| | | En catimini au 10, Downing Street ce message a été posté Ven 30 Déc 2011 - 17:49 Helen Ann avançait à grands pas le long de Bleecker Street, mais sa démarche avait quelque chose d’inhabituellement raide. Elle marchait les jambes légèrement écartées, les pieds en canard, et ne cessait de porter une main à sa taille pour remonter le jean dont elle était affublée. Cette chose était une véritable horreur ! Ses cuisses la démangeaient à force de frotter contre le tissu rugueux, et puis elle détestait la façon que cette vielle fripe avait de lui coller les jambes comme un strangulot s’agrippait à sa proie. On n’avait aucune liberté de mouvement là-dedans, c’était à se demander comment les moldus s’y prenaient, quand elle les voyait traverser la voie en courant pour attraper un bus. Elle n’était pourtant certainement pas plus bête qu’eux. Ça non, elle refusait d’y penser. Alors elle pestait en silence, trop concentrée sur sa besogne pour remarquer que les gens la dévisageaient d’une drôle de manière quand elle les croisait. Si elle avait fait un effort pour adopter des vêtements qui ne trahiraient pas son appartenance au monde magique, il est vrai que le masque de ski trônant sur son nez était du plus grand effet. Une erreur compréhensible : les faubourgs londoniens étaient recouverts de neige, et la sorcière avait entendu dire que les moldus avaient pour habitude de s’équiper avec ce genre d’accessoire lorsqu’ils partaient en « vacances de neige ». Les insultes que Helen Ann proférait intérieurement, à l’encontre des dix dernières générations de stylistes moldus, vinrent brusquement à leur fin lorsque son regard rencontra l’enseigne du centre commercial où elle avait rendez-vous, avec Hayley Travers. Elle jeta un rapide coup d’œil sur sa droite, puis sa gauche, s’assurant que personne n’ait imité son arrêt, puis elle s’engouffra entre les portes automatiques. Ce n’était pas par plaisir si elle se baladait au beau milieu des rues d’un monde qu’elle ne connaissait que trop mal. Il y a trois semaines de ça, en effet, elle avait reçu un parchemin officiel, signé par la main de Mervyn Kark lui-même. Il avait une mission pour elle et son amie de longue date. Helen Ann avait légèrement pâli en lisant ce qu’il leur demandait, mais un sentiment de fierté avait rapidement pris le pas sur ses craintes. Les mots « recrues prometteuses » avaient en partie suffit à galvaniser son courage. Malgré cela, elle gardait la tête froide. La première chose qu’elle avait entrepris après réception de la missive avait-été de contacter Hayley, et la jeune tireuse d’élite et elle s’était aussitôt accordées pour dire que leur tâche serait loin d’être aisée. Très loin de ça. On leur demandait, ni plus ni moins, d’infiltrer le bureau du premier ministre moldu, à la barbe et au nez d’une petite tripoté de traîtres appartenant à l’Ordre du Phénix ! Tout cela devant se faire dans la discrétion la plus totale, évidemment. C’est pour cela que les deux amies avaient mis au point un plan assez long à mettre en place, mais qui devait être efficace. Tandis que la médicomage se chargeait de concocter une potion de polynectar, Travers se chargeait des premiers repérages. Il avait fallut exactement vint-et-un jour de préparation pour finaliser tout ça, mais elles étaient dorénavant prêtes à passer à l’action. Ses fioles de polynectar tintant très discrètement sous son manteau, Helen Ann finit par repérer la silhouette de son amie à travers la foule bondant le centre commercial. Elle était assise à la terrasse d’un endroit qui se nommait « Starbucks Coffee ». La sorcière la rejoint, et se glissa à sa table, arrachant aussitôt le masque de son visage. « C’est définitif, je hais les moldus et leurs accoutrements de clown ! » Revoir le visage de Hayley avait pourtant de quoi raviver la bonne humeur légendaire de l’ancienne Gryffondor, dont les yeux s’éclairèrent d’une lueur malicieuse tandis qu’elle la saluait d’un sourire. Pas le temps malheureusement de s’encombrer de politesses supplémentaires. Même si elle aurait au moins aimé lui demander comment elle se sentait face au danger dans lequel elles s’apprêtaient à se fourrer, Helen Ann se contenta de se pencher en avant, écartant brièvement un pan de son manteau pour que Hayley puisse apercevoir la potion. « J’ai le polynectar. Et toi, tu as pu observer le bureau de ce moldu ? Une idée de qui prendre l’apparence pour passer le plus inaperçu possible ? Je dois te dire qu’à mesure que l’échéance se rapproche, je commence à entrevoir toutes les failles de notre plan. Enfin, comme on n’en a pas de meilleur… Advienne que pourra ! » |
| Hayley Travers Bouledogue des Kark | | Re: En catimini au 10, Downing Street ce message a été posté Sam 7 Jan 2012 - 2:44 Le vent...le vent tournait, inexorablement, pour devenir peu à peu une tempête qui cette fois-ci n'épargnerait pas le monde moldu. Certains mangemorts de la première heure l'avaient rêvé, Mervyn Kark était en train de l'accomplir. Il allait mettre à genoux le Royaume-Uni désenchanté de magie, devenir le seul et unique roi, le seul capable d'unir les deux mondes sous une même courronne. Un monde magique où la valeur du sang sera reine. Hayley Travers voulait elle aussi d'un tel monde. En serait-il de même si son sang n'était pas pure? Aux questions hypothétiques il faut parfois mieux s'abstenir de répondre, pour éviter de sombrer dans un vie remplie d'illusions. La tireuse d'élite ne laissait plus guère de place aux rêveries utopiques, déjà parce qu'elle dormait peu et ensuite, parce que toute sa fougue et son arrogance ne filtraient qu'à travers le large éventail du pouvoir du Ministère. L'Ombre de la Rose Noire était le pouvoir et dans ce parterre de fleur Hayley n'en était pas moins la plus piquante, prêt à saigner quiconque voulant arracher les racines d'une dictature encore éphemère.
Pourtant...pourtant...miss Travers avait du connaître un premier échec dans sa mission qui était la sienne. La plus importante. Préserver la vie des Kark. Catapultée chef de la protection du Ministre après le putsch de son maître, la sang-pur n'avait rien pu faire face à la contre-offensive des phénix. Ils avaient détruient pierre par pierre avec leurs serres la demeure des Kark. Au fond d'elle même, Hayley savait qu'elle n'aurait rien pu faire, l'attaque était tellement bien préparée. Mais pour une perfectionniste comme Travers, l'échec n'était pas permis. Tout le monde la voyait adulte, autonome, effacant les traces de son sbire de père mais la belle n'en restait pas moins qu'une sorcière de vingt deux printemps, qui n'avait qu'un passé de tireuse d'élite pour expérience et que des mirages en guise d'amitié. Plus le temps avançait et plus Hayley se renfermait dans ce monde, un monde plaqué d'un grand K, aussi grand que la puissance des Kark. Le reste lui importait désormais peu, car bien que son extrémisme s'accentuait avec le temps, ses compagnons de route ne faisaient rien pour calmer le feu qui brûlait autour du chemin de la farouche Travers. Isis, Hudson, Evoline...aucune d'elles n'avaient essayé de la comprendre. Autant se réfugier dans le travail plutôt que de sombrer dans la dépression. Cette dépression ne faisait qu'attiser les braises ardentes de la tireuse d'élite.
De la témérité, de l'audace, un feu brûlant, nul doute qu'il en fallait pour la misson que son maître lui avait confié. Hayley ne comprenait toujours pas pourquoi mister Kark lui faisait toujours confiance, elle avait l'impression d'accumuler les échecs. En y réfléchissant à deux fois après avoir lu son ordre de mission, la sang-pur se disait que Mervyn voulait tout simplement l'envoyer à la mort. Avec Helen Ann? L'une des seules fleurs qui restait dans le jardin décimée de l'amitié? Le bougre en était capable. Mister Kark avait prévu du lourd pour ses "recrues prometteuses". Infiltrer le ministère moldu, le 10 Downing Street, et poser des mouchards pour avoir des renseignements jour et nuit sur les agissements du gouvernement. Infiltrer était bien le mot le plus délicat à analyser. Il impliquait de ne pas se faire repérer ni par ces couards de moldus, ni par ces imbéciles de phénix. Peut-être étais-ce pour cela que le plan a échaffaudé avec sa compère Rookwood avait pris vingt-et-un-jour. Hayley agissait généralement à l'instinct, même si cela ne l'empêchait pas de réfléchir. Mais sur ce coup là elle avait préféré écouter son aîné. Même si elle était moins expérimentée qu'Hayley, elle ne sombrerait peut-être pas dans l'échec. L'échec signifiant purement et simplement la mort, d'un côté comme de l'autre. Kark ne supporterait guère à court terme d'être entouré d'incompétents.
Assise à la terrasse d'un café moldu, nommé "Starbucks Coffee", Hayley buvait un café brûlant durant ce frissonnant mois de décembre. Porter des vêtements moldus n'étaient pas une chose aisée, mais Travers avait réussi à trouver une tenue la moins inconfortable. La sorcière avait opté pour une veste blance dont les bordures étaient tintés de noir, noir comme sa jupe qui laissait ensuite apercevoir une partie de ses jambes vêtues de collant. Seul son manteau et ses bottes noires n'étaient pas nouvelles. Mais cet aparat des plus séduisants ne protégeait guère notre infiltrée du froid, malgré ses doigts gantés de blanc. Heureusement pour elle, les moldus avaient le mérite de faire des cafés des plus revigorants. Heureusement pour elle, la vue d'Helen Ann la réchauffa encore plus. Néanmoins la jeune médicomage ne semblait guère aimé ses vêtements.
« C’est définitif, je hais les moldus et leurs accoutrements de clown ! »
- Je comprends ton embarras Helen, mais sois plus prudente néanmoins, même à Londres les murs ont des oreilles. Essaye les collants la prochaine fois.
Helen Ann s'assied et ne se fit pas attendre pour montrer les "présents" qu'elle cachait sous son manteau. Les fioles de poly....
« ...nectar. Et toi, tu as pu observer le bureau de ce moldu ? Une idée de qui prendre l’apparence pour passer le plus inaperçu possible ? Je dois te dire qu’à mesure que l’échéance se rapproche, je commence à entrevoir toutes les failles de notre plan. Enfin, comme on n’en a pas de meilleur… Advienne que pourra ! »
Hayley jaugea quelque peu le regard de son amie. Elle n'était pas en confiance, Travers ne l'était pas non plus. Deux seulement pour cette mission c'était le binôme adéquat mais ils avaient eu si peu de soutien que le moral des troupes commençait à s'essouffler dans le blizzard avoisinant. Néanmoins même si leur plan avait des failles, il ne disposait pas moins de nombreuses qualités. Hayley ne s'était pas coltiné pour rien la surveillance du haut lieu du pouvoir britannique. La tireuse d'élite baissa la voix, pour que seul Helen Ann puisse l'entendre. Chose aisée vu le monde friand des exquises mixtures de ce Starbucks.
- Le bureau du ministère britannique est bien gardé. Je n'ai pas essayé de transplaner sur les lieux, je pense que les phénix ont du déjà mettre une alarme pour les avertir en cas d'intrusion. Néanmoins j'ai pu "infiltrer" quelques moldus dans la rue. Vu qu'ils se faisaient passer pour de simples touristes, ils ne m'ont pas permis de voir grand chose. La rue est complètement bloquée, soumis à des contrôles permanents. La porte d'entrée est gardée par un policier, et la porte ne s'ouvre que de l'intérieur. Malheureusement pour nous je pense que l'Ordre a augmenté la sécurité du lieu. La seule chose que j'espère c'est qu'ils aient omis le polynectar...mais je pense qu'ils s'attendent à une attaque plus héroïque de notre part.
Continuant de répondre au regard interrogateur d'Helen, Travers savait parfaitement comment allait se dérouler leur plan. Le chieur du Ministre était entre les mains de l'Ombre mais il était tellement plus intéressant d'avoir des informations "confidentielles". Un mélange d'adrélanine et de peur se répandaient petit à petit dans le corps dans le corps d'Hayley. Pas le droit à l'échec.
- Un moldu m'a aussi "donné" quelques informations, sur le lieu, des informations qu'il a pu trouver sur in-tarte-net...bref. La transparence est quelque chose d'apprécier chez nos amis moldus. On peut pratiquement visiter virtuellement l'intérieur du bâtiment. Mon ami moldu m'a aussi "gentiment" donné ceci.
Travers sortit de dessous la table un petit sac, noir toujours, assez à la mode il faut dire. Mais loin d'être une fashion victim, la sang-pur avait autre chose à montrer à son ami. De son sac, elle sortit une sorte de tablette, un recto noir et un verso blanc orné d'une pomme, sauf qu'après un simple clic on pouvait voir des photos, des photos de salles luxuriantes notamment.
- J'ai mis assez de temps à comprendre comment fonctionnait ce foutu machin, mais je dois dire que pour de l'invetion moldu c'est plutôt futé. C'est tactile vois-tu? C'est aussi simple que de trouver les lieux dont nous avons besoin. Il est plus difficile d'y pénétrer, excepter que tout lieu à besoin de servants.Tout le monde a besoin de servants mais personne ne prends soin d'eux, comme des elfes. Regarde par exemple, ici, les serveurs...les as-tu remarqué? Penses-tu que l'on remarquerait deux femmes de ménage dans un lieu où l'on parle politique? |
| Hayley Travers Bouledogue des Kark | | Re: En catimini au 10, Downing Street ce message a été posté Sam 2 Juin 2012 - 16:50 La musique était donc lancée. Helen Ann acquiesça aux paroles sa complice de toujours. Les deux Ombres allaient se dissimuler sous l'apparence de femmes de ménage. La mission confiée par Kark était certes une marque de confiance, mais elles étaient surtout extrêment difficile. Bien qu'Hayley avait certains plans du 10 Downing Street, elle savait pertinnement que tout les éléments du siège du premier ministre moldu n'était pas dévoilé. Il y aurait des caméras et surtout des phenix, ces maudits phénix. Travers espérait que déguisé en femme de ménage, les gardes moldus et l'Ordre ne se soucieraient guère de deux servantes, qui plus est assez gâtés par la nature. Le charme, cela marchait toujours sur les hommes, même sur des êtres aussi peu expréssif et consciencieux que des gardes du corps.
Les jours passaient et le stratagème des deux recrues Ombres se mettait en place. Il était impossible d'avoir un aperçu des lieux grâce à un Impero ou bien grâce à d'autres subterfuges magiques. Hayley et Helen le savaient, les sbires phénix infiltrés au 10 Downing Street n'étaient clairement pas des débutants. Au moindre soupçon, il le verrait, l'analyserait et démasquerait les deux consoeurs. C'était donc à l'aveuglette que les Ombres allaient tenter de réussir leur périlleuse mission. Bien sûr la cécité n'était que partielle, les anciennes aiglonnes utilisant à merveille les nombreux moldus, à coup d'Impero, pour gagner en visibilité. Mais cette énièmre prudence ne servait guère à grand chose. Les deux sorcières avaient toute les cartes en main. Les gardes à l'entrée, la porte qui ne s'ouvrait que de l'intérieur, le trajet étroitement surveillé du personnel de maison... Elle savaient tout, il ne restait plus qu'à mettre la main sur leurs futurs déguisements. Un larcin difficile mais tellement facile comparé à ce qui les attendait. Il s'agissait du premier acte dans la longue série de scène qui allait s'ensuivre, une longue série qui, espéraient-elles, se termineraient pas des louanges de leur faction.
La nuit tombait désormais sur Londres, et un jour seulement séparait Hayley et Helen du grand jour, celui qui les verrait pénétrer au 10 Downing Street, et en sortir, si Merlin le voulait.Tout les préparatifs étaient en places. Les deux sorcières avaient analysé longuement les plans du bâtiment, les tours de garde, créer les mouchards magiques qui permettraient aux Ombres d'en savoir plus sur l'alliance entre les moldus et les Phénix. Cette dernière tâche était la clé de voûte de leur mission. Si les mouchards n'étaient pas en parfaite état de marche, l'infiltration dans le haut lieu du pouvoir moldu britannique ne servait à rien. Cela avait pris plusieurs jours aux jeunes femmes pour trouver et créer les mouchards. Elles avaient du faire preuve de créativité et d'imagination, ainsi que d'empathie, se mettre à la place du personnel ministériel, pour que personne ne se doute que le 10 Downing Street était surveillé. Hayley avait penché pour un objet de décoration mais Helen n'était pas de cet avis. Les objets de décoration étaient trop visibles et bien trop périssables. La Rookwood privilégia des biens beaucoup plus anciens et beaucoup plus anodins. Les livres. De nombreuses bibliothèques ornaient les salons du 10 Downing Street, d'après les photos de l'objet moldu à la pomme. Pour Helen, ces livres là étaient comme ceux des illustres bibliothèques sorcières, de nombreux livres étincelants par leur couverture, mais à jamais fermés dans leurs cocons de verre. Hayley avait dès lors acceptée l'idée de son amie, et les deux sorcières s'étaient atelés à créer ces mouchards littéraires. La tranche du livre contenait deux petits orifices, un pour voir, l'autre pour entendre. Un autre livre servirait de récepteur. En ce qui concernant le remplacement des livres, ils suffiraient aux sorcières de copier l'apparence et le contenu de l'étincelante oeuvre qui serait échangée. Personne ne remarquerait rien, personne ne soupçonnerait deux femmes de ménage de redonner de l'éclat aux livres calfeutrés dans une armoire de verre, personne ne prêterait attention à ces livres.
~♣~ Vêtues de vêtement moldus, les deux femmes quittèrent leur planque, accessoirement le petit appartement d'Hayley, situé dans le quartier de Clekerwell le long de la St John Street. Il fallait un peu moins d'une heure pour se rendre à Downing Street depuis Clekerwell, mais la première destination des deux femmes n'étaient guère la tannière des loups. Elles transplanèrent à l'arrêt de métro Charing Cross, leurs "déguisements" sortaient des bas fonds de Londres vers 4 heures du matin. A la montre magique de la tireuse d'élite, il était 3h30. Si tout se passait comme prévu tout serait terminé dans un peu moins de trois heures.
Pop! Deux longs manteaux noirs venaient de faire leur apparition à l'entrée de la bouche de métro Charing Cross. Les deux Ombres auraient à peu près dix minutes pour neutraliser leurs cibles et prendre leurs nouvelles apparences. Si les deux femmes était trop longues, les soupçons commenceraient à naître un peu plus au sud de Londres. Peu de monde marchait dans les rues de Londres à cette heure-ci, la population nocturne était composé de travailleurs lève-tôt ou bien d'insomniaques fêtards. Posté juste à la sortie du métro, les magiciennes regardaient les rares passants, un de ceux là d'ailleurs vint dans leur direction. Un jeune homme en t-shirt, le visage blafard, n'ayant pas tout ses esprits.
- Bon...soir mademoiselles. Vous semblez perd...us à rester immobile comme cela. Je peux vous raccompagner si....vous le voulez.
- Va voir chez la Reine si j'y suis, dégage, répondit avec force Hayley, toute contente de sa réplique moldu.
- Comment tu me parles toi? le jeune homme remonta ses manches. Ca va être ta fête.
- Oubliettes.
Helen ne préféra pas prendre de risque. Elle sentait que son amie avait une grande envie de frapper l'avorton qui se tenait devant elles. Le sort dissimulé de Rookwood eut le mérite de faire déguerpir le bourré du matin et de rendre leur concentration au deux jeunes femmes. La concentration il en fallait, car juste après cet incident, les deux femmes de ménage firent leur apparition, sortant du métro. Il n'y avais pas de doute possible, après toute les analyses qu'elles avaient faites, une grande femme blonde, la cinquantaine, accompagné d'une vieille dame rachitique. Les deux femmes avaient bien entendu un certain standing, on était pas femme de ménage du premier ministre en étant habillé comme des clochardes. Après un rapide coup d'oeil sur la photo, Helen et Hayley se dirigèrent vers leurs cibles. Les premières d'une longue liste.
- Spoiler:
Ms. Woodstar et Ms. Stanhope
Les deux ladys se firent suivre jusqu'au croisement entre Whitehall et Craig's Ct et puis la répétition commença.
- Impero, chuchotèrent les Ombres en visant leurs déguisements.
Les british ladys, comme envoûtés, se détournèrent de leurs routes et prirent Craig's Ct. Caché par la nuit et par l'obscurité de l'allée, les deux femmes n'eurent aucun mal à utiliser de la poudre de sommeil sur leurs proies, prendre leurs vêtements, couper les cheveux et prendre du polynectar. Les effets ne durant que l'espace d'une heure, les nouvelles ladys cachèrent une infime partie de la substance dans de fausses boucles d'oreille. Même des gardes du corps ne pourraient porter atteinte aux poitrines de deux femmes de ménage. Les deux espionnes avaient été on ne peut plus rapide, le plan se déroulait à merveille, et après avoir jetés les femmes âgés dans une benne à ordure, elles reprirent leur route, en direction du 10 Downing Street. En direction de la reconnaissance de leur maître, ou bien celle de la mort. |
| Hayley Travers Bouledogue des Kark | | Re: En catimini au 10, Downing Street ce message a été posté Sam 2 Juin 2012 - 22:10 Les dames âgées marchaient lentement vers leur objectif. Remontant paisiblement Whitehall, elles n'eurent aucun mal à trouver le 10 Downing Street. L'allée était étroitement surveillée. Hayley et Helen durent donc subir plusieurs contrôles de sécurité. Un, puis deux, puis trois, toujours accompagnés des même paroles, avec un large sourire.
- Contrôle de routine Ms. Woodstar et Ms. Stanhope. Bonne journée.
Silencieuses, les deux espionnes essayaient d'être des plus relâchées, pour avoir une attitude normale. Mais cela n'était pas chose facile, Hayley et Helen étaient encore jeunes et cette mission était la plus périlleuse qu'elles avaient eu jusqu'alors. La tension se faisait sentir. Heureusement pour elles, l'obscurité et la routine ne permirent pas aux gardes de remarquer leurs visage relâchés. Les femmes de ménage semblaient pour l'instant être la meilleur des couvertures. Le dernier point de contrôle allait mettre à rude épreuve leurs "déguisements" d'un jour.
- Papiers Ms, beugla un policier de la consistance d'un troll.
Les deux dames s'exécutèrent. Après un rapide contrôle d'identité, le molosse en costume, passa au peigne fin les femmes de ménage avec un objet qui ressemblait vraisemblablement à un détecteur de métaux.
- Tout est en ordre Ms Woodstar et Stanhope. Le premier ministre reçoit le président des Etats-Unis aujourd'hui, veiller à ce que tout soit nickel.
- Bien entendu, pourquoi croyez-vous que nous sommes ici depuis aussi longtemps?, répondit du tac au tac miss Stanhope, Hayley en l'occurrence.
Car oui, les deux femmes dont Hayley et Helen avaient pris les apparences étaient depuis plus d'une vingtaine d'années au service du ministère britannique. Les Ombres ne connaissaient peut-être pas les mimiques de leurs "déguisements" mais elles connaissaient leur passé, ce qui avait le mérite d'écarter encore un peu plus les soupçons. Le garde ne sembla pas bien prendre la petite remarque de miss Stanhope. Cela ne lui empêcha de taper à la porte du 10 Downing Street pour qu'elle puisse s'ouvrir de l'intérieur et de laisser pénétrer, dans la tannière, deux brebis, mais ces brebis là étaient encore plus dangereuses que les loups qui ronronnaient à l'intérieur.
Le 10 Downing Street ne ressemblait pas un château mais bel et bien à un appartement chic du centre de Londres. L'intérieur était parfaitement éclairé et le hall donnait sur plusieurs portes ainsi qu'à un escalier. Dans différents endroit de la pièce, plusieurs gardes étaient positionnés secrètement, faisant des rondes dans le grand appartement ministériel. Hayley et Helen n'eurent aucun mal à trouver leurs vestiaires et leurs outils de travail, puisqu'elles étaient accompagnés par des costumes noirs qui les suivaient comme leurs ombres. Une fois vêtu de leurs habits de soubrette, les deux infiltrés s'éxecutèrent à la laborieuse tache de fée du logis.
Après plus de deux heures de ménage intense, et quelques gouttes de Polynectar, Helen et Hayley avaient réussis à poser plusieurs livres dans les différents bibliothèques du 10 Downing Street. Mais ils restaient deux pièces importantes à moucharder. La White Drawing Room et la Cabinet Room. Deux lieues où les décisions du ministère britannique moldu se prenait. Les Ombres regrettaient de ne pas avoir eu la possibilité de poser quelques "livres" dans le bureau du Prime Minister. Etroitement surveillé, les deux femmes n'avaient pu s'approcher à moins de cinq mètres de cette pièce. Les deux Rooms restaient donc un lot de consolation. Helen s'occupa de la Cabinet Room pendant qu'Hayley faisait le "ménage" dans la White Drawning Room. Cette pièce était le rendez-vous privilégié du premier ministre avec ses plus proches collaborateurs ou bien ses confrères internationaux. D'ailleurs aujourd'hui le Premier Ministre recevait en visite officielle le président des Etats-Unis, la sécurité était donc renforcée. La Travers savait avec Rookwood qu'elles auraient du attendre un jour de plus, mais elles avaient tellement confiance en leur plan que pour elle sécurité renforcée ou non, leur mission serait un succès. Le succès commençait d'ailleurs à se dessiner. Les deux Ombres étaient toute les deux armés d'un livre mouchard. Grâce à leurs baguettes, magnifiquement cachées aux yeux des gardes, elles n'avaient plus qu'à dupliquer le mouchard, copier le livre choisi, faire disparaître ce dernier pour pouvoir le remplacer. L'opération prenait une trentaine de secondes, et la sécurité ne se doutait pas le moins du monde de ces quelques sorcelleries.
6h30. Le personnel ministériel commençait à s'activer, le Premier Ministre et son cabinet n'allaient pas tarder à faire leur apparition. Tout les mouchards étaient en place, le 10 Downing Street semblait en effervescence. C'était le moment idéal pour s'éclipser. Les deux femmes se changèrent et se dirigèrent vers la porte de sortie. C'était à peu près l'heure vers laquelle les vrais ladys quittaient les lieux. Le timing était donc réglé au millimètre pour les deux Ombres. Un millimètre...c'est parfois grâce à cet infime distance qu'un miracle se réalise...ou un désastre. Aujourd'hui le destin avait choisi que ça soit un désastre. La boucle d'oreille gauche d'Helen s'éclipsa de son oreille, pour tomber au sol. Les deux femmes ne s'en rendirent pas compte, et elles étaient prête à sortir de la tanière, lorsqu'un garde gentleman repéra la boucle de la lady.
- Mesdames. Je crois que l'une d'entre vous a perdu...
Hayley et Helen se retournèrent. L'homme rapprochait le bijou de ses narines. Helen porta la main à son oreille, et pesta intérieurement. Les deux femmes se lancèrent alors un regard plein de peur. Le garde moldu remarquerait-il quelque chose? Remarquerait-il le mélange de chrysopes, de sangsues, de poudre de corne de Bicorne, de peau de serpent d'arbre... Non cela était impossible. Pas pour un moldu. Mais Mervyn Kark les avait prévenus. Le lieu était contrôlé 24h/24h par l'Ordre du Phénix, et le hasard avait voulu que l'unique écart des Ombres tombe entre les mains d'un sorcier, et pas n'importe quel sorcier, puisqu'il s'agissait d'un ex Auror. Oh certes ce sorcier là n'était plus aussi habile que par le passé, mais il y a des potions, comme le Polynectar, qui reste dans vos sens. Le sorcier, camouflé en garde, comprit tout de suite. Il sortit instantanement sa baguette, pendant que la porte vers la liberté se referma.
- Qui êtes vous? Quelles sont vos intentions? clama le sorcier à la blanche barbe, la baguette pointé sur les deux ladys.
- Mais enfin nous sommes les femmes de ménage Woodstar et Stanhope. Pourquoi diable pointez-vous un bout de bois sur nous? Rendez-moi ma boucle d'oreille goujat. répondit férocement Helen.
- Faux. Cette boucle d'oreille contient du Polynectar. Cette potion ne tombe pas entre n'importe quelle main. Répondez!!!
Le sorcier termina sa phrase en appuyant sur sa ceinture. Tout de suite après, quatre portes claquèrent et des gardes moldus, des pistolets pointés sur les deux ladys, les encerclèrent. Hayley et Helen se lancèrent un nouveau regard, déterminé cette fois-ci. Elles savaient que leur plan était risqué, et être démasqué avait bien entendu été un option évoqué. Hayley n'en voulait pas à Helen pour sa boucle d'oreille, elle n'avait pas ça en tête. Tout de suite, maintenant, il fallait s'en sortir, coûte que coûte. Les mouchards étaient posés, il ne restait qu'un pas pour terminer la mission. Un pas considérable.
- Avada Kedavra
- Protego
- Stupe....
Le sorcier expérimenté n'eut pas le temps de réagir. Les deux sorcières avaient eu l'effet de surprise. Il tomba raide sur le sol, pendant que les coups de feu et les sorts fusaient.
- Aegio
- Avada Kedavra.
Hayley et Helen attaquaient et se défendaient chacune leur tour, la difficulté étant qu'il fallait à la fois contrer les balles et les sortilèges des phénix aguerris. Les corps tombaient un à un. Morts. Aucune différence n'était fait entre traître et moldu, ils étaient de la même espèce, celle des esclaves. La bataille fut rapide. Enfin c'est ce que croyaient les magiciennes. D'autres portes claquèrent et les balles fusèrent aussi vite que le bruit des portes. Hayley put éviter une balle et en renvoyer une autre. Helen en renvoya une elle aussi, mais une autre, plus espiègle suivait la première balle, et elle atteignit le poignet de Rookwood.
- Aaaaaah! Saleté de Moldus....
Hayley entendit le cri de son amie. Son poignet saignait abondamment pendant que la baguette d'Helen Ann tombait. La tireuse d'élite lança un autre Aegio, mais cela était trop tard. D'autres balles avaient fusé. L'une toucha Helen à l'abdomen, l'autre à la poitrine. Au niveau du coeur.
- Argh.....
- HELEN!.
Helen Ann s'écroula. Hayley regarda son amie, les yeux exorbités, plein de rage et de tristesse. Elle n'y crut pas tout de suite. Son amie de toujours, depuis la quatrième année, celle avec qui elles avaient ses plus sales coups, sa compère. Pourtant les balles qui cognaient le sortilège de protection durent ramener l'aiglonne à la réalité. Elle releva la tête et vit les tueurs de son amie décédée. Parmi eux elle distingua un homme avec une baguette. L'Ordre du Phénix. Les seuls et uniques responsables de cette guerre avec ces saloperies d'Héritiers.
- Crèèèèève. Avada Kedavra.
La colère d'Hayley eu bien sur un prix. Une balle lui transperça la jambe. Ce n'était rien comparé aux séances Doloris de Lawrence et de papa Travers. Elle fit face à ces assaillants, leur balança un Fumos, prit la main de Rookwood, et se retourna en direction de la porte. Un policier bloquait la porte, l'arme braqué sur elle. Au moment où il voulut tirer, le sortilège Brâk s'abattit sur lui. La baguette d'Hayley était devenu un couteau tranchant, le policier put crier de douleur la perte de sa main, dans le geyser de sang qui se dressait devant lui. L'Ombre endeuillé défonca la porte, le transplanage était désormais possible.
La dernière image du 10 Downing Street d'Hayley fut les gardes, leurs flingues pointés sur elle, mais avant que les balles ne l'atteignent elle avait déjà disparue, avec Helen Ann, mais la Rookwood n'était plus qu'un corps sans vie. Cette vie qui peu à peu quittait Hayley Travers, tellement son entourage disparaissait au fil des mois, mais il restait un peu d'humanité en elle, car une petite larme avait atterrit sur le palier du 10 Downing Street. Pas n'importe laquelle, une larme d'Hayley Travers. |
| | | Re: En catimini au 10, Downing Street ce message a été posté
|
|
| |
|