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❝ It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell ❞
 :: Londres :: Ailleurs :: Port
Jake A. Buckley
Planqué en rehab
Jake A. Buckley
Messages : 598 Crédits : Joyce.
Age du personnage : 28 ans - Né le 18 novembre 1992
Ascendance : Sang-mêlé
Emploi/Etude : Chômage forcé
Faction : Ordre du Phénix.
Maison : Beauxbâtons.

Rapeltout
Patronus : Une belette.
Epouvantard : Que le monde sorcier découvre les origines de son frère et de lui, et que ses proches soient tués pour cela.
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It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Lun 24 Oct 2011 - 14:48

IT'S TIME TO MOVE ON. – Jake BUCKLEY & Noah MAXWELL.

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Il s'était réveillé en sueur. Encore une fois. Ses rêves s'étaient transformés en cauchemars, encore. C'était en sueur, encore tremblant qu'il s'était redressé subitement dans son lit, avant de prendre conscience de là ou il était. Le photographe regarda autour de lui. Il était chez lui. Son nouveau chez lui, ce qu'il devait dorénavant qualifier de 'chez lui'. Il n'était plus en France, plus maintenant. Il ne le serait plus. A quoi bon ? Jake repoussa la couverture – trop chaude – et se leva pour se diriger vers la salle de bains de son studio londonien. Il avait eu de la chance, il ne payait pas trop cher. Certes, c'était une petit truc miteux sous les toits, mais il devrait se contenter de ça pour le moment, il le savait ; il n'avait pas les ressources suffisantes pour se payer quelque chose d'autre. Mais de toute manière, il ne connaissait personne, alors pourquoi prendre la peine de chercher à prendre soin de son appartement, pourquoi chercher à le rendre présentable ? Il ne connaissait personne, ici. Et de de toute manière, les temps qui couraient étaient bien trop dangereux pour qu'il prenne le risque d'aller vers des inconnus aussi innocemment. Des fois, il se disait que c'était justement ce qui risquait de le rendre suspect aux yeux des autorités, surtout lui, un photographe, toujours à s'immiscer partout, comme un parasite.

Mais il fallait bien vivre... Ou du moins survivre. Jake était un sang-mêlé, et il le savait. Et il était persuadé que sa sœur avait été tuée pour cela. Ce qui n'arrangeait pas sa situation, car si elle avait été découverte, alors lui aussi risquait d'être tué. Et ça avait empiré depuis la prise de pouvoir des Ombres de la Rose Noire. Il avait entendu parler de cette faction d'extrémistes, et leurs idées lui faisaient peur. Il ne les comprenaient pas. Pourquoi ? C'était stupide. Il ne comprenait pas ces loi, ces réglementations concernant les sang-mêlés, pour ne parler d'eux. Il ne comprenait pas cette société ou le simple fait d'être 'mélangé' était un crime que l'on pouvait ne payer que par sa mort. C'était inutile, peu importe la personne, les idées, ce qu'elle avait apporté, non : il fallait qu'elle meure. Comme sa sœur. Isabelle. Des fois, elle lui manquait tellement qu'il ne souhaitait que s'endormir recroquevillé en boule dans son lit et dormir longtemps, longtemps, jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus, jusqu'à ce que les temps soient meilleurs. Ce matin, il avait envie de se rendormir, oui. Mais il savait qu'il ne le pouvait pas : ses rêves étaient hantés de figures mortes ou disparues. Il était seul, sauf dans ses rêves. Et cela le terrifiait. Les personnes qu'il aimait étaient toutes, ou quasiment toutes mortes.

Il éclaira la salle de bain, et se contempla dans la lumière blafarde. Des cernes creusaient ses yeux, signe évident de sa fatigue. Ses traits étaient tirés, et ses yeux manquaient de... Vitalité. Il se passa un peu d'eau fraîche sur son visage, et soupira en voyant l'heure affichée au mur. De toute manière, il fallait qu'il se lève, qu'il se lave, qu'il y aille. On l'attendait.

*
* *

Le vent soufflait fort, Jake releva le col de son manteau et replaça son écharpe alors qu'il avançait dans la bruine londonienne. Le temps était lourd, comme chargé d'électricité. Une tension qui se ressentait dans les rues sorcières, ou tout le monde soupçonnait tout le monde. Le temps n'était plus à la joie, ni au bonheur. Il n'y avait plus de répit depuis le 1er Septembre : on était en guerre implicite, qui n'avait d'implicite que le nom. Ceux qui avaient le pouvoir souhaitaient opprimer les autres, les réduire à un état ou ils seraient incapables de se défendre, et donc sans autre choix que d'accepter cette absurde hiérarchie du sang. C'est pour cela qu'il s'intéressait aux idées de l'Ordre de très près. Cependant, il n'arrivait pas à franchir le pas. Celui de l'action. Parce qu'il se savait déjà suffisamment en danger comme cela, de par le simple fait d'exister, pas la peine d'en rajouter en se montrant ouvertement membre de la faction opposée à celle qui était au pouvoir. Les hommes de Mervyn Kark étaient partout. Il le savait. Jake resserra sa prise sur son sac. A l'intérieur, certains prototypes de photos qu'il souhaitait montrer à celui qu'il devait voir aujourd'hui : Noah Maxwell. Celui grâce à qui il était arrivé en Angleterre. Il avait déjà échangé de nombreux hiboux avec lui, dont des pièces-jointes, c'est à dire des hiboux grands-ducs que l'on trouvait à l'Office National de Poste Sorcière, spécialisés dans le transport de grands articles. Idéal pour les photos grand format, donc. Maxwell avait paru vraiment, vraiment enthousiaste par rapport à ses portraits. Il disait que rarement un artiste ne l'avait touché à ce point. Ça avait fait sourire le français. Il souriait peu, depuis la mort de sa sœur. Il n'arrivait pas à laisser tout cela sortir, et son frère.... Leo. Impossible de le retrouver. Il le savait quelque part, ici, à Londres. Et n'arrivait pas à se résoudre à lui envoyer une lettre. Pour dire quoi ? Leo n'avait pas été présent. Au moment ou Jake avait eu besoin d'une présence, au moment ou il avait eu besoin de son frère, sa seule famille ; il n'était pas là. Ce n'était pas grand chose. Mais dans son esprit, Jake ressentait ça comme un vide, un manque. Comme si Leo avait fait sa vie ici, en Angleterre, sans plus se soucier de Jake et d'Isabelle. Comme s'il était à lui seul une famille. Certes, ils ne pouvaient s'échanger souvent des nouvelles, mais de là à les oublier, à les reléguer dans un coin de son esprit, comme s'ils étaient de simples connaissances... Alors oui, il lui en voulait, d'être absent.

Son regard tomba sur une jeune mère avec son enfant, sur le trottoir d'en face. Celui-ci pleurait, et elle tentait de le calmer par tous les moyens, le suppliant de s'arrêter, les larmes aux yeux. Jake ralentit le pas au moment ou elle le prit dans ses bras en chantonnant une chanson. De là ou il était, il n'entendait rien, mais il pouvait sentir son désespoir, celui de ne pas comprendre. Il savait que sa voix n'était qu'un souffle tremblant, murmurant des paroles rassurantes à son enfant. Au bout d'un moment, prenant conscience de son attitude, il détourna le regard et jeta un coup d'oeil à sa montre. Il ne lui restait que quelques minutes. Il se pinça les lèvres. Il allait être en retard, s'il ne transplanait pas. Il n'aimait pas ça, mais se résigna. La promenade sera pour une autre fois, alors. L’entrepôt de l'exposition qu'il devait visiter était encore trop loin.

*
* *

« Bonjour. » La silhouette se retourna brusquement vers l'ombre de Jake qui s’avança vers la lumière. Noah, puisque tel apparemment était son nom, était en train d'accrocher l'un de ses portraits au mur. Il sourit et enleva la cigarette de sa bouche. Un vice moldu, pensa aussitôt Jake. Il ne ressemblait pas à l'idée que le français s'en faisait, excepté son sourire, et ce regard. Un regard chaleureux, presque protecteur. Comme si, dès le début, l'autre photographe souhaitait le protéger. Pourquoi, Jake n'en savait rien. En tous cas, c'est avec chaleur que son interlocuteur lui souhaita la bienvenue à Londres. « Merci. » Un simple sourire. Cela méritait-il vraiment une réponse plus développée ? Jake rompit l'échange de regards et observa l’entrepôt ; c'était un lieu vaste, entièrement peint en blanc, fait pour ce genre d'exposition. Jake fit quelques pas, observa de plus près le rendu d'une de ses photographies sur le mur – Par Merlin, ça faisait bizarre de voir SA photographie sur un mur. « J'aime beaucoup. Ca rend bien. »
Noah Zahid Maxwell
Mervyn y en a marre, on veut William au pouvoir! ♫
Noah Zahid Maxwell
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Age du personnage : 23 ans
Ascendance : Sorcier basique
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Re: It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Ven 4 Nov 2011 - 0:49
    7.30. Le réveil se déclencha. Zahid, les yeux fixés au plafond depuis des heures, ne réagit pas. Son esprit était bien trop loin pour que son visage montre une quelconque réaction au déclic du réveil. Ces derniers temps, il n’arrivait plus à dormir, ou presque. Les jours passaient mais il ne semblait pas y faire attention. C’est comme s’il était complètement détaché du monde réel. Il mangeait uniquement quand il sentait ses forces faiblir, dormait seulement lorsque son organisme ne pouvait plus supporter la fatigue. Il vivait dans une lassitude permanente, une mélancolie douloureuse, une dépression sournoise.
    Mais tout cela, c’était intérieur. Au fin fond de son être, et lorsqu’il était seul. Dès qu’il affrontait la dure réalité, il faisait semblant. Le monde du dehors était impitoyable, mais c’est également ce qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau. Il était doué, pour jouer la comédie, à partir du moment où il ne se laissait pas aller à une de ces pulsions extrêmes qui le traversait parfois. Il se raccrochait à ce qu’il pouvait. Ses photographies. Sa guitare. Son carnet bleu. Il essayait de faire la part des choses, n’y arrivait pas, était sur le point d’essuyer une nouvelle crise, et parvenait à se calmer parce que son naturel rancunier et protecteur reprenait le dessus.
    Tant qu’il serait en vie, il se battrait jusqu’au bout pour tenir Leo loin du danger autant qu’il le pouvait. Il se l’était promis. Quoique Leo fasse, quoique Leo dise. Zahid l’aimait. Et ça suffisait amplement à ce qu’il le défende au péril de sa propre vie s’il le fallait.

    Il ferme les yeux. Pendant deux secondes, il prend une profonde inspiration. Il doit se secouer mentalement. Se lever. Affronter le dehors. Encore. Dans un geste las, il éteint son réveil. Il doit se battre. Il se redresse en position assise, il observe d’un œil absent le tatouage qu’il s’est fait faire la veille. Une fleur de lys. Symbole de la royauté chez les moldus, tout ça. Pour lui, ça signifie juste… il ne sait pas, un tournant. Comme pour rappeler ce jour où il a compris que Leo et lui, c’était voué à l’échec. C’est ancré dans sa peau, là, sur son bras. Pour lui rappeler tous les jours son but. Vaincre les ombres. Protéger Leo. Et se préserver lui-même. C’est peut-être également pour ça, le lys. La force des rois. Ceux que l’on craignaient. Pour se dire qu’il est intouchable. Pour s’en convaincre.

    Il soupire. Passe une main sur son visage dans un geste fatigué, et finit par se lever et aller prendre sa douche. Comme à chaque fois, il reste un long moment dessous, l’eau froide, à forte pression, qui frappe sur ses épaules, sur son crâne, sur sa nuque. Pour le réveiller. Le booster. Rassembler le courage nécessaire pour faire face à une nouvelle journée. Et ce jour-là, pour essayer d’avoir des pensées positives : il va rencontrer Jake A. Buckley, ce fameux photographe habitant en France qu’il admire, venu à Londres après avoir reçu son invitation. Jake. Le frère de Leo. Il secoue la tête, sort de la cabine de douche avant de replonger dans ses pensées morbides, s’habille rapidement. S’observe dans le miroir un moment. Ses traits sont tirés, des cernes se dessinent clairement sous ses yeux.
    Souris Zahid. Echec. Souris.
    Il inspire un grand coup et affiche un sourire éclatant. Tenace. Tu seras tenace. C’est parti.

    Londres est encore plus sombre qu’avant. La majorité des gens se méfient. Ils ont peur. Zahid presse le pas, une cigarette à la main. Il fume de plus en plus, tout le temps. Le tabac est son antidépresseur. C’est devenu compulsif. Il ne compte plus le nombre de paquets de clopes qu’il s’achète par semaine. Et pour tout dire, il s’en fiche comme de sa première chaussette. Ce n’est certes pas très courant pour un sorcier de fumer, d’ailleurs un grand nombre de ses semblables le regardent souvent d’un drôle d’air. Ce n’est pas comme s’il n’était pas habitué, ceci dit.

    Néanmoins, alors qu’il se dirige d’un bon pas vers sa salle d’exposition, ses pensées se font plus claires. Il se sent plus combattif. Ses nuits, ses soirées et ses levés sont les plus difficiles. Il appréhende un peu de rencontrer Jake, même s’il s’en réjouit également. Ce n’est pas vraiment le meilleur moment pour faire connaissance, à vrai dire. Avec tout ce qu’il s’est passé… Mais il ne peut plus revenir en arrière. Et il faut qu’il se force à avoir des relations sociales. Ne pas s’isoler. C’est le plus dangereux. Et qui de mieux que Jake ? Un passionné de photographie qui en a fait son métier, comme lui, mais aussi un amoureux de l’art en général ? Ils auront sans doute beaucoup de choses à se dire. Et c’est le grand frère de Leo. Ca suffit pour qu’il s’entende bien avec lui. Du moins, c’est ce qu’il espère.
    Ils auront également beaucoup de choses à se dire concernant Leo justement, sans doute. Il réalise qu’il n’a jamais dit à Jake qu’il connaissait son frère. Pourquoi quelles raisons, de toute façon ? Sûrement Leo lui a-t-il parlé de lui. Il parait évident que Jake a prévenu son frère qu’il arrivait en Angleterre et qu’ils aient donc discuté.

    Quelques minutes plus tard, il franchit le seuil de la salle d’exposition. Il traverse la salle, entre dans la pièce qui leur est réservée et écrase le mégot de sa cigarette dans un cendrier - après avoir déposé son manteau sur le dossier de la chaise en bois qui trône en plein milieu- uniquement pour en rallumer une presqu’aussitôt. Il a commencé à installer leurs photographies la veille, mais il n’a pas encore finit. Et il veut voir un peut tout ça avec Jake, aussi.

    - - -

    C’est environ une demi-heure plus tard qu’il entend quelqu’un passer le pas de la porte de la salle. Terminant d’accrocher une photographie au mur – sur celle-ci, il s’agit d’un portrait de sa mère adoptive, il laisse son invité s’avancer et se retourne ensuite pour lui souhaiter la bienvenue.

    « Bonjour. » lance –t – il avec un sourire chaleureux. Tout le monde n’a pas à subir sa dépression intérieure. Il porte la cigarette à ses lèvres et en tire une longue bouffée. Il se dit qu’il a de la chance. Leo aurait deviné qu’il n’allait pas si bien que ça, parce que si tout allait pour le mieux, il ne se serait pas contenté d’un « Bonjour » mais aurait débité un flot de paroles comme il en avait l’habitude. Avant. Son temps de parole par jour a bien diminué depuis quelques jours. Il se préserve.
    Il pose son regard sur Jake, et le dévisage pendant quelques secondes, gardant un air bienveillant. Le frère de Leo respire peut-être une légère lassitude, mais également une vraie gentillesse et une vraie sincérité, qui s’exprime quelques secondes plus tard alors qu’il le complimente sur l’exposition.

    Un faible sourire, mais authentique, fleurit sur ses lèvres.

    « C’est grâce à la photo surtout. Elle rendrait bien n'importe où.» fait-il posément. « Il en reste encore quelques unes à accrocher » poursuit-il en faisant un geste de la main évasif vers le fond de la salle. « Mais je t’attendais pour voir si ça t’allais. Qu’on finisse ça tous les deux »

    Il passe une main sur sa nuque avant de la tendre vers Jake. « Content de te voir en chair et en os. Tu te fais à Londres ? T’es arrivé depuis combien de temps ? »
Jake A. Buckley
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Re: It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Dim 25 Déc 2011 - 21:10

It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell Meok2

OLIVIER COURSIER pour A CERTAIN VIEW OF LIFE.


Jake sourit à son tour en réponse aux paroles de Noah concernant l'exposition. Il avait une voix grave, à la fois chaude et rocailleuse. Elle correspondait au personnage à l'apparence bienveillante qu'il avait devant lui. Alors oui, le photographe ne put s'empêcher de répondre au faible sourire du jeune Noah. Ce dernier avait l'air fatigué, mais il semblait malgré tout content de le voir. Jake hocha la tête : il avait bien vu qu'il restait encore plusieurs photographies à afficher, mais une bonne partie était déjà en place. Noah travaillait vite, et était diablement efficace. Un regard circulaire autour de lui confirma ses pensées : le jeune Londonien était talentueux. Très. Ses photos étaient chargées d'une émotion qui ne pouvait être que sincère. L'expérience avait appris à Jake que la sincérité était une qualité nécessaire pour perdurer dans le domaine artistique. S'inventer un personnage, un sujet ne pouvait être que néfaste à la création artistique, du moins telle qu'il la concevait.
Son regard revint à Noah lorsque ce dernier reprit la parole, la main tendue vers lui. Le français s'avança volontiers vers lui pour la lui serrer, et haussa les épaules à ses questions. « Installé depuis longtemps ? Non... Je suis arrivé il y a quoi, deux semaines ? Mais j'avais déjà quelques adresses, le déménagement a été plutôt rapide... » Son regard tomba sur le sol et s'accrocha aux petites aspérités visibles à l'oeil nu. Il était encore dans le flou le plus total, et ne pas savoir que faire de tout son temps libre était une perspective assez effrayante, même pour lui qui adorait flâner dans les rues de Londres. Il avait besoin d'occupations, pour ne pas rester dans son monde, dans sa rêverie. Il en avait conscience, mais c'était quelque chose de beaucoup plus facile à dire qu'à faire.

« Mais oui... Ca va. Londres... » Il releva le regard et croisa celui de Noah qui l'écoutait avec attention. Jake haussa les épaules et ajouta avec un faible sourire, les mains dans ses poches. « C'est une ville magnifique, pleine d'inspiration. On s'y plait très facilement... Malgré les événements récents qui perturbent un peu la vie de tout les jours. » Il l'avait très facilement remarqué : les gens étaient méfiants, tentaient de ne pas attirer l'attention. Les élections y étaient beaucoup dans l'ambiance tendue qui caractérisait les rues sorcières : on avait peur, et cela se sentait. Jake avait plusieurs fois fait le tour de certains quartiers, mais à chaque fois, depuis le 1er Septembre, on y percevait cette aura d'insécurité. Il fallait se faire discret, plier devant la loi, ne surtout pas se faire remarquer. « C'est.. Assez impressionnant. » murmura-t-il, plus pour lui-même que pour Noah.

Jake se força à sortir de ses pensées, ne pas trop s'y plonger. Ils avaient du travail qui les attendaient, ce n'était pas la peine de trop tarder à s'y mettre. Les photos qu'il avait amené ne serviront sans doute pas tout de suite. Le français regarda autour de lui et prit une inspiration avant de regarder les photos posées par terre, appuyées contre le mur à intervalles réguliers. Il fallait encore en accrocher une petite quinzaine – la plupart étaient de lui. Celles de Noah étaient principalement déjà accrochées, et il comprenait parfaitement ce choix. C'était toujours plus simple pour un artiste de voir la façon dont il voulait que sa photographie soit accrochée. Il avait un regard particulier que d'autres ne pouvaient pas toujours saisir. Mais ici encore, il se rendait compte de tous les points communs qu'il possédait avec Noah Maxwell. Leurs photographies semblaient parfois se confronter, se mettre mutuellement en relief, et parfois même se répondre, le même sujet se répercutant d'une œuvre à une autre. Et cela, le jeune Londonien l'avait bien compris.

Sans plus attendre, Jake déposa son blouson moldu sur une chaise non loin, retroussa les manches de son pull en lin lunaire que sa sœur lui avait offert pour son anniversaire, et se dirigea vers l'une des photographies appuyées contre un mur. Il la regarde un moment – Il s'agit d'une image qu'il avait prise sur le vif d'un ami. Ils allaient à une exposition ensemble, et ce portrait a été pris juste avant de partir. L'image est simple, mais belle, d'un noir et blanc qui permet de saisir le calme de la scène.
Jake cherche une accroche, et soulève l’agrandissement qu'il dépose précautionneusement sur le mur. Il se pince les lèvres, recule de quelques pas. « Hum... J'ai l'impression qu'elle n'est pas vraiment à sa place ici. Elle est trop calme, trop... » Il cherche ses mots, claque du doigt d'un air agacé, comme si la mémoire pourrait lui revenir via cette petite musique. « Tu sais... Non. Enfin. Elle contraste trop j'ai l'impression. Surtout juste à côté de la tienne. »

Noah Zahid Maxwell
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Re: It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Mar 7 Fév 2012 - 19:11
    A première vue, Jake lui semblait être une personne réservée, réfléchie. Evidemment, pour un premier contact, c’était bien vite déduit, mais c’était l’impression générale que Zahid ressentait. Il semblait… posé. Plus que lui, en tout cas. Certes, ce n’était pas bien difficile, mais tout de même. Peut-être le comparait-il trop à Leo, aussi. Sûrement. En tout cas, ils ne se ressemblaient pas, tous les deux. Quoique. Ils avaient le même bleu océan dans leurs yeux. Zahid était intrigué. Au fond, il ne savait pas grand-chose de Jake. Juste qu’il avait vécu en France, que c’était l’ainé de la famille et qu’il était photographe. Il y avait peu qu’il était au courant de son existence, et Leo ne lui avait pas raconté beaucoup de choses.

    Vifs, les yeux de Zahid observaient avec attention son interlocuteur alors que ce dernier répondait à ses questions. Cette façon de baisser les yeux, puis d’enfoncer ses mains dans ses poches nerveusement et de lui adresser un sourire faible, c’était assez criant de vérité : Zahid n’aurait su définir dans quel état intérieur se trouvait Jake, mais il le comprenait. Cette espèce de mélancolie douloureuse, il la connaissait. Parfois, vous vous sentez proche de quelqu’un sans vous l’expliquer. Ici, c’était le cas. Peut-être Jake était-il aussi abimé que lui ? Il espérait qu’il ne le soit pas malgré ce qu’il pensait.

    Londres… A titre personnel, il haïssait cette ville autant qu’il l’adorait. Elle l’inspirait. Mais comme l’avait fait remarqué Jake, elle avait perdu de sa superbe. Dorénavant, les gens avaient peur, craignaient le régime en place, ne se saluaient plus dans la rue. Et, même du côté des moldus, Zahid avait cette désagréable impression que les rires des enfants s’étaient volatilisés, laissant une atmosphère morbide et malsaine s’abattre dans les rues. Et de son côté, ça le confinait dans son imagination fertile. Le danger était de trop s’y plonger et d’oublier la réalité et les buts qu’ils s’étaient fixés. Mais la société allait si mal qu’il semblait tout de même difficile d’y faire abstraction.

    Il resta immobile quelques secondes, sans lui répondre, à l’observer pendant qu’il se mettait au travail, comme pour tenter de le déchiffrer. Il se sentait proche de lui, et en même temps il y avait cette impression étrange qui flottait dans l’air, un je ne sais quoi de mystère et de fausseté qui le faisait tiquer. Il ferma les yeux, poussa un soupir imperceptible. Il réfléchissait trop, encore davantage depuis son altercation avec Leo. Essayer de tout saisir tout le temps, de tout contrôler autour de soi, ce n’était pas possible. Il allait falloir qu’il l’accepte, un jour ou l’autre.

    Il fait quelques pas, écrase le mégot de sa cigarette terminée dans le cendrier sur la table au fond de la salle avant de revenir sur ses pas, les iris de ses yeux s’accrochant aussi vite sur la photographie que tenait Jake entre ses mains. L’une de ses préférées, à n’en pas douter –même si, de toute façon, il adorait de manière générale toutes les œuvres du frère de Leo. Arrivant à hauteur de ce dernier, observant le cliché accroché au mur, il sourit aux paroles de Jake. Apparemment, ça ne lui plait pas. Il râle, tente de s’exprimer, n’y parvint pas, claque des doigts. Le sourire de Zahid s’agrandit.

    « J’ai pas la même impression. Elle est superbe ta photo, elle respire la simplicité même. Je trouve ça trop puissant. Elle est… sereine, tu vois ? »

    Il marque une pause. La sérénité. Il aurait bien besoin. Reportant son regard sur le cliché, il tente de s’en inspirer, de ressentir la même quiétude qui semble en ressortir.

    « Je pense que tu pourrai la mettre n’importe où dans la salle, elle y aurait sa place. Enfin après, ce n’est que mon avis. Ou alors, il faut la mettre entre des photographies qui t’enserrent le cœur, et alors elle pourra apaiser les spectateurs…. Excuse, je pense toujours très vite. »

    Passant nerveusement une main sur sa nuque, il se dirigea vers le fond de la salle où se trouvait quelques autres de ses photographies, dont certaines qu’il n’était pas sûr d’afficher. Ils en avaient agrandi pas mal, sans savoir réellement lesquelles il choisirait. Il avait besoin de tester pour ça, de voir le rendu. C’est difficile de se décider sans être passé à la pratique.

    Il en soulève une, et les bras tendus devant lui, se perd dans sa contemplation. Il s’agit d’une photo de Leo, il y a quelques mois de cela. Lorsque tout allait bien. Zahid déglutit.
    Il en est fier, de cette photo. Mais c’est parce que le sujet est Leo. Dessus, il est en train de rire. Il ne se souvient plus pourquoi, sûrement l’une de ses éternelles blagues/ réparties idiotes qui faisaient toujours rire le serdaigle même après toutes ces années. Leo avait éclaté de rire et Zahid, l’appareil photo à la main, avait capturé l’instant aussi vite. Il lâcha un léger soupire. Ces moments insouciants lui manquaient. Il avait l'impression que tout ça était bel et bien terminé, et ça lui était vraiment douloureux.
    Il ne savait pas s'il allait exposer ce cliché. Il lui paraissait personnel. Tout ce qui touchait à son ami lui paraissait trop personnel, de toute manière.

    Entendant quelques pas derrière lui, puis Jake s’immobiliser, il lâcha vaguement :

    « Je ne sais pas si je l’expose celle-ci… T’as trouvé comment disposer ta photo en fin de compte ? » poursuivit-il pour se sortir de son mutisme, se retournant vers Jake… qui le regardait d’un air interdit, comme figé. Il haussa un sourcil. « Jake… ? Tout va bien ? »
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Re: It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Mar 21 Fév 2012 - 16:11
Spoiler:

Ces paroles le firent réfléchir. « Tu pourrais la mettre n'importe ou. ». Une part de lui n'était pas d'accord. Il ne s'agissait pas de la mettre n'importe ou, justement, ou l'art d'organiser une exposition n'aurait plus lieu d'être. Jake lança un regard en direction de Noah qui continuait de lui expliquer son point de vue. Ce dernier lançait ses idées, les yeux fixés sur la photographie que le français à bout de bras, avant de baisser la tête et de s'excuser. « Non... C'est bon, c'est intéressant. Mais je n'arriverais pas à me dire, "okay, celle-ci tu peux la placer un peu n'importe comment." Elle représente une impression, et également un souvenir pour moi, quelque chose que je veux garder précieusement dans ma mémoire... Je ne peux pas la placer entre deux photos de ruines, ou je ne sais trop quoi...Tu vois ce que je veux dire ? »

Jake cherche à croiser le regard de Noah mais déjà celui-ci est reparti. Le français observe à nouveau la photographie de son ami. Et si les gens apprenaient qu'il s'agissait d'un moldu, comment réagiraient-ils ? S'ils étaient au courant que le meilleur ami de l'homme dont ils allaient voir les œuvres avait pour meilleur ami un moldu. Le monde sorcier boycotterait à coup sur son exposition. Leur exposition. Alors qu'il ne s'agissait pas que de la sienne. Les lèvres pincées, Jake observa les murs autour de lui, dans l'espoir de trouver des images qui correspondraient à ce qu'il cherche. Sans doute des images tranquilles. La nature. Le sujet de cette photo était la nature des hommes. Des sorciers. Il s'agissait de les mettre sur le même plan, d'avoir cette idée de tolérance. Jake l'avait espéré, mais bien trop tôt il s'était rendu compte qu'il était impossible pour les sorciers d'accepter les moldus comme des êtres à part entière. Du moins pas dans le monde actuel. Ce monde de peur et de crainte, voire de terreur dans lequel ils vivaient. C'était tellement injuste. D'ici peu, les moldus allaient être traqués, comme des souris dans les griffes d'un chat. A cette pensée, les yeux du photographe s’écarquillèrent. Dans un mouvement brusque, il dépassa Noah et revint vers l'entrée, cherchant l'oeuvre du regard... Il l'avait vue, en entrant. L'une des photos de Noah...

Elle était là. Elle correspondait parfaitement à ce qu'il souhaitait passer comme message. Le chat, sortant de l'ombre. La souris dans la lumière de l'innocence. C'était injuste, et confronter les deux pourrait donner à réfléchir. Il déposa la photographie au pied du mur et recula de quelques pas, fixant l'assemblage que ces deux œuvres formaient. Une fois de plus les deux photographes se répondaient. Mais ils ne comprendront jamais... C'était sans doute trop espérer. L'image était fixe, mais Olivier ne ressemblait pas à un moldu. Il pourrait très bien être un sorcier habillé en Moldu. La plupart des sujets de ses photos n'étaient pas habillés en robe de sorcier. Malgré tout, la discrétion restait de mise... Mais l'image pouvait semer le doute. Peut-être...

Après quelques instants de contemplation, Jake revint lentement vers son coéquipier. Celui-ci n'avait pas bougé... Il tenait à bout de bras une photographie, plongé dans ses pensées. Le sorcier ne la voyait pas, cachée qu'elle était par le corps de Noah. Il s'arrêta quelques pas derrière lui. Il ne voyait qu'un bout. Noah se décala, pour lui parler. Le portrait se révéla enfin à sa vue. Le cœur de Jake stoppa un instant, pour repartir de plus belle. Ce n'était pas possible. Le sorcier chancela, recula d'un pas pour ne pas trembler. Son regard fixait le visage de son frère, là, sur cette photo. Cette photo qu'il ne connaissait pas. Cette photo, qui représentait le frère qu'il cherchait, depuis qu'il était arrivé à Londres. « Jake, ça va ? » Les paroles inquiètes de Noah arrivèrent finalement à son esprit. Il secoua la tête. Il fallait qu'il se reprenne. Son regard dériva vers le visage du photographe. Et s'il était au courant ? Et s'il savait qu'il était un sang-mêlé ? S'il se méfiait de lui, si ce n'était qu'un test pour l'envoyer moisir à Azkaban ? Jake recula d'un pas, regarda autour de lui, l'oeil méfiant. Il se sentait pâle, mais il ne fallait pas que cela se voit. Au cas ou...

« J... Jolie photo. C'est un.. Un cliché pris dans la rue ? » Il n'osait pas recroiser à nouveau le regard de Noah, ni l'expression joyeuse de son frère sur la photo. Le français croisa ses bras autour de lui, empêchant ainsi toute personne extérieure de noter son tremblement.
Noah Zahid Maxwell
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Noah Zahid Maxwell
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Re: It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Lun 23 Avr 2012 - 18:59
    Ses sourcils sont froncés, l’incompréhension se lit sur son visage. En l’espace de quelques secondes seulement, Jake semble avoir changé de comportement du tout au tout. Il paraît effrayé, angoissé, limite paniqué. Zahid l’observe reculer un peu, lancer des coup d’œil autour d’eux, et pâlir brutalement… Pourquoi une telle réaction ? Leo ne lui a-t-il donc pas expliqué qu’il n’avait absolument rien à craindre de lui ? Il mourrait plutôt que de trahir leur condition de sang-mêlé et de mettre en danger Leo. L’avenir lui apprendra qu’il en ferait de même pour Jake, mais ça, il ne le sait pas encore.

    Enfin, le français se décide à ouvrir la bouche, et ce qui en sort amène la stupéfaction sur le visage du palestinien. Evidemment, sa réaction devient tout de suite bien plus claire. Mais, ainsi donc, Leo ne lui a pas parlé de lui ? Sa relation avec ce dernier est loin d’être au beau fixe, il ne l’a pas interrogé afin de savoir s’il a parlé de lui à son frère. Mais Zahid pensait que Jake, ayant sans aucun doute prévenu Leo de son arrivée à Londres, aurait été mis au courant par son frère de l’amitié forte qui les unît. Mais apparemment, ce n’est pas le cas. Troublé, et un peu embarrassé, Zahid glisse une main dans ses cheveux nerveusement. Devant lui, Jake semble extrêmement mal à l’aise, et n’ose plus le regarder, les bras croisées sur son torse, sûrement dans le but de se donner un tant soi peu de contenance. La situation est assez étrange : lorsque, sur deux personnes, il y en a une seule qui connaît l’autre, qui est elle ignorante.

    « Bah… Leo ne t’a pas mis au courant ? »

    Reposant le cliché contre le mur, il lance un sourire rassurant à Jake, qui paraît de plus en plus inquiet, et méfiant : il y a de quoi, en même temps, surtout dans sa situation bien particulière, le photographe doit avoir l’habitude de se tenir sur ses gardes. Comme Leo.

    « Je sais. » fait-il d’une voix profonde. Il n’a pas besoin d’avancer plus de détails : le français comprendra de suite de quoi il parle. « Je suis son meilleur ami – » il hausse les épaules et ajoute rapidement : « - enfin, en quelques sorte. »

    Jake semble tomber des nues. Non, Leo n’a vraiment pas dû lui en parler. Dans l’esprit de Zahid, des questionnements : pourquoi son ami n’a pas parlé de lui à son frère ? Une hypothèse s’impose alors dans son esprit : peut-être qu’il n’est pas au courant de la venue de Jake à Londres.

    « Je pensais qu’il t’avais mis au courant, du coup je t’en ai pas parlé… Excuse moi. »

    Il ne sait pas trop pourquoi il s’excuse, peut-être est-ce du au visage du photographe, qui le touche plus que nécessaire : il a l’impression que Jake est un peu perdu et qu’il a du mal à tout bien saisir, en même temps, quoi de plus normal ? Un inconnu qui vous a invité à Londres pour faire une exposition commune et qui est un admirateur de votre travail se trouve être également le meilleur ami de votre frère que vous n’avez pas vu depuis longtemps…. Il y a de quoi avoir mal au crâne.

    « Tu veux qu’on finisse tout ça plus tard et qu’on en parle ? Après tout, l’exposition n’ouvre que dans quelques jours… »

    Oui, il s’y est pris en avance afin de, justement, prévoir de possibles retardements comme celui-là. Peut-être que Jake ne voudra pas en parler, mais Zahid, lui, aimerait bien qu’ils le fassent. Et puis, de toute façon, le français doit avoir beaucoup de questions… Peut-être même voudra-t-il voir Leo, ce qui serait parfaitement légitime.

    « Leo ne sait pas que tu es ici ? »
Jake A. Buckley
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Re: It's time to move on – ft Noah Zahid Maxwell
ce message a été posté Jeu 12 Juil 2012 - 20:57

Spoiler:

« Bah… Leo ne t’a pas mis au courant ? » Jake releva les yeux sur Noah, l'air méfiant. L'utilisation du prénom de son frère le mettait mal à l'aise. Comment, et surtout pourquoi savait-il, pour Leo ? Qu'est-ce que ça voulait dire, être au courant ? Ce n'était pas possible qu'il sache pour leur lien de parenté, il avait été convenu que personne ne le sache, sous aucun prétexte. Jake ne l'avait jamais dit à personne. Pour tout le monde, Leo Elensar était juste un correspondant comme un autre. Alors pourquoi lui le saurait ? « Je sais. » Comprendre : Leo m'a tout dit. Jake reposa brièvement le regard sur le sol alors que Noah continuait. Il était son meilleur ami, tiens donc ? Et s'il s'agissait de quelque chose pour l'amadouer, le forcer à se confier ? La voix grave du photographe ne lui inspirait pas confiance, ou plutôt, si, mais il ne se fiait plus à son instinct. Cela faisait un moment qu'il n'avouait rien en ce qui concernait son sang. Peu importe l'apparence de ses interlocuteurs. Et pourtant Noah paraissait sincère. Cela se voyait dans ses œuvres. Le regard du photographe se posa à nouveau sur la photographie de son frère. C'était un cliché pris avec amour. Avec affection. Un gros plan que l'on n'osait que lorsque l'on connaissait bien la personne. « Je pensais qu’il t’avais mis au courant, du coup je t’en ai pas parlé… Excuse moi. » Il avait sans doute raison. Les bras toujours croisés, Jake laisse son regard dériver autour de lui en prenant une longue inspiration. Ce n'était pas facile. Il se sentait crispé jusqu'au bout des ongles, et son humeur variait entre l'incrédulité, la méfiance, et la rancœur envers son frère. Il finit par reposer son regard sur Noah. Noah, la confiance incarnée. Il ne lui voulait aucun mal... Mais il se trompait d'un bout à l'autre.

Après quelques secondes de silence, il reprit la parole, mais le photographe secoua la tête. Ce n'était pas le moment, il fallait se remettre au travail. Sans un mot, il se détourna et attrapa l'une de ses photographies. La voix de Noah s'éleva à nouveau... Non. Non, il ne savait pas. Il ne savait rien. Difficile de retrouver son frère lorsqu'on ne sait pas ou chercher en Angleterre, n'est-ce pas ? Les lettres n'étaient pas précises : c'était fait exprès, que l'un ne sache pas ou chercher l'autre. Seuls les hiboux le savaient, et ils n'étaient pas très bavards. Tant mieux. Il regarda le tableau devant lui. Un portrait de danseuse, l'opéra de Paris, été 2015. Un instant de légèreté capturé avant d'apparaître sur scène. Le Sacre du Printemps, de Stravinsky. Une soirée magique. De l'art dans toute sa splendeur. Il était fier de ce portrait, d'avoir réussi à capturer cet extrait de vie. Ses mains tremblaient. L'exposition apparaissait sans doute comme un joyeux bordel, mais il ne pouvait l'organiser. Souvent, il s'agissait de portraits, de culture. La culture était souvent au centre de ses œuvres. Ça, et la recherche du 'moment fécond', comme on l'appelait en France. Noah avait réussi à capturer cet instant, en particulier pour cette photographie de Leo. « Ne la mets pas. Trouve autre chose, si tu veux, mais évite celle-ci. » Pas besoin d'explications, il comprendrait sans peine. Après un moment de silence, Jake reprit. « Et s'il pensait bien faire en t'en parlant, il a eu tort. Je sais pas ce qui lui est passé par la tête... » ajouta-t-il pour lui-même, en baissant la voix. C'était idiot, d'en vouloir à Leo, mais dorénavant, on ne pouvait plus faire confiance à personne. Et puis, ils avaient juré, plus jeunes. Alors qu'ils étaient encore trois. Ils avaient juré de n'en parler à personne.

Jake tourna sur lui-même, cherchant une disposition idéale. Il se dirigea vers un coin et accrocha la toile à l'aide de sa baguette. Elle contrastait, mieux valait qu'elle reste à l'écart. Il se recula, observa la photographie affichée sur le mur, un moment, sans bouger. Il ne savait pas ce que Noah faisait en ce moment précis, mais la tension s'accumulait en lui, toutes ces informations importantes, révélées d'un coup. Devrait-il heureux que quelqu'un sache ou était son frère? Sûrement. Le problème n'était pas là. Le problème était Noah. Il paraissait fiable, mais sous la torture, ne risquait-il pas de livrer leurs noms? Il aurait mieux valu ne rien lui dire. Sans doute un sortilège d'Oubliettes... Jake porta sa main à sa bouche et commença à se mordiller l'ongle du pouce. Une part de lui mourrait d'envie de s'enfuir en courant, en emportant ses photos pour ne pas laisser de traces derrière lui, mais c'était tout à fait inutile. Mais l'idée que quelqu'un qu'il connaissait depuis 5minutes sache sa véritable identité le terrifiait. Le silence se prolongea entre les deux hommes, et quand Jake se décida finalement à revenir vers Noah, ce ne fut que pour aller chercher une autre photo. Il était encore trop perturbé. Il ne pouvait pas répondre, pas là. Ou il allait finir par tout laisser exploser malgré lui.
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