La nuit venait de tomber sur le grand appartement luxueux de la plus âgée des demoiselles Nott. D’un air absent, elle regardait par la fenêtre, l’esprit complètement concentré sur ce qu’elle venait de lire. Le parchemin froissé était toujours dans sa main mais à vrai dire, c’était plus pour avoir quelque chose à tenir que pour une autre raison. Des tremblements s’étaient en effet emparés d’elle, comme avant chaque mission à venir. Etait-ce le fait de recevoir une lettre de monsieur Kark lui-même ou bien simplement l’excitation du danger ? Elle ne pourrait le dire avec certitude, mais une chose était sûre, elle avait hâte d’en découdre. Pourtant elle savait que ça ne serait pas de tout repos et pire encore, c’était des procédés qu’elle détestait. La jeune femme n’était pas devenue journaliste en volant les informations des autres. Cette fois pourtant, elle devait admettre qu’elle n’avait pas vraiment le choix. Sorcière Hebdo se vendait toujours aussi bien mais… Le machin de Cornella se vendait pas si mal lui aussi et elle devait absolument y mettre un terme. Cette mission allait lui permettre de faire d’une pierre, deux coups. Faire plaisir à son cher meneur et tuer ce petit embryon de journal inutile. Soudain de bonne humeur, la jeune femme sauta de son siège avec un grand sourire et secoua la tête pour ébouriffer ses courts cheveux roses et bouclés. Sans perdre une seconde, elle se dirigea vers sa chambre afin d’enlever son long peignoir de soie. Nue, elle fureta un instant dans ses nombreux placards, jusqu’à trouver la tenue divine et parfaite pour cette mission. Entièrement de noir vêtue, elle sortit finalement une petite broche rose. Par-fait ! Ma mise est décidément du meilleur goût. Je suis d’un goût sans faille ! Et d’une modestie toute épreuve, assurément. Maintenant pleinement satisfaite de ses vêtements, elle donna un coup de baguette pour éteindre les lumières et le feu de la cheminée et finalement transplana, non loin de sa destination, le chaudron baveur, enfin juste à côté plutôt, juste à l'entrée du chemin de traverse. Certes, elle aurait pu utiliser de la poudre de cheminette mais à dire vrai, elle avait une peur bleue de ce moyen de transport. Et ouais, comment être sûre qu’une brique à l’intérieur d’un conduit n’était pas disloqué et qu’il ne tomberait pas sur sa tête alors qu’elle voyageait ? Non non non, on ne la mettrait pas dans une cheminée et voilà tout.

Enfin arrivée sur le chemin de traverse, elle regarda autour d’elle. Elle ne connaissait pas bien le coin, s’y rendant un minimum. Toute cette ambiance la mettait décidément très mal à l’aise. Pour autant, elle souriait toujours, comme si elle était ravie d’être là, ce qui était loin d’être le cas à vrai dire. Sa mission la passionnait mais bon, ça ne suffisait pas à emplir son cœur. Pendant une seconde, elle hésita à retourner au pub, boire un verre ou plusieurs, afin de se donner contenance, mais elle savait que c’était une très mauvaise idée. Un verre en amenait toujours un autre et la demoiselle s’était promis de ne jamais être de nouveau bourrée. Son pas désormais était lourd et elle n’arriva à destination que plusieurs minutes plus tard, complètement abattue maintenant. Cette mission ne comportait pas assez de risques, pas assez de danger. Rien pour la détourner de ses pensées qui devenaient maintenant parasites, revenant sans cesse sur le visage de son frère. Un verre, elle avait besoin de boire. Un acharné combat se déroula finalement dans son esprit et c’est le côté fan de Mervyn Kark, à ne décevoir sous aucun prétexte, qui gagna. Elle se plaça devant la porte du loft et l’observa une seconde.

La porte était verrouillée, bien entendu et elle allait devoir redoubler d’ingéniosité afin de l’ouvrir. Certes, elle pouvait très bien passer par la fenêtre en la brisant, mais elle ne désirait pas attirer l’attention des quelques passants présents dans la rue. Non, elle devait faire ça discrètement et pour ça, c’était en maîtresse de maison qu’elle devait se comporter et non pas en vulgaire cambrioleuse de bas étage. Son image d’elle-même devait absolument rester intacte si elle voulait continuer à croire qu’elle faisait les choses bien. Un long soupir ensuite, Lizbeth prit son courage à deux mains et plaça sa baguette devant la serrure afin d’essayer le sort classique. Alohomora ! Bien entendu, cela se fonctionna pas, alors elle prépara de nouveau sa baguette et se concentra sur une seule chose, afin de lancer un informulé. Sort appris dans un des nombreux livres de magie noir de son père, qu’elle était ravie d’avoir appris finalement, même si l’époque, elle avait considéré ça comme une perte de temps.

Oui : La porte s’ouvre avec un déclic sonore, mais naturellement.
Non : La porte craque avec fracas et manque sortir de ses gonds, plus discret, tu meurs.

C’est avec un large sourire que Lizbeth accueillit le bruit libérateur du verrou qui s’ouvre. Première étape, réussie et avec succès. Certes, c’était la, l’une des moins compliquée mais au moins, tout commençait bien et elle n’avait plus qu’à trouver ces foutus croquis pour enfin pouvoir sortir de là et aller boire un verre et un seul. Finalement, son sourire fondit légèrement, remplacé par une petite grimace un peu effrayée. Certes, elle avait déjà fait pas mal de choses pour le compte de l’ombre mais, devenir une voleuse n’avait jamais été dans ses intentions et maintenant qu’elle était sur le pas de la porte, elle hésitait quelque peu. Après tout, elle risquait vraiment beaucoup dans cette histoire et elle n’avait pas l’intention de finir en prison comme une moins que rien. Rien que d’imaginer devoir partager une cellule avec de la vermine lui donna un haut le coeur. Rapidement cependant, l’image de son leader s’imposa à elle et elle franchit la porte, qu’elle referma aussitôt. Même si elle ne le connaissait pas vraiment, Kark avait une sorte de pouvoir apaisant sur elle. Après tout, il pourrait lui demander ce qu’il voulait, elle était certaine qu’elle le lui donnerait. Lumos ! Une lumière pâle s’échappa de sa baguette, éclairant l’endroit indirectement. Elle devait faire vite maintenant. Il n’y avait à priori personne, mais elle ne devait pas s’y fier. Occultant la cuisine, elle se dirigea rapidement vers le grand salon, qu’elle observa. Et bien, MacNair avait des goûts de chiotte en matière de patron mais en matière de salon, elle savait y faire. Il était tout simplement magnifique et Liz se perdit dans son observation quelques secondes, avant de claquer fortement de ses mains pour se donner de nouveau de l’inspiration.

Ce n’était pas le moment de perdre sa concentration. Après tout, il n’y avait pas que ses fesses en jeu, mais aussi sa réputation et sa faction. Beaucoup de détails à prendre en compte et elle devait absolument rester focalisée sur les croquis, pour ne pas se perdre. Cependant, elle eut quelques difficultés à ne pas totalement oublier l’objet de sa mission alors qu’elle avançait bravement dans le loft sombre.. Premier obstacle, la petite culotte, tombée négligemment en dessous du canapé. Amusée de sa trouvaille, Lizbeth se pencha pour la regarder, avant de finalement secouer la tête. Ce n’était pas ses oignons de savoir que sa dernière nuit avait été agitée, ni avec qui. Mais son esprit commère n’était pas décidé et la laisser tranquille et il se mit à gamberger doucement pour trouver le nom du chanceux ou une image. C’est donc tout naturellement qu’elle fit le tour des photos animés à la recherche d’indices et… Un craquement se fit entendre derrière elle et elle se retourna aussi sec, pour poser les yeux sur un énorme chien. Encore plus gros que tous les chiens qu’elle avait pu voir dans le passé. Cependant elle n’en eut peur qu’une seconde. Il ne la connaissait pas, mais tous les chiens l’adoraient. Du moins… La plupart d’entre eux. La demoiselle n’avait plus qu’à espérer qu’il faisait parti de ceux là. Mentalement, elle prépara tout de même un sort pour l’assommer, mais elle se pencha doucement pour se mettre à sa hauteur. Sa main flatta son nez doucement. Bah alors mon gros, qu’est ce que tu fais là tout seul ? Tu dors pas ? Oublié son vocabulaire ampoulée, face à un animal comme celui là, elle redevenait pire qu’une gamine. Eh j’te propose un truc mon tout beau. Je joue avec toi et tu me laisses me balader dans la maison. On a un deal ? En douceur, elle attrapa une balle et la lui montra, afin de bien lui faire comprendre de quoi elle parlait. Son sourire était large et doux, oui, elle était en train de le séduire tout simplement. Un homme, un chien… C’était quasiment la même chose après tout.

Oui/Oui : Le chien accepte de jouer avec elle, elle le caresse, joue avec lui quelques minutes, avant de reprendre son expédition dans la maison trop belle.
Oui/Non : Le chien se met à grogner et essaye de la mordre. Il veut l’attaquer mais les réflexes de Lizbeth sont aiguisés, elle parvient à lui lancer un sort.
Non/Non : Le chien se met à grogner et décide de l’attaquer. Elle avait préparé sa baguette mais rien ne l’avait préparé à une attaque aussi fulgurante du chien. Elle se fait mordre violemment et lâche sa baguette.

Le sort avait fusé de sa baguette bien vite, elle avait à peine eu le temps de doser sa puissance et le chien tomba sur le sol, inerte. La jeune femme posa sa main sur le flanc, comme pour s’assurer qu’il était encore en vie et poussa un soupir de soulagement. Il respirait. Ce gros toutou était encore en vie, elle ne l’avait pas tué. Et oui, la demoiselle en rose n’était pas vraiment une tueuse en définitive, et surtout pas une tueuse d’animaux. Je suis désolée toutou… C’est ta faute aussi, pourquoi vouloir me mordre ? Lui parler était une façon comme une autre de s’excuser auprès de lui, même si elle savait qu’il ne l’entendait pas. Finalement, elle posa un dernier regard sur lui avant de se redresser et de regarder autour d’elle. Fort heureusement pour sa mission, cet évènement avait occulté l’épisode culotte de son esprit, lui permettant de se concentrer de nouveau sur ce qu’elle avait à faire. Tout en regardant partout autour d’elle, elle ne savait même pas quelle forme ce qu’elle cherchait pouvait avoir. C’était probablement dans une pochette et dans son esprit, c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Néanmoins, la demoiselle eut la meilleure idée possible depuis son arrivée dans cet appartement. Trouver le bureau. Bah oui, quelle logique infaillible, des documents sur un bureau... Se fustigeant de n’y avoir pas pensé avant, la jeune femme reprit sa lente progression dans l’appartement sombre. Cette fois, elle ne furetait plus au hasard, elle savait ce qu’elle cherchait et avec de la chance, ça irait un peu plus vite maintenant. Elle semblait au rendez vous puisque son regard se posa enfin sur l’objet de son désir. Un léger sifflement se fit entendre entre ses lèvres, c’était encore une fois de très bon goût. Après ce vol, elle allait devoir essayer de la débaucher pour la faire bosser dans son magazine à elle. Si elle était aussi douée que pour décorer son intérieur, c’était intéressant de tenter le coup. Un gros bruit la fit se retourner vers le chien et sursauter. La lueur de sa baguette magique se posa sur la silhouette endormie et elle poussa un long soupir de soulagement. Il venait de ronfler, tout simplement. Un coup d’œil à ses mains lui indiqua qu’elle était vraiment nerveuse et il fallait qu’elle fasse au plus vite. Ce n’était pas possible de passer autant de temps pour trouver quelques croquis dans une maison, aussi jolie soit elle.

Allez ma belle, concentre toi. Le bureau est là, tu as juste à trouver les dessins et te barrer. Tu peux le faire… Un coup d’œil au meuble lui indiqua que ça ne serait pas une partie de plaisir. C’était vraiment mal rangé et elle ne put s’empêcher un regard de dégoût. Ele qui était si ordonnée, presque maniaque, elle ne pouvait envisager une seconde qu’on puisse travailler dans ces conditions. Bien sûr, elle exagérait beaucoup, ce n’était pas si mal que ça, mais dans son esprit bien rangé, c’était absolument abominable. Quelle idée d’utiliser un bureau de cette façon… Après un long soupir, la demoiselle Nott commença ses recherches approfondies, pour être interrompue de nouveau. Un craquement sonore se fit entendre et par réflexe, elle se retourna, pour se trouver face à… rien du tout. Ses sourcils se froncèrent avant que finalement ses yeux ne se baisse et enfin elle vit, un tout petit elfe de maison, qui ne semblait pas gentil du tout. Ah ! Enfin voilà quelqu’un. J’étais inquiète voyez vous ! La porte est ouverte et je pensais qu’un cambrioleur s’était introduit ici, chez ma chère amie Elisabeth… Et vous êtes ? Vous êtes le gardien de cette maison ?

Oui : L’elfe gobe le bobard et la remercie de s’inquiéter, avant de transplaner de nouveau en lui demandant d’attendre le retour de sa maîtresse.
Non : L’elfe la regarde d’un air suspicieux avant de lui jeter un sort qui la fait traverser la pièce violemment.

Au temps pour la discussion… Le dos de la demoiselle rencontra le mur derrière elle assez violemment, lui arrachant un cri de douleur. Sans aucune grâce, elle retomba sur le sol, ses courts cheveux blonds et roses tombant négligemment sur le visage. Pardi ! T’es un bien vilain elfe toi. Doucement, elle se releva, observant ses chances avec le petit être moche. A vrai dire, elle pourrait bien lui jeter un sort et ensuite continuer ses recherches calmement. Cependant quelque chose dans le regard de cet elfe ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Comme s’il était capable de la fusiller sur place, à vrai dire, pour ce qu’elle en savait, c’était effectivement le cas. Il valait mieux qu’elle ne tente pas trop sa chance. Néanmoins, elle passa sa baguette dans sa main gauche et regarda en direction du bureau. Il n’était pas très loin, elle pouvait courir, attraper les documents sur le bureau et s’enfuir finalement de cet appartement de malheur. Combien de chance avait elle pour que les documents se trouvent dans la liasse qu’elle parviendrait peut être à récupérer ? Assez peu en vérité. Son cerveau réfléchissait à toute allure, analysant des dizaines de possibilités, tout aussi ridicule les unes que les autres. Cet elfe était contre elle, puisqu’elle était entrée par effraction. Si elle essayait de l’accrocher au lustre, il était évident qu’il allait se défendre et la magie des elfes lui faisait un peu peur en vérité. Mauvaise idée donc. Passons à la suivante. Concentrée qu’elle était, elle réfléchissait plutôt vite, se permettant ainsi de ne pas recevoir un nouveau sort avant qu’une décision ne soit prise. Bon, utiliser la métamorphose pour se transformer en sa maîtresse ? Non, très mauvaise idée. Déjà, elle n’était pas douée en métamorphose et puis celles entre êtres humains étaient dangereuses si mal exécutée. Non, elle ne prendrait pas le risque de ressembler à MacNair pour toujours. Les secondes filaient en aucune solution ne semblait miraculeuse et pourrait l’aider.

Non, seule sa première idée était à peu près acceptable, mais elle ne voulait pas risquer d’échouer dans sa mission. Elle refusait de décevoir Mervyn Kark, c’était bien au dessus de ses forces. Néanmoins, l’elfe s’était faite très menaçante maintenant, une décision était à prendre sur le champ. La demoiselle ferma les yeux une petite seconde, avant de finalement se mettre à courir, sans se préoccuper plus longtemps de l’elfe. Elle devait absolument réussir à attraper les bons documents. Ses yeux se posèrent sur le bureau, sans avoir plus d’idée sur la localisation de ce qu’elle cherchait. Un sort fusa, tout près d’elle et la Nott se rendit compte qu’elle n’avait pas le temps du tout de réfléchir. Elle attrapa plusieurs documents qu’elle enfourna dans son sac sans fond. Elle recommença l’opération jusqu’à ce qu’un sort la touche de nouveau à la poitrine, la soulevant encore une fois, pour la jeter contre la fenêtre derrière elle. Autant pour la discrétion. Sous son poids et la force du sort, la fenêtre céda, se brisant en mille morceaux. Elle tomba au sol très brutalement et finalement se redressa avec peine, pour récupérer sa baguette, traînant au sol. En se baissant, elle sentit une grande douleur dans sa jambe mais ne s’en préoccupa que peu, transplanant aussitôt chez elle. La douleur étant très présente, elle se trompa plusieurs fois de destination, arrivant tantôt chez les moldus, tantôt dans la rue et enfin chez elle. Elle s’écroula au sol en reconnaissant son intérieur, ne tenant même plus sur ses pieds. Sa jambe était probablement cassée, elle devrait aller à Sainte Mangouste et ça ne l’enchantait pas vraiment. Avant ça cependant, elle ouvrit son sac et déversa son contenu sur le sol, préoccupée. Elle farfouilla dans tout ce qu’elle avait récupéré et poussa un long soupir…

Oui : Parmi tout le fatras qu’elle a récupéré, se trouve les croquis tant espérés.
Non : Il n’y a rien d’intéressant.

Parmi toutes ces feuilles, il n'y avait rien du tout qu'elle pouvait utiliser. Pas de croquis, pas de détails croustillants sur Carmella, rien du tout que du bordel. De rage, elle jeta tout ça dans la cheminée et alluma un feu à l'aide de sa baguette. Obligée d'aller à l'hôpital et tout ça, pour rien du tout.