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❝ Ariane's notebook (Pour Ted) ❞
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Re: Ariane's notebook (Pour Ted)
ce message a été posté Lun 20 Mai 2013 - 15:44
    Ils avancèrent tous les deux, Ted lui tenant la main et Lauren s'y accrochant. La maison était-elle le reflet de la réalité ou bien était-ce encore une fantaisie de l'esprit d'Ariane ? Ted n'en avait aucune idée, mais Lauren semblait savoir où aller et des voix les attirèrent naturellement. Ils virent deux enfants jouer dans le sable, alors que cela devait être le salon. Encore une scène fantaisiste donc. Parce que l'enfant qui jouait avec Joe (Ted commençait à reconnaître les visages et réussir à distinguer qui était Joe, de Lauren ou d'Ariane), ce n'était pas Lauren, comme la logique l'aurait voulu, mais Ariane, apparemment. Elles chantaient une comptine qu'il ne connaissait pas, sans doute moldue, encore une fois.

    Il a proposé à Lauren de ne pas regarder le moment où sa vie avait basculé, s'il le fallait, il le ferait pour elle et lui raconterait, en l'épargnant du mieux qu'il pourrait. Pourtant, elle n'avait pas répondu et elle n'allait pas s'épargner. Elle avait besoin de voir et s'ils étaient là, ce n'était pas pour voir ce qu'il s'était passé, mais bien qui avait osé s'en prendre à une enfant sous prétexte qu'elle était dépourvue de pouvoirs magiques.

    Soudain, les deux enfants cessèrent de jouer, comme apeurée, alors qu'Ariane demandait à Joe s'ils étaient là. Ted resserra ses doigts sur la main de Lauren. C'était comme un nouvel avertissement. L'esprit d'Ariane qui leur disait qu'ils pouvaient encore faire demi tour, ne pas assister à cela. Et pourtant, ils ne reculeraient pas. Lauren avança d'un pas, avant de se tourner vers le jeune homme, et de se figer brutalement d'horreur. Un cri lui échappa et il fit volte face, pour voir ce qui terrifiait ainsi son amie... Trois silhouettes encapuchonnées... La mise en scène autour de ces trois personnes prouve bien qu'ils sont le mal, qu'ils sont les agresseurs. Leurs visages ne sont pas visibles, mais Ted espère que cela va venir, qu'ils n'aient pas fait cela pour tomber sur des simulacres de Détraqueurs.

    Parce que ces trois formes ne sont pas humaines, elle sont reptiliennes, déformées par l'esprit malade d'Ariane. Même s'il ne peut rien leur arriver, Ted réprime difficilement un mouvement de recul quand les gueules s'ouvrent, voraces, comme des prédateurs. La voix d'Ariane lui fait tourner la tête vers les deux fillettes. Terrorisées. Pourtant, Joe ne veut pas que cela se reproduise. Elle saisit... Une baguette, sans doute celle de sa mère, avant de la pointer sur l'ennemi, avec tout le courage d'une enfant. Ariane hurle à son tour, comme quoi, ils allaient la manger, comme toujours.

    Et soudain, les ténèbres s'abattent sur eux, avalent Joe accompagnées des hurlements d'Ariane qui glacent le sang de Ted. Est-ce la fin ? Vont-ils être renvoyé dans la réalité, sans rien savoir de plus ?

    Non, la lumière revient, la folie se déchire et enfin, ils peuvent voir la réalité. S'ils n'ont pas vu l'attaque comme elle s'est réellement passée, il n'est pas difficile de deviner ce qu'il s'est passé. Ces trois hommes sont entrés dans la maison, dans le but de punir des sangs inférieurs, la petite a osé pointé une baguette qu'elle n'était pas digne de toucher sur eux et les événements se sont emballés, sous le regard impuissant, horrifié... Détruit de sa mère qui n'a pas pu la protéger.

    Ted et Lauren assistent à la scène qui s'est déroulée ensuite, dénuée de tout imaginaire cette fois. Et les deux Phénix gravent les visages des trois protagonistes, des trois assassins. Ted sait déjà que Lauren n'aura de cesse de les chercher, de les traquer... Parmi les trois, il y a divers degrés de cruauté.

    Il y en a un qui semble prendre conscience de l'acte. Barbu, brun, quelconque. Qui tente de négocier la vie d'Ariane. SIMON.

    Un second tient Ariane qui se débat comme une démente. CHRISTOPHER.

    Et le troisième, celui qui a tué Joe, les cheveux impeccablement coiffés en arrière, la voix posée, charismatique. Aucun remord. Prêt à tuer Ariane également. STEPHEN. Convaincu qu'il n'a même pas tué des êtres humains, juste des inférieurs et son discours fait naître la colère dans les yeux et le cœur de Ted, un discours trop entendu, trop cautionné, encouragé... C'est pour cela que les Phénix se battent : pour que plus jamais on n'arrache la vie d'une enfant parce qu'elle est née sans pouvoirs magiques... Lauren est tombée à genoux et Ted reste debout, lâchant sa main, avant de poser ses mains sur ses épaules, conscient de ce que cela doit avoir de terrible pour elle.

    Ils hésitent sur la conduite à tenir, seul celui à la barbe semble vouloir s'en aller de là et oublier cette nuit. Les deux autres n'en ont pas terminé. Ariane hurle toujours. Ils la dolorisent et un instant Ted ferme les yeux alors que ses doigts se crispent sur les épaules de Lauren. Ils ne peuvent rien faire, ils ne peuvent changer le passé et surtout pas un souvenir. Ils envoient valser Ariane qui s'effondre. Et ils partent, fiers d'avoir fait un exemple. Il ne reste que le corps sans vie de Joe et la silhouette inconsciente d'Ariane. En moins d'une minute la vie a basculé.

    Le souvenir tremble, se déchire, change encore et les voilà dans la rue, alors qu'une lueur verdâtre apparaît dans la ciel, ma marque des Mangemorts. Et la petite Joe s'envole. Ariane s'est réveillée et hurle après sa fille, autour d'elle, tout est désespérément silencieux, les voisins se cachent, on n'aime pas les drames. On n'aime pas se mouiller.

    Et puis, enfin, la rue s'anime. Un homme qui retient Ariane, des Miliciens, un professeur et une petite fille. Lauren. Lauren a 13 ans et sa vie vient de basculer. Ted ne s'en rend compte que maintenant, mais une larme a coulé sur sa joue, qu'il essuie précipitamment. Il a assisté à un drame comme il y en a eu beaucoup, mais dont il a été épargné. Pourtant, sa propre histoire n'est pas plus heureuse. Mais il n'a pas eu le temps de connaître et donc pleurer des êtres chers. Lauren si.

    Et soudain, ils se retrouvent de nouveau dans la chambre d'Ariane. C'est terminé. Ils ont vu ce qu'ils devaient voir et le Serdaigle a gravé dans sa mémoire les traits des trois hommes et leurs noms.

    Stephen.

    Christopher.

    Simon.


    Il s'agenouille alors derrière Lauren et la prend dans ses bras, caressant doucement ses cheveux.

    « Je suis tellement désolé Lauren... Qu'importe ce que tu décideras de faire avec ces informations, je t'aiderais... »

    Renonce à la vengeance et je t'aiderais à faire ton deuil.
    Décide de les traquer et je les traquerais avec toi.
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Re: Ariane's notebook (Pour Ted)
ce message a été posté Sam 1 Juin 2013 - 15:59
Retrouver la réalité. Lauren n’en prend pas réellement conscience. Même si les odeurs la percutent (sueur café présence humaine poussière vanille savon). Même si elle sent sous ses genoux le plancher de sa chambre à coucher. Devant elle le meuble. Sur le meuble la pensine. Elle est au sol. Elle a quitté la rue pour un univers familier. Concret. Les bras de Ted l’entourent. Elle pleure. Ses larmes ont un gout de pluie tiède salée sur sa bouche. Un goût de morve aussi. Elle essuie son nez du dos de la main. Ses yeux sont rouge et luisent. Dans cette semi-pénombre ceux sont deux phares. Deux ampoules crevées et enflammées. De rage de stupeur et de questions. Sortir d’une pensine c’est comme transplaner. Elle a senti le monde basculer autour d’elle. Mais le monde avait perdu son haut et son bas bien avant ça. Bien avant qu’une fillette flotte au-dessus de sa maison. Elle avait déjà l’impression de n’être qu’un point dansant dans l’existence. Et ce point se concrétise aujourd’hui. Dans son ventre cela bouge encore. Elle a hoquet. Un second. Qui interrompt sa réponse à Ted. Elle voudrait pourtant dire qu’elle va bien. Mais elle se rend compte qu’elle ne va pas bien. Les pourritures qui ont assassiné sa sœur se sont arrangés pour que ça soit le cas.

- Dents tranchantes. Gros moche.


C’est le chuchotement d’Ariane. Perdue dans une observation rigide du plafond. Les yeux grand ouvert. Elle aussi ressemble à un cadavre. Les tempes de Lauren se recouvrent de sueur. Un nouveau hoquet la transperce. Elle a comme l’impression qu’un crochet traverse sa gorge. Vient d’accrocher son estomac. Et qu’il tente de le remonter à la surface. Un peu comme on pêche. Elle est allée à la pêche aux souvenirs.

N’oublie jamais.


Et qu’a-t-elle remonté de bon ?

Elle les voit dans sa mémoire à elle. Les visages. Les noms et les voix. Et elle sait déjà ce qu’elle doit faire. Prendre la baguette. Transférer ces données dans son nokia. Il n’est pas si loin. Il est sur la table basse. Elle doit juste tendre la main. Se relever. Accomplir ceci.

Et en accomplissant ceci cela prouve la suite. A elle et à Ted. Tout cela vient seulement de commencer. Elle les retrouvera. Et elle fera. Elle fera ce qu’elle doit faire.

Si Ted veut l’aider soit. Bien qu’elle ne veuille pas l’y entrainer. Mais dans sa colère et dans sa frayeur elle dit tant mieux. Que les Phénix se soulèvent contre ces ordures. Qu’ils leur apprennent tous ce que c’est une vendetta de justice. On les pendra par les tripes. Et on les dolorisera aussi.

N’oublie pas.


L’estomac gagne sa gorge. Elle rampe. Se redresse. Essaye de parcourir la distance. Non pas jusqu’à sa table de chevet. Mais aux toilettes. On saluera son endurance. Elle y parvient juste à temps.

Déverse le café et ces trois derniers repas dans la cuvette. Essaye de repousser ces cheveux quand la deuxième salve arrive. Et cette fois elle vomit ce qui lui semble du sang. Car ça a un goût de cuivre. Un goût amer. Elle vomit sur eux. Elle vomit ses souvenirs. Elle refuse tout cela. Et appuie sur la chasse d’eau. Alors que l’odeur pique son nez. Enflamme un peu plus ses yeux.

Elle tend la main vers le papier. S’essuie la bouche. Se relève. Fait trois pas.

Essaye de sourire à Ted. N’y arrive pas.

Non pas par manque de volonté. C’est qu’il y a trop de mouches.

Trop de mouches autour d’elle. Qui envahissent sa vision. Bourdonnent près de ses oreilles. Font que la nuit devienne plus profonde. Elle a un mot. C’est peut-être Je. C’est peut-être Mais. A-t-il répondu à ça ?

Elle tombe. Trois jours sans vraiment dormir. Et sa faiblesse actuelle. Tout cela a eut raison d'elle.

Lauren Hudson mise k.o par elle-même.

Dans un soucis de survie son corps se désarticule. Ses muscles sont de la laine en elle. Elle tombe comme un amas de chiffon. Avec douceur mais sans grâce. Dans un bruit sourd. Cependant Ariane n’a pas tourné la tête. Elle fixe toujours le plafond. Où une toile d’araignée s’empêtre. Forme comme une silhouette là-haut. Et Ariane devine la forme comme d’autres devinent celle des nuages. Elle répète encore.

- John.

Et sourit vaguement.





Blanche-Rose et Rose-Rouge étaient des enfants bonnes, sages, travailleuses et vaillantes ; elles s’aimaient de tout leur cœur.

Quand Blanche-Rose murmurait : "Nous nous aimerons",

Rose-Rouge répondait : "Toute notre vie"


Et leur mère ajoutait : "Ce que l’une aura, elle le partagera avec l’autre"


Conte de Grimm.





Fin.
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