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❝ Running blind ❞
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Zéphyr J. Wendle
Don't hate me just because I'm beautiful !
Zéphyr J. Wendle
Messages : 2877 Crédits : cheschire cat
Age du personnage : 19 ans
Ascendance : Sorcier basique
Emploi/Etude : Stagiaire à l'Hôtel de Ville, service de contrôle des déplacements
Faction : Ancien phénix nouvellement partisan de l'Ombre de la Rose Noire.
Maison : Serdaigle

Rapeltout
Patronus : Zéphyr a toujours eu du mal avec ce sortilège. Son patronus était une manticore, mais il est incapable de le lancer correctement depuis Janvier 2021
Epouvantard : Son père revenu sous forme d'inferius
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Running blind
ce message a été posté Sam 31 Mar 2012 - 4:04

Le Choixpeau Magique ne s'était vraiment pas trompé lorsque, six ans plus tôt, il avait envoyé Zéphyr dans la maison de Rowena. L'intelligence, la curiosité... Tant de qualités propres aux Serdaigles qui faisaient partie intégrante de son être. Mais c'était aussi le cas des défauts. Comme tous les bleu et bronze, Zéphyr détestait ne pas comprendre. Face à une énigme, quelque chose qui échappait à son entendement, il ne pouvait que se focaliser dessus, au point d'occulter tout le reste jusqu'à ce qu'il découvre le fin mot de l'histoire. Malheureusement pour lui, le préfet avait eu la malchance de croiser la route de Summer Carrow...

Le but de l'existence de cette fille était-il de déranger celle de Zéphyr ? En tout cas, si ça l'était, c'était magnifiquement bien réussi. Deux semaines. Pendant deux semaines il avait tourné et retourné cette histoire dans sa tête, tenté de comprendre, de percer à jour le jeu de la Carrow mais il était dans le noir. Il ne comprenait pas, c'était aussi simple que ça : il ne comprenait rien. Si dans le lac il avait fait taire ses interrogations aux profits de l'action, une fois l'adrénaline évacuée de son sang ne restait que l'incompréhension. Pourquoi lui avait-elle demandé de la ramener ? Pourquoi s'était-elle mis ses amis à dos ? Pourquoi les avait-elle suivis à la base ? Cela faisait-il partie d'un plan afin que les Poudlariens baissent leur garde ? Si c'était le cas, c'était raté puisque la blonde avait fini aux cachots comme ses petits camarades de l'Ombre. Ces questions (parmi tant d'autres) trouveraient une réponse ce soir, dans cette salle commune, il y veillerait.

Plusieurs fois pendant l'emprisonnement des Ombres, le préfet avait demandé à voir Carrow, "privilège" qui lui fut refusé à chaque fois. Si sur le coup il n'en avait ressenti que plus de frustration à l'idée de ne pouvoir assouvir sa curiosité, avec du recul il était heureux de ne pas avoir pu voir Summer. Il avait pu réfléchir posément, calmement. Il en était venu à la conclusion qu'il avait été naïf, qu'il avait été utilisé à des fins qu'il ne comprenait pas. La blonde s'était bien arrangée pour l'embrouiller, lui faire se sentir responsable d'elle, avoir pitié d'elle. Mais une fois qu'elle était hors du champ de vision du préfet, le sentiment de responsabilité s'était évanouit. Ne restant que la sensation d'avoir été utilisé comme un pantin. Il devait avouer qu'il avait sous-estimé la blonde. Elle était une marionnettiste de génie mais maintenant elle était découverte. Trompez-moi une fois, honte à vous ; trompez-moi deux fois, honte à moi. Mais elle ne le tromperait plus, il savait à quoi s'attendre cette fois. Il ne la laisserait pas lui embrouiller la tête avec du charabia.

Ce matin-là, Lewis avait enfin décidé de laisser les Ombres sortir de leurs cachots, sans leur baguette, sans leur dignité. Zéphyr avait tenté de capter le regard de Summer toute la matinée mais la blonde n'avait pas levé les yeux du sol. Exaspéré, le préfet l'avait coincée au déjeuner dans la Grande Salle où il lui avait fait comprendre qu'ils avaient absolument besoin de parler. Il lui donna rendez-vous dans leur salle commune à minuit trente, le soir même, puis avait repris tranquillement son déjeuner, comme si de rien n'était.

Il était désormais minuit quinze et Zéphyr était seul dans la salle commune des Serdaigles. Enfin... presque. Seul un deuxième année était encore debout. " Va te coucher. " lui ordonna le préfet. L'élève au bord de la dépression nerveuse leva le nez de son parchemin et secoua vigoureusement la tête. " Non, il faut que je termine ce devoir de Sortilèges pour demain. C'est déjà un devoir de rattrapage, c'est ma dernière chance. Si je ne le rend pas à temps, ma moyenne va chuter et je vais redoubler et je vais rater ma v... " " Va te coucher, je vais le finir pour toi. " avait lâché Zéphyr, excédé. Après avoir assuré au deuxième année que non, il ne se moquait pas de lui et que oui, il s'y connaissait en sortilèges de transport, le préfet s'installa au bureau et commença le devoir en dispersant quelques inexactitudes et fautes de grammaire çà et là.

Minuit trente. Zéphyr entendit les escaliers craquer. Il n'avait même pas besoin de lever les yeux du parchemin pour savoir qu'il s'agissait de Summer. Après une dizaine de secondes de silence, le Serdaigle posa sa plume et fixa son regard bleu sur la sang-pure. " C'est quoi ton délire, Carrow ? " Dans le genre "entrée en matière" on a vu mieux. Néanmoins, Zéphyr n'avait pas envie de jouer aux jeux de la politesse et de la bienséance. Ce qu'il voulait c'étaient des réponses. La Carrow lui donnait l'impression de courir à l'aveuglette. Il avançait sans vraiment savoir où il allait, il pourrait très bien foncer droit dans un mur qu'il ne le sentirait qu'au moment de l'impact. Mais il refusait de ressentir ça plus longtemps. Il refusait de se contenter de subir et d'attendre ce qui allait lui tomber dessus. Il voulait des réponses, et il les aurait maintenant.
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Re: Running blind
ce message a été posté Dim 1 Avr 2012 - 0:38


Elle était enfin libre de ces foutus cachots. Mais elle n'avait pas envie de retourner vers les autres. Elle se sentait trop mal. Elle était prise en dedans d'elle, elle ne savait plus si elle avait fait la bonne chose. Elle angoissait. Bien que Summer fut d'une humeur généralement joyeuse et extravertie, la situation était bien lourde pour elle. Elle ne savait pas trop à qui parler, elle ne savait même pas s'il y avait quelqu'un qui accepterait d'être proche d'elle dorénavant. Elle n'avait plus vraiment de clan, tout le monde était contre elle. Elle n’avait pas envie de se battre pour prendre sa place, du moins pas aujourd'hui. Aujourd'hui, ce serait simplement de passer à travers la journée sans embûche. Elle s'enfermerait dans sa bulle. Demain, demain on essaiera les contacts sociaux.

Elle évitait les regards de tout le monde. Elle ne voulait pas trop entrer en contact avec qui que ce soit. Sur l'heure du déjeuner, Zéphyr s'imposa, et après un silence de malaise, il lui donna rendez-vous ce soir. Summer n'en avait pas envie, pas aujourd'hui. Elle le regarda s'éloigner et elle laissa échapper un soupir. Zéphyr... Une autre préoccupation. Elle ne mangea pas, et fila directement encours.

C'était le soir. Depuis 18h30, elle était enfermée dans sa chambre, couchée sur son lit, et elle fixait le mur. Elle n'avait pas envie d'exister. Le matelas confortable était vraiment délicieux, c'était un luxe qu'elle n'avait pu avoir dans les cachots. Elle avait pris le temps de reprendre possession de son petit endroit à elle, cela lui fit du bien. N'empêche, toutes les filles de sa chambre l'ignoraient. Sous ses couvertures, en pyjama, elle ne savait pas comme gérer la situation. Elle pensait, sans vraiment penser.

Minuit trente. C'était l'heure du rendez-vous. Elle se leva, ramassa ses cheveux pour avoir un peu de bon sens devant Zéphyr. Elle sortit discrètement, sans faire de bruit, pour ne pas réveiller les filles. Elle déposa ses pieds sur les marches, qui craquèrent. Elle descendit jusqu'en bas. Elle trouva Zéphyr de dos, en train de gribouiller un truc sur un parchemin quelconque. Elle resta là un moment, fixant son dos, n'osant pas parler en premier. Elle avait mal au coeur. Il y avait un malaise. Elle voulait s'en aller. Puis, soudain, une voix s'éleva :

— C'est quoi ton délire, Carrow ?

Son... quoi ? Hein ? Délire ? C'était dit comme s'il lui reprochait quelque chose... Elle détourna la tête et regarda le foyer, ne pouvant supporter son regard. Un peu de délicatesse aurait fait du bien. Elle sortait des cachots, pas d'un club med situé aux îles Fidji. Mais elle ne voulait pas partir en guerre contre lui, surtout pas dans l'état dans lequel elle se trouvait. Elle n'avait pas les forces pour une chicane digne de celle du Quidditch de l'autre jour. Elle déposa la main sur le dossier d'un fauteuil qui se trouvait sur sa droite. Et puis, son nom de famille dans sa bouche était presque qu'une insulte à son égard. À sa prononciation, Summer se sentit souillée.

— Je... Je comprend pas, Zéphyr.

Bien qu'elle eut voulu le gifler à nouveau et partir dans sa chambre pour y rester toute sa vie, elle se reteint et garda son calme. Elle était neutre, froide. Elle retint en elle toute les émotions qu'elle avait envie de sortir sur-le-champ, et elle se retourna vers lui, et elle soutint son regard.

— ... Puis je crois pas que je mérite que tu me parles comme ça.

Ce n'était pas agressif, c'était plutôt une demande. « Ne me fais pas mal. Pas aujourd'hui. J'pourrai pas le supporter », qu'elle aurait voulu lui dire. Mais elle n'avait pas osé lui montrer une autre faiblesse, pas encore.

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Re: Running blind
ce message a été posté Sam 21 Avr 2012 - 3:12
Elle ne "méritait pas"...? Un rire amer s'échappa de la gorge de Zéphyr. Non, effectivement, elle ne méritait pas qu'il lui parle de la sorte. Elle ne méritait même pas qu'il lui adresse la parole en fait. Tout ce qu'elle méritait c'était son cachot de merde et ses rats pour seule compagnie. Néanmoins, il garda tout cela pour lui. Il voulait avoir des réponses, il avait besoin de ces réponses, et dire ce qu'il pensait était le meilleur moyen de faire fuir Summer.

« Pardonnez-moi votre Grâce, mais je ne suis qu'un gueux, l'auriez-vous oublié ? »

Un sourire carnassier apparut sur le visage du préfet alors qu'il s'inclinait ironiquement devant sa Majesté Carrow, aussi bas que le lui permettait sa position assise, en faisant de ridicules moulinets des poignets. Après tout, c'était vrai. Il n'était qu'un basique, comment pouvait-on espérer que son petit cerveau mal formé d'impur puisse comprendre quoi que ce soit à la graaaaandeur des sang-purs et à leurs ego surdimensionnés ? Comment aurait-il pu se rappeler que les sang-purs n'étaient que des gamins capricieux avec l'endurance d'un petit obèse et la peau aussi dure que celle d'un bébé phoque ? Pardonnez mon irrespect, ô Reine Carrow ! Je ne suis qu'un basique !

Il haïssait vraiment Summer à ce moment là. Pour ce qu'elle était, pour ce qu'elle représentait, cette partie de la population qui estimait que tout leur était dû seulement parce qu'ils existaient. Summer n'était pas plus intelligente que Zéphyr, ni plus douée. Pourtant elle était riche et avait droit au respect, choses que Zéphyr n'avait pu que rêver toute sa vie. C'était injuste, ils étaient injustes, et ils ne s'en rendaient pas compte. Non, c'était normal pour eux, ça leur était dû. Le préfet avait hâte, tellement hâte d'un jour leur apprendre ce qui leur était vraiment dû, le bûcher en l'occurrence.

Son regard perçant était bloqué sur la blonde qui lui faisait face. Il voulait qu'elle comprenne qu'il ne la lâcherait pas, qu'il l'avait convoquée et qu'elle était venue sous son ordre, que c'était lui qui décidait ici. Tentative désespérée de reprendre le contrôle d'une situation qui lui échappait clairement, une situation dont il ne comprenait même pas l'ampleur. Elle n'avait aucune idée d'à quel point elle pouvait le frustrer.

« Pourquoi tu m'as demandé de te ramener quand on était dans le lac ? »

La phrase était simple, claire et précise, le ton était blanc, dénué de toute trace d'ironie ou d'agressivité. Il lui avait posé une question vague tout à l'heure et elle avait joué les idiotes en prétendant ne pas comprendre, il ne referait pas la même erreur.
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Re: Running blind
ce message a été posté Jeu 26 Avr 2012 - 22:02


— Pardonnez-moi votre Grâce, mais je ne suis qu'un gueux, l'auriez-vous oublié ?

L'expression sur le visage de Zéphyr dégoûta Summer. Ne peut-on pas avoir une discussion normale pour une sainte fois ? Pourquoi fallait-il toujours qu'il revienne à l'attaque, alors que Summer ne lui faisait rien ? Il avait été arrogant lors de sa première question, qui disons-le, était plus que flou, et elle ne lui avait répondu qu'elle voulait être respecté. Rien d'autre. L'exaspération était faible comme terme pour décrire tout ce qu'elle ressentait. Elle avait mal au coeur. Vomir lui aurait été plus simple. Vomir dans tout les sens du terme. Vomir, pour se sentir vide, mais galvanisée. Vomir son dégoût de Zéphyr. Vomir, pour oublier la douleur qu'elle ressentait. Vomir, pour mettre fin à cet échange qui ne menait nulle part, et qui lui faisant si mal.

Mais pourtant tout restait pris à l'intérieur d'elle. Les mots qu'elle aurait voulu lui régurgiter en peine figure. Les larmes qu'elle ravale sans cesse. Elle se contenta de le dévisager, pendant que lui-même semblait préparer quelque chose à dire. Mais elle s'en fichait. Elle ne pouvait pas croire que la seule réaction de Zéphyr était le sarcasme, alors que la situation était tout indiquer de ne pas être sarcastique. Summer aurait su tolérer une attitude froide, indifférente, mais la méchanceté de Zéphyr était tout simplement insupportable pour Summer, aujourd'hui. Elle se contenta de tourner les talons et de commencer à se diriger vers sa chambre. Elle ne chercherait même pas à lever les armes contre lui. Non. C'était tout ce qui pouvait sortir comme raisonnement d'elle. Non. Elle refusait. Non, elle ne pouvait pas. Bonne soirée !

— Pourquoi tu m'as demandé de te ramener quand on était dans le lac ?

C'était donc ça. Summer cessa d'avancer. N'avait-il pas compris dans quelle merde elle était ? Il était arriéré, ou quoi ? C'était l'évidence même pour Summer. Il n'y avait qu'à observer le comportement des autres membres de l'Ombre, sa manière de ne pas être capable de regarder personne dans les yeux... Les cris d'Hayley Travers qui la menaçaient. Mais n'était-il pas capable de mettre les pièces du puzzle ensemble ? Comment avait-il pu manquer le panneau ? Summer se retourna, un peu abasourdie de la question.

— Sérieusement ?

Elle n'avait pas employé un ton dédaigneux ou supérieur. Elle n'en revenait simplement pas. Pour elle, Zéphyr était au dessus de la moyenne en ce qui attrait de la réflexion et des raisonnements logiques. Pour elle, Zéphyr aurait dû comprendre tout du premier coup. C'est plutôt elle habituellement qui est en retard sur le reste de la classe. Elle compense par les études, mais tout de même. Il devait être en train de vouloir lui faire cracher un morceau quelconque, ou un autre raisonnement abracadabrant que seul Zéphyr pouvait comprendre. Bref, il n'était pas là réellement pour comprendre, mais bien pour gagner la bataille. Bataille de quoi ? Gagner quoi ? Seul Zéphyr le sait, mais Summer n'avait pas envie d'y participer. Pas aujourd'hui du moins.

— Je t'ai demandé de me ramener, parce que je ne voulais pas quitter Poudlard. Je ne voulais pas aller au QC de l'Ombre. Si je faisais cela, je ne sais pas combien de temps je serais restée en vie. C'était une question de survie. Tout devait se faire rapidement, j'ai pensé vite. Entre Ashley, sa copine et toi, t'es de loin la personne en qui je fais le plus confiance. Alors, je t'ai dit de me ramener, afin de me faire passer pour victime d'une de tes attaques. Ainsi, ma famille aurait moins d'ennuis, et moi aussi par conséquent. J'ai fait semblant le plus longtemps possible, et ma limite, ç’a été quand je me suis retournée vers toi en t'implorant de me ramener.

À l'évocation de ces souvenirs, Summer tremblait légèrement. Son état de faiblesse n'aidant en rien, son mal de coeur grandissait. Elle s'approcha discrètement du mur pour s'appuyer dessus, afin de ne pas trop paraître mal. Elle voulait s'en aller. Il avait eu ce qu'il voulait ? Pouvait-elle enfin retrouver son lit ?

— J'peux y aller? T'as eu ce que tu voulais ?
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Re: Running blind
ce message a été posté Sam 26 Mai 2012 - 2:46
« Sérieusement ? »

Zéphyr recula légèrement sur sa chaise, mouvement de distanciation quasi-imperceptible, comme si augmenter la distance physique entre lui et Summer lui permettait de prendre du recul sur la situation. Son sourcil arqué et son air soucieux exprimaient parfaitement son état d'esprit : le ton de la Carrow l'avait surpris, profondément. Il ne s'était pas attendu à cet air de pure incrédulité. Non, le préfet avait anticipé ce visage stoïque qui seyait habituellement si bien aux sang-purs, tel un masque de glace qu'ils revêtaient pour cacher leur vulnérabilité, masque que Zéphyr avait tenté de reproduire en vain à de nombreuses reprises, échouant toujours en laissant son mépris apparaitre. Mais cet apanage de la prétendue élite sorcière n'apparut pas. Il aurait pensé que la blonde allait jouer les demoiselles outrées, qui tenterait de se montrer brave face à l'humiliation que représentait cette remise en cause de ses "soit-disant intentions pures" par un simple basique. Mais non, elle avait l'air simplement abasourdie, et Zéphyr n'aurait pas pu l'être plus... Du moins, c'était ce qu'il pensait.

Ses yeux étaient écarquillés alors que Summer s'exprimait fébrilement, comme si chaque mot était un couteau retourné dans une plaie infectée, et Zéphyr l'écoutait patiemment, la bouche légèrement entrouverte d'incrédulité. Carrow s'adossa au mur et lui demanda avec toute la lassitude du monde : « J'peux y aller? T'as eu ce que tu voulais ? » Zéphyr éclata de rire.

Son rire n'était ni nerveux, ni sarcastique ou moqueur, il trouvait simplement la situation tellement amusante. A chaque fois, à chaque fois elle arrivait à le surprendre, malgré toutes les précautions qu'il prenait, malgré sa résolution de ne plus la sous-estimer, Summer trouvait toujours un moyen pour le devancer. Il l'attendait à droite, elle avait déjà pris de l'avance à gauche. Jamais au grand jamais il n'aurait pensé qu'elle jouerait la carte de la sensibilité avec lui, LUI Zéphyr Wendle. Pourtant elle l'avait déjà fait dans le Lac, et avec brio. Elle l'avait dit elle-même, à sa façon, qu'elle l'avait choisi pour lui demander de la ramener, parce qu'elle savait qu'Ashley et Johanna n'aurait pas été aussi magnanimes (avec raison, Johanna l'avait bien traitée comme un morceau de jambon), que dans sa stupide humanité il se prendrait de compassion pour elle et ferait de son mieux pour lui éviter les mauvais traitements. Elle l'avait vraiment manipulé depuis le tout début... Cette pensée amère arrêta son hilarité mais un sourire flottait toujours sur le visage harmonieux du Serdaigle. Il se mordit la lèvre inférieure et pointa l'évidence. « Tu m'amuses vraiment beaucoup, Carrow. »

Il s'étira bruyamment et sans aucune retenue, heureux de délasser ses muscles abdominaux endoloris par son rire. Les bras en l'air, il les laissa retomber lentement en expirant et passa sa main gauche sur sa nuque. Zéphyr fixa son regard sur Summer, un sourire habitant toujours son visage. « Mettons que je te crois. Mettons que ton discours m'a convaincu, que je suis intimement persuadé que tu voulais fuir l'Ombre de la Rose Noire. Ce qui n'est pas le cas, soit dit en passant. Reste le pourquoi ? Enfin, les pourquoi, plutôt. Pourquoi vouloir t'éloigner de l'Ombre et revenir dans un château où tu es considérée comme un otage ? » Ça n'avait aucun sens. Tous les humains étaient doués d'un certain degré d'instinct d'auto-préservation. Chez certain il était certes plus exacerbé, chez d'autres beaucoup moins, mais il était néanmoins présent chez tous les hommes. Pourquoi se cacher dans la gueule du loup alors qu'elle aurait pu s'enfuir avec les Ombres et ensuite leur échapper pour partir Merlin-savait-où ? Ce qui, de toute façon, ne ce serait jamais produit puisque Carrow n'avait aucun intérêt à quitter l'Ombre. C'était la faction la plus avantageuse pour elle, pourquoi la renier ? Elle ne pouvait décemment pas penser que Zéphyr allait avaler ces couleuvres.

« Et enfin, pourquoi me laisser porter le chapeau de ta trahison ? Pour que je fasse les frais de la vengeance de tes anciens amis, c'est ça ? Ma vie vaut-elle donc si peu comparée à la tienne ? » Son sourire était toujours présent, comme une armure. Évidemment que sa vie valait moins que celle de Summer : il était basique, elle sang-pure. Par définition, il était son inférieur. Il ne savait même pas pourquoi il posait cette question en fait, il ne réfléchissait même plus avant de parler. Il avait juste besoin de continuer à parler, de faire comme s'il maitrisait quelque chose, quoi que ce soit. Cette conversation ferait l'affaire, faute de mieux.
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Re: Running blind
ce message a été posté Sam 26 Mai 2012 - 4:18

Son rire lui donna des frissons dans le dos.

— Tu m'amuses vraiment beaucoup, Carrow.

OK. Soit Zéphyr faisait exprès de ne rien comprendre, soit il avait un vilain plaisir à torturer Summer, en virant tout ce qu'elle dit en quelque chose qui n'est absolument pas ce qu'elle dit. Summer en avait plus que marre de la mauvaise fois de la tête de piaf qui se trouvait en avant d'elle, elle n'avait jamais vu cela. Est-ce que, réellement, Summer s'amusait en ce moment ? Est-ce que quelqu'un sur la planète pouvait réellement penser deux secondes que Summer pouvait avoir du plaisir à la seconde où les deux adolescents étaient en train de se parler ? La réponse n'avait même pas besoin d'être dite tellement elle était évidente. Non, Zéphyr était en train de la travailler pour lui faire dire quelque chose, c'était évident.

— Mettons que je te crois. Mettons que ton discours m'a convaincu, que je suis intimement persuadé que tu voulais fuir l'Ombre de la Rose Noire ! Ce qui n'est pas le cas, soit dit en passant. Reste le pourquoi ? Enfin, les pourquoi, plutôt. Pourquoi vouloir t'éloigner de l'Ombre et revenir dans un château où tu es considérée comme un otage ?

Cette question était assez lourde pour Summer. Pour que Zéphyr comprenne réellement tout cela, il faudrait qu'elle lui conte sa vie. C'était une raison fondamentale, simplement fondamentale. Ça aurait été si simple de répondre « parce que pour moi, ça ne peut être autrement ». Jamais l'incrédule Zéphyr ne se contenterait de cela, et pourtant. C'était tellement cela. Summer rassembla ses esprits afin de faire une réponse simple et concrète, dans l'espoir que ce dernier puisse commencer à peut-être considérer la croire. Toujours contre son mur, fébrile, elle tenta d'avoir l'air plus solide qu'elle ne l'était, mais en vain. Elle avait si mal au coeur, elle n'était pas en forme, puis elle tremblait encore. Elle passa ses mains dans son visage d'exaspération, puis elle se lança.

— Je... Zéphyr. C'est purement émotionnel. Je ne peux pas te dire que j'y avais pensé avant. Je n'en pouvais plus. C'était la limite pour moi.

Sa voix laissa entendre un léger trémolo qui, généralement, laisse place à ses larmes.

— Un coup tête, voilà ce que c'était. Quelque chose en moi c'est écrié « C'est assez ! », et puis je me suis débrouillé comme j'ai pu. Je déteste l'Ombre de la Rose noire, elle est la source de tous mes ennuis, de tous mes problèmes et de toutes mes souffrances. Ce serait tellement long te dire tous les « pourquoi », parce qu'en faite, c'est à cause de toute ma vie. J'ai envie qu'elle change, je veux me sortir de cette merde. L'Ombre de la Rose noire est la chose que je déteste et que je répugne le plus au monde, et si je n'ai pas bougé avant, c'était une question de survie.

Elle se laissa complètement s'appuyer contre le mur pour se laisser glisser jusque sur le sol, pour s'y asseoir. Elle n'avait pas pu retenir ses larmes. C'était tellement un poids lourd qu'elle traînait sur ses épaules, c'était la naissance de toutes ses souffrances. Oui, elle pleurait l'exaspération du moment, mais aussi elle pleurait parce qu'elle n'en pouvait plus de se battre. Elle pleurait la fatigue de ses 17 ans de combat pour rester en vie et fidèle à elle-même, dans la mesure du possible.

— Être ici, bien que je n'ai personne qui m'appuie dans ce que je tente de faire, bien c'est déjà une étape de plus pour fuir toute l'horreur de l'Ombre. Je veux juste m'en tenir le plus loin possible pour le moment.

Il eut un moment de silence. Summer tentait de se concentrer afin de se contenir un peu, afin de se calmer. La réaction de Zéphyr ? Elle s'en foutait pour le moment. C'était tellement douloureux de parer de tout cela, c'était rouvrir des anciennes plaies qu'elle avait désespérément tenté de fermer pendant toutes ses années. La voix du serdaigle à côté d'elle la sortit de ses tourments.

— Et enfin, pourquoi me laisser porter le chapeau de ta trahison ? Pour que je fasse les frais de la vengeance de tes anciens amis, c'est ça ? Ma vie vaut-elle donc si peu comparée à la tienne ?

— Zéphyr, tu ne comprends tellement rien.

C'était de la lassitude et de l'exaspération. Elle ne voulait pas l'insulter, mais elle était dans un état presque seconde tellement elle était sur les nerfs. Si elle avait pu, elle se roulerait dans le tapis pour s'endormir pour toujours, ce serait plus simple. Elle n'en pouvait plus de ses questions et de son attitude. « Crois-moi, qu'on en finisse, c'est tout ce que je te demande. » Elle regarda en fin Zéphyr puis continua sa pensée.

— Comment peux-tu me demander si ta vie vaut moins que la mienne ? Tu sais TELLEMENT que je ne me suis pas posé la question, ne serait-ce qu'une seconde, lorsque je t'ai demandé de me ramener.

Elle se leva difficilement, pour avancer vers lui. Plus elle avançait, plus sa voix laissait entendre qu'elle l'importait de le croire, comme si tout d'un coup, l'opinion de Zéphyr lui importait réellement. C'est qu'elle lui parlait de ses convictions profondes, elle parlait d'elle. S'il ne la croyait pas, c'était comme-ci il ne croyait pas ce qu'elle était profondément.

— Zéphyr, lorsque je t'ai demandé de me ramener, c'était de l'aide que je te demande, en tant que jeune sorcière qui était sur le point de mourir. Si je t'ai demandé de me ramener, c'était parce que je sais que tu es quelqu'un de bien, et j'ai eu raison ! TU M'AS AIDÉE, et je t'en suis tellement reconnaissante, Zéphyr. Je te l'ai demandé en tant qu'amie, voilà, parce que je te fais confiance. Si je suis ici, en train de tenter de te convaincre que moi aussi je vaux la peine, c'est grâce à toi, est-ce que tu te rends compte ? Je te dois tout cela.

Elle était maintenant assez proche de lui, assez pour oser mettre ses mains sur les accoudoirs de la chaise de Zéphyr. Elle ne se voyait plus aller, elle était en train de perdre les pédales. Malgré cela, tout ce qu'elle disait était très vrai, pour Summer. Elle perdait les pédales, parce qu'elle n'avait plus de filtre. Jamais, en tant normal, elle aurait dit tout cela à quelqu'un, aussi facilement.
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Re: Running blind
ce message a été posté Dim 27 Mai 2012 - 1:50
« Arrête. »

C'en était trop pour Zéphyr. Son hilarité était morte, laissant place à un mépris et un dégout qui enlaidissaient ses traits. C'était juste trop. Elle ne pouvait pas, elle n'avait pas le droit de pleurer, de penser que quelques larmes de crocodiles et quelques paroles douces suffiraient à enterrer tous ses doutes. Cette explosion de fausse sensibilité l’écœurait au plus haut point, presque autant que la soudaine proximité qui existait désormais entre lui et la sang-pure. Car oui, tout ça, tout ce cinéma, c'était du flan, il n'en avait aucun doute. Il se sentait tellement insulté par son attitude et par ses mots. En pensant qu'il lui suffirait de s'inventer une petite histoire tragique, de lui dire qu'il était quelqu'un de bien et qu'elle le considérait comme un ami pour lui faire avaler son histoire sans queue ni tête, c'était son intelligence qu'elle insultait. Son intelligence était la base de son ego, si on lui enlevait l'une, on lui enlevait l'autre. Et sans son ego, que lui restait-il ? Rien.

Summer était proche de lui, trop proche. Il se sentait comme si elle violait sa zone de confort, il voulait la pousser violemment, l'éloigner le plus possible de lui mais il refusait de montrer le moindre signe de faiblesse. Alors il restait stoïque, en chien de faïence, et il l'observait, laissant un silence inconfortable s'installer. Silence qu'il rompit au bout de quelques secondes. « La seule raison pour laquelle je t'ai aidée là-bas, c'est parce que tu ne m'as pas laissé le choix. Oui, je t'ai aidée, mais n'essaye pas de me faire croire que nous sommes amis parce que ce n'est pas le cas, et tenter de flatter mon ego c'est juste... bas. Même toi tu vaux mieux que ça donc sérieusement, arrête. C'est embarrassant pour nous deux.   » Il avait vraiment l'impression qu'elle insinuait qu'il était faible en disant qu'il était quelqu'un de bien, comme s'il était un simple pantin, une bonne poire de laquelle on se jouait comme on voulait. Non, Zéphyr Wendle n'était pas quelqu'un de bien, n'importe qui aurait pu en témoigner, même lui. Surtout lui...

Il bougea ses jambes de telle sorte que Summer fut obligée de reculer, faisant semblant de prendre une position plus confortable sur le fauteuil. Une fois la Carrow hors de son espace vital, le visage alors crispé du préfet se relaxa, tous ses muscles se détendirent, son rythme cardiaque diminua quelque peu. Il n'avait même pas remarqué qu'il avait retenu sa respiration... Il passa sa main droite sur sa tempe du même côté puis la fit glisser dans ses cheveux, agrippant fermement sa crinière brune. « Tu sais que ton histoire n'a aucun sens ? Même si ton dégout d'une faction qui ne présente que des avantages pour toi était crédible, tu ne peux pas décemment penser que je vais te croire quand tu me dis que tu as basé toute ta vie sur un coup de tête ? Ça n'a absolument aucun sens. Aucune personne dotée d'une once de bon sens ne se jetterait dans la gueule du loup avec un plan aussi imparfait et risqué. On sait tous les deux que tu es plus intelligente que ça... Il y a forcément autre chose... » Pour un être de pure logique tel que Zéphyr, il était absolument inconcevable que qui ce soit puisse se mettre autant en danger aussi bêtement. Pourquoi tenait-elle à jouer à ces jeux épuisants ? Pourquoi ne pas avouer une bonne fois pour toute qu'on en finisse ? Et pourquoi lui-même y accordait-il autant d'importance ? Une partie de lui avait envie de simplement hausser les épaules et envoyer chier Summer et ses intrigues et ses délires abracadabrantesques mais une petite voix dans sa tête lui rappela que, qu'il le veuille ou non, il avait été entrainé dans ces intrigues, qu'il y était même jusqu'au cou. Il ne pouvait pas simplement envoyer un gros fuck à la Terre entière et retourner se coucher, il devait savoir...

« Ecoute Summer, je vais être franc avec toi parce que sincèrement, je commence à en avoir marre. Je veux juste savoir dans quoi j'ai mis les pieds en te ramenant à Poudlard. Si tu veux garder pour toi tes plans pour la domination Ombresque de l'Univers, tant mieux pour toi. Je ne pourrais honnêtement pas m'en foutre plus, mais je voudrai simplement éviter de me retrouver dans des situations qui ne me concernent pas. Pour ça c'est un peu tard, mais j'aimerai au moins savoir à quoi m'attendre. »  Il n'avait pas vraiment d'espoir quant à la tentative de la dernière chance : l'honnêteté. Summer semblait décidée à jouer les innocentes jusqu'à son dernier souffle mais il se devait d'au moins essayer. Ces jeux de l'esprit étaient littéralement épuisants, à tel point que le Serdaigle dû serrer la mâchoire de toutes ses forces pour que son bâillement passe inaperçue. Il n'avait qu'une envie : qu'on arrête toutes ces conneries et qu'on parle franchement pour qu'il puisse aller dormir, même si, au fond, il savait pertinemment qu'aucune de ces choses n'allait se passer.
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ce message a été posté Lun 28 Mai 2012 - 1:20

— Arrête.

Summer respirait encore fortement, mais avait cessé de parler. Elle aurait aimé le prendre par les épaules et le brasser afin qu'il se réveille du cauchemar dans lequel il tenait rester. Là, c'était lui qui s'entêtait, il n'y avait pas de doute. Ce n’est pas qu'il ne comprenait rien, c'est qu'il ne voulait pas comprendre. « Stupide tête de mule, tu m'as eue ?! Je l'ai pété ma crise d'hystérie, t'es content ? Tu m'as poussée à bout ! » Il se contenta de rester figé et de ne pas trop bouger pour lui dire simplement qu'il n'était pas à l'aise avec la tournure de la discussion. C'est parce qu'elle avait raison, peut-être ? Summer en était persuadé. Bien sûr qu'il avait eu le choix dans le lac, il le savait pertinemment. Mais l'avouer serait avouer trop de choses à la fois. Summer prit ensuite ses distances lorsqu'il voulut s'installer autrement, mais elle resta debout devant lui, pas trop loin. Il sembla se détendre, pour continuer son discours saugrenu. Elle est plus intelligente que ça ? Peut-être bien, mais ce n'était pas ce qui s'était passé dans le lac. Il ne voulait rien voir. Summer n'en revenait pas de voir quelqu'un s'entêter à ce point.

— Écoute Summer, je vais être franc avec toi parce que sincèrement, je commence à en avoir marre. Je veux juste savoir dans quoi j'ai mis les pieds en te ramenant à Poudlard. Si tu veux garder pour toi tes plans pour la domination Ombresque de l'Univers, tant mieux pour toi. Je ne pourrais honnêtement pas m'en foutre plus, mais je voudrai simplement éviter de me retrouver dans des situations qui ne concernent pas. Pour ça c'est un peu tard, mais j'aimerai au moins savoir à quoi m'attendre.

— Tu ne crois pas que j'en aie marre aussi ? C'est toi qui t’entêtes à dire que je suis la méchante qui veut dominer le monde, alors qu’y a pas plus sincèrement que moi dans cette pièce. Mais je ne vais pas m'étendre sur le sujet, hein ? Si j'ai bien compris, y' a rien à faire...

Elle le fusillait du regard. Elle était de plus en plus en colère contre lui. Comment osait-il ? Bien que Zéphyr avait repris la conversation avec un calme déconcertant, Summer était sur le point d'exploser à nouveau. Elle faisait son possible pour se contenir, mais son regard en disait long. Les larmes aux yeux, les joues encore rouges et son mal de coeur n'aidaient en rien. Si elle continuait dans ce sens, elle aurait bientôt des vertiges...

— Je ne sais pas dans quoi tu t'es embarqué, sauf cette conversation peut-être. Pourquoi ? Je vais te dire Zéphyr, parce que je suis au courant de rien. Tout ce que je savais, je l'ai déballé à la directrice, et tu étais là. Je n'ai jamais joué un grand rôle à l'Ombre, parce que je m'impliquais le moins possible, alors on ne me disait pas grand-chose, en échange. Voilà. T'es libre. Je pense que le pire qui puisse arriver, c'est qu'Hayley Travers, la femme qui m'a hurlé de revenir lorsque tu m'as « attrapée », te reconnaisse sur un champ de bataille... Sinon... SI c'est tout ce que tu voulais savoir, bien bonne nuit.

Elle se retourna sur ses talons et commença à se diriger vers sa chambre. Il avait eu ce qu'il voulait ? L'égoïste Zéphyr voulait ce qu'il allait se produire POUR LUI ? On s'en fou de Summer qui vient de trahir sa faction, qui est dans la merde, qui semble sur le point de s'évanouir ! Ce n'est rien ça, hein ?! Bah ouais, parce que Summer est tellement CONNE que Zéphyr n'y croit pas ! C'est impossible d'être une telle stupidité, tellement impossible qu'elle que ça devait être prévu ! CONNE, CONNE, CONNE ! VOILÀ !

— Et puis ouais Zéphyr, je suis à ce point conne ! Je suis la connerie en personne. Tellement conne que tu y croies pas. Ça, ça c'est être conne, hein ?

Elle s'était retournée et lui avait dit cela presque qu'en chuchotant. C'était de la colère, oui, mais il y avait une pointe de regret. Elle laissait aller. « Voilà, je te dis ce que tu veux entendre. T'as raison. Je suis stupide, stupide de m'acharner sur toi. Excuse-moi d'y avoir cru. »
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