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❝ When the first wind blows ❞
 :: Royaume-Uni :: Plus loin :: Habitations :: Macnair's Manor
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When the first wind blows
ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 21:28
Les mets apparus sur la longue table du manoir paraissaient tous plus fastueux les uns que les autres, plus opulents et délicieux. Les chandelles flottaient dans l'air tandis que les elfes de maison martelaient le sol en s'agitant de toute part, le bruit pressé de leur pas couvert par les discussion et les quelques rires. L'heure était déjà bien avancée quand on passait au dessert mais les échanges ne faiblissaient pas.
« Je l'ai obtenu d'un riche artisan à Pré au Lard, si tu regardes bien, les lueurs argentées se teintent de rouge, tient regarde, c'est une pur merveille, un lin lunaire d'une qualité comme j'en ai rarement vu ! » Sur ces mots, Gemma prit la main de sa fille, Tamara pour lui faire toucher le chemin de table, le tordre dans tout les sens en formant quelques vagues qui en effet, rougeoyaient sous la lueur des candélabres au dessus de leur tête.
« Magnifique Maman, tu pourrais lui en commander encore quelques mètres ? Chéri qu'en penses tu ? » Elle se tourna vers son époux, Benjamin qui acquiesça d'un signe de tête en terminant sa bouche.
« Oui, oui, pourquoi pas... » Il dirigea son attention à nouveau vers Rogan « L'ambassadeur d'Allemagne me l'a assuré, à Berlin les choses sont claires il n'y aura pas de compromis ! Si les Salamander prouvent leur retour en force, je peux vous assurer que les choses vont bouger là bas. J'ai de toute façon le soutien absolu du gouverneur de Bavière. » Rogan resta impassible alors que Benjamin paraissait pendu à ses lèvres comme un enfant attendant la confirmation de son père, mais rien ne vint. Il retourna à son assiette et Rogan, avec toute la sympathie dont il était capable se tourna vers Murphy
« Et tout cela c'est grâce à notre invité Monsieur O'Ryan ! Reprenez un peu d'hydromel, vous me donnerez votre avis, je peux vous assurer qu'il est excellent. » On servit un nouveau verre à Murphy quand Gemma s'enquit d'ajouter.
« Monsieur O'Ryan, voudriez vous également que je vous commande quelques mètres de ce lin lunaire ? On ne sait jamais, peut être se présenterait il quelques projets pour lesquels vous sauriez en faire un excellent usage ? » Elle lui adressa un large sourire tout en lâchant son précieux chemin de table.
Alexianne de son côté observait la scène avec ravissement, un peu en retrait, acquiesçant à propos du lin, de l'Allemagne et de l'hydromel, elle ne sentait pas le besoin de participer. Elle était tout simplement ravie de pouvoir profiter de ce tableau de famille heureux, des scènes qui se faisaient de plus en plus rares ces derniers temps, mais la venue de ses parents pour le week end, la nouvelle visite de Murphy, tout cela lui changeait des ses longues soirées au manoir.

Bientôt on sortit de table pour passer au salon. Son père s'approcha d'Alexianne après avoir commenté une nouvelle fois la gazette avec son grand père. Il s'assit à ses côtés et lui embrassa la tempe affectueusement.
« Tu passes un bon moment ma chérie ? » Alex lui sourit sans retenue.
« Bien plus que cela, votre visite est une bouffée d'air, je suis heureuse que tu aies trouvé le temps de venir. Maman m'a dit que tes voyages à Berlin te prenaient beaucoup de ton temps ces dernières semaines...Nous ne nous sommes pas échangés beaucoup de hiboux depuis cet été. »
« C'est vrai je suis désolé. Je le regrette tu sais, mais tu sais bien aussi que travailler au service du gouvernement est chronophage ! » Affirma t'il en riant. « Mais attention, cela n'en est que plus passionnant ! » Alexianne garda le silence puis son père reprit de façon un peu plus solennelle. « Ta mère m'a dit que les journées étaient difficiles de ton côté, c'est vrai ? »
« Oh tu sais ce n'est rien d'important, juste quelques mésaventures que j'ai du dramatiser dans mes lettres. C'est vrai que parfois ce n'est pas facile et... » Alors qu'elle s'était empressée de lui répondre pour faire taire toutes ses inquiétudes, elle hésitait à présent. Son père ne lui permit pas d'aller plus loin cependant puisqu'après lui avoir passé la main dans les cheveux il lui dit
« J'en étais persuadé, tu es faite pour ça Alexianne ! C'est dans ton sang. Ton grand père m'appelle. »
« Oui, vas y ! » Elle lui adressa un dernier sourire un peu triste puis resta seule sur le sofa.

Une fois que son père l'eut quittée, Gemma s'approcha avec Murphy à sa suite.
« Alexianne, monsieur O'Ryan n'a jamais vu la jetée, tu devrais la lui montrer ! » Elle se retourna vers Murphy « Vous verrez c'est tout simplement merveilleux ! Allez y ! » Alexianne se leva, un peu prise de court mais opina du chef pour ensuite faire signe à Murphy de la suivre. La jeune femme savait bien ce que sa grand mère avait en tête, elle ne s'était pas privée de quelques occurrences plus ou moins explicites à propos du mariage chaque fois que Murphy était venu dîner au manoir.

Les visites du jeune homme s'étaient en effet faite plus régulière depuis le sauvetage de Wilhelmina, Rogan tenant absolument à saluer ce qu'il qualifiait d'un acte héroïque. Pour Alexianne, sans remettre en doute les qualités de Murphy, soupçonnait son grand père de compenser ainsi la perte de son fils, enfin ce qu'il préférait qualifier de perte. Mais peu importait après tout, ces visites faisaient le bonheur d'Alex. Murphy était un bon ami, un visage amical au ministère, comme elle en croisait trop peu, et cela lui faisait de la compagnie, autant à Londres qu'au manoir. Les insistances de sa mère et de sa grand mère la mettait parfois mal à l'aise, jugeant que finalement ces invitations répétées qu'on lui adressait n'était peut être pas désintéressées. La perspective des fiançailles, Tamara et Gemma la rendait toujours plus proche, et la nécessité de trouver un bon parti, toujours plus urgente. Pourtant elle n'avait que peu considérer Murphy comme tel, elle le connaissait trop comme un ami, et non pas qu'elle fut catégoriquement contre cette idée, mais elle s'était toujours imaginée épouser un homme qu'elle devrait apprendre à connaître grâce au mariage. C'est ainsi que les choses se faisaient le plus couramment, et c'est ainsi qu'Alexianne les avait envisagées.
Étrangement, l'air était encore doux pour une soirée d'octobre, et seule une légère brise venait déranger ses cheveux. Elle aurait pu soupçonner sa grand mère de rendre l'air plus chaud par quelques sorts mais elle n'y pensait pas, elle était bien trop gênée car elle n'avait rien à dire. Aussi naïve soit elle, la situation ne manquait pas de lui paraître étrange. Après quelques minutes de silence seulement perturbé par le bruit de leurs pas Alexianne se décida à parler.
« Mon grand père ne se lassera jamais du récit de ton exploit à Gringott's ! J'espère que tu ne te lasses pas non plus de le raconter car il pourrait bien en reparler encore l'année prochaine, ! » Elle rit timidement puis reprit après un moment d'hésitation. « Tes visites sont agréables en tout cas, le manoir se déleste un peu de son atmosphère habituelle quand il y a du monde. Il est plus chaleureux. Oui c'est agréable. » Une fois arrivés près de leur destination Alex tendit le doigt devant elle pour lui indiquer le précipice rocheux quelques mètres devant eux.
« La jetée est juste là, du haut des rochers on a une vue imprenable sur la côte. Grand mère a raison c'est assez impressionnant. Je ne suis pas sûre que l'obscurité nous permette de voir beaucoup de choses cela dit, mais approchons nous quand même si tu veux. »
Derechef ils s'avancèrent encore jusqu'à parvenir à la jetée de pierre. Le vent était plus violent d'ici et la fraîcheur un peu plus mordante. Alexianne ramena sa cape un peu plus sur elle puis se tourna vers Murphy.
« C'est magnifique tu ne trouves pas » Mais qu'en avait il à faire de la jetée en réalité ?
Murphy O'Ryan
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 23:45
Un sourire poli, un signe de tête pour accepter le verre avec plaisir, et Murphy trempe ses lèvres dans le breuvage. Délicieux, certainement. Mais qui ne vaut pas un bon Whisky Pur Feu des distilleries Blackburn. Pourtant Murphy ne le fait pas remarquer. Cela serait d'une impolitesse rare et il n'est certainement pas ici pour se mettre à dos ses hôtes. Et puis, après tout, cet hydromel là est bien loin d'être mauvais. Aucun doute, il se trouve ici à une excellente table, à laquelle il compte bien faire honneur. A laquelle, d'ailleurs, il a déjà fait honneur plusieurs fois. C'est amusant comme sa côte de popularité semble avoir exploser depuis quelques semaines. Lui qui avait toujours prit soin de vivre caché, loin de la plupart des mondanités, commencerait presque à y prendre goût. Et d'ailleurs, une fois de plus, cette histoire revient sur le devant de la scène. Et Murphy ne manque pas de baisser légèrement la tête, avec une humilité toute calculée, alors que le vénérable Rogan Macnair lui demande une fois de plus de compter ses exploits.
"Vous savez, il s'agit plus là de l'action de tout un groupe que de la mienne seul... Mais j'avoue que j'ai enfin su pour quoi nous nous battions quand cette immonde porte s'est ouverte pour dévoiler sous nos yeux, à Mademoiselle Zabini et à moi-même, Madame Salamander, retenue dans des conditions si abjects..." Une pause, l'expression qui se fait plus dure, comme à la simple évocation de ce souvenir. Et puis un ton plus enthousiaste, mais toujours dosé, alors qu'il reprend : "Enfin, elle a pu maintenant rentrer auprès des siens, et je suis certain que notre situation ne pourra que s'améliorer." Un regard entendu au père d'Alexianne. Il a très bien comprit le rôle que ce dernier pouvait jouer et il ne compte certainement pas le minimiser au profit de sa propre gloire. Il sait parfaitement quelle part de modestie il se doit d'avoir dans ce genre de conversation. Et jamais, jamais ne manquer une occasion de complimenter là où l'on attend ses éloges. "Un hydromel excellent, en effet. Je vous remercie grandement de me le faire découvrir." Et les questions d'usages sur l'endroit où ils ont pu se procurer un tel breuvage, plaisanter sur sa propre incompétences en la matière, tout en notant bien que les caves du domaine sont vides. Lui, un domaine? L'héritage de ses parents, oui. Répondre au question de façon toujours polie. Et même offrir, en bon gentleman, son bras à Mme. Macnair, même s'il se voit pour le moment contraint de refuser son offre de commande.
Oh, il a très bien comprit où elle voulait en venir. Où ils voulaient tous en venir, quelque part. Et pour être honnête, cette idée lui a potentiellement traversée l'esprit. Après tout, Alexianne est quelqu'un que Murphy peut presque considérer apprécier. Une jeune fille gentille, discrète... Pas du tout le genre de femme capable de faire battre son coeur plus que de raison, ni d'affoler ses sens à la manière de Heather, par exemple. Juste une gentille fille, juste comme il faut. Et c'est bien mieux encore. Avec elle, pas de problème, pas d'envies subites ou autres caprices. Non. Un excellent parti, en somme... Et c'est pour quoi la proposition de sa famille d'envoyer Alexianne lui faire visiter les environs est aussitôt bien accueillie par l'Irlandais qui approuve, prêt à la suivre. Car s'il doit prendre une décision comme il s'apprête à la prendre, après mûres réflexions, ça ne peut que faire qu'avec son accord. Murphy est un peu être un salaud, mais il n'est pas un goujat. Pas toujours.

Et ils se retrouvent ainsi, tous deux, dans la nuit sombre éclairée seulement par les rayons de la lune et quelques étoiles parsemées qui parviennent à briller malgré la couche de nuage au dessus d'eux. Une ambiance romantique telle qu'on l'entendait il y a quelques siècles, avec pour fond sonore le bruit des vagues qui s'écrasent contre les rochers. Et les paroles de la jeune femme qui font sourire Murphy. Ainsi donc, elle le voit toujours inviter dans un an au manoir familial ? Et pourquoi pas, après tout... "Si ma présence ne les lasse pas avant mon récit... Mais je ne suis pas contre revenir, si cela t'es agréable." Un sourire, même pas totalement forcé, pas totalement joué. Il a une certaine affection pour elle, cette sorte d'affection bien particulière qui fait qu'il refuse, de toute manière, tout engagement trop profond. Mais pourtant, il y a bien un petit, tout petit quelque chose. Et puis elle l'amuse. Ce n'est pas de la moquerie, non. Juste... Elle est tellement rafraîchissante, dans ce monde si lourd, cette guerre qui, peu à peu, semble vouloir leur bouffer la vie. Avec elle, c'est presque comme une bouffée d'oxygène.
Et enfin, il la voit, cette fameuse jetée. Ou en tout cas, il en aperçoit les contours, dans les ténèbres de cette nuit. Et il ne peut que sourire un peu plus de la voir ainsi lui présenter son monde, son univers. Ce qu'elle a l'air d'aimer, quelque part. C'en est attendrissant, même pour son coeur de pierre. "J'aime assez cette ambiance, oui. Sauvage, loin de tout... On se croirait seuls au monde, tu ne trouve pas?" Pourtant, une fois de plus, ses paroles sont calculées. Pas exactement comme au dîner. Mais pas entièrement naturel non plus. Il n'est sans doute pas toujours ainsi avec elle, mais ce soir, il a besoin de savoir, alors autant tâter le terrain avec prudence. Sauf qu'elle frissonne, qu'elle a froid sous ce vent qui souffle autour d'eux avec une certaine violence. Et que cette petite sortie ne pourra pas s'éterniser ainsi. A moins que...
D'un geste, Murphy retire sa propre cape, pour la glisser autour des épaules d'Alexianne. Et ses bras s'attardent peut être juste un instant de trop, alors qu'il souffle, presque à voix basse : "Je ne voudrais pas que tu attrape froid." Et une fois de plus, voilà les mots, les intentions qui s'emmêlent. La part de vérité tout comme la part de test, d'insinuation. Il a toujours été un peu charmeur avec elle, par habitude, par confort aussi peut être, et parce qu'elle ne le voit pas toujours. Mais ce soir, c'est différend. Et il compte bien voir jusqu'où elle pourrait le laisser aller.
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Lun 15 Oct 2012 - 9:55
Et maintenant qu'ils avaient vu la jetée ? Ce spectacle était reposant, certes, Alexianne y serait resté sans se soucier du temps si elle le pouvait. Le bruit des vagues la détendait et le vent quoique tenace, l'engourdissait agréablement. Mais la vue ne représentait sûrement pas la même distraction chez Murphy que chez elle. Pour autant, sa présence était rassurante également, ajoutant à la quiétude du panorama qu'il ne venait en rien troubler, ceci même si elle la trouvait étrange. Elle avait pourtant l'habitude à présent de le croiser hors du ministère, mais jamais elle ne s'était trouvé seule avec lui. En vérité, Alexianne se trouvait rarement seule avec un homme, fut-ce même son père. Une présence féminine la rassurait bien plus, elle en avait plus l'habitude, se sentait plus en confiance, entraînée à coup d'après midi avec ses cousines, d'entretien avec sa mère ou des visites chez Violet Zabini avec Astra. Mais Murphy n'avait rien de ce qui lui faisait fuir les réunions d'homme comme son grand père en donnait. Quand Alexianne les observait tous ensemble commenter la gazette autour d'un verre de whisky de feu, elle savait seulement que ce n'était pas sa place, elle l'avait appris malgré elle, pas comme on apprenait à monter sur un balais bien sûr, mais inconsciemment il s'était inscrit dans ses habitudes que les hommes et les femmes ne se mélangeaient en réalité que très peu. Chacun avait sa place. Mais ce soir, elle avait l'impression d'être d'égale à égale avec lui, les choses paraissaient presque naturelles et simples, car bien évidemment Alex ne pouvait se défaire de sa réserve.
La réponse de Murphy lui plut. Sauvage. Oui, c'était ainsi, sauvage et brut. Alexianne plongea son regard au loin, dans le ciel et dans l'océan, au creux de ce qu'elle pouvait distinguer des pierres et des rochers, et s'y sentait bien. Cette idée la laissa songeuse. C'est vrai qu'ils semblaient seuls au monde, et Murphy disait encore la vérité quand il affirmait que cela était agréable, cela l'était pour elle en tout cas, ils étaient loin de tout, loin des violences et des souffrances, loin des complots, de la pression, des attentes que l'on plaçait en eux, comme émancipé de la politique de Kark, de ces journées harassantes au ministère, de ce dîner, de tout. C'est pourquoi elle ne sentait pas l'urgance du temps, elle n'avait d'ailleurs aucune idée du temps qu'elle avait passé ici. Pour un instant seulement, le temps d'une illusion, mais Alexianne, dans sa passion lyrique et romantique habituelle, souvent moquée par ses proches, se disait que quelques secondes comme celles ci ne devaient pas être perdues. Pour un peu elle en avait oublié la présence de Murphy. Si rassurant il s'était fait qu'il avait presque disparu. Elle frissonna et alors qu'elle venait de resserrer sa cape un peu machinalement sur elle, elle fit volte face quand elle sentit se rajouter sur ses épaules la cape de son ami, puis ses bras qui s'y attardèrent. Elle baissa la tête avec un sourire gêné sur les lèvres. « Merci. » Elle hésita à ramener cette nouvelle cape à son tour sur elle, se demandant si elle devait accepter. Un peu gauche, elle la fit glisser sur elle puis releva la tête quand Murphy retira ses bras. Elle n'avait pas encore conscience de la proximité qui s'était installée soudainement, trop préoccupée à savoir si oui ou non elle pouvait accepter cette cape, le signifier en la prenant réellement sur elle, laissant ainsi Murphy à la merci du vent. Certes Alexianne réfléchissait bien trop à des détails en apparence sans importance, mais le vent était violent se disait elle, et elle ferait preuve d'irrespect en le privant sans gène de sa cape. « Tu vas mourir de froid ! » Réalisant qu'il ne servait à rien de refuser elle ajouta avec le sourire, sur un ton légèrement taquin dont elle n'avait pas l'habitude. « Tu n'es jamais à court de geste héroïque n'est ce pas, je ne manquerai pas de raconter cette histoire à Rogan ! » Elle se détourna mais pivota sur elle même en levant le doigt pour continuer la plaisanterie. « Oh mais avant de périr sur la jetée du manoir Macnair, il faudra que tu parles à mon père, lui dire quel cauchemar cela représente en réalité de travailler au ministère... » À mesure qu'elle avait lancé la plaisanterie, sa voix avait perdu de sa légèreté, gagnant en gravité alors qu'elle détournait les yeux une nouvelle fois vers l'horizon. « Excuse moi, je me suis montrée irrespectueuse... » Comment avait elle pu se laisser aller à une plaisanterie pour se jouer ainsi de son père. Elle avait le sentiment de l'avoir dépeint comme un tyran sourd et impassible à ses plaintes. C'était inacceptable. Non, c'était à elle de se faire entendre, elle n'avait pas à geindre ainsi à propos de sa famille pour justifier son manque de confiance en elle. C'est ce que lui avait répété quelques fois Murdoch Macnair, le portrait du couloir de sa chambre, avec qui elle ne cohabitait pas tout à fait en pleine quiétude.

Un peu honteuse, elle préféra garder le silence pendant quelques instants. Cette pression là également, elle avait l'impression de s'en être délestée, celle de ses parents, de sa position sociale. Elle n'y réfléchissait pas souvent, mais elles venaient de se rappeler à elle. « Tu as raison, c'est agréable, c'est reposant. Tout cela paraît pur et simple en quelques sortes... » Elle se retourna complètement vers le manoir et reprit. « Mais le manoir est juste là ! Toujours aussi sinistre d'ailleurs, voire plus. A quoi ressemble la demeure de ta famille ? »
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Mar 16 Oct 2012 - 10:22
Une fois de plus, le geste est parfaitement maîtrisé. Ne pas s'attarder pour ne pas la mettre mal à l'aise. Juste ce qu'il faut pour la troubler. Un sourire quand il se recule et la voit hésiter, un sourire rien que pour elle. Qui n'est plus totalement calculé. Elle l'amuse, en réalité. Pas un amusement moqueur. Elle l'amuse et il l'apprécie. Il peut presque lire sur son visage chaque émotion qui est sienne alors qu'elle semble hésiter à accepter sa cape, qu'elle se rend compte que lui-même sera ainsi en proie au vent. Elle est comme un livre ouvert qui raconte une jolie histoire. Un peu naïve, un peu candide. Mais une histoire qui donne encore un peu l'envie d'être continuée. Et il a envie de creuser encore un peu, pour voir... "Oh, tu sais, il faisait bien plus froid dans les souterrains de Gringotts." Et Murphy d'agrémenter sa petite boutade par un clin d'oeil amusé. Il ne tient pas tant à lui rappeler ses exploits, elle les connait déjà justement bien assez. Il ne compte plus combien de fois il a dû en faire le récit en ces lieux. Il sait qu'il n'a pas besoin de s'en vanter encore et encore auprès d'elle, et qu'au contraire, à adopter une telle attitude, il finirait certainement pas perdre tout intérêt à ses yeux. Il n'y a qu'à voir le ton qu'elle emploie pour comprendre qu'elle s'amuse elle aussi plus qu'autre chose de l'attitude de sa famille à son égard. Et il prend aussi le parti d'en plaisanter, avec elle. Parce qu'après tout, il est aussi là pour lui faire comprendre que l'intérêt qu'il porte à ces dîners n'est pas vraiment dans le fait d'être considéré comme ce héros modeste dont il s'applique à renvoyer l'image. Non, cette petite balade à deux a surtout pour but de lui montrer que tout l'intérêt de ces dîner pour le jeune homme soit disant Sang-Pur réside surtout dans sa présence à elle. Ce qui n'est même pas un mensonge. Et le calcule n'est pas seul à entrer en ligne de compte, pour une fois.
Il se contente de lui sourire de nouveau, amusé, quand, prise dans son enthousiasme, elle lance une boutade sur son propre père. Cette simple phrase et les réactions qu'elle provoque chez la jeune femme semble le parfait reflet de ce caractère si naïf, étouffé par la réserve d'une éducation Sang-Pur parfaite. Alexianne se doit d'être la jeune fille de bonne famille que l'on attend d'elle, celle qui ne dit jamais un mot plus haut que l'autre, celle qui ne critique jamais sa famille. Murphy peut encore se souvenir de l'indifférence qu'il affichait sans cesse à l'égard du sien avant son décès. Son père vivait dans le souvenir d'un bonheur perdu où le jeune adolescent n'avait pas sa place. Alors Murphy ne l'a jamais critiqué ouvertement, pas même devant Ian. Peut être parce qu'il n'attendait pas assez de lui pour avoir matière à y redire, contrairement à Alexianne...
"Tu sais, ce n'est pas une maison de famille. Enfin. C'était le domaine de mon père, mais il n'y a plus personne à part moi, maintenant." Le ton est distant, neutre. Il n'accorde pas d'importance à cette solitude. Il n'a jamais connu Mme. O'Ryan, et la famille de Ian a toujours été bien plus la sienne que ses propres parents. Un léger haussement d'épaule alors que son regard se porte de nouveau vers la mer. Le domaine... Il y a beaucoup été, ces derniers temps, et pour cause, puisqu'il se retrouve avec un invité surprise pas toujours désiré sur les bras. Mais quand à le décrire... Il l'a toujours tellement vu comme un lieu étranger, comme si loin de l'idée de maison que l'on peut se faire, qu'il ne saurait en dire plus que quelques mots. "C'est... Grand. Le parc qui l'entoure fait plusieurs hectares, je crois. Et mon père y cultivait quelques plantes rares dans une serre, pour ses potions. Elle est encore entretenue, bien sûr." Ce n'est un secret pour personne chez les Héritiers que Murphy O'Ryan est un jeune maître de potion talentueux. Et pouvoir se fournir de certaines plantes directement chez soi est un avantage non négligeable pour exercer son art. "La maison... Enfin, le manoir. Il est assez grand, je crois... J'ai du mal à me faire une idée. Il paraissait immense, quand j'étais enfant, mais tu sais, avec tout ce que je vois maintenant." Un sourire qui revient naître sur ses lèvres. Il pourrait le comparer pendant des heures au manoir Blackburn, dire combien il paraît vide et terne en comparaison de la demeure de cette famille, même s'il est bien plus grand. Il pourrait comparer le silence aux cris d'enfants qui ont résonné des années durant entre les murs du petit Manoir écossais. Mais ce n'est certainement pas ce qu'Alexianne veut entendre, n'est-ce pas ? Non, elle veut savoir comment est le Manoir. Et Murphy se voit soudain, lui, bien incapable de lui répondre. "Le mieux, ce serait que tu puisse le voir par toi-même. Que tu viennes avec moi, un jour, que je te fasse découvrir mon domaine. Enfin, si tu n'as pas peur de te retrouver face à un vieil Elfe de Maison aigri et à moitié fou." Une pirouette, un sourire charmeur, et même une pointe d'humour pour faire passer le tout. Et une nouvelle percée, une nouvelle perche pour tester la jeune demoiselle, savoir si oui ou non un engagement entre eux serait possible. Et soudain, l'air contrit, comme si cela venait de lui sauter à l'esprit. "Enfin, si tes parents sont d'accords, bien sûr. Je ne voudrais pas paraître impoli." Un soupir, bref, et le regard de nouveau sur la mer. Et il rajoute, presque pour lui : "Je me sens tellement bien, ce soir, que j'en oublie les bonnes manières. Toutes mes excuses, mademoiselle." Un sourire, de nouveau, juste pour elle. Et il saisit la main, s'incline pour y déposer ses lèvres, juste frôler sa peau d'un souffle. Un parfait gentleman, mais qui va peut être un peu plus loin... Et il se souvient de ce geste qu'il a eu pour Hayley, et il a un petit pincement au coeur. Hayley, si vive, si brûlante, si différente. Hayley si dangereuse. Et Alexianne. Qu'il espère bien charmer. Qu'il a... envie de charmer, quelque part. Jolie, belle, douce Alexianne. Et il se relève, fait mine de n'oser croiser son regard. Et il espère sincèrement que pour elle, il n'est pas aller trop loin. Qu'en un geste il ne vient pas de ruiner tous ses efforts.
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Mar 16 Oct 2012 - 20:23
Avec une attention quasi religieuse, Alexianne écoutait Murphy dépeindre le domaine de ses parents. Tout en parlant le jeune homme avait repris la marche et elle lui avait emboîté le pas naturellement, si bien qu'ils longeaient lentement la falaise. Le détachement dont il faisait preuve à propos de cette demeure l'intrigua, elle avait gardé les yeux au sol jusque là, rivés sur ses pieds les quelques pierres massives et blanches qui se dressaient parfois sur leur chemin, mais elle avait à présent relevé la tête. Si sa voix ne laissait rien passer d'une quelconque nostalgie, d'une mélancolie ou même d'un enthousiasme particulier, ses yeux en dirait peut être plus que ses lèvres. Mais elle ne trouva dans son regards qu'une parfaite distance à l'évocation de ses racine, et pour elle c'était tout à fait impossible de rester de marbre sous l'effet des souvenirs. Car c'était ce que représentait une maison, un foyer, une foule de souvenir et si elle s'était mise à décrire la maison de son enfance à Aix en Provence, elle aurait d'abord été trop prolixe sur le sujet, mais également trop sentimentale. Murphy se contentait d'un vocabulaire tout à fait impassible quand elle aurait été intarissable sur les odeurs, les couleurs, additionnant sans mesure les qualificatifs et les anecdotes. C'était une certitude pour elle, cette demeure éveillait des émotions si violentes qu'elles obligeaient Murphy à n'en rien laisser paraître. C'est en cela qu'elle était si naïve, elle voyait le monde et ses semblables à travers le prisme de ses romans, de ses Grimoire à l'Amortensia comme les traitait Maelen avec un certain dédain. Mais peu lui importait les moqueries, la vie n'était elle pas semblables à toutes ses histoires ? Certains les qualifieraient de mielleuses, d'indigestes, dégoulinantes de sentiments. Pour Alex elle nous parlait tout simplement de nos histoires, et si les épanchements d'âme et de cœur s'y faisaient incessants, c'était pour elle la preuve que notre monde débordait d'affect de toutes les natures et de toutes les forces. Murphy n'était pas insensible aux souvenir de ce foyer, cela ne faisait aucun doute, d'autant plus qu'avec le peu qu'il lui en dit, c'est une demeure magnifique qu'elle s'imaginait.
Cette mélancolie silencieuse qu'elle avait prêté à son ami la rendit soucieuse. Elle ne lui en aurait jamais fait part, n'aurait jamais prétendu d'elle même en se manifestant ouvertement à être une quelconque confidente pour lui, alors elle continuait de l'écouter en taisant ses doutes.

La brusquerie avec laquelle il s'empressa soudainement de continuer lui tira un sursaut d'attention supplémentaire. Il lui proposait de venir voir d'elle même sa demeure. À ce qu'elle prenait sans incertitude pour une plaisanterie elle répondit par un large sourire qui vint lui découper les lèvres, qu'elle cacha aussitôt dans ses mains quand même un rire lui échappa. Il s'empressa d'ajouter à cela la condition nécessaire de l'autorisation de ses parents. Elle continuait de rire silencieusement, pourtant elle doutait à présent que cette proposition ne soit seulement qu'une façon de se débarrasser de la description de son manoir. Tout en souriant ses sourcils s'étaient froncés légèrement, comme un point d'interrogation bavard qu'elle aurait pourtant fait taire, mais l'idée qu'elle l'accompagne un jour chez lui lui paraissait si incongrue tout à coup qu'elle aurait voulu avoir le cœur net sur le ton de son discours.
Alors qu'elle n'avait pipé mot encore, Murphy interrompit sa marche et détourna ses yeux de la mer pour s'incliner vers elle puis déposer un baiser sur sa main. Il venait de l'appeler Mademoiselle, et cet élément était le seul qu'Alexianne retenait pour croire encore à de l'humour, le seul. Car à présent sa main était dans la sienne et il venait d'y apposer ses lèvres l'espace d'un soupir. Jusque là tranquille et tout à fait détendue, elle était à présent en proie à son cœur qui battait la chamade si bruyamment qu'il semblait sonner une alerte d'urgence au fond de sa poitrine. L'urgence était de répondre quelque chose, et de décider si oui ou non, elle devait retirer sa main de la sienne. Il semblait en même temps ne pas vouloir croiser son regard, lui refusant ainsi tout indice non formulé, qu'elle aurait pu lire pour la guider, pour savoir ce qu'était la bonne chose à faire. Les convenances, c'était ce qui lui importait avant tout, car elle se sentait en terrain dangereux ou ses bonnes manières semblaient mises à l'épreuve.
Pour autant, cet instant lui était incroyablement agréable dans ce qu'il représentait. Un baise main sur la falaise, le bruit des vagues couvrant celui de leurs pas et le vent qui chamaillait ses quelques mèches de cheveux libres. Un baise main, elle n'en avait lu que dans les contes du temps de Merlin, et pour une âme romantique comme Alexianne, il n'y avait pas plus romanesque.
Cela faisait bien cinq secondes que Murphy s'était redressé, cinq secondes de silence. Guidée par ce « Mademoiselle », elle se lança à son tour dans la plaisanterie galante, sans récupérer sa main encore. « Pour un peu je... je me méprendrais sur vos intentions Monsieur O'Ryan... Si vous m'enlevez loin de ce manoir sinistre mon père lancera la milice française entière à votre poursuite pour me libérer. Mais je crois savoir que vous n'avez pas peur du risque ! » Elle avait tenté tant bien que mal de prendre un air faussement assuré et offusqué à la fois, mais jouer la comédie alors qu'elle n'était même pas certaine que c'en était une avait rendu sa réplique étrange, la laissant flotter lourdement dans l'air. Malgré le froid ses joues s'empourprèrent sous l'effet de la honte, si bien qu'elle retira enfin sa main en se gardant de paraître trop brusque. Que faire à présent à part sourire ?
Elle tenta d'ajouter plus naturellement « Je serai ravie de venir passer un séjour en Irlande Murphy, que sont quelques vieux elfes de maison quand on a dans son couloir le portrait aigri d'un politicien ? » Elle avait manqué d'un peu de tact encore une fois selon elle, mais elle s'accordait une certaine indulgence compte tenu de la situation.
Elle aurait voulu savoir quels étaient les sous entendus de Murphy, s'il y en avait. Si c'était en effet le cas, elle avait une idée claire sur leur nature, mais cela lui paraissait si inattendu qu'elle préférait ne pas y croire. Aurait elle seulement su comment réagir s'il la demandait en mariage ? Cette simple question intérieure lui arracha un rire étouffé de dépit, soudain et enfin persuadée qu'elle se faisait des idées. Peut être était elle déçue, impossible de mettre un terme en tout cas sur ce qu'elle ressentait d'étrange, sur ce qui lui apparaissait comme une occasion manquée. Elle désigna le manoir dont ils s'étaient bien plus éloignés qu'elle ne l'aurait cru d'un geste de la main. « Peut être devrions nous rentrer ? » Autant en finir, elle ne savait plus où se mettre entre sa tentative d'humour lamentable et les scénarios fantasmatiques et infondés qu'elle avait monté en épingle dans son imagination. Et peut être que les choses étaient mieux ainsi.
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Mer 17 Oct 2012 - 6:59
La main d'Alexianne toujours dans la sienne, son regard qui cherche le sien. Mais il la voit hésiter. Il la voit incertaine, et il se demande un instant s'il est aller trop loin, ou au contraire pas assez. La jeune femme est troublé, c'est le moins que l'on puisse dire. Et déjà sa main s'échappe de la sienne, glisse entre ses doigts. Il pourrait resserrer son emprise, la garder ainsi prisonnière, mais ce serait le meilleur moyen pour la faire fuir, bien au contraire. Les plaisanteries d'Alexianne manque soudain de naturel, elle qui d'habitude lui paraît toujours si vive, candide mais tellement... Elle-même. Là, en cet instant, il a presque l'impression qu'elle se force, comme si elle devait soudain se cacher derrière ses bonnes manières qui semblent d'habitude presque innée chez elle. Le silence avant cela n'a que trop duré, et c'est bien ici la preuve qu'elle ne sait pas comment réagir, qu'elle hésite sur les pas qu'il lui propose de faire ici. "Je pensais pourtant que votre père aurait pu apprécier de vous savoir en ma compagnie. En sécurité, j'entend." Toujours le même ton, légèrement amusé. Une pointe d'hésitation pour lui montrer qu'elle n'est peut être pas la seule que cette situation va finir par mettre dans l'embarras. Enfin, lui ne le serait pas vraiment. Il doute fort qu'Alexianne touche mot à quiconque de cette scène si jamais cela doit se terminer par une réponse négative. Mais lui faire croire qu'il partage ce sentiment de gêne ne peut être que bienvenu pour elle. Et puis.. S'il se trompe, si ce soir entre eux cela ne prend pas la direction qu'il le souhaite, le sentiment ne sera peut être pas tout à fait vain. Nul doute qu'il perdra ainsi l'amitié de la belle et la croiser par la suite dans les couloirs du Ministère serait forcément différend.
Mais le jeu n'est de toute façon pas fini. Murphy est loin d'avoir jouer sa dernière carte. Il peut encore rattraper la situation, non ? Une nouvelle pirouette pour faire repartir la conversation, et... Mais Alexianne semble en avoir décidé autrement. Les lèvres de Murphy se pincent un instant, une seconde, alors qu'un pli un peu soucieux vient barrer son front. Si, en fait, c'est bel et bien cette dernière chance. Après cette soirée, le sujet ne pourra être remit sur le tapis sans paraître être de l'insistance très mal placée. Après cette soirée, tout est à parier d'ailleurs qu'il pourrait ne plus y voir de dîner chez les Macnair s'il ne sait pas saisir sa chance. Car il ne doute pas vraiment des intentions de la famille d'Alexianne dans cette balade presque forcée qu'ils les ont envoyés faire. Alors peut être que si, finalement. Peut être qu'il s'agit ici d'étaler tout son jeu, et d'être honnête. Le plus honnête possible, si l'on considère que la démarche à la base ne l'est pas vraiment. Et dans un élan plein de drame, d'urgence presque, Murphy se saisit du poignet de sa compagne de quelques instants, comme pour la retenir. Il ne serre pas, ne peut lui faire mal ainsi, il veut juste qu'elle la regarde. Même si ses propres yeux se font fuyant. Chaque mouvement de son corps est parfaitement étudié, en cet instant, pour démontrer une gêne qu'il ne ressent pas forcément, un malaise vis à vis de cette situation, tout comme Alexianne peut elle-même être mal à l'aise. Et c'est d'une voix empreinte de ces sentiments mais aussi d'une pointe de déception, qu'il reprend la parole. "Je suis désolé, Alexianne, je n'aurai certainement pas dû agir ainsi. J'aurai simplement aimé... J'aurai aimé que nous puissions mieux nous connaître. Je ne voulais certainement pas vous mettre dans l'embarras. Je pensais simplement que mes sentiments... Et mes intentions pouvaient être partagées." Déjà, il la relâche, se recule un peu pour lui laisser tout loisir de faire de même. Ne la regarde toujours pas, se contente de garder les yeux fixés sur le Manoir. Il ne donne pas l'impression un seul instant de vouloir y retourner, et pourtant d'y être totalement résigné. Parce qu'après tout, Alexianne le repousse, n'est-ce pas ? Mais il a un dernier regard, un dernier sourire, presque timide. "Me permettriez-vous tout de même de vous offrir mon bras pour rentrer ?".

Pas une seule fois Murphy n'aura prononcé les mots de mariage ou de fiançailles. Mais les intentions sont désormais on ne peut plus claires pour la douce. Murphy a mit carte sur table, étalé son jeu dans son entièreté -ou presque-. Le souaffle est désormais dans le camps de la demoiselle. Et même si Murphy ne pense pas réellement qu'elle puisse le renvoyer dans les cordes, il attend, dans l'expectative. Qui sait, désormais, ce que pourrait lui répondre Alexianne ?
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ce message a été posté Mer 17 Oct 2012 - 8:48
Comme elle le craignait, son embarras avait crée celui de Murphy. Elle avait essayé d'être la plus droite et intelligente possible concernant son attitude, mais visiblement, elle avait fait preuve de maladresse. Elle n'avait pas besoin de lui pour le savoir, elle savait qu'elle avait manqué de tact, mais peut être avait elle espéré qu'il ne s'en était pas rendu compte. La seule chose qu'elle avait fait de correcte, avait été de mettre un terme à tout cela et de rentrer, c'était la meilleure chose à faire. Elle s'excuserait au détour d'un couloir au ministère, avec le plus de légèreté possible d'avoir été aussi sotte, ainsi, les retombées de cette soirée seraient moindres.
Il ne fallait pas dramatiser se disait elle, il n'y aurait dans tout les cas aucune conséquences fâcheuses à craindre, elle n'avait pas été drôle en somme, voilà tout.

Mais elle ne s'était pas encore retournée que Murphy lui prit le poignet comme pour la retenir et lui dire de rester. Elle fixa sa main autour de son bras frêle, et à nouveau son cœur se remit à battre un peu plus fort alors qu'elle avait presque retrouvé la tranquillité.
« Nous pouvons aussi rester. » Elle lui adressa un nouveau sourire pour s'excuser une nouvelle fois, d'avoir manqué de jugement en lui proposant de partir quand il voulait visiblement continuer cette promenade. Cela la rassura, elle n'était pas de si mauvaise compagnie, même avec un humour qui laissait à désirer.
Mais Murphy reprit la parole, et son regard dénotait un embarras tel qu'Alexianne fronça les sourcils en signe d'inquiétude à son égard. Il paraissait presque défait. « Je pensais simplement que mes sentiments... Et mes intentions pouvaient être partagées. » À ces mots, elle ne put s'empêcher d'entrouvrir légèrement les lèvres, totalement prise de court par ce qu'elle avait écarté de son esprit un instant plus tôt. La situation s'éclairait parfaitement à présent, mais elle se sentit d'autant plus déboussolée. Elle pensa d'abord à la manière dont elle l'avait repoussé, puis elle pensa à Murphy, qui venait à l'instant de lui témoigner ses sentiments. Des sentiments, de nature amoureuse ? Elle n'avait jamais envisagé une chose de la sorte de sa part ni de personne. Elle l'avait rêvé, elle l'avait lu, qu'elle se marierait avec un homme qu'elle aimerait autant qu'il aimerait, mais jamais avec sérieux. Le mariage c'était bien l'une des seules données de sa vie pour laquelle elle ne s'était pas laissée avoir par son âme romantique et irréaliste, la déception aurait été trop grande. Mais il était pourtant question de sentiments à présent. Elle avala difficilement sa salive et entendit à nouveau l'alerte de son cœur, plus assourdissante encore, qui la pressait de répondre. Mais rien.

Il lui tendit le bras et lui proposa de la raccompagner, le ton de cette plaisanterie galante qu'ils avaient abandonnés plus tôt l'aidant certainement à supporter le coup de sa gêne, et peut être de sa déception. Elle ne voulait pas le voir ainsi, en proie au doute et à la tristesse, encore moins si elle lui était causée par sa faute. Elle l'avait imaginé de nombreuses fois cet instant, plus fréquemment encore ces derniers mois, mais dans les scénarios qu'avaient fabriqués son esprit, elle apprenait les intentions de l'homme auquel elle était déjà fiancée par sa mère ou par Grand mère Gemma. En avait il déjà parlé à sa famille ? Était ce le but de cette sortie convenue avec eux ?
Sans laisser le silence s'installer elle abaissa son bras avec un sourire.
« Mes intentions sont les tiennes Murphy. Je suis désolée si je me suis montrée désobligeante, je ne m'y attendais pas et jamais je n'aurait pensé que tu avais quelques sentiments à mon égard. Si je l'avais soupçonné, je me serai montrée plus... disponible j'imagine, alors ne sois pas déçu, il n'y a aucune raison de l'être. Tu viens de faire mon bonheur et cela devrait suffire à te rassurer. » Que pouvait elle espérer de mieux ? C'était bien plus qu'elle ne l'avait jamais envisagé sérieusement. Murphy était doux, calme, réfléchi, c'était un ami et un soutien sur lequel elle pourrait et pouvait déjà compter. Il était de surcroît de bonne famille et promis à un avenir plein de réussite, de quoi satisfaire sa famille. En vérité elle était ravie. Certes elle ne partageait pas les sentiments que Murphy semblait lui témoigner, rien de plus que de l'amitié en tout cas, mais elle apprendrait à l'aimer, elle savait déjà que ce ne serait pas difficile. Elle s'était promise toute sa vie à un homme inconnu qu'elle devrait d'abord apprendre à connaître, alors qu'était ce d'apprendre à aimer son époux ? Ses sens lui semblaient plus en éveil que jamais et son cœur continuait son alerte, mais cette fois, elle était sereine.
Elle le voyait déjà avec un regard différent, lui témoignait dès lors plus d'affection et d'attention. Devait elle l'embrasser ? En aucune façon. L'idée lui traversa l'esprit mais ce n'était pas à elle de commander ces choses là, elle ne savait même pas si c'était un geste attendu si tôt. Elle se contenta de lui prendre finalement le bras comme il le lui avait proposé avant qu'elle ne l'abaisse.
« Je veux bien que tu me raccompagnes maintenant, sur cette note plus agréable, avec plaisir. Et si tu le veux, nous pourrions dès ce soir parler à mes parents, ils ne sont pas souvent là et ils seraient aussi ravi que je le suis ... » Ele réalisa qu'elle allait peut être trop vite, Murphy venait à peine de lui ouvrir son cœur à demi mot que déjà elle sous entendait les fiançailles et l'annonce à sa famille. Mais n'était ce pas la suite logique ? C'est ainsi qu'elle l'avait toujours appris en tout cas. Elle se retourna vers lui, son bras toujours sous le sien, avec une expression de surprise.
« Oh mais peut être que tu en as déjà parlé avec ma famille ? »
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ce message a été posté Jeu 18 Oct 2012 - 23:06
Murphy ne savait pas vraiment s'il devait en cet instant louer ses propres talents d'acteur ou la naïveté d'Alexianne. Mais que ce soit l'un ou l'autre, il semblerait que cette fois, tout est fonctionné exactement comme il l'avait souhaité. Alexianne était passée de la gêne à la surprise et de la surprise à ce qui semblait bien être de la joie alors que les paroles de l'Irlandais lui apparaissaient enfin pour ce qu'elles étaient réellement. Une ébauche de demande en mariage qui ne pourrait cependant se concrétiser que par l'accord de sa famille. Mais il y avait quelque chose de désagréable dans le fait de tromper ainsi la jeune fille. Murphy n'était pourtant pas vraiment du genre à avoir des états d'âme quand, pour obtenir ce qu'il voulait, il devait mentir ou jouer la comédie. Mais il y avait cette candeur chez Alexianne, qui semblait toute prête à croire ses belles paroles, qui lui ferait presque regretté le tour qu'il est en train de lui jouer. Presque. Parce qu'il ne revient pas sur ses paroles, et qu'il se contente de jouer la surprise ravie de la décision de sa compagne. Et qu'il lui tend le bras, avec un sourire qui ne quitte désormais plus ses lèvres. "Je ne leur en ai touché mot, non. Je n'aurai certainement pas voulu vous mettre dans l'embarras si par malheur ma proposition ne vous aurait pas aussi convenu..." Quelle prévoyance de la part du si gentil Monsieur O'Ryan. D'aucun autre Sang-Pur ne se serait en aucun cas gêné pour directement s'arranger avec les parents de la belle, sans un instant penser à lui demander son avis. Mais ce mariage paraît déjà partir sur des bases bien bancales pour ne pas prendre au moins cette précaution avant toute chose.
Et Alexianne prend son bras, avec ce sourire aux lèvres qui semble sublimer son expression. Et Murphy préfère détourner le regard, vérifier là où ses pieds se posent afin de ne pas prendre le risque de trébucher et d'ainsi leur faire perdre à tous deux l'équilibres. Pas de remords, non, toujours pas, et ce serait bien mal le connaître que d'imaginer une telle chose venant de lui. Pas de remords mais il ne voudrait pas qu'elle puisse déceler dans ses yeux la moindre parcelle d'absence d'honnêteté. Pendant quelques secondes, il ne parle cependant plus. La jeune femme attendait peut être plus d'explications de sa part et pendant un temps c'est à peine s'il y songeait. En fait, pour être honnête, non, il n'y songeait même pas du tout. Ses pensées ne dérivaient pourtant pas très loin mais bel et bien sur des chemins qu'il aurait aimé par dessus tout leur éviter. Car après tout, contrairement à ce que certaines d'entre elles voulaient bien lui laisser entendre, cette décision n'était en rien une mauvaise décision. D'accord, il allait devoir composer avec un nouvel élément, une nouvelle contrainte dans sa vie, mais quelque chose lui disait qu'Alexianne ne serait certainement pas la pire. La surveillance qu'il subissait au ministère serait sans doute bien plus désagréable que la présence de la jeune femme. Et cette union lui assurait de plus une certaine tranquillité d'esprit quant au qu'en dira-t-on de la société sorcière bien pensante aux yeux desquels il commence à se faire sérieusement trop âgé pour être encore célibataire. La question de l'enfermer, de la privée du véritable bonheur ? A d'autres. Alexianne aurait après tout bien plus eu de chance de se retrouver à épouser un Sang-Pur sans aucun scrupule dont l'intérêt aurait plus était porté sur sa famille que sur elle-même. Après tout, il n'était pas un si mauvais parti. D'une haute famille lui-même, le nom des Macnair -et des Keroual- n'aurait certainement pas à pâtir d'une telle union. Son véritable statut de sang ne saurait entacher cette union : secret trop bien gardé pour cela. Et son éducation tout comme sa vie jusqu'à maintenant ont été toutes deux celle d'un véritable Sang-Pur : à quoi bon penser au reste ?
Non, toutes ses réflexions ne sauraient le mener à rien de bon. Elles reviendront sans doute, plus tard, mais pour le moment, Murphy préfère les chasser avec force afin de se concentrer sur ce qu'il vit présentement. Il n'a absolument aucune envie que son soudain mutisme, qui, il le sait, n'a que trop durer, n'attire plus de questions de sa future promise. Car après tout, même s'il a tout de même fait un énorme pas en avant, tout n'est pas encore jouer et il est hors de question qu'Alexianne n'est le moindre doute à l'instant T où il fera sa demande officielle à son père. "Autant faire cela au plus vite, je ne voudrait pas que quelqu'un me damne le pion, et votre coeur avec. J'espère simplement que vos parents me jugeront digne d'un tel honneur. Je ne saurai leur proposer que le bonheur de leur fille, après tout." Et son nom, et sa réputation au sein des Héritiers en tant que maître de potion, et sa réputation pour avoir sauver Whilelmina Kark-Salamander, et la fortune de sa famille... Même si en apparence il n'est pour le moment qu'un simple employé de bureau, Murphy reste bien conscient de tous les atouts qu'il a à offrir. Peut être rien que puisse réellement envier la famille Macnaire, mais au moins de quoi être certain de ne pas démériter à leurs yeux. Et c'est bien ce qu'il compte faire valoir dès ce soir. D'autant plus que, sérieusement, l'exercice auquel il va bientôt se prêter s'avère pour lui bien plus évident que celui de devoir tenter de charmer Alexianne tout en tentant de ne pas lui faire, par la suite, trop de mal...
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ce message a été posté Sam 20 Oct 2012 - 16:19
Alexianne avait soudain l'impression d'en faire trop, trop vite, de s'empresser et de presser les choses. Elle ne savait pas exactement comment agir et préférait se référer à un protocole qu'elle s'était depuis longtemps construit pour s'y référer comme une marche à suivre, et ce dernier ayant subi quelques modifications il fallait se rattraper, il fallait au plus vite prévenir ses parents, comme si chaque seconde où elle le savait sans qu'ils le sachent lui pesait un peu plus sur la conscience. Sans compter qu'ils n'étaient pas souvent là, c'était l'occasion rêvée de faire de leur séjour un séjour heureux.
Alexianne la romantique avait besoin de règle pour gérer les choses du cœur. Cela montrait à quel point elle n'était pas encore prête pour vivre sa vie comme elle l'entendait, elle ne le serait peut être jamais. Se pouvait il que jamais dans sa vie elle ne trouve en elle les forces nécessaires pour s'extraire de son carcan et vivre pleinement selon les lois de son cœur ? Peut être en effet, elle n'en savait rien, mais elle en faisait la démonstration ce soir, il n'était pas encore temps d'écouter ces battements assourdissants qui criaient au fond de sa poitrine.

Murphy lui pourtant avait fait fi du protocole, Alex se disait qu'il pouvait même se révéler être un romantique autant qu'elle et alors elle ne pourrait rencontrer meilleur époux. Quand il lui avoua son égard pour sa volonté à elle, une volonté qu'en somme on avait pas pour habitude d'écouter, ni même d'entendre, et elle ne s'en plaignait pas outre mesure, ne le déplorait pas plus que de raison, c'était ainsi, elle était une femme du clan Macnair, elle se sentit égoïste. Et quand Murphy lui prouva qu'il avait été d'une bien plus grande liberté et d'une spontanéité impressionnante vis à vis de ses sentiments, elle se sentit coupable de ne pas leur avoir donner assez d'importance. Elle les avait balayés en parlant d'emblée de ses parents et de l'annonce et de fiançailles... Elle le reconsidéra cette fois avec un sourire un peu moins large, un peu coupable peut être, mais sans indolence. Elle lui souriait vraiment.
« Je ne m'attendais pas à ce que... Merci, Murphy. Je suis désolée de m'emporter autant en parlant d'emblée de mes parents et de tout ce qui gravite autour, alors que tu prenait le temps de faire les choses... » Un nouveau sourire en redressant les yeux vers lui et une certaine gêne aussi. Toute cette conversation la mettait mal à l'aise. Elle tentait à tout prix d'éviter les mots sentiments ou coeur, elle n'était pas assez à l'aise avec tout cela. Après tout, elle se voyait encore parfois comme une enfant, à tort bien sûr mais était elle prête pour dévoiler ce qu'elle ressentait et converser à propos de ce qu'on lui témoignait ? Non, elle ne s'en sortait qu'en parlant de ce qu'elle avait appris : mariage, fiançailles, union.
Mais justement elle voulait apprendre ce nouveau langage, au moins laisser à Murphy l'occasion de la familiariser avec celui ci, car aucun doute qu'elle l'aimerait, elle en était certaine à présent et il pourrait lui apprendre comment le dire vraiment. Elle voulait peut être que cette soirée continue. Elle connaissait tous les mots, elle les avait lus, mais ne savait pas les exprimer. Si elle avait l'audace de le faire elle lui aurait demandé qu'ils attendent, attendre de faire de cette soirée la leur, d'en profiter le plus longtemps, aussi longtemps que cette union était la leur encore et celle de personne d'autre. Tant qu'ils n'étaient qu'Alexianne et Murphy, tout court, sans nom, sans famille, seul tout les deux sur la falaise, ne devaient ils pas attendre encore en secret ? Mais Alexianne ressentait elle vraiment tout cela ?

Le silence s'était fait, ni l'un ni l'autre ne parlait, mais ils semblaient tranquilles, Alex l'était en tout cas, accrochée au bras de son futur fiancé. Ce dernier rompit finalement ce silence en lui assurant qu'il désirait faire cette annonce au plus vite. Il semblait réellement enjoué et impatient et n'avait qu'une crainte, celle de ne pas être accueilli par sa famille comme par elle. Elle trouva cette inquiétude amusante car totalement infondée.
« Tu es bien plus à la hauteur qu'aucun d'eux ne l'espérait, j'en suis certaine. Je plaiderai ta cause s'il le faut. Mais ils n'auront aucun doute que tu puisses faire mon bonheur, et je... » Elle baissa les yeux un instant, hésitante mais décida de se lancer. « Je n'en ai aucun non plus. Tu es un héros après tout ! » Sur cette plaisanterie, elle rit timidement. Elle était sincère, si elle ne l'aimait pas encore, il la rendait déjà très heureuse, alors elle serait comblée quand elle l'aimerait.

Ils arrivaient maintenant devant le manoir et avant de monter les première marches qui les mèneraient à l'entrée, elle lui glissa un bref regard anxieux. C'était un moment qu'elle redoutait malgré le fait qu'elle venait de rassurer Murphy à ce propos. Avant qu'il n'ait pu poser sa main sur la poignée elle l'interrompit.
« Attend Murphy. Est ce que je serai à la hauteur moi aussi ? Je ne parle pas en tant que fille d'aristocrate mais moi seulement, serais je à la hauteur ? » Elle s'était toujours dit qu'il était impoli de parler de soi, et encore plus de questionner l'autre à propos de soi, mais après tout, il ne serait pas le seul à devoir appartenir à une nouvelle famille, qu'en serait il des O'Ryan à son propos ? Elle porterait leur nom et ne savait pourtant presque rien de sa famille à lui, de ce qu'il pensait du mariage et de leurs attentes. Et plus que sa famille, elle voulait savoir ce que lui, et lui seul attendait d'elle.
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Jeu 25 Oct 2012 - 22:09
L'enthousiasme de la jeune fille, sa maladresse, amènerait presque un sourire sur les lèvres de Murphy s'il n'y était déjà présent de manière presque machinale, s'il ne faisait pas parti de son rôle en cet instant. Sourire pour sa si jolie fiancée, sourire d'un bonheur pourtant encore incertain puisque les parents, les grandes autorités, n'ont pas encore acceptées. Mais les doutes, s'il en avait eu réellement, sont aussitôt effacés par Alexianne, gentille Alexianne, tellement naïve, tellement prompt à tenter de le rassurer, lui qui ne s'inquiète pas une seule seconde. Bien sûr qu'ils accepteront. Bien sûr qu'il est un parti, le parti parfait. Entendre Alexianne énumérer toutes les raisons qui font de lui un bon parti ne lui fait même pas plaisir tellement il s'y attend. Aucune inconnue là dedans, il a fait lui-même en sorte qu'ils ne puissent voir que cela. Le parti parfait. Le Sang-Mêlé. Il aurait presque envie d'en rire tellement la situation est ironique, même s'il ne le fera certainement pas ce soir. Jamais, d'ailleurs. Tous ces gens qui le voient lui comme le héros, le sauveur de leur leader, lui. Qu'aucun d'entre eux n'hésiteraient à brûler en place publique s'ils savaient ses véritables origines, cette mère que personne ne connaîtra jamais, pas même lui. Juste une image figée sur du papier glacé. Est-ce qu'Alexianne remarquera, elle, que le portrait qui a toujours orné le mur de la salle de séjour du domaine irlandais de son père n'a aucun trait en commun avec lui ? Sera-t-elle capable de s'en apercevoir ou, comme tout un chacun entrant en ces lieux -forts rares, il est vrai, depuis le décès de son père, mais tout de même- se laissera-t-elle bernée par le secret qui entoure sa naissance ? Murphy n'a pas vraiment de doute sur la question, mais se la poser l'amuse. Certes, au détriment de sa potentielle future fiancée, mais il ne fait ainsi que participer à l'hypocrisie générale.
Pourtant... Pourtant elle n'a pas l'air hypocrite. L'excitation joyeuse qui l'habite en cet instant, cet empressement d'aller en faire part à sa famille ne semble pas un instant feint. Murphy continue de sourire, bien sûr, sûr de lui et en même temps si peu confiant face à la réaction de ses parents. Joli rôle. Parce que son incertitude ne se pose pas là. Elle a l'air si prompt à croire qu'il fera son bonheur. Si prompt à le croire tellement parfait. La rendre heureuse, lui ? Quelle farce. Il sait que quelque part cela ne pourra jamais être le cas. Mais peut être sera-t-elle moins malheureuse avec lui qu'avec un autre. Peut être ne le sera-t-elle même pas du tout. Juste une vie normal où le bonheur est une chose exceptionnelle. Comme pour tout le monde. Juste la dur réalité. Et c'est ça, justement, qui lui laisserait presque un vague sentiment d'amertume. Devoir la confronter à cette réalité. Tôt ou tard.
Plutôt tard, en fait. Pas maintenant, pas ce soir. Pas tant que les choses ne seront pas plus officielles sans doute. Pas avant le mariage même. Lui laisser encore un peu de répit, autant qu'il le peut. Lui laisser sa fraîcheur qui la rend si jolie. Et qui le fait sourire presque malgré lui. "Tu te rend compte de tout ce qui va peser sur mes épaules... J'espère les avoir assez solide." Le ton toujours amusé, et repousser au loin tout ce qui pourrait être un danger pour ce projet, tout sentiment qui pourrait le faire reculer. Il a déjà un pied dans l'engrenage maintenant et renoncer serait stupide et potentiellement très dangereux, au moins pour sa réputation. Bien sûr qu'il les aura assez solide. Sauf qu'ils n'auront pas forcément les même attentes. Peu importe. Il y était, là, ses parents à quelques mètres à peine, et cette soirée se concluera exactement comme il l'avait prévu.

Un instant d'anxiété. La main qui se pose sur son bras, qui l'arrête alors qu'il s'apprête à entrer. Il a prévu tout un petit discours, des phrases bien précises pour présenter ça de la meilleure des façon. Il a prévu de rassurer la mère, la grand-mère, de dire exactement ce que le père et le patriarche veulent entendre. Il n'a juste pas réellement prévu une telle angoisse soudaine chez Alexianne. Quelques secondes où il ne sait que lui répondre, où il garde le silence, alors qu'elle semble tant avoir besoin de réconfort. Mais saura-t-il vraiment la réconforter?... Ce doute, une fois de plus, qu'il balaye pourtant d'un souffle bien placé. Il ne lui laissera aucune place. Aucune. [color=#1515a1]"Tu seras parfaite, ne t'en fais pas..." Un sourire rassurant. Et lentement, il se penche vers elle pour déposer un baiser sur son front. Parfaite, oui. La Sang-Pur parfaite. L'épouse parfaite. Qui ne posera pas de questions. Serviable, gentille et... Dont il a presque envie de s'occuper. Et il se redresse, plonge son regard dans le sien, comme s'il pouvait, en cet instant, se montrer sincère avec elle. 'Je sais que tu es celle qu'il me faut. Et je voudrais que la réciproque soit vrai." Et il sait qu'elle ne l'est pas. Mais il sait aussi que ce n'est pas dans ce sens qu'elle prendra cette phrase. Qu'elle culpabilisera sans doute qu'il pense qu'elle ne veut pas de lui. Peut-être même pensera-t-elle qu'il pourrait en être malheureux... Les yeux se détournent, de nouveau, la posture se fait plus nerveuse, alors qu'il jette un regard vers la porte. Pourtant, son bras est toujours autour de celui de sa future fiancée, mais la prise semble presque plus faible désormais. "Nous devrions peut être remettre cette discussion à plus tard si tu ne t'en sens pas prête..." Plus tard, plus tard. Il sait qu'elle refusera. Il s'en persuade. Ce serait prendre le risque de se trahir devant sa famille, elle qui sait si peu se dissimuler. Peut être que lui finisse par se lasser. Et elle ne veut pas de cela, n'est-ce pas ? Quitte ou double. Il saura, de toute manière, à sa réponse, s'il a réellement réussit à la convaincre.
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Re: When the first wind blows
ce message a été posté Mar 30 Oct 2012 - 10:59
D'aussi loin qu'elle se souvienne, la question pour Alexianne s'était toujours posée dans ce sens : trouver le bon parti, trouver celui qui lui conviendrai, celui qui serait bon pour elle. Ses parents, sa famille toute entière avait agi comme si l'autre aspect de la question pouvait être tout simplement ignoré, comme si elle était à la hauteur de tous. Mais Alexianne, maintenant qu'elle pensait l'avoir trouvé, celui qui serait bon pour elle, doutait d'être celle qui lui faudrait à lui. Cette angoisse, elle ne l'avait jamais anticipée, non pas par excès d'orgueil, mais la réalité des fiançailles lui avait toujours paru si impalpable qu'elle n'avait pas envisagé la question plus loin que de la manière dont on lui présentait. Mais maintenant ? Maintenant elle devrait faire ses preuves elle aussi et Murphy semblait si parfait. Elle était consciente de ne pas très bien le connaître encore, elle savait qu'elle n'en était pas amoureuse, mais son âme romantique avait été éveillée par la finesse du jeune homme. Avec un autre elle aurait peut être baissé la tête, accepté et fait son devoir sans objection, tout simplement, mais Murphy semblait pouvoir lui donner plus, elle avait envie avec lui de tenter quelque chose, de relever la tête, de poser des questions et de s'ouvrir à lui. Elle voulait bâtir à ses côtés quelque chose de vrai, de sincère, de charmant, égal à ce qu'elle avait passé son temps à lire depuis sa plus tendre enfance. Alors il fallait qu'elle sache si le défi était à sa hauteur.
Il lui répondit sans hésitation qu'elle serait parfaite avant de se pencher pour embrasser son front. Cette proximité soudaine fit rosir ses joues pâles et froides et pourtant, sa réponse ne l'avait pas encore totalement convaincue. Tout le monde lui avait répété qu'elle était parfaite, mais elle savait bien qu'il n'y avait là aucune reconnaissance. Parfaite pour quoi ? Pour se taire et acquiescer. Elle n'était pas forcément consciente que beaucoup la voyait de cette manière mais elle pouvait tout de même sentir une pointe de mépris dans ce genre de réflexion. Sa cousine Maelen lui faisait assez sentir par exemple cette pitié qu'elle lui inspirait. En était il de même pour Murphy ? Non, elle était sûre, mais pas assez encore.

Son intervention suivante finit de la convaincre et d’esquisser sur ses lèvres un sourire radieux. Elle baissa la tête, un peu gênée par un tel compliment puis le regarda quelques secondes en silence, droit dans les yeux. Elle voulait se risquer à y croire à cette romance sincère, à vrai dire elle ne considérait pas cela comme un risque, elle avait bientôt une parfaite confiance en lui et en ce qu'il pouvait lui apporter. Elle se surprenait à rêver leur vie dans ses yeux qu'elle continuait de détailler.
Avant qu'elle n'ait pu répondre, il proposa d'attendre pour l'annonce, au cas où elle ne serait pas prête. Dans un sursaut elle reprit ses esprits et s'empressa de poser sa main sur la sienne pour le rassurer, un geste qu'elle s'étonnait elle même d'oser.
« Non, non ! Je suis prête, j'en ai envie. Je ne pourrais pas attendre après avoir eut de toi la certitude que... » Elle lui sourit une nouvelle fois puis fit un pas en arrière pour continuer, jugeant cette proximité dangereuse alors qu'elle s'ouvrait une nouvelle fois à lui. « Que tu serais celui qui me rendra heureuse, tu l'es, j'en suis certaine, alors n'ait pas d'inquiétude toi non plus. » Elle se perdit une nouvelle fois dans ses yeux puis reprit avant de s'y perdre à nouveau.
« Allons y. » À ces mots ils s'échangèrent un dernier regard avant que Murphy n'ouvre la porte et rentre dans le manoir à la suite d'Alexianne.

Une fois à l'intérieur, elle s'enivra de la douce chaleur qui régnait à l'intérieur en serrant ses épaules contre elle. Un gros elfe de maison à la démarche lourde mais rapide les accueilli dans l'entrée pour prendre leurs affaires. Alexianne quitta son châle de lin et lui donna avant de l'interroger.
« Lokey, où sont ils tous ? »
« Les maîtres sont tous encore dans le salon... »
« Vient. » Elle s'empara de la main de Murphy pour l'emmener dans le salon et dès lors, son cœur se mit à battre de toute ses forces.

Elle n'avait pas peur, elle avait hâte. Certes, une petite appréhension cohabitait en elle avec cet enthousiasme de jeune fille mais elle la jugeait normale avant une telle annonce. Elle savait qu'elle avait surtout envie de le présenter comme son fiancé, le plus tôt possible, et que sa famille n'état plus que la seule chose qui l'en empêchait, et ils ne le feraient pas.
Tout en marchant vers le salon elle glissa quelques regards dans sa direction pour le détailler encore un peu. Il était beau, il avait un profil droit et fin, l'un de ceux qu'elle aimerait dessiner. Il semblait profond et presque torturé, elle apprendrait à le connaître plus que personne. Il serait l'unique pour elle et elle serait l'unique pour lui. Elle réalisait à présent à quel point elle était heureuse et presque amoureuse déjà. Elle étouffa en posant sa main sur ses lèvres, un rire venu de nul part qu'avait fait surgir la nervosité et l'excitation.
Une fois qu'ils arrivèrent dans le salon, il la laissa y pénétrer la première puis s'engouffra dans la chaleur du foyer à son tour.
« Et bien mes enfants, vous allez attraper froid. Cette promenade fut elle agréable ? » Le sourire de sa grand mère ne trompait personne. La joie d'Alexianne devait se lire sur son visage comme si Murphy l'y avait inscrite.
« Très agréable grand mère ! Murphy a beaucoup apprécié le parc je crois... » Elle se tourna vers lui et le regarda avec insistance, comme pour lui donner le signal. Elle n'osait imaginé la pression qui régnait sur ses épaules en cet instant et si elle l'avait pu, elle aurait fait quelque chose pour le soulager de ce poids, mais il était seul à présent. Elle de son côté, était trop occupée à s'énamouracher naïvement comme une enfant. Mais elle avait le droit après tout, dans quelques minutes à peine, il serait officiellement son fiancé. Et puisque tout commençait comme une romance parfaite et délicate, elle voulait à présent se fiancer avec quelqu'un qu'elle aimait. Alors elle n'avait pas de temps à perdre. Mais son visage seul l'y aiderait car elle en tombait toute amoureuse un peu plus chaque seconde.
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