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❝ Live fast die young, bastards do it well [MISSION] ❞
 :: Portoloin :: À l'étranger
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Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Dim 5 Aoû 2012 - 13:22
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Spoiler:

11 août, au large de l’île de Drear-la-lugubre, Nord de l’Ecosse.

    « C’est fou ce qu’il écrit mal » déclara Nicodem d’un ton à la fois critique et badin « Il forme ses ‘n’ comme ses ‘m’ et ne met aucune emphase dans ses majuscules. Sa syntaxe est calamiteuse pour ne rien gâcher. Je serais curieux de savoir combien d’ASPIC il a obtenu » dit-il en abaissant de devant ses yeux l’interminable lettre du clown qui dirigeait piteusement leur faction.

    Ce n’est pas ça, il reconnaissait que Caïus Salamander avait une volonté de fer et un tempérament de guerrier ce qui, en temps de guerre, n’était franchement pas du luxe. Cela dit, la Vertueuse de l’intelligence ne s’était pas penchée au-dessus de son berceau à la naissance, cela ne faisait aucun doute. Il regrettait d’avoir activement rejoint la faction au moment où l’épouse de ce rustre avait disparue. Une femme de caractère et d’esprit, et superbe à regarder, assurément. Comme l’optimisme n’était pas l’une de ses innombrables qualités humaines, Nicodem était à peu près certain que la pauvre était morte depuis le temps, desséchée et affamée au fond d’une geôle humide et sans fenêtre. Il voyait parfaitement la scène ! Macabre à souhait. Cela le fit sourire un peu, les yeux rêveurs braqués sur la brume légère qui leur dérobait l’horizon.

    La nuit n’était pas encore prête à tomber, mais le vent et la grisaille étaient au rendez-vous malgré cette pleine période estivale. Il aurait bien lancé qu’il s’agissait simplement là du temps Ecossais, mais en temps que Météorolomage, et même s’il haïssait ce travail, il savait pertinemment qu’il n’en n’était rien. Non, c’était juste cette fichue île qui, comme toutes les îles un peu mystérieuse au passé sanglant, se sentait obligée de suppurer le malaise et le glauque, pour parfaire aux plus ennuyeux clichés. Et ennuyé il l’était, ce trajet en bateau lui semblait interminable. Il détestait rester assit sans rien faire.

    Oh pourtant il évitait de se plaindre. Du moins, il évitait de le faire plus qu’il n’en n’avait déjà coutume. On ne l’avait pas envoyé au casse pipe tout seul cette fois, pas comme la Norvège en somme… Non aujourd’hui, on l’y envoyait avec le second meilleur guerrier d’Angleterre après ce brave Caïus Salamander ! Que pouvait-il bien lui arriver de fâcheux si on l’envoyait en mission avec Alice ? Pas grand-chose. Enfin peut-être que si, mais ça n’était pas son impression, il avait toujours préféré cultiver à son égard, cette image confiante, solide, voir invincible, puisque si jamais les choses tournaient mal pour eux, il était persuadé qu’elle aurait assez de ressource pour les tirer du pétrin, quel qu’il soit. Surtout si le pétrin en question avait cinq pattes griffues, plusieurs rangées de dents acérées, et un goût prononcé pour la chaire humaine…

    Comme il avait un peu hérité de l’inconscience de sa mère, c’était surtout la canne magique qui occupait ses pensées pour le moment, et non pas les éventuels monstres qui habitaient l’île. Il s’imaginait même être possiblement capable de mettre pied à terre, trouver l’ancienne demeure des McBoon, y dégoter la canne de Dugald McClivert, et repartir comme ils étaient venus sans rencontrer la moindre bestiole au tempérament belliqueux. Après tout, l’île n’était pas immense, mais elle n’était pas minuscule non plus ! Qui sait peut-être allaient ils jouer de chance et réussir à passer entre les mailles du filet de ces immondes McBoon velus !

    Enfin bref, cette canne lui paraissait être bien plus intéressante qu’un affrontement quelconque, et contrairement à ce que cet attardé mental de Salamander semblait croire, il s’était bien entendu informé sur le bois de Kharlasyll. Était-ce son genre de partir à l’aventure sans avoir potassé son sujet au maximum avant ? Evidemment que non. Chaque mission était minutieusement préparée avant départ, et comme c’était avec Alice qu’il partait, il allait sans dire qu’il s’était chargé seul de la partie recherche. Passer son temps entre les pages de vieux bouquins poussiéreux, le nez fourré dans quelques antiques parchemins, la plus part du temps n’étant même pas écrit en anglais, ce n’était pas exactement le genre de sa blondinette, et il n’avait bien entendu pas prétendu lui imposer de l’aider. Après tout, chacun ses points forts et ses qualités.

    De toute manière, et vu le peu de temps dont ils disposaient, il n’avait rien découvert de majeur concernant ce bois magique. Certains le disaient d’origine celtique, d’autres scandinaves, et dépendant l’origine des légendes qui en faisaient mention, le bois en question n’était pas toujours décris de la même manière. Il avait lu tantôt qu’il suffisait de toucher n’importe quel autre bout de bois pour qu’il se transforme en or, tantôt que c’était les gens eux même que ce bois pouvait changer en métal précieux, et tantôt qu’il fallait s’en servir comme d’une baguette magique. Toutes ces informations leurs donnaient des indices, mais rien de bien tangible sur quoi s’appuyer malheureusement.

    Il avait déjà transmis toutes ces informations à Alice lorsqu’ils s’étaient rejoints ce matin pour prendre un Portoloin en direction du Nord de l’Ecosse. Une fois sur place, ils s’étaient rendus dans un petit village côtier et y avaient rencontré un partisan Héritier qui leur avait fourni une petite embarcation et la direction à suivre puisque l’île de Drear était incartable. Impossible d’y transplaner également, alors se dirigeant à l’aide de sa baguette transformée en boussole après un ‘Pointe au Nord’, ils voguaient maintenant en direction de cette masse informe et rocailleuse qui se dessinait dans la brume. Lui-même était assit à l’avant de la barque et tournait le dos à l’île pour faire face à Alice qui, évidemment, s’occupait de ramer. Pas avec les bras, par Morgane, évidemment que non ! C’était bon pour les moldus ce genre de bêtises fatigantes. Elle actionnait les rames à l’aide d’un sort, mais leur allure était tout de même semblable à celle d’un cheval à qui on aurait coupé les quatre pates, et c’était agaçant à souhait.

    « Tu ne voudrais pas y mettre un rien plus de nerfs ? L’ennui m’aura tué avant les Quintapeds » déclara-t-il avant d’adresser à la jeune femme un large sourire à la fois innocent et fourbe.
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Dim 5 Aoû 2012 - 22:04
Elle se contente d’un grognement peu explicite pour répondre aux médisances de son ami. Dans l’état de frustration où elle est, briser le silence lui paraît peu judicieux. Cela pourrait avoir des conséquences indésirables si elle laissait son humeur de scrout parler à sa place, surtout que Nicodemus n’est pas moins susceptible qu’elle. De toute façon elle préfère garder son attention focalisée sur les flots qui bouillonnent contre la coque du frêle esquif de bois sur lequel ils ont embarqués plus tôt dans la journée. L’eau est opaque. Elle a beau plisser des yeux, en haute mer, par temps de grisaille, impossible de distinguer ce qu’il se trame sous la surface ondulée des flots et cela ne la rassure guère pour une raison qu’elle n’explique pas. Peut-être parce que les fonds marins ont quelque-chose d’inquiétant en soi… et qu’elle n’a jamais particulièrement aimée nager.

Être anglaise ne fait pas non plus d’elle une navigatrice hors pair. Quand elle avait appris que le seul moyen de se rendre sur l’île de Drear-la-Lugubre était de se procurer un bateau elle avait grincé des dents. Ça n’avait pas été la peine de se demander qui allait le faire avancer ce rafiot, Nicodemus était aussi doué qu’un Botruc pour ces choses-là, alors évidemment c’est à elle qu’avait incombé la tâche malgré l’ennui mortel que cela représentait pour elle mais aussi pour sa baguette. La pauvre avait montré des signes de mécontentement dès le milieu du trajet, se mettant à cracher des étincelles d’un rouge criard qui avait failli mettre le feu au bateau. Heureusement Alice avait repris la situation en main en exécutant quelques sortilèges et maléfices ordinaires pour lui changer les idées avant de retourner à ses sempiternels tours de poignet.

Alice n’aime pas la monotonie. Filer sur l’onde à peine gonflée par le vent, et pendant des heures, avec pour tout horizon une brume grisâtre défiant tous les clichés, n’est pas l’idée qu’elle se fait d’une belle aventure. Elle sait que Caïus ne les envoie pas en ballade de plaisance, malgré tout elle en est à considérer leur arrivée sur l’île comme une délivrance. Au moins elle a Nicodem avec elle. Mais cet avantage pouvait vite se transformer en calvaire quand le garçon décidait de l’assommer de ses discours sans fin. Vengeance, meurtre, malédiction, la légende de Drear-la-Lugubre était sûrement fascinante contée au coin du feu un soir d’Halloween mais le récit perdait de son charme dès lors qu’on y ajoutait toutes sortes de références historiques, de digressions, et de contre-exemples.

« Et tu voudrais bien te taire ? » rétorque la lionne qui perd patience lorsque son compagnon la presse d’accélérer l’allure. « J’te signale qu’on ne devrait pas tarder à toucher au but, j’ai pas envie d’éventrer la coque de ce rafiot en me prenant un rocher. On n’y voit rien dans ce brouillard alors contente-toi de tenir le cap. »

Elle se force à esquisser un sourire pour lui faire comprendre que ce n’est pas vraiment contre lui qu’elle s’agace mais en sentant sa tentative ressembler à une grimace elle laisse tomber. La masse informe et sombre de l’île les surplombe totalement maintenant. Les falaises tombent à pic dans la mer et semblent aussi acérées que le tranchant d’un couteau. Leur contact resté sur le littoral écossais les avait prévenus que l’un des seuls points d’accostage était une crique étroite située plein sud. Il leur avait donné les coordonnées et c’est là qu’essayait de se rendre Alice en manœuvrant prudemment aux abords de l’île.

Dix minutes et quelques frayeurs plus tard, la blonde saute finalement dans l’eau jusqu’aux genoux, et d’un coup de baguette elle immobilise le petit bateau à son endroit. Elle est tellement contente d’avoir à nouveau les pieds sur terre qu’elle ne résiste pas à l’envie d’échapper un triomphant « Aha ! » en courant vers la plage puis en décochant un sourire radieux à son compagnon.

« Tu vois, on a bien fini par l’atteindre cette fichue île ! Il suffit d’avoir un peu de persévérance ! »

Son enthousiasme n’est que passager, car le paysage étalé devant elle est plus triste et morne encore que celui d’une forêt dénudée en plein hiver. Il fout le bourdon tout simplement. Alice réprime un frisson alors que ses yeux sondent déjà les alentours. Il y a quelque-chose qui menace sur cette île, elle le sent dans l’air sans que ça ne soit un sentiment bien définissable pour autant.

« Okay, à partir de maintenant ouvre l’œil tu veux. On trouve la baraque de ce mec le plus vite possible et on se tire d’ici en vitesse avant de s’être fait repérer. Ça marche ? »


    Dé 1 : Sur le chemin qui remonte vers les plaines de l’île tout se passe-t-il comme prévu ?
    Oui : Rien à l’horizon, tout est aussi calme qu’une mer d’huile !
    Non : L’impression que quelque-chose ne va pas persiste, mais qu’est-ce que cela pourrait être ?
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Dim 5 Aoû 2012 - 22:04
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Ven 10 Aoû 2012 - 12:49
    Légèrement vexé qu’elle le rabroue ainsi, Nicodem s’était contenté de tenir le cap en silence comme demandé et de toute façon, à l’approche de l’île, il est fort à parier qu’il aurait décidé de la boucler lui-même. Les récifs pointaient hors de l’eau comme quelques dents géantes et acérées et les voir frôler la coque de leur embarcation sommaire avait le don de lui paralyser le corps aussi bien que l’esprit. Il s’était donc contenté de s’accrocher aux rebords de la barque, les yeux ronds comme des soucoupes chaque fois qu’un remous un peu plus conséquent venait faire tanguer leur bateau et les éclabousser. Il craignait un peu de tomber malade avec toute cette fichue humidité, mais puisque mademoiselle Torvald l’avait si gentiment invité à se taire il évita de laisser fuser ses inquiétudes tout haut.

    Le soulagement fut de taille une fois qu’ils atteignirent la plage de galets gris. Il attendit pourtant qu’Alice saute hors de l’embarcation et l’immobilise d’un sort pour se remettre à bouger. Il évitait de le crier sur tous les toits mais la vérité c’est qu’il était un nageur exécrable. Bref, une fois son amie sur la terre ferme, il avisa l’eau brunâtre à son tour, déçu d’être obligé d’y mettre les pieds pour rejoindre la berge, et s’y laissa précautionneusement glisser, la mine dégoûtée. Il esquissa quelques pas rapides avant de rejoindre la jeune femme, bien moins enthousiaste qu’elle pour le coup. Il sécha ses souliers vernis et ses bas de pantalons d’un sort avant de lui emboîter le pas sur le petit chemin qui dévalait à pan de falaise et rejoindre les plaines supérieurs.

    Le vent sifflait fort, transportant avec lui multitude de petites gouttelettes d’eau de mer qui donnaient à l’air ambiant une odeur crue et chargée. Et plus ils remontaient vers les plaines, plus l’odeur devenait compacte. Au final, une fois presque en haut, Nicodem fut obligé de plaquer une manche contre son nez pour se prémunir de l’odeur pestilentielle qui flottait dans l’air, épaisse et collante. Un peu âpre également, comme celle d’un charnier sous le soleil. Pourtant du soleil il n’y en avait guère et au-dessus de leurs têtes s’amoncelaient toujours plus de nuage. Ca sentait l’averse pour bientôt, peut-être même y’avait-il un orage ou une tempête en préparation.

    Les yeux levés au ciel pour essayé de discerner ce que leur réservaient les nuages, Nicodem ne s’aperçu même pas qu’ils venaient enfin d’atteindre le sommet. Ils venaient de déboucher sur un large plateau à l’herbe courte et terne, presque entièrement dénudé si ce n’était quelques hautes pierres et autres rochés, et même quelques dolmens. Il aurait pu se réjouir du paysage car ce genre de décor austère était parfaitement à son goût, pourtant c’est pour critiquer l’odeur absolument atroce qu’il ouvrit la bouche.

    Même pas le temps de prononcer la première syllabe de ‘Ca pue comme un troll ici !’ qu’une main ferme se posait sur sa poitrine pour l’interrompre et l’empêcher d’avancer. Le jeune homme adressa un haussement de sourcil interloqué à son aînée qui arborait cette expression typique de Lionne en pleine chasse dans la savane. L’œil et l’oreille aux aguets et la mâchoire crispée de concentration, il l’observa scruter les environs, puis pointer silencieusement un gros caillou du bout de sa baguette pour la lui désigner. Nicodem y jeta un coup d’œil, ne vit rien de spécial, plissa les yeux pour mieux observer, avant d’hausser une épaule d’incompréhension.

    Qu’avait-elle remarqué par Morgane ? Tout ce qu’il distinguait c’était d’énorme rochés, et puisqu’ils étaient en hauteur il n’y avait même plus de brouillard pour le faire douter.
    … quoi que … ?

    D’un imperceptible rictus nerveux, il capta enfin le problème. L’un des énorme cailloux n’en n’était pas un… c’était effectivement un Troll… un énorme troll à la peau rugueuse et du même gris que la roche qui l’entourait, ce qui prouvait qu’il vivait ici depuis très longtemps. Il était accroupi sur le sol, penché sur quelque chose, manifestement occupé, son dos vouté tourné vers eux. Voilà pourquoi l’odeur était aussi difficilement supportable, et pourquoi Alice l’avait contraint à s’arrêter avant d’être à découvert.
    D’entrée de jeu, voilà qui était bien leur veine !
    Il y a de cela une année, sans doute aurait-il tourné de l’œil à la seule vue de cette immonde et gigantesque bestiole aux pulsions meurtrière et à l’odeur d’enfer, mais aujourd’hui, après ce qu’il avait déjà traversé pour l’endurcir un peu, il se contentait d’une trouille palpable et d’une mine horrifiée.

    Aussi silencieux que possible, ils se glissèrent pourtant entre deux rochés capable de les dissimuler afin de s’entretenir à voix basse. Il y avait plusieurs possibilités et se jeter dans le tas sans réfléchir n’était pas son genre. Par contre ! C’était tout à fait celui d’Alice et il voulait s’assurer qu’elle ne planifiait pas de foncer tête baissée et d’affronter ce monstre. Ce n’était pas seulement parce qu’il n’avait aucune envie de se faire aplatir par une brique de trois tonnes, mais aussi parce que le bruit d’une bataille contre un troll allait sans nulle doute ameuter toutes les bestioles les plus mortelles de l’île, à commencer par les Quintapeds eux-mêmes… Hors de question de se faire remarquer alors qu’ils n’étaient même pas là depuis un quart d’heure ! Quel duo d’amateur ils auraient fait…

    Heureusement, comme le Troll (manifestement un Troll des rivières) leur tournait le dos, ils pouvaient tenter de se glisser de roche en roche et de le contourner le plus discrètement possible, avant de rejoindre un bosquet d’arbres rabougris à côté duquel se dessinait un vieux chemin de terre qui menait vers les hauteurs grimaçantes de l’île.

    Dé#1 = Alice & Nim parviennent-ils à se glisser discrètement dans le dos du Troll

    Oui : Ils se faufilent et l’exercice dure quelques longues minutes, mais ils finissent par atteindre le chemin et s’y précipitent pour se mettre complètement hors de vue du Troll.
    Non : lorsque Nim s’apprête à s’extirper de derrière le dernier roché pour rejoindre Alice qui l’attend derrière le bosquet, l’idiot de Troll se relève, s’étirer, baille bruyamment, avant de se diriger dans leur direction à grands pas lourds…


    Si Dé#1 = Non, Dé#2 = Le Troll des rivières aperçoit-il les deux sorciers ?

    Oui : Ses petits yeux tout délavés finissent par faire le point sur la tignasse blonde d’Alice, et après quelques secondes de surprise, il pousse un rugissement avant de foncer droit sur elle.
    Non : Les deux jeunes gens se plaquent au sol et se camouflent comme ils peuvent. Comme le Troll est très grand et ne baisse pas les yeux au sol, il passe juste à côté sans les voir et s’éloigne tranquillement… c’était moins une…
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Ven 10 Aoû 2012 - 12:49
Le membre 'Nicodem J. Bishop' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Sam 22 Sep 2012 - 17:19
Alice chemine prudemment sur le chemin étroit qui grimpe à flanc de falaise, le visage fouetté par les embruns glacés que les bourrasques de vent transportent. Elle donne le rythme à leur petit groupe tandis que sa main droite reste collée à la paroi pour se donner un appui supplémentaire. Elle sent que la caillasse qui s’effrite et roule sous ses pieds est traître. Cela fait sûrement des années que personne n’a emprunté cette route, et plus longtemps encore depuis qu’on ne l’a pas entretenue. Elle ne saurait dire si ce n’est que le fruit de son imagination ou l’atmosphère lugubre de l’île qui joue avec ses nerfs mais l’impression que quelque-chose cloche est chevillée à ses pensées depuis qu’ils ont quittés la plage de galets gris. C’est là dans un coin de sa tête et ça ne veut pas la lâcher. Intuition déconcertante qui la prend sous la peau et la démange de sortir sa baguette pour se tenir prête à affronter les pires scénarios que Drear-la-Lugubre puisse offrir. Mais ça ne serait pas la première fois que son esprit s’emballe sous l’effet de l’adrénaline.

Pourtant, quand ils touchent au bout de leur ascension, les sens de la lionne sont piqués au vif. Une odeur pestilentielle de marécage mélangée à celle de la pourriture la prend à la gorge en lui arrachant une grimace dégoûtée. Elle connaît cette odeur. Elle ravive en elle les souvenirs d’une journée où la Brigade avait dû intervenir pour maîtriser le troll qu’un abruti avait cru bon de domestiquer avant qu’il en perde le contrôle et que la créature se mette à saccager tout un village. Trois d’entre eux avaient finis à Ste-Mangouste. Ce n’est pas le genre d’ennemi qu’on apprend à combattre en feuilletant un grimoire, à l’abri des murs épais d’une bibliothèque, et ce n’est pas non plus le genre d’ennemi qu’Alice a envie de combattre aujourd’hui. Ainsi Nim n’a pas besoin de lui rappeler ce qu’ils risquent à s’y frotter une fois qu’ils se sont retranchés derrière un caillou assez large pour les dissimuler tous les deux. Elle opine vigoureusement quand il fait la suggestion de contourner le problème plutôt que de se jeter dedans tête la première.

Lentement, avec précaution, elle plaque son dos contre le rocher qui les abrite et se penche sur le côté pour jeter un œil au troll. Il leur tourne le dos. Quoi qu’il soit en train de mijoter il semble absorbé par sa besogne et Alice en profite pour repérer un passage sur la droite. D’un simple geste de la main elle fait signe à Nim de la suivre et court aussi discrètement que possible jusqu’au prochain rocher en essayant de ne pas prêter attention aux battements de son cœur. Elle a l’impression que tout le monde peut les entendre à un kilomètre à la ronde. Ils réitèrent pourtant l’opération à trois reprises sans heurt particulier. Alice parvient même à atteindre le couvert du petit bosquet qu’ils visaient, mais au moment où le météorolomage s’élance à son tour, la silhouette massive du troll s’agite. Son pied écrase le sol en causant un petit tremblement de terre et il se remet debout, s’étire, puis baille à grand bruit avant de se diriger lourdement dans leur direction.

Le cœur d’Alice chute dans sa poitrine. Avec des gestes frénétiques elle ordonne à Nim de la rejoindre et lorsqu’il arrive en courant à sa hauteur elle le plaque au sol au milieu des feuilles et de la broussaille. Le bras passé autour de sa tête elle prie de toutes ses forces pour que le troll passe à côté d’eux sans les voir. Ses muscles se raidissent dans un immobilisme absolu, il lui semble même qu’elle a arrêté de respirer, et c’est avec une appréhension grandissante qu’elle sent les pas du troll se rapprocher. S’il les voit ils n’auraient plus le choix, il faudrait se battre et espérer un dénouement heureux mais quelles chances avaient-ils qu’il en soit ainsi ? Les tremblements du sol se rapprochent encore, encore, et encore. Le troll est maintenant à leur hauteur. S’il baisse les yeux, c’est fini. Alice crispe ses paupières l’une contre l’autre comme si cela pouvait lui donner le pouvoir de disparaître.

Puis le miracle a lieu.
Le troll passe son chemin.

La lionne n’ose pas y croire trop vite. Pendant une longue minute elle reste étendue sur le sol en écoutant la créature s’éloigner et le bruit de ses pas disparaître avec la distance. Ce n’est qu’une fois qu’elle est certaine d’être tirée d’affaire qu’elle se redresse en prenant une grande inspiration, la première depuis une éternité lui semble-t-il.

« Allons bon, un troll ! Je te le dis comme je le pense mais je la sens moyen celle-là crapaud… »

Malgré la blancheur relative de sa voix, un sourire éclaire son visage lorsqu’elle se tourne vers son petit-frère. Elle se permet même de lui ébouriffer brièvement les cheveux avant de se remettre sur ses pieds et de lui tendre la main.
Des Quittapeds sensés hanter les lieux, des histoires de malédiction, et maintenant des trolls. Drear-la-Lugubre tenait assurément sa réputation et réservait de belles surprises ! Alice comprend mieux maintenant pourquoi cette île ne fait pas partie des destinations touristiques les plus prisées du Royaume-Uni ! Le temps de se remettre sur leurs pieds et les deux amis se remettent pourtant en route. Ils décident de suivre le sentier à moitié mangé par la végétation qui slalome entre les arbres, déduisant qu’il doit bien mener quelque part et qu’avec un peu de chance ce quelque part serait la demeure des McBoon. L’espoir fait vivre non ?

Alors qu’ils s’enfoncent dans les terres, les nuages au-dessus de leurs têtes s’amoncellent de plus en plus. La luminosité baisse et bien qu’il ne soit pas 14h il semble rapidement que le jour soit sur le point de tomber. Alice finit par éclairer leur chemin d’un Lumos jusqu’à ce que les arbres s’espacent et qu’ils débouchent enfin sur une sorte de corniche pierreuse se jetant à pic au fond d’une gorge étroite et profonde.


    Un pont permet-il de traverser la gorge ?
    Oui : Un pont en bois est tendu au-dessus du vide. Il n’a pas l’air bien solide et grince à chacun de leurs pas mais ils parviennent à traverser. Arrivés de l’autre côté, il leur semble même distinguer la silhouette d’un manoir en ruine dans le lointain.
    Non : Il devait y avoir un pont il y a des années de ça si on en croit les vestiges en bois mais cela fait bien longtemps qu’il s’est écroulé. Et pour ne rien arranger le ciel gronde dans le lointain, annonçant l’arrivée imminente de la pluie.
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Sam 22 Sep 2012 - 17:19
Le membre 'Alice Torvald' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Lun 1 Oct 2012 - 15:01
    La galanterie avait ses limites, le ridicule également. Bien entendu qu’il avait laissé Alice passer en premier sur le pont, la question ne s’était même pas posée, c’était apparu comme une évidence, aussi bien pour lui que pour elle. En plus d’être un nageur relativement déplorable, il exécrait les hauteurs, et ce genre de petit exercice périlleux n’avait rien pour lui plaire. Les Trolls et les Quintapeds qui rôdaient sûrement non loin ne suffisaient-ils pas ? Il fallait que la nature elle-même s’amuse à leur tendre des pièges. Et il fallait que sa très chère grande sœur tombe dedans la tête la première, comme telle était son habitude. Nicodem ne voyait tout simplement pas l’intérêt. Il ne relevait aucun attrait dans le fait de crapahuter au-dessus d’un gouffre, sur un pont qui semblait plus antique que Poudlard elle-même, qui grinçait ses avertissements lugubres en de longues complaintes accablantes, le tout au milieu d’un décor hostile, d’une nature qui l’était tout autant, avec pour couronner le tout d’un pompon en forme de cerise, une tempête en préparation…

    Ah ça, le météorolomage qu’il était n’avait pas manqué de le noter. Il reconnaissait l’odeur saline d’une mer contrariée, et la couleur de l’air, plus électrique, plus mordante et pourtant si terne à la fois. Et il avait remarqué les vents aussi, troublés, comme les hérauts annonciateurs de gros temps, sous quelques bannières orageuses.

    Mains étroitement croisées dans le dos, le col de son épaisse cape noire relevé pour le protéger sommairement des bourrasques humides, il observa sa blonde princesse atteindre l’autre côté de la corniche escarpée sans encombre. Elle lui fit ensuite signe de traverser, et d’un sourcil arqué, il avisa le fond de la gorge d’un coup d’œil aussi terne que le temps…

    Une rivière asséchée sans doute, qui n’offrait plus que quelques rochers grimaçants au milieu d’un long serpent de galets plus clairs… du moins c’est ce qui lui semblait car, vraiment, la chute était vertigineuse. Son regard de truite asphyxiée se redressa donc sur Alice.

    « Moui… tu m’excuseras mais… Non. »

    Il transplana de l’autre côté, à la droite d’Alice.

    « Franchement, tu devrais arrêter de le compliquer la vie comme ça. Je sais que tu es plus manuelle qu’intellectuelle et que tu as toujours adoré te rouler dans la poussière mais, un de ces jour tu vas vraiment finir par te faire mal. » lui conseilla-t-il, sincère, avant que son œil ne s’attarde sur la silhouette d’une ruine au loin « Ah ! Regarde ! Là-bas, on distingue une vieille bâtisse. Allons-y »

    Ils reprirent donc leur route, le long d’un vieux sentier envahit de ronces agressives, et bordé de chaque côté d’une forêt encombrée et grimaçante. Le chemin en pente légère pour le moment, se profilait un moment devant eux, avant de bifurquer derrière un à-pic rocheux. Les yeux clairs de Nicodem ne s’y attardèrent pourtant pas, préférant lorgner l’espace autour d’eux d’un œil sceptique.

    « C’est bizarre, on n’entend aucun bruit, pourtant on traverse un bois, il devrait y avoir quelques caquètement d’oiseaux, au minimum. Et aussi, il n’y a pas de fleurs malgré la saison. Ce qui signifie qu’il n’y a pas plus d’insectes que de mammifères sur cette île. Ou trop peu. »

    De toute manière, et depuis qu’ils étaient là, le jeune homme trouvait que Drear-la-lugubre ressemblait plutôt à un gros caillou nu et dangereux qu’autre chose. Comme si l’endroit tout entier était mort avec ses habitants. Enfin, ils n’étaient pas tous morts selon la légende urbaine, et comme pour le lui prouver, plusieurs hurlements désagréables fendirent l’air, quelque part du côté de la bâtisse aperçue plus tôt. Ce n’était pas tant la preuve que quelques créatures mal intentionnées vivaient encore là qui faisait froid dans le dos, ils s’y étaient préparés. Non c’était plutôt la nature du cri elle-même. A la fois animal, sauvage, perçant, à la fois… désagréablement humain, comme le hurlement d’un échappé de l’asile qui vient de se casser une jambe…

    « On dirait… un hurlement de renard. Je les entends parfois chez moi quand je sors dans le bois de nuit. Tu n’trouve pas ? » essaya-t-il de se rassurer en se tournant vers Alice…

    Mais le regard que celle-ci lui rendait parlait pour elle. Oui, les cris entendus ressemblaient un peu à ceux d’un renard au cours de la nuit, mais, de toute évidence, ce n’était pas un renard… C’était certainement plus gros, avec huit pattes…

    « Hm » comprit Nicodem, contrarié « Bien, alors je pense qu’il serait plus prudent de nous camoufler »

    Sortant sa baguette, il pointa les cheveux blonds d’Alice en premier pour un desillusio informulé, avant de faire de même sur ses propres boucles.

    Dé#1 = comment fonctionnent les deux sortilèges de désillusion ?

    Oui oui : Alice et Nicodem sont tout deux dissimulés à leur maximum, pour deux tours IRP.
    Oui non : Alice et Nicodem sont tout deux dissimulés à leur maximum, pour un tour IRP.
    Non oui : Alice et Nicodem ne sont qu’à moitié camouflés, le moindre mouvement pourra les vendre, aussi, en cas d’ennemis en vue, mieux vaut appliquer la méthode de l’immobilisme, comme avec le T-Rex dans Jurassic Park ! Pour deux tours IRP.
    Non Non : Même chose que ‘Non oui’ mais pour un tour IRP.


    La sensation dégoulinante terminée, ils se remirent en route, cessant la moindre conversation pour le moment afin de passer toujours plus inaperçu. Quelques petites minutes plus tard, la montée du chemin se faisant doucement plus raide, ils atteignirent l’à-pic rocheux qui leur dissimulait le reste du chemin. Celui-ci serpentait longtemps, de gauche puis de droite, puis de gauche, en de longues boucles raides et dégradées. La roche était nue, si ce n’est quelques nappes de ronces qui envahissaient parfois le passage. Ô joie…
    Transplaner allait être possible sur de courte distance, mais se téléporter directement au dessus, alors qu’il était impossible de dire ce qui pouvait les attendre là-haut était bien trop risqué. Surtout que transplaner faisait du bruit et que cela ne pouvait pas être bon pour leurs sortilèges de camouflages.

    « Ne reste plus qu’à espérer que le Manoir aperçu soit bien celui des McBoon, et pas celui des McClivert… » grogna Nicodem à mi-voix

    Dé#2 = Les deux Héritiers atteignent-ils le haut de la falaise sans encombres ?

    Oui : Ca leur prend un moment et quelques ronces dans les doigts, mais ils parviennent au-dessus, tant bien que mal. Se dessine alors une longue plaine, totalement à découvert, et de l’autre côté, face à la mer, le Manoir au bord de l’autre côté de la falaise.
    Non : Ils sont à la moitié du chemin lorsqu’un éclair fend le ciel. L’orage gronde quelques instants, puis c’est la douche. Il pleut comme Sombrals qui pissent et bientôt, la poussière du petit chemin escarpé se transforme en boue qui dégouline… terrain glissant, attention à la chute.

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ce message a été posté Lun 8 Oct 2012 - 15:14
Elle doit cligner des yeux à deux reprises, lentement, avant de comprendre que si son regard ne fixe que du vide à l’endroit où se tenait son petit frère c’est parce que ce zouave vient de transplaner à ses côtés. Oui, transplaner, ce truc complètement dingue qui permet de se déplacer instantanément d’un point A à un point B plutôt que de jouer les funambules sur un pont pourri à moitié bouffé par les mythes tendu au-dessus d’un précipice dont il ne vaut mieux pas fixer le fond. Transplaner quoi… Elle se retient de se frapper le front du plat de la main quand elle réalise qu’elle a réussi à oublier ce détail. Ce qu’elle n’oublie pas, en revanche, c’est de se traiter de conne intérieurement avant de se tourner vers Nim, le visage impassible. Elle ne veut pas en rajouter devant lui. Il se charge très bien tout seul d’enfoncer le clou de toute façon, avec sa fière allure et son ton détaché qui la font d’autant plus passer pour une gourde.

Elle, préférer se rouler dans la poussière plutôt que de se consacrer aux choses d’esprit ? Touché. Alice fait la moue, un peu vexée d’être la destinataire de ces paroles, mais elle abandonne l’idée de renchérir. Se lancer dans une joute verbale avec un QI peut-être deux fois supérieur au sien c’est s’exposer à être en pénurie d’arguments plus vite qu’on ne le pense. Alors son regard suit celui du météorolomage quand il attire son attention par-delà la forêt qui s’étend à leurs pieds. La tache sombre qui se découpe dans le lointain a tout l’air d’une bâtisse, en effet, mais difficile de dire s’il s’agit bien de celle qu’ils recherchent. Maintenant qu’elle y pense elle se rend compte que Caïus ne leur a pas donné d’informations précises sur cette mission à part pour leur raconter une légende vieille de Merlin sait quand. Aucune indication géographique, pas la moindre hypothèse sur l’endroit où Quintus McBoon avait pu planquer la canne de son ennemi, rien.

« Super, comme ça si on marche jusque là-bas on aura perdu que deux ou trois heures de notre temps, en espérant qu’on ne croise aucune créature toute poilue avec huit pattes. »

Elle soupire mais une lueur malicieuse brille au fond de ses yeux et, sans crier gare, son poing fermé vient frapper l’épaule de son petit frère. Pas violement mais juste assez fort pour le faire tanguer sur ses jambes. Ça lui apprendra à se moquer de sa grande sœur !

« Ça c’est pour t’apprendre à te la jouer, crâneur. » lance-t-elle avec un sourire, pas sérieuse pour un sous dans le reproche qu’elle lui fait.

Ce n’est probablement pas le moment pour ces chamailleries bon enfant, elle s’en doute, mais ces quelques secondes de légèreté arrachées au sérieux de leur situation lui permettent de relativiser le mal-être ambiant qui pèse sur les alentours avant de se remettre en marche. Tout leur semble hostile sur cette île. La faune, les décors grisâtres plus tristes que la mort, même la végétation envahissante qui les ralentit sur le chemin. Alice doit se dépêtrer des doigts griffus des ronces à chaque fois qu’elle met un pied devant l’autre et peste dès qu’elle sent une épine la caresser de trop près. La forêt qu’ils traversent est incroyablement silencieuse mais c’est seulement quand Nicodem le fait remarquer qu’elle prend conscience qu’ils n’ont pas entendu un seul oiseau chanter depuis qu’ils ont mis les pieds ici. Pas même une mouette. Et pourtant ils sont cerclés par la mer.

Ce silence est angoissant. Il ne faut pas être un géni pour comprendre que ce n’est pas normal. Alice se mord la lèvre mais elle ne sait pas quoi dire à son ami pour le rassurer, et comme de fait exprès des hurlements leur parviennent à cet instant à travers les bois. On dirait les cris d’une victime de film d’horreur prit par surprise par son assassin, mais à la part d’humanité se mêle un quelque-chose d’animal qui n’a rien de rassurant. Alice échange un regard avec Nim. Elle est incapable de lui répondre quand il lui demande son avis car elle est persuadée qu’il ne s’agit pas de renards et elle sait très bien qu’il le sait aussi. Elle lui accorde toutefois son accord quand il propose de les camoufler. Cela leur éviterait certainement des désagréments.

Mais ils ne sont pas au bout de leur peine. À l’escalade difficile de l’à-pic qu’ils ont fini par atteindre se joint bientôt une pluie diluvienne qui les trempe jusqu’à l’os et transforme la pente raide en une véritable patinoire. Cela fait plusieurs heures qu’ils crapahutent en terrain hostile. La fatigue commence à se faire sentir. Au détour d’un serpentin, la lionne butte contre un morceau de rocher dissimulé par les ronces. Elle tente de se rattraper mais ses appuis se dérobent sous elle, son pied glisse sur la boue et entraîne le reste de son corps vers l’arrière. C’est la dégringolade. Elle perd tous ses repères. Le haut se mélange avec le bas tandis qu’elle dévale la pente sur plusieurs mètres en roulé-boulé. Pendant une poignée de secondes elle a même le temps de se dire que c’est fichu, fini. Au prochain rebond elle va basculer dans le vide et s’écraser aux pieds de l’à-pic comme une vulgaire poupée de chiffon désarticulée. Jusqu’à ce que sa main se referme miraculeusement sur un anneau de fer.

De… Quoi ? Un anneau de fer ?!
Il lui semble qu’elle a entendu Nim crier son nom mais pendant quelques secondes elle reste immobile, affalée par terre, de la boue plein ses beaux cheveux d’or. Les doigts de sa main droite sont fermement agrippés autour d’un vieil anneau tout rouillé qui dépasse du sol. Qu’est-ce que ça fiche là ça, se demande-t-elle en se redressant péniblement sur les coudes, avant de se mettre à gratter le sol autour de cette intrigante découverte. Elle s’est à peine mise à frotter que le météorolomage la rejoint, la respiration sifflante, au même moment où elle révèle ce qui semble être une trappe.

« Je vais bien crapaud, rien de cassé. Y a eu plus de peur que de mal. » le rassure-t-elle en se remettant debout puis en posant ses mains sur les hanches, le regard baissé vers le sol et les planches de bois qui apparaissent au milieu de la gadoue. « Tu crois que c’est quoi ? Les vieux manoirs ont souvent des passages secrets qui mènent à l’extérieur en cas d’attaque. J’imagine que les McBoon et les McClivert étaient assez paranos pour en avoir tout un tas. Si on a un peu de chance peut-être que celui-là est pas obstrué, ça nous évitera de faire de sales rencontres à la surface. »

De toute manière ça ne coûte rien d’essayer. Aussi Alice se penche-t-elle en avant et avec l’aide de Nim elle tire sur l’anneau qui entrouvre un passage suffisamment large pour qu’une personne à la fois puisse s’y glisser. Une volée de marches inégales qui s’enfoncent dans une obscurité totale se profilent alors devant eux. « Lumos. marmonne la jeune femme en descendant prudemment d’un ou deux mètres dans le boyau étroit et humide. Le passage avait été creusé à même la roche, et malgré qu’il soit bas de plafond il ne lui semble pas être sur le point de lui tomber sur la tête. Elle sent même une pointe d’excitation se mélanger à son appréhension à mesure qu’elle avance.

« Viens, c’est bon ! La voie est libre et ça a l’air de prendre la direction du manoir ! »

Le passage décrit des courbes incessantes mais suit toujours le cap qu’ils s’étaient donnés pour rejoindre les ruines aperçues à la surface. La baguette en avant pour éclairer la voie, Alice a un peu l’impression de se trouver dans le terrier d’un lapin géant. Au moins ils n’ont plus la pluie sur le dos et toujours pas d’encombrements en vue pour les obliger à faire demi-tour. Ils crapahutent ainsi pendant une bonne demi-heure, peut-être plus, quand le souterrain se met à remonter en pente douce et échoue enfin aux pieds d’un autre escalier. Ils ne peuvent pas savoir ce qui les attend au bout, Alice espère simplement qu’elle a eu raison de se fier à son instinct une fois de plus car elle ne le supporterait pas si elle emmenait son adorable petit frère au milieu d’un guet-apens. Il faut bien compter dix minutes de plus d’escalade de toute façon avant que le haut de sa tête heurte une surface solide.

« Prêt crapaud ? Si ça peut te rassurer tu peux lancer un p’tit Silencedam. » ajoute-t-elle avec un sourire avant de repousser la trappe qui termine leur voyage sous terre.

    Les McBoon ou les McClivert sont-ils encore plus paranoïaques que le pensait Alice ?
    Oui : En s’extirpant hors de la trappe les deux amis se retrouvent au milieu d’un hall immense au sol marbré, de vieilles armures alignées le long des murs, mais ils ont à peine le temps de dire ouf que la trappe se referme d’un coup et qu’une alarme retentit dans toute la bâtisse. Dans les étages, les mêmes hurlements qu’ils ont entendus dans la forêt retentissent à nouveau et des bruits de pattes se rapprochent dangereusement…
    Non : Même chose, sans l’alarme et donc sans attirer l’attention des Quintapeds.
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ce message a été posté Lun 8 Oct 2012 - 15:14
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ce message a été posté Lun 8 Oct 2012 - 19:26
    Ses boucles n’en n’étaient plus. Ses cheveux dégoulinant d’eau ondulaient à peine et lui pendaient devant le visage, mais impossible de s’en dégager le front puisqu’il avait besoin de ses mains pour grimper, se stabiliser et éviter de glisser. Toute cette boue agglutinée à ses vêtements le rendait malade, et le vide dans leurs dos l’angoissait, mais le pire pour lui restait la pluie et sa crainte de tomber malade. Il s’était attendu à ce que cette mission soit dure, mais c’était plus ardu encore qu’il ne se l’était imaginé. Dans la théorie, il s’était sentit capable d’accomplir ce qu’on leur demandait de faire, et chaque fois c’était la même histoire. Sur le papier, il se sentait toujours capable de tout et se voyait accomplir moult prouesses héroïques la baguette dans le nez. Une fois sur le terrain c’étai une autre musique qu’il jouait la plus part du temps. Une musique essoufflée et sifflante de muscles brûlants et tétanisés, d’écorchures et de saletés repoussantes. Honnêtement, la seule raison qui le poussait à continuer sans s’arrêter, c’était le regard d’Alice. Transplaner, c’était facile lorsque c’était une dizaine de mètres plus loin, mais pratiquement impossible si l’on ne pouvait visionner sa destination. Ils étaient contrains et forcés de faire tout cela à pieds et ses performances physiques n’avaient jamais été son point fort. Il se contentait de faire semblant en s’inquiétant de ses forces pour la suite, songeant qu’il préférait encore les gaspiller par fierté que d’avoir l’air d’un faible devant elle.

    Cette pensée le poussa à couler un regard de son côté.
    Juste à temps pour la voir butter contre un obstacle, tanguer, puis chuter en arrière… Nicodem ne peut décemment pas être plus livide qu’il ne l’est déjà à ce moment, mais son expression concentrée laisse place à deux yeux ronds comme des soucoupes. Il la regarde dégringoler, figé, tétanisé, comme une statue de glace. Une statue de glace avec la nausée. Sans vraiment le faire exprès le prénom d’Alice lui échappe des lèvres et s’interrompt d’un hoquet lorsque quelques flashs morbides lui sautent au visage.
    Puis sa course s’arrête enfin et la vague de soulagement est presque douloureuse.

    Nicodem se laissa donc rapidement glisser vers le bas, pratiquement vautré dans la boue, pour arriver à sa hauteur et poser une main sur son bras. Affreusement sale mais vivante. Son cœur battait pourtant encore la chamade et il lui fallut finalement plus de temps qu’Alice elle-même pour s’en remettre, d’ailleurs il se contenta de lui répondre d’un simple hochement de tête puis l’aida tout de même à ouvrir cette trappe. Une fois à l’intérieur, le soulagement fut plus poignant encore.

    « Oh bon sang, j’ai cru qu’on n’en sortirait jamais !! » ahana-t-il, encore tout tremblant de cet interminable effort et d’appréhension.

    La baguette de la jeune femme éclairant leur route, il utilisa la sienne pour sécher leurs vêtements, la boue désormais figée sur le tissu. Ils avaient l’air de deux vagabonds mais tant pis, personne n’était là pour les voir et leur situation s’était de toute manière améliorée. Ils perçurent quelques temps encore le bruit de la pluie et de l’orage qui gronde, puis à mesure qu’ils s’enfonçaient sous terre, le silence reprit ses droits. D’aucun aurait pu s’en voir oppressé mais Nicodem avait grandit dans une maison souterraine et cet étroit boyaux le rassurait plus que le contraire. Ils finirent tout de même par atteindre son autre extrémité.

    « Prêt crapaud ? Si ça peut te rassurer tu peux lancer un p’tit Silencedam »
    « Hm, chiche » répliqua-t-il avant que son regard ne tombe sur le nouveau décor qui s’offrait à eux.

    Il était plutôt évident que l’endroit avait jadis été riche et pimpant, mais le temps avait fait son œuvre, recouvrant ce qui restait des meubles et décorations d’une épaisse couche de poussière terne ponctuée de longues toiles d’araignées lugubres. Quelques armures rouillées, quelques vieilles commodes bancales et bouffées aux mythes, un énorme escalier de pierre et plusieurs portes. De hautes fenêtres s’ouvraient en de longues bouches grimaçantes sur le ciel noir de l’extérieur, celles encore entières battues par la pluie, d’autre brisées laissant percer la tempête jusqu’à l’intérieur.

    « C’est charmant » soupira Nim avant de lever sa baguette devant lui.

    Il gratifia l’endroit d’un Anima Revelio, puis d’un Incantatem Revelio, puis seulement, d’un Silencedam comme conseillé juste avant.

    Dé#1 = Que révèle l’anima ?

    Oui : Le sort fonctionne bien et quatre présences leur sont révélées. Une au rez-de-chaussée, trois dans les étages. On ignore de quelle présence il s'agit néanmoins.
    Non : le sort ne fonctionne qu’à moitié et une présence au rez-de-chaussée leur est signalée.


    Dé#2 = Que révèle l’Incantatem ?

    Oui : Le sort fonctionne bien et montre qu’un sort de protection a un jour été lancé sur l’escalier.
    Non : Le sort fonctionne bien et montre qu’un sort de protection a un jour été lancé sur les armures, relié aux trois portes.


    Dé#3 = Le Silencedam fonctionne-t-il ?

    Oui : le bruit de leurs pas et les conversations sont couvertes et inaudibles.
    Non : Le sort ne fonctionne qu’à moitié, autrement dit il est inefficace.


    [rappel : le desillusio est toujours valable]

    « Il y a sans doute une espèce de piège qui se déclenche lorsqu’on touche aux trois portes » réalisa Nicodem à mi-voix « Il faut qu’on trouve quelque chose pouvant nous indiquer dans quel manoir nous nous trouvons. Le bon j'espère ! Les deux familles devaient avoir un sceau, quelque chose du genre qui pourrait nous permettre de les identifier. Je propose qu’on commence par le premier étage, qu’en penses-tu ? »
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ce message a été posté Lun 8 Oct 2012 - 19:26
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ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 18:54
Un sifflement impressionné passe naturellement ses lèvres quand ses bras la tirent hors du passage secret et que son regard embrasse la pièce dans laquelle ils pénètrent. Il s’agit d’un vaste vestibule dont le sol de marbre se distingue toujours en-dessous de l’épaisse couche de poussière ayant envahie le moindre recoin, mais le plus impressionnant réside dans les proportions démesurées de l’endroit, et la richesse dans laquelle on devine qu’il fut construit il y a des années de ça, à une époque plus heureuse où l’on entendait encore sûrement des rires d’enfants ricocher entre les murs de la bâtisse désormais silencieuse. Et délabrée. Malgré le danger qui rôde, Alice prend quelques instants pour admirer ce nouvel environnement au charme troublant, plongé dans la pénombre et les ombres inquiétantes que jettent les nuages noirs amoncelés dans le ciel.

Sa main s’apprête à toucher le pommeau de l’épée qu’une armure tient solidement devant elle quand les paroles de Nicodem la stoppent dans son élan. Des pièges dit-il, comme si cette île n’était pas déjà assez truffée d’horreurs comme ça ! Il fallait toujours que quelqu’un en rajoute… Elle pousse un soupir. Pourtant elle laisse retomber son bras le long de son corps, muselant sa curiosité à contrecœur pour suivre la ligne de conduite de son cadet. Préférer la prudence à la précipitation leur avait été plutôt favorable jusqu’ici il n’y avait donc pas de raison de changer de mode opératoire. « Ma vieille tu dois te montrer raisonnable, l’action viendra bien assez tôt de toute façon. » essaie-t-elle de se persuader alors qu’elle met le pied sur la première marche de l’escalier grimpant dans les étages. Elle se penche en avant, pour essayer d’apercevoir quelque-chose, mais il fait si sombre là-haut qu’à part un grognement peu explicite elle n’est pas en mesure de faire un commentaire plus élaboré.

« Si on savait seulement ce qu’on cherche ça serait plus facile. Va savoir où ce tordu de McBoon l’a enterré cette foutue canne, si tant est qu’elle existe. Ça pourrait prendre des jours de fouiller cet endroit de fond en comble, et je parle pas du comité de réception. Tout ce qu’on a comme indice c’est un con de journal. Qui faut trouver lui aussi ! À condition qu’on soit pas chez les McClivert bien sûr ! »

Sa voix est un murmure mais on perçoit clairement l’agacement qui grimpe en crescendo à chaque nouveau mot qu’elle prononce. D’ailleurs elle finit par clore sa diatribe d’un haussement de l’épaule comme pour dissuader son adorable petit frère de renchérir, car tout adorable qu’il est, elle n’est pas sûre de garder son calme encore longtemps si on l’encourage dans cette voie. Il vaut mieux la laisser se renfrogner dans son coin. Elle n’a pas de patience, ce n’est pas nouveau.

« Grimpons, on verra bien. »

À l’étage, dans le couloir étroit revêtu d’un tapi mangé aux mites, l’obscurité est totale en l’absence de fenêtres. La baguette en avant, Alice doit repousser des pans entiers de tentures qui pendent tristement çà et là alors qu’elle se fraie un chemin. Elle s’attend à ce qu’une ombre monstrueuse lui tombe dessus à tout instant, un expulso est prêt à passer ses lèvres au moindre mouvement suspect, mais c’est sans incident qu’elle atteint la première porte du couloir. Avant de l’ouvrir elle échange tout de même un regard entendu avec Nicodem pour qu’il se poste de l’autre côté et se tienne prêt à la couvrir. Au cas où. Une dernier inspiration et elle abaisse la poignée.

Une bourrasque de vent lui fouette le visage alors qu’elle fait face à une fenêtre éventrée. Des éclats de verre sont éparpillés un peu partout sur le sol, au milieu d’autres débris et de feuilles de parchemins, dans cette pièce qui devait servir de bureau autrefois. C’est un début. Au moins ils ne sont pas tombés sur un placard à balais. Alice referme la porte qui émet un léger grincement plaintif alors que Nicodem s’est déjà mis en quête d’un élément, d’une lettre, d’un sceau, n’importe quoi, qui pourrait leur permettre de déterminer où ils se trouvent. Elle-même se dirige vers un secrétaire relativement conservé sur lequel repose un cadre retourné face contre bois, dont elle s’empare naturellement.

« Gnurf… Hein ? Qu’est-ce qui se passe ? On nous attaque ? Aldebert ! En poste sur le chemin de garde ! »

Alice manque d’échapper le portrait quand l’étrange petit bonhomme dégarni en redingote se met à beugler comme un âne en courant d’un bord à l’autre du tableau, visiblement à la recherche de son épée sur laquelle il finit par mettre la main en s’étalant parterre de tout son long. Loin de s’arrêter au ridicule de la situation, il se remet debout en bondissant et brandit vers elle la pointe de l’arme avant d’arquer un sourcil, interdit.

« Mais vous n’êtes pas Aldebert ! Vous êtes une femme ! »
« Et vous un fin esprit déducteur à ce que je vois. »
« Oh oui, l’une de mes nombreuses qualités pour vous dire la vérité » s’enorgueillit-il en gonflant la poitrine, pas réceptif pour deux noises au ton sarcastique employé par la lionne.

Chouette, encore un illuminé de service…


    Quelle est la réaction du portrait dans les instants à venir ?
    Oui :
    Flatté par le compliment qu’il croit qu’on vient de lui faire, le petit homme reste tranquille pour le moment et a même l’air disposé à engager la conversation. C’est le bon moment d’en apprendre plus !
    Non : Il regarde autour de lui et remarque l’état saccagé de la pièce. Aussitôt il les prend pour des cambrioleurs et se met à hurler aux voleurs avant de disparaître derrière un bord du cadre, le son de sa voix se répercutant un peu partout dans la bâtisse à mesure qu’il passe de toile en toile.

    S’agit-il d’un ancêtre des McBoon ?
    Oui
    Non
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ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 18:54
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Dim 21 Oct 2012 - 23:46
    Sa blondinette de grande sœur n’était pas exactement versée dans l’art de l’encouragement et ne se donnait pas non plus la peine d’être rassurante. La situation, exprimée comme elle le faisait, présentait toutes les conditions de l’irréalisable. Ils n’étaient même pas certains en fin de compte que cette canne existe vraiment et jusque là, ce détail n’avait pas réellement frappé Nicodem. Il ne le faisait que maintenant, après une interminable marche forcée dans la boue et une rencontre avec un troll, évènements qui rendaient le concept du danger bien plus palpable qu’au moment de lire l’ordre de mission envoyé par Salamander…

    Même si l’aspect lugubre de la bâtisse ne jouait pas vraiment sur ses nerfs, la certitude que quelques créatures sauvages et meurtrières se promenaient dans leurs environs directs commençait lentement mais sûrement à intoxiquer son esprit. L’angoisse grimpait le long de son échine et affolait son rythme cardiaque qui semblait se répercuter en échos, troublant le silence pesant depuis l’intérieur. Le jeune homme notait tout de même qu’il était peut-être un rien étrange d’être plus effrayé par l’idée de boire dans le même verre qu’un tiers, que par le fait d’être en danger de mort… Les mélanges de fluides accidentels lui provoquaient des crises d’angoisses atroces, mais fouler ce manoir abandonné au péril de sa vie ne lui déclenchait qu’un mal de ventre et quelques frissons. Une disproportion qu’il prit soin de noter dans un petit coin de son esprit, avant de prendre position à côté de la première porte venue.

    Quelques instants plus tard ils faisaient irruption dans ce qui avait du être un salon, ou un bureau. Le sol recouvert de quelques vieux parchemins et autres feuilles volantes l’attira immédiatement. Malheureusement, ce n’était pas la première tempête qui éclatait au-dessus de l’île et la fenêtre fracassée avait mainte fois du laisser percer la pluie sur le planché. L’encre avait bavé, coulé, disparu par endroit et rien de ce qui gisait à terre n’était déchiffrable. La petite voix d’un portrait attira son attention et le jeune homme délaissa ses observations pour rejoindre Alice et son interlocuteur en deux dimensions.

    Il ne leur fallu pas plus de quelques instants pour comprendre qu’ils ne se trouvaient pas chez les McBoon…

    « Je me nomme Sir Lachlan Keir McGowan du clan des McGowan, arrière grand-père maternel bien aimé de Louison Aigneas Leslie Lennox, dernière descendante de ma lignée, qui épousa en l’an 1489 Sir Aulay Haldane McClivert, et qui enfanta ses héritiers, Innes Phoeby McClivert, Gregor Millan McClivert, Donald Glenbarry Mc -»
    « Certes, certes, nous n’avons pas vraiment le temps de nous intéresser à votre passionnante généalogie vous nous en excuserez » l’interrompit Nicodem.
    Une fois de plus, le personnage ne sembla pas prendre conscience de la condescendance du ton.
    « Excuse acceptées » consentit Lachlan d’un air digne.
    Il tenta d’ailleurs de ranger son épée dans le fourreau mais rata le trou et laissa l’objet s’écraser au sol.
    « Ce que vous êtes entrain de nous dire » reprit le jeune homme d’un ton profondément agacé « C’est que nous nous trouvons dans le manoir des McClivert ? »
    « Evidemment bougre d’ahuri ! » confirma le portrait avant de partir d’un petit rire indolent tendit qu’il se penchait laborieusement pour récupérer sa ferraille.
    « Rah scroutt ! » jura le jeune homme en passant une main nerveuse dans ses boucles « C’est ta faute » trancha-t-il d’un regard vers Alice.

    Puis il se détourna pour évaluer la situation d’un lourd soupir.

    « … ce n’est pas si grave, après tout, cette canne appartenait initialement aux McClivert, peut-être existe-il des informations sur le bois de Kharlasyll ici ? Peut-être pourrions-nous trouver la bibliothèque du manoir, ou mettre la main sur le portrait d’un vrai McClivert qui pourrait en savoir plus. Peut-être même pourrions-nous mettre la main sur une carte de l’île où sur toute autre information nous permettant de trouver l’ancienne demeure des McBoon sans avoir à chercher dans le vide ! »

    A peine avait-il fini sa phrase qu’un hurlement terrible et dérangeant déchirait le silence relatif des lieux. La voix de Nicodem s’étrangla et ses yeux s’arrondirent d’effroi, le corps figé. Le cri, mi humain mi bestiale, avait été poussé d’une pièce avoisinante, au bout du couloir qu’ils venaient de quitter.

    « Ah ! Vous vouliez du McBoon, en voilà pour vous étrangers ! » scanda Lachlan avec véhémence, qui dégainait à nouveau son épée « D’ailleurs, un petit conseil mes amis voyageurs, si vous souhaitez trouver le manoir des McBoon, il vous suffit de suivre l’un de ces immondes sac à puce ! Ils y ont fait leur nid. Maintenant si vous voulez bien m’excuser, il me faut bouter ces vils squatteurs hors de ma demeure ! En avant ! Aldebert vieille branche, où êtes-vous bon sang !? » et déjà Lachlan disparaissait dans un coin de son cadre, pour réapparaitre dans le suivant, puis dans le couloir, puis plus loin encore, jusqu’à disparaitre complètement.

    Les hurlements indignés des cadres ne devaient pas être rare entre ces murs, mais Nicodem craignait tout de même que tout cela n’attire l’une de ces affreuses choses par ici. Se retournant d’un lent mouvement raide vers Alice, il déglutit péniblement avant de murmurer d’une voix à peine audible.

    « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? Le manoir est infesté de ces saloperies » il médita quelques instants, le souffle court, avant de reprendre « … je … j’suis pas très bon dans ce genre de… d’affrontements directs » ça lui coutait de l’avouer mais il n’était pas temps de se voiler la face ni de faire preuve d’une fierté mal placée. Il avait toujours été brillant dans la théorie, mais le stress des situations réelles amenuisait ses capacités « On pourrait plutôt créer une diversion. Je ne sais pas… transplaner près du pont et mettre le feu à un arbre, la fumée et les flammes les attireraient sans aucun doute et nous pourrons revenir ici en transplanant également cette fois ! … tu n’crois pas ? » questionna-t-il d’un regard ou perçait la supplique.

    En attendant c’était soit tenter de les éloigner du Manoir pour pouvoir y évoluer sans trop de crainte, soit rebrousser chemin avec la possibilité de croiser l’un des Quintapeds à tout moment.

    D’ailleurs, quelque part non loin, quelques raclements bizarres et oppressants raisonnaient qui indiquaient que le monstre se mettait en mouvement…

    Dé#1 = Que fait le Quintaped ?

    Oui : Quelques bruits de casses puis un nouveau hurlement à l’extérieur sous la tempête tendent à indiquer que le monstre est sortit par une fenêtre brisées et se balade maintenant sur la façade, ou le toit. Il s’éloigne donc. La voie est libre dans le couloir.
    Non : Des pas rapides et abruptes se font entendre, le monstre vient de sortir de la pièce où il se trouvait et évolue maintenant dans le couloir en se rapprochant toujours plus du bureau
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ce message a été posté Dim 21 Oct 2012 - 23:46
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ce message a été posté Lun 22 Oct 2012 - 19:01
« C’est ta faute. »
« Pardon ?! » argue la blonde à brûle-pourpoint, son visage exprimant clairement son indignation.

Si c’est leur petite virée dans le passage secret qu’il lui reproche, elle est prête à se porter volontaire pour lui rappeler le soulagement qu’il avait éprouvé à ce moment. Quand elle leur avait évité de s’exposer à terrain découvert tout en crapahutant sous une pluie diluvienne il n’était pas monté aux créneaux pour crier au scandale à ce qu’elle sache ! Sous ses jolies bouclettes Nim n’en restait pas moins un homme, et comme tous les hommes il avait la fâcheuse manie de toujours s’exonérer du moindre tort. Malheureusement Alice est obligée de tirer un trait sur les protestations qui lui brûlent les lèvres. D’une parce que son charmant petit frère vient allégrement de passer à autre chose, comme si de rien, de deux parce que les révélations de Sir Lachlan machin chouette sont d’autant plus ennuyantes. Et troisième raison et non des moindres, parce que le cri qui retentit à une vingtaine de mètres de là suffit à lui glacer le sang.

Le regard qu’elle pose sur le portait n’est pas tranquille malgré les révélations qu’il ajoute à son premier monologue. Suivre les Quintapeds pour trouver le manoir des McBoon ?! Ses yeux reflètent clairement ses réticences à l’idée de se jeter dans la gueule du loup comme ça, mais ils n’ont pas vraiment d’autre alternative. Alors que le petit homme disparaît hors de son cadre, tout en appelant son fameux Aldebert à la rescousse, la lionne se tourne vers son ami d’enfance qui n’a pas l’air plus enchanté qu’elle. Entendre la crainte percer dans le son de sa voix lui fait pourtant l’effet d’un coup de cognard. Oubliés les reproches injustes. Oubliée la vexation. Tout ce à quoi elle pense désormais c’est à le sortir de là rapidement, l’éloigner du danger le temps qu’ils puissent songer à un plan et se retourner.

Dans le couloir les bruits du monstre se rapprochent quand elle attrape sa main pour les faire transplaner mais rien ne se passe quand elle fait un pas en avant en visualisant bien leur destination. Elle fronce les sourcils, recommence : toujours rien. « Scroutt » jure-t-elle à son tour, furieuse en comprenant ce qu’il se passe ! Le manoir doit être protégé par un sortilège empêchant quiconque de transplaner tant qu’il se trouve sur le domaine. Une mesure de sécurité répandue chez les familles aisées soucieuses de préserver leur héritage. Alice jette un regard autour d’elle mais les seules issues sont la porte sous laquelle ils sont passés pour entrer, et la fenêtre éventrée située à l’opposé. Plus le temps de réfléchir. Le monstre est déjà en train d’attaquer à coup de griffes le bois qui les sépare, ayant sûrement détecté leur présence grâce à son flair, et la porte ne tarderait pas à céder. Nim n’allait pas aimer ça mais tant pis. Elle l’agrippe et le sert contre elle, puis sans un mot d’explication elle prend son élan et fonce droit vers la fenêtre.

Un morceau de verre lui écorche la joue quand elle saute au travers mais elle est trop occupée à brandir sa baguette magique pour s’en formaliser. « Arresto Momentum ! » gronde-t-elle avec l’énergie d’un fauve juste avant que leurs corps s’écrasent sur les grandes dalles de marbre qui pavent la terrasse en contrebas. L’atterrissage est un peu brutal malgré tout mais au moins ils en ressortent indemnes. De toute façon Alice ne laisse pas le temps aux lamentations de se faire. Elle serre toujours le bras du jeune homme tandis qu’elle courre se mettre au couvert du muret longeant la bâtisse. Elle a le souffle court mais elle sait parfaitement ce qu’elle fait. Comme à chaque fois qu’elle est plongée dans le feu de l’action, il semble que ses réflexes et son expérience du terrain prennent le dessus sur la froide logique intellectuelle. Son instinct, sa réactivité et son agilité, voilà ce qu’était son intelligence à elle. Ce n’est pas quelque-chose qu’elle avait appris dans des livres mais qu’elle avait dans le sang.

« Spero Patronum » murmure-t-elle doucement tandis qu’un étage plus haut la porte du bureau lâche dans un craquement sinistre.

La silhouette d’un jeune labrador jaillit de sa baguette et se met alors à courir à travers le jardin laissé à l’abandon, prenant le large vers les arbres qu’on pouvait apercevoir plus loin. Alice, elle, prie pour que sa diversion fonctionne.

    Qu’en est-il de ce subterfuge ?
    Oui :
    Le Quintapeds mord à l’hameçon. Après avoir sauté à son tour de la fenêtre il se met en chasse du patronus. Ameutés par ses cris et les jappements du chien, les autres monstres présents dans le manoir accourent à leur tour.
    Non : Seul le Quintapeds qui les a délogé du bureau se fait avoir.
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ce message a été posté Lun 22 Oct 2012 - 19:01
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ce message a été posté Dim 28 Oct 2012 - 21:17
    Au moment où le premier coup avait fait trembler le bois usé de la porte du bureau, toute pensée logique avait lâchement déserté son cerveau, comme chaque fois que celui-ci ne lui servait plus à rien pour le sortir de l’une ou l’autre situation délicate. Sans la réactivité d’Alice il y aurait eut fort à parier qu’il serait tout simplement resté là, debout, planté, à constater que transplaner ne fonctionnait pas et incapable de se décider sur l’endroit où se cacher, puisqu’au fond il savait la chose parfaitement inutile. L’inventivité n’était pourtant pas une qualité qui lui faisait défaut, mais son imagination n’était fertile qu’en terrain théorique, lorsqu’on lui laissait le temps de fomenter ses plans la tête tranquille. C’était plutôt l’instinct dont il était malheureusement dépourvu…

    Mais comme la vie avait merveilleusement bien fait les choses en ce qui concernait cet étrange duo qu’ils formaient, là où lui-même se révélait inutile, il y avait Alice. Là où lui ne voyait qu’une fenêtre ravagée par le temps, elle voyait une sortie de secours...
    Le seul réflexe ébauché par Nicodem avait été de fermer les yeux et de protéger son visage d’un bras relevé. Jamais encore au court de ces vingt trois dernières années le jeune homme n’avait imaginé qu’un jour, il sauterait d’une fenêtre, et si quelqu’un le lui avait prédit, il aurait répondu sans détour que jamais il ne ferait quelque chose d’aussi ridiculement dangereux et téméraire. Comme quoi, selon les contextes… Bref. Pour l’heure, Nicodem n’en n’était pas non plus aux remises en question. Alice et lui venaient de s’écraser littéralement au sol, sur les dalles moussues et envahies d’une vieille terrasse. Mais pas le temps de reprendre son souffle après le choc, ni d’assimiler cette vertigineuse idée de chute, déjà la blonde le tirait en avant sans ménagement, et lui n’avait d’autre alternative que de suivre sans comprendre. Ils finirent leur course derrière le muret d’enceinte et là, Nicodem se contenta de se faire tout petit, une main crispée sur la poitrine. La chamade que battait son cœur l’hébétait et ses yeux exorbités balayaient le jardin abandonné en tout sens. Il se recroquevilla plus encore lorsque dans leurs dos jaillirent plusieurs Quintapeds, grondant et feulant leur colère à l’encontre du jeune labrador qui les entraina loin.

    Les deux restèrent immobiles durant de longues secondes encore, sous la pluie qui continuait de s’abattre inlassablement. Prit d’une vague de soulagement paniqué, Nicodem fut incapable de piper le moindre mot pour le moment. Pourtant il y avait bel et bien des choses à dire, à Alice pour commencer. Quelque chose entre le ‘merci’ et le ‘espèce de folle sois maudite et ne m’approche plus jamais’. Incapable de trouver la formulation exacte, le jeune homme se contenta d’imitée la plus âgée lorsque celle-ci se remit sur ses jambes. Les siennes étaient flageolantes, faiblardes, comme engourdies, et il eut l’impression de patauger dans de la purée de pomme de terre durant une bonne poignée de pas.

    L’orage qui continuait de gronder ne leur permettait pas de faire porter l’ouïe bien loin mais de visu, les alentours avaient repris leur immobilité première et il n’y avait plus traces des McBoon. Du moins pour le moment… Restait à espérer qu’il en était de même pour l’intérieur du Manoir McClivert où ils entendaient bien retourner pour fouiller. A dire vrai, l’entrain de Nicodem en avait prit un sacré coup et pour peu, il proposait de rebrousser tout simplement chemin pour retourner au bateau et faire croire aux autres qu’il n’existait malheureusement aucune canne. La seule chose qui le retint d’ouvrir la bouche fut qu’il passerait sans doute pour un pleutre aux yeux d’Alice et qu’il préférait encore rester ici à patauger dans ce lieu maudit plutôt que de s’attirer son mépris.

    Heureusement, revenir à l’intérieur de la bâtisse ne serait pas difficile. La terrasse donnait sur un immense salon, ou peut-être une petite sale de réception ou l’on accédait via une immense verrière, qui avait du être belle il y a fort longtemps, mais qui n’était plus aujourd’hui qu’un patchwork de verre recouvert d’herbes grimpantes. Ils n’eurent donc qu’à enjamber le chambranle et ils furent de nouveau à l’abri.

    La moquette vieux-rose qui recouvrait toute la surface de la pièce était jonchée de bouts de verre, de feuilles mortes et de quelques ronces qui sinuaient au sol. Un haut buffet de chêne avait été retourné, sa vaisselle de luxe éparpillée partout alentour, et la table de réception avait disparue, mais ses chaises renversées ou pas ponctuaient toute la pièce. Devant eux, deux longs divans aux coussins éventrés étaient encore debout mais les causeuses assorties couchées sur le dossier. On trouvait également deux bibliothèques étroites, mais les ouvrages, miraculeusement toujours en place pour la plus part, ne comportaient que romans, nouvelles et recueils. C’est du moins ce que constata Nicodem lorsqu’il se dirigea vers l’une d’entre elles pour la parcourir de son regard un peu voilé.

    Il se remettait encore du saut par la fenêtre et se sentait comme les cinq premières minutes après le réveil. Pataud et maladroit. C’est donc d’un pas penaud qu’il se désintéressa des livres pour prendre le chemin d’une porte entrouverte. Il s’y glissa, chassant quelques mèches humides de devant son regard et tomba sur un corridor relativement court, deux ou trois marches, et la cuisine, avec un plafond bas et des murs de pierres bleues. Rebroussant chemin, Nicodem revint à l’intérieur du grand salon, passa devant la cheminée qui faisait face à la verrière et gagna la seconde porte où s’était certainement dirigée Alice. Il la trouva en effet dans ce qui avait du être un large vestibule, ou un séjour, en ruine et guère plus intéressant que le reste.

    « Rien par là bas » lui précisa-t-il sans pouvoir s’empêcher de parler tout bas même s’ils étaient seuls pour le moment.

    Ils s’aventurèrent donc plus loin avec prudence, passant un couloir en coude et une arche de bois qui donnait sur une nouvelle salle à manger. S’y trouvaient trois portes, qu’ils ouvrirent les unes après les autres. La première donnait sur les commodités, la seconde sur un profond placard et la troisième enfin, sur le hall où ils avaient débouchés plus tôt du souterrain. Ils repassèrent devant les armures, grimpèrent à nouveau l’imposant escalier et reprirent leur fouille à l’étage. Il fallait viser plus particulièrement bureaux et bibliothèques, sauf que l’endroit possédait plus d’un étage et que courir après quelques informations bien particulières à l’intérieur de cette bâtisse en ruine pourrait leur prendre des heures. Sauf qu’ils n’avaient pas des heures ! Et pas qu’un seul manoir à fouiller pour couronner le tout ! Ils perdaient déjà leur temps, Nicodem pouvait le sentir, et l’agacement avec. Toutes ces pièces aux sempiternels décors dévastés, toutes ces portes qui le faisaient sans cesse redouter un piège ou une attaque, tous ces livres détrempés sans intérêt aucun… était-il seulement utile de faire ce qu’ils étaient entrain de faire ? Impossible à dire, il y avait trop d’inconnues.

    Seul dans une grande chambre, voisine à celle que fouillait Alice, le jeune homme s’empressait d’ouvrir les tiroirs d’un énième secrétaire lorsqu’un éternuement violent le fit presque tanguer. Des picotements lui déchiraient soudain les sinus et faisaient monter quelques larmes à ses yeux. Il connaissait cette impression d’irritation par cœur. C’était la même qu’il ressentait lorsqu’il y avait trop de poussière dans l’air, lorsqu’il était revenu le temps de pollen, et lorsqu’un fantôme se trouvait à proximité, puisqu’il était allergique à l’ectoplasme depuis toujours. Un nouvel éternuement plus tard et le jeune homme se retournait pour faire face à l’esprit le plus hideux qu’il lui ait été donné de voir. Il avait toujours trouvé le Baron Sanglant des Serpentard assez malsain dans son genre mais celui-là remportait la palme, et de loin. D’ailleurs Nicodem avait fait un bond en arrière et poussé un glapissement apeuré avant de prendre le temps de mieux l’observer.

    Il flottait, comme n’importe quel fantôme, mais il n’avait pas de jambes… c’était juste un tronc, terminé de quelques serpentins macabres de boyaux. Le visage quant à lui, avait été atrocement défiguré par ce qui semblait être un violent coup de griffes qui dénudait une partie du crâne ainsi que la moitié de la bouche et de la mâchoire…

    « Bon sang… » souffla Nicodem, sa trouille passée.
    Après tout ce n’était plus qu’un fantôme, à part un nez bouché et quelques difficultés respiratoires, il ne pouvait guère lui faire de mal.
    « … et vous êtes ? » questionna-t-il tandis qu’Alice, sans doute alertée par son cri, faisait irruption dans la chambre elle aussi.
    L’unique sourcil du fantôme se redressa d’un petit air hautain. Si l’on ne regardait que la partie encore entière de son visage, il n’était pas affreux, avait l’œil intelligent et vif, un peu plus vieux qu’Alice peut-être, mais difficile à dire.
    « Ma mère était une femme de vertu qui m’enseigna que c’est au visiteur de se présenter le premier, et non pas à l’ôte. Vous êtes ici chez moi. »
    Sa voix était digne et calme, mais ce qui manquait de sa bouche rendait sa diction étrange et chuintante, et sa mâchoire cliquetait sans cesse.
    Quoi qu’il en soit, friand qu’il était des usages, le jeune homme admit que le fantôme avait raison.
    « Hum, Nicodemus Bishop et voici Alice Torvald »
    « Je suis Aldebert McClivert, fils de Leonard McClivert et frère cadet de Dugald McClivert. Puis-je connaître la raison de votre présence dans mon manoir ? »
    « Oh. Enchanté. Nous hem… » convenait-il de dire la vérité ou pas ? « En fait nous sommes ici pour… hem… »
    « Ne vous fatiguez pas. Je sais pertinemment pourquoi vous êtes ici. Vous n’êtes point les premiers, sachez-le. Mes années d’errances virent défiler bien des âmes perdues sur ces terres désolées. C’est toujours l’appât du gain qui vous amène, tous autant que vous êtes » il y avait une pointe de fatalisme dans son ton qui mit Nicodem mal à l’aise « Certains veulent capturer un spécimen, d’autres s’entêtent à essayer d’inverser la métamorphose, d’autres encore, visaient les richesses de nos deux familles… »
    « Il ne s’agit d’aucune de ces choses... enfin pas vraiment » assura le plus jeune.
    « Je le sais également. Je vous écoutais parler un peu plus tôt. Vous voulez la canne… » et cette fois, tout fatalisme s’envolait pour ne plus laisser place qu’à un soupçon de malice dans sa voix.
    « … donc, elle existe belle et bien ? »

    Dé#1 = Que répond Aldebert ?

    Oui : « Bien sûr. Mon idiot de frère l’a trouvée lors d’une partie de chasse sur le continent lorsqu’il était jeune. Un objet splendide taillé dans un bois légendaire et gravé de runes si occultes que leur magie est aujourd’hui oubliée » puis d’un petit rire aigre il ajoute « Dugald, ce fou, s’est vanté des années de sa trouvaille mais la vérité… c’est qu’il n’est jamais parvenu à tirer le moindre gramme d’or de ce fichu bâton antique… »
    Non : « Bien sûr. Mon idiot de frère l’a trouvée lors d’une partie de chasse sur le continent lorsqu’il était jeune, dans un ancien lieu sacré celtique et millénaire, je n’ai jamais rien su de plus concernant sa provenance, mais à l’époque cela m’importait peu. Nous avions de l’argent mais grâce à cette trouvaille, nous étions plus riches que riche et c’est bien là tout ce qui m’intéressait à l’époque »


    « Est-ce que vous savez où Quintus McBoon à dissimulé la canne ? »

    Dé#2 = Que répond Aldebert ?

    Oui : le fantôme part d’un petit rire presque moqueur « Bien sûr… au départ, ce porc de Quintus l’avait dissimulé dans un endroit de sa seule connaissance, mais l’abomination qu’il est devenu à continué de veillé sur son odieux larcin. D’après ce que l’on m’a dit… il l’a avalée, et la canne sommeil aujourd’hui au cœur même de ses entrailles monstrueuses »
    Non : « J’ai ouïe dire par quelques tableaux que ce porc de McBoon l’avait dissimulé quelque part sur leur propriété. Plus probablement dans l’un des souterrains puisqu’ils disposent de passages secrets similaires aux nôtres. L’endroit est parait-il gardé par un Troll, mais je n’ai jamais vu ce gros paresseux, il ne s’est jamais aventuré jusqu’ici »


    « … pourquoi nous donner toutes ces informations ? » s’étonna Nicodem avec méfiance.

    Son sourire de squelette s’élargit plus encore lorsque sa moitié de lèvre s’étira d’un rictus presque mauvais.

    « Ceci n’est pas un traitement de faveur, détrompez-vous. J’ai raconté la même histoire à chaque visiteur… vous n’êtes pas sans savoir qu’aucun d’eux ne repartis jamais vivant de cette île … » souffla-t-il d’un air mystérieux, avant que Nicodem n’explose d’un éternuement tonitruant qui conclut le dialogue puisqu’au moment de rouvrir les yeux, le spectre avait disparu…
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Dim 28 Oct 2012 - 21:17
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Jeu 15 Nov 2012 - 20:17
Ça a marché. Il lui faut une bonne minute pour que l’information fasse son chemin jusqu’à son cerveau mais, quand ses neurones parviennent enfin à faire la connexion, un sourire légèrement tremblant s’invite sur son visage et ses poumons expulsent enfin le trop plein d’air qu’ils retenaient depuis le passage des Quintapeds. Voir défiler ces horribles monstres poilus courant sur leurs huit pattes, à quelques mètres à peine de l’endroit où ils se terraient… Pas bon pour les nerfs, assurément. Pour peu, soulagée qu’elle est, Alice s’apprête à donner l’accolade à Nim avant de lui claquer une main dans le dos mais elle a le bon sens d’arrêter son geste à temps quand elle aperçoit son teint livide. Au regard hébété que le météorolomage pose droit devant lui, comme s’il venait d’apercevoir le fantôme de sa propre mère, elle comprend qu’il ne s’est pas encore remis de sa chute libre, et vu le rôle qu’elle a joué là-dedans elle ne se sent pas le courage de le ramener elle-même sur terre.

Elle a beau être une battante rompue aux duels de sorciers, la sulfureuse blonde n’est pas forcément beaucoup moins secouée que son compagnon après ce qui vient d’arriver. Croiser la baguette avec des criminels est une chose, combattre des créatures sanguinaires enragées en est une autre. Les bestioles ça n’a jamais été son truc. Elle n’aime pas ça. Ça pue, ça à plein de vilaines dents, et en plus ça ne sert à rien. Caïus avait vraiment eu de l’intuition en les envoyant sur Drear-la-Lugubre, pour sûr ! Il n’est pas question d’abandonner pour autant. Alice ne l’aurait pas supporté. S’il y a une chose qu’elle déteste encore plus que les bestioles c’est de se retrouver perdante. Il y a trop de fierté en elle pour ça, et rentrer les mains vides au QG à la première complication venue elle ne peut même pas se l’imaginer. Elle se sent investie de la tâche qu’on lui a confiée. Elle n’a pas un joli titre de sang-pur à agiter devant les yeux de ses pairs pour se faire pardonner, elle, juste celui d’une bâtarde insubordonnée avec une grande gueule.

De retour dans la bâtisse, Alice reste sur ses gardes, pas certaine que tous ses habitants poilus aient été délogés par sa petite ruse. À chaque nouvelle pièce qu’ils découvrent, elle brandit sa baguette avant de la laisser retomber le long de son flanc et de fouiller les environs. Ça lui semble une perte de temps incroyable mais ils n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent pour l’instant, et comme Nim l’avait fait remarquer il était encore possible que le manoir McClivert dévoile quelques secrets. Ce dont Alice doute de plus en plus à mesure que défilent les mêmes décors dévastés. Elle referme d’ailleurs un énième tiroir, retenant difficilement un juron de frustration, quand une exclamation provenant de la chambre voisine la fait sursauter. Nim ! Ni une ni deux, la blonde s’élance dans le couloir et quand elle déboule dans la pièce c’est son tour d’échapper un hoquet de surprise devant le spectacle macabre qu’offre le fantôme se tenant entre elle et son petit-frère.

« Par Morgane on vous a pas loupé vous ! » souffle-t-elle sans se soucier de froisser les sentiments de l’ectoplasme, qu’elle se met à contourner sans pour autant être capable de détacher ses yeux de la coulée de boyaux traînant sous lui.

Heureusement Nicodem a plus de civilités dans son chaudron qu’elle n’en a jamais disposé elle-même et parvient à engager la conversation. Consciente que les négociations ne sont pas son fort, Alice le laisse alors à son affaire en se retenant d’intervenir d’une quelconque manière. À tous les coups une seule de ses remarques aurait paru déplacée. Bref. Son intérêt pour le fantôme s’éveille pourtant quand le vieux bougre commence à évoquer la canne des McClivert. Ainsi elle a bel et bien existé, tout comme son pouvoir ! Alice donne un coup de coude affectueux à son charmant petit-frère à cette nouvelle mais son sourire fond rapidement en grimace dégoûtée en entendant la suite. C’est dans les entrailles d’un de ces horribles Quintapeds qu’il faudrait aller chercher cette fichue canne ?!

« Hey revient par-là espèce d’ectoplasme de malheurs et dis-nous en plus ! Fils de goule ! » conclue-t-elle rageusement quand il ne fait aucun doute que la pâle figure du spectre ne les gratifierait plus de ses conseils ou de sa présence.

Alice se retourne vers Nicodem les poings enfoncés sur les hanches et la mine contrariée. Cette mission lui plaît de moins en moins. Ils ont passé une demi-journée à brasser du vent la majeure partie du temps, tout ça pour apprendre qu’il y a de forte chance que leur mission soit une mission suicide. Hors de question qu’elle finisse dans le ventre d’une bêbête à huit pattes pourtant ! Son regard jette alors un œil par la fenêtre, en direction du ciel qui n’en finit pas de s’obscurcir. La pluie est toujours présente mais la nuit ne vas pas tarder à pointer le bout de son nez elle aussi. Il est tard. Partir à la chasse maintenant serait une erreur, ils ne verraient bientôt plus rien et se mettraient inutilement en danger. Mieux vaut profiter d’un peu de répit se dit la blonde. Avec ce qu’ils ont traversés aujourd’hui, le voyage en mer, leur rencontre avec le troll, les Quintapeds, leur longue marche sous la pluie, la fouille du manoir, ils l’ont mérité.

« Tu sais quoi crapaud ? On ferait mieux d’en rester là pour aujourd’hui. La nuit va tomber, ça sert à rien de partir maintenant à la recherche de cette canne. On connait pas assez l’île pour l’explorer dans le noir. J’ai pas envie de finir au fond d’un ravin ou de retomber sur nos copains poilus. On va se barricader dans cette chambre pour discuter un peu de ce qu’il convient de faire et récupérer des forces. Aux premières lueurs demain on pourra reprendre la chasse où on l’a laissé. Qu’est-ce que t’en dis ? Tu veux bien dormir avec moi comme quand on était petit ? » raille-t-elle tandis que ses yeux retrouvent toute la malice avec laquelle ils pétillent en temps normal. « Si t’es sage je te raconterai même une histoire ! »

Il déteste ça, qu’elle l’infantilise, elle le sait mais l’occasion est trop belle pour passer à côté. Quelle décevante grande-sœur elle aurait été dans le cas contraire ! D’un mouvement de la tête, destiné à étouffer dans l’œuf la colère qu’elle voit monter aux joues de son cadet, elle fait signe à Nicodem de l’aider à déplacer l’armoire qui se tient près de la porte. Une fois placée en travers, elle se déleste enfin du sac-à-dos pesant sur ses épaules et après une courte investigation des poches elle tend un paquet de saucisses à son ami. Un instant plus tard, grâce à un feu de fortune confectionné avec le mobilier cassé de la chambre, une bonne odeur de viande grillée se répandait dans l’air.

« Mange, l’encourage-t-elle tendrement en lui mettant entre les mains trois belles saucisses juteuses crépitant encore, enroulées dans le papier déchiré du paquet. « T’en a bien besoin après ce qui s’est passé cette après-midi. Je t’ai trouvé très brave tu sais ? Très impressionnant la manière dont tu passes à travers les fenêtres, vraiment ! Je vais prendre le premier tour de garde, ok ? Alors repose-toi. »


    La nuit se déroule-t-elle sans problème ?
    Oui :
    Rien à déclarer, quand les premiers rayons de soleil frôlent l’horizon ils ont tous les deux pu récupérer quelques heures de sommeil à tour de rôle. Il est l’heure de partir à la recherche des Quintapeds !
    Non : Au beau milieu de la nuit, des craquements violents retentissent au rez-de-chaussée. Les Quintapeds ont apparemment retrouvés le chemin du manoir et sont en train de saccager l’ancienne cuisine. Le bruit qu’ils font empêche Nim et Alice de fermer l’œil mais au moins dès que le jour sera levé ils n’auront pas à les chercher…
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ce message a été posté Jeu 15 Nov 2012 - 20:17
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ce message a été posté Dim 18 Nov 2012 - 2:52
    Nicodem n’était même pas réellement certain de ce qu’il pensait des révélations d’Aldebert McClivert… D’un côté, ils venaient tout de même d’apprendre qu’ils n’avaient fait le déplacement et vécu cette horrible journée pour rien. Il existait effectivement une canne de ce bois mystérieux sur l’île, et cette canne en question produisait effectivement de l’or. Le spectre ne leur avait rien révélé de son utilisation proprement dite, et peut-être mentait-il, qui sait ? S’il disait la vérité pourtant, c’était en soi une bonne nouvelle. La mauvaise étant que l’objet se trouvait caché dans les entrailles d’un monstre… Qu’était-il sensé penser de cela ? Comment était-il sensé se sentir ? Que fallait-il faire alors ? Attraper cette monstrueuse chose et l’ouvrir en deux pour trifouiller dans ses tripes puantes ? La vision était si grotesque qu’il n’arrivait même pas à avoir peur… Il se contentait de rester là, les yeux rendus vagues par ses pensées, les bras ballants, pendant qu’Alice hélait le fantôme, sans résultats.

    L’esprit s’était évaporé, en ne leur laissant que quelques pitoyables os d’informations à ronger. A peine de quoi mettre le feu à leurs deux imaginations. La nuit terminerait d’embraser tout cela, à n’en pas douter. Surtout s’il fallait la passer ici, dans ce manoir détruit, lugubre, hanté, piégé, secoué par l’orage qui n’en finissait plus de faire rage au-dessus d’eux. Cette perspective lui refilait un bon mal de ventre. L’île toute entière semblait leur hurler sans cesse qu’ils n’étaient pas les bienvenus, et eux, stupides qu’ils étaient, s’apprêtait à passer la nuit au milieu des Quintapeds et des Troll…

    Présenté comme ça, c’était à se demander pourquoi ils s’acharnaient comme ça, à s’auto-infliger un tel traitement. Sous quels prétextes ? Avec quelles motivations ? Un peu de reconnaissance de la part de leurs paires peut-être ? Quelle blague… Bâtards un jour, bâtards toujours, canne magique ou pas. Nicodem devait se forcer pour y croire tout d’un coup. Mais il savait pourquoi et n’entendait pas se laisser faire par tout ça. Le vrai problème, c’est qu’il était fatigué, loin de chez lui, de sa mère, de son corbeau, de ses elfes, de ses habitudes, de son confort, de sa petite vie parfaitement ordonnée et chronométrée, et qu’il avait furieusement envie de rentrer chez lui.
    S’il arrivait à se forcer à ne plus voir qu’Alice, il pourrait se croire à la maison et supporter la nuit ? Alice qui adorait piétiner le peu de virilité qu’il était persuadé avoir et qui, a défaut d’un petit sourire nostalgique, ne réussit à lui arracher qu’un soupir profondément agacé.

    Une armoire déplacée et un feu plus tard, la folle lui fourrait dans les mains de l’animal mort et cuit qu’elle espérait sincèrement qu’il ingère. Pas qu’il était végétarien, évidemment que non, quelle bêtise. Juste que, vu sous cet angle, on se rendait clairement compte que la chose avait un jour eut des pattes sur lesquelles courir. On oubliait ce genre de détail lorsque c’était sagement déposé dans une assiette…

    Durant quelques fractions de seconde, au moment où il s’imaginait vraiment qu’Alice lui faisait un compliment et l’avait trouvé courageux, il envisagea presque d’effectivement avaler un bout de viande, pour lui faire plaisir. Ca n’avait duré que quelques fractions de secondes, avant qu’il ne ternisse son regard et ne lui fourre ses affreuses saucisses sales dans les mains.

    « Je n’ai pas faim, et c’est moi qui prend le premier tour de garde, parce que cela implique que tu te taises et que ce repos-là me suffira je crois et qu’il est urgent » grogne-t-il avant de se remettre debout.

    Ou en d’autres termes : la ferme. D’ailleurs il ne desserra plus les dents lui-même.

    Il faisait affreusement humide et d’inquiétants courants d’air s’infiltraient ci et là. S’il évitait la pneumonie après 48heures de ce traitement c’était un putain de foutu miracle. Pour s’occuper il se saisit donc de sa baguette, pour sécher les draps, leur donner un petit coup de frais d’un sort nettoyant, et réparer une vieille chaise au pied cassé pour y poser consciencieusement ses affaires.
    Il n’allait ni manger ni dormir, même s’il mourrait d’envie des deux, mais il comptait se mettre un minimum à l’aise. Il était simplement réaliste et savait qu’il serait incapable de l’un comme de l’autre. Beaucoup, beaucoup trop tendu. Et impossible de dormir sans un thé bien spécifique et sans s’être brossé les dents avant. Il avait des rituels bien précis pour faire les choses. Cet environnement ne s’y prêtait pas et il ne voyait pas quoi faire pour contrer le problème. Tant pis. Demain à l’aube, ils seraient sur leurs pieds pour trouver le second manoir, et si Morgane le voulait, la canne. Ensuite ils pourraient rentrer et lui pourrait manger et dormir tout son soul. En attendant il se contenterait de somnoler ou de faire semblant et de simplement reposer ses yeux en écoutant hurler le vent.
    La tempête fini d’ailleurs par s’estomper sans que Nicodem ne s’en aperçoive, plongé dans un sommeil en demi teinte où s’emmêlaient ses pensées compliquées.

    « Ils doivent forcément avoir un nid » fut la première pensée qui lui traversa l’esprit lorsqu’il ouvrit les yeux, Alice éveillée qui contemplait l’aube se lever lentement « Si le Quintaped qu’est devenu Quintus à avaler la canne une fois métamorphosé, c’est qu’ils ont gardés une conscience ou tout du moins, une réminiscence de leurs anciennes vies. Ils ont du établir leur tanière à l’intérieur du Manoir des McBoon, c’est du moins de cette manière que vivent les clans de grands prédateurs. En famille, dans un endroit couvert. Comme les lions par exemple. J’ai terriblement mal au dos » dit-il avant de quitter l’affreux matelas pour se préparer au départ « Je pense que le plus raisonnable serait de trouver le manoir et de l’observer de loin pour estimer combien de McBoon s’y trouvent. Peut-être que si nous réussissons à identifier le quel était Quintus… hmpf »

    Inutile d’aller trop loin, si déjà ils atteignaient l’autre côté de l’île entier, ce serait une victoire. Heureusement, ils ne devraient pas parcourir une nouvelle fois tout ce qu’ils avaient parcouru la veille et qui lui vrillait aujourd’hui tous les muscles des jambes. Il leur suffirait de s’extirper du manoir pour pouvoir transplaner à nouveau, et reprendre depuis le début, là où ils avaient croisés le troll, comme si la journée de la veille n’avait été qu’un coup d’essais raté…



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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
ce message a été posté Jeu 22 Nov 2012 - 13:52
« Tu sais ce que t’es Nicodem Bishop ? Un foutu hippogriffe mal luné qui a autant le sens de l’humour qu’un gobelin constipé ! »

Ses yeux lui jettent des éclairs derrière la barre froncée de son arcade sourcilière tandis que, dans un geste brusque, elle lui renvoie dessus les malheureuses saucisses, qui vont terminer leur course parterre. Tant pis pour le dîner de roi qu’elle avait prévu. De ses cheveux d’or à sa bouille d’adorable sale gosse, Alice avait hérité des traits de son père, pourtant elle n’a jamais autant ressemblé à sa mère qu’en cet instant, quand elle lui emprunte cette fureur glacée et redoutable ayant fait d’elle une femme de poigne capable d’intimider le plus hardi des hommes. Mais là où Nora Torvald aurait trouvé les mots pour dissiper un conflit aussi absurde, la lionne, elle, laisse un grondement courroucé rouler dans sa gorge et tel un animal blessé elle se replie dans un coin pour se claquemurer dans un silence pesant. Boudeur.

L’ambiance polaire qui s’est installée sur le manoir des McClivert ne se réchauffe guère pendant la nuit. Aussi têtus l’un que l’autre, aucun du frère ou de la sœur ne se résout à desserrer les mâchoires, même quand vient le moment d’échanger leur tour de garde. Alice ne dort quasiment pas, ou peu. Elle semble incapable de trouver une position confortable sur le fauteuil défoncé dans lequel elle s’est calée et il est hors de question qu’elle aille se coller à l’autre névrosé sur le lit. De plus, les mugissements de la tempête et les courants d’air qui s’infiltrent un peu partout ne cessent de la déranger. Finalement, elle n’est pas mécontente quand les premières lueurs de l’aube rasent les sommets ciselés des falaises de Drear-la-Lugubre et embrasent lentement le ciel. La tempête est passée. Quelques lambeaux de nuages s’attardent encore ci et là, mais un calme auguste plane. On n’entend toujours pas le chant des oiseaux, seulement le clapotis discrets de l’eau qui goutte un peu partout, à l’intérieur et à l’extérieur de la masure.

Elle observe Nicodem, le couvant du regard malgré elle. Cet adorable petit monstre. Il aurait beau lui balancer les pires saloperies qu’elle n’aurait jamais pu garder longtemps rancune contre lui. Cela fait une bonne minute qu’il y a de l’agitation sous ses paupières maintenant, pourtant quand il ouvre brusquement les yeux, s’écriant que les Quintapeds doivent avoir un nid quelque part, la hardie Gryffondor sursaute et se détourne aussitôt, comme s’il venait de la prendre en flagrant délit de quelque-chose de grave ou honteux. « Non, tu crois ? » rétorque-t-elle alors, grincheuse. Si elle fait mine de ne pas avoir décolérée depuis la veille c’est avant tout pour ne pas perdre la face mais elle est forcée de montrer un visage plus complaisant à mesure que la pensée du météorolomage se déroule.

« C’est ce que disait le portrait de l’autre timbré ouais… Suivez les Quintapeds et vous trouverez le manoir des McBoon ! Par Morgane, c’est ridicule, on dirait la réplique bidon d’une série Z de la TVM » souffle-t-elle en faisant rouler ses yeux vers le ciel. « Je compte pas crever sur ce cailloux, et certainement pas en me jetant dans la gueule du loup. Même s’ils ont encore un brin de jugeote derrière leurs huit pattes ces trucs agissent à l’instinct. Tu te rappelles quand on plantait le tuyau d’arrosage dans le trou des gnomes pour les faire sortir quand on était petits ? On utilise la même tactique : on trouve le manoir, on se débrouille pour y foutre le feu, et on dégomme ce qui en ressort. »

Simple net et efficace. Au milieu de la débandade il n’y aurait plus qu’à repérer le plus gros des poilus – le chef – lui ouvrir le ventre, récupérer la canne si elle existe, et le tour serait joué. Alice se doute que Nicodem ne tarderait pas à lui objecter mille raisons pour lesquelles ils ne pouvaient pas, pour lesquelles il fallait être plus prudent que ça, etc. Elle le sait. Elle le connait. C’est ainsi que son cerveau fonctionne, en perpétuelle ébullition sous ses bouclettes épaisses, mais là tout de suite elle n’a pas envie de l’entendre. Qu’il lui laisse un peu ses illusions pour elle, si cela permettait d’éclairer une partie de sa journée. Pour le moment, ils se mettent donc d’accord pour mettre les voiles. Le reste viendrait en temps et heure.

Quand elle referme derrière eux le portail du manoir des McClivert, qui gémit et achève de se clore dans un claquement sinistre, Alice tend son bras à Nicodem sans un regard en arrière et les fait transplaner dès qu’il a posé sa main dans la sienne. C’est comme un crochet à viande qui la saisi sous les côtes, la tire en avant, et après la désagréable sensation d’être passé à travers un tuyau trop étroit les voici de retour dans la plaine verte où ils avaient failli avoir eu une mésaventure avec un troll des rivières. Dans la lumière pâle du petit jour, l’endroit est incroyablement calme lui aussi.

« Cette fois, on prend à l’ouest… »
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Re: Live fast die young, bastards do it well [MISSION]
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