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❝ Ev'ryday I'm suffering ❞
 :: Londres :: Bâtiments officiels :: Sainte-Mangouste
François Loiseau
Jeanne d'Arc
François Loiseau
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Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Ven 23 Déc 2011 - 8:12
    Sa journée avait été horrible.
    Et il n'était que onze heures du matin.

    Il s'était levé avec une migraine effarante, conséquence de deux nuits sans dormir une seule heure complète. Pendant quelques secondes, il avait pensé ne pas entrer à son bureau, mais il avait un rendez-vous, à neuf heures, avec une femme qui souhaitait faire pister son mari pour savoir s'il appartenait à l'Ombre. De la routine, pour un détective, même si habituellement, les individus préféraient savoir si l'amour de leur vie avait un amant de sang-mêlé ou pire, né-moldu.
    Par contre, rien ne s'était amélioré.
    François avait écouté la dame se plaindre et avait pris toutes ses informations, ainsi que ses demandes spécifiques, sa plume notant automatiquement tous ses mots sur un parchemin. Ses yeux étaient vitreux et il n'avait la force que de grogner pour assentir à ce qu'elle disait, incapable de prononcer des mots correctement. La douleur qui frappait à ses tempes lui donnait envie de partir, ou de prendre un clou pour percer un trou dans la veine qui courait sur son front, histoire de réduire la pression qui l'handicapait. Doucement, de marteau qui frappe sur une enclume, la douleur était devenue un étau qui enserrait son crâne sans pitié, tentant de l'écraser comme on écrase un fruit trop mûr.

    Il avait abdiqué à dix heures trente, quand il avait commencé à entendre la voix de sa soeur gémir dans sa tête et supplier son mari de continuer à la prendre.
    Entendre des gens mourir, il en avait presque l'habitude. Sa soeur qui allait futurement faire l'amour avec son Médicomage, par contre, c'était un peu trop lui demander. Surtout quand les cris de plaisir de sa soeur se mêlaient à ceux de douleur d'une personne inconnue, mais qui criait tout aussi fort entre ses deux oreilles.

    Le brun s'était donc rendu à Sainte Mangouste en pagaille, son mal de tête augmentant de plus en plus. Il tremblait lorsqu'il s'était adressé à la réceptionniste, qui semblait pour le moins débordée. Elle ne l'avait même pas laissé finir sa phrase, lorsqu'il osa demander si un spécialiste en potions ou en santé mentale était disponible dans l'instant, qu'elle lui avait dit, sur un ton passablement énervé :

    « Vous allez voir qui sera libre, Monsieur, il y a eu un accident de Magicobus, allez vous asseoir dans la salle 12, quelqu'un viendra vous voir. »

    C'était bien sa journée.
    François acquiesça de la tête, doucement, et se dirigea vers la salle 12, où un lit d'hôpital l'attendait. Oh. Se coucher ? Non. Il n'était pas fatigué. Il avait juste mal. Il avait juste envie de ne plus entendre sa soeur jouir dans sa tête en même temps qu'il entendait quelqu'un se faire torturer. L'homme s'assit sur le bord du lit d'hôpital, se tordant les mains nerveusement, les yeux fixés sur le sol. Il n'aimait pas particulièrement cet hôpital, ni aucun hôpital, ni rien qui ressemblât à cela. Une troisième voix fit irruption dans sa tête, qu'il reconnue comme étant cette d'Evan Rosier Jr. Ah oui. Une autre chose pour améliorer son état... Un homme avec un bras arraché passa devant la salle, laissant une traînée de sang derrière lui, et c'est là que François ferma les yeux et mit ses mains sur ses oreilles. Pour ne plus rien entendre de rien du tout. Vivement que le Médicomage arrive.
Elie Brights
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mar 3 Jan 2012 - 13:24


    La journée était calme, tranquille. Quelques patients mais rien de très alarmant. Une journée calme comme il était bon d’en avoir pour souffler un peu sans devoir courir sans cesses d’une chambre à l’autre. Peu d’élèves, pas d’accidents stupides, pas d’agression et ça c’était bien. Et il fallait bien entendu que tout se passe bien pour que BAM.

    Un accident de Magicobus. Ce gars conduisait comme un malade. Pas étonnant. En quinze minutes de temps il avait parcouru la moitié de l’hôpital. Puisqu’il n’y avait pas d’enfant à soigner, il soignerait les adultes. Elie pesta. Depuis qu’il était arrivé ici il avait soigneusement évité de s’occuper des adultes. Les adultes étaient chiants, parlaient tout le temps, se plaignaient pour un rien et étaient une épine dans le pied pour notre médicomage préféré. Les mains dans les poches, ne demandant qu’à retourner dans son service, Elie se dirigea vers l’accueil. Un nez cassé, le sort était simple comme bonjour et pourtant l’inopportun s’était dit qu’il était plus important que les autres parce que son nez était vraiment cassé. C’est vrai, le nez avait été bien amoché mais un Episkey aurait évité que la blessure ne s’aggrave de façon stupide. Incapables.

    Elie survola la salle du regard. « Quelqu’un vous attend dans la salle n°12 Mr Brights. », lui fit la réceptionniste sans lui expliquer ce qu’avait le patient. Elie jeta un coup d’œil sur le panneau à droite du bureau de la jeune femme ou se trouvait la tête des mauvais jours de tous les Medicomages présent dans l’établissement. Si elle avait retenu tous les noms des Medicomages travaillant à Sainte-Mangouste c’était qu’elle avait beaucoup de temps à perdre ou qu’elle aimait connaître les personnes pour qui elle travaillait mais le Serdaigle penchait pour la première solution même si cela se voyait que la jeune femme était débordée. « Et le patient, qu’est-ce qu’il a ? » L’idiote haussa les épaules. Pas mon travail. Pas mon travail mon cul. « Ca vous prend deux secondes de demander ce qu’il a. En deux secondes, on peut perdre un patient, mettez vous cela dans le crâne ! » Quelle idiote, si cela se trouvait, il n’aurait aucune compétence pour soigner ce malheureux qui se retrouverait balloté d’un service à l’autre jusqu’à ce qu’un Medicomage qualifié soit libre. Tout ce temps perdu à cause d’une réceptionniste plus conne comme le plus stupide des elfes de maison ! Elie jura et s’engouffra prestement dans la salle désignée par la jeune fille sans réellement faire attention ce qu’il se passait autour de lui. Un bras ensanglanté ? Voyons comment l’idiote allait s’en sortir. Lui, il avait un patient à soigner.

    Elie referma la porte en douceur pour ne pas faire sursauter son dixième patient de la matinée. L’homme en question ne semblait pas l’avoir entendu mais cela n’étonna pas plus que ça Elie lorsqu’il vit la posture de l’inconnu. Les yeux fermés, les mains sur les oreilles, complètement fermé au monde extérieur. Qu’avait donc ce patient ? Une quelconque crise, la folie ? Maudissant une dernière fois la réceptionniste, Elie se rapprocha doucement de lui. Si la psychologie n’était pas son fort, la psychiatrie l’était encore moins. Elie espérait avoir un patient plus ou moins stable lorsqu’il briserait la petite bulle qu’il s’était construite. Nom d’un Scrout à Pétard, il ne connaissait même pas son nom.

    « Monsieur ? », l’appela t-il doucement sans obtenir de réponse. Elie n’aimait pas être pris au dépourvu et c’était exactement ce qu’il se passait à présent. Avec précaution, le jeune Medicomage se rapprocha de la forme qui lui faisait face et posa doucement ses mains sur celles de son patient pour le forcer, tout en essayant d’être le moins brusque possible, à reprendre contact avec la réalité. « Tout va bien. », furent ses premières paroles pour rassurer l’inconnu. « Je suis votre Medicomage. Je m’appelle Elie Brights. » Il utilisait la même parade lorsqu’il s’occupait d’enfants qui avaient peur des hôpitaux. La première étape était de le mettre en confiance pour ne pas qu’il se brusque autrement, il pourrait essayer n’importe quoi, rien ne fonctionnerait. Tout était pire si le patient n’avait pas confiance en son Medicomage. « Je suis désolé, cette réceptionniste est d’une incompétence folle. » Le jeune homme s’arrêta, semblant chercher ses mots. « Que puis-je faire pour vous aider ? » Car oui, à première vue, le patient n’avait rien. Cet homme était étrange à se prostrer ainsi mais d’un point de vue médical, sans avoir de dossier sous la main, il pouvait dire que, physiquement cet homme allait bien. Physiquement cet homme était en parfaite santé. Maintenant restait à savoir ce qui se tramait dans sa petite tête parce que quelque chose ne tournait pas rond. Elie n’était peut-être pas qualifié dans le domaine de la psychologie mais si cet homme allait mal il se devait de l’aider, il était son patient.

François Loiseau
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mer 4 Jan 2012 - 9:53
    Des mains se posèrent sur les siennes, le faisant sortir de sa bulle dans un sursaut.
    François ouvrit les yeux. Devant lui, un jeune Médicomage au visage intelligent et aux yeux clairs. Il détacha ses mains de ses oreilles, lui permettant d'entendre une voix patiente et douce. Il n'avait jamais vu ce jeune homme, il en était certain, mais s'il était ici, c'était qu'il devait être compétent. Elie Brights. Il enregistra son prénom en même temps que son visage, étudiant soigneusement ses traits Déformation professionnelle, dirons-nous. L'ancien Poufsouffle se dérida et se présenta poliment, d'une voix un peu tremblante, posant ses mains sur ses genoux comme un enfant sage :

    « François Loiseau. Mais appelez-moi François, Monsieur Loiseau, c'est mon père. »

    Une blague de potiche pour aller avec son sourire faussement rassurant. Aimable, tout de même, il était quelqu'un de bien élevé et de peu hargneux, même en période de crise (enfin, bon, sauf peut-être une notable fois... et quelques autres non recensées dans son dossier criminel). Le brun haussa les épaules quand le jeune homme dit que la réceptionniste était fort incompétente. En même temps, avec un accident de Magicobus, c'était comprenable, non ? Il ne travaillait pas à Sainte Mangouste, mais il n'avait jamais entendu Clara se plaindre de la réceptionniste. Ça devait donc être une mesure exceptionnelle. Cette fois, cela dit, il ne partagea pas son opinion avec le Médicomage, se disant qu'il n'avait probablement pas dit cela de façon gratuite. Un visage trop sérieux pour se prêter à des choses aussi ridicules.
    Le détective sentit les yeux du docteur Brights l'étudier avant qu'il lui demande en quoi il pouvait l'aider. Sans doute qu'à vue d'oeil, il avait l'air parfaitement banal, engoncé dans ses professionnels vêtements (on ne dira jamais assez comme le rouge est une jolie couleur, portée en cravate) et n'arborant aucune blessure. En parfaite santé physique, oui, il pouvait affirmer l'être. ARRÊTEZ, JE VOUS EN SUPPLIE, JE FERAI TOUT CE QUE VOUS VOULEZ ! N'IMPORTE QUOI ! ») Un peu crispé, il commenta, baissant la voix :

    « Habituellement, c'est le docteur Rookwood qui me soigne, ou encore le département de... de psychiatrie. »

    Il avait dit le mot avec rapidité, honteux. Il n'aimait pas rencontrer de nouveaux Médicomages pour cela : devoir dire toujours sa particularité. Il baissa les yeux, fixant ses mains sur ses genoux. Dans sa tête, les voix ne voulaient pas cesser. Jamais. Il avait pris sa médication habituelle avant de penser paniquer, mais non, rien n'avait fonctionné. Il avait espéré voir Helen Ann, mais non. Oui, Harold, oui, OUI, continue, mmmm. ») L'homme prit une inspiration. Il devait le dire. Ses mains se crispèrent sur ses pantalons d'un beige clair et il osa relever des yeux hésitants, puis pleins d'un certain défi lorsqu'il prononça sa dernière phrase avec calme :

    « J'entends des voix. Tout le temps. Je prends habituellement une infusion de poudre de Voltiflor, ainsi qu'une potion calmante, pour qu'elles soient moins fortes, mais... Cela fait deux jours que je ne peux pas dormir, donc ma migraine a empiré mon état. Et je ne sais pas pour vous, mais entendre des gens hurler car tués et torturés me donne également envie de faire un meurtre. »


Le vingtième mot, c’est la loose !
Le prochain mot se situe chez les Rosier, entre Rosier !
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Ven 6 Jan 2012 - 1:35


    Elie eut un petit sourire lorsque François loiseau se présenta. François. Pas Loiseau puisque c’était pour son père. Elie hocha brièvement la tête et continua de l’observer alors que le patient tentait de rassembler ses idées avant de lui révéler ce qu’il n’allait pas. De profondes cernes se dessinaient dans le contour de ses yeux. L’homme n’avait pas dormi depuis plusieurs jours au moins. Deux, trois, plus peut-être. Merveilleux, la psychiatrie n’était pas du tout son rayon mais il allait faire son possible pour l’aider. Lorsqu’il était en service, Elie essayait de garder son esprit neutre. Dans la vie de tout les jours c’était pareil mais un peu moins difficile. Le jeune homme eut du mal à lui avouer sa particularité ce qu’il comprenait parfaitement. Lui aussi ne s’était jamais senti assez à l’aise avec quelqu’un pour révéler ce qu’il s’était passé quelques années plus tôt. Elie reporta son attention sur son patient. Vie privée, vie professionnelle. Ne pas mélanger les deux, c’était la règle d’or.

    Des voix. Ce n’étaient pas des visions puisqu’il les entendait lorsqu'il était éveillé. Cela expliquait les cernes et le ton fatigué de sa voix. Le seul problème était que Mme Rockwood était déjà occupée et qu’il ne savait pas dans combien de temps elle serait disponible. Et dans le service des enfants, jamais il n’avait fait face à ce type de cas.

    « Je dois vous avouer la psychiatrie n’est pas ma spécialisation. Cependant je peux tenter de vous aider du mieux que je peux jusqu’à ce que Mme Rokwood se libère. Je ne sais pas combien de temps cela va prendre mais elle reste la plus qualifiée dans son domaine alors je suppose qu’en attendant, vous devrez vous satisfaire de mes compétences. Elie s’arrêta un moment avant de reprendre. « A moins que vous ne préfériez attendre votre Medicomage. Le choix vous appartient. » Un petit silence s’installa mais ne fut interrompu par l’homme alors Elie poursuivit.

    « Ce ne sont que des voix n’est-ce pas ? Il n’y a pas de vision, les voix vous les reconnaissez, depuis combien de temps les entendez-vous dans votre tête ? Lorsque vous étiez enfant les entendiez-vous déjà ? » Elie s’arrêta. Le flot de question ne semblait vouloir s’arrêter. Un sourire d’excuse naquit sur ses lèvres. La psychiatrie tout en n’étant pas son sujet préféré l’avait toujours intéressé. En effet, la psychiatrie s’occupait principalement des adultes mais il y avait les plus jeunes aussi, ceux qui souffraient en silence pour ne pas être persécuté, laissé à l’abandon par une société qui ne voulait pas d’eux, qui ne voulait pas de dingues dans les rangs.

    « Je m’occupe du service des enfants. », commença t-il à expliciter comme pour s’excuser. C’était la première fois qu’il s’excusait devant un patient. Mais là c’était différent. Il pourrait sans doute lui procurer des potions plus fortes, des sortes de somnifères pour l’aider à aller mieux mais rien ne serait jamais aussi bon que ce que Mrs Rokwood lui procurait parce qu’il n’avait pas les connaissances suffisantes pour l’aider. C’est dans ces moments là qu’Elie pensait que chaque Medicomage devait avoir une formation pour tous les domaines ou du moins un minimum de base pour pouvoir s’en sortir sans avoir l’air d’un étudiant de première année. Ne pas pouvoir aider quelqu’un était une sensation détestable, sensation qu’il commençait à ressentir dès à présent.

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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Ven 6 Jan 2012 - 8:49
    Au moins le jeune homme était honnête, puisqu'il lui dit sans gêne que la psychiatrie n'était pas sa spécialité. Il s'y attendait, à vrai dire. Il avait affecté un petit silence après sa déclaration, avant de lui répondre, preuve de son inexpérience dans un tel domaine, mais voilà, il restait un professionnel. Quelqu'un qui allait éventuellement pouvoir l'aider avec ce qu'il était. François répondit presque sèchement quand Brights lui proposa d'attendre pour voir le docteur Rookwood, même s'il ne savait pas quand elle serait enfin libre pour lui prodiguer une quelconque potion qui qui ferait oublier la misère de sa vie :

    « Non. J'ai vraiment besoin de quelque chose. N'importe quoi. »

    Il n'avait pas voulu être aussi sec, donc il murmura un « Désolé » du bout des lèvres pour le médicomage, se disant qu'il en avait probablement vu des pires que lui, des plus susceptibles, disons. Au moins il n'avait pas encore atteint le stade d'avoir des crises d'agressivité, comme ça lui arrivait parfois. Pas encore, dans tous les cas... si sa migraine continuait de l'accaparer, cela dit, et de lui donner l'impression de saigner par les oreilles, possible qu'il ait envie de frapper quelqu'un. C'était un risque à prendre.
    François se braqua immédiatement quand Brights lui demanda s'il avait des visions également et depuis combien de temps il entendait ses voix. S'il commençait à lui expliquer, il allait devoir lui dire carrément qu'il pensait être voyant, mais le voyant le plus malchanceux du monde magique, s'il en était. Lui dire qu'il entendait tout, des pires batailles aux meilleurs moments, qu'il était sans cesse accaparé de murmures, de hurlements, de pleurs qui pourrissaient le moindre de ses jours depuis qu'il était sur terre. Lui confier que lorsqu'il avait des visions, il se réveillait recouvert d'ecchymoses et de blessures diverses, puisque son corps ne pouvait accuser des prémonitions aussi fortes et réelles que celles qu'il avait. Il ne pouvait rien dire. Le corps tendu, il se recula donc un peu sur le bord du lit, ses mains agrippant le matelas. Dans sa tête, il entendait les voix hurler, tout simplement.

    La justification un peu piteuse de l'homme le fit se détendre un tantinet. Les enfants. Il aimait bien les enfants. Et apparemment, lui aussi. Il le traitait peut-être un enfant. Il ne savait pas. Il ne voyait déjà plus clair. Sa vision se couvrait de plus en plus et il avait été obligé de cesser de regarder le garçon pour mieux se concentrer sur un point dans le vide, incapable de garder son calme sinon. Il finit par lâcher une mince information, crispé jusque dans sa voix basse :

    « Tous les jours. Depuis toujours. »

    Rien de plus.
    Il n'avait pas besoin de tout savoir.
    François leva sa main droite et caressa machinalement les cicatrices de son visage, geste qu'il faisait lorsqu'il était pensif ou stressé. Ce geste anodin l'apaisa un peu plus et il se permit de prendre une longue inspiration et de brièvement capter le regard de Brights avant de redescendre ses yeux.

    « Je suis désolé si je suis brusque, ou... enfin, peu importe, mais j'ai vraiment mal.
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mer 25 Jan 2012 - 17:32


    Elie se massa les tempes tout en réfléchissant. Il n’avait pas pour habitude de s’occuper de patients ayants des problèmes psychologiques et là, encore, c’était autre chose. Il ne s’agissait pas d’illusions soufflées par un esprit défaillant. François Loiseau semblait être quelqu’un d’intelligent et, surtout, il était conscient de ce qui lui arrivait alors que, d’habitude, (même si Elie ne comprenait que peu de choses à la psychologie), il savait que la plupart des patients ayant une pathologie quelconque, n’avaient pas conscience de ce qu’ils faisaient. Pour ces derniers, ils étaient totalement normaux. Qui était exactement l’homme qu’il avait en face de lui ? Ce pouvait-il qu’il soit une sorte de médium, de mentaliste ? Très sincèrement le jeune Medicomage n’en savait rien. C’est pour quoi il n’avisa pas à voix haute ce à quoi il pensait.

    « Tout ce que je peux vous donner, sont des antidouleurs plus fort que ceux que vous prescrivait le Medicomage qui s’occupait de vous. Je ne peux pas prétendre savoir par quoi vous passez en ce moment mais je ne peux pas vous laisser ainsi. Travailler dans ces conditions doit être insupportable. », commenta t-il.

    Ce n’était pas une question. Sincèrement, il ne savait pas comment cet homme faisait, en cet instant, pour garder un certain calme. Il état mal et, à cause d’un hôpital mal organisé en période de crise, il avait droit à un Medicomage bien incompétent pour le soigner. « Je ne peux pas vous prescrire autre chose. », s’avança Elie avec prudence. « Je ne suis pas apte à vous fournir des médicaments venant d’un service qui n’est pas le mien. La psychologie, je ne la connais pas, contrairement à la douleur. », continua t-il en cherchant dans les étagères la potion qui aiderait, probablement, son patient. « Faites attention. », recommanda t-il. « N’en abusez pas. Ce médicament est plus fort que ce que l’on vous donne habituellement. Il y a des conséquences. », lui explica t-il. « Par exemple, vous risquez de ressentir un coup de fatigue comme si on vous avait donné un somnifère. Vous ne vous endormirez pas comme une souche mais si vous prenez fréquemment ce médicament, il se peut que vous vous endormiez d’un coup sans prévenir. Pas plus de trois dosages par jours. Commencez par prendre ¼ de la fiole pendant un ou deux jours, ensuite, si seulement la douleur est toujours présente, prenez la moitié de la dose. »

    Elie disposa le paquet, contenant une cinquantaine de fiole, sur le bureau devant lequel se trouvait son patient. « Vous devriez tenir un mois, un mois et demi, avec ce paquet. Après, il vous faudra demander au Dr qui s’occupe généralement de vous des ordonnances pour vous en procurer chez des apothicaires. N’essayez pas d’en prendre chez ceux qui n’en sont pas réellement. On ne sait jamais ce qu’ils mettent dans leurs potions. », commenta le Medicomage d’un air dédaigneux. Elie s’assit et ferma les yeux un moment. « Avez-vous déjà tenté de bloquer ces visions ? Vous savez, comme un Occlumens empêcherait un Legimens d’avoir accès à son esprit ? Vous empêcherez peut-être ainsi ces visions d’envahir votre esprit. Ce n’est qu’une proposition. Je ne connais et ne maîtrise pas plus cette technique difficile. Je ne sais même pas si elle fonctionnera dans votre cas mais je me disais que cela vous aiderait peut-être à mieux vivre cette situation particulière. », commenta Elie en remplissant le dossier de ce patient atypique.

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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mar 14 Fév 2012 - 1:01
    Des antidouleurs. C'est tout ce dont tu as besoin. Tu n'as encore jamais rien trouvé qui puisse empêcher ton esprit de distiller toutes ces mauvaises voix, mais si tu peux au moins ne plus souffrir, si tu pouvais dormir même, tu en serais extrêmement reconnaissant à ce jeune Médicomage qui semble réellement désolé de ne pouvoir t'offrir rien de mieux. Tu souris un peu amèrement quand il te dit que travailler dans ces conditions doit être insupportable. Vivre dans ces conditions l'est tout autant, qu'il le sache.
    Et il faisait au moins l'effort de l'aider.
    Tu détournes les yeux, les fixant sur le mur. Tes doigts se serrent sur tes cuisses, froissant ton pantalon sombre. Tu es crispé, tendu, et tu as l'impression que ta tête va exploser. Les lieux fermés, étrangement, renforcent la force des voix. Les murs de pierre, aussi, certaines textures, certaines températures, certains moments. (« NE ME TOUCHEZ PAS, JE FERAI TOUT CE QUE VOUS VOUDREZ ! NON, NE TOUCHEZ PAS À MON ENFANT, TOUT MAIS PAS LUI ! S'il vous plaît, laissez-moi, je ferai tout ce que je peux, mais laissez-le... ») Tu déglutis et prends une longue inspiration, tremblant de plus en plus fort. Tu ne reconnais pas cette voix, qui devient de plus en plus féminine. Une femme qui crie, qui a un enfant. Ou plusieurs personnes. Et sous ces hurlements, les gémissements toujours omniprésents des futures activités sexuelles de ta soeur, comme une litanie endormante.

    Tu tiques en entendant le mot « endormir ». S'endormir. Oui, tu veux dormir. Tu attrapes une des fioles du paquet, lisant avec précaution la notice soigneusement collée dessus. Ta voix est tremblante quand tu reprends la parole, levant tes yeux clairs avec hésitation sur le jeune médicomage :

    « Ça va m'aider à dormir ? Vous avez d-des somnifères, peut-être, aussi ? Juste quelque chose pour que je puisse dormir, c'est sûr que ça va aider... j'ai vraiment l'air d'un accro aux potions. C'est pathétique. »

    Sans t'en rendre compte, tes mains enlèvent le bouchon de la fiole, laissant son léger fumet monter jusqu'à ton nez. Méthodiquement, avec l'habitude de ceux qui consomment des médicaments depuis trop d'années, tu bois le quart de la petite fiole, s'attendant à... à quoi ? À ce que tout s'arrête ? À ce que tu exploses ? La potion avait un goût impossible à identifier, mais elle était étrangement fraîche. (« Ne me faites pas mal... Je vais tout enlever, promis, mais ne me faites pas mal et écartez ce couteau de lui, s'il vous plaît... ») Tu voulais que tout arrête. Tu sens tes ongles creuser la peau de la paume de ses mains, tu as mal, tu sens tes ongles entailler sa chair, tu saignes, mais la douleur t'empêche de se consacrer sur ces voix. Sur tout cela. Tu hoches un peu la tête quand Brights te demande si avait déjà fait appel à l'Occlumancie. Vaguement, brièvement, sans succès, un échec de plus au compte de sa vie.

    « Quand j'étais plus jeune, réponds-tu. Et ce ne sont pas des visions... juste des voix. Je ne suis pas assez fort pour les empêcher, elles viennent quand même, je n'ai jamais réussi, pas quand... l'autre est mort. Le nom de Potter se bloque dans ta gorge. Et depuis quelques années, elles sont plus... peu importe. »

    Fortes. Douloureuses. Marquantes. Les cicatrices sur ton visage, les ecchymoses sur ton torse parfois le matin, toi qui t'évanouis, les marques rougeâtres sur tes poignets, dans tes paumes. Tes yeux qui fuient, ta mâchoire qui se serre. Tu veux hurler.
Elie Brights
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Jeu 8 Mar 2012 - 9:37


    Elie n'aime pas resentir ce sentiment. Quand il sait, quand il sent qu'il ne pourra pas aider un patient comme il le voudrait. Les marques sur son visage montrent la souffrance qu'il endure tous les jours. Ses visions qui l'assaillent sans arrêt. La compassion, le remord de ne pouvoir être utile à grand chose, il le ressent. Elie est différent ici et à l'extérieur et il le sait. François Loiseau n'a pas besoin de sa compassion et encore moins besoin de ses remords. Tout ce qu'il veut c'est quelque chose, n'importe quoi pour les arrêter.

    Malheureusement le cerveau est une zone fragile que les Medicomages manipulent avec délicatesse. Les tests sont longs avant que les nouveaux médicaments soient approuvés et commercialisés. Et encore, les effets secondaires ne sont pas souvent maîtrisables. Et il est toujours bon de passer par un hôpital reconnu que par un charlatan qui vous promet monts et merveilles. Ces charlatans, Elie les tuerait s'il le pouvait. Ce qu'il peut lui donner, pour le moment, ce sont des somnifères mais cela ne garanti rien. Les visions, les voix qu'il entend ne sont pas des rêves qui le font mal dormir. C'est différent. Ce n'est pas le même processus que le cerveau enclenche. Elie ne sait pas, ce n'est pas son domaine et il se sent bien impuissant face à la détresse bien visible de cet homme. Il ne peut lui assurer que les voix qu'il entend continuellement partiront avec les somnifères qu'il va lui donner. Loiseau prendrait n'importe quoi pour que ses visions partent, il le sait. Il le sent. C'est dangereux. Loiseau n'est pas stable. Cela se voit dans son regard fuyant, la position dans laquelle il l'a trouvé en entrant dans la pièce.

    "Tenez..", lui fit-il en lui donnant quelques boites de somnifères. "Mais essayez de ne pas en abuser. Il y a des effets néfastes. Vos heures de sommeil ne seront pas régulées et vous risquez d'en pâtir la journée, pendant votre travail." Et là Elie se demande s'il ne vaudrait pas mieux que Loiseau reste ici. Le temps que les Medicomage trouvent une solution. Un cobbaye. Ce mot se grave dans sa tête et il secoue négativement la tête comme pour rejeter cette idée. Ce n'est pas la politique de Sainte-Mangouste et lui-même n'est pas pour l'idée même si un peu d'isolement au calme pourrait appaiser l'esprit tourmenté du sorcier qui se trouve en face de lui. "La relaxation vous avez essayé?", lui demana t-il après un moment de silence.

François Loiseau
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Jeu 15 Mar 2012 - 23:45
    « Ne vous inquiétez pas. J'ai l'habitude. »

    Toi, abuser des médicaments ? Constamment. Mais même dans les moments de panique, tu sais te contrôler un minimum et arrêter avant la gaffe. Tu dois avoir plus de potion que de sang dans les veines, avec toutes celles que tu cumules chez toi, celles que tu essaies pour aider le docteur Rookwood, celles que tu as bu pour oublier le mal et tenter de trouver le sommeil. Ce n'est même pas une idée de faire taire les voix : juste celle de dormir.
    Tu sens une fraîcheur inhabituelle envahir ton esprit. Surpris, tu serres ta main sur le bord du lit, des ongles tachés de ton propre sang salissant les draps blancs. Tu ne t'attendais pas à cela. Comme si une vague balayait tes pensées, ton cerveau. La potion, sûrement la potion. Tu ne t'attendais pas à ça, tu n'as jamais vécu ça. Tu réponds distraitement à la question du Médicomage lorsqu'il te demande si tu as déjà essayé la relaxation – il en a de bonnes, tout de même, la relaxation :

    « Non, j'ai jamais, mais en même t-temps, me relaxer, c'est assez difficile, parf-fois. Un temps. Un haut-le-cœur. Trop de froid, cette sensation étrange dans ta tête. Tu parles lentement, très bas, contrôlant ta respiration pour ne pas vomir la potion sur le carrelage. Je sais que vous vous dites que je ferais n'importe quoi pour que ça arrête... vous êtes pas le premier. Mais vous ne savez pas c'est quoi. C'est pour ça que je suis avec le docteur Rookwood et non pas le service psychiatrique : je ne suis pas fou. »

    Tu te sens pâlir. Tu es déjà pas bien en forme, au naturel, et tes migraines te rendent encore plus maladif, mais là, sans doute que tu atteins un record. Ta voix a été basse, mais ferme, pas un tremblement, pas une hésitation. Tu te lèves du lit, espérant que la potion a fait un effet suffisant pour que tu puisses tenir debout sans vaciller. Le froid qui entoure ton esprit semble se dissiper, devenir plus diffus, descend le long de ton cou comme le ferait un sortilège de désillusion. Tes yeux clairs fixent le vide, le vague, mais tu tiens bien droit sur tes jambes, tu te trembles pas, tu ne trembles plus. Juste le sang qui perle encore des fins croissants au milieu de tes paumes blanches. Le mal de tête est disparu de façon fulgurante, enveloppé dans ce froid surnaturel, mais ta concentration aussi, ton esprit, ta réflexion, tes nerfs, tes réflexes. Tu comprends mieux l'avis du docteur Brights : tu risquerais de mourir, si tu prenais ça au travail. Tu regardes la boîte de somnifères dans tes mains. Pas de la même couleur que ceux que tu as chez toi. Tu en as des roses, des bleus, des jaunes, des verts, en voilà des rouges.

    « Je dois retourner travailler. »

    Folie, balivernes, mais tu sais que tu le dois.
    Ton regard ose revenir plus haut et accrocher celui du jeune homme. Tu n'as pas la force de lui sourire. Tu n'en as pas envie. Ton mal de tête a disparu, mais tu as tout de même l'impression que quelque chose va exploser.
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mar 8 Mai 2012 - 10:49


    Elie l’écoute, patient. Patient. C’est une des qualités qu’il semble n’avoir que lorsqu’il est à l’hôpital. Dans la vie de tous les jours non, Elie ne se considère pas comme quelqu’un de patient. A Sainte-Mangouste il n’a pas réellement le choix. Il doit prendre mal en patience, écouter les patients raconter leurs problèmes, symptômes pour mieux pouvoir les aider ensuite. Pourtant, là, tout de suite, Elie n’a pas l’impression de pouvoir beaucoup aider Loiseau. Le problème de cet homme dépasse de loin ces compétences. Elie est loin d’être Psychomage. Entrer dans la tête des gens pour comprendre ce qu’ils ont. Il n’y a rien de plus malsain. Ce n’est pas malsain en soit, cela les aide à aller mieux, parfois. Mais connaitre presque tout de la vie de ses patients est quelque chose de bizarre et de désagréable si quelqu’un voulait savoir son avis. Il préférait garder une certaine distance entre ses patients et lui. Soigner les gens … on pouvait s’intéresser à la vie de la personne en la survolant par des questions banales mais cela n’allait pas plus loin. S’intéresser de trop près à des personnes signifiait s’attaquer et Elie voulait à tout prix éviter cet attachement.

    Le visage du patient devient un peu plus blanc. Il ne se sent pas bien. Elie aimerait pouvoir faire quelque chose pour l’aider mes ses compétences sont bien faibles par rapport au mal qu’il subit. « Vous n’êtes pas fou. », confirma Elie pour tenter de le soulager. « Être fou s’est se détacher de la réalité pour vivre son délire construit de toute pièce. Ce n’est pas votre cas. Au contraire. Vous voulez que cela s’arrête. » Elie s’arrête, l’écoute à nouveau. Il se lève, prêt à partir. Il est vraiment blanc. « Venez, je vous accompagne. Et en sortant on ira voir avec la secrétaire de Mme Rookwood quand est-ce qu’elle peut vous recevoir. », poursuivit Elie en se levant à son tour. La secrétaire est occupée, comme d’habitude. Des papiers administratifs, encore. Fichue administration. Sans les papiers on irait plus vite mais sans les papiers ils ne savaient pas non plus qui ils soignaient. Soigner un sang-mêlé ? Elie grimaça avant de se tourner vers François. « [color=maroon]Ces papiers nous bouffent le temps. », marmonna Elie. « J’vous offre un café si vous voulez ? En attendant. » Etait-ce un moyen de se faire pardonner de son incapacité à l’aider ? Peut-être. Il ne savait pas trop. Il espérait juste que Rookwood soit disponible dans peut de temps et puisse trouver une solution au problème de cet homme qu’il venait de rencontrer. Peut-être qu’un jour, ces visions ne le perturberons pas. Rien est sur mais il l’espère. C’est tout ce qu’il peut faire, croire en la Medicomagie, en la Psychomagie. Croire qu’ils sont utiles à quelque chose, qu’ils peuvent aider malgré les incertitudes.

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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mer 9 Mai 2012 - 8:44
    Il est gentil. Jeune et gentil. Ça te plaît. Il t'offre de t'accompagner, après t'avoir rassuré sur ta santé mentale, et tu acceptes en silence. Tu n'as pas le choix, tu le sens bien, et tu chemines donc jusqu'à l'accueil à ses côtés, tentant de te concentrer sur le froid et le vide soudain de ton esprit. Tu ne peux décemment pas retourner travailler comme ça. Tu vas fixer le mur pendant toute la journée, ta concentration s'évaporant après quelques secondes seulement. La secrétaire est occupée, évidemment. Il y a pire que toi, dans cet hôpital, tu n'es pas une priorité et le docteur Rookwood est très en demande. Brights t'invite à prendre un café, le temps que la secrétaire réussisse à émerger de sous ses papiers, qui semblent se multiplier de seconde en seconde. Non, pas de café. Si tu en prends un... ce sera pire. Tu refuses donc poliment, accompagnant le tout d'un petit signe de la main :

    « Non, non, pas de café, merci... Merci pour tout. Tu serres la main du Médicomage, alors qu'un enfant d'environ entre couché sur une civière, sa mâchoire posée sur son ventre. Hrm. Vous avez du travail, je crois. »

    La vision du garçonnet sans mâchoire te lève le cœur et tu vois le Médicomage partir en courant derrière la civière, avant que la secrétaire ne te ramène à la réalité et te demande ton nom et une preuve d'identité pour prendre un future rendez-vous avec le docteur Rookwood. Un temps et tu finis par secouer un peu la tête pour décliner l'offre. Tu ne veux pas rester ici plus longtemps, tu as seulement envie de rentrer à ton appartement pour dormir d'un sommeil sans rêve, aucunement réparateur. « Ça va aller, finalement. » Tu tournes les talons et sors de Sainte Mangouste, te disant que Brights serait déçu de savoir que tu n'as pas pris de rendez-vous. Ta soeur, également, le docteur Rookwood aussi. Tant pis. Tu n'es pas à une déception près. Tu te rends brièvement à ton bureau pour bien mettre la clé et fermer tous tes dossiers, incapable comme tu le pensais de rester debout plus longtemps, ou même concentré. Et si ta migraine a disparu, ainsi que les voix, tu sens que tu ne pourras pas affronter la journée. Même la lumière du jour te blesse.
    Tu veux dormir.
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Re: Ev'ryday I'm suffering
ce message a été posté Mer 9 Mai 2012 - 8:44
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Re: Ev'ryday I'm suffering
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