pour le coincer là. Jouer avec la magie c’était risquer que l’ascenseur se décroche. Or il était impossible de transplaner dans ce genre de bâtiments. « Espèce de petite sotte. Tu crois vraiment que tu peux me tenir tête comme ça ? Continue et je vais te raconter par le menu comme je vais éparpiller tes tripes hors de ton corps. Tu imagines ça un peu ? Les mains de l’homme que tu aimes, l’homme pour lequel tu mouilles ta petite culotte… Si si… » Insista-t-il alors qu’elle semblait vouloir parler. « Je l’ai senti… Je disais, ses mains, couvertes de ton sang. Ce sera le dernier visage que tu verras avant de crever, et il te poursuivra jusqu’en enfer. Parce que c’est là que tu iras ma jolie fiancée. »


    Il commença à s’agiter, luttant toujours contre ses liens. En pure perte. Calliope aurait dû avoir plus foi en ses actions, elle était loin d’être une mauvaise élève. « Je perds patience Calliope. »
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Ven 21 Déc 2012 - 8:00
La Kark n’avait pu s’empêcher de blêmir encore un peu plus. La jeune femme avait escompté que la menace de l’enfermement, calme un brin le démon. Mais les cachots n’étaient angoissants que pour l’homme dont Alastor peuplait le corps. Et là encore, Calliope n’était sûre de rien, leur petite expérience dans la maison achetée par Baël avait largement contribuée à dédiaboliser la définition même de cachot. « Tu ne me fais pas peur. » Un mensonge à peine convainquant, auquel la détermination dans ses yeux sombres ne parvenait qu’à accorder un faible crédit. Mais ses larmes, ses suppliques ne feraient que nourrir en sang le cœur sadique du démon. Il fallait rester ferme, ne pas céder, ni à la panique ni à la facilité des larmes. Il n’était pas question d’égo, mais de survie. Et puis Alastor pouvait bien insister sur l’horreur de mourir de la main de Baël, pour la Kark la mort demeurait la mort qu’importe le porteur du coup. A y réflêchir mourir assassiné par un sang-pur restait mieux que mourir bêtement noyée, ou tuer par la main d’un traitre à son sang, ou d’un sang-mêlé. Mais ce genre de réflexions pragmatiques, la jeune fourchelang ne se les réservaient habituellement pour les après-midi d’été agréables, où la mort n’avait jamais que le statut d’un fantasme lointain.

Elle aurait dû se taire. Feindre l’indifférence, l’ignorer, mais l’ombre avait trop besoin de se rassure elle, en tentant d’intimider Alastor. Depuis leurs terribles fiançailles sanglantes, et sa découverte de la démonologie, la jeune femme avait entamé des recherches précises sur le phénomène en accédant notamment à quelques noirs ouvrages de la bibliothèque Rosier. Détruire la malédiction c’était l’objectif ultime. Une tâche âpre, elle le savait, mais l’opiniâtreté Poufsouffle était faite pour relever ce genre de défi. Si ses pistes étaient maigres, la jeune femme avait au moins réussi à bien comprendre le phénomène, ses rouages, la nature même du démon. La sang-pure avait appris à ne pas craindre ce qui n’existe.

« L’enfer il n’existe pas. Ou alors que pour vous. Tout comme le paradis n’existe pas, l’enfer n’est qu’un mythe. Un autre lieu sur terre, où les créatures magiques comme toi se retrouvent confinées. Parce que oui, Alastor, tu n’es jamais qu’une bestiole de plus dans un bestiaire. Et même pas la plus forte. Tu as besoin d’un corps pour vivre, là où certains ont une existence propre, un corps à eux et eux seuls. Toi tu n’es qu’un amoncellement de particules magiques. Et tu sais ce que l’on peut faire avec une âme. Une âme peut se… » Déchirer… Tout comme venait sans doute de se rompre les câbles de l’ascenseur. Un nouveau hurlement traversa son être alors qu’après une secousse fantastique, la jeune femme sentit la cage d’ascenseur chuter. Le contact avec ce qui devait être le sol fut abrupt et destructeurs. Les deux sorciers avaient été littéralement cloués au sol. Et la Kark en reprenant ses esprit ne comprenait que trop bien que leur survie dans cette affaire relevait du miracle.

Qu’il y ait panne la Kark voulait bien y croire, mais cette chute dans le vide ressemblait, elle, à du sabotage. Des phénix ? Ou des stupides héritiers. Ça ne pouvait être que ça, ce genre de nuisibles s’infiltrait partout. S’ils avaient visé son père c’était loupé. Encore sonnée par la chute, Calliope tenta de se remettre sur ses deux jambes. Le retour à la verticale fut douloureux, autant que la découverte qu’elle faisait. Le choc avait rompu son sort d’emprisonnement. L’ombre réalisait également que sa baguette lui avait échappée des mains, et se trouvait quelque part sur le sol. Balayant le sol d’un regard, elle repéra rapidement l’artefact, mais alors qu’elle s’élançait pour la récupérer apparu dans un hurlement strident un petit homme blond, à la mine hargneuse. Il volait entre Baël et elle, sans avoir l’aspect éthéré des fantômes. Un esprit frappeur.

« C’est mon ascenseur ! Vous pensez que vous pouvez roucouler, vous lécher la trogne dans MON ASCENSEUR ! Je tente de compréhensif. Laisser la populace de votre engeance emprunter mon précieux, mon tendre, mon outils de travail. » s’était-il insurgé, en ne manquant pas de faire trembler à nouveau la cage d’ascenseur.
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Re: Summertime sadness
ce message a été posté Ven 8 Fév 2013 - 22:41

Un rire rocailleux, âpre comme la lame d’une planche à râper sortit de la gorge du démoniste et il rejeta la tête en arrière pour laisser libre court à son hilarité. Bien sûr que le gros cul était en train de mentir, elle se pissait dessus chaque fois qu’il faisait une apparition alors elle n’allait pas soudain lui faire croire qu’elle s’était laissé pousser du courage. Baël l’appréciait d’ailleurs pour cela, pour cette touche de fragilité qui n’avait jamais baigné aucun membre de sa famille, pour cette douceur qui l’enrobait. Cachant mal son dégoût il cracha par terre à quelques centimètres des pieds de la princesse Kark. Putain de femelle ! Ses yeux s’étrécirent, suintant le fiel, alors qu’elle osait reprendre la parole. Et le ton qu’elle employait n’était pas pour lui plaire du tout. Callie… Elle ne faisait qu’aggraver son cas. Il prendrait son temps avec la grosse vache…

Pas le temps cependant de lui balancer le fond de sa pensée au visage, puisqu’il eut l’impression qu’on le prenait pour un gros yoyo magique. Le cœur au bord des lèvres, le souffle coupé, Alastor réalisa néanmoins qu’il pouvait bouger librement et lentement son visage se redressa pour accrocher la bouille « ravie » de la fourchelang. La beauté dans tout cela, c’est qu’elle n’avait pas d’issue et que lui, contrairement à ce que l’on pouvait penser, n’avait ni besoin de baguette ou de couteau pour faire mal. La suite s’annonçait délicieuse.

« Tu vois… J’aimerais qu’on revienne sur ta théorie pour voir ce que mes pauvres molécules vont faire des tiennes… » Il se redressa, jambes vacillantes lui aussi, et gonfla ses poumons pour se donner une contenance plus digne. Il vit le mouvement de Callie et se précipita vers la baguette d’un même bond mais fut stoppé dans son élan par un énergumène baveur de sornettes. Au début il croyait que ce dernier se portait au secours de la princesse Kark, mais il n’en était rien…

« Petite merde d’ectoplasme… » Alastor s’avança vers l’esprit frappeur, son regard virant au noir, comme une coulée d’encre dans ses globes oculaires. Encore une fois, le visage de Baël sembla se transformer en un masque inhumain sous l’influence du démon sous sa peau. « Considère qu’il est à moi. » Et sa voix n’avait plus rien du timbre velouté et chaud du Rosier. L’esprit disparu en un clignement et l’ascenseur se remit également en marche. Ses deux portes s’ouvrirent dans un tintement céleste et le visage (inquiet ?) de Mervyn Kark leur apparut. Poussant un grognement bestial, Alastor remit en place les revers de sa veste de smocking et sortit de la boîte métallique, son regard redevenu limpide.

« Toujours à pic Kark ! Mais à jouer avec les mauvaises cartes, tu perdras ton as de cœur un jour… » Il souffla son haleine viciée à l’oreille du ministre. « Il n’y aura pas toujours quelqu’un pour veiller dessus… » Il savait qu’ici, devant cette foule, Mervyn n’oserait rien. Ne pourrait pas. Il poussa même le culot à lui administrer une petite tape amicale sur l’épaule.

Puis il se tourna vers Calliope. « J’espère que tu rentreras dans ta robe le jour du mariage. Techniquement c’est à moi d’en faire sauter les coutures. » On essaya bien de le retrouver ensuite, mais il s’était volatilisé.

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