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❝ Prendre un enfant par la main ❞
 :: Londres :: Ailleurs :: Gare de King's Cross :: Ancien QG de l'Ordre du Phénix
Loïs Lang
Loïs Lang
Messages : 1695 Crédits : Aoden
Age du personnage : 38 ans
Ascendance : Sang-de-bourbe
Emploi/Etude : Chef de la Tour des Médias
Faction : Ordre du Phénix
Maison : Gryffondor

Rapeltout
Patronus : Hippopotame
Epouvantard : Cadavre d'Harry Potter
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Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Mer 11 Juil 2012 - 16:14
Loïs s'étira un instant, regarda tout autour d'elle. Il y avait presque toujours du monde ici. Presque toujours quelques personnes présentent, pour rendre compte de leurs activités, ou juste pour trouver un soutien, un instant. Et de soutien, ils en avaient sans doute tous besoin. Alors si elle aussi elle pouvait en apporter un peu... Il y avait la guerre, qui faisait des blessés, voir pire. Qui les changeait tous irrémédiablement. Ils prenaient tous des risques, à un moment où à un autre. Ils seraient tous tôt ou tard blessés. Ils avaient tous besoin les uns des autres. Même elle, farouchement accrochée à son indépendance, le reconnaissait. Alors si elle pouvait aider, ne serait-ce qu'une personne, elle le ferait.

Alors aujourd'hui, elle était là. Elle n'avait pas de texte à fournir. Pas de rapport d'activité à faire. Non. Juste être là. Parce que le traumatisme qu'ils venaient de vivre était peut être pire que les autres. Parce que cette fois, ils étaient morts pour rien. Pour un fou qui croyait tout pouvoir arrêter en torturant tout le monde, sans aucune distinction. Et elle y avait assistée, impuissante, devant son poste, l'estomac se tordant à chaque fois qu'elle reconnaissait quelqu'un. Tout ces morts inutiles, ces blessés, ces terreurs pour rien. Rien. Au contraire. Kark semblait avoir récupérer la situation avec brio, comme si les souffrances n'avaient pas suffit. Elle ne pouvait pas faire grand chose. Elle ne savait pas soigner les blessures, elle ne pouvait pas arrêter la guerre à elle toute seule. Mais peut être qu'elle aussi, elle pouvait juste être là, si quelqu'un en avait besoin.

Le sourire avait déserté le visage de la jolie journaliste alors que son regard passait sur tous ses visages. Trop jeunes pour tout ça. Beaucoup trop jeunes. Ils auraient du grandir dans un monde meilleur... Et soudain, ses yeux se posèrent sur un visage qu'elle ne pouvait que reconnaitre. Lupin. Son nom de famille était la première chose qui lui sautait à l'esprit quand elle le voyait. Lupin. Comme cet homme à l'apparence malade, mais qui lui avait tellement apporté dans sa découverte de la magie. Comme ce père que ce gamin n'avait pas pu connaître. Et malgré ces années passées sans le sien, Loïs ne pourrait jamais nier que tout le monde avait besoin d'un père. Et d'une mère. Et les deux avaient été arraché bien trop tôt... Elle ne se souvenait que trop bien, plus de vingt heures, de leurs noms, dans la liste honnie des morts de la bataille de Poudlard.

Ce jeune homme. C'était pour des gens comme ça qu'elle se battait, souvent à sa manière, pas toujours très clean. Pour des jeunes gens comme ça qu'elle ne regrettait aucun de ses actes. Une main passée dans ses cheveux pour les remettre en place. Un sourire qui vient orner de nouveau ses lèvres. Pas vraiment forcé, pas vraiment naturel non plus. Peu importe. Elle voulait juste tenter de lui parler un peu. Ce qu'elle pensait à faire depuis un moment sans jamais faire le premier pas. Juste au cas où. Est-ce que c'était lui qui en avait besoin, au fond, ou elle?...

"Ted ! Bonjour. Comment vas-tu?"

Ce n'était pas le genre de questions qu'elle devait se poser. Et puis elle n'en avait pas envie. Elle voulait juste discuter un moment avec le jeune homme, si lui en avait envie bien sûr. Apprendre à le connaître peut être, plus que les quelques mots échangés jusqu'à maintenant. Faire ce qu'elle pouvait. Juste ce qu'elle pouvait.
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Ven 20 Juil 2012 - 16:27
Le QG de l’Ordre était comme une seconde maison, un endroit où l’on se sentait bien. En tous cas, c’était le cas pour Ted. Ici, il avait découvert ce qu’était le fait d’être accepté et reconnu, voire respecté. Après des années de galère au collège de Poudlard, il s’était tourné vers l’ordre dés que possible et s’était rendu compte que si la population sorcière méprisait ses parents qui s’étaient opposés à Voldemort, à l’ordre, on les glorifiait, les tenant en exemple. Ici Harry Potter était un héros, Nymphadora Tonks et Remus Lupin, également. Il avait découvert que certains phénix, qui étaient allés à l’école en même temps que Harry Potter et avaient connu Remus en tant que professeur, avaient apprécié cet homme discret, à l’air malade, mais qui leur avait apprit quantité de choses durant son passage éclair. C’était grâce à Bruce en particulier qu’il s’était rendu compte de cela et il avait adoré écouter cet homme lui raconter les cours de son père et quelques anecdotes, lui permettant de le connaître mieux et pas seulement par les dires de sa grand mère qui ne l’avait que peu connu finalement.

Quelqu’un l’interpella alors et il tourna la tête vers la voix féminine, apercevant Loïs, une journaliste qui semblait s’être prise d’affection pour lui, elle aussi, comme Bruce. Elle était un peu son pendant féminin en réalité. Cela lui faisait toujours un drôle d’effet d’être reconnu et interpellé de façon chaleureuse et non par des sifflements de mépris. Il en avait soupé, se construisant une carapace épaisse pendant des années, afin que les insultes et le mépris glissent sur lui comme l’eau sur les plumes d’un canard mais parfois, il perdait son sang froid. Il se détestait quand il agissait ainsi, mais ne pouvait pas toujours contrôler ses sentiments, ou le simple amour de ses parents qui le poussait à les défendre, à ne laisser personne souiller leur mémoire et surtout pas ces trou du cul de Sangs Purs qui se trouvaient si supérieurs à tous les autres, alors que ce n’étaient que des tarés issus de mariages souvent consanguins.

Il sourit légèrement à la jeune femme, un peu timidement, toujours avec une certaine réserve qui ne disparaîtrait sans doute jamais totalement. C’était dans son tempérament, il était davantage un observateur et une sorte d’érudit qu’un homme d’action ou qui aimait se retrouver sous les feux des projecteurs.

- Loïs, bonjour.

Il avait une voix grave, tempérée et agréable. Toute en retenue. Est-ce qu’il allait bien ? Le spectre de ce terrible triathlon continuait à planer sur lui et à hanter ses nuits. Physiquement, il était totalement remis de ces terribles épreuves, grâce à la médicomagie, mais moralement, c’était autre chose. Heureusement, personne dans son petit groupe n’avait été tué, mais ils avaient été salement éprouvés et amochés et cette expérience sans magie s’était révélée traumatisante, amenant le jeune homme à se poser des questions sur son utilité et ses compétences. Parce qu’il avait été particulièrement maladroit et peu doué durant ces longues heures à chercher le Portoloin, à espérer que ceux qu’il aimait s’en sortiraient. Il commençait à se dire que les livres et le savoir, c’était bien, mais qu’apprendre à se battre et à être rapide et réactif ne serait pas mal non plus, surtout s’il voulait être utile à l’Ordre. Il y avait bien des bonnes âmes pour le prendre sous leur aile, non ?

- Ca fait aller, j’en ai encore pour quelques temps à faire des cauchemars la nuit, mais ça passera avec le temps. Comme tout.

Comme le fait d’être orphelin, de ne pas avoir connu ses parents, d’avoir été brimé et de devoir tout encaisser. Il avait l’habitude de faire confiance au temps.

- Au moins, je n’ai perdu personne que j’aimais, de quoi je peux me plaindre ?

Il se rendit alors compte que ce n’était peut-être pas son cas à elle et son regard exprima une sorte d’affolement à l’idée d’avoir commis un impair.

- Oh, je parle trop vite, ce triathlon a éprouvé presque tout le monde, directement ou indirectement, j’espère que je n’ai pas remué quelque chose de douloureux.
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Sam 28 Juil 2012 - 9:57
Un instant, le sourire de la journaliste se fait plus triste. Avoir un tel discours, si jeune. C'était terrible de ne serait-ce qu'imaginer ce par quoi ce jeune homme était passé. Ils avaient tous soufferts de cette guerre, il y a vingt ans, et de ses année sombres qui l'avait suivie. Mais Ted, c'était... Il était trop jeune pour ça, trop jeune pour avoir déjà tant perdu. Mais la guerre il y a vingt ans et le régime qui s'en était suivi n'avait jamais prévu de les épargner et maintenant, ne pas perdre quelqu'un était devenu une bonne nouvelle, pas juste quelque chose de normal. Parfois, comme aujourd'hui, en voyant cet enfant encore s'excuser d'avoir potentiellement mit les pieds dans le plat, ça lui plombait le coeur. Combien de morts encore avant que tout ceci ne s'arrête?

Loïs le sait, pourtant. Elle ne peut pas s'apitoyer sur tout cela. Pas si elle veut aider et avancer. Alors elle ravale ses pensées les plus sombre, juste pour un sourire encore. Elle voudrait pouvoir le rassurer, même un peu. Ne pas lui rajouter une inquiétude de plus même si elle reste infime. Personne n'en a besoin ici.

"Ne t'en fais pas pour ça, ce n'est pas le cas. Et même si ça l'était, tu aurais bien le droit de te réjouir du bien-être de tes proches."

Oui, même si elle avait perdu quelqu'un. Qu'on ne lui parle pas de décence dans cette société pourrie corrompue jusqu'à la moelle où la plupart des gens préfèreraient vous voir crever la bouche ouverte plutôt que s'attrister de vos morts. Les alliés, les amis se comptaient toujours sur le bout des doigts et, même s'ils étaient un peu plus nombreux chaque jour, prendre soin de ses proches étaient peut être la chose la plus importante. Ce qui comptait vraiment, pour arriver à survivre. Alors ceux qui pouvaient encore s'y raccrocher... Personne n'avait le droit de le leur retirer, même pour une simple phrase au détour d'une conversation.

"Tu sais, si tu as besoin d'aide..."

Elle n'avait pas vraiment l'occasion ni l'habitude de le proposer aussi directement. Mais cet enfant... Oui, un enfant. Elle n'arrivait pas à le voir autrement. Peut être parce qu'au fond, elle n'était pas si loin de pouvoir être sa mère. Pas qu'elle veuille s'y substituer, loin d'elle cette idée. Mais peut être plus que pour tous les autres, elle avait presque l'impression de lui devoir quelque chose, notamment cette aide, ou une certaine protection. Rien de très défini dans son esprit, rien de concret. Elle voulait juste pouvoir être là dans le cas où elle serait capable de lui apporter quelque chose. Quoi que ce soit...

Un sourire, de nouveau, un mouvement de tête pour ramener ses mèches trop courte à leur place. La conversation prend un ton sérieux qui pourrait être un peu trop dérangeant pour le jeune homme. Personne n'a besoin d'une ambiance lourde en ce moment s'il est possible de l'éviter. Et Loïs n'a pas envie de dramatiser une situation qui l'est déjà bien assez comme ça.

"Même juste parler. De ça ou d'autre."

Ce n'était pas pour insister. Juste pour lui dire. Juste pour lui faire comprendre qu'il n'était pas seul, et que même certaines personnes qui ne le connaissait pas tellement, comme elle, pouvait avoir de l'intérêt pour lui. Juste une présence s'il le souhaitait. Juste un sourire avenant et un regard pétillant de vie, pour en ramener un peu dans ce lieu de peur qu'il ne devienne trop sinistre.
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Lun 30 Juil 2012 - 8:03
Oui, sans doute était-ce légitime d’être un peu égoïste en ces circonstances. D’être heureux d’être vivant, que ceux qu’il aimait s’en soient sortis, certes pas indemnes, mais vivants. Jane, Lauren, Bruce, Claire… Ils avaient soufferts, ils allaient faire des cauchemars pendant des semaines, comme Ted, mais ils étaient vivants. Surtout Claire. Il avait compris à quel point il tenait à elle alors qu’il s’était pas un sang d’encre pour elle durant tout le temps de leur séparation. Il avait fallu survire. Il avait fallu faire comme les moldus, sans magie, avec juste de l’ingéniosité et des muscles, avec les moyens du bord et il fallait reconnaître que ce n’était pas forcément très probant et flatteur pour les sorciers. Heureusement, même issu d’une famille de Sang Pur, bien qu’abâtardie, il avait vécu parmi des moldus et connaissait leur monde, cela l’avait un peu aidé. Sa grand-mère avait épousé un né moldu après tout.

- Oui, sans doute, mais je n’aime pas être… indélicat.

Parce que c’était bien de cela dont il s’agissait quand on était égoïste. C’était comme de sauter de joie en ayant des examens alors que son pote à côté avait échoué. Déjà peu démonstratif, le jeune homme faisait attention à ce genre de choses, ne se montrant jamais totalement exalté ou heureux, ou en colère. Ou triste. Il était souvent d’humeur égale, sauf quand la pleine lune approchait. Il en devenait presque méconnaissable. Ses réactions étaient exacerbées, sa patience réduite à peau de chagrin et il passait d’une émotion à l’autre. Cela ne durait que quelques jours et il se renfermait davantage encore à ces moments là pour ne pas se trahir. Sans parler de sa magie qui devenait plus erratique.

Loïs lui proposa alors son aide. Il releva le visage vers elle, surpris, interrogatif même. Il ne connaissait pas bien Loïs, il n’était pas intime avec elle, pas encore, mais avec les phénix, c’était plus facile de se lier. Il avait conscience qu’il n’était pas tout à fait n’importe qui. Il était le seule survivant d’une triste époque, bébé orphelin, qui avait échappé aux Mangemorts et qui avait grandi en France, caché, loin de ses ennemis, avant de retourner à Londres, quand une décennie avait passé. Il n’avait pas été pourchassé, pas tué, mais méprisé, malmené, oui. Il était le fils de deux figures de la résistance contre l’ascension du Lord. Il était le symbole d’une autre époque. La plupart des membres du Phénix ne le connaissaient que de nom, savaient son histoire dans les grandes lignes, mais ne le connaissaient pas personnellement et pourtant, beaucoup le prenaient sous leur aile. C’était une constatation qu’il avait faite il y a déjà pas mal de temps et qui ne cessait de se confirmer au fil du temps. Ce n’était pas désagréable, juste déroutant. Il n’avait pas été habitué à cela. Il commençait à comprendre ce que son parrain, Harry Potter, avait pu ressentir en débarquant à Poudlard, sauf que lui, il avait détenu un réel pouvoir, objet d’une prophétie funeste, alors que Ted n’était qu’un sorcier banal à la lourde histoire.

Loïs avait marqué un temps d’arrêt, rejetant ses cheveux, avant de sourire, de proposer son aide, ou sa simple compagnie, s’il avait besoin de parler de tout ou de n’importe quoi.

- Merci, c’est gentil.

Il s’humecta les lèvres, avant de finalement demander, réellement curieux et aussi pour ne pas laisser la conversation retomber :

- Pourquoi ?

Hum, cela pouvait paraître un peu brusque comme question, aussi décida-t-il de s’expliquer un peu :

- J’ai remarqué quelque chose depuis que j’ai rejoint l’Ordre… Tu sais, avant, pendant toute ma scolarité, je n’étais rien et la majorité des élèves s’est évertuée à bien me le faire comprendre, à me rabaisser plus bas que terre, à me pousser dans mes retranchements. Mais depuis que j’ai rejoint l’ordre du Phénix, les choses ont changé, ici, les gens se soucient des autres et également de moi. Mais est-ce seulement pour ce que je représente ou pour moi ?

Il se passa une main dans les cheveux, avant de soupirer lourdement :

- Je ne suis pas sûr d’être bien clair… laisse tomber, c’est stupide comme question.
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Ven 10 Aoû 2012 - 5:44
Le sourire qui se fige. Il y a faillit avoir un "de rien", qu’elle n’aurait sans doute pas prononcé, mais que toute son attitude aurait traduite. Son sourire protecteur, son expression engageante, cette façon d’être légèrement penché vers lui. Mais tout ça semble tout à coup de plus avoir de raison d’être, et Loïs, une fois n’est pas coutume, est prise de cours. Et elle ne s’y attendait certainement pas assez pour pouvoir trouver le moyen de lever ses défenses. Surtout qu’il ne l’attaque pas. Et c’est peut être pire. Parce qu’il la met en défaut, tout à coup, sans qu’elle n’ait rien à porter pour se défendre. Qu’elle n’a juste aucune raison de se défendre. Parce qu’il a juste raison.

Loïs secoue la tête, un léger goût amer dans la bouche tout à coup. C’est ce qu’elle fait, n’est-ce pas ? S’intéresser à lui pour ce qu’il représente. Parce qu’elle sait de qui elle est le fils, de cet homme, ce professeur qui sera le seul à lui avoir réellement apprit à se défendre pendant sa scolarité, même si elle ne l’a connu qu’un an. Voilà pourquoi elle veut l’aider, non ? Parce qu’il est le fils de. Parce qu’elle connaît son passé, mais qu’au fond, elle ne le connaît pas, lui.

"Ce n’est pas stupide, Ted. C’est normal de s’interroger là-dessus. Après tout, ton nom est connu de tous, ici."

Elle cherche ses mots, fait une pause. Pas vraiment une hésitation, juste le temps de la réflexion. Elle ne veut pas lui dire n’importe quoi. Elle s’est déjà trompé une fois, a déjà agit de manière très peu correcte avec lui, alors il est hors de question de continuer sur cette voix. Elle ne veut pas le blesser avec des termes inappropriés. Les questions du jeune homme sont légitimes, bien sûr. Et elle sait qu'au final, son comportement fait parti de ceux qu'il dénonce sans vraiment le faire, de ceux qui peuvent l'étonner et peut être, sûrement même, le mettre mal à l'aise. La première réaction de la journaliste a d'ailleurs faillit être piquante, ponctuée d'une remarque bien acerbe, devant cette accusation qui n'en est pourtant même pas une. Le mouvement de recul qu'elle a eu en est bien la preuve, la tension de ses muscles, aussi. Mais il n'a fait aucun sous-entendu, non. Juste fait part d'un sentiment sans rien lui reprocher même si elle l'a prit ainsi. Parce qu'elle sait qu'ici, elle est sans aucun doute en tort.

Loïs a un soupir, passe à son tour une main dans ses cheveux. Son expression s'est faite bien plus pensive maintenant, alors qu'elle rassemble, ordonne ses idées. Vraiment, elle voudrait ne pas dire n'importe quoi. Pour lui. Pour son orgueil, aussi, peut être. Mais surtout pour lui.

"Tu sais, j'ai connu ce monde quand il n'était pas encore en guerre. Quand on n'était pas forcément des terroristes pour le sorcier lambda. Parce qu'il ne faut pas se leurrer, même si on a gagner les élections, c'est Kark qui gagne, pour le moment..." Loïs fait une pause, de nouveau. Elle sens qu'elle va se perdre dans des explications peu voir pas intelligibles si elle continue ainsi. Alors, après une grimace, elle reprend. "Bref. Quand je suis arrivée dans le monde magique... Ca a été vraiment un choc pour moi. Je ne connaissais personne et c'était tellement différend de tout ce que j'avais vécu! Mais c'était effrayant, aussi... Et puis il y a eu un homme. Un professeur, que j'ai eu juste un an. Qui ne nous a jamais demandé plus que ce qu'on se sentait de faire. Et qui m'a toujours paru bien plus humain que tous les autres..." Un petit rire, presque malgré elle. Le secret de Remus Lupin a été dévoilé au grand jour après la victoire du Lord, c'était d'ailleurs un des éléments qui avait fait parti de leur fameuse propagande. Quelle ironie... Et pourtant, l'opinion de la journaliste sur son ancien professeur n'avait jamais changé. Bien sûr, elle avait apprécié les autres cours. Mais Minerva McGonnagall était toujours si stricte, Chourave toujours concentrée sur ses plantes, Rogue... Elle n'en parlait même pas ! Non, vraiment, le professeur qui avait marqué le plus la première année de Loïs Lang et son entrée dans le monde magique avait été Remus Lupin. Tellement discret, mais toujours là quand les élèves en avait besoin...

"C"était ton père. Je m'en suis toujours souvenue, même s'ils ont sali sa mémoire pour leur foutue propagande."

Son expression est moins rêveuse tout à coup, moins nostalgique. Les traits de Loïs se sont crispés. Elle l'a vécu directement, elle, la mise en place de ce nouveau régime, les mensonges insidieux qui sont venus lui pourrir la vie. Mais jamais, jamais elle n'en a cru un seul. Parce qu'elle avait eu, elle, de ses propres yeux. Mais quel pouvait être l'impact de tout ça sur un enfant pas en âge de comprendre? Il n'y croyait pas, bien sûr. Mais ça n'empêchait pas les mots de blesser parfois plus que le plus puissant des sortilèges.

"Je me perds un peu, hein? Enfin." Une dernière pause, plus courte que les autres. Juste le temps de lancer sa pierre dans la marre comme disent les moldus. "C'est ton nom qui m'a marqué en premier. Mais comme j'ai reçu un soutient à l'époque, peut être même sans que ce ne soit voulu, je voudrais en apporter aujourd'hui. Vous êtes beaucoup de jeunes gens ici, marqués par la vie. Alors si je peux, moi, tenter de vous apporter quelque chose... Tu n'as pas de chance, j'ai commencé par toi."

Le ton de la dernière phrase est plus léger, presque amusé. Autant ne pas sombrer dans le sentimentalisme trop longtemps, Loïs déteste ça et elle trouve qu'elle en a déjà bien assez fait pour le moment. Mais ce qu'elle dit est sincère. Ted n'est pas le seul qu'elle voudrait aider. Mais c'est peut être celui qui, pour ce qu'il peut éveiller en elle, a pour le moment le plus d'importance.
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Ven 17 Aoû 2012 - 20:50
En la voyant changer de faciès, il s'en voulut de trop réfléchir. Encore une fois, il rationalisait tout, se posait trop de questions, au risque de mettre à mal une relation naissante. La pauvre Loïs ne méritait pas l'amertume du jeune homme, n'avait rien fait pour se prendre ses questions existentielles en plein visage et il s'en voulut aussitôt. Mais le mal était fait. Il se mordilla la lèvre inférieure, soudain plus jeune dans son expression, dans sa façon de la regarder, comme un gamin qui aurait fait une faute grave et le regrettait. Pourtant, elle ne tourna pas les talons, ne nia même pas, lui disant simplement qu'il n'était pas stupide et que c'était normal de s'interroger, il était célèbre ici. Il y avait une correspondance troublante entre sa situation et celle de feu son parrain. Harry Potter était connu de tous les sorciers alors même qu'il ne savait pas encore en faire partie. Il avait eu un poids énorme sur ses épaules, le pouvoir de tout faire basculer. Et il était mort. Ted avait un lourd héritage également, mais aucune destinée glorieuse. Et il en était bien heureux, son ascendance étant déjà un fardeau dans ce monde qui rejetait les idéologies de ses parents. Les siennes.

Le silence s'installa entre eux. Pesant pour lui qui se demandait ce qui trottait dans la tête de la jeune femme. Loïs était journaliste, Claire travaillait avec elle, étant sa stagiaire et la jeune fille semblait l'apprécier. Ted la connaissait peu, n'ayant jamais eu l'occasion de vraiment discuter avec elle et il avait peut-être ruiner toutes ses chances en passant pour un sale gamin mal élevé. La journaliste passa la main dans ses cheveux, comme embarrassée, avant d'enfin rompre le silence en commençant à parler du temps d'avant. Bien sûr, elle l'avait connu, comme Bruce. Ils étaient sensiblement de la même génération, non ? D'ailleurs, ils se connaissaient ? Étaient-ils amis ? Étaient-ils allés à l'école ensemble ?

Son histoire... Elle lui était familière. Bruce lui avait raconté un peu la même. Il sentit une boule lui étreindre la gorge. Encore une personne que le professeur Remus Lupin avait fortement marqué. Un professeur qui n'était resté qu'un an à Poudlard, qui avait été adoré de la plupart de ses élèves et avait été renvoyé parce qu'il était un loup-garou. Discrimination... Certains parents d'élèves avait exigé son renvoi et cela avait été la meilleure chose à faire pour que cela se passe en douceur. Mais c'était injuste, il avait été un bon professeur. Malgré lui, Ted était pendu aux lèvres de la jeune femme. Parce qu'il guettait toujours avidement les anecdotes sur ses parents, en besoin permanent de les comprendre. Une expression amère se dessina sur le visage du jeune homme quand elle parla de la propagande. Ah ça... Tellement efficace. Un vrai lavage de cerveau. Plus personne ne savait pas vérité ou presque.

Le jeune Lupin restait muet, laissant Loïs terminer et enfin répondre à sa question. Oui, elle l'avait abordé pour son nom, mais pour tenter d'aider, d'apporter au jeune homme autant que son père lui avait apporté. L'expression du sorcier se radoucit sensiblement alors que la compréhension éclairait son regard sombre.

- Je n'aurais pas du te parler comme ça...

Il soupira, passant lui aussi la main dans ses cheveux sombres et indisciplinés, avant de reprendre :

- Ce que tu dis, ton sentiment, ça me rappelle ceux de Bruce. Il a connu mon père à l'école lui aussi et il l'a apprécié, lui aussi. C'est étrange, jusqu'à mes 10 ans, j'étais un anonyme et j'ai été moi aussi, catapulté dans un monde que je ne connaissais pas vraiment et dont je ne soupçonnais pas la violence à mon égard... Je n'ai pas envie de me plaindre, je suppose que je ne suis pas le seul pour qui ça été difficile d'être le fils de... Mais tous ces mensonges, toutes ces humiliations... Des fois, je ne sais plus où est la vérité. Qui ils étaient vraiment. Des héros pour certains, des traîtres pour d'autres... Mon père était un monstre, combien de fois ai-je entendu ce mot dans la bouche des autres élèves...

Mais il n'y croyait pas et sa grand mère avait veillé à ce qu'il ne se laisse jamais tenté par les mensonges. Et les plus âgés de l'ordre l'aidaient aussi, chacun à leur manière.

- Tu as connu Harry également ? Et tous les autres ? Des fois, j'ai l'impression que tout ça n'est qu'un conte, que ça n'a pas existé.
Loïs Lang
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Dim 9 Sep 2012 - 14:42
Elle l'écoute presque s'excuser, une fois de plus, et ne peut s'empêcher de lui sourire encore. Il y a quelque chose de réellement touchant dans cette manie de prendre soin des autres, de vouloir les préserver. De regretter chaque parole qui pourrait les blesser. Médicomage, n'est-ce pas, selon ses sources ? Pas vraiment étonnant. Mais Loïs espère néanmoins qu'il n'est pas tout le temps ainsi, pas avec tout le monde. Certaines personnes ne le méritent pas, particulièrement dans les jours sombres qu'ils vivent. Et même elle, au fond. Un peu d'humilité, Lang, parfois, ça ne fait pas de mal.

"Si, tu as bien fait. Et n'hésites pas à le refaire si tu as quoi que ce soit à me reprocher, ok ?"

Attention, petit Lupin, il s'agit là d'un pouvoir spécial accordé à peu de personnes. La remettre à sa place si elle va trop loin. Elle est trop fière, trop indépendante pour l'accepter de n'importe qui. Mais étrangement, même s'ils n'ont échangé pour le moment que quelques mots, elle est presque certaine de ne jamais le voir en abuser. Et ça n'a rien à voir avec son nom, cette fois. Rien à voir avec son père. Ce jeune homme inspire juste sa confiance. Et un instant, elle en oublie presque ses origines.

Presque. Parce qu'il suffit de l'entendre parler pour se rappeler. Le sourire tombe, les traits se tendent. Elle voudrait avoir eu toutes ces personnes en face à chaque fois qu'ils s'en prenaient à lui. Elle aurait voulu pouvoir leur faire ravaler leurs paroles. Leur montrer à quel point leur monde qui traite cet homme de traître, qui méprise son fils, ne mérite pas mieux que ce qu'ils lui font vivre. Qu'ils mériteraient eux-mêmes de subir les horreurs qui leur semble pourtant tellement naturelles de répandre. Les brimades, les blessures. Les injures. Le mal, juste, faire mal, encore et encore. Et en étant dans son bon droit. Et c'est le pire. Leur société ne fait pas qu'accepter, non, elle l'encourage. Et y penser, simplement y penser la fait bouillir. Alors voir un garçon si jeune en avoir souffert ainsi !

Il ne s'agit plus vraiment de fils de. Il ne s'agit plus vraiment de Lupin. Il s'agit de Ted, de Ted, et de cette adolescence qu'on a tenté de briser. De cette vie qu'on lui a fait vivre, juste à cause d'un nom. Juste à cause d'idées de haine. Celles contre lesquels ils se battent, et qu'ils feront taire, parce qu'ils gagneront. Ils ne peuvent que gagner. En leur honneur. Pour que Ted, pour que tous les autres, puissent y croire encore. Pour que jamais ce que cela n'arrive plus jamais à d'autres. Et elle sent dans ses entrailles ce poids tellement lourds, ce poids des années, des déceptions, des colères, se transformer lentement. La volonté. Voilà ce qu'il lui donne. La volonté qu'il n'ai jamais de doutes. Que plus personne n'en ai jamais.

"Harry, un conte? Oh non!" Et le sourire revient. Le sourire, même un rire. Des images depuis longtemps oubliées devant les yeux, les yeux verts, et la cicatrice... "Je les connaissais de loin. Je n'ai jamais osé m'approcher. Mine de rien, ils étaient plus vieux que moi, même si maintenant ce doit être dur à imaginer." Un clin d'oeil. Elle sait qu'elle n'est pas si vieille, allons. Mais parler de tout ça la rend étrangement joyeuse, elle qui pourtant ne peut jamais y penser sans cette amertume si profonde... "Les gens n'ont pas toujours cru en eux. Parce que ça paraissait tellement... Impossible. Mais ils se sont toujours, toujours battus. Même quand tout le monde les lâchait." Elle secoue la tête. C'est arrivé plus d'une fois, bien sûr. Par peur du pouvoir, par incrédulité. Elle se souvient d'avoir vu Harry devenir un paria plus d'une fois. Elle, elle a préféré ne jamais s'en mêler...

"Ce ne sont pas des histoires, pas les mensonges que l'on entend maintenant. Ils ont vraiment donné leur vie pour nous tous. En vain." Et un instant, sa voix se bloque dans sa gorge. Et son coeur bat trop vite. L'angoisse, celle qui l'a saisit à l'annonce de la victoire du Lord. A sa voix qui résonne encore parfois au plus profond de son être. Et là, Loïs est obligée d'attendre quelques secondes avant de reprendre, de respirer un peu plus profondément, avant de reprendre : "Ils étaient vraiment fantastiques. Vraiment. Je regrette, maintenant, de n'avoir eu ni le courage, ni même l'âge pour les suivre..."

C'est trop loin, maintenant, mais elle n'a jamais réussit à se défaire de ce sentiment. Elle n'aurait pas changé grand chose. Et elle serait peut être morte depuis longtemps. Mais elle se serait battu, avec eux... Le sourire est tombé, ses yeux sont perdus dans le vague. Son plus grand regret. "Ils étaient fantastiques..."
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ce message a été posté Ven 14 Sep 2012 - 15:33
La reprendre encore de voler si quelque chose n'allait pas ? Oh non, surement pas... Déjà que là, il se demandait quelle mouche l'avait piqué pour se montrer un poil désagréable en la rembarrant ainsi... Enfin, même si techniquement, il ne s'était montré ni agressif, ni accusateur, il avait juste fait part de ses doutes concernant la sincérité de la démarche de Loïs, ce qui n'était pas forcément plus correct pour elle. Il n'avait pas à l'emmerder ainsi avec ses questions existentielles qui ne servaient à rien. Il allait vraiment devoir cesser de jouer ainsi les complexés timides et s'affirmer davantage, mais cela risquait de prendre un peu de temps et beaucoup de patience. Le jeune homme n'était pas du tout quelqu'un de sûr de lui, ni un meneur. En cela, il ressemblait énormément à son père, homme discret qui vivait dans l'ombre d'amis plus flamboyants et populaires. Mais son père n'avait pas perdu les siens dans une horrible bataille qui avait vu gagner le camp adverse et avait fait de lui un paria. Il avait quelques circonstances atténuantes étant donné son histoire, non ?

- D'accord. Mais je doute de trouver le courage de le faire de nouveau.

Il se permit un petit sourire, signe qu'il n'était pas familier de ce genre de choses et qu'il n'en abuserait surement pas. Il n'était pas un gamin mal élevé bien au contraire. Et en général, quand on le haïssait, c'était pour ses origines, pas à cause de qui il était. Car il fallait l'admettre, Ted Lupin ne faisait pas de vagues, était discret, studieux, sympathique, renfermé. Il n'avait pas l'arrogance des Sangs Purs, il n'avait jamais cherché à faire son intéressant. Qui sait, si la vie avait été autre, il aurait été le fils des vainqueurs contre l'oppression et se serait peut-être montré aussi arrogant que James Potter ou Sirius Black, mais c'était fort peu probable. La gloire ne l'intéressait pas, il voulait juste être tranquille et avoir le droit de vivre comme les autres, sans cette ridicule histoire de sang.

Et dans un élan de spontanéité, il se confia à la jeune femme, sur ce qu'il savait d'avant. De ses parents, de son parrain, de leurs idéaux, de leur combat, qui finalement avait été vain. Elle, elle était assez âgée pour avoir connu tout cela, comme Bruce. Il ne connaissait tout ça que par ce que sa grand-mère lui avait raconté et parfois, il se disait qu'elle idéalisait tout, enjolivait, simplement pour lui faire plaisir. Le petit orphelin était avide de savoir, de connaître, d'entretenir un lien si ténu qu'il en disparaissait parfois. Loïs s'exclama que ce n'était pas un conte, tout ceci ayant été bien réel et elle lui livra ce qu'elle savait, elle. Ce qu'elle avait vécu. Elle était plus jeune qu'eux et n'avait jamais osé s'approcher, plaisantant sur son âge.

- Tu ne fais pas du tout ton âge.

Compliment spontané, peut-être maladroit, mais sincère. Loïs avait un très beau visage, une silhouette fine, elle était dynamique, énergique... Difficile de lui donner un âge finalement. Mais pas une petite quarantaine, ça c'était certain. Mais le sujet n'était pas le physique agréable de Loïs, mais bel et bien ceux qu'elle avait cotoyé à l'école : Harry, Ron et Hermione, ainsi que les autres, ceux qui étaient associés à eux, qui avaient fait parlé d'eux, à des degrés divers, toute une époque, réduite en cendres... Elle ajouta que personne ne croyait en eux, mais qu'ils n'avaient jamais baissé les yeux. Ouais, ça, il connaissait.

- Faut croire que ça se perpétue.

Avaient-ils plus de chances qu'eux de voir leur cause gagner un jour ? Si Loïs était joyeuse, le jeune homme était songeur, un peu amer peut-être, mais son regard luisait d'intérêt alors qu'il buvait ses paroles. Quand elle parla de leurs vies sacrifiées en vain, il sentit son émotion et doucement sa main vola sur l'avant bras de la jeune femme. Liés dans une tragédie sans commune mesure. Elle répéta qu'ils étaient fantastiques, comme transportée ailleurs.

- Peut-être pas en vain... Nous sommes là, nous. Leurs idéaux ne sont pas morts.

Et voilà que le pessimiste se faisait optimiste, juste pour la réconforter, pour ramener la joie dans son regard, l'enthousiasme dans sa voix.

- Si tu t'étais battue ce jour là, tu serais morte. Et je n'aurais pas pu parler de cela avec toi... L’orphelin que je suis n'aurait personne pour lui prouver que cela est vrai, pour lui affirmer que ses parents étaient des gens biens. Tu sais, ce n'est pas de leur présence dont j'ai le plus manqué... Je les ai à peine connu et quand ils sont morts, j'étais bien trop jeune pour en être attristé. Ils me manquent, mais pas comme si j'avais des souvenirs avec eux... Ce qui a été... est encore le pire... c'est toutes ces histoires sur eux, ces racontars, cette façon de trainer leur nom dans la boue... Moi, je suis fier d'eux, aujourd'hui, mais cela n'a pas toujours été le cas, quand j'étais plus jeune, quand j'étais malmené à l'école, j'en arrivais à maudire mon nom...

Sa main avait quitté le bras de Loïs, alors que sa voix mourrait, étranglée, devant cet aveux honteux, cette façon de renier ceux qui lui avaient donné la vie, simplement parce que cela avait été tellement difficile de s'assumer, d'assumer d'être maltraité, jour après jour, de ne jamais pouvoir avoir la paix...
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Sam 22 Sep 2012 - 20:27
Un instant, elle reste juste bête. Pas assommée par ses paroles, tout de même, mais pas très loin. Rares sont ceux qui s'expriment ainsi envers elle. En fait... Non, en fait, Ted est bien le seul à lui avoir jamais parler ainsi. Le seul à réussir, en quelques phrases seulement, à faire cesser pour un temps ce sentiment de regret, de remord même, qui la ronge depuis plus de vingt ans. Cette sensation dont elle est loin d'avoir toujours conscience mais qui pourtant est toujours là, tapie dans un coin de son esprit, de son coeur. En train de ronger un bout de son estomac ou de son intestin pour ne jamais la laisser totalement en paix. Alors bien sûr, la page n'est pas tournée. Il en faudrait bien plus que cela. Mais au moins, pendant un instant, ce poids pèse moins lourd sur ses épaules, se fait moins présent. Et parce qu'avec quelques mots, on peut juste avoir envie de rire.

Et c'est ce rire qui jaillit soudain comme un bouquet du chapeau du magicien, après quelques petites secondes de silence. Pas un rire moqueur, pas un rire condescendant pour le petit orphelin. Juste un rire heureux comme on n'en entend que trop peu ici. Il résonne entre les murs de la pièces et d'ailleurs, il attire le regard curieux de quelques membres du Phénix qui se trouvent ici. D'un geste de la main, elle s'excuse de cet éclat, alors que l'autre vient se plaquer contre ses lèvres pour ne pas déranger plus les autres occupants des lieux. Et pourtant, il aura fallut de quelques mots à peine pour que de nouveau, ses yeux pétillent. Pour que toute son expression corporelle reflète de nouveau cette Loïs Lang là, celle qu'elle est d'habitude, si loin de la mélancolie. Quelques mots d'un jeune homme à qui elle a parlé pour les mauvaises raisons, peut être, et qui pour le moment, l'aide plus que ce qu'elle ne le fait. Et pour le moment, elle n'arrive même pas à en culpabiliser. Et en cet instant, oui, elle fait bien plus jeune que son âge.

"Tu sais quoi, Ted ? Je crois que je t'aime bien. Et je crois que j'aime encore plus ton nom maintenant."

Ce qui peut paraître difficile, au vue de l'admiration qu'elle a pu avoir pour ce professeur, lors de sa première année, mais surtout après, lorsqu'il est tombé au combat. Mais c'est un idéal. Un héros mort. Et elle a devant elle son fils, bien vivant. Qui forge sa place dans ce monde, et qui continue le combat. Qu'ils sont tous là pour continuer. Et malgré sa vie, elle le sait, elle ne doit jamais regretter d'en faire partie à ce jour... Et peut être que maintenant, elle peut elle aussi grandir un peu.

"Je n'ai pas beaucoup d'anecdotes sur le combat même. Mais j'en ai quelques unes sur ce qu'il s'est passé à Poudlard." Sur son père, notamment, sur les autres, aussi... Pas forcément du combat, pas forcément des batailles. Aussi juste de la vie de tous les jours, simplement. "Je me souviens surtout de celle du Pitiponk..."

Elle sourit, de nouveau un peu lointaine, mais sans l'air triste qu'elle a pu aborder plus tôt. Ses propos doivent presque paraître incohérent, et déjà, elle secoue la tête. Ted doit se ficher totalement de ses anecdotes d'enfance. Mais c'était avant. Et c'était juste une jolie vie.

"Ce sont de vieilles histoires, tout ça. Mais c'était ça qui était important. Et j'espère que ça le redeviendra un jour."

C'est ce qui compte. Changer les choses. Retrouver cette vie, où ils n'auront pas besoin de raconter à un orphelin ce qu'étaient réellement ses parents. Pas effacer, non, parce qu'il ne faut jamais oublier. Mais tout reprendre... Elle ne peut pas lui parler vraiment de Remus Lupin, elle ne le connaissait pas assez. Elle peut juste lui dire ce que elle, cette enfant de onze ans à peine a ressentit. Il n'y a pas que les peurs d'alors, il n'y a pas que la colère. Il y a tout le reste, ce reste qui a tellement compté aussi, qui les a construit. Elle, Bruce, François... Tous ceux de cette génération qui ont connu la vrai liberté. Elle ne l'ennuiera pas avec des histoires qu'il n'a pas forcément envie d'entendre. Ce n'est pas qu'elle ne veuille pas les partager, c'est que le radotage, très peu pour elle. Comme l'a dit Ted, et elle est prête à le voir, elle ne fait pas si vieille, allons ! Mais elle les garde, elle, ses histoires, ses souvenirs, précieusement. Pour avoir toujours la force de se battre, pour qu'il n'y ai plus jamais d'orphelins qui subissent le même sort que lui.
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ce message a été posté Dim 7 Oct 2012 - 14:11
Tout jeune soit-il, Ted faisait preuve d'une maturité qui pouvait dénoter avec son visage juvénile. Mais ses yeux sombres, eux, trahissaient la sagesse apprise dans les épreuves. Il s'adressait à Loïs avec retenue et respect oui, mais jamais on n'aurait pu le taxer d'hypocrisie et quand il parlait, c'était avec son cœur, retranscrivant fidèlement ce qu'il pensait, d'adulte à adulte et qu'importe qu'elle soit plus âgée que lui, qu'elle ai assisté à la bataille de Poudlard, qu'elle ai sans doute accomplie bien des missions. Et Loïs éclata de rire, un rire léger, clair, un rire qui était presque libérateur, sans aucun doute jeune. Ted remarqua les regards soudain tournés vers eux, se demandant quelle était la cause de cette hilarité et Loïs fit signe aux autres que ce n'était rien, essayant d'étouffer son rire. Sur le coup, le jeune Lupin essayait de se souvenir ce qu'il venait de dire qui pouvait être drôle, mais il devait avouer faire chou blanc. Elle réussit enfin à lui dire qu'elle l'aimait bien, davantage encore maintenant.

- Pourquoi ?

Question innocente, presque enfantine soudain alors qu'il se demandait encore ce qui lui valait cette soudaine confession. Qu'avait-il donc dit pour dérider Loïs et lui retirer cette nostalgie du regard, cette attitude timide ? Pourtant, lui, il était avide d'histoires, avide de détails, de quoi reconstituer un passé qui était souvent un puzzle avec quelques pièces manquantes, de quoi imaginer ce qui aurait pu être, ce qui avait été, d'où il était issu, de qui il tenait son regard sombre, son air sérieux...

- Tout m'intéresse.

Tout. Même les trucs les plus anodins, les plus futiles, les plus idiots... Il ne pourra sans joute plus jamais savoir à quoi ressemblait son père enfant, quel élève il était exactement, à part quelques vagues explications de sa grand mère, qui pouvait davantage le renseigner concernant sa mère.

- Ce sont dans les vieilles histoires qu'on apprend à ne pas répéter les erreurs, à avancer...

Ça, c'était sa grand mère qui le lui disait et il le répétait, gravement.

- Désolé, ça fait vachement pompeux. Mais j'ai été élevé par ma grand-mère, elle en a bavé aussi, et elle, elle ne se lasse pas des histoires... De me répéter comment c'était avant... Les Sangs Purs étaient au dessus oui, mais pas comme maintenant, pas à ce point. Si j'étais né en même temps que toi, ma scolarité aurait sans doute été beaucoup plus agréable... Et moi, je veux que cela existe de nouveau. On s'en fout du sang, ce n'est pas cela qui fait la valeur d'une personne. Et tant qu'il y aura des gens comme toi, comme Bruce, qui ont connu un autre temps, une autre façon de vivre, un autre Poudlard, qui n'ont pas succombé à la propagande, tant que vous serez là pour nous parler de cet autre temps, alors l'Ordre du Phénix aura une raison d'exister.

Il était convaincu, même s'il doutait parfois, même s'il savait que c'était dangereux, qu'il se battait peut-être pour quelque chose qui ne serait plus jamais...

- Loïs... Tu penses quoi de nos actions toi ? Tu crois que nous sommes de vulgaires terroristes ? Qu'on s'y prend mal ?

Sa voix avait baissé, devenant murmure, pour ne pas attirer l'attention des autres. Mieux valait ne pas susciter une polémique, mais lui, il doutait de la façon de procéder...
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Jeu 21 Mar 2013 - 17:07
Loïs Lang s'est rarement sentie fière de ce qu'elle était. Elle n'a jamais eu beaucoup d'occasion pour l'être. On ne lui a jamais fourni l'occasion de l'être. Contente de son travail, oui, à de nombreuses reprises. Travail jamais reconnu à sa juste valeur ou, quand ça a pu être le cas, travail qui ne lui fut jamais attribué. Alors fier de quoi ? De rien. Elle n'a jamais rien eu dans sa vie qui puisse provoquer ce réchauffement du coeur, ces picotements dans les doigts. Cette envie presque irrépressible de juste sourire, sans se moquer, sans rien cacher. Juste sourire parce que les mots font plaisir. Parce qu'elle se sentirait presque importante soudain. Parce que toutes ces années où elle a apprit à aimer le monde de la Magie n'ont pas été un rêve et que tout ce que leur font vivre les Mangemorts aujourd'hui ne pourront jamais l'effacer. Je te les raconterai alors. Elles n'ont rien de bien passionnant, mais oui, ça a existé. Et tu as raison, c'est cela qui compte." Oublier. Comment oublier ? Jamais elle ne pourrait. Parce que c'était son monde, son refuge. Quand elle ne se sentait pas bien parfois, quand le monde qui l'entourait se faisait vraiment trop dur, qu'elle n'arrivait plus à le supporter. Elle repensait à ces années là. A ces gens qui vivaient, qui ont tenté de lutter. Qui ont perdu la vie pour défendre leurs idées... Ils ont reprit ce combat là, aujourd'hui. Vieux comme jeunes. Juste des gens qui y croient plus que tout.

"Un jour... Bientôt, tu verras. On pourra remplacer nos vieilles histoires par les nouvelles que vous allez créer. Parce que ce monde on va le retrouver." Peut être un peu plus d'émotion que ce qu'elle n'aurait voulu laisser filtrer. Mais si elle peut douter parfois de leur combat, de son aboutissement, ce sont des moments comme ceux là qui lui rappellent pourquoi ils le font. Pas pour une chimère, pas pour un monde utopique où tout leurs problèmes seraient réglés. Pas un monde parfait, non. Juste un monde d'égalité. Juste un monde qui a déjà existé. Pas un rêve, non ! Un monde avec ses défauts, avec son lot de difficulté, un monde où certains y arriveront peut être encore mieux que d'autres. Mais pas un monde pourri jusqu'au plus profond de la société, pas un monde où règne la terreur et l'injustice. Jamais !

Et Loïs s'est relevée, comme habitée d'une nouvelle volonté. Comme si le combat devait se mener maintenant, qu'elle était prête à partir. Et elle l'est. Elle l'a toujours été. Cette rage qui l'habite, qu'elle canalise tous les jours au prix d'efforts qui semblent presque devenir une seconde nature, cette rage là qui ne demande qu'à s'exprimer. Celle de vaincre enfin. Celle d'être libre ! N'importe qui lui aurait posé la question en cette seconde se serait sans doute reçue un regard noir de la journaliste même si objectivement, avoir des doutes face à la radicalisation de leurs actions est légitime. Sauf qu'elle n'a pas envie d'être objective sur cette question. Pas quand se battre est devenu leur seul moyen de se faire entendre alors que celui qui portait leur parole s'est fait assassiné après avoir été régulièrement élu. Si c'est leur seul moyen de le faire...

Mais ce n'est pas n'importe qui qui s'interroge. C'est Ted. Un enfant de la première guerre, en quelque sorte. Pas un qui l'a vécu, mais un qui en a souffert, et oh combien. Alors lui... C'est différend. "J'aurai préféré que l'on n'en arrive pas là. Mais je crois qu'il y a un moment où nous n'avons pas le choix. Où tenter de rester droit ne suffit plus. J'y ai cru, tu sais..." Un instant, un bref instant, elle n'arrive plus à continuer. [color=#9c2e5a]"J'y ai cru, quand Metelli a gagné. J'ai cru qu'il allait tout changer. Avec Bruce, et les autres, on était tellement heureux ! Mais ils l'ont tué." De nouveau, quelques minutes de silence. Un blanc pour supporter. Et de nouveau, cette détermination qui brûle dans son regard. "Ils ne reculeront devant rien. Alors c'est peut être se battre avec leurs propres armes, mais je crois qu'on n'a plus vraiment le choix." Elle ne sait pas si elle doit vraiment continuer, en réalité. Pas si elle doit aller jusque là. Mais les mots s'échappent de ses lèvres et elle sait qu'elle ne les regrettera pas. "Ils se sont battus pour nous. Ils y ont perdus la vie. Ce n'est pas de la vengeance, mais si nous devons en abîmer quelques unes pour reprendre ce qu'ils nous ont arraché, je ne faillirais pas." Peut être que lui oui, peut être que ça ne lui convient pas, oh comme elle pourrait le comprendre. Mais ils ne peuvent pas juste laisser faire. Et s'il faut pour cela... Abîmer un peu leur vie, elle y est toute prête.

Qui a dit pas de vengeance ?
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 13:18
    Tout ce qui pouvait le raccrocher à son passé, ce qui pouvait lui apprendre ce qu'avaient été ses parents, son parrain, pour quoi ils s'étaient battus, tout était bon à prendre. Que cela soient des récits d'actes courageux ou de petites anecdotes sans la moindre importance. Pour l'orphelin qu'il était, tout était important et chaque anecdote lui permettait de se construire une image de ses parents, de ce qu'il avait si peu connu, ce qui aurait pu être, si les choses avaient été différentes. Il n'était pas jaloux de Bruce, de Loïs, ou de tous les autres qui avaient vécu ces événements et qui avait du faire avec la défaite. Mais il était heureux de pouvoir le rencontrer aujourd'hui, leur parler. Même si, à priori, ils ne s'intéressaient au jeune Lupin, que parce qu'il était le fils de ses parents, l'ultime survivant d'une époque révolue. Comme Harry Potter en son temps, il avait un nom lourd à porter et pourtant, moins de pression que lui. Il n'avait aucune prophétie à accomplir et on n'attendait rien de lui. Il se mettait la pression tout seul, voulant être à la hauteur de son héritage, sans pour autant y parvenir.

    Le jeune homme était persuadé d'avoir fait le bon choix en rejoignant l'Ordre. Il ne s'était pas posé la moindre question, tellement cela était une évidence après tout. Pour quoi se battre d'autre ? Il en avait bavé à l'école à cause de ses parents, du mélange de leur sang, de la trahison de sa grand-mère et tout un tas d'autres choses qui avaient fait de lui un élève non désire que l'on montrait du doigt. La période scolaire avait été plus que difficile, personne n'avait idée à quel point, pas même Claire alors qu'il avait gardé ses humiliations pour lui, ne voulant alarmer personne. Mais il voulait que cela change. Il fallait des survivants d'un autre temps pour démonter la propagande du monde sorcier, pour donner foi aux jeunes en quelque chose de mieux.

    Loïs lui répondit alors que bientôt, les vieilles histoires seraient remplacées par les nouvelles que la jeune génération allait créer. Parce qu'ils allaient pouvoir retrouver ce monde. Le jeune homme sourit, hochant la tête avec une détermination grave. Mais voilà, pour gagner cette guerre, il fallait malheureusement faire des sacrifices... Et ce qu'ils faisaient n'était pas une guerre propre. On les taxait de terrorisme, mais comment se battre loyalement face à des adversaires qui ne savaient même pas ce qu'était l'honneur ? Pourtant, que l'on taxe l'ordre de cellule terroriste dérangeait le jeune homme et il posa la question à Loïs, savoir ce qu'elle en pensait.

    Elle aussi aurait aimé que les choses se fassent plus proprement, mais parfois, il n'y avait pas le choix... Il sentit son cœur se serrer quand elle avoua avoir cru qu'ils pouvaient y arriver en restant droits, en respectant certaines valeurs, quand Metelli avait gagné... Avant d'être tué et de voir les espoirs voler en éclats. Ted respecta le silence lourd de Loïs, l'observant simplement, avant qu'elle ne reprenne avec une flamme dans les yeux qu'il fallait peut être se battre avec leurs propres armes... vendre un peu son âme pour avoir quelque chose de mieux, était-ce si cher payé ?

    « Je crois que s'il faut piétiner quelques unes de nos valeurs pour atteindre un but bien plus grand et plus noble, alors le prix à payer n'est pas si cher. On ne peut obtenir ce qui nous tient à cœur sans sacrifices... Et on ne peut pas se montrer honorables avec des gens qui n'hésitent pas à vous planter un couteau dans le dos... Il est triste d'être comparés à des terroristes, de devoir agir illégalement, sournoisement, mais tu as raison. Nous n'avons, finalement, pas d'autre choix. »

    Il soupira, avant de poser une mains sur le bras de Loïs.

    « Et pourtant si Loïs... Pour certains, c'est de la vengeance. Une revanche sur la vie qu'on nous a prise, qui aurait pu être autre... Mais est-ce si mal quand on en a conscience ? »

    Une question qui n'attendait pas de réponses. Peut-être de la réflexion. Pour Ted, il y avait bien une notion de revanche sur la vie, sur ce qu'on lui avait prit, sa vie volée, ses parents arrachés... Pour Loïs aussi, pour Bruce... Pour beaucoup de membres de l'Ordre finalement.

    « Je dois y aller, merci pour cette conversation. Et je compte sur toi pour te trouver un peu de temps libre et me raconter ces vieilles histoires. Nous n'avons pas encore écrit la nouvelle. »

    Il lui lança un léger sourire, plein d'espoir. La jeune génération était aussi prête aux sacrifices que l'ancienne. Tant qu'il y aurait de l'espoir, le Phénix vivrait.
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Re: Prendre un enfant par la main
ce message a été posté Mar 2 Avr 2013 - 13:19
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