| Clio L. Kark Mini-Kark la mini-Teigne | | Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Lun 16 Juil 2012 - 14:09 Les yeux écarquillés, Clio fixa son père sortir de son bureau, surement pour retourner au Ministère où une montagne de travail l’attendait. Alors qu’elle se reposait simplement dans sa chambre, il était apparu soudainement pour lui demander de le rejoindre au premier étage où Calliope les attendait déjà. A peine avait-elle mis un pied dans la pièce qu’il avait déballé cette histoire de collier, de Finlande, mais surtout de Porkov. La famille de sa mère. Sa famille. Avec laquelle elle n’avait jamais pris le moindre contact. Clio vivait tellement dans le cocon Kark qu’elle n’avait jamais songé à chercher plus d’informations sur sa mère. Bien sûr, il y avait déjà eu l’envie, mais elle s’était rapidement effacée remplacée par la peur de sa cette famille qu’elle ne connaissait pas. La recevrait-on bien ? Voulait-on d’elle ? N’était-elle pas mieux en Angleterre, sans rien savoir de plus ?
Mais aujourd’hui, toutes ces questions avaient été balayées. Elle devait prendre contact avec eux. Eux ? Mais qui était ce eux exactement ? Tout ce qu’elle savait sur sa mère résidait en son nom, Ivanoah Porkov, et en son pays, la Russie. Si seulement elle avait pu ouvrir ces lettres, tout aurait été plus simple. Mais elle devait encore attendre une année complète avant que cela ne soit possible. Sans un regard pour sa sœur, Clio quitta précipitamment le bureau de son père pour se réfugier dans sa chambre. Elle devait se l’avouer dès maintenant, elle était effrayée. Elle n’avait absolument aucune idée de ce qui l’attendait une fois en Russie. Est-ce que sa famille l’accueillerait les bras ouverts ? Ou la rejetterait-elle au contraire ? Ils devaient récupérer ce collier, elle se refusait à décevoir son père. Et puis, c’était pour Calliope. S’ils avaient un bon contact dès le départ avec les Porkov, cela faciliterait grandement leur démarche. Parce qu’elle avait conscience que récupérer ce collier serait tout sauf simple.
La jeune fille soupira en s’installant simplement à son bureau. Elle devait contacter sa famille. Très bien. Mais comment ? Elle aurait dû demander à Calliope. Mais pour une fois, alors que cela la concernait de près, elle voulait se débrouiller par elle-même. Au moins pour cette étape. Observant ses parchemins d’un œil pensif, elle se dit qu’une lettre serait un bon début. C’est pourquoi elle sortit l’une de ses plumes de son support, avant de réfléchir à ce qu’elle pourrait écrire. Elle ne savait même pas à qui elle devait s’adresser ! Ses grands-parents étaient-ils encore en vie ? Combien d’oncles et de tantes avait-elle ? Son père lui avait appris que les Porkov étaient une grande famille, mais elle ne connaissait pas le nombre exact. Elle aurait pu descendre et se renseigner auprès de Mervyn. Seulement, à chaque fois qu’elle l’avait interrogé à ce sujet, il avait semblé se renfermer. Sûrement pour qu’elle ne tente pas de s’échapper du giron karkien…
Clio se décida alors à écrire cette lettre à l’instinct. Il lui fallut de nombreux essais et tout autant de ratures pour parvenir à un résultat qui lui convenait. Lorsqu’elle observa le hibou qui s’éloignait de sa fenêtre, la précieuse missive attachée à l’une de ses pattes, une bouffée de stress l’envahit. Elle savait que dans les prochains jours, en attendant une réponse, elle serait envahie par les questions. Elle n’était pourtant pas déplacée ou trop intime cette lettre. Clio s’était présentée, de manière formelle, comme on le lui avait appris. Elle avait indiqué son lien de parenté avec Ivanoah et expliqué qu’elle souhaitait en apprendre plus sur la famille de sa mère, en voir plus. En un sens, c’était vrai. Elle précisait qu’elle savait que c’était tôt, mais qu’elle aurait aimé rencontrer les Porkov, sa famille, en Russie. Elle n’avait jamais mentionné le collier, cette partie serait à voir sur place.
En attendant cette fameuse réponse, Clio discuta longuement avec Calliope. Elle lui dit précisément ce qu’elle avait écrit dans cette lettre, sa sœur ayant l’air de s’inquiéter pour la plus jeune. Elle évita habilement Baël qui venait de plus en plus au Manoir pour préparer le terrain avec son aînée au cas où ils devraient bientôt partir. Et plus si affinités, elle n’était pas naïve. Même si cela lui donnait envie de vomir, tout autant que ses crispations douloureuses à l’estomac dues à ce stress qui la bouffait sans discontinu. Alors, lorsqu’elle quatre jours plus tard, elle vit enfin son hibou revenir, elle eut l’impression de sentir un immense poids quitter ses épaules. La réponse n’était pas très longue, mais dense en informations. Celui qui lui avait répondu se présentait comme Torben Porkov, son oncle et le frère aîné d’Ivanoah. Il lui annonçait qu’il était très heureux d’entrer en contact avec la fille de sa défunte sœur et Clio ne porta aucune attention au fait que cela pouvait dégouliner de faux semblants. Elle se concentra simplement sur le fait qu’il acceptait qu’elle vienne dans la demeure familiale en Russie et qu’il avait préparé un portoloin à son attention. Mais aussi qu’il refusait de se faire duper. Voilà pourquoi le portoloin était une plaquette de bois sur laquelle Clio devait faire couler son sang. Si effectivement, elle portait en elle du sang Porkov et du sang Kark, alors cette plaquette révélerait l’adresse de la demeure Porkov –nécessaire à cause du Fidelitas apposé– mais se transformerait également en portoloin, qui s’activerait deux minutes plus tard.
Fébrilement, Clio alla prévenir sa sœur et son beau-frère. Elle leur montra la lettre, leur expliqua la tablette, puis attendit leur avis. C’était sa famille, mais c’était eux ses aînés et elle préférait désormais attendre leur décision avant de faire quoique ce soit, et surtout une bêtise. Une heure plus tard, ils étaient prêts : leur père prévenu, leurs sacs à leurs côtés, le charme linguistique appliqué, la plaquette devant eux. Clio risqua un regard à sa sœur, cherchant du courage, puis de la pointe d’un poignard confié par son père, elle s’entailla légèrement le doigt et laissa couler le sang sur la plaquette de bois. Attentive, elle observa le liquide se répandre sur toute la surface avant d’être comme absorbé pour être remplacé par une écriture dorée, révélant la fameuse adresse. Sans attendre, Clio la lut puis la montra à Calliope et Baël, avant de tenir fermement ce petit objet qui l’emmènerait vers de nouvelles questions, mais aussi vers une mission risquée. Le tiraillement qu’elle éprouva au niveau du nombril, puis le décor qui se déforma lui fit alors comprendre que l’aventure pouvait enfin commencer. - Manoir Porkov:
|
| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Mar 17 Juil 2012 - 0:01 Les jours avaient défilés sans que la Kark ne s'en rende compte, il n'y avait plus de Lundi, plus de jeudi, ni même de dimanche, juste la succession heureuse de rires et de baisers. Plus que de lui rendre la vie belle, Baël la lui faisait paraître à la fois douce et pétillante. Calliope et le Rosier s'engluaient dans la mélasse douceâtre qui isole les amoureux du reste du monde, tenant à distance les aigries que le trop plein de doudouces écœurent. Dans son insolente naïveté la jeune fourchelang se figurait que parce qu'ils faisaient tout pour être discret afin de ne pas ébruiter la vraie nature de leur relation, personne ne se doutait de ce qui se tramait. Mais leurs regards complices, les rires qui filtraient à travers les murs, les baisers échangés à l'abri des regards les trahissaient encore et encore. Mais ça la Poufsouffle n'en avait pas conscience, pire encore ces dernières semaines l'avaient fait se désintéresser complètement de la cause ombre. Pour la première fois en deux ans Calliope s'accordait des vacances politiques, elle ne lisait plus la gazette, et avait pour unique sujet de conversation avec son père les préparatifs de son mariage. Et lorsqu'elle ne rêvait pas de sa robe de mariée parfaite, la jeune sorcière était accaparée par la rénovation de la maison qu'avait acheté Baël. Ses sentiments aussi profond soient-ils la rendaient superficielle.
Aussi lorsque son père la convoqua pour remettre sur le tapis le collier de Brisingar, Calliope eut l'impression d'émerger d'un long sommeil réparateur. La mission fit naître des stries d'inquiétudes sur son front, le devoir n'était jamais chose aisé, mais là ça concernait en plus sa petite princesse. La Fourchelang aurait tant aimé préservé Clio de ce mal qu'était la famille. Optimiste sur ce point là, la Kark ne l'était plus. Lorsqu'elle avait commencé à s'intéresser à sa propre mère, Calliope avait déchanté. Sans pour autant vouloir généraliser la Poufsouffle, ne pouvait s'empêche de se répéter que rien n'empêchait leurs familles maternelles de les contacter, et pourtant jamais au grand jamais les Lanfrin ou les Porkov n'avaient donné signes de vie. Leur silence était révélateur, il ne voulait pas d'eux. La Kark était donc fâchée qu'on pousse sa muse rieuse dans les griffes de Russes qui se fichaient éperdument d'elle. La sorcière avait bien pourtant tenté de protester en privé, de s'arranger avec son père pour mener à bien seuls cette mission, mais le ministre avait été sourd à tous ses arguments, persistant de répéter que seule Clio pouvait renouer le contact. Calliope avait pour seule consolation d'être au moins là pour sa petite sœur. Un soutien moral ne serait pas de trop dans cette sombre affaire, et pour la consoler elle avait son Baël. Leur dernier voyage à l'étranger avait été plutôt sympathique, de quoi peupler d'écarlate ses douces joues.
Jamais bien loin de Clio pendant le temps de préparation la Poufsouffle n'avait cessé de lui ressasser de petits conseils, mais surtout lui dire encore et encore de ne pas cultiver de faux espoirs. La jeune femme n'aurait pas supporter de voir sa petite sœur à nouveau meurtrie. On l'avait déjà séquestré pendant six mois, c'était bien trop pour toute sa vie. Sa petite muse elle l'aimait enjoué, et même un brin peste et fouinarde même si ça la faisait enrager, mais malheureuse, non. Et quand elle n'assistait pas sa cadette, Calliope s’efforçait de faire des recherches et de préparer le terrain. Seulement ces supposées recherches elle les faisait rarement seule, non. Avec Baël les préparatifs de la mission étaient un nouveau prétexte pour que lui se rende chez les Kark, et surtout s'attarde dans la chambre de sa belle. Naturellement, la Poufsouffle en bonne travailleuse tentait de négocier des séances de travail, qui duraient au grand maximum quarante-cinq minutes avant d'inéluctablement dériver. Ce n'est donc qu'à demi-prête qu'elle avait fait face à l'annonce de Clio. Elle s'était empressée de rassembler ses affaires, collectant potions, mais aussi bandages et médicaments. Fin prête elle rejoignit son fiancé et sa sœur devant le portoloin. Ses lèvres se retroussèrent en une moue courroucée alors que Clio brandissait le poignard : « Est-ce bien nécessaire ? » Oui, ça l'était au grand dam de Calliope. Quel genre de famille vous oblige à vous mutiler pour venir la voir ? Étouffant un soupir, elle suivit le mouvement. Le voyage en portoloin ne lui ôta pas sa mauvaise humeur, et arrivée sur la terre ferme elle ne se soucia pas de l'imposante batisse ni du paysage seulement de la main ensanglantée de sa petite Clio. Attrapant sa main, elle souffla « Montre moi ça... » l'entaille n'était pas bien profonde mais le sang était une chose que Calliope n'aimait pas voir coller à la peau de sa petite muse. Sans laisser le choix à ses deux coéquipiers, elle imposa une pause pour sortir de son sac une trousse de secours, de quoi nettoyer la plaie, la refermer avec de l'essence de dictame et ensuite la bander. Et des fois qu'elle n'est pas assez materné sa petite sœur elle déposa un baiser sur son front, avant de remettre en place quelques unes de ses mèches rebelles. « Voilà, maintenant nous sommes prêts. Et n'oublie pas ce que je t'ai dit... » Clio désamorça le sortilège de Fidelitas, puis frappa à la porte Calliope et Baël la suivaient quoiqu'un peu en retrait. Aussi elle murmura de sorte que seul le démoniste puisse l'entendre : « Si ce pseudo oncle est méchant, tu lui casses les dents, d'accord ? »
La lourde porte s'ouvrit sur un elfe de maison suivit d'un homme au sourire affable et à la mine surprise. Visiblement il s'attendait à ce que Clio vienne toute seule. Bah voyons et pourquoi pas la livrer tout de suite en pièce détachés à une bande de Scroutt ?! Instinctivement Calliope fit un pas en avant et prit la parole, comme pour former un rempart entre Torben et sa petite muse. « Bonjour ! Je suis Calliope Kark, la sœur aînée de Clio que voici » Elle prit sa sœur par les épaules, pour bien montrer de qui il s'agissait et surtout pour maintenir son emprise sur elle. « Et voici mon fiancé Baël Rosier. J'espère que ça ne pose pas trop de problème si nous l'accompagnons ? Elle est encore jeune, et a besoin d'être chaperonnée. » Si le Porkov avait été déçu il ne le montra pas : « Oh non ! C'est un plaisir de tous vous accueillir ici. Andreï va donc préparer une chambre de plus pour nos hôtes. » Les faisant tous entrer à sa suite, Torben en entama une brève visite du rez-de-chaussée n'y manquant pas d'y distiller quelques informations sur la famille Porkov. Il évoqua au cours de sa visite une petite fête en l'honneur de Clio se déroulant le soir même. La visite s'acheva dans un salon où les attendait de quoi grignoter. Tous les quatre installés dans des fauteuils moelleux, le plus dur commença avec les questions. Poli et aimable Torben était un hôte charmant, mais pour Calliope il n'en apparaissait que plus dangereux. Sentiment irrationnelle, fondé sur la seule impression qu'on allait lui voler sa sœur, que Clio en viendrait à préférer ces Porkov si gentil. S'ajoutait à cela une pointe de jalousie, elle aussi aurait aimé que les choses se passent aussi bien pour elle. « Ah ma petite Clio je vois en toi beaucoup d'Ivanoah, je suis persuadée qu'elle aurait été fière de voir son œuvre. Mais qu'est-ce qui ta pousser à nouer contacte avec ta famille après quinze ans de silence ? Oh ! Ni voit pas là-dedans un reproche, je suis très content que toi et ta demi-sœur me rendiez visite, tout comme vous Mr Rosier, j'ai longuement entendu parlé de votre intéressante famille. » Ses lèvres s'étaient pincées. Demi-sœur ? Clio était sa sœur point. Elle l'avait vu dans la première heure sa petite vie, avait subit ses caprices, avait réchauffé son cœur à l'entente de ses rires. « Mais que me chaut l'avis d'un stupide russe voleur de sœur? » songea-t-elle. « Je suppose que tout enfant a besoin de connaître ses origines tôt ou tard. »
La réponse suffit à Torben pour le moment ? Oui : Next ! On enchaîne, et on continue de tenter d'être mignons pour qu'une fois plus en confiance, on puisse aborder le sujet épineux. Non: Il faut jouer carte sur table. |
| Filet du Diable The Big Boss | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Mar 17 Juil 2012 - 0:01 Le membre ' Calliope A. Kark' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Dé' : |
| | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Mer 3 Oct 2012 - 18:07
Les missions n’avaient aucun intérêt particulier pour Baël qui se pliait à l’exercice de bonne grâce parce que c’était ce que l’on attendait d’un jeune garçon de famille sang pur. Et parce qu’il avait gardé, malgré un esprit rebelle assez prononcé, un respect pour sa famille qui était presque ancré dans son sang. Seule la présence de Calliope rendait l’exercice plus doux, et cela même s’il fallait se coltiner sa morveuse de sœur au passage. Les pensées du jeune démoniste revenaient souvent à cette unique mission qui leur avait été confiée, et qui pourtant avait changé beaucoup de choses à leur relation. Elle ne s’était pas terminée sous les meilleurs auspices, mais elle avait ouvert une faille, comme l’eau se frayant un passage à travers la roche, qui était restée à vif. Et au final elle restait l’un des souvenirs les plus précieux de Baël. Souvenir qui n’était que le premier d’une série d’autres, cristallisés dans la douceur. Clio n’était qu’un élément mineur de ses pensées, bien que perturbateur. Elle ne semblait pas l’apprécier te le jeune Rosier n’aidait pas vraiment à ce que cela change. Il avait de toute façon toujours été d’avis que les gens ne pouvaient que bénéficier à se tenir loin de lui. Il n’y avait que Calliope pour le faire flancher devant ses bonnes résolutions.
Collant son nez dans la chevelure chocolat de Calliope, il laissa ses lèvres courir sur ses épaules, jouant à lui faire perdre patience alors qu’elle se concentrait sur un texte obscur et rébarbatif au possible. Un frisson parcourant l’échine de sa fiancée lu signala qu’elle venait de signer sa reddition et il était tout prêt à plonger sous ses jupes quand ils furent interrompus par Clio qui venait avec des nouvelles. L’aventure aurait dû le faire frétiller mais il n’y avait rien de bien dangereux à venir palabrer chez un membre de famille pour lui lécher le cul et réclamer des bonbons en récompense. Sans compter qu’il fallait se coltiner l’insupportable morveuse et ses interrogatoires incessants.
« Ca va… » Soupira-t-il… « Si elle se coupe un peu de couenne il lui restera toujours assez… » Il n’était pas certain que les deux sœurs l’ait entendu, trop occupés qu’elles étaient à faire couler le sang de la diablesse sur un fichu morceau de bois et à se préparer au grand saut. Noyé par les événements, Baël se retrouva en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Mervyn tête de fion » et il pesta contre le temps glaciaire et les précautions intempestives de sa chérie. Il eut en revanche à son adresse un sourire radieux quand elle lui proposa de zigouiller l’oncle. Baël, en plus de rêver d’un lit king size, se mit à prier pour que le Torben en question soit el et bien un enfoiré. Et qu’elle ne fut pas sa déception quand le sorcier les accueillit avec sa petite voix sucrée et ses manières de pédale. Le Rosier resta silencieux pendant l’entrevue, laissant à Calliope et à sa charmante petite troll le soin de faire la discussion. Il ne trouva même pas de quoi s’offusquer quand Torben le détailla avec attention, sachant qu’il existait quelques rares et vieilles familles au courant des qualités surprenantes des Rosier et qui comme Mervyn avait toujours su en tirer profit.
« Et nous finissons donc la visite par vos appartements… Nous avons essayé de vous installer au mieux, compte tenu du changement de dernière minute. » Torben grimaça à peine, ce qui passa pour un sourire un peu pincé. A la vue du grand lit, le cœur de Baël se réjouit et il passa un bras autour de la taille de sa fiancée. Il suffirait d’assommer la brave Clio d’un petit sort pour qu’elle ne se réveille pas la nuit… « Bien sûr nous ne voulions pas vous déranger. Le grand lit devrait être suffisant pour Clio et moi. Et Baël peut dormir n’importe où… » Le jeune démoniste croisa le regard entendu de Torben quand ce dernier referma la porte. IL compta exactement… Une. Deux. Trois secondes avant d’exploser. « Cet espèce de trouffion ne le sentirait même pas si on lui marchait dessus. Pourquoi ne pas avoir directement demandé ce qu’on voulait plutôt que de se casser le cul avec des ronds de jambe ? Ce foutu collier doit bien avoir un prix ! » Frustré Baël ne donnait jamais rien de bon.
|
| Clio L. Kark Mini-Kark la mini-Teigne | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 12:40 Clio ne comprenait ce mélange de sentiments qui l’habitait. C’était trop vif, trop brusque pour qu’elle puisse le saisir. Etait-elle heureuse ? Apeurée ? Nostalgique ? Emue ? Effrayée ? Elle n’en avait aucune idée. Elle se contentait de subir. Encore une fois. Cela commençait à devenir une habitude pour elle de se taire et de laisser les éléments extérieurs agir pour elle. Et franchement, la plus jeune des Kark n’aimait pas ça. Elle était faite d’énergie, de sang bouillonnant, pas de passivité. Pourtant, voilà ce à quoi elle était réduite en ce moment-même : la passivité. Oh bien évidemment, elle parlait, elle interagissait avec son oncle et sa sœur. Mais elle avait la sensation d’être bien plus passive que Baël Rosier qui, pourtant, ne disait pas un mot. Et cela la dérangeait profondément. Elle aurait voulu poser toutes ses questions, avoir des réponses dans l’instant, trouver le collier puis découvrir toute l’histoire de sa famille maternelle. Mais la discrétion et la subtilité étaient de mise et elle devait se contenter de suivre la ligne directive imposée par Calliope. Cela était loin de la réjouir. Mais c’était comme ça, alors elle subissait. Encore. Sa bouche se ferma par automatisme lorsque son oncle leur fit visiter brièvement le Manoir. Elle n’avait plus rien à dire, alors elle se taisait.
Leur appartement était vaste, fastueux, mais peur chaleureux. Comme le reste du manoir d’ailleurs. Ce n’était pas qu’une question de températures, mais une question d’impressions. D’émotions. Elle ne ressentait rien d’aimant dans ce manoir. Même celui des Kark à Londres étaient plus rassurant. C’était pour dire. Alors qu’elle posait son sac sur le lit, elle entendit le cher fiancé de sa sœur se mettre à vociférer. Et à insulter son oncle. Ce qu’il ne fallait pas faire devant une Clio tenant à sa famille comme à la prunelle de ses yeux. « Tais-toi ! Je savais que l’idée de papa de t’emmener avec nous était une mauvaise idée, mais tu me le prouves encore une fois ! Tu es chez ma famille alors fais preuve de respect ! Et arrêtes de réfléchir comme un abruti, même si c’est que tu es. Tu n’as pas songé une seule que ce que mon oncle nous montrait n’était qu’un masque pour se faire bien voir ? On a aussi été élevé dans ce milieu : aucun Sang-Pur ne montre vraiment qui il est ! Tu ne sais pas comment il aurait réagi si on avait abordé le sujet soudainement ! Et ce n’est ta brutalité irréfléchie qui nous aurait aidés ! Apprends la subtilité Baël, ça nous aidera grandement. Surtout si tu veux vraiment protéger ma sœur. » Et avant que l’un des deux ne puisse ajouter quelque chose, Clio se sauva de la pièce. Elle avait peur de Baël, elle devait l’avouer et elle ne voulait pas que ses paroles déclenchent une tempête contre elle. La fuite était donc la meilleure solution.
Elle arpenta les couloirs du manoir en tentant de repérer quoique ce soit qui pourrait lui indiquer la présence de son oncle. Ce fut finalement une lumière provenant d’une grande porte en chêne qui l’attira. Elle poussa doucement la porte entrouverte pour atterrir dans une imposante bibliothèque. Et la seule pièce chaleureuse du manoir qu’elle avait vu pour le moment. Elle avança de quelques pas en observant la pièce, curieuse au possible, quand une voix retentit dans son dos. « Clio, je peux faire quelque chose pour toi ? » Elle sursauta et se retourna vivement pour tomber sur son oncle, qui se trouvait assis dans un fauteuil à quelques mètres d’elle. « Eh bien… Je vous cherchais. Je voulais vous demander quelque chose. » Torben lui sourit et lui indiqua un fauteuil au côté du sien pour qu’elle prenne place, ce qu’elle fit lentement étant tout de même impressionnée par cet être qui faisait partie de sa famille, mais qu’elle ne connaissait pas. D’un mouvement de tête, l’homme lui intima de continuer sa formulation. « Hmm… Mon… Je peux vous appeler mon oncle ? » Demanda-t-elle timidement, comme une enfant peu sûre d’elle. Ce qu’elle était sensiblement. « Bien évidemment. C’est ce que je suis après tout. » « D’accord. … Voilà, mon… Oncle. J’ai une question délicate à vous poser. En fait, si je suis venue c’est vraiment pour apprendre à mieux connaître la famille de ma mère. Je m’interroge dessus depuis longtemps, sans jamais rien savoir… Et je n’avais jamais osé avant. Seulement, il y a également un second motif à ma venue, à notre venue. Un motif qui a été le déclencheur pour que je prenne contacte avec vous. Hm… Est-ce que, par hasard, vous auriez… En votre possession, chez vous… Le collier de Brisingar ? »
Clio savait qu’elle risquait gros, qu’elle agissait sûrement de la manière qu’elle avait reproché à Baël plutôt, mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne se sentait pas en confiance dans ce manoir dénué de toute chaleur et récupérer le collier au plus vite lui permettrait d’avoir ce poids en moins sur le cœur.
Comment réagit Torben à l’entente du nom de l’objet ? Oui : Il reste impassible et demande simplement à Clio de développer un peu plus ce qu’elle sait sur ce collier. Peut-être pour voir pourquoi elle le veut et la mettre plus facilement en confiance… Non : Il réagit violemment : il saisit Clio vivement et lui demande –hurle– d’où elle connaît l’existence de ce collier. |
| Filet du Diable The Big Boss | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Dim 14 Oct 2012 - 12:40 Le membre ' Clio L. Kark' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Dé' : |
| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Mer 7 Nov 2012 - 23:35 Ses lèvres se pincèrent, alors qu’elle offrait à son fiancé la plus douce mine de désapprobation. Nul doute que sa réaction aurait été plus tendre que celle de sa sœur. Sœur dont la Kark ne pouvait que trop excuser l’attitude. Sa pauvre petite muse rieuse plongée dans l’infâme monde de la famille maternelle. Ses nerfs étaient suffisamment à vif, sans que le Rosier ne se charge de les meurtrir un peu plus. « Clio… Attends… Clio... » Peine perdue sa furie rousse s’enfuyait déjà. Rabattant ses minces bras sous sa poitrine tout aussi menue, elle lança sans animosité : « Elle a raison tu sais. » Devant la mine courroucée de Baël la fourchelang ne put que se parer d’un brin de diplomatie. « Bon peut-être par sur tout, et certainement pas sur la forme, elle n’avait pas à te parler comme ça. Mais il faut la comprendre, elle est stressée, ce n’est pas évident comme situation. Et toi tu ne peux pas comprendre, t’as une mère. Nous non. Cette visite c’est important pour elle et pas seulement à cause du collier. Ce stupide oncle c’est le seul lien tangible qu’elle a avec sa mère, la seule chose qui la raccorde à la réalité. On a pas le droit de lui ôter ça, tu comprends ? » La sorcière parlait pour sa sœur et pourtant c’était son témoignage qu’elle apportait. Calliope se rappelait encore la douce ferveur qui l’avait animée à l’idée de rencontrer ses grands-parents, de l’espoir qui avait pulsé dans ses veines et réchauffé. La déception en avait été des plus amère, et si la fourchelang redoutait que sa sœur en vienne à préférer ses stupides russes, son bon cœur souhaitait vivement que tout se passe bien. « Tu veux bien essayer de te montrer un peu gentil avec elle ? Même pas forcément être gentil, juste être courtois ? » Sentant les grognements de refus affluer, Calliope profita de l’intimité offerte par la fuite de Clio, pour se nicher contre le démoniste, nouant par la même occasion ses bras autour de son cou. « Allez s’il-te-plait…Et puis si tu es gentil peut-être que quand Clio dormira…je pourrai te rejoindre un peu dans ton tout petit lit… » Ses lèvres se fendirent d’un sourire coquin, ne manquant pas de teinter d’écarlate ses joues pâles, rire éphémère brisée bien vite par un baiser.
Il y avait quelque chose de magique, d’impalpable et pourtant bien présent dans son être à chaque fois que ses lèvres se heurtaient aux siennes. Tout se stoppait jusqu’à disparaitre, intrigues, politiques, missions, ne comptait que la suavité de son souffle contre sa peau, la tendresse de ses rudes mains contre son corps. La Kark s’était affranchie de sa morale sang-pur parjurant son être et noyant la culpabilité dans l’officialité des fiançailles et dans les bras chaud du démoniste. Il y avait quelque chose de fort et profond qui grandissait au fond d’elle, et que la fourchelang ne pouvait pas caractériser de luxure. Des envies, notre muse naïve en avait eu bien avant d’être fiancé au Rosier. Non, il y avait comme un tambourinement incessant de son cœur, se répercutant avec délice dans reste de son corps pour y diffuser la cadence de l’amour, vibrant de ses doigts fiévreux jusqu’à ses lèvres qui se tordaient continuellement de sourires. Parfois des mots cherchaient à remonter avant de se bloquer dans sa gorge. Ils avaient quelques choses de grossiers, de presque criminels à briser ses silences exquis plus profonds que la banalité de mots trop souvent murmurés, trop peu pensés.
Sans qu’elle ne réalise vraiment comment, Calliope se retrouva allongée sur un lit sa tenue sage débraillée, face à un Baël tout aussi dépenaillé. « Clio…pourrait revenir à tout moment… son oncle aussi… » La Kark comprit que le démoniste s’en moquait lorsqu’il s’aventura à nouveau dans son cou. La sang-pure dut se redresser pour enfin se reconnecter avec la réalité. « Allez ! On a une mission à accomplir… » Concrètement ils n’avaient pas grand-chose à faire si ce n’est attendre que Clio aborde le sujet avec son oncle, mais rester seule enfermée dans une chambre avec son fiancé finissait toujours par les éloigner de leur but premier. « On peut tenter d’explorer un peu le château ? Si ça se trouve le collier se trouve dans un vieux tiroir et on peut le récupérer en un claquement de doigt … » avait-elle naïvement avancée en rentrant dans sa jupe son chemisier.
L’exploration commença avec prudence, mais sans entrain, les couloirs étaient déserts et la poufsouffle avait la désagréable impression que tout se ressemblait. Après la visite de plusieurs chambres, les laissant penser que le Porkov s’était bien moqué d’eux en leur attribuant des appartements, finirent par entrer dans un petit bureau dont les murs étaient recouverts de multiples rayons de livres à l’exception d’un pan de bibliothèque où trônait une vitrine. Attirée par la parois de verre la Kark s’approcha doucement, siégeait au centre sur un nid de velours un noble collier. Posant délicatement ses doigts fins sur la vitrine elle murmura à son fiancé : « Tu crois que c’est le collier de…. ? » La jeune femme n’eut même pas le temps d’achever sa phrase que déjà une alarme tonitruante lui vrillait les tympans. Pour la discrétion on repassera… |
| | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Mer 28 Nov 2012 - 17:51
Les paroles assassines de Clio vrillaient les tympans de Baël. Il reconnaissait chez la jeune fille, la même fougue et la même chiantise pudibonde propre à la famille Kark. Le regard courroucé qu’elle lui lançait, il aurait pu tout aussi bien le calquer sur le visage de Calliope et l’ensemble aurait semblé juste. D’ailleurs une fois que la petite furie rousse s’était envolée, il avait fait face au visage agacé de sa fiancée. Certes, il manquait de nuance et de douceur, mais elle devait bien commencer à le connaître depuis le temps non ? Elle exigeait de lui quelque chose qu’il était incapable de donner et il allait lui faire comprendre avec sa grâce habituelle quand elle lui coupa tout simplement le sifflet en plaquant ses courbes timides contre lui.
« Callie… » Soupira-t-il en levant les yeux au ciel, essayant de conserver sa moue d’homme à l’ego blessé. En pure perte, la perfide petite demoiselle savait pertinemment quels charmes déployés pour le faire fondre. Baël n’aurait jamais cru se montrer aussi sensible et faible et pourtant il devait bien avouer qu’avec les bonnes ficelles, Calliope pouvait faire n’importe quoi de lui. Même le pousser à supporter la présence de sa chipie de petite sœur.
« Attend… Parce que tu veux dire que tu n’avais pas l’intention de me rendre visite ? C’est une violation flagrante de ton devoir de petite amie… » S’amusa-t-il avant d’être réduit au silence par les manœuvres délicates et douces de la jeune femme. Elle avait su lui faire oublier une partie de ses craintes ainsi, même si elles surgissaient parfois et le prenait à la gorge. Il se sentait libéré, d’un secret trop longtemps gardé en lui. Il l’aimait, et cette vérité triomphante avait aplani bien des obstacles pour le démoniste. Farfouillant à nouveau entre les couches des vêtements de sa dulcinée, il y cherchait absolution et bonheur lorsqu’elle eut la mauvaise idée de briser la relative tranquillité de la chambre. Esquissant un sourire, il lui répondit en continuant son exploration gourmande jusqu’à ce qu’elle le repousse avec plus de conviction.
Il laissa alors échapper un soupir à fendre l’âme. Il n’avait aucune envie d’explorer ce manoir puant. Mais il devinait en même temps l’avantage qu’il pourrait tirer à mettre rapidement la main sur le collier. Suivant le mouvement initié par Calliope, il marcha sur ses talons alors qu’elle allait de pièces en pièces. Profitant de la vue sur ce qu’il convoitait réellement. Il n’eut pas le réflexe de l’empêcher de poser ses doigts sur la vitrine. Passée la surprise et l’agacement qui lui vrillait les oreilles, il remarqua néanmoins que rien ne bougeait dans le manoir. Pourtant on aurait du se précipiter à la source du raffut non ?
« Qu’est-ce que c’est que cette… » Il avança en même temps et heurta brusquement une paroi invisible ce qui le mit quasiment KO et l’envoya embrasser le sol.
« merde…. »
|
| Clio L. Kark Mini-Kark la mini-Teigne | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Sam 22 Déc 2012 - 15:21 Plus le silence s’installait et plus le cœur de Clio s’emballait. Elle se sentait stressée, irrémédiablement stressée. Quelle idée stupide elle avait eu de poser cette question, hein ? Mais pourquoi, pourquoi, se laissait-elle toujours emporter par ses pulsions au lieu de réfléchir convenablement ? Le regard de Torben était vrillé dans le sien et il lui était impossible de déchiffrer la moindre de ses expressions. C’était… Effrayant, vraiment effrayant. Elle inspira longuement pour tenter de se détendre, sentant ses mains se crisper de plus en plus sur les accoudoirs du fauteuil dans lequel elle était assise, ses ongles s’enfonçant difficilement dans le cuir brun, mais y parvenant tout de même. Mais elle n’y arrivait décidément pas, impossible de se détendre devant ce regard de glace qui semblait la sonder jusqu’au fond de son âme.
Clio ne supportait tout simplement pas ce silence pesant qui lui faisait tourner la tête. Elle allait se décider à prendre la parole, quand son oncle ouvrit enfin la bouche. « Je te prierais d’arrêter d’essayer de déchirer le fauteuil sur lequel tu es assise Clio. » Elle lâcha immédiatement les accoudoirs, se sentant comme une enfant prise en faute. « Euh… Je… Hmm… Oui… Bien sûr… ! » Enfin… Elle était une enfant prise en faute. Elle ne savait plus où regarder et ses joues rougissaient à vue d’œil, tant la gêne l’envahissait. Stupide, stupide, stupide, elle était stupide. Pourquoi devait-elle toujours agir aussi bêtement ? Elle était la honte de sa famille, une enfant imbécile. Sa sœur l’aurait réprimandée à coup sûr devant un comportement aussi puéril. Torben se pencha en avant, posant ses coudes sur ses genoux, pour la regarder intensément ce qui la troubla encore plus. Elle se sentait démunie et perdue. « Dis-moi, Clio, que sais-tu exactement du collier de Brisingar ? »
La jeune fille l’observa, cherchant la moindre faille dans sa question, quelque chose qui lui dirait qu’il attendait une réponse spéciale de sa part, mais elle n’en trouva pas. Elle n’y arrivait pas, il était trop lisse, trop impassible. Alors elle se décida simplement à être franche. « Eh bien… Ma sœur m’a dit que c’était un collier qui… Assurait une descendance prospère et la bonne santé jusqu’à un âge avancé au couple qui le détenait. Et, hmm… C’est une création des gobelins qui a appartenu à la famille Van Hannen pendant des siècles. Famille qui est celle de ma sœur, famille à qui on a dérobé le collier. Il revient à Calliope, mais on l’a dérobé à sa famille et c’est pourquoi nous sommes venus ici, en partie. » Avait-elle été trop franche ? Elle en avait bien l’impression, mais elle ne savait jamais doser ce qu’elle devait dire ou non. Avec Clio, c’était tout ou rien : soit elle restait enfermée dans un mutisme total, soit elle disait tout ce qu’elle savait à propos du sujet sur lequel on l’interrogeait.
Torben l’observait toujours, mais un petit sourire avait désormais pris place sur son visage et il a acquiesça. « Ah ce que je vois, tu es bien renseignée Clio et… » Une alarme stridente le coupa dans sa phrase. Sans attendre, il se leva et sortit de la bibliothèque. Clio, quant à elle, n’avait pas tout compris, mais le suivit tout de même. Enfin, il y avait au moins une chose qu’elle avait comprise : Calliope et Baël avaient fait n’importe quoi. Ce qui ne l’étonnait pas tellement en fin de compte. Torben savait où il devait aller, puisqu’il se dirigea sans aucun doute vers ce qui apparut comme un bureau assez spacieux, sûrement le sien. Dans la pièce, Baël était à terre, tandis que Calliope se retrouvait entourée d’une cage en verre presque transparente mais visible e sa position grâce aux rayons du soleil qui s’y reflétaient. Et Clio le vit, le collier qu’ils voulaient absolument. Torben tapota la cage en verre de son doigt, souriant à Calliope, mais d’un sourire tordu. Sadique.
« Je me doutais bien que vous souhaiteriez vous approprier ce collier, votre lien avec les Van Hannen n’étant pas un secret d’état et mes revendeurs étant très bavards. Vous savez ma chère miss Kark, personnellement ce collier ne m’intéresse pas. Je l’ai acheté un bon prix et je me disais qu’il pouvait toujours être utile un jour ou l’autre. Et il l'est aujourd'hui. Je me moque de ce collier. Mais vous possédez quelque chose d'une bien plus grande valeur à mes yeux. Clio. » Les yeux de la jeune fille s'écarquillèrent, alors qu'elle se tournait vers son oncle, ne comprenant plus rien. Elle ? D'une plus grande valeur que ce collier inestimable ? C'était si difficile à comprendre. Torben continua. « Oui, c'est toi ma chère nièce que je désire. Mais nous ne sommes pas à l'aise pour discuter dans ce si petit bureau ! Suivez-moi donc. » D'un mouvement de baguette, il fit disparaître la cage qui retenait Calliope et leur indiqua le chemin d'un geste de la main. Pour être bien sûr qu'ils le suivraient sans se rebeller, il posa sa baguette sur l'épaule de Clio et la fit avancer sous la menace de son arme. Elle n'était pas vraiment rassurée. Avant de sortir, son oncle récupéra le collier au passage, de quelques gestes de baguettes alors que sa bouche ne s'ouvrait pas. De la magie informulée.
Il les fit marcher le long de nouveaux couloirs sombres, avant qu'ils ne se retrouvent dans le petit salon du matin même. Torben leur indiqua de s'assoir, lui même s'installant confortablement dans son fauteuil attitré. « Je ne suis pas du genre à parler pendant quinze ans pour ne rien dire, j'irais donc droit au but. Je souhaite que Clio reste avec moi. Bien évidemment, pas pour le reste de sa vie ! Mais pendant ces deux mois de vacances que vous avez, étant encore des enfants. Enfin, je suppose. Bref, ce n'est pas le sujet. Comme vous pouvez le constater, je n'ai pas d'héritiers, pas encore. Je souhaiterais donc pouvoir enseigner à Clio l'histoire et les bases de sa famille maternelle, afin qu'en cas de soucis elle puisse prendre ma suite s'il le faille. De plus, j'ai ici toute la mémoire d'Ivanoah que, je suis certain, sa fille serait heureuse de lire. Si je ne vous l'ai pas expliqué directement, c'est bien que je me doutais que vos intentions n'étaient pas aussi innocentes que vous le prétendiez en premier lieu. Je préférais vous piéger, afin d'avoir un moyen de vous convaincre, je ne vous le cache pas. L'échange est équitable, non, miss Kark ? Le collier de vos grand-parents contre deux mois en Russie pour Clio. Sinon, je serais triste de vous dire que ce coller restera à sa place. »
Clio ne savait plus tellement où se mettre. C'était à cause d'elle que toute cette histoire se déroulait, elle s'en sentait vraiment mal. En jetant un coup d’œil à sa sœur, elle la vit pincer ses lèvres, signe qu'elle n'était pas absolument pas d'accord. Et même si Torben effrayait quelque peu Clio, tout ce qu'il avait dit l'intéressait grandement. Elle voulait en savoir plus sur sa famille maternelle, sur sa mère. Et puis surtout, elle ne voulait pas décevoir son père. Rentrer sans le collier ? Inimaginable ! Ce fut pourquoi elle prit la parole avant Baël et Calliope. « Je suis d'accord ! » Puis elle se tourna vers sa sœur, se doutant de sa réaction. « Qu'est-ce que papa va dire sinon, si vous rentrez dans le collier ? Allez Callie, ce ne sont que deux mois ! Je veux vraiment connaître la famille de ma mère ! Toi tu as pu grâce au journal de la tienne, mais moi je ne sais rien d'elle. Mon oncle me traitera bien. S'il-te-plaît. C'est important pour moi, vraiment important. » Elle espérait la convaincre, plus que tout. |
| Calliope Kark "Unbowed, Unbent, Unbroken" | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Mer 16 Jan 2013 - 0:45 « On aurait pas dû la laisser là-bas. » Ce n’était jamais que la dixième fois que la Kark faisait valoir son opinion. Les négociations avec Thorben Porkov lui avait laissé un arrière-goût amer dans la bouche. Et si la soirée passée en sa compagnie après que Clio eut accepté l’accord, s’était déroulée à la perfection, la jeune femme n’avait pas pu taire ses doutes. Les au revoirs avaient été difficiles, la fourchelang avait refusé de partir tant qu’elle n’aurait pas distribué toutes une compile de recommandations. Cette fois-ci sa voix n’était plus hésitante, Calliope avait affirmé avec détermination sa pensée. « On aurait jamais dû faire ça. » Un peu tard certains diront. Après la nuit passée chez les Porkov il était convenu que Calliope et Baël se rendent au ministère de magie russe, fervent alliés de son père, on devait là-bas leur dégoter un portoloin pour regagner la grisaille londonienne en un battement de cœur. Les deux ombres se trouvaient actuellement assis sur un banc, attendant qu’un des fonctionnaires s’occupent d’eux et de leur portoloin. Baël la prenait sans doute pour une folle, une sœur trop protectrice pour son propre bien et celui de sa cadette. Mais la jeune femme ne pouvait aller contre ce que lui criait tout son cœur. Il y avait quelque chose de trop louche, et le sentiment que sa sœur courrait un grand danger s’ancrait de façon douloureuse dans sa chair. « Tu ne trouves pas que ça s’est passé un peu trop bien ? Je veux dire, d’accord c’est normal qu’il ne restitue le collier, c’est MON héritage, qu’il a acquis par des moyens plus que douteux. C’est naturel qu’il nous le rende. Mais cet artefact coûte une petite fortune, pourquoi un homme sacrifierait cet investissement pour deux malheureux mois avec une nièce qu’il ne connait pas ? Dusse-t-elle être son héritière… Honnêtement je sais que je serais plus rassurée, si on repassait demain au manoir…. On peut dire qu’on a raté notre portoloin, faire un petit coucou… Et ce soir et bien… on passe une nuit à l’hôtel. Ça me rassurerait vraiment, Baël » La porte du bureau s’ouvrit sur un homme, qui leur adressa quelques mots dans un anglais parfaits, que son fiancé congédia avec sa douceur habituelle.
*** « Tu as vu comment ce domestique nous a parlé ? C’est de pire en pire Baël, plus les jours passent et moins ils tentent d’être polis ou d’inventer des mensonges crédibles. » Quatre jours. Quatre longs jours à sonner régulièrement à la porte du manoir Porkov pour espérer croiser sa sœur. Le premier jour, une de ces domestiques de Krapviy, avait affirmé que son maitre et Clio étaient sortis, le second la jeune Kark faisait une sieste, et naturellement il était hors de questions de la réveiller. Hier Clio était soit disant indisposée et refusait de voir du monde. Du monde… On la reléguait au statut d’étrangère, alors qu’il était question de sa petite sœur. Famille de sang-pure ou pas, les deux Kark en cohabitant sous le même toit, était aussi intime que le pouvait être des sœurs. Calliope avait déjà vu sa petite muse rieuse trainée en pyjama, comme elle l’avait vu vomir ses déjeuners, ou restée fiévreuse et alitée lorsque la maladie la frappait, un nombre incalculable de fois. Si quelqu’un devait se trouver au chevet la serpentard, c’était bien elle. Aujourd’hui la domestique avait été des plus expéditives. « Vous ne pouvez pas la voir. » Point. Et avant que la Kark ne se mette à exiger de rencontrer l’oncle ou dame son épouse la servante avait ajouté « Le maitre non plus. » La jeune femme avait tout naturellement contacté son père par hibou, lui envoyant par la même occasion le collier de brisingar. Mais lorsque ce matin, elle avait enfin eu une réponse de son géniteur, ce dernier ne paraissait pas inquiet, la poussait même à revenir en Angleterre plutôt. Ce que naturellement, elle refusait. L’opiniâtreté Poufsouffle n’avait jamais été une légende. Calliope ne quitterait pas cette ville maudite tant qu’elle n’aurait pas revu sa sœur, et mieux qu’elle ne la ramenait pas avec elle dans ses bagages.
Le manoir était encore dans leur champ de vision lorsque la sorcière se décida à faire demi-tour. « On y retourne. On ne va pas se laisser dompter par une fichue sang-de-bourbe juste bonne à récurer les sols. » La fourchelang n’avait jamais eu l’inquiétude douce. Non qu’on s’en prenne aux siens, et la tempérance et sa bonté fondait comme la neige sous un soleil caniculaire. Suivie de près par Baël qui ne pouvait que supporter ses humeurs, et tenter de la réconforter, elle avançait à grand pas pour mieux tambouriner furieusement à la porte. Cette fois-ci ce fut un homme, lui aussi domestique à voir la tenue qu’il arborait, qui ouvrit la porte. « Je veux voir ma sœur. » Ce n’était pas une requête, mais un ordre pur et dur. « Cela est impossible. » Ne prenant pas un non pour une réponse la Kark tenta de forcer le passage, n’hésitant pas à sortir sa baguette. Le vieil homme bloqua de son corps le passage. « S’il vous plait mademoiselle…Vous ne pouvez pas… » Le domestique jeta nerveuse quelques regards en arrière avant de dire à voix basse et à la hâte : « Ce soir au Babayaga, venez à dix-neuf heures. Vous obtiendrez des réponses… » Profitant de la stupeur des deux anglais, il leur referma la porte au nez.
*** Allongée sur le lit de leur chambre, la tête posée contre le torse de son amant, la jeune Kark cherchait l’apaisement à travers les rythmes réguliers du battement de son cœur. L’entrevu avec Dimitri, ce domestique de la famille Porkov, n’avait fait que l’ébranler un peu plus. La vérité rendait réel tous les fantasmes morbides qui avaient hanté Calliope. « Dans un cachot… ce fou furieux l’a enfermé dans un cachot juste pour une question d’héritage. » Sa voix s’était brisée, alors qu’elle enfouissait son visage dans le cou du démoniste pour y faire disparaitre ses larmes. Dimitri leur avait tout raconté, du changement d’attitude de Thorben à l’instant où les deux fiancés avaient quitté sa demeure, au passé encore plus trouble des héritiers Porkov. Tout tenait en deux mots : Della Vedova. Tout commençait avec la grand-mère de Clio, et sa famille italienne fonctionnant en matriarcat, faisant d’Ivanoah l’héritière de toute une famille. Thorben, tout comme son père avant lui, avait brigué cet héritage alléchant. Dimitri qui avait connu la mère et la grand-mère de Clio, leur raconta tout comment le grand-père avait soumis la mère puis la fille, et comment son fils avait pris le relais avec sa sœur avec plus de cruauté. Seul le mariage avait fait s’échapper Ivanoah du giron fraternel. Sans doute Thorben avait pensé que l’éloignement, et un homme comme Mervyn ne représenterait pas de grands obstacles. Le fait est que lorsqu’Ivanoah mourut et que l’héritage échoua à Clio, son oncle se retrouvait à nouveau privé de ces gallions. Les fossés que Mervyn avait creusé entre ses enfants et leur famille maternelle avait anéantie les espoirs du Russe. Calliope ne l’avait jamais su, ni ne s’en était doutée. Ivanoah était bien loin dans ses souvenirs, la fourchelang ne gardait d’elle que l’image d’une femme froide et inapte à devenir sa maman de substitution. Elle n’avait jamais vu en elle une femme brisée.
La visite de Clio avait fait renaitre les espoirs de Thorben, le collier de Brisingar n’était qu’une heureuse coïncidence, un jeu du hasard qui lui avait permis d’éliminer les deux gêneurs qui s’étaient immiscés dans sa réunion de famille. « Il veut la réduire à l’état de chose…» avait-elle murmuré sans énergie. « Un cachot… »
*** Une semaine et quatre jours. Une semaine et quatre jours qu’elle avait abandonnés sa pauvre petite sœur entre les griffes d’un oncle cruel. Dimitri qui n’avait pu se résoudre à fermer les yeux une nouvelle fois sur les méfaits de son maitre, les avait rencontrés régulièrement pour élaborer des plans, il leur transmettait également de brèves nouvelles de la jeune Clio. Le plan était simple, se faire discret, contacter son père pour obtenir des renforts, et profiter de l’aide de Dimitri pour s’infiltrer avec une escouade de tireurs d’élites dans le château. Au nombre de cinq, son père avait envoyé des hommes de confiances qu’ils savaient discrets. Hors de question pour le ministre de la magie qu’on découvre que kidnapper ses enfants se révélaient si aisé.
En une semaine ils avaient eu le temps de peaufiner leur plan, et Calliope plus que jamais souhaitait se lancer dans l’arène. Si elle avait été la seule à choisir, nulle doute que la Kark se serait élancée dans le château pour récupérer sa sœur, avec toute la témérité et la bête d’un gryffondor. Mais ce soir c’était le grand soir. Ils n’avaient plus qu’à transplaner et tout se mettrait en place. Quatre des tireurs d’élites s’avanceraient vers l’entrée principale créant une diversion. Quant à Baël, le dernier tireur d’élite et elle-même passeraient par un passage secret avec Dimitri pour récupérer Clio. Tout était parfait, sur le papier. L’horloge sonna minuit, il ne fallut qu’un regard au démoniste pour donner le signal. Et les trois ombres transplanèrent vers le domaine des Porkov. |
| Clio L. Kark Mini-Kark la mini-Teigne | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté Lun 11 Fév 2013 - 19:04 Clio frissonna, tout son corps secoué par le froid. Elle se recroquevilla encore plus sur elle-même, tentant de couvrir ses membres gelés avec la chaleur de son souffle. Depuis combien de temps était-elle là, enfermée dans ce cachot humide et froid ? Cinq… Six jours… Peut-être même une semaine. Elle n’en savait absolument rien, elle n’avait plus conscience du temps qui passait. Aucune lumière, autre que celle des bougies tremblotantes, ne lui parvenait. Et avec un seul repas par jour, elle ne pouvait pas déterminer si c’était le matin, le midi ou le soir. Elle restait simplement là, assise sur ce sol trop froid, trop dur, trop humide. Et elle attendait. Quoi exactement ? Elle n’en savait rien. Elle attendait juste.
* * * Une fois la porte refermée sur la sœur et le beau-frère de Clio, Torben avait changé de visage. Avec une fascination malsaine et un dégoût qu’il ne cachait pas, il avait raconté à la jeune fille l’histoire des Della Vedova. Son histoire. Celle de sa mère. Clio en avait été horrifiée. Jamais, au grand jamais, elle n’aurait pu imaginer cela. C’était atroce. Horrible. Monstrueux. Elle avait voulu se sauver. Rejoindre Calliope. Quitter ce manoir. Mais que pouvait-elle faire face à Torben ? Il lui avait dit qu’il était déçu par elle. Et puis il l’avait enfermé dans ce cachot. Il voulait l’affaiblir. La rendre docile. Obéissante. Qu’elle ne devienne plus que sa poupée vivante. Et il lui avait fait une promesse. Une fois que la richesse et le pouvoir des Della Vedova seraient à lui, il libérerait Clio. Oui, elle serait libre. Libre de rejoindre sa mère. Si elle avait eu plus de force, Clio en aurait ri. Il était pathétique. Mais elle était simplement abattue. Elle s’était alors contentée de le fixer d’un œil morne et vide. Et Torben avait refermé la porte du cachot.
* * * Un fracas retentissant réveilla Clio. Elle se redressa rapidement, mais laissa aussitôt une plainte de douleur s’échapper de ses lèvres. Tout son corps était gelé, engourdi, courbaturé. Elle ne pouvait faire un mouvement sans ressentir une vive souffrance. Observant ses jambes tremblantes, elle se fit la remarque qu’elle ne pourrait jamais se lever. Mais pourquoi le faire de toute manière ? C’était sûrement une autre des violentes crises de colère de Torben. Assise sur le sol, le dos contre le mur, Clio replia ses jambes vers son corps, cachant son visage entre ses genoux. Elle avait froid, si froid. Une explosion lui fit relever la tête. Ça, ce n’était pas normal. Que pouvait-il bien se passer ? Un espoir naquit dans le cœur de la jeune fille. Peut-être qu’on venait la chercher ? Cela faisait une semaine, et elle n’avait jamais pensé que quiconque pouvait venir. Après tout, elle devait passer toutes les vacances chez son oncle… Mais visiblement, Torben n’inspirait pas confiance.
Alors que Clio entendait des cris à l’étage, des sorts prononcés distinctement, d’autres voix lui parvinrent, plus proches d’elle. « Vous êtes sûr qu’elle est là ? Ces sous sous-sols sont immenses. » Le murmure de cette voix fit bondir le cœur de Clio. Calliope, c’était Calliope. Sa grande sœur qui était là pour elle. « Le maître y avait fait enfermé sa sœur, je suis certain qu’il aura trouvé cela amusant d’y enfermer sa nièce. » Clio perçut un bruit de clés avant que la porte ne s’ouvre. Logique, elle n’était pas protégée : Torben n’aurait jamais pensé qu’on puisse l’attaquer, et Clio ne pouvait se débarrasser d’une porte verrouillée. « Callie… » Sa voix était rauque, sèche. Elle ne l’avait pas utilisé depuis de nombreux jours, et n’avait pas non plus bu à sa soif. Clio vit sa sœur se précipiter à ses côtés, la touchant, la serrant dans ses bras, pleurant contre elle. Elle l’entendit ordonner quelque chose à d’autres personnes, mais n’y prêta aucune attention. Elle avait envie de dormir. La chaleur de sa grande sœur était si rassurante, si agréable. Elle se sentit soulevée de terre et reconnut sans aucun mal Baël. Mais elle ne s’en formalisa pas. Elle était bien trop fatiguée. Enfin apaisée, elle s’endormit profondément. Son corps en avait besoin.
* * * Quelques jours plus tard, Clio se reposait paisiblement dans son immense lit au Manoir Kark. Elle avait dormi pendant plus de deux jours, récupérant lentement mais sûrement ses forces. Calliope lui avait tout raconté. Comme elle n’avait pas eu confiance, comme elle avait voulu la voir, comme elle n’avait pas pu. Le plan mit sur pieds. L’intervention au Manoir Porkov. Torben était mort. Les tireurs d’élite n’avaient eu aucune pitié, alors que l’homme en pleine crise de rage les avait bombardés d’Avada Kedavra. L’héritage Porkov était ainsi revenu à Tigan Porkov, le dernier membre de la famille vivant à Moscou, tous les autres membres étant dispatchés dans le monde. On ne viendrait donc plus s’en prendre à Clio pour cette histoire des Della Vedova qui n’intéressait nullement Tigan. D’ailleurs, il présentait ses plus sincères excuses à sa nièce et espérait la rencontrer un jour. Mais ce ne serait pas pour aujourd’hui. Pas avant quelques années même. Clio ne voulait plus entendre de Della Vedova, ou de Porkov. Les Kark étaient sa famille, sa véritable famille. Et cela ne changerait jamais. |
| | | Re: Aventure en Russie - Приключения в России [Mission] ce message a été posté
|
|
| |
|