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❝ What doesn't kill you ... ❞
 :: Londres :: Ailleurs :: Gare de King's Cross :: Ancien QG de l'Ordre du Phénix
Eireann Callaghan
Poulpe d'Or du plus beau fessier
Eireann Callaghan
Messages : 7271 Crédits : © mind dreamer
Age du personnage : 27 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Professeur de SCM à l'Institut - Congé forcé
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Poufsouffle

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What doesn't kill you ...
ce message a été posté Dim 11 Nov 2012 - 0:24
Début septembre 2020


Eireann tournait en rond, elle n'en pouvait plus. Elle avait l'impression de manquer d'air, d'être une nouvelle fois prise au piège et une angoisse terrifiante s'était très vite emparée d'elle. Vivre cachée, enfermée, devoir une nouvelle fois tirer un trait sur sa vie... Voilà à quoi elle devait se résoudre depuis qu'on affichait son putain de portrait partout dans le pays. Et en plus de ça, une nouvelle version venait de faire son apparition avec la mention "animagus" notée en gros. C'était parfait, le monde entier avait le droit de connaître ses deux plus grands secrets : son appartenance à l'Ordre du Phénix et sa capacité de se transformer en rapace. C'était tout bonnement parfait. Elle avait fréquemment eu envie de hurler de rage mais elle s'était retenue tant bien que mal parce qu'elle n'était pas la seule à vivre cet enfer. Ils étaient nombreux à être dans ce cas, trop nombreux d'ailleurs. Pourquoi est-ce que c'était toujours les mêmes qui devaient trinquer ? Pourquoi ne leur accordait-on pas un peu de répit pour une fois ? Ils se battaient pour une juste cause pourtant ! A croire qu'il fallait s'appeler Mervyn Kark et semer la terreur en ce monde pour avoir une vie agréable.

Sa bouffée d'air allait pourtant venir. Ciaran lui avait promis de passer pour la voir, pour lui donner des nouvelles aussi... Parce qu'en plus de son angoisse des lieux clos depuis sa petite visite chez les Ombres un an plus tôt, elle était aussi terriblement inquiète pour sa famille, pour ceux qui payaient actuellement le statut de terroriste de sa cousine et elle. Elle craignait que le Ministère ne s'en prenne à ses parents, à sa grand-mère, à sa tante, à Siobhan, à son frère... A ses proches. A sa famille, à ce qu'elle avait de plus cher au monde. Elle savait que si cela devait arriver, elle ne répondrait plus de ses actes. Elle deviendrait littéralement folle et serait prête à se débrouiller pour se refaire enfermer chez ces infâmes créatures pour les tuer tous un à un de ses propres mains. Elle se ferait tuer avant même d'avoir pu hurler au monde que Mervyn et ses larbins étaient des hommes morts mais ça ne l'arrêterait pas.

Un peu plus d'une semaine avait suffi pour la lasser. Elle avait envie de sortir, de se transformer et de voler jusqu'à ce que l'épuisement la force à s'arrêter. Elle avait envie de voir sa famille, de dormir dans son lit, de manger le ragoût spécial maman Callaghan... Au fond d'elle, elle avait aussi envie de voir Keenan. Une dernière fois, pour emporter une dernière image et l'oublier, pour lui cracher sa rancoeur au visage parce qu'à cause de lui, son dos la faisait souffrir. Son coeur aussi... Elle devait l'oublier. Elle l'aimerait toujours mais elle devait faire taire cette petite voix qui lui laissait croire qu'il y avait peut-être encore de l'espoir. Il n'y en avait plus, plus depuis des années. Peut-être n'y en avait-il même jamais eu. Elle ne le saurait sûrement jamais et c'était mieux comme ça. Eireann devait se faire à l'idée que tous les projets qu'elle avait pu faire dans sa vie avaient été réduits à néant quelques jours plus tôt. Il était temps d'en refaire.

Ciaran était en retard. il l'était toujours mais l'irlandaise ne pouvait s'empêcher d'imaginer les pires scenarii. Elle voyait les Ombres débarquer chez eux et tout écraser sur leur passage. Elle voyait le ministère débarquer à Sainte-Mangouste pour arrêter son frère. Elle voyait sa petite Siobhan devenir otage comme les élèves Ombres. Elle voyait Jane forcée de vivre pour toujours aux USA. Elle voyait sa grand-mère sombrer sous les coups... C'était un véritable supplice, son imbécile de frère n'avait pas le droit d'être en retard !
Eireann essaya de se détendre en prenant place dans un fauteuil et en attrapant le premier journal à porter de main. Elle aurait pu tomber sur un des journaux clandestins mais non, elle avait jeté inconsciemment son dévolu sur le dernier numéro de La Gazette qui exposait une nouvelle fois sa tête en première page. Elle jeta le journal avec violence. Elle étouffait, elle devait bouger, sortir, vivre et au lieu de ça, elle restait là à ne rien faire d'autre que parler des malheurs du monde avec les autres "terroristes" chaque jour.

Au bout d'un laps de temps qui lui parut durer une éternité, son andouille de cadet daigna enfin montrer sa petite tête brune au Q.G.. Eireann se releva à une vitesse telle qu'elle trébucha et se rattrapa de justesse au fauteuil pour ne pas s'étaler lamentablement sur le sol. Tout était de ça faute ! Voilà ! « Ciaran bon sang ! T'as vu l'heure ?! Tu sais que tu n'as pas le droit de me faire ça ! » Elle se précipita vers lui et l'entoura de ses bras. C'était bon de le voir là, en bonne santé. Elle espérait qu'il serait épargné par toute cette merde aussi longtemps que possible. Il le fallait ! « Pourquoi tu es en retard ? » Elle s'était reculée et pointait vers son jeune frère un doigt accusateur. Elle devait relâcher toute la tension accumulée et son frère avait toujours été sa cible préférée.
Ciaràn O. Callaghan
Ciaràn O. Callaghan
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Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : 2ème année à Sainte-Mangouste - Pathologie des Sortilèges
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Re: What doesn't kill you ...
ce message a été posté Ven 16 Nov 2012 - 12:31
    Toute la puissance magique de Merlin n’aurait pas réussi à Ciaràn, s’il avait voulu être à l’heure ce matin. Il s’était enroulé dans ses couvertures, avait enlevé son réveil, et avait décidé que tant qu’il n’aurait pas trop chaud sous la couette, il ne sortirait pas.
    Duh.
    C’était sans compter sur Maman Callaghan. Elle tapa à la porte de la chambre de Cia, lui disant que sa sœur l’attendait au QG. Et qu’il allait être en retard, et qu’elle allait lui faire des misères. Ciaràn répondit en grognant.
    « Tant pis pour toi ! »
    Il n’aimait pas que sa mère arrête de l’engueuler comme ça, et qu’elle abandonne la partie contre la feignantise de Ciaràn. Alors, dans son burrito de couvertures, il roula jusqu’au bord du lit. Puis se laissa tomber, les couvertures amortirent le choc. Il roula encore jusqu’à la penderie, souffla un grand coup et sortit de ses draps. Il avait les yeux encore englués de sa nuit, il cherchait à tâtons ses vêtements dans le meuble. Une paire de jeans, un T-shirt avec un trou, un pull en laine de Maman Callaghan, des sous-vêtements et il était près à entrer dans la douche. Avec ses affaires en main, il se traina jusqu’au bac et fit couler l’eau chaude sur sa tête ébouriffée.
    Il se repassa le fil de sa vie en accéléré, histoire que la douche lui serve à quelque chose. Il se frotta les cheveux en pensant à ses années à Poudlard, la belle vie. Les fous-rire avec Cleo, toutes les farces qu’ils ont pu faire, les réprimandes. Ciaràn sourit. Il se frottait les joues et se mit du savon dans les dents.
    « BRRR RA AA HH »
    Il n'aurait vraiment pas dû se lever ce matin.
    Après avoir craché tout le savon possible de sa bouche, il finit par reprendre son petit rituel de douche. Il se frotta la poitrine, le dos et le ventre en pensant au QG et à tout ceux qui vivaient là-bas. Ainsi qu’à ses sœurs – dont l’une devait être en train de se faire un sang d’encre – et aux missions qu’il allait devoir faire en solo. Heureusement que la dernière avec Eireann c’était bien passée. Ils auraient pu tous les deux finir à Sainte-Mangouste au pire.
    Il pensa aussi à Molly qui devait être en train de lire un livre à cette heure là de la journée. Pendant qu’il savonnait son … enfin qu’il se savonnait l’entièreté de son corps.
    Il passa aux jambes en même temps qu’il passa à Mervyn Kark, il avait seulement envie de lui brûler le visage, ainsi que tout le reste de son corps rachitique. Et tous les Ombres à sa solde. Autant de mercenaires qui veulent tuer ses sœurs. Et s’il y a bien une chose que Ciaràn ne laissera pas faire sans réagir, c’est laisser ses sœurs mourir. Ciaràn frissonna sous la douche pourtant chaude.

    Enfin, il se rinça, sortit de la douche, se sécha d’un coup de baguette, en se faisant une coiffure monstrueuse au passage, et s’habilla avant de descendre et de dire à sa Maman qu’il partait rejoindre Eireann au QG. Elle voulut lui enfiler du pain au passage dans la bouche prétextant il ne savait quelle excuse. Et elle faillit réussir dans son entreprise maligne, mais Ciaràn avait le coup de bassin qui lui permettrait d’arrêter ce hibou en plein vol que représentait la main de Maman Callaghan.
    « Je t’aime Maman, à plus tard ! »
    Et il tranplana sans laisser de traces.
    Arrivé au QG, il vit sa sœur se rétamer sur le sol. Il avait bien envie de se foutre de sa tronche mais il avait le désagréable pressentiment que s’il faisait ça, il allait passer un sale quart d’heure..
    « Ciaràn bon sang ! T'as vu l'heure ?! Tu sais que tu n'as pas le droit de me faire ça ! »
    Et elle le prit dans ses bras comme un ours attraperait un saumon dans une rivière. Ciaràn se sentit un peu étouffé par tout cet amour mais lui rendit son embrassade.
    « Pourquoi tu es en retard ? »
    Elle l’avait remis en liberté, somme toute conditionnelle puisqu’elle pointait le doigt de la justice sur lui. Et elle avait ce regard qui ne vous permettait pas de vous enfuir. A croire qu’elle hypnotisait ses proies avec le regard. D’autant plus que Ciaràn avait l’habitude, et lui avait fait la remarque une fois. Il avait d’ailleurs terni ses lunettes pour la regarder et se moquer d’elle et de ses pouvoirs d’œil de faucon. Il avait été par la suite réduit en bouillie, mais c’est une autre histoire.
    « Parce que je me suis fait kidnappé. »
    Il mit un temps d’attente, croisant les bras sur sa poitrine, la regardant avec un regard noir.
    « Par mes draps ! Tu peux pas savoir comment ils sont vicieux ceux-là ! Tu te glisses dedans avec une certaine satisfaction et quand tu te réveilles, t’es emmailloté comme un bébé. Impossible de s’en défaire ! Heureusement que Maman était là, sinon je sais pas si je serais encore en vie à l’heure qu’il est ! »
    Il souriait de toute ses dents en s’affalant dans un fauteuil. Il posa ses pieds sur la table, et bailla un coup.
    « Et puis c’est une manière d’agresser son frère qui t’aime de tout son cœur ? Ton frère qui n’est que Paix et Amour pour toi. »
    Il lui souriait toujours, bien sûr qu’il n’avait pas pris ombrage de ce qu’elle venait de lui dire. C’était sa sœur après tout, il savait qu’elle s’inquiétait pour lui. En parlant de sœur, Jane devait venir ou pas ? Depuis Gringott’s, il ne l’avait pas revue. Il lui avait envoyé un hibou mais sa réponse était restée très concise, et Ciaràn en était resté là. Il avait eu beaucoup de boulot à Sainte-Mangouste.
    « On attend Jane, ou on va manger un morceau avant ? Parce que Maman a essayé de m’étouffer avec du pain juste en sortant du lit, alors j’aimerais avaler quelque chose de plus consistant que du simple pain. »
    Et il fit semblant de se mettre à baver sur lui-même. Il fallait qu’il remonte le moral de sa sœur, il la voyait vraiment tendue.
Eireann Callaghan
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Re: What doesn't kill you ...
ce message a été posté Mar 20 Nov 2012 - 15:55
Non mais il était sérieux cet andouille ? KIDNAPPÉ ! Vraiment ? Eireann prit sur elle pour ne pas lui attraper sa face de sale gosse et l'encastrer dans un mur. Aucun savoir vivre ces jeunes. Rien que le mot lui donnait envie de vomir, même dit sur le ton de la plaisanterie, comme ça. Mais elle tenta de se calmer pendant que le dernier des Callaghan alla s'affaler dans un fauteuil : ce que ça avait l'air d'être exténuant de faire la grasse matinée ! Pauvre Ciaran d'amour, il aurait fallu qu'il se lève plus tard pour venir la voir voyons... Raaaah ce qu'elle avait envie de lui filer une bonne taloche derrière le crâne ! « Oh crois-moi, je vais te donner de quoi être "Paix et Amour" mon pauvre enfant ! Ose te repointer une nouvelle fois en retard et tu salueras de très près ma baguette ou même l'intégralité de la main. Tu peux aussi avoir les deux si tu n'arrives pas à te décider. » Elle lui adressa un sourire menaçant avant de reprendre place sur le fauteuil qu'elle avait quitté... Un peu trop brutalement.

Eireann imaginait très bien sa mère attraper Ciaran au vol, lui ouvrir le bec et y enfoncer un tuyau allant jusqu'au fond de sa gorge pour être sûre de le gaver comme une oie. Ciaran avait beau dévorer tout ce qui lui tombait sous la main, il restait taillé comme un cure-dent. L'irlandaise savait à quel point un assaut de maman Callaghan était dur à esquiver. A sa libération, lorsque sa mère avait vu à quel point elle avait perdu du poids, elle l'avait regardée manger durant deux semaines entières pour être sûre qu'elle ne laissait rien dans son assiette. Un vrai tyran gastronomique. Quelque part, son séjour forcé au Q.G. lui permettait de ne pas avoir à se battre contre sa mère à cause de sa perte régulière d'appétit. Et Ciaran était la victime parfaite de toute façon. « On va manger un morceau, Jane ne va pas rentrer avant un petit moment, elle avait... Un truc à faire. » Regard entendu, ton decrescendo : il était aisé de comprendre que leur cousine était en mission.

Elle non plus n'avait pas vraiment eu l'occasion de voir Jane. Les événements avaient quelque peu ébranlé leur relation... Il y avait eu Gringrott, la tentative de meurtre sur Keenan, le règlement de compte du lendemain chez Jane... Un épisode violent dont Eireann se serait très bien passée. Surtout que des tas choses avaient été dites, blessantes de surcroît. Des choses que Jane et Eire devaient aussi avouer à Ciaran. Comme pour Nathaniel Hansen. Seule, elle n'y arriverait pas. Elle ne réussirait pas à dire à Ciaran que leur famille n'était peut-être pas le beau portrait qu'ils avaient tous cru voir. Lui dire que Niallan avait décidé de les fuir, que son fils aujourd'hui était un ennemi, en plus d'être leur cousin. Qu'elle avait eu à faire face aux révélations que le médicomage avait voulu lui offrir si... généreusement. Rien que de repenser à cette confrontation, elle en avait le coeur au bord des lèvres, prête à déverser ce qu'elle avait dans son estomac à savoir uniquement de la bile et du café.
Mais heureusement, tout s'était arrangé ou presque avec Jane. Il avait suffi que la tragédie s'abattent sur elles pour qu'elles oublient tout. Ou fassent semblant d'oublier parce qu'au fond, Eireann gardait encore en elle les paroles acerbes que Jane avait craché avec rage, paroles gravées en lettres de sang en elle. Elle voulait oublier, elle essayait mais c'était dur. C'était une chose qui lui semblait impossible, pas aussi vite, c'était encore trop récent, les mots résonnaient encore trop dans sa tête. Elle chassa ses pensées troubles de son esprit pour reporter son attention sur Ciaran. Il y avait quelque chose de différent chez lui. Ou alors c'était de le voir au Q.G. qui rendait les choses étranges. Il avait l'air plus vieux, plus grave aussi malgré ce petit sourire en coin qu'il affichait sur son joli minois. « Bon, fais-moi rêver un peu, qu'est-ce qu'il se passe dans une vie active ? Parce qu'aujourd'hui, à part errer dans le Q.G., j'occupe très peu mes journées. C'est d'un triste ! » Elle crevait d'envie de sortir, de déployer ses ailes et de filer sous la brise pour se libérer l'esprit... Ce qui lui rappela qu'elle avait un autre secret à révéler à son frère : l'animagie. Désormais, tout le monde le savait, chaque sorcier croisant une affiche avec son portrait imprimé dessus et prenant la peine de lire les quelques mots inscrits en lettres menaçantes pouvait savoir qu'elle se transformait à sa guise en rapace.

Parfois, avoir des secrets avait du bon. Eireann avait jalousement gardé les siens, sans trop savoir pourquoi en ce qui concernait certains d'entre eux. L'animagie était un secret qu'elle avait gardé parce qu'elle avait entamé la transformation au cours d'une période un peu trop sombre de sa vie. Le secret concernant Hansen avait été gardé parce qu'elle s'était refusée à blesser sa famille mais aussi à accepter la réalité...
Ciaràn O. Callaghan
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Re: What doesn't kill you ...
ce message a été posté Jeu 6 Déc 2012 - 14:07
Eireann le regardait avec son air de carnivore satisfait qui allait bientôt manger sa proie. Ciaràn protesta contre le fait qu’elle lui promettait des vertes et des pas mûres. Il avait le droit de se plaindre de son sommeil qui n’était que trop peu présent dans sa vie récemment. Ce n’était pas comme si lui travaillait en même temps qu’il devait remplir des missions pour le compte de l’Ordre. Sans compter Molly qui était aussi épuisante dans son genre …
Il ne passait pas ses journées à ressasser le passé maintenant révolu de la bonne époque où les Phénix pouvaient sans contrainte se balader dans les rues. D’ailleurs, ils étaient toujours présents dans les rues mais plus sous la même forme.
Les affiches couvraient les angles du chemin de traverse, montrant le minois de sa sœur à tout le monde, ainsi que celui de ses amis. Ciaràn avait l’habitude de baisser la tête quand il passait devant l’une d’entre elle. Il subissait les regards des gens avec qui il travaillait, feignant de ne pas les voir. Il répondait aux questions en affirmant qu’il n’avait pas vu sa sœur depuis très longtemps. Avant qu’il ne sache qu’elle était devenue Phénix.
Avec le temps, il avait fini par se faire tout petit, avec une seule idée en tête. Bientôt, il deviendrait médicomage, il soignerait les Phénix, et ils gagneraient la guerre. Ils reprendraient le contrôle de la vie magique Londonienne. Soigner ses sœurs, protéger sa mère, aider Molly.

Il releva la tête qu’il avait inconsciemment baissée pendant le déroulement de ses pensées. Eireann lui proposait d’aller manger un morceau. Le ventre de Ciaràn réagit avant qu’il n’eut lui-même à ouvrir la bouche. Ils avancèrent jusqu’à l’espace repas et s’installa un instant. Il fallait qu’il réfléchisse à ce qu’il allait pouvoir préparer à manger. Un poulet en sauce, c’était une bonne idée. Il faillit demander à Eire son avis, mais il se rendit compte que cette dernière s’était assise dans sa chaise, le regard dans le vide. Ciaràn ne voulut pas la déranger.
Elle lui avait précisé que Jane était ailleurs, appuyant d’un infime mouvement de tête sa phrase. Jane était donc en mission, il fallait qu’elle fasse attention à elle. Et Ciaràn aurait bien aimé être prévenu. Ça changerait des fois où il restait derrière tout seul, se faisant un sang d’encre.

Eireann était toujours dans son monde. Ça ne devait pas être une partie de plaisir de rester au QG à ne rien faire de ses journées. Ressasser ses souvenirs, surtout ceux qu’elle devait avoir vécu. Ciaràn allait se mettre en charge de changer tout ça. Il n’avait pas supporté le fait que Wallas le laisse derrière, obligeant Ciaràn à attendre comme une pauvre femme délaissée telle une femme attendant son mari rentrant de la guerre. L’empêchant même de participer à la rescousse de sa sœur.
Il avait eu du mal à pardonner. Tout le monde.

Il prit Eireann par le bras et l’emmena devant les fourneaux, la plaçant en tant que commis de cuisine. Il lui donna des directives et se mit en marche pour préparer leur repas. Si elle n’avait plus l’habitude de la cuisine de Maman Callaghan, Ciaràn allait lui en donner un aperçu. Autant occuper ses mains au lieu de la laisser ressasser ses pensées macabres. Pendant qu’elle coupait des carottes, elle lui demanda comment se passait sa vie en ce moment.

« Ecoute la frangine, je bosse à Sainte-Mangouste, comment tu veux que ça se passe ? Entre deux sortilèges d’imperméabilité qui deviennent si puissant qu’ils empêchent le sorcier de se laver, et je peux te dire qu’un sorcier pas lavé régulièrement, ça sent pas la rose. Deux ou trois herboristes qui se retrouvent avec des pousses de persil dans les oreilles. Et puis des amateurs de démembrement par ci et par là qui trouvent que le simple fait de perdre des bras ou des jambes est trop simple et qui perdent d’autres choses plus … personnelles on va dire. »
Ciaràn sourit à sa sœur, les sorciers étaient vraiment plein de ressources quand ils s’y mettaient !
« En plus, tes professeurs ont le don de faire autant de gaffes que toi, c’est très compliqué de seulement rester en vie un jour de cours basique. Hier encore, j’ai failli me faire transformer en Bubobulb géant. UN BUBOBULB ! Tu te rends compte ?! »

Bien sûr, il passait sous silence ce que les Ombres infligeaient constamment à leurs victimes. Des fois Ciaràn découvrait des personnes qui mourraient lentement sous ses yeux, les oragnes carbonisés. Certains se plaignaient de douleurs au dos, alors qu’elle avaient la peau qui partait et mettait à nu leurs chairs qui pourrissaient à vue d’œil. Aucune des victimes ne donnait le nom de l’agresseur, où si elles le faisaient, elles disparaissaient de la circulation et leurs dossiers n’existaient plus.
Il souriait toujours à sa sœur quand il enfourna le poulet. Ils n’avaient plus qu’à attendre.
« Et toi ma grande, quoi de neuf dans la captivité ? T’as appris de nouvelles choses ? »
Eireann Callaghan
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Re: What doesn't kill you ...
ce message a été posté Ven 11 Jan 2013 - 0:56
Eireann ne savait pas comment son frère pouvait encore réussir à garder son entrain. Heureusement qu'il restait quelqu'un dans son entourage pour ne pas se laisser abattre, une personne qui n'avait pas peur de se servir des galères de la vie pour en faire un peu d'humour. Une personne qui avait décidé de ne pas laisser toutes ces merdes qui s'accumulaient sur leur chemin lui faire perdre sa nature même. Heureusement que Ciaran existait. Même s'il était plus emmerdeur qu'autre chose depuis sa naissance, il était juste ce dont elle avait besoin : un visage souriant, faisant tout pour minimiser les choses et la pousser à arrêter de se lamenter sur son sort.

Bon, il ne s'y prenait pas comme il l'aurait fallu parce que là, cuisiner, franchement... « Je te préviens, si on meurt empoisonnés, ce sera entièrement de ta faute ! Tu sais que la cuisine et moi, c'est un peu comme toi avec la finesse d'esprit. » Un mince sourire se forma sur ses lèvres. C'était encore très peu mais c'était déjà ça. Elle enviait Ciaran, vraiment. Elle aurait aimé pouvoir rester comme lui, pouvoir relever la tête après chaque coup et se dire qu'il fallait avancer. Elle aurait aimé pouvoir garder son entrain qui l'avait pourtant suivie durant toute sa jeunesse. Mais les choses avaient fait que le simple fait de sourire était devenue une sorte d'épreuve. Comme essayer de penser à l'avenir. Non, l'avenir était le pire de tout : elle n'en avait pas, elle n'en avait plus. Mais elle ferait tout pour que Ciaran puisse garder le sien. La sorcière savait que pour ça, elle devrait l'écarter autant que possible des actions des Phénix. Elle savait que ça ne lui plairait pas. Et qu'il lui en voudrait. Mais il vivrait. Pour de vrai, pas comme elle.

Tout en écoutant son frère raconter sa triste vie d'étudiant, elle s'affairait à éplucher les quelques légumes qu'il voulait ajouter à sa sauce. Et lorsqu'il cria le mot bubobulb, elle laissa échapper celui qu'elle avait dans les mains. « Au moins tu piaillerais moins. Plus bavard que Jane et moi réunit, au moins, la relève est assurée ! » Et heureusement qu'il parlait, qu'il lui racontait le quotidien, les habitudes... Toutes ces habitudes qui lui manquaient, qui étaient aujourd'hui remplacées par une bien morne routine qui l'écoeurait chaque jour un peu plus. Elle se pencha pour ramasser le végétal fugueur et laissa ses cheveux couvrir son visage afin de masquer la grimace de douleur qui venait de s'y afficher. Encore un rappel de sa condition, des conséquences de son combat : cette terrible brûlure dans son dos, cette marque laissée par Keenan. Se contenter de marquer son coeur au fer rouge n'avait pas été suffisant, il avait fallu qu'il marque sa chair d'un sort de magie noire... Il s'était excusé, n'avait pas voulu la blesser mais le résultat était là : cette saloperie de magie noire courait en elle, faisant palpiter ses plaies, s'assurant qu'elle n'oublie pas son passage dans sa peau, partout en elle. Avec le temps, ça passerait. Mais le temps s'écoulait lentement.
Elle se releva doucement, espérant que Ciaran serait trop occupé à contempler le poulet qu'il était en train de vider.

Elle passa la carotte sous l'eau, occultant précautionneusement le fait que le sol avait été foulé par des tas de sorciers plus ou moins crasseux : on était un guerrier irlandais ou on ne l'était pas, quelques saletés n'étaient rien comparé à ce qu'ils avaient l'habitude d'affronter. « Mes journées... » Elle se creusa la tête, ou du moins fit semblant. Elle ne faisait rien. Elle attendait que ça passe. Elle laissait les médicomages s'acharner sur son dos meurtri. Elle s'occupait seule de son âme brisée, de ses rêves anéantis. Et surtout, elle apprenait à accepter la position de traître. Elle était celle qui avait sciemment omis de donner des noms. Ceux de Keenan et Cleona. Elle était celle qui sympathisait trop avec l'ennemi. Celle qu'il fallait surveiller. Elle. Qui avait tant donné pour l'Ordre. Qui avait tant perdu surtout. Elle ne réussit pas à sourire cette fois. Elle se contenta de fixer sa main, l'éplucheur à légumes qu'elle avait préféré à sa baguette. « Grasse mat', lecture de presse clandestine, longue marche dans le Q.G., soirées alcoolisées... » Et c'était vrai. pour l'alcool. Mais jamais seule, elle avait trop peur d'y prendre goût.
Elle sentait le regard de Ciaran sur elle. Elle ne voulait pas qu'il s'inquiète pour elle. Elle voulait qu'il se contente de vivre. Et là, elle se dit que lui avouer la vérité sur celui qui se prétendait leur cousin n'était peut-être pas la chose à faire.

Elle prit un couteau pour découper en rondelles ses carottes. Elle leva avant de se raviser et de préférer sa baguette cette fois : elle avait déjà le dos dans un état à peine supportable, perdre un doigt ne serait pas une bonne idée. Alors qu'elle activait sa baguette, elle se tourna vers Ciaran. « Et je m'améliore en cuisine grâce à toi ! Pas mal non ? » Ça sonnait tellement faux. Même elle avait dû mal à croire en ce qu'elle tentait de faire avaler à son frère. « Franchement, ce n'est pas ce que j'appellerais la période la plus agréable de ma vie. Mais au moins, en étant ici, je peux être soignée, éviter Azkaban et être au courant des dernières nouvelles. » Voilà pourquoi il se devait d'être prudent : il n'avait pas le droit d'échanger sa vie de jeune étudiant plein d'avenir avec celle de terroriste et homme à tuer.
Ciaràn O. Callaghan
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Re: What doesn't kill you ...
ce message a été posté Sam 12 Jan 2013 - 8:40
La voir avec un couteau en main le fit souffrir. Il avait juste envie de le retirer de ses mains. De le lui reprendre, de l’emmener loin de tout ça. Il voulait qu’elle s’en aille, qu’elle prenne des vacances. Qu’elle soit heureuse. Il ne comprenait pas le problème pourtant, il la voyait couper les légumes, les uns après les autres, faire des petits morceaux bien égaux, les découper avec régularité.
Et soudain, il prit conscience de ce qui le dérangeait dans ce spectacle. Elle coupait avec dextérité, elle coupait trop bien. Ce long couteau dans ses mains. Oui, elle savait manipuler des armes. Il eut un frisson. Voilà pourquoi il voulait qu’elle parte. Sa sœur savait maitriser la mort. Jamais, pourtant. Jamais cela n’aurait dû arriver. Pourquoi a-t-il laissé faire ça ? Il était son frère, leur frère. Cela s’était produit sans qu’il s’en rende compte.

Et maintenant elle était là, comme un oiseau enfermé dans sa cage. On lui avait coupé les ailes, on lui avait pris sa voix. Elle était réduite. Ce n’était pas la sœur qu’il avait connu, ce n’était pas la sœur qui lui enseignait la moindre connerie à faire. Ce n’était pas la sœur avec laquelle il moquait les parents Callaghan. Ce n’était pas la sœur qui le trainait dans les bois, pour lui montrer ô combien la faune était belle. Elle avait changé. Mais pas comme on s’y attendrait. Bien sûr il y avait eu la captivité. Mais elle n’était pas aussi noire que maintenant. Et Ciaràn le savait, elle avait noirci. Son regard, ses couleurs, ses cheveux, son cœur. Son âme.

Il la regarda s’occuper consciencieusement des légumes. Si seulement. Si seulement, elle pouvait lâcher du lest. Se libérer. Lisser les plumes froissées par le temps. Elle pourrait de nouveau chanter. Même une mélodie triste, même si elle nous ferait pleurer, mais qu’elle puisse chanter. Il faut qu’elle utilise sa voix, qu’elle rie encore et encore. Il faut qu’elle dérouille ses muscles faciaux. Il faut.
Quand elle ouvrit la bouche pour répondre à sa question, Ciaràn crut qu’elle allait chanter. Il crut que le duvet de ses ailes recommençait à pousser. Il crut qu’elle redevenait ce petit rossignol qui vient de naître. Il le crut, parce qu’il croyait en elle. Il y croyait plus que l’Ordre du Phénix. Il croyait en elle, comme on croit à la magie. Elle était partie de sa magie, elle était le guide de son destin. En quatre phrases, elle lui raconta sa journée.
Ciaràn plonge son regard dans celui de sa sœur. En quatre phrases, son cœur a loupé un mouvement. Son palpitant souffre, elles ont tordu ses boyaux. Il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’elle puisse être enfermée quelque part.
Et la révélation lui apparaît. Il comprend ce qu’elle a dit. Il n’a pas intégré l’information parce qu’il était trop occupé à essayer de ne pas s’effondrer, et de lui demander de le pardonner de n’avoir rien pu faire. Mais il voit ce qu’elle dit. Pire, il imagine ce qu’elle lui a répondu. Elle boit. Certes, comme n’importe quel irlandais, nous buvons. Mais elle boit et elle est au QG. Ciaràn n’est pas dupe. Croit-on qu’on vit dans un monde uniquement parsemé de sortilèges ratés quand on étudie les pathologies des sortilèges à Sainte-mangouste ? Ciaràn a vu des cas. Il enregistré les symptômes, il a étudié les symptômes. Ils ont tous commencé pour compenser quelque chose. Tous.
Mais que faire ? Que dire ?

Il la vit reprendre le couteau, son rythme cardiaque s’amplifia. Elle le reposa pour sa baguette. Ciaràn se détend imperceptiblement. Elle lui lance une phrase pour qu’il reprenne vie. Elle arrache à son cadavre, elle va chercher dans les décombres. Elle creuse dans la mine, et elle déterre. A cause de sa force. Elle évite les rochers, elle évite les gravats, et elle trouve le cœur de Ciaràn. Elle le frictionne de ses mots, elle lui demande de se réveiller. D’un simple phrase, elle lui insuffle un peu de vie, les mots viennent directement percer un trou à travers la coquille grise qui s’était mise autour du petit organe. La vie, elle cogne entre les lettres. Pourtant, Ciaràn sait bien que toute est faux dans ce qu’il entend. Il sait que ces mots sont apposés sans sens. Mais la vie est là, elle entoure le cœur de Ciaràn, danse une farandole autour de lui.
Et soudain, c’est l’explosion. La lumière qui monte, le soleil qui descend. Les deux viennent de son cœur, les deux viennent de ces petits bouts de syllabes. La chaleur se répand dans son corps, et il sourit. Il ne sourit pas comme un idiot, il ne sourit pas pour faire plaisir. Il ne sourit pour être sarcastique, il ne sourit pas comme s’il pensait à quelque chose de drôle. Mais il sourit, simplement. Il sourit comme s’il ne pouvait faire autre chose. Il sourit comme s’il pouvait guérir les maladies de ses dents. Il sourit de ce sourire qui ne pourra jamais retomber. Il ne sourit pas comme une comète, il sourit comme une étoile.
Et il n’y a qu’une seule raison à ça, une seule et unique raison. Ils seront toujours là, l’un pour l’autre. Et Jane aussi, il est sûr d’ailleurs de la toucher avec son sourire. Bien qu’elle ne soit pas là, bien qu’elle soit en mission. Il sourit pour trois. Il sourit pour un.


Il l’accompagne à la table, ils s’assoient pour manger. Il la taquine, il la force à manger. « Mange ! Sinon, j’appelle Maman et elle vient te botter les fesses ! » Il lui parle de son dernier sort appris. Il aborde des sujets divers et variés. Et puis un souvenir lui traverse l’esprit. Il l’avait mis de côté. Il avait été choqué, puis cela ne l’avait pas étonné. Quoi de mieux pour comprendre les animaux que d’en devenir un. C’était le bon moment pour aborder le sujet.
« Au fait, c’est dur de devenir Animagus ? Je veux dire, c’est long à faire ou pas ? C’est quoi le processus ? »
Que faisait son cœur à ce moment là ? Il battait, tout simplement.
Et il avait toujours ce sourire.
Eireann Callaghan
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ce message a été posté Dim 13 Jan 2013 - 14:13
Eireann suivit son cadet jusqu'à une table, se laissant appâter par l'odeur du plat. Son frère était décidément plus doué qu'elle dans le domaine. Heureusement que Jane aussi avait cette capacité à transformer la nourriture en quelque chose de mangeable parce que si elle avait été vouée à être livrée à elle-même, elle serait morte de faim. Ou elle se serait ruinée en plats préparés dans des restaurants. Même un gâteau tout simple donnait une catastrophe de taille entre ses mains. Pourtant, elle était appliquée - parfois - et, comme lors de la préparation d'une potion, elle suivait la recette à la lettre. Mais voilà, il y avait toujours quelque chose qui faisait que ça n'allait pas. Sûrement parce qu'elle ne voulait pas savoir cuisiner au fond et qu'elle trouvait toujours de quoi être distraite, pour s'assurer d'avoir besoin d'une personne pour s'occuper d'elle, un peu au moins. Bon, elle savait se nourrir quand même, mais ça n'était jamais bien folichon. Au Q.G., elle se contentait de quelques oeufs au plat, de salade, de ce qui trainait. Elle avait du temps à perdre pourtant, elle aurait pu tenter de se mettre à la cuisine, histoire de se sentir moins inutile. Mais non, elle préférait se lamenter sur son sort comme une pauvre petite fille qui aimait se placer en victime. Il fallait qu'elle arrête de jouer au martyr et qu'elle se bouge un peu. Mais ce n'était pas si simple.

Elle sourit quand son frère lui ordonna de manger. « Et tu crois franchement qu'en arrivant ici elle se préoccuperait de moi ? Tu ne crois pas plutôt qu'elle se demanderait pourquoi son petit dernier à peine sorti du berceau se balade dans le Q.G. d'un groupuscule terroriste ? N'essaie pas de faire le malin Ciaran, je sais très bien que maman n'a pas la moindre idée de tes petites envies d'aventure alors garde tes menaces, tu ne fais pas le poids. » lui rétorqua-t-elle en un clin d'oeil. Elle ne dirait rien à leur mère, pour ne pas l'inquiéter. Elle se contenterait de tout faire pour assurer les arrières de son frère, coûte que coûte. Enfin, si elle en était capable. Ça lui donnait au moins une bonne raison de bouger un peu ses petites fesses. Tout en mangeant sa petite part de poulet, se délectant pour cette diversité culinaire qu'elle n'avait pas eu depuis quelques temps, Eireann écoutait Ciaran lui parler de sa vie. De la vie tout court même. De tout ce qu'elle n'était plus capable de faire. Oh elle aurait pu elle aussi apprendre des sorts, se plonger dans un bouquin et dénicher les petits sortilèges qu'elle ne connaissait pas encore. Seulement, il aurait fallu qu'elle en ait envie et actuellement, ça n'était pas le cas. Elle n'avait pas envie d'apprendre des choses pour savoir mieux se battre. Elle n'avait pas envie d'apprendre des choses pour savoir mieux tuer. Elle voulait juste retrouver sa liberté.

Et en parlant de liberté... Elle aurait dû s'y attendre, elle aurait dû savoir qu'il finirait par aborder le sujet. Après tout, sa transformation à Poudlard avait dû la placer directement sur la liste des animagi déclarés désormais, des animagi à éradiquer surtout. Tout le monde devait savoir qu'elle pouvait se transformer en harpie féroce et comme elles n'étaient pas très courante - Ô doux euphémisme - en ces lieux, chacun saurait l'identifier s'il lui prenait l'envie d'étendre ses ailes pour une petite balade. On lui avait aussi volé ce petit plaisir-là. Quand elle aurait retrouvé l'envie - parce qu'il fallait qu'elle se reprenne - elle le leur ferait payer. Elle retrouverait sa liberté et pourrait voler à sa guise. C'était déjà un début que de se préparer de petits espoirs, non ? « C'est long et contraignant. Pas du tout agréable les premiers temps. J'ai encore mal lors de mes transformations et pourtant ça fait... » Des années. De longs mois de secrets. Elle se sentait mal vis à vis de son frère à qui elle avait caché tant de choses dans le but de le protéger. Il n'était plus un gamin et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de le voir comme le petit bout de chou aux cheveux noirs indomptables qui faisait les quatre cents coups pour imiter sa cousine et sa soeur, réussissant même à les surpasser par son ingéniosité. « Pourtant ça va bientôt faire trois ans. C'est un processus qui te pousse à te vider complètement l'esprit pour réussir à trouver une sensation animale. A force de méditation et de travail, tu finis par trouver ton animal et te transformer. » Elle referait sûrement si elle devait tout effacer mais pas de la même manière. Pas durant une période de désespoir comme celle qu'elle avait vécu à l'époque où elle avait pris sa décision.

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ce message a été posté Dim 13 Jan 2013 - 18:15
Bon, elle avait raison, Maman ne verrait pas d’un bon œil que Ciaràn soit ici. De toute façon elle n’avait pas le choix. Ciaràn avait pris sa décision, et c’était tout ce qui comptait ! Tout de suite Eire employait les grands mots, mais il savait que sa mère approuverait son choix même si elle ne le dirait pas. Même si elle lui remonterait les bretelles, le punirait de dessert pendant des semaines et l’enverrait dans sa chambre sans regarder la TVM.
Eireann jouait à la grande sœur, elle avait encore ce poids moral sur lui, mais c’était à lui de la protéger maintenant.

Il savait qu’il fallait qu’il lui parle de l’animagie. Premièrement parce qu’il était curieux, et que l’animagie était toujours aussi impressionnante à ses yeux. Deuxièmement, parce qu’il aimerait bien ne plus être le dernier au courant, celui à qui on cache des choses parce qu’il est trop petit, parce qu’on ne voulait pas le blesser. Certes, maintenant il comprenait, il savait pourquoi tout le monde avait fait ça autour de lui. Mais ce n’avait pas été une partie de plaisir de découvrir les mauvaises choses après tout le monde. Il fallait qu’il supporte, qu’il encaisse le plus de mauvaises nouvelles, le plus rapidement. Ça avait été éprouvant à vrai dire. Mais il savait faire la part des choses maintenant, il savait pourquoi il se battait, il savait pourquoi il vivait tous les jours.

Néanmoins, trois ans. Trois longues années que sa sœur s’entraine. Trois années de secrets, trois années à chercher le pouvoir de se trouver en animal. A se vider l’esprit pour trouver l’animal. C’était un concept, Ciaràn pouvait le concevoir. D’ailleurs, il essaya de faire le vide dans son esprit. Une minute plus tard, il lâcha l’affaire. Des images venaient tout le temps dans sa tête, elles sortaient, elle revenaient. S’en ajoutaient d’autres, elles se mêlaient entre elles. Comment avait-elle fait pour survivre à ce méli-mélo de sens ? Et puis quel pouvait être l’animal de Ciaràn ? Son patronus était une moufette, oui. Parce qu’il aimait jouer des tours aux gens, et que son souvenir heureux avait été quand il s’était enfui à travers Poudlard en laissant une bombabouse devant la salle commune des Gryffondors. Il était avec Cleo, attendant que les lionceaux mordent à l’appât. Quand un préfet de septième année était venu s’empaler dans leur piège, le rire de Cleo qui s’était ensuivi avait résonné dans le couloir et le préfet les avait remarqués tous les deux. Ils avaient alors courus tous les deux, passant dans les passages secrets, traversants les groupes d’élèves, faisant résonner les couloirs vides du bruit de leur cavalcade. Jusqu’à ce qu’ils se rendent compte dans le parc qu’ils n’avaient plus aucun poursuivant. Là, dans le soleil de Mars, ils s’étaient allongés tous les deux, essoufflés par leur course. Et là, Naïma débarqua en leur sautant dessus. Et tous les trois se mirent à rire. Ils avaient mal aux côtes mais ils continuaient.
Quand Ciaràn voulait produire un patronus de ce nom, il utilisait ce souvenir. Mais trouver son animal n’était pas une question de souvenir, il était une question de savoir ce qu’on était vraiment.
« Et on peut trouver son animal sans pour autant devenir Animagus ? J’aimerais bien savoir, ça pourrait être super cool ! Sauf pour la partie métamorphose, c’est pas du tout mon truc, la métamorphose. Enfin, je pourrai essayer, mais j’ai peur de me retrouver avec une patte de l’animal, une crête de je sais pas quoi, ou autre chose. D’ailleurs, t’as jamais eu de problème ? T’as jamais eu une petite poussée de plumes le soir ? Ou une envie d’insectes soudaine ? » Il la charriait, il en était conscient. Et c’était drôle de lui poser autant de questions. Il avait aussi plein d’autres trucs à lui demander. Ne serait-ce que si ses bestioles lui manquaient. Il se demanda s’il ne pouvait lui en rapporter quelques unes. Ça serait mignon, un petit Dirico de compagnie. Elle devra s’en occuper, lui parler, lui faire des petits bisous. C’était tout de même mieux qu’une plante, elle s’ennuierait avec une orchidée. Quoiqu’un filet du diable pas encore développé, ça. Ça elle aimerait, elle se battrait avec lui, et lui donnerait même un petit nom tout choupi. Et Ciaràn était sûr que les filets du diable étaient plus intelligents qu’il n’y paraissait. Il était sûr qu’ils pouvaient reconnaître la personne qui lui donne à manger et tout. Oui, ça serait bien un filet du diable, il faut qu’il pense à lui en offrir un à son anniversaire.
Eireann Callaghan
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ce message a été posté Dim 13 Jan 2013 - 22:09
Ciaran commençait à poser trop de questions, Eireann avait l'impression qu'il essayait de la cuisine pour à son tour tenter l'expérience. Seulement, ça n'était pas simple, c'était éprouvant physiquement et psychologiquement et elle ne voulait pas que son tout petit frère s'embarque dans une histoire comme celle-là. Elle avait eu du temps à perdre quand elle s'était renfermée sur elle-même à l'époque mais lui, ne devait pas perdre son temps, il devait réellement en profiter tant qu'il le pouvait, c'était ce qu'il avait de mieux à faire.

Elle allait protester quand l'enchainement de ses questions perdit de son sérieux. Elle masqua son soulagement, troquant son petit air soucieux contre un léger sourire. Il se moquait d'elle le bougre mais s'il savait ! Il voulait la vérité toute crue ? Il n'allait pas beaucoup l'apprécier le pauvre : il ne verrait plus jamais sa soeur du même oeil, plus jamais. Pauvre petite chose encore innocent prête à mettre un pied dans la réalité. Eireann savourait déjà ! « Tu n'as pas vraiment de métamorphose partielle : c'est tout où rien. Autant dire que tu ne peux pas savoir si ça fait mal et te rétracter. Tu signes, tu dégustes. » dit-elle en prenant un air faussement grave bien qu'effectivement, elle ait dégusté. « Tu ne peux pas trouver ton animal. Je ne sais pas exactement comment ça fonctionne mais je crois que c'est ton corps qui s'accorde avec ton âme au moment de la première transformation. J'aurais été bien emmerdée si je m'étais transformée en poisson sur mon lit. J'aurais dû trouver immédiatement comment inverser le processus mais sans air pour oxygéner ma cervelle... » C'était improbable mais si ça lui était arrivé... Elle aurait fini sa vie en tant que poisson pas très frais, superbe image quand on y pensait. Elle était fraîche ! Fraîche comme la rose et dans tous les sens du terme !
Enfin, pour une jeune femme fraîche, elle allait dévoiler quelques petites choses qui n'allaient pas plaire à son frère. Bon, ça parlerait toujours de chair fraîche, pour rester dans le ton, mais tout de même. « En fait sous ma forme humaine je n'ai pas les attributs de l'animal. Mais quand je suis en mode rapace, j'adore dévorer quelques mulots : les insectes croustillent dans le bec mais je préfère vraiment le goût de la chair d'un petit mulot. Parfois un lapin bien dodu si j'ai de la chance. » Elle avait mis un moment avant d'accepter de se nourrir de bestioles vivantes comme ça. Mais elle s'y était fait et ça lui permettait de mieux être en accord avec son animal. « Au moins, ça me permet de me nourrir en évitant le problème de la cuisine. » ajouta-t-elle avant de sourire.

Elle laissa son frère apprécier la chose, imaginer sa soeur se nourrissant de petits rongeurs, se délectant du goût du sang. Elle jubilait quand soudain, elle fut frappée par la réalité : elle n'avait aucun problème à tuer un petit animal sous sa forme de harpie alors qu'elle détestait ça sous sa forme humaine. Est-ce que son animagus modifiait sa nature ? Non, elle avait déjà tourné et retourné cette question dans sa tête, sachant pertinemment que c'était son côté animal qui avait besoin de se nourrir. Mais plus le temps passait, plus son comportement humain devenait moins jovial... En même temps, elle n'avait pas vécu que des jours tout roses, peuplés de nuages mignons et d'un soleil éclatant. Elle avait goûté à l'enfer et continuait de s'enfoncer encore un peu plus chaque jour. « Enfin, je suis certaine que tu te transformerais en paresseux, ça t'irait à merveille ! » Son petit paresseux d'amour qui adorait passer des heures sous sa couette à attendre que les heures défilent.
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ce message a été posté Mer 16 Jan 2013 - 16:40
Eireann commençait à partir en paroles techniques. Ciaràn décrocha de la conversation quand il s’aperçut qu’un morceau de poulet restait dans son assiette. Il avait échappé au regard de Ciaràn, planqué sous une carcasse. Il le prit et entreprit de le découper. Il le mit dans sa bouche et reporta son attention sur Eire.
Elle venait de finir d’expliquer le pourquoi du comment du poisson. Ciaraàn pencha la tête sur le côté, symbole universel d’incompréhension. Mais il hocha la tête par la suite, comprenant qu’il avait lancé la machine à paroles. Et là, ce fut le drame, le méga drame de la vie de Ciaràn, la pensée qui lui traversa l’esprit faillit lui perdre le contrôle de son corps. Sa sœur en train de se transformer en poisson. Sur son lit à Poufsouffle, dans sa robe de sorcière, et la voir bondir comme ça. Oh, Ciaràn avait du mal à ne pas rire. Il l’imaginait très bien en train de sauter sur le sol pour atteindre la salle de bain, où elle se roulerait dans l’eau, ou irait dans les toilettes le temps de trouver la solution. Il la vit très bien sortir des toilettes. A la Mimi Geignarde. OH MON DIEU. Tellement drôle. Son corps était secoué de tremblements.

Un instant plus tard reprenant réellement contact avec la réalité, redonnant à son cerveau l’oxygène dont il l’avait privé pendant tout le temps où il se contenait pour rire. Il constata que Eireann continuait toujours sur sa lancée. En même temps, si ça pouvait lui éviter d’utiliser la cuisine du QG et de faire de la cuisinière un habitacle à feudeymon, oui, ça aiderait beaucoup de monde. Il reprit un fil de pensée plus sérieux en s’imaginant comment sa sœur pouvait arriver à attraper des petits mulots et s’en servir pour les manger. C’était promis, la prochaine fois qu’il faisait à manger, il lui servirait un menu spécial. De toute façon, n’importe qui était au courant, il ferait juste marrer le QG une fois de plus. Elle affirma que Ciaràn se transformerait en paresseux. Il faillit lui jeter de la nourriture à la figure. Mais il se retint, en se demandant réellement quel animal il pourrait être. Pas simple du tout, surtout s’il s’accordait à l’âme du sorcier. Qu’est-ce qu’était réellement Ciaràn ? Il ne le savait pas. Puis il eut un flash, une vision pourrait-on dire. Même s’il savait qu’elle ne pouvait provenir que de son imagination. Il était en train de courir dans un arbre, il s’amusait à se cacher derrière les feuilles. Et la vision s’estompa, quel animal cela pouvait être ? Il n’en savait rien, mais chercha un moment en poussant des bouts d’os dans son assiette.
« Mais c’est vraiment super difficile de devenir Animagus ? Tu n’as pas eu de prof et tu as réussi, mais si quelqu’un t’avait enseigné, ça aurait plus facile pour toi, non ? Au mons c’est pratique quand tu veux te détendre complètement. Par exemple, je pourrais pas me détendre complètement à moins d’être devant une bonne cheminée et d’être dos aux briques chaudes, jusqu’à en avoir la peau roussie. »
C’est vrai ça, il aimait le feu. Il rêvait de se plonger dedans, sa chaleur était des plus apaisantes. Il aimait le feu. Il ne comprenait toujours pas d’ailleurs ce qui s’était passé dans le zoo la nuit où il avait poursuivi par des sauriens. Les Eruptifs avaient été aussi surpris que lui. Il fallait qu’il en parle à Eireann elle aurait sûrement une réponse à ses questions.

Il remarqua qu’il était en train de jouer avec le bréchet. Il eut une illumination, il était sûr de faire sourire sa sœur. Il prit l’os et le montra.
« Bon, tu sais ce qu’on doit faire ? Un souhait et à trois on tire. »
Il chercha un souhait, chercha longtemps. Pourtant il en avait un à portée de main, la raison pourquoi il était dans cette pièce avec sa sœur. Il voulait que la guerre se finisse, il voulait que tout ça s’arrête. Il voulait non pas que les Phénix prennent le pouvoir, il voulait seulement que toutes les cruautés s’arrêtent. Ciaràn savait pourtant qu’elles ne pourraient pas s’arrêter d’un jour à l’autre. Alors il souhaita simplement qu’ils vivent tous les trois heureux dans un avenir proche.
Il hocha la tête pour dire à sa sœur qu’il était prêt, il ne savait pas ce qu’il avait souhaité, et la tradition était de ne pas demander. Il espérait secrètement qu’elle aurait souhaité la même chose que lui. Qu’il puisse vivre à l’air libre et heureux. Et non pas comme des rats dans un recoin de la gare.
« 
Un,
Deux,
Trois.
 
»
Après avoir tiré comme un dément, il a le plus gros morceau. Il est heureux, tellement heureux. Son vœux allait se réaliser ! Il bondit de sa chaise et se jeta dans les bras d’Eireann. Plus jamais de problèmes. Plus jamais !


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ce message a été posté Mer 16 Jan 2013 - 16:40
Le membre 'Ciaràn O. Callaghan' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' :
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Eireann Callaghan
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ce message a été posté Mar 5 Fév 2013 - 20:40
Eireann écouta son frère tout en dégustant le petit plat qui lui rappelait à quel point tout son talent culinaire avait été spolié au profit de Ciaran. Elle était d'une nullité sans nom face aux fourneaux où lui réussissait à faire de vrais petites merveilles. Maman Callaghan avait été radine avec Eireann au moment de sa conception : maladresse, inaptitude à la cuisine, un don pour se mettre dans des situations pas possible, un don pour s'enfoncer encore un peu plus dans la misère... Et avec Ciaran, elle s'était appliquée ? Pourquoi tant de haine ? Peut-être parce que Papa Callaghan avait voulu faire une fille à son image... Eireann se mit à sourire, tristement, ses parents lui manquaient atrocement.

Est-ce que Ciaran projetait de devenir animagus ? Eireann ne regrettait pas d'avoir fait le pas jusqu'à cet aspect de la magie métamorphique mais elle n'était pas certaine de pouvoir le conseiller à une autre personne. C'était tellement... Compliqué émotionnellement de se lancer dans cette aventure. Et elle n'avait pas choisi la meilleure période à l'époque. « On va dire que j'ai mis des années à réussir et qu'un peu d'aide m'aurait peut-être permis d'aller plus vite. Après, tout le monde ne peut pas l'être d'après les tonnes d'informations diverses et variées que j'ai pu trouver. J'ai commencé à m'y intéresser à Poudlard, lorsque l'animagie était au programme et j'ai commencé à vraiment essayer deux ans après ma sortie de l'école je crois. Et j'ai réussi ma première transformation il y a un peu plus de deux ans. Et je ne maitrise mon animagus que depuis quelques mois réellement... Je suis sûre de ne pas être totalement au point d'ailleurs alors tu sais, le temps, la patience... » Elle avait abouti dans son entreprise uniquement dans sa période la plus sombre, celle où Jane n'était pas là, trop occupée à parcourir le monde pour le boulot, celle où Keenan avait fait de sa vie un enfer, celle où elle avait sombré dans une détresse alarmante... Et où tous ses longs moments de solitude avaient été remplis par cette transformation. « Franchement, ce n'est pas le genre de chose que je conseillerais. Sauf si le sorcier a dû temps à perdre, de la patience et une envie folle de devenir une bête. » Pas grand monde en ces temps de guerre...

Lorsque Ciaran lui tendit le bout d'os, elle l'attrapa et se dit que si elle remportait le plus gros morceau, elle attendrait le retour de Jane pour lui parler du sujet du jour qu'elle tentait d'esquiver depuis trop longtemps. Si elle perdait, elle lui raconterait tout tout de suite. Il fallait que la chance soit avec elle. Il fit le décompte, elle ferma les yeux, comme si cela pouvait l'aider. Lorsqu'elle les rouvrit, elle comprit qu'elle ne pouvait plus se dérober. Elle comprit qu'elle devait enfin avouer à son cadet ce qu'elle gardait pour elle depuis trop longtemps. Il méritait de savoir. Il devait savoir pour ne pas se retrouver aussi perdu qu'elle au beau jour, en apprenant la nouvelle de la bouche d'un ennemi.

Elle se servit un verre d'eau. Elle avait besoin de se concentrer un peu, de trouver les mots pour lui révéler l'inavouable. Eireann avait besoin de force pour mettre sur la table ce sujet qui était intimement lié à sa captivité, à ses heures sombres, à ce qu'elle n'avait jamais voulu raconter à son trop petit frère. Elle avait essayé de le préserver aussi longtemps que possible, de le laisser encore vivre dans un monde moins noir que le sien. Mais elle devait se rendre à l'évidence : il était un homme maintenant. Un jeune homme doué, plein de vie et de projets mais surtout qui méritait de savoir la vérité, enfin. « Ciaran, tu te souviens de ce que nous a dit papa sur notre tante ? Niallan ? Il nous a dit qu'elle avait disparu sans laisser de traces, qu'on ne savait plus rien d'elle... Elle est morte. » Oui Eireann avait merveilleusement bien choisi ses mots. Tout avait été fait avec un tact des plus... Délicats. Si seulement Jane avait pu lui enseigner l'art d'enrober ses phrases quand il le fallait. « Elle a eu un fils. Nathaniel. Et il est en Angleterre. » Elle s'arrêta là, le reste ne voulant se déloger de sa gorge, l'empêchant presque de respirer, bloquant toute la suite avec force.
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ce message a été posté Ven 8 Fév 2013 - 5:39
Il était vraiment content d’avoir le plus gros morceau. Il serait enfin tranquille, plus besoin de se terrer dans ce QG. Il était tout à son contentement quand sa sœur ouvrit la bouche. Elle avait quelque chose à ajouter pour parfaire son bonheur ? Il allait se lever de table pour l’embrasser, mais elle parla de ce ton qui irrite les oreilles de n’importe quelle personne. Ce ton qui arrive au moment où vous vous attendez le moins et qui vous augmente les battements de cœur, déroulant une liste mentale de problèmes qui pourraient survenir dans l’instant. Ciaràn pensa à Jane, comme se faisait-il qu’elle n’était pas là ? Eireann ne lui aurait pas menti quand même ! Il était content juste l’instant d’avant ! Comment osait-elle lui servir ce visage grave entre deux restes de poulet ? A moins qu’elle soit attristée par le poulet. Elle aurait pu devenir végétarienne pour compenser le fait qu’elle mange des mulots en étant en oiseau. Elle pouvait le faire et Ciaràn n’avait pas compris. Il l’avait forcée à manger du poulet. Oh non ! Comment pouvait-il faire ça ? Il était vraiment un frère horrible.

Son cerveau prit conscience de ce que sa sœur lui avait réellement. Bien que son cerveau concluait une idée, il reprenait les autres pistes suivant les informations qu’il venait juste de recevoir. Sa tante Niallàn, morte ? Il ne l’avait pas connue, certes, mais ça faisait toujours mal de savoir qu’une partie de sa famille s’envolait vers d’autres cieux. Il eut un frisson, faisant glisser son assiette devant lui, parcourant des yeux les différentes nervures qui jouaient dans le bois de la table. Sa sœur avait été brute dans ses paroles, mais il ne fallait pas tourner autour du pot pendant quelques milliers d’années.
Sa tante Niallan, c’est vrai que son père lui en avait parlé. Et assez souvent pour qu’il dresse un petit portrait dans son esprit. Papa avait raconté qu’il ne savait pas ce qui était advenu d’elle. C’est dommage, il aurait bien voulu connaître des frères et sœurs de ses parents. Après tout, il avait un peu vécu en autarcie avec ses parents avant son entrée à Poudlard. Et puis le couperet tomba, elle avait eu un fils. Cela voulait dire qu’elle n’était pas morte comme ça, aussi facilement, sous les coups de n’importe quel mangemort. Comment ça, « il est en Angleterre » ? Niallan avait quitté l’Angleterre ? Il fronça les sourcils, il n’avait jamais croisé un dénommé Nathaniel, ou ne s’en souvenait pas. Ciaràn se posait quelques questions, comment cela était possible qu’ils n’en aient jamais eu connaissance ? Pourquoi Niallan irait-elle cacher ses origines ? Les ongles de Ciaràn rongèrent la table, traçant des marques qui allaient à l’encontre des veines du meuble. Ils parcouraient le chemin que faisait actuellement son esprit, traçant des courbes et laissant des sillons dans l’âme du bois. Le ton qu’elle avait employé. S’il n’avait pas eu de psychologie, s’il n’avait pas eu de sensibilité, il aurait déclenché le plan « faisons une blague ». Mais il avait compris que ce n’était pas le bon moment, ni la bonne façon de le faire.
« Comment ça, il est en Angleterre ? C’est qui ? Il vient d’où ? Il fait quoi ? Et surtout, pourquoi ça allait de te chagriner autant de me le dire ? Non, je ne comprends pas, il fait partie de la famille non ? C’est parce qu’il n’est pas phénix, c’est ça ? Mais s’il ne prend pas part au conflit, ça ne peut que aller pour lui ? Enfin, je ne comprends pas. Dis moi, je ne sais pas pourquoi tu prends cet air aussi grave pour m’annoncer ça. Tante Ni’ est morte, soit. Je suis désolé de l’apprendre, vraiment. Tu as cru que je m’effondrerais en larmes en me le disant hein ? Mais ne t’inquiète pas, ça va aller. Tu sais que je ne l’ai pas vraiment connue. »
Il étendit son bras, arrachant sa main droite au bois, passant au dessus des reliefs de leur repas, atterrissant sur le poignet de sa frangine. Sa paume était chaude sur la peau de sa sœur, essayant de lui influer un peu de douceur pour qu’elle se détende. Il chercha son regard, essayant de comprendre ce qui n’allait finalement pas. Il voyait bien que quelque chose se promenait au bord des lèvres de sa sœur, mais il ne pouvait lui arracher violemment ses pensées, par après ce qu’elle avait traversé. Ce n’était pas son genre, ce n’était pas le genre de personne qu’il voulait être.
Eireann Callaghan
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ce message a été posté Mar 12 Fév 2013 - 12:53
Elle observa son frère le temps de trouver les bons mots. Elle ne savait pas comment lui annoncer que leur cousin n'était qu'un vil ennemi, un traître à leur sang, un ignare qui n'avait que pour idée de les écraser. Eireann ne savait pas comment faire comprendre à Ciaran que leur famille avait sa part de secrets, que le mal avait réussi à s'insinuer au sein de leur clan uni. Lorsqu'elle l'avait dit à Jane, ça n'avait été que sous le coup de la colère, pour lui faire mal. Mais là, elle ne souhaitait pas faire de mal à son tout petit frère et regrettait amèrement la façon dont Jane l'avait appris. Les questions du petit brun ne faisaient que confirmer les craintes de la jeune femme : il était à des lieux d'imaginer la situation. Il n'avait eu que la partie facile à accepter, la mort de leur tante, tante qu'ils n'avaient pas connue, tante qu'ils ne connaitraient jamais et qui ferait partie des mystères Callaghan jusqu'au bout. Sauf si leur père se décidait enfin à parler ? Ou leur grand-mère, qui devait en savoir un peu plus sur la question ?

Eireann devait arrêter d'esquiver la suite de cette conversation en laissant divaguer son esprit. Elle devait achever la lourde tâche qu'elle avait entreprise, elle devait aller jusqu'au bout. « Elle a quitté l'Irlande pour vivre en Suède. Où elle a fondé une famille. » ajouta-t-elle. Nathaniel ne lui avait pas parlé de ça mais elle se souvenait de ses années Poudlard, elle se souvenait de Hansen comme le petit suédois, le serpentard étrange à qui elle n'avait jamais souhaiter se frotter. Et à raison finalement. « Nathaniel était à Poudlard avec Jane et moi sans que nous ne sachions rien. Il le savait peut-être lui, il savait sûrement qu'il était un Callaghan. Il ne nous a jamais rien dit. Jusqu'à il y a quelques mois... » Le contact rassurant de Ciaran sur sa peau n'était malheureusement d'aucune utilité face à son angoisse. Eireann allait devoir parler de sa détention, de ce qu'elle avait subi, comment elle avait appris la vérité... Tout ce qu'elle avait essayé de cacher à son cadet depuis qu'elle était sortie de chez ses grands copains les ombres. « Il est médicomage. Il était chargé de soigner mes blessures entre deux séances d'interrogatoire. » Elle ne put aller plus loin. Les images revenaient, se battaient dans son crâne, lui rappelaient ce qu'elle avait essayé d'oublier durant ces longs mois.

« Il m'a avoué être notre cousin à ce moment-là. Il n'est pas comme nous. Il est des leurs. » Eireann essaya de garder son calme, de ne pas repenser à la haine qu'elle ressentait pour ce type. Elle ne devait pas se laisser une nouvelle fois envahir par les doutes qu'il avait semé avec violence dans sa tête, les doutes qu'il avait fait naître en brisant une à une ses convictions sur sa famille. Il lui avait menti, c'était sa conclusion et elle n'en changerait pas. Pour son bien. Pour leur bien à tous. Elle pensa à Niallan. Niallan qui avait vécu avec ses grand-parents, ses parents, sa famille. Elle ne comprenait toujours pas comment sa tante avait pu donner naissance à un monstre tel que Nathaniel alors qu'elle avait grandi dans une famille où l'amour était le plus important. « Je suis désolée de ne te le dire que maintenant Cia, mais j'avais besoin de temps pour te parler de tout ça. »
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ce message a été posté Mer 13 Fév 2013 - 16:33
Les mots tombèrent dans l’esprit de Ciaràn. Autant de petites pièces, autant de petits bouts de verres qui s’enfonçaient au fond de son cerveau, cherchant à lui faire le plus de mal possible. Ils pénétraient dans son corps, passant par ses pores, s’infiltrant comme le plus vicieux des poisons. Personnifiant la moisissure qui se répandait sur lui, il donna inconsciemment à son corps un mouvement, ses poils se redressèrent sur ses bras. « Tu .. Tu veux dire, que la famille, notre famille t’a fait du mal ? Tu veux dire qu’elle t’a intentionnellement fait du mal ?! » Oh, il n’élevait pas la voix, ne cherchant pas à la briser dans les aigus, ne cherchant à faire comprendre au monde entier que sa famille était d’une traitrise.Il avait toujours une main sur Eire, il contrôlait seulement cette partie de son corps. Bien qu’il ne savait réellement pas qu’il fallait qu’il se contrôle. La chaleur se répandit en lui comme une flammèche dans un bol de gaz. Poussant, chauffant la pièce vide qu’était devenue son cœur. Les flammes commencèrent par lui brûler les restes d’amour qu’il entretenait. Tout ce qui était parti, enfui dans la nuit de ses sentiment. Se retirant pour laisser libre au cours au massacre que produisait ces réflexions sur lui. La douleur n’était pas importante quand on avait une famille, la douleur n’était rien quand on avait l’amour. Mais que faire quand c’était cet amour qui vous infligeait cette douleur ? Le vide intersidéral, puis le big bang, le néant puis la lumière. On croyait à la lumière rédemptrice, mais on oublie que ce qui la produit n’est nul autre que le soleil lui-même. On oublie que ce qui pourvoie notre lumière tant aimée n’est que la destruction. Ciraàn n’était que destruction. Il n’était qu’une étoile morte, voilà ce qu’il était. Une supernova qui touchait tous ses organes, une fin de vie. Les derniers rayons dévastateurs cachaient leur profondeur en la peau de Ciaràn, dépeçant ses parcelles de peau, délivrant la puissance emmagasinée. Sa main chauffait sur le poignet de Eireann. Il la retira, qu’elle ait compris ou non ce qu’il se passait en lui, qu’elle ait vu à travers ses yeux, ses derniers éclats de vie. Qu’elle ait remarqué que ce que ce Nathaniel avait fait, lui coupait ses réserves d’hydrogène.

Étrangement, silencieusement, une réaction s’activa en lui. Doucement, simplement, il baissa la tête. Ses derniers retranchements derrière lui, il laissa une goutte s’écraser sur la table. Puis une deuxième vint achever sa trajectoire sur le bois déjà rompu aux exercices de la main de Ciaràn. « je suis désolé, je suis vraiment désolé. Pour ce qu’il s’est passé là-bas, pour ce que tu as dû subir. J’aurais dû te secourir, j’aurais dû venir te chercher. » Il ramassa ses mains sur ses genoux, les pressant l’une contre l’autre, contrôlant le flux de chaleur qui s’en échappait. « Non, je sais que tu vas me dire que c’est pas ma faute, que j’étais jeune et tout ça. Mais ce n’est plus vrai Eireann, je veux châtier tous ceux qui nous ont fait du mal. Je veux pouvoir promettre la lune à Molly, je veux que toi et Jane sortiez en pleine rue sans qu’il vous arrive quoi que ce soit. Je veux que ceux qui t’ont fait quelque chose soient punis. Et ce n’est qu’un euphémisme pour ce que je veux leur faire ! » Il voulait que tout le monde soit content de lui, il voulait être lui-même fier de lui.
« Je t’en prie, je ne suis plus le petit jeune, tu vois ! J’utilise même des mots compliqués ! » Il s’essuya bruyamment les narines d’un revers de main. Deux secondes s’écoulèrent avant qu’il ne reprenne la parole. « Et puis, tu m’as déjà emmené en mission, tu sais que je peux bien me tenir. » Un sourire se creusait des les vallons de ses lèvres. le torrent qui dévalait ses veines, les tambours qui frappaient à ses oreilles, tout cela s’apaisa. Ses dents s’exhibèrent sous la lumière artificielle, un symbole de défense ? Oui, mais la défense de ses sœurs. Il se leva, fit le tour de la table et se pencha pour enserrer sa sœur dans ses bras. On oubliait que trop souvent ce que la proximité physique pouvait faire de mieux.
Eireann Callaghan
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Re: What doesn't kill you ...
ce message a été posté Mar 19 Fév 2013 - 15:25
Eireann se brisa en mille morceaux en voyant son frère se décomposer. Elle sentit une vague de chaleur transmise par la main de Ciaran pénétrer en elle, une chaleur dévorante, violente, aussi faible fusse-t-elle. Elle regretta amèrement de lui avoir avoué la vérité, elle regretta d'être à l'origine du drame qu'elle soupçonnait se dérouler dans la tête de son frère. Elle n'avait pas voulu qu'il réagisse ainsi, elle avait juste cherché à lui montrer qu'elle le laissait entrer dans la cours des grands désormais, qu'elle l'estimait capable d'assumer une telle révélation. Mais pour le coup, elle n'était plus certaine qu'il soit réellement prêt. Elle vit ses larmes et sentit la détresse l'envahir, chassant la chaleur de son être alors que Ciaran retirait furtivement sa main. Elle avait envie de hurler, de lui faire comprendre que rien n'était de sa faute, que ce connard de Hansen n'était pas de la famille, qu'il ne représentait rien sinon la preuve de la déchéance de ce monde. Qu'il n'était que l'exemple de la pourriture s'insinuant même chez les meilleurs, que les autres Callaghan avaient été plus forts que ça, qu'ils ne s'étaient pas limités à jouer les rats, à ramasser les restes d'une société élitiste.

Alors que Ciaran semblait se calmer, Eireann n'y arrivait pas. Elle voulait désormais faire payer à Hansen la désillusion provoquée chez son frère. Une chose de plus à rajouter à sa petite liste personnelle, cette liste bien ancrée dans sa tête, contenant tous les détails à ne pas oublier, toute sa rage, toute sa rancoeur. Alors qu'il la serrait dans ses bras, elle décida de ne pas laisser la révélation être une fatalité. « Il n'est pas des nôtres Ciaran, il ne le sera jamais. Il n'est que la preuve de l'asservissement des faibles, de ceux qui sont prêts à courber l'échine pour récupérer une part infime de la reconnaissance des gens méprisables de notre monde. Et je peux t'assurer que je lui ferai regretter ses actes le jour où l'occasion se présentera. » Elle ne savait pas comment les derniers mots avaient pu franchir ses lèvres sans qu'elle n'essaie de les retenir. Jamais elle n'avait montré ce côté d'elle à son cadet, cette part d'elle qui laissait sa haine s'exprimer, qui montrait qu'elle était capable du pire même si elle cherchait à prôner le meilleur.

« Un jour nous pourrons vivre libre, toi, Jane, moi. Mais pour ça il va falloir se battre et, même si je sais que je ne peux rien y faire, je ne veux pas te voir te battre. Je ne veux pas que tu subisses ce qu'on a vécu, ce qu'on traverse encore mais tu as raison, tu es suffisamment grand pour faire tes propres choix. Comme nous les avons faits avant toi. » Elle se détacha de l'étreinte de son frère pour plonger son regard dans le sien. « Mais promets-moi de ne jamais rien faire de stupide. De ne jamais chercher à partir seul dans cette guerre. Tu ne peux pas croire que tu es capable de changer les choses seuls Ciaran. Promets-le moi. » Il devait comprendre que rien ne pouvait se faire sur un coup de tête, que grandir signifiait aussi réfléchir et accepter l'impuissance. Eireann avait besoin de savoir qu'il était conscient de la réalité des choses, conscient que rien ne pourrait se faire en un claquement de doigt et que les conséquences ne valaient pas toujours la peine de se battre. Il avait une vie, il était amoureux, il devait se consacrer à ça en priorité plutôt qu'à une lutte qui serait vaine s'il n'était pas prêt.
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