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❝ Make a lion roar [Faust] ❞
 :: Londres :: Commerces et zones de loisirs sorciers :: Chemin de Traverse :: Allée des embrumes
Alice Torvald
Hear me roar
Alice Torvald
Messages : 420 Crédits : Nim
Age du personnage : 29 ans
Ascendance : Sang-pur
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Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Ven 29 Juin 2012 - 20:19
Les écrans l’ont éternisé devant les yeux de toute l’Angleterre, cette même Angleterre qui retenait son souffle face à l’horreur orchestrée par un fou. Au milieu des détraqueurs, au milieu des flammes, elle a vu ses lèvres caresser le gloss dernière tendance de la chroniqueuse vedette de Sorcière Hebdo. Son cœur a fait un saut, une chute libre dans sa poitrine. Elle venait de plonger la tête dans un sceau d’eau glacée et le choc paralysait les connexions nerveuses de son cerveau. Les dents encore serrées sur un ongle qu’elle rongeait depuis que le premier gradin avait explosé, elle s’était figée devant cette image, la laissant la transpercer de part en part et faire exploser dans sa bouche une capsule d’amertume. Cela avait été si brutal, si inattendu, qu’elle n’avait pas eu le temps de s’armer contre cette vague qui s’était fracassée à ses pieds. C’est le coude d’un de ses collègues venant chatouiller ses côtes qui la tira de sa subite absence. Sous son regard insistant elle avait papillonnée des yeux pour effacer l’image restée collée à sa rétine, puis elle avait marmonné de vagues excuses avant de se reconcentrer sur le flot de sorciers paniqués qui voulaient envahir le Chemin de Traverse, là où commençaient à se dresser les tentes de secours des médicomages.


Alice affronte le regard de l’adversaire qui lui fait face. Un beau brun avec des yeux bleus à tomber par terre. Ils se scrutent avec des yeux à la fois gourmands et malicieux tandis qu’on remplit de nouveau leurs verres de whisky-pur-feu. Jusqu’en haut, et tant pis si de l’alcool déborde sur la table, cela fait plusieurs tournées qu’ils ne s’en soucient plus le moins du monde. Si la modération faisait partie du règlement du Mad Wizzard and Wild Child, un vieux pub qui se dresse un peu de guingois au milieu du Londres sorcier, ce n’est pas ici qu’elle serait venue pour boire jusqu’à la déraison et tenter de ramener un homme, plus tard, entre les draps de son lit. Soyons réaliste.

La tension est maintenant à son comble, les verres sont prêts. Au signal elle attrape le sien, le porte à ses lèvres, fait dégringoler le liquide au fond de sa gorge en une franche rasade, puis le repose violement contre le bois de la table. Le passage de l’alcool ravive les couleurs déjà rougies de ses joues tandis que la grimace sur son visage s’efface pour laisser la place à un rire puissant qui recouvre aisément le brouhaha qui plane au-dessus de la salle. Elle rit à gorge déployée, écarquillant les yeux en direction du beau brun qui s’est mis à tousser en recrachant la moitié de son verre. Autour d’elle les curieux qui se sont rassemblés explosent en un tonnerre d’applaudissements et elle sent même qu’on lui claque deux ou trois fois dans le dos, alors elle s’incline devant son public, s’accordant quelques secondes pour caresser sa fierté dans le sens du poil et savourer l’instant qui la place au centre de l’attention. Un sentiment dont elle ne se lasse pas puisqu’exceptionnellement il lui donne l’impression de compter vraiment. Elle sait pourtant que l’illusion est traître mais elle préfère parfois le mensonge à une réalité trop souvent indifférente. Son paradis artificiel à elle.

Les clients qui se tiennent du côté du beau brun s’écartent brusquement lorsque ce dernier hoquète dangereusement. Il est devenu pâle, et se précipite soudain vers la sortie en écartant les gens sur son passage. Devant cette débandade l’hilarité repart alors de plus belle, encouragée par la chaleur et le grisant de l’alcool plus que par méchanceté. Alice est hilare. Elle se reprend peu à peu avant d’essuyer une larme au coin de son œil, puis se relève en tanguant un instant sur ses jambes. Elle se rattrape en agrippant la chemise d’un rouquin qui passe une main dans son dos pour la soutenir, mais elle retrouve rapidement son équilibre et lève alors les bras en l’air pour parler à la foule.

« Allons bon, est-ce qu’il y en a qui sont prêts à continuer de faire la fête ? On m’a dit que les caisses avaient été ravitaillées dans la journée ça serait dommage de pas en profiter ! »

Sa déclaration est accueillie dans un grondement d’approbation générale. Ici, même si la communauté magique panse encore ses plaies après l’attentat du Super Triathlon de la semaine dernière, les gens ne sont pas là pour discuter de politique ou se faire les porte-parole d’une quelconque retenue respectueuse et bien-pensante. La musique assaille les oreilles dès le seuil de la porte franchi, et il en est de même pour l’odeur de sueur. C’est un endroit sauvage avec des odeurs, du bruit et de la crasse qui recouvre les vieilles bouteilles alignées derrière le comptoir. Exactement ce dont Alice a besoin en se frayant un chemin jusqu’au bar où elle pose les coudes avant de commander une eau-de-vie de poire.

Elle patiente quand les guitares électriques et trépidantes du plus célèbre groupe de rock sorcier font vibrer les murs. Pas ces amateurs d’Horny Hyppogrif qui font mouiller les étudiantes de Poudlard entre deux heures de classe, mais les indétrônables Sex Wands (Sex Pistols represent XD) ! Alice abandonne alors le comptoir sans hésiter et rejoint la clientèle qui s’est mise à danser sur les tables. Elle se trouve un perchoir elle aussi et est bientôt rejoint par un homme qui n’hésite pas à son tour à la serrer de près dans ses déhanchés irréguliers.

« I see a red door and I want it painted black ! No colors anymore I want them to turn black ! I see the girls walk by dressed in their summer clothes, I have to turn my head until my darkness goes ! »

Elle s'époumone jusqu'à la fin de la chanson, danse comme un diable et oublie tout ce qui a d'ordinaire de l'importance. Ce soir elle ne veut que l'ivresse, l'ivresse et les bras de cet inconnu qui l'étreint avant de coller un baiser langoureux sur ses lèvres.
Faust Waltz
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Faust Waltz
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Patronus : Lamproie. Il est incapable de produire un patronus corporel depuis une dizaine d'années au moins, donc il ne sait pas si son patronus a changé.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Mar 3 Juil 2012 - 0:56
    « T'as parlé à Lisa ?
    - Non. Et me regarde pas comme ça. »

    Assis dans son salon, son assiette en équilibre sur ses genoux, Faust supportait le regard scrutateur de son jeune frère. Cela faisait une semaine que le Triathlon était terminé. Son bras s'était entièrement remis de ses blessures, heureusement la bestiole qui l'avait mordu n'était pas venimeuse, et il avait repris le travail avec... non, pas plaisir. Surtout pas plaisir. Carmella était passée de tyran à dragonne enragée. La mort de son fils n'avait fait qu'exacerber son caractère et elle se tuait au travail, sans doute pour oublier. Et quand elle ne le faisait pas, elle restait seule dans son bureau, en silence. Et lui, en tant que petit sang basique qui avait osé poser ses lèvres sur celles d'une sang pur qui était en plus sa chroniqueuse mode vedette, bien il avait le droit à la plupart des tâches ingrates. De quoi vous gâcher une ambiance sympathique de travail. Au moins, personne ne parlait du Triathlon, jamais.
    Fabian rouvrit la bouche, mais ne dit rien, s'enfonçant dans le fauteuil défoncé et posa les yeux sur Emerson qui venait de se servir également une assiette du poulet qu'il avait emmené. Aucun commentaire, jamais.

    « De toute façon, elle est partie avec Blackburn. Y'a rien à discuter.
    - Ça t'embête ?
    - Toi tu m'embêtes. Emerson, sers-moi un verre : si je suis sobre encore deux minutes de plus, je vais vomir.
    - C'est comme si c'était fait, princesse. »

    Un verre, deux verres, trois verres, dix verres. Il ne se rappelait plus. Il se rappelait seulement que son petit frère était parti en furie de son appartement, peu surprenant, et qu'Emerson et lui avaient continué de boire sans se soucier des problèmes. L'évasion d'Azkaban avait été éclipsée par l'affaire du Triathlon et les journaux parlaient moins de son ami, ce qui n'était pas mal du tout. C'était même lui qui lui avait conseillé de sortir, ce soir, pour se changer les idées. Rester enfermé n'était pas bon pour lui et il allait pouvoir lever un peu de gibier. L'offre avait été accueillie avec un rire et il s'était décidé à sortir.
    Il en avait besoin.


    Il entra dans le bar, attiré par les bruits de musique et de conversation. Il n'était pas un habitué du Mad Wizzard and Wild Child, mais ce n'était pas plus mal. Il allait pouvoir fréquenter une nouvelle faune de sorciers et probablement ne voir personne qu'il connaissait. De toute façon, Faust n'était pas habillé en Faust, ce soir. Enfin, pas en ce Faust Waltz léché, craint, amidonné sous toutes les coutures. Pas de vêtements à la mode, rien. Sa chemise était presque de la dernière saison, d'un noir qui changeait de ses habituelles couleurs vivantes, son pantalon aurait mérité d'être rapiécé, et ses manches relevées découvraient ses tatouages. L'alcoolémie avait rendu son sourire plus détendu et ses yeux un peu flous. L'odeur de crasse et de fumée lui donna envie d'allumer une cigarette, chose qu'il fit dans la seconde suivante. Ce soir, les Sex Wands animent la place et ça ne peut que le ravir. Il hurle carrément sa commande dans l'oreille du barman :

    « UN DOUBLE DE PUR FEU. »

    En espérant que c'était bien ce qu'il allait obtenir.

    Faust s'appuya contre le comptoir et observa la place, débordante de soûlons tassés les uns contre les autres. Sur la table devant lui, une jeune femme se déhanche avec énergie, contre un homme, et cela le fait sourire. Même rire. Jusqu'à ce qu'il voit qui est la jeune femme blonde, en plein au moment où elle embrasse langoureusement l'inconnu.

    Alice.

    Si un regard pouvait tuer, sans doute l'autre homme serait-il mort. Il ne pouvait mettre de mot sur ce sentiment qui venait de lui étreindre le ventre. Un mal de coeur puissant, douloureux, qui le faisait trembler. Il se mordit la langue, dans sa rage, et sursauta de douleur. Merde. Son verre arriva et il le paya sans vraiment regarder, les yeux toujours fixés sur le couple de la soirée. Elle l'embrassait toujours, profitait de cette étreinte crapuleuse, sans doute chaude, alcoolisée. Et lui, jusque dans sa chair, tout vibrait. Le nom d'Alice, tatoué sur les jointures de sa main gauche, semblait brûler comme si imprimé au fer rouge dans sa chair, et le goût de sang le rendait absent. Fou. Une seconde, deux secondes, et il ne se vit même pas lancer son verre d'alcool avec une force et une précision phénoménale, frappant l'homme sur la tempe assez fort pour qu'il s'éloigne d'Alice et s'écroule lamentablement au sol en tombant de la table, laissant la sorcière seule dessus. Presque personne ne le remarqua. Peut-être juste Alice. Alice à laquelle il fit un sourire quand il croisa son regard. Un sourire étrange. Satisfait, peut-être, carnassier, sinon, un peu triste, il ne savait pas.
    Il avait eu plus mal qu'il accepterait jamais de le dire.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Sam 7 Juil 2012 - 10:41
Ses lèvres sont humides, gonflées par l’alcool et l’impatience avec laquelle il lui dévore le visage. C’est trivial, moche, crade. Avec quelques verres de moins dans le nez peut-être qu’elle l’aurait repoussé en gueulant un juron bien senti – et en déclenchant une bagarre ? – mais ce soir, elle est impuissante à refuser les avances d’un regard masculin où brûle l’étincelle d’un désir sauvage. Elle veut se sentir désirée et désirable. Quitte à passer pour la dernière des traînées en chavirant d’étreinte en étreinte. Elle n’aurait honte que demain, quand le marteau de sa gueule de bois la tirerait d’un sommeil sans rêve en lui battant les tempes. Elle serrerait ses genoux contre son torse en les enlaçant de ses bras, et se demanderait avec dégoût pourquoi elle avait fait cela, pourquoi une fois de plus elle n’avait pas pu se retenir. L’odeur des différents hommes qui l’ont embrassé ce soir, collée dans ses cheveux, sur ses lèvres, lui arracherait un haut-le-cœur.

Pourtant ces certitudes appartiennent encore au futur. L’alcool qui court ses veines désinhibe ses complexes et c’est sans retenue qu’elle s’y jette. La main qui était collée dans son dos a dégringolé la chute de ses reins, curieuse et indécente elle commence à glisser sous l’élastique de son pantalon pour caresser la peau blanche, anglaise à n’en pas douter, de son fessier. Un soupire tremblant s’échappe d’elle à cette sensation. Elle sent son ventre se réchauffer de quelques degrés. Il y a du monde autour d’eux, mais personne pour les voir. Ils sont cernés par une bulle. À l’extérieur les gens boivent, chantent et rient trop fort, mais à l’intérieur ils sont seuls au monde. Croit-elle. Car le danger s’élance toujours de derrière le grondement du tonnerre, et aujourd’hui il jaillit vers eux sous la forme d’un verre qui survole la moitié de la salle étriquée du Mad Wizzard and Wild Child avant de s’écraser contre la tempe de l’homme qui la tripote sans vergogne. Alice sursaute de surprise alors que le jules s’écroule par-dessus bord. Les mains à la hauteur de ses épaules, les yeux écarquillés sur la masse qui git inconsciente sur le sol, elle reste tétanisée quelques secondes avant de tourner lentement la tête vers le bar.

Faust.

Sa silhouette abrupte et massive se découpe prêt du comptoir comme si elle rayonnait d’un halo de lumière. Elle a l’impression que ses entrailles s’enflamment, s’étirent puis se resserrent en le voyant. Elle se rend compte aussi qu’elle a arrêté de respirer, alors Alice inspire soudain un grand bol d’air, tandis qu’un sourire tremblant essaie de s’accrocher à ses lèvres. Elle sait qu’elle devrait faire quelque-chose, dire quelque-chose, penser quelque-chose même. Mais tout se confond entre les parois de son crâne. Elle ne s’attendait tellement pas à croiser sa route ce soir. Jamais elle n’accepterait de le reconnaître, mais le regard frondeur qu’il pose sur elle, pour lui faire comprendre qu’il est l’auteur de cette attaque kamikaze, ce regard la prend au dépourvu. Il la démasque l’espace d’un instant et la laisse sans défense, vulnérable.

Pour se redonner constance, ses yeux font un aller-retour entre le journaliste et la concurrence qu’il a assommé. À voir ce pauvre mec étalé par terre sans que quiconque s’en préoccupe, Alice retrouve les manettes de son corps et de ce naturel renversant qui ne tarde pas à revenir au galop. Elle éclate de rire. Des spasmes lui secouent encore la gorge lorsqu’elle saute à bas de la table et se rapproche du journaliste, normalement apprêté avec plus de soins encore qu’une célébrité grimpant les marches de la dernière soirée tendance. On est loin du chic et de la paillette habituels ce soir, pourtant. Cela explique le regard ostensible de scepticisme qu’elle fait glisser de ses pieds à la pointe de ses cheveux.

« Qu’est-ce qui nous vaux l’honneur de ta présence Faust ? Moi qui t’avais pris pour un mec qui déguste du champagne millésimé avec le petit doigt levé ! »

Elle a un sourire désarmant de malice qui fait pétiller ses yeux rieurs.

« T’as pas ramené ta pétasse ? »

Le mot est cru, mais elle n’a pas envie d’en trouver un autre, et ce n’est pas comme si cet écart de langage choquera au Faust Waltz au moins aussi brutal qu’elle.

« C’est pas le genre de la maison de toute façon, la pauvre aurait eu peur pour sa manucure ! Mais c’est pas pour ça que tu dois te sentir obligé de dégommer les plus chanceux que toi. Tu fais chier à balancer des verres comme ça. Ça va pas ou quoi ? Tu me dois un cavalier. »
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Dim 8 Juil 2012 - 8:47
    Elle lui sourit. D'un sourire aussi incertain que le sien. Comme s'ils venaient tous deux de traverser une épreuve. Finalement le charme de cette incertitude, charme déstabilisant, se rompit lorsqu'elle éclata de rire, rejetant vers l'arrière sa longue chevelure blonde. Il lui sembla que cet éclat de rire se rendit jusqu'à ses oreilles, puisque lui-même ne put s'empêcher de rire. La scène était ridicule. L'homme effondré au sol, atteint par son verre d'alcool lancé avec une précision qui ne lui arrivait pour ainsi dire jamais – Alice savait décupler ses capacités il faut croire. La blonde qui riait, aussi saoûle que lui, à voir sa démarche. Et finalement, le regard qu'elle lui jeta, l'observant des pieds à la tête, avant de l'aborder d'une délicieuse pique qui faisait tout son charme. Il faillit même en éclater une nouvelle fois de rire, mais il se contenta de répondre sur le même ton de malice :

    « Mais c'est ce que je fais, chérie. Mes verres d'alcool fort, je préfère m'entraîner au tir, avec eux. Plutôt doué, tu trouves pas ? Il se retourna vers le barman. Un autre double de pur feu, d'ailleurs. »

    Il avait malencontreusement lancé le sien à la tête d'un mec.

    Faust fit tomber les cendres de sa cigarette dans un verre vide qui traînait sur le comptoir et s'étrangla presque avec la fumée de sa cigarette en entendant Alice parler d'une 'pétasse'. Allons. Il n'avait pas de copine. À moins qu'elle ait écouté le Triathlon. Dans ce cas, probablement qu'elle parlait de Lisa, à laquelle l'adjectif 'pétasse' s'appliquait tout de même bien. Même si 'garce', à son sens, était plus approprié. Quant à Alice... Pétasse, garce, ou juste sale gosse ?

    « Non, j'ai préféré voir ta petite gueule de garce, ce soir. Ça me manquait. »

    Garce, finalement. Sa réponse était mielleuse, mais aucunement méchante. Non, s'il voulait être méchant... il dirait bien d'autres choses. Se traiter de tous les noms possibles dans le registre de l'injurieux faisait partie de sa relation étrange avec Alice. Si on pouvait appeler ça une relation. Sans doute que Maman Torvald désapprouverait bien gros ce type de fréquentation. Son verre de pur feu arriva sur le comptoir et il le but cul-sec, laissant l'alcool enflammer son gosier. Pas un cillement. Il était de toute façon trop bourré pour encore totalement sentir le goût de l'alcool. C'était une brûlure brève, mais qui le réchauffait, qui apaisait le monstre qui semblait s'être réveillé en lui et serrait son ventre d'une jalousie douloureuse. Faust repoussa le verre et se retourna vers sa nouvelle compagne de la soirée.

    « De toute façon, à voir la façon dont il s'est écrasé, il devait embrasser comme un poulpe. C'pas une grosse perte. Ça fera un déchet de moins dans ton lit. Tu devrais me remercier, en fait, ingrate. Une nouvelle bouffée de sa cigarette, sa voix étant devenue un peu éraillée. Et d'ailleurs, j'appelle pas ça un 'cavalier'. Pas ce truc que tu te tapes. Tu ressembles pas à une princesse, alors tes cavaliers, tu peux bien te les mettre où je pense... et c'est sûrement ce que tu fais. Un verre pour la blonde, elle a pas encore assez bu. »

    Petite conclusion un peu acide, en plus du verre commandé pour Alice. Il lui ferait office de 'cavalier' pour la soirée. Et s'il le fallait, il dégommerait tous les autres prétendants à ce titre. Il n'était pas dit qu'il serait une compagnie très agréable, évidemment, mais c'était le risque de la chose.

    « Alors, le Triathlon, ça t'a plû ? T'as eu assez de spectacle ? »
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Mar 10 Juil 2012 - 1:38
Quand elle l’entend la qualifier de garce, son sourire s’élargit d’une oreille à une autre jusqu’à lui manger le visage. Il n’a pas tort, d’une certaine manière, et d’une façon très étrange cela l’apaise. Elle le retrouve son alter ego impertinent, sa tête de caboche à laquelle elle ne peut ni ne veux faire entendre raison. Si bien qu’elle ne peut être froissée par le nom qu’il lui donne. Quelle importance ? Elle ne connaît de toute façon que très peu d’autres façons d’être avec les autres, impertinence et véhémence sont pour ainsi dire son seul mode de communication. N’est-ce pas exactement pour cette raison qu’elle se sent à la fois si entière et si vulnérable lorsqu’elle se trouve à ses côtés ? Ce qu’il fabrique ici, ce qu’il est venu chercher, et ce qu’il attend de son entrée fracassante, Alice s’en fiche éperdument. Elle goûte simplement à nouveau au timbre de sa voix, à ses mots qui chantent comme les siens sur une mélodie coupée au vitriol, à son odeur qui embaume lentement son espace sensoriel. Celle de la violence, de la rébellion, mêlée aux odeurs viriles de tabac froid et de parfums musqués.

Réprimant un frisson, Alice remue les épaules et fait craquer son cou en l’étirant d’un côté à un autre. De drôles de papillons lui chatouillent le bout des doigts et le creux du ventre, qu’elle s’empresse d’attribuer à l’alcool pour ne pas se retrouver face à une situation gênante. Dans le bar, les Sex Wands attaquent un nouveau morceau aussitôt salué par des rugissements d’approbation. Le son saturé et grésillant de leurs guitares résonne jusqu’à l’intérieur de son corps. Alice n’entend même pas le barman qui dépose un verre devant elle en remuant les lèvres. Pur feu. Elle devine à l’odeur en glissant le godet sous son nez. De son côté, Faust ne l’attend pas pour descendre le sien cul-sec. C’est seulement après cela qu’il se penche à nouveau vers elle pour reprendre la conversation o ils l’avaient laissé.

Alice glousse comme une gamine en état d’ébriété, à ses premières phrases. Elle qui s’apprêtait à s’enfiler son verre rempli à ras-bord, elle est obligée d’arrêter son geste à la lisière de ses lèvres, mais les secousses de sa cage thoracique se propagent le long de son bras et c’est avec une euphorie passagère de plus qu’elle renverse un quart de sa boisson sur le comptoir. « Comme un pouuulpe ! Elle répète, hilare, avant d’ajouter : Je suppose que maintenant on saura jamais si c’était un bon coup. L’est pas prêt de se relever ! » Et sur ces mots, entre deux respirations hachées, elle lève son coude et laisse le liquide ambré glisser dans sa gorge. Elle a encore sa mimique d’adorable sale gosse qui se dessine sur son visage, à travers la grimace crispée que lui a laissé le passage de l’alcool, lorsque le cul de son verre heurte à nouveau le comptoir. Et que ses mots à lui la heurtent elle avec une violence insoupçonnée.

Sûrement ce qu’elle fait. Se les mettre où il pense, ces hommes avec lesquels elle joue pour se sentir désirée, exister, les soirs d’ennuie où la solitude frappe à sa porte. C’est vraiment ce qu’il pense ? C’est vraiment l’image qu’il a d’elle ? Un lent sourire s’épanouit sur son visage, sans joie, mais déterminé, alors qu’elle n’a toujours pas quitté des yeux le fond de son verre. Le masque qu’elle porte d’ordinaire devant son visage a bien du mal à ne pas lui échapper, elle doit le rattraper in-extremis alors qu’il glisse au bout de ses doigts, le rattraper avant de se laisser aller à un geste brusque qu’elle pourrait regretter. Les mots de Faust l’ont giflé avec une étonnante facilité. Ils ont laissés apparaître les craquelures dans le vernis. Ses défenses tiennent bon pourtant. Un éclat d’animosité passe dans son regard, comme un éclair, mais le visage qu’elle tourne à nouveau vers lui reste aussi souriant que les autres. Quoi qu’anormalement tendu, raidi par l’effort qu’elle doit faire pour retenir sa main de plonger sur sa baguette magique.

« Et toi t’es quoi ? Le morbak qui s’accroche à toutes les petites culottes qui passent ? Faut pas te sentir jaloux d’avoir échoué où d’autres ont réussis. C’est des choses qui arrivent, on peut pas plaire à tout le monde. T’es pas une exception à la règle Waltz. »

Elle le jauge, s’arrime à ses prunelles sombres avec ce petit air espiègle et satisfait qui lui colle si bien au visage. Elle pourrait soutenir son regard pendant des heures avant de commencer à ressentir la moindre gêne. Quant à la honte n’en parlons pas. Elle se dresserait devant lui jusqu’au bout, à renâcler, ruer et piaffer comme un petit cheval désobéissant s’il le faut. Elle n’a pas la lucidité pour comprendre les messages cachés derrière tous les non-dits derrière lesquels se cache leur relation. Derrière lesquels ils se cachent tous les deux.
Au bout d’un moment d’une joute silencieuse entre leur regard, elle finit par échapper un petit soupire amusé et méprisant. Elle lève les yeux au ciel, mais comme pour lui prouver que le petit cheval ne sera pas si facile à dompter, ses doigts viennent agripper le col de sa chemise et l’attirent en avant.

« Ton triathlon, tu peux te le foutre où je pense. Toi aussi je crois savoir que ça te connait. »

Pas d’animosité, pas de colère sourde, juste une assurance froide et posée. Alice relâche son interlocuteur d’un geste vif avant de se redresser calmement, en passant la pointe de sa langue sur sa lèvre supérieure. Elle regarde déjà le barman en tendant vers le haut son verre quand elle reprend la parole.

« La prochaine fois que je voudrais te voir gémir comme une fillette je saurais quoi faire au moins. Hep ! La même chose garçon ! »
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Ven 13 Juil 2012 - 14:59
    Le sourire sur le visage de la blonde semblait un peu incertain, mais Faust était trop bourré pour en mesurer la réelle portée. C'était pas le moment pour l'emmener dans des détails et des nuances, parce qu'il ne pouvait pas tout comprendre aussi facilement qu'habituellement. S'il avait été dans son état normal, il aurait pu mesurer que ses mots sur ses habitudes de coucherie (ce qu'il prétendait, en fait, ce qu'il croyait, surtout) avaient fait mouche. Alice était crispée et sa réplique ne put que l'amuser. Il lui donna une chiquenaude sur le nez, taquin. Elle avait rit, précédemment, et ô, comme il aurait voulu la faire rire encore.

    « Jaloux ? Je croyais que tu me connaissais mieux, beauté. Et bien sûr qu'on peut plaire à tout le monde. Tu te voiles simplement la face depuis trop longtemps, je suis sûr que même à Poudlard, tu avais envie de me sauter dessus. Et pas uniquement pour m'arracher la tête. »

    Bien sûr qu'il était jaloux, mais jamais il n'allait le reconnaître ouvertement.
    Et il parlait rarement de Poudlard.
    Poudlard n'avait pas été une bonne période pour lui. Il y avait eu quelques rares amis, mais surtout des ennemis et des confrontations qui duraient encore. C'était là qu'il avait connu Alice, alors qu'elle était une fillette trop grande pour son âge, semblable à un tigreau encore malingre, maladroit. Faust lui avait fait la vie dure, d'ailleurs, jadis... Maintenant qu'ils étaient des adultes, ils se contentaient de se détruire régulièrement à coups de mots, puisque les poings et les sorts n'étaient plus autant de mise. Parfois, encore là. Ils avaient leurs exceptions, tous les deux, et si on les poussait dans leurs retranchements... Le brun fit tomber ses cendres sur le comptoir, il avait totalement oublié le verre vide qui lui servait de cendrier de fortune, et se laissa prendre par le col de sa chemise, amené jusqu'à trop près du visage de sa compagne de la soirée. Le seul mur entre eux est la fumée blanchâtre qui s'échappait d'entre ses lèvres entrouvertes, son rire doucement retenu, son envie aussi de l'embrasser brusquement pour lui montrer ce qu'il avait bien envie de foutre, tout de suite là maintenant.
    Ses doigts s'égarèrent sur l'épaule d'Alice, repoussèrent une mèche de ses cheveux pour la replacer derrière son oreille, avant qu'il ne lui propose, sur un ton égrillard et mutin :

    « Si tu veux, on partage ça et on va se foutre ensemble. »

    Première proposition ouvertement salace de la soirée. Probablement pas la dernière, d'ailleurs. Ça n'allait pas tarder, de toute façon : il était ivre, Alice était attirante, ils étaient en train de se donner envie de se massacrer l'un et l'autre. Un mélange un peu confus (et difficilement compréhensible pour les gens normales) qui lui donnait envie d'elle. Sa proposition n'était pas vraiment une blague et elle faisait partie de leur jeu. Un jeu étrange et cruel, au final.

    Le sujet glissa à nouveau sur le Triathlon. Misère. Il n'aurait pas dû en parler. C'était uniquement de sa faute.

    « Pourtant, tu n'étais pas avec nous, alors y'a personne qui gémissait comme une fillette. Une bouffée de plus de sa cigarette, la fumée qui se mêlait à celle des autres fumeurs dans le bar. Il ne savait pas à quel point il devait crier pour se faire entendre : les Sex Wands avaient déjà annihilé ce qui lui restait de tympans. T'auras pas tenu deux minutes. C'est joli, la Brigade, mais outre avoir de jolis badges pour vous rappeler votre nom, vous faites quoi ? Vous paradez ? Tu risques certainement pas ton joli petit cul à aller arrêter des tueurs, une claque soudaine sur ledit joli petit cul (bien ferme, d'ailleurs), et tu sais bien que depuis septembre, outre te spécialiser dans servir le café, t'as autant de chance de monter de grade que moi de devenir abstinent. Ton sec, provocateur. À moins de soudoyer le vieux Rookwood. À son âge, de la chair fraîche, ça pourrait lui faire du bien. »

    Ce n'était pas du jeu. Il l'attaquait sur son travail, encore une fois sur son intégrité physique, et rappelait une chose réelle : avec Kark, elle risquait d'être bloquée éternellement, au plan professionnel. Un verre devant lui, apparu d'on ne sait où. Il le but, le claqua férocement sur le comptoir. L'alcool le rendait hargneux, différent, méchant même, et c'était bien pour ça qu'il aurait dû éviter de boire, ce soir.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Lun 30 Juil 2012 - 18:05
Elle est femme habituée aux regards des hommes posés sur elle et elle n’ignore pas les iris ambrés de son interlocuteur qui s’attardent sur ses lèvres et croquent sa silhouette voluptueuse. Peut-être même que son corps se cambre en anticipant une caresse aventureuse de ses doigts, tout en sachant qu’à cette faim là il ne se plierait jamais. Parce que réprimer leurs désirs fait partie du jeu qui les oppose depuis toutes ces années. Ô combien il la détrompe, pourtant. Et combien elle aurait aimé être préparée à sentir sa main glisser derrière son oreille une de ses mèches rebelles. C’est si inattendu que sa respiration se bloque dans sa poitrine. Son geste laisse une traînée brulante là où sa peau a frôlée la sienne, contre sa joue qu’elle s’empresse de frotter du dos de la main dès qu’elle a relâchée le col de sa chemise et s’est tournée vers le barman. Tout d’un coup il lui semble qu’il fait anormalement chaud ici. Elle ne sait pas si c’est elle mais la tête lui tourne, elle a du mal à trouver assez d’oxygène dans l’air qu’elle inspire en essayant de calmer les battements de son cœur.

Comment une si petite chose peut-elle autant la troubler, elle ne le sait. Elle a trop bu, voilà son excuse. L’alcool dont elle s’imbibe depuis le début de la soirée a fini par atteindre son système nerveux. Il forme dans sa tête des nuages de vapeur qui la rendent à la fois ultra-sensible et diffuse, comme si elle marchait sur un sol de coton, comme quand elle tourne la tête un peu trop vite et que les lignes de son entourage se flouent. Ou comme quand il la touche et qu’elle semble brûler sous ses doigts. Ce n’est qu’une illusion. Rien de tout cela n’est véritablement réel. Il peut bien l’inviter, plus ou moins finement, à aller se câliner dans un coin, ça ne veut pas dire qu’elle lui répondrait autre-chose que ce doigt d’honneur qu’elle tend vers lui tandis que le barman lui resserre un verre. La seule chose qu’il irait se foutre ce soir, à la rigueur, c’était ça et son mépris. Pour le reste il devrait se faire une raison.

« T’es luné comme une manticore ce soir, c’est ça ? »

Ce n’est pas une question.

Un sourire sardonique dévoile l’émail parfait de ses dents. Elle n’a pas accordée un seul regard à son interlocuteur pendant qu’il la rabaissait, mot après mot, prenant un malin plaisir à dénigrer sa profession. Il n’a pas idée à quel point sa tentative est vaine et combien il se ridiculise lui-même en agissant de la sorte. Car la Brigade est pour Alice comme une seconde famille, et Elijah Rookwood la seule figure paternelle qu’elle connaisse. L’admiration et le respect qu’elle porte à cet homme ne souffrent pas la concurrence d’une attaque aussi minable et puérile. Alice laisse même filer un ricanement qu’elle s’efforçait de retenir jusque-là, et ni la main qui vole au secours de ses lèvres, ni sa bonne volonté, ne suffisent à endiguer le flot qui s’échappe joyeusement de sa gorge. Pendant un moment elle aurait aimé lui faire croire que ses mots avaient réussis à viser juste, pour le voir se gargariser de son succès et mieux le lui reprendre ensuite. Mais tant pis, elle ferait sans. L’autre jeu qu’elle a en tête n’est pas moins amusant. C’est pour cela qu’elle se retourne malgré tout une nouvelle fois du côté de Faust. L’ivresse la rend joueuse, changeante, entreprenante ou boudeuse, sympathique ou mauvaise, exubérante, maladroite, aguicheuse ou lourdingue. Elle le sait, mais lui est loin de se douter que ce soir il a échappé de peu à un nez cassé.

« Qui te dit que c’est pas déjà fait ? Le vieux et moi, précise-t-elle avec une œillade taquine. Il a de la ressource tu sais, plus qu’on pourrait le croire. Et puis il a l’avantage de l’âge, l’expérience. »

Elle laisse traîner le dernier mot de sa phrase en laissant planer autour de lui le mystère de nombreux sous-entendus. Une bulle aussi sourde qu’aveugle semble s’être matérialisée autour d’eux malgré les sonorités tonitruantes qui font vibrer chaque membrane de leur corps. Les autres clients accoudés au comptoir sont comme des murs qui les dissimulent aux regards extérieurs. C’est tout du moins l’impression qu’en a Alice alors que sa main se pose sur la cuisse de Faust et remonte lentement vers son entre-jambe en épousant le moindre pli de son pantalon.

« Si tu savais ce qu’il sait faire avec ses doigts. »

Délicatement, elle se mord la lèvre inférieure.

« Et avec sa langue. »

Dangereusement, son visage se rapproche du sien, s’immobilisant à deux ou trois centimètres à peine de ses lèvres entrouvertes.

« Je pourrais te raconter des choses, des nuits torrides avec des corps entremêlés couverts de sueur. Mais après, bien sûr, il faudrait que je te tue et on verrait bien alors si tu ne fais pas vœu d’abstinence mon gros chat. »

Bobards évidents, mais sa main en a profité pour continuer sa lente ascension jusqu’à ce que les reliefs du sexe de son interlocuteur se dessinent à travers le tissu. Malheureusement pour lui, elle n’est pas là pour lui faire une gâterie et profite d’un baisé volé pour saisir ses bijoux de famille avec fermeté. S’il tient à eux il n’a pas intérêt à bouger, car l’adorable sourire éclairant son visage ne cache en rien sa détermination. Elle n’hésiterait pas à broyer sa virilité entre ses doigts s’il décidait de la sous-estimer encore une fois. Cela faisait bien longtemps qu’elle n’était plus la malingre Gryffondor qu’il pouvait s’amuser à tourmenter impunément, entre deux salles de classe.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Mer 29 Aoû 2012 - 17:19
    Chaud. Il a chaud. Il se sent bouillir. Chaque mot, chaque allusion, qui sort de la bouche de la blonde semblait alimenter le feu de son corps, faisait naître des images dans son esprit, asséchait sa bouche rendue pâteuse par l'alcool, le faisait légèrement tressaillir. Comme si elle frappait sur un clou à répétition, sans savoir vraiment ce qu'elle faisait. Lui-même n'aurait su le dire. Sa cigarette brûlait entre ses doigts, laissant tomber sa cendre sur le comptoir, entre les verres sales, vides, laissant une fumée les envelopper, créer un écran entre eux et les autres clients du bar. Ils étaient déjà enfermés dans leur bulle à eux, une bulle où le reste du monde n'existait pas. Même l'air qu'il respirait était différent, les sons étaient étouffés, chaque parcelle de son corps se réchauffait à celui d'Alice. La chaleur qu'elle exhalait, ce parfum, cette énergie, ce souffle.
    Ses lèvres se posèrent légèrement sur les siennes, un baiser volé qui lui fût brûlant. À peine une seconde, presque rien, la temps qu'elle mette la main sur ce qu'il avait dans le pantalon et qu'il doive se retenir au comptoir pour ne pas tomber de surprise. S'il tombait, ce ne serait pas très agréable comme sensation au niveau du matériel qu'Alice entreprenait de connaître de façon plus poussée. Puis, ses lèvres brûlaient encore. Était-il possible qu'une bouche soit aussi chaude, aussi attirante ? Il reposa sa main sur la taille de la blonde, la laissa glisser sur sa chute de reins, en une caresse pour l'attirer encore plus près de lui. Dans ses vêtements étroits, il était aisé de deviner son érection naissante, dont il n'avait de toute façon pas honte. Ils étaient proches, trop proches, il semblait son souffle sur son visage, il voulait l'embrasser. C'était elle qui l'avait fait la première, donc il avait le droit de faiblir également et de l'embrasser... non ? Difficile à savoir. Les règles de leur jeu n'étaient pas très définies, changeaient à chaque fois, à chaque rencontre. Ils erraient toujours, en recherche d'une solution, d'un gagnant, d'un perdant. Non, Alice n'est plus un chat aux membres trop grands, un tigre un peu perdu, elle est une femme dont tout le mordant n'en est que plus appréciable. Faust ne se départit pas de son sourire et éclata même de rire, d'un rire éraillée, quasi silencieux par moment tant sa voix se perdait dans sa gorge blessée et brûlée par l'alcool. Il était fatigué, il avait envie d'elle, elle le faisait rire. Mon gros chat. « Si tu me tues, il y aurait un splendide cas de rigor mortis à gérer. » Il rit encore, de ce rire grinçant et pourtant joyeux, laissa sa main descendre jusque sur les fesses pleines de sa compagne, les serrer, s'y attarder encore, l'approcher jusqu'à la coller contre son corps. Il bouillait. « Et tant mieux si tu baises, tigresse, ça fait du bien à ton caractère. Même si participer à ça me plairait tout à fait, tu le devines. »

    Il rit encore. Se pencha et captura ses lèvres à peine une seconde, pour y goûter à nouveau, pour risquer de récolter quelque chose d'autre. Une gifle, un baiser en plus, un serrement, n'importe quoi. Il était saoul, complètement saoul. « Tu danses ? Ou tu tiens à rester toute la nuit à vérifier combien de temps je peux résister à tes mains qui me tripotes sans te violer ? Je remplace ton cavalier, je te rappelle. » Une question sérieuse, malicieuse, une inflexion qu'il voulait moqueuse dans la dernière partie de sa question. La violerait-il ? Il se disait qu'il n'était pas à ce point, qu'elle voudrait, mais de quoi son esprit étrange était capable, en fait ? Ce n'était de toute façon pas le sujet de la discussion. Il voulait danser avec elle, sentir son corps contre le sien, se retenir de faire plus parce qu'ils étaient en public, se faire jeter hors du bar si leurs mains devenaient trop baladeuses et leurs gestes trop équivoques, ou s'ils commençaient à hurler, crier, grincer, menacer.

    Il voulait Alice.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Mer 29 Aoû 2012 - 20:24

Son sourire échappe à ses lèvres et c’est son tour de papillonner bêtement des yeux quand il l’attire brusquement contre lui. Elle glisse de son tabouret et ses pieds heurtent le sol tandis que son bassin vient se loger entre ses jambes, appuyant sur la main qu’elle a pressée contre son sexe. Leurs fronts se heurtent même un instant, et la promiscuité qui est dorénavant la leur manque d’embraser ses joues. À la place c’est son corps entier qui frémit. Une bouffé de chaleur insoutenable qui explose au creux de ses reins alors que celui de sa main épouse si parfaitement la courbure de ses hanches. Ce n’est pas ce qu’elle avait prévue, ô non, elle en perd ses moyens, oublie qu’il lui suffit de refermer ses doigts pour que tout cela cesse, pour lui infliger une humiliation qui frapperait de plein fouet sa virilité. Pour faire ce que son air mutin lui promettait qu’elle ferait s’il la contrariait à nouveau, en somme. Ce sont toutes les connexions nerveuses de son cerveau qui viennent de se dérégler devant ses yeux noirs. Et c’est son nom, Faust, qui franchit ses lèvres dans un souffle tremblant, brûlant.

Si cela est possible, elle voudrait disparaître à travers le plancher. Transplaner directement dans son lit et se cacher sous la couette. Elle ne comprend plus où ils en sont et soudain cela lui fait peur. Jamais encore ils ne sont allés aussi loin dans le jeu de la provocation. Elle ne peut ignorer la bosse qu’elle sent durcir sous ses doigts et bien qu’elle n’ait rien d’une prude ce désir évident la déstabilise. Si elle en doutait encore, elle a maintenant la preuve qu’elle lui fait véritablement de l’effet. Qu’il a envie d’elle. Pendant une fraction de seconde elle imagine leurs deux corps imbriqués l’un dans l’autre à même le bar crasseux sur lequel reposent toujours leurs verres, mais le rire râpé qui s’échappe de la gorge de Faust chasse cette illusion d’un simple revers. Elle sourit alors et lève les yeux au ciel en secouant doucement la tête à sa remarque. Un splendide cas de rigor mortis, rien que ça ! « Te vante pas trop. » Conseille-t-elle en resserrant légèrement son emprise sur le début d’érection que trahit son pantalon.

Le retour de leurs petits échanges sardoniques est un soulagement. C’est comme ça qu’ils avaient réussis à cohabiter toutes ces années durant, en cachant leurs sentiments les plus profonds à l’aide de pantomimes savamment étudiées. Un mensonge commode et confortable. Elle se sent reprendre le contrôle de la situation grâce à lui. Elle parvient même à retirer sa main de son entre-jambe pour la poser autour de son cou quand il se penche en avant pour capturer ses lèvres. Aussi fugace soit-il, ce baiser réveille pourtant le ronronnement qui lui chatouille le bas-ventre depuis qu’il l’a collée à lui. Son odeur est omniprésente autour d’elle, elle dégage un parfum entêtant qu’elle n’arrive pas à s’ôter de la tête. Ce soir elle le veut pour elle. Alors quand il l’invite à danser, un sourire mutin fleurit sur son visage et la sale gosse s’oublie dans le personnage. Sa main glisse jusqu’à la sienne et elle l’entraîne dans son sillage vers le centre du bar. Sans un mot.

Les tonalités graves et langoureuses de la musique que diffusent les enceintes la pénètrent de toutes leurs fibres. Elle en ressent toute la sensualité tandis que son corps s’anime lentement. Ce n’est d’abord qu’une légère ondulation du bassin, tel un serpent se mouvant sur la terre meuble, puis ses mouvements gagnent en intensité alors qu’elle se love contre lui et que ses lèvres se rapprochent des siennes. Elles les cherchent, les effleurent. Son ventre se colle à lui et sa poitrine appuie sur son torse. Elle sait qu’il s’agit d’un combat de volonté, mais désire-t-elle seulement gagner ? Chaque partie de son corps semble avoir une vie qui lui est propre et réclamer à grands cris qu’on embrasse le feu qui les anime. Alice ne sait même plus où elle est. L’alcool, la chaleur, le désir, son odeur, la musique lui vrillant les temps, tout la rend folle. Dans un geste un peu plus brusque que les autres, un peu moins érotique, ses mains agrippent sa ceinture et ses doigts glissent lentement sous l’élastique de son pantalon alors que leurs regards brûlant plongent l’un dans l’autre. Je te veux hurlent-ils à l’unisson.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Jeu 30 Aoû 2012 - 18:59
    Faust écrasa sa cigarette sur le comptoir et se laissa emmener sur la piste de danse, tenant la main qui s'était glissée dans la sienne. Son coeur se débattait dans sa poitrine, faisait un tintamarre impossible à ses tempes, mais la basse de la musique l'empêchait de se rendre compte de cela. Il n'y avait que le sourire de la blonde et cette musique qui commençait. Plus langoureuse que celle qui jouait précédemment, moins tapageuse, toute en notes qui semblaient fondre. Fondre sur sa peau, fondre en lui. L'alcool lui faisait tourner la tête et il faisait chaud, si chaud. Il ne voyait que les yeux de sa compagne, son sourire encore, et leurs corps qui semblaient tenter de se fondre en l'autre. Se mouvoir en l'autre. Une main dans son dos, ou sur ses reins, l'autre il ne savait où, près de sa poitrine peut-être, ou sur sa nuque mouillée de sueur, il bougeait au rythme de la musique qui ne faisait que réveiller l'animal en lui. Ils ondulaient. Il n'y avait aucun autre mot. Tout le monde autour d'eux était fondu dans un flou de couleurs, de lumière et d'ombre, et leur bulle était étanche. Il n'y avait que cette musique envoûtante, qui avait pris possession de leur corps, de son corps. Il ne pensait plus. Leurs lèvres s'effleuraient, se cherchaient, sans jamais réellement se toucher. Comme s'ils allaient résister encore longtemps, comme si ce jeu allait réussir à tenir quelques minutes de plus. Les images qui naissaient dans l'esprit du journaliste n'étaient désormais que du corps nu d'Alice, que ses mains sur elle, que gémissements, cris, supplications, extase, que la sueur qui glissait dans son dos. Et subitement, il n'en pouvait plus. C'était un regard de trop, ou tout simplement une note de trop.

    Un baiser. Violent, furieux, leurs lèvres qui s'écrasaient les unes contre les autres, leurs langues, sa chaleur, ses mains qui se glissaient sous l'élastique de son pantalon, un grondement sourd qui remontait de sa poitrine, un ronronnement appréciateur. Il n'y avait que sa bouche, ses lèvres, sa langue, son corps qui se cambrait sous ses mains qui se glissaient sous ses vêtements, en recherche de peau nue à toucher, à embrasser, à étreindre. Sans s'en rendre compte, tous deux se mouvaient jusqu'à la porte et ils finirent par la passer en l'enfonçant à peu près. Dehors.

    L'air de juillet paraissait froid en comparaison avec la chaleur de leurs corps. Une vague de vent les fouetta, le temps de remettre à peine les idées en place à Faust, alors qu'il entraînait la femme sur le côté du bar. Ça n'avait aucune classe, certes, mais entre eux, il n'y avait pas d'histoire de classe. C'était maintenant. C'était la fraîcheur de la nuit, l'odeur de crasse de l'Allée des Embrumes, son haleine de cigarette, le parfum des cheveux d'Alice, la sueur, la chaleur. Ses mains se glissèrent sous le chandail de la blonde, remontant jusqu'à sa poitrine. Il l'embrassait encore, toujours, laissait une de ses mains redescendre pour détacher le pantalon de la blonde pour ensuite s'y glisser sans gêne. L'air qu'il respirait était chaud, suffoquant. Un sursaut de pensée : il ne pouvait quand même pas baiser avec Alice là. Ici maintenant. Enfin, il en avait cruellement envie, mais il avait aussi de continuer toute la nuit, le matin, le lendemain même. Il réussit à articuler, entre deux baisers, dans un murmure presque pas audible tellement sa voix était éteinte : « On va chez toi ? »
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Ven 31 Aoû 2012 - 11:50
Sa main agrippée fermement à sa nuque, sa langue indiscrète, son corps se frottant au sien, sa brutalité, ses caresses dans le bas de son dos. Elle aime tout de lui quand il la plaque avec fureur contre ses lèvres brûlantes. Ses mains s’accrochent un peu plus fort à sa ceinture et elle lui rend avec la même ardeur ce baiser passionné qui lui fait tourner la tête. Son contact la brûle partout où il la touche. C’est comme un feu qui embrase tout son corps et exacerbe ses sens à l’excès. Son monde n’est plus que musique et parfum viril de sueur et de désir. Elle a furieusement envie de lui. Là. Tout de suite. Le jeu n’a plus d’importance pourvu qu’elle le sente glisser entre ses cuisses. Elle le veut. Il la veut. Et ce soir elle n’est pas d’humeur à se refuser à lui encore une fois. Arrêtons de se mentir. Elle est fatiguée de se battre contre cette attirance évidente, animale, qui les anime. Qu’est-ce qu’ils attendent ? Ça pour baiser, elle baise, mais qu’il la viole donc enfin !

Elle ne comprend même pas ce qui se passe quand son épaule heurte une surface solide, celle de la porte. Un grognement, à peine, roule dans sa gorge et la seconde d’après elle sent l’air frais de la nuit lui fouetter le visage. Elle ne peut pas s’arrêter de l’embrasser. Des badauds qui traînent par-là les regardent passer avec des yeux comme des soucoupes ou des sourires en coin qui en disent long mais rien ne les arrête. Elle est déjà en train de défaire la boucle de sa ceinture et de dégrafer son pantalon quand il l’entraîne dans la ruelle sombre jouxtant le bar, là où les ivrognes viennent soulager leur vessie en fin de soirée. Une odeur âcre de pisse la prend à la gorge, mélangée à celle des détritus et de son haleine ivre d’alcool. C’est trivial, encore une fois, mais elle n’en a rien à foutre et se laisse plaquer contre le mur alors que ses mains se glissent sous ses vêtements et se mettent à caresser sa poitrine. Sa respiration s’accélère. Ses reins se cambrent pour coller son bassin contre la protubérance de son pantalon, qu’elle excite en ondulant des hanches. Et finalement elle échappe un gémissement lascif à son oreille quand elle sent ses doigts se faufiler jusqu’à son mont de vénus.

Elle est dans un tel état d’ébullition qu’elle ne réalise pas où ils sont et ce qu’ils s’apprêtent à faire. Elle a déjà baisée à la volée dans des endroits pas mieux lotis que celui-là, avec des hommes dont elle ne se souvient ni le nom ni le visage. Elle s’en fou, elle n’en a pas honte. Elle sait déjà qu’elle est un cas désespéré, qu’elle est incapable de mettre de l’ordre dans sa vie, et que tout ce qui a de l’importance elle le foire en beauté. Comme si elle ne pouvait pas s’en empêcher, comme si c’était plus fort qu’elle. Tout ce qu’elle veut de lui maintenant c’est qu’il continue ce qu’il a commencé et qu’il la prenne furieusement contre ce mur sans se poser de questions. Alors quand elle l’entend lui demander s’ils ne feraient pas mieux d’aller chez elle, ses épaules se crispent malgré elle. « Non ! » D’un geste brusque elle tire sur le pantalon de Faust et le laisse tomber sur ses genoux. « Ici. Maintenant. » Halète-t-elle en prenant à nouveau ses lèvres et en s’agrippant à ses fesses sous son caleçon. Mais ce soudain élan de brusquerie ne suffit pas à lui faire oublier ce qu’il a dit et quand elle le sent résister, quand elle le sent hésiter l’espace d’une seconde, une colère noire gronde dans sa gorge.

« Putain ! » S’exclame-t-elle en frappant ses épaules et en le repoussant violemment tandis qu'elle le fusille du regard. « Et tu crois être un homme ? Me fait pas rire. Tu veux que je te dise ? T’as les couilles d’un sang-mêlé. T’es là, tu débarque avec tes airs de gros dur, mais à l’arrivée y a plus personne. »

Avec un geste crispé par la frustration, elle s’essuie la lèvre inférieure entre le pouce et l’index. Elle se sent trembler et elle ne sait même pas pourquoi. L'alcool n'aide pas. Du corps chaud bouillonnant de désir, elle est passée à la boule de nerf à fleur de peau en un claquement de doigts. Tout ça à cause d’une phrase débile et d’une seconde d’hésitation. Tout ça parce qu’elle a eu peur de l’imaginer dans son lit, au milieu des peintures recouvrant les murs de son appartement. Au milieu de son monde à elle.

« Tu me fais vraiment pitié. »
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Mer 17 Oct 2012 - 6:29
    S'il avait su ce qui s'en venait, il aurait fermé sa gueule. Il aurait gardé son idée idiote de lit, de confort, de chambre, de faire l'amour toute la nuit, tout le matin aussi, et il se serait contenté de faire ce qu'il faisait le mieux, soit le connard. Et à quelque part, il aurait été heureux, non. Il aurait réussi à avoir Alice, à baiser, à se sortir de la tête tous les problèmes qui y tournaient en continu, et il se serait couché content. Peut-être le lendemain la soirée aurait-elle ce goût amer et sableux de déception, mais il aurait au moins eu quelque chose.

    La protestation d'Alice avait été assez vive, il s'en était retrouvé avec son pantalon aux genoux sur le coup, et pourtant, il y a quand même cette hésitation. Juste une seconde, une seconde qui suffit à tout gâcher. Il l'embrasse avec fougue, mais il a ce léger mouvement de recul quand elle le serre contre elle, et en moins de deux, il est repoussé. Regard incrédule, et l'air qui lui semble soudainement encore plus froid. Étouffant. Suffoquant. Et les mots d'Alice, oh ses mots qui transforment son désir en une colère grondante. Waltz avait toujours été une boule de nerfs et d'émotions, capable de passer d'un extrême à l'autre. Et il ne pouvait pas lui dire ce qui était passé dans son esprit, pendant quelques secondes, cette pensée brève qu'il pourrait y avoir autre chose que cette ruelle crade de l'Allée des Embrumes. Ce n'est plus de la surprise, c'est une vraie rage qui le submerge et lui fait voir noir, ne plus penser à ce qu'il fait. Elle le cherche, elle le veut. Ses mains poussent Alice contre le mur, fort, et c'est alors qu'il lève le poing pour la frapper comme il le ferait avec n'importe qui d'autre, avec Lisa ?, qu'il s'arrête. Son geste est suspendu, son poing fermé, et sur les jointures de sa main gauche, le prénom d'Alice tatoué comme un aveu, une preuve, une accusation, une menace. Tu ne peux pas faire ça.

    Brusquement, l'homme s'écarta d'elle. Non. Il ne pouvait pas. La dernière fois, avec Lisa, ça avait été... désastreux. Il ne pouvait pas faire ça. Plus. Faust remonta son pantalon et le rattacha furieusement. Sa respiration était encore désordonnée, ses mouvements incertains, et il finit par frapper dans le mur. Juste à côté du visage de la blonde. Il avait mal, mais pas assez. Il aurait voulu qu'ils se battent, maintenant. Il pouvait encore la frapper, la forcer, la faire supplier, la violenter, la violer. Elle était là. La frapper. Encore. Non. Un râle de reproche comme commentaire à ses mots à elle, tous ces clous dans le cercueil qui fermait toute possibilité de leur étrange soirée : « Excuse-moi d'avoir pensé que tu valais mieux que ça. » Il ne veut même pas la regarder. Il ne sait pas de quoi il a honte, ou peur, il sait seulement qu'il ne veut pas lire ce qu'il y a dans ses yeux. « Ton poulpe doit encore être à l'intérieur. Vas-y, il n'est sûrement pas encore trop tard pour te faire prendre comme une chienne sur le sol. » La voix du journaliste était si éraillée que seul un mot sur deux était réellement audible, mais impossible de se tromper sur la teneur de ses paroles. Lui, il partait, et tant pis pour Alice. Tant pis pour tout.
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Re: Make a lion roar [Faust]
ce message a été posté Jeu 18 Oct 2012 - 16:30
Ses yeux se ferment, un instant, elle sursaute à peine, mais elle n’a pas de mouvement de recul quand son poing heurte le mur à trois centimètres de son visage. Même quand elle l’a eu sous le nez elle n’a pas vraiment eu peur qu’il la frappe. Peut-être qu’elle n’attendait que ça. La lueur dans son regard le mettait au défi d’exécuter la menace. Peut-être aussi qu’au plus profond de son être elle savait qu’il ne pourrait pas et avait juste besoin de s’en persuader. Mais ce n’est plus à cela qu’elle pense, mais aux lettres tracées à l’encre noire, sur sa peau, à son prénom gravé dans sa chair. Alice. Ses yeux se sont agrandis quand ils ont fait le point dessus, ouvrant la porte à une foule de questions qui virevoltent dans sa tête. Depuis quand il se trimballe ça ? Pourquoi ? De quel droit ? Elle n’arrive pas à savoir ce qu’elle doit en penser, en comprendre, si elle doit être furieuse ou touchée de cette "délicate attention", appelons ça comme ça.
À quoi joue-t-il, merde ?

Au jeu qui fait mal, à l’intérieur, celui qui les détruit petit à petit, à coup de mots cruels et de petites phrases acerbes. Le seul qu’ils connaissent et qu’ils connaîtront jamais. Probablement. Cette pensée la déroute malgré la fureur frémissant toujours au bout de ses poings, qu’elle a serrés elle aussi. Elle lui broie le cœur et elle la déteste pour ça. Elle déteste ce qu’elle ressent. La colère, l’incompréhension, son désir frustré, le poids dans sa poitrine, le mépris, le dégoût même, d’elle-même, de lui, d’eux. Tout fou le camp dans sa jolie petite tête blonde comme les blés. Ses sentiments lui échappent. Ils lui donnent mal au crâne et impossible de penser clairement avec un cerveau imbibé d’alcool, impossible de défaire les nœuds.

Excuse-moi d’avoir pensé que tu valais mieux que ça. Mieux que ça. Mais mieux que quoi ? Qu’une bonne baise dans une ruelle dégueulasse ? Quelle différence avec une bonne baise dans un plumard ? Les draps propres ? Contre toute attente, elle rit. Un rire pas nécessairement joyeux, qui grince un peu, amer, mais qui claque dans la nuit comme un coup de fouet. Son lit ne serait pas moins froid que d’habitude lorsque le lendemain matin il aurait mis les voiles. Une fois qu’il aurait obtenu ce qu’il réclamait depuis toutes ces années, rien ne l’empêcherait plus de disparaître. Pour de bon. Tant d’hommes l’ont fait avant lui qu’elle ne sait pas pourquoi cela lui fait aussi mal de l’imaginer. Lui aussi serait intrigué par les peintures, lui aussi lui demanderait si c’était elle qui les avait faites, ce qu’elles signifiaient, si elle était une artiste, toutes ces conneries que d’ordinaire elle essuyait d’un revers habile, d’une œillade mutine ou d’une pirouette élégante. La certitude qu’avec lui elle ne pourrait pas la terrifie. Son univers est trop fragile pour résister à la tornade qu’il emmènerait dans sa vie.

« Excellente idée, crache-t-elle d’un air bravache quand il mentionne l’inconnu avec lequel elle dansait avant qu’il ne le dézingue. C’est exactement ce que je vais faire ! »

Tout ce à quoi elle pense en vérité c’est à fuir. Se mettre à courir dès qu’elle aurait disparu à l’angle de la rue et ne s’arrêter que lorsqu’elle aurait claqué la porte de son appartement derrière elle. Mais alors qu’elle le pousse pour l’écarter de son chemin et qu’elle n’a fait que trois pas pour s’éloigner de lui, elle se retourne brusquement et revient dans sa direction. Elle-même ne sait pas ce qu’elle va faire, le frapper ?, avant d’agripper sa mâchoire de ses deux mains et de plaquer un baiser sur ses lèvres. Elles sont encore chaudes et humides de leurs ébats précédents mais la sensation ne dure qu’un instant. Quand elle se recule, une de ses mains reste serrée autour de sa gorge, leur visage à un centimètre de l’autre.

« Je suis pas une putain de princesse, ok ? J’en ai rien à foutre de ton cheval blanc à la con. Viens pas me dire ce que je vaux ou pas. T’as aucune idée de ce que je vaux, aucune, alors ferme-la. Et la prochaine fois que tu me vois essayer de m’envoyer en l’air surtout abstient-toi de t’en mêler Waltz. »

Elle le lâche enfin, et sans un mot de plus elle lui tourne le dos avant de disparaître dans la nuit.
C’est son odeur qui restera avec elle jusqu’au petit matin, ses mains qu’elle sentira glissées le long de son dos, et l’image de leurs corps emmêlés l’un dans l’autre qui hantera ses pensées. Stupide fantasme. Stupide rêve.
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